2. DELIMITATION DU SUJET
Pour faire une étude plus approfondie, notre travail se
limite dans le domaine, dans l'espace et dans le temps. S'agissant de la
délimitation liée au domaine, notre travail porte sur le
rôle des Banques populaires dans l'économie. En ce qui concerne la
délimitation dans l'espace, notre travail se limite à la seule
sous branche de Kicukiro. Quant à la délimitation de ce travail
dans le temps, l'étude est axée sur la période allant de
2004 à 2009.
3. PROBLEMATIQUE
De nos jours plusieurs personnes vivent dans une situation
d'extrême pauvreté et sont incapables de satisfaire leurs besoins
vitaux. L'un des moyens d'aider la population à prendre en main son
destin, c'est de multiplier les chances de chacun de gagner sa vie. Au Rwanda
comme dans le reste du monde, les problèmes de la pauvreté sont
aigus et préoccupe plus d'un observateur. Selon la banque mondiale la
moitié de la population de la planète survit avec moins d'un
dollar américain par jour; En Afrique subsaharienne cependant, plus de
deux habitants sur cinq vivent en dessous du seuil de la pauvreté, quant
au Rwanda 60.4% de la population survit avec moins d'un dollar américain
par jour1.
La pauvreté est l'une des problèmes qui
préoccupent le monde actuel, elle occupe une place de choix comme on
l'entend à travers des mass media, les journaux, conférences et
les discours des chefs d'état. Le rapport économique de nations
unies montre que 44% de la population africaine en 1997 vivaient en dessous du
seuil de la pauvreté qui est de 39 dollars par tête et par mois.
2/3 de la population rurale et 1/3 de la population urbaine de
1 Banque Mondiale., Combattre la pauvreté,
rapport sur le développement dans le monde, 2000, p.72
l'Afrique subsaharienne se trouvent en dessous du seuil de la
pauvreté absolue2. En complétant cette idée, le
PNUD déclare que «malgré tout les efforts
déployés pour la combattre, nous vivons encore dans un monde
où le un cinquième de la population des pays en
développement se couche chaque soir en ayant faim, où le quart
n'a pas accès aux nécessités les plus fondamentales comme
l'eau potable, nourriture, et où les tiers vit dans une situation
tellement désespérée que les mots sont tout simplement
impuissant à le décrire»3.
Au Rwanda, la pauvreté s'observe à travers la
proportion des ménages en dessous du seuil de la pauvreté (1
dollar par jour) 70%, l'espérance de vie est de 49 ans, le taux de
mortalité infantile qui est de plus de 196 pour mille, le degré
le plus élevé d'analphabétisme est de
43.6%4.
Pour cette raison la pauvreté constitue l'un des
principaux critères du sous développement et la lutte contre elle
est une des priorités de toutes les politiques de développement.
Dans notre pays, cette pauvreté est liée à plusieurs
facteurs notamment la dépendance vis-à-vis de l'extérieur,
le manque de terres, une croissance démographique galopante,
l'analphabétisme du plus grand nombre de la population, la
pandémie du SIDA, le génocide des Tutsi de 1994, la
dégradation de l'environnement et le fait que l'agriculture
pratiquée par la majorité de la population «ne contribue pas
d'une manière remarquable au produit intérieur brut (PIB), de
plus, cette population a des possibilités très limitées
d'accès au crédit et aux autres services financiers car ne
disposant pas dans la plupart de cas, de garanties nécessaires. Cette
situation crée une espèce de désintérêts
vis-à-vis des institutions financières et freine le
développement; un des grands obstacles viable5.
Pour sortir de ce goulot d'étranglement, le
gouvernement Rwandais a mis en place une stratégie de réduction
de la pauvreté communément appelée « Stratégie
de Développement Economique et de Réduction de la
Pauvreté» (EDPRS) dans la quelle figure le développement du
secteur financier accessible à tous les segments de la population.
2 NATIONS UNIES., Rapport économique des
nations unies, New York, 1999
3 PNUD., Manuel de préparation
d'installation et de gestion d'un programme de micro finance, vision10,
New York, 1997
4 MINECOFIN., Politique nationale de micro
finance, Kigali, 2005
5 MINECOFINE, Indicateur de
développement au Rwanda, n°3, Kigali, juillet, 2000, p.14
Le développement du secteur bancaire en
général et des banques populaires en particuliers s'est
avéré être un outil approprié pour mettre à
la disposition de la population des services financiers et surtout de micro
crédit pour financer des petits projets créée par elle.
Pour atténuer la gravitée des problèmes
soulevés ci haut, la banque populaire de Kicukiro s'est donnée
comme ultime priorité de financer les projets présentant des
rentabilités avec pour objectif de contribuer au développement
socio-économique de sa clientèle en particulier et du pays en
général.
Ainsi, deux questions nous sont venues en tête à
savoir :
· La banque populaire du Rwanda, sous branche de Kicukiro
a-t-elle atteint un niveau de croissance permettant d'assurer sa
pérennité ?
· Les crédits octroyés par la banque
populaire au Rwanda, plus spécifiquement la sous branche de Kicukiro
contribue-t-ils au bien-être socio-économique de ses membres?
Voilà les questions auxquelles nous avons répondu
au cours de notre analyse. 4. HYPOTHESES
L'hypothèse se définit comme étant une
réponse provisoire, une affirmation a priori qui doit être
démontrée, confirmée, infirmée ou modifié
à travers le travail.6
Les hypothèses sont des propositions provisoires, des
solutions dont se pose le chercheur, questions formulées en des termes
tels que l'observation et l'analyse puissent fournir des réponses
définitives satisfaisantes7.
Pour bien mener notre recherche, nous avons formulé deux
hypothèses, à savoir :
· La banque populaire du Rwanda, sous branche de Kicukiro a
atteint un niveau de croissance permettant d'assurer sa pérennité
pendant la période d'étude.
· Les crédits octroyés par la banque
populaire au Rwanda, plus spécifiquement la sous branche de Kicukiro
contribue au bien-être socio-économique de ses membres.
6 GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
sociales, 11ième éd. Paris, 2001, p.443
7 RWIGAMBA BALINDA, Cours de méthodologie
de recherche (cycle de licence), Ulk, Kigali, Juillet 2001
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