UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL
SCIENCES
DEPARTEMENT DE FORESTERIE
DEPARTMENT OF FORESTRY
EVALUATION DU SYSTEME DE SUIVI ECOLOGIQUE ET
LA DYNAMIQUE DES ACTIVITES ANTHROPIQUES DANS LE PARC NATIONAL DE LA
BENOUE ET SA PERIPHERIE
Mémoire de fin d'Etudes présenté
en vue de l'obtention du Diplôme D'Ingénieur des Eaux,
Forêts et Chasses.
Par : KOAGNE MIREILLE DANAE
Matricule : 03A041
Mai 2009
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL
SCIENCES
DEPARTEMENT DE FORESTERIE
DEPARTMENT OF FORESTRY
EVALUATION DU SYSTEME DE SUIVI ECOLOGIQUE ET
LA DYNAMIQUE DES ACTIVITES ANTHROPIQUES DANS LE PARC NATIONAL DE LA
BENOUE ET SA PERIPHERIE
Mémoire de fin d'études
présenté en vue de l'obtention du
diplôme D'Ingénieur des Eaux, Forêts et
Chasses.
Par : KOAGNE MIREILLE DANAE Matricule :
03A041
SUPERVISEUR ENCADREUR
Dr. TCHAMBA N. Martin M. BENE BENE Christophe
L.
Directeur National WWF-Programme du Cameroun Ingénieur des
Eaux, Forêts et Chasses
Enseignant associé à l'Université de Dschang
Chef du Projet WWF/PSSN
CO-SUPERVISEUR
DR TSI A. Evaristus
Chargé de cours à l'Université de Dschang
(F.A.S.A.)
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
Je soussignée, KOAGNE Mireille
Danaé, atteste que le présent mémoire est le
fruit de mes propres travaux effectués au Parc National de la
Bénoué et sa périphérique sous la supervision du
Dr. TCHAMBA N. Martin et du Dr. TSI A.
Evaristus Enseignants à l'Université de Dschang.
Ce mémoire est authentique et n'a pas été
antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque
grade universitaire que ce soit.
Nom et signature de l'auteur
KOAGNE Mireille Danaé
Visa du superviseur
Date :
Visa du Co-superviseur Visa du chef de département
Date : Date :
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
SOUTENANCE
Le présent document a été revu et
corrigé conformément aux observations du jury.
Visa du Superviseur Visa du Président du jury
Date : Date :
Visa du Co-superviseur Visa du Chef de Département
Date Date
DEDICACE
A mon grand frère WOUEMBE David,
Pour tous les sacrifices que tu as consentis pour faire de moi ce
que je suis aujourd'hui, puisses tu recevoir en ce modeste travail un de tes
multiples efforts.
A ma famille toute entière,
Vous qui avez oeuvré pour ma réussite scolaire
par votre soutien moral et matériel, puisse ce modeste travail vous
rendre satisfaction et traduire le juste résultat de vos longues
années de sacrifice.
REMERCIEMENTS
Ce mémoire est l'aboutissement de mes années de
formation à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de
l'Université de Dschang en vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur des Eaux Forêts, et Chasses. En effet, en
5ème année de sa formation, l'élève
Ingénieur de la F.A.S.A doit effectuer un stage d'insertion
professionnelle dans une structure professionnelle afin de concilier les
notions théoriques acquise à la pratique. Dans cette optique nous
avons effectué notre stage au WWF/PSSN. Il s'insère dans le cadre
du programme bilatéral WWF Pays Bas et WWF Cameroun (Composante
Savanes). L'objectif de ce programme est d'assurer la conservation, la gestion
et l'exploitation des ressources naturelles tout en établissant un lien
avec les besoins locaux, nationaux et régionaux des
générations actuelles. Ce travail n'aurait pu voir le jour sans
les efforts conjugués de nombreuses personnes morales et physiques.
