V- DIFFICULTES RENCONTREES
Les difficultés rencontrées sont liées
à l'indisponibilité des personnes ciblées pour se
prêter à nos entretiens. En effet à plusieurs reprises des
rendez-vous ont été reportés.
L'autre difficulté importante est liée à
la mobilité des membres du comité de pilotage du plan ou
comité de management du plan (CMP) du fait de l'affectation de la
plupart de ses membres pour des raisons de profession. En effet, il n'est pas
garanti que leurs successeurs aient une connaissance parfaite du
déroulement du processus.
Enfin, la disponibilité de peu de document sur le
processus de suivi en matière de participation des différents
acteurs à l'élaboration et la mise en oeuvre du plan de
développement à été un handicap pour une bonne
appréciation de l'implication des populations au processus.
Toutefois ces difficultés ont pu être
surmontées ou contournées. Des dispositions ont été
prises donc pour renforcer les entretiens sur les aspects concernés et
les résultats attendus de notre travail ont été
globalement satisfaisants.
En somme, les outils méthodologiques de la recherche
élaborés ont facilité la conduite des entretiens et le
dépouillement des informations recueillies et leur traitement. Les
résultats ont été traités manuellement et à
l'aide de l'outil informatique puis soumis à l'analyse des informations.
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES
I- PARTICIPATION A LA GESTION DU PDC
1.1 PARTICIPATION DES ACTEURS A
L'ELABORATION DU PDC
La prise en charge par les populations elles-mêmes du
développement de leur localité constitue l'un des objectifs
majeurs de la décentralisation. Cette approche de développement
exige que les acteurs participent au processus d'élaboration du PDC
à travers la détermination des priorités et des objectifs,
la formulation des stratégies et leur planification, le financement,
l'exécution et l'évaluation des actions. Pour ce faire,
l'approche participative a été l'un des principes de base pour
l'élaboration du PDC de Dogbo. Cette initiative d'élaborer le PDC
avant la mise en place du conseil communal consacré par les
élections communales de décembre 2002 est à l'actif des
cadres ressortissants de Dogbo avec l'appui de l'Organisation
Néerlandaise de Développement (SNV). La démarche
participative a été assurée à travers un
mécanisme de concertation et de dialogue.
Ainsi, deux "accords-cadres", l'un avec les acteurs du
développement de la commune pour impliquer tous les ressortissants et
les autres acteurs du développement et l'autre avec les
différents pôles de pouvoirs et leaders d'opinion (politique,
économique et traditionnel) ont été signés le 30
mars 1998 avant le démarrage du processus d'élaboration du plan.
Par la suite, trois ateliers de soixante dix participants environ chacun ont eu
lieu dans le processus d'élaboration du plan :
Le premier atelier (9 au 11 juillet 1998),
dénommé "atelier paysan", a permis aux représentants des
acteurs primaires locaux d'analyser les principaux problèmes qui
freinent le développement de Dogbo et de préciser les acquis ou
expériences locales face à ces problèmes ;
Le deuxième atelier (21 au 24 juillet 1998),
dénommé : "atelier de balayage" ou "Scoping workshop" a
regroupé les ressortissants de la commune résidant à
Cotonou et ailleurs, les ONG, les Associations de Développement, les
Organisations Paysannes (USPP, CLCAM, GF) et les services techniques
déconcentrés de l'Etat. Il a précisé et
complété l'analyse des fonctions de l'environnement (tendances et
impacts), l'analyse des problèmes majeurs et des potentialités de
Dogbo suivant les dimensions prioritaires du développement
durable ;
Le troisième atelier (24 au 26 septembre 1998)
était celui de la restitution et de la validation des résultats
issus des premiers ateliers et de la programmation des actions. Cet atelier a
eu le privilège d'accueillir des participants qui ont assisté
chacun à au moins un des deux premiers ateliers.
Enfin un atelier de validation du plan de développement
par la population a rassemblé tous les participants aux trois ateliers
précédents pour valider le plan de Développement en
Octobre 1999.
Ces dispositions prises dès le début du
processus visent à garantir une bonne participation des
différents acteurs au processus d'élaboration du PDC d'une part,
et faciliter son appropriation par eux d'autres part. A cet effet, elles ont
été des occasions de forte mobilisation des différents
acteurs pour produire le document de PDC qui prend en compte les aspirations
des différentes couches sociales. De ce point de vue, la participation
au PDC a requis l'enthousiasme des cadres ressortissants et des populations
résidentes. Cette perception enthousiaste s'explique en trois
points : la fin de l'approche de développement "par le
haut", la préparation de l'outil de gestion du développement
pour le conseil communal, le soutien d'une structure extérieure.
1.1.1. La fin de l'approche de développement "par le
haut"
L'élaboration du PDC a été d'abord vue
par les différents acteurs sociaux comme une volonté nationale de
finir avec les politiques de développement top down, c'est-à-dire
par le seul Etat central. Les collectivités locales élues
apparaissent comme des leviers d'une nouvelle politique qui vise la promotion
du développement par la base. Il va sans dire que les richesses
produites par la commune seront réinvesties dans la commune. Le
développement communal signifie donc la mobilisation des acteurs locaux
et extérieurs pour la mise en valeur des potentialités de la
commune. Cette perception du PDC explique l'engouement de départ autour
du projet d'élaboration qui a mobilisé des cadres,
opérateurs économiques, paysans et ONG.
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