Mes remerciements les plus sincères à tous ceux
qui ont toujours porté une attention particulière à ma
formation civique et sociale. Je pense surtout à:
L'Eternel Tout Puissant pour toute sa bienveillance à mon
égard;
Mes superviseurs Dr. TCHAMBA N. Martin et Dr. TSI A.
Evaristus, pour avoir accepté de parrainer ce travail, malgré
leurs multiples préoccupations.
A M. BENE BENE C.L. Chef du Projet WWF/PSSN. Pour ses
conseils, son encadrement technique, sa rigueur dans le travail et pour n'avoir
fait connaître et aimer d'avantage la conservation.
Le corps enseignant de la F.A.S.A. pour tous les efforts
consentis afin de nous transmettre les connaissances au cours de notre
formation. En particulier Pr. MANJELI Yacouba Doyen de la FASA, Dr. TOMEDI
EYANGO M. epouse TABI Chef du département de Foresterie. M.TCHANOU
Zachée, M. NTABE Eric, M. DONGJANG J.P., Dr. AVANA L., Mme FOBUZIE P.
A M. MANDAK Juls N. Administrateur - comptable pour sa
disponibilité, sa coopération et ses encouragements tout au long
de mon stage.
A M. BOUM Rodolphe et M. ZOBO OSSEGUE Achylle R.
respectivement SocioEconomiste et Biologiste du projet WWF/PSSN pour toutes
leurs critiques constructives lors de la phase rédactionnelle de ce
mémoire.
A ABDOULAYE OUMAROU et ABDOULAYE ABASSI chauffeurs du WWF/PSSN
pour m'avoir toujours conduit à bon port lors de mes descentes sur le
terrain.
A Mme MEFOMDJIO Pierrette et sa fille le Dr MAMDJOKAM
Aïssa Stefanie qui m'ont fait passée un agréable
séjour à Garoua. Dieu est grand et saura vous récompenser
de tous vos sacrifices consentis à mon égard;
M. ZOURMBA Juoullier Délégué Régional
du Ministère de la Forêt et de la Faune du Nord. Pour ses conseils
et son implication directe à la réalisation technique de mon
mémoire.
M. SALEH Adam conservateur du PNB pour tous les conseils, les
facilités et la sécurité donc il m'a fait grâce lors
de mes travaux de terrain.
M. WAGA Beskreo Chef Service Régional des Aires
Protégées à la Délégation Régionale
du Ministère des Forêts et de la Faune du Nord pour ses multiples
conseils.
Mes camarades stagiaires de la région du Nord. NYEMGAH
W. Leste, NGUIMKENG D. Louis Francis, WANKANGUE Félix et MOUTCHAGE
Joël , avec qui nous avons entretenu un climat de
sérénité, d'échange et de convivialité tout
au long du stage.
Mes amis MFOSSA M. Daniel et NGUEDJIO Paul Aimé qui m'ont
soutenu moralement et qui m'a permis de rester confiante.
Mes amies BIEUKOUO W. Gwladys, METSANOU F. Paule Kremer,
NKEUDJACKSONG Y. Diane qui n'ont toujours apporté leurs soutien
inconditionnelle quand j'en avais besoin.
Mon père MEHEBOU Jean et ma mère NDEYO Elizabeth
pour l'affection et le n soutien qu'ils ont toujours témoigné
à mon égard.
Mes frères et soeurs Dr FOKA Bernard, KAMDEM Ghislain,
MEFOTIE Charlotte, NDJOUANDA Chantal, METIAYEM Marcelline et MEFFO Hermine pour
tous leur bienveillance, leur disponibilité, et leurs encouragements
leur soutien moral durant toute ma formation.
Mme FOKA Rose, Mme WOUEMBE Colette qui ont toujours
été là quand j'avais besoin d'aide.
Que ceux qui de près ou de loin nous ont aidé dans
la réalisation de ce travail et qui n'ont pas été
cités trouvent ici l'expression de ma profonde reconnaissance.
TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES
viLISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES FIGURES x
LISTE DES PHOTOS xiLISTE DES ANNEXES
xiLISTE DES ABBREVIATIONS
xiiRESUME xiiiABSTRACT
xiv
CHAPITRE 1: INTRODUCTION 1
1.1. Contexte de l'étude 1
1.2. Problématique 2
1.3. Objectifs 4
1.4. Importance 4
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 5
2.1. Définition de quelques concepts 5
2.2. Revue de la littérature 6
2.2.1. Les pressions sur les ressources naturelles dans les parcs
au Nord Cameroun 6
2.2.2. Les ressources naturelles au Parc National de la
Bénoué et dans sa périphérie 6
2.2.1. Le système de suivi écologique au Cameroun
7
2.2.2. Importance du système de Suivi écologique
7
2.2.3. Principe du suivi écologique 8
2.2.4 Les Axes d'interventions du suivi écologique dans le
Parc National de la Bénoué 9
2.2.5. Périodicité du suivi écologique 13
2.2.6. Les parties prenantes du suivi écologique au Parc
National de la Bénoué 14
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 15
3-1 Présentation de la zone d'étude 15
3. 1.1. Localisation de site 15
3.1.2. Caractéristiques biophysiques du parc et de sa zone
périphérique 20
3.1.2.1 Description du milieu abiotique 20
3.1.2.2. Description du milieu biotique 21
3.1.2.3. Description du milieu humain 22
3.1.2.4. Historique et statut juridique 23
3.1.2 .5. Activités socio-économiques 23
3.2. Méthodologie 25
3.2.1. Conduite de l'étude 25
3.2.2. Données collectées et paramètre
étudiés 26
3.2.2.2 Les données secondaires 26
3.2. 2. 1. Les données primaires 26
3.2.3. Méthode de collecte des données 26
3.2.3.1. Evaluation des axes d'interventions du suivi
écologique 26
3.2.3.2. Mesure de l'impact du suivi écologique comme aide
aux décisions de gestion 27
3.2.3.3. Evaluation des implications des parties prenantes dans
le suivi écologique 28
3.2.3.4. Détermination des limites du suivi
écologique 28
3.2.3. Moyens matériels 28
3.2.4. Analyse des données 28
3.2.5. Les difficultés de l'étude 29
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 30
4.1. Evaluation des axes d'intervention du système de
suivi écologique 30
4.1.1. Suivi de la faune dans le parc et les ZICs 30
4.1.1.1. Patrouille de reconnaissance 30
4.1.1.2. Suivi des espèces clés 31
4.1.2. Evaluation de la pression humaine dans les corridors 32
4.1.3. Evaluation du fonctionnement biologique des corridors
34
4.1.4. Connaissance du potentiel faunique 35
4 .1.4. Suivi de la phénologie des espèces
végétales, de la biomasse de placettes et de la
faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la
gestion des feux de brousse. 36
4.2. Mesure de l'impact du suivi écologique sur les prises
de décisions de gestion 38
4.2.1. Impact du suivi écologique sur les résultats
d'activités 38
4.2.1.1. Fonctionnement biologique des corridors 38
4.2.1.2. Les activités anthropique dans les corridors
39
4.2.1.3. Menaces dans les corridors 41
4.2.1.4. Potentiel faunique du parc 42
4.2.2. Connaissance de la population locale sur les
activités du système suivi écologique 44
4.2.2.1. Evolution des activités anthropiques au parc
44
4.2.2.2. Evolution des perturbations d'habitat de la faune 45
4.2.2.3 Rapports homme-faune au PNB 47
4.2.2.4. Traitement des gardes communautaires et forestiers 48
4.3. Evaluation de l'implication des parties prenantes dans les
activités du suivi écologique et
leurs systèmes de flux et de partage d'information 49
4.3.1. Evaluation de l'implication des parties prenantes 49
4.3.1.1. Degré d'implication des parties prenantes aux
différents Activités du suivi 49
4.3.1.2. Axes d'interventions des parties prenantes du suivi
écologique 50
4.3.1.3. Unité de suivi et fréquence
d'activité 55
4.3.1.4. Technique et matériels de collecte des
informations des parties prenantes 61
4.3.2.1. Collaboration entre parties prenantes. 63
4.4. Limite du système de suivi écologique 65
4.4.1. Le suivi de la faune dans le parc et les ZICs 65
4.4.2. Suivi des corridors 66
4.4.3. Les menaces sur la faune du parc et de sa
périphérie 67
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMANDATIONS 70
5.1. Conclusion 70
5.2. Recommandations 71
BIBLIOGRAPHIE 73
ANNEXES 79
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Périodicité du suivi écologique
du PNB adapté de Etoga et al., (2006) 13
Tableau II:Evolution des Aires Protégées et zones
de chasse au Cameroun entre 1995 et 2007 15
Tableau III: Répartition des rapports suivant les axes
d'interventions du suivi écologique.... 27
Tableau IV : Caractéristique de la patrouille de
reconnaissance 2006 du PNB adapté de Etoga et al., (2006) 30
Tableau V : Caractéristique du suivi des espèces
clés 2006 et 2007 du PNB adapté de Etoga et al (2006) et
Bene Bene et al (2007) 31
Tableau VI: Caractéristiques de l'évaluation de la
pression humaine dans les corridors au PNB pour 3 périodes
adaptées de Bene Bene et Lawan, Tsakem et Bene Bene, 32
Tableau VII : Caractéristique du suivi du fonctionnement
biologique des corridors du PNB adaptées de Bene Bene et Lawan( 2006),
Tsakem et Bene Bene (2007) 34
Tableau VIII: Caractéristique de la connaissance du
potentiel faunique du PNB 35
Tableau IX : Caractéristique du suivi de la
phénologie des espèces végétales 36
Tableau X: Effectif de quelques espèces clés et
menacées adapté de Tsi et al (2005),Bene Bene et Lawan Aoudou
(2006) et de Bene Bene , Yello et Njdidda (2007) 43
Tableau XI : Technique de collection et méthode d'analyse
des informations 61
Iableau XII : collaboration entre parties prenantes du
système de suivi écologique au PNB 63
Tableau XIII : forme de diffusion des informations,
méthode et fréquence de diffusion 64
LISTE DES FIGURES
Figure1: Schéma du mouvement des observateurs lors du
suivi fonctionnement
biologique des corridors 10
Figure2: Principe du transect linéaire 11
Figure 3 : Réseau d'Aires Protégées du
Cameroun 16
Figure 4: Réseau d'Aires Protégées du Nord
Cameroun 17
Figure 5: Parc National de la Bénoué et sa
périphérie 19
Figure 6 : Effectif du potentiel faunique utilisant les corridors
sur 3 années 38
Figure 7: Evolution des activités anthropiques dans les
corridors 40
Figure8 : Evolution de pression humaine dans les corridors du PNB
41
Figure 9 : Potentiel faunique du Parc National de la
Bénoué sur 6 années 42
Figure 10 : Evolution des activités humaines au Parc
National de la Bénoué 44
Figure 11: Etats des perturbations de l'habitat de la faune 46
Figure 12: Dégât de la faune et gestion des conflits
47
Figure 13 : Traitement des gardes communautaires et forestiers
48
Figure 14:Niveau d'implication des acteurs dans le suivi
écologique 50
Figure 15: Niveaux d'implication des acteurs du suivi
écologique avant 2000 51
Figure 16: Indicateurs de l'implication des acteurs du suivi
écologique 2000-2003 52
Figure17 : Indicateurs de l'implication des parties prenantes du
suivi écologique 2003-2005 53
Figure 18: Indicateurs de l'implication des parties prenantes
dans le suivi écologique 2005-
2008 54
Figure 19: Fréquence d'activité des parties
prenantes au parc 56
Figure 21: Fréquence d'activité des parties
prenantes dans les ZUM du PNB 59
LISTE DES PHOTOS
Photo1 : Peau de girafe braconnée observée lors de
la patrouille de lutte contre le braconnage : juillet 2008 64
Photo2 : Trophée d'éland de derby obtenue pendant
la patrouille : février 2005 64
Photo3 : Campement des braconniers trouvé au PNB lors de
la patrouille : juillet 2008...65
Photo 4 : Trophée de cobe de Buffon braconnée au
PNB : juillet 2008 65
Photo 5 : Installation des habitations dans le corridor Girafe :
septembre 2008 66
Photo 6 : Installation des champs dans le corridor Girafe :
septembre 2008 66
Photo 7 : Abattage dans la ZIC4 d'un kapokier (Ceiba
pentandra) : juillet 2008 67
Photo8 : Confection des fagots de bois dans le corridor Girafe :
septembre 2008 67
Photo 9 : Vente du charbon de bois et du bois de feu dans le
village Bouk (ZIC1)
juillet 2008 67
Photo 10 : Equipe d'orpailleur rencontré dans la ZIC4 :
mai 2006 67
LISTE DES ANNEXES
Annexe1 : Principales Conventions Internationales concernant la
faune sauvage 80
Annexe 2 : Fiche d'enquête sur l'impact du suivi
écologique sur les décisions de gestion 81
Annexe 3 : Fiche d'enquête sur l'évaluation de
l'implication des parties prenantes au système de suivi
écologique et le système de flux et partage des informations
entre différents partenaires 83
Annexe 4 : Effectif du potentiel faunique des corridors 87
Annexe 5 : Effectifs du potentiel faunique du parc 88
LISTE DES ABBREVIATIONS
CADPEN : Centre pour l'Accompagnement au
Développement et la Promotion de l'Environnement. CEDC
: Centre d'Etude de l'Environnement au Cameroun.
CELDIE : Cellule pour le Développement
Intégrer et l'Environnement.
CITES : Convention on International Trade of
Endangered Species.
CMAP : Commission Mondiale des Aires
Protégées.
COZIC : Comités de Gestion des Zones
d'Intérêt Cynégétique.
EFG : Ecole de Faune de Garoua.
FAO : Food and Agriculture Organisation.
FASA : Faculté d'Agronomie et des
Sciences Agricoles.
FEDEC : Fondation pour l'Environnement et le
Développement au Cameroun.
GEF : Global Environemental Facility.
GPS : Global Positioning System.
MINEF : Ministère de l'Environnement et
des Forêts.
MINFOF : Ministère des Forêts et de
la Faune.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
PAMETT : Protected Area Management for
Effectiveness Tracking Tool.
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux.
PNB : Parc National de la
Bénoué.
PSFE : Programme Sectoriel Forêt
Environnement.
PSSN : Projets Savanes Soudaniennes du Nord.
SNV : Organisation Néerlandaise pour le
Développement.
UCVF : Union de Communauté Villageoise de
la Faune.
UDs : Université de Dschang.
UHF : Ultra High Frequency.
UICN : Union Internationale pour la Conservation
de la Faune
UNDP : United Nations Development Programme.
UNEP : United Nations Environnemental Programme.
USAID : United Stated Agency for International Development
UTO : Unité Technique Opérationnelle.
VH F : Very High Frequency
WCS : Wildlife Conservation Society.
WWF : World Wide Fund for Nature.
ZIC : Zone d'Intérêt
Cynégétique.
ZUM : Zone à Usage Multiple.
RESUME
L'évaluation du système de suivi
écologique et la dynamique des activités anthropiques donc
l'objectif était de contribuer à son amélioration et de
réduire les activités anthropiques au Parc National de la
Bénoué (PNB) et sa périphérie a été
menée entre Mai et Octobre 2008. La méthodologie utilisée
a consiste à la collecte des informations disponible dans les rapports
technique d'activité, la réalisation des enquêtes
structurées auprès des pisteurs, des releveurs, des porteurs, les
observateurs et enfin des observations directs. Des huit axes du système
de suivi écologique indiqué par Etoga et al ;, 7 axes
ont été mis en oeuvre, et 6 axes disposent des rapports
techniques d'activité. Des 7 critères retenus pour cette
évaluation (méthodologie, unité de suivi, indicateurs de
suivi, logistique, personnel, périodicité et méthode
d'analyse) seul 3 (méthodologie, périodicité et
méthode d'analyse) ne respectent pas les prescriptions du guide
méthodologique du suivi écologique du PNB. Comparativement
à la période précédant le suivi écologique,
une augmentation de la population faunique est constatée dans le parc en
2000 et en 2007 et une régression en 2008. Dans les corridors,
l'accroissement de la population survient en 2006 et la pression humaine se
fait de plus en plus ressentir. La mise en oeuvre du suivi écologique
nécessite l'implication de 7 parties prenantes. Cette implication est de
: 100% (MINFOF et COZIC 1 et 4), 87,5%( WWF et l'EFG), 62,5% (CELDIE) et 37,5%
(CADPEN et les Guides Professionnels de Chasse). Malgré la mise en
oeuvre du suivi écologique, les résultats escomptés sont
loin d'être atteins à cause des installations humaines, du
braconnage, de l'orpaillage et des coupes illicites du bois. Le guide
méthodologique de suivi écologique devrait modifier la
périodicité de réalisation des activités afin de
mieux l'adapter au contexte actuel et les autorités en charge de la
conservation au PNB devraient assurer une surveillance continue du parc.
ABSTRACT
The assessment of the ecological monitoring system and the
dynamic of the human activities in the Benoue National Park (BNP) and its
periphery with an objective to contribute to their amelioration were carried
out between May and October 2008. The methods use included field observations,
structured questionnaires to trackers, carriers, monitors and recorders as well
as collecting information from technical reports. The results obtained
demonstrated that, seven axes of the eight prescribed were implemented out of
which 6 had technical report. Of the seven criteria used for the evaluation
(methodology, indicators of survey, unit of survey, periodicity, logistics,
humans resources and analytical package) three (methodology, periodicity and
method analytical package) do not respect the prescribed methodological guide
for ecological monitoring. Compared with the previous period, the
implementation of the ecological monitoring led to increase in wildlife
population from 2000 to 2007 and a regression in 2008. The population increased
in the corridors in 2006 and human activities are still rising. The local
community around the park as from 2003 have organise themselves into management
committee managing natural resources of the hunting zone 1 and 4
(COZIC1&4). The seven parties which implemented the ecological monitoring
activities contributed in this order: The seven parties 100% (MINFOF and COZIC
1& 4), 87, 5% (WWF and EFG), 62,5% for CELDIE and 37,5% ( CADPEN and
Professionals Private Operators). The collaboration between these partners has
improved. The information transmitted was recorded in technical report. Despite
the implementation of ecological monitoring, the results are far from the
objective because of the presence of humans' settlements and activities in the
park illegal hunting, gold mining and fetching of firewood. To better adapt and
ensure a continuous survey of activities in place, the methodological guide for
ecological monitoring should be modified especially on the period of activity
the authority in charging of BNP should survey it continuously.
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1.1. Contexte de l'étude
Plusieurs espèces fauniques et floristiques et quelques
fois des espaces forestiers étaient protégés
traditionnellement dans le respect des coutumes ancestrales ou pour des
considérations religieuses (Hannah, 1992). L'accroissement de la
population humaine fait naître des pressions sur les ressources
naturelles. Ces pressions entraînent la réduction progressive de
l'habitat et de la faune sauvage et de ce fait, la population humaine entre de
plus en plus en conflit avec la faune partout dans le monde (FAO, 2006). Ceci
constitue une préoccupation majeure pour les acteurs du
développement durable dans le monde actuel, en matière de gestion
des ressources naturelles (Ndjetoh, 1998). Selon le même auteur,
l'exploitation de ces ressources qui paraissent assez abondantes, se
caractérise d'avantage par des pratiques non durables qui compromettent
la survie de la faune, à l'instar du braconnage. Au vu des risques de la
disparition de certaines espèces, la protection de la faune sauvage
devient un impératif pour la communauté mondiale. Ceci est
matérialisé par la « convention de Londres »1 et 2
respectivement de 1900 et 1933. Outre la préservation, des mesures
telles que la conservation, sont prises pour assurer une utilisation durable
des ressources naturelles.
Dans le domaine de la conservation, plusieurs décisions
ont été prises à partir de 1960. Elles ont
été matérialisées par de nombreux accords (Annexe1)
signés entre les pays occidentaux d'une part, les pays occidentaux et
les Etats africains d'autre part, pour protéger les espèces
sauvages. La prise en compte de certaines mesures de conservation et la
réalisation des actions afin de protéger la structure, les
fonctions et la diversité des systèmes naturels deviennent un
impératif. La création des Aires Protégées en est
un exemple.
D'après la Banque Mondiale, elles constituent la pierre
angulaire dont chaque Etat doit tenir compte pour atteindre les objectifs de
maintien et d'utilisation durable de la biodiversité, et le respect de
leurs engagements par rapport à la convention internationale sur la
biodiversité de 1992. Dans le monde, les Aires Protégées
sont estimées à plus de 100 000, ce qui représente entre
10 et 13% de la superficie des terres émergées (PNUE, 2003). En
Afrique, plusieurs espaces ont été alloués à la
conservation. Ainsi, les Aires Protégées couvrent plus de 2.4
millions de km2 soit 5.2% de la superficie du continent (Mengue
Medou, 2002). Au Cameroun, les aires protégées et les zones de
chasse représentent environ 8 138 800 ha, soit 17,1% du domaine
forestier permanent (Chupezi Tieguhong et Betti, 2008).
Malheureusement, tandis que le nombre et la superficie des Aires
Protégées
augmentent, la diversité biologique quant à elle
ne cesse de s'appauvrir (UNEP/CDB, 2008). Le défi ne consiste plus
uniquement à augmenter la surface des Aires Protégées
(Anyaoko et Claude, 2002). La Commission Mondiale des Aires
Protégées (CMAP) propose une transition d'une politique
d'extension vers une politique de gestion effective des Aires
Protégées car, le nombre sans cesse croissant de ces superficies
augmente les enjeux de la gestion. Certaines ont des difficultés
financières énormes et croissantes, à mesure que les
gouvernements diminuent les subventions. La plupart des Aires
Protégées subissent des pressions dans leur
périphérie du fait de l'extension des espaces agricoles et du
réseau routier (UICN/CMAP, 2000).
Il est désormais question de mesurer
l'efficacité de la gestion des Aires Protégées. A cet
effet, l'alliance WWF/Banque Mondiale a développé un outil de
suivi des projets de conservation : le PAMETT (Protected Area Management
Effectiveness Tracking Tool). Cet instrument de suivi de l'efficacité de
gestion a été appliqué à 8 Aires
Protégées prioritaires au Cameroun dans le cadre du Programme
Sectoriel Forêt Environnement (PSFE). L'un des critères de mesure
d'efficacité de gestion est le système de suivi
écologique. Ce système de suivi se propose de collecter et de
générer les données permettant de définir le statut
et la tendance spatio-temporelle des population et communauté
d'être vivant en relation avec leur habitat.
1.2. Problématique
Vingt ans après le rapport de la commission Brundtland
sur le concept de développement durable, les problèmes
environnementaux se sont aggravés partout sous l'impulsion d'une
population et d'une consommation croissante (Francoeur, 2007). Par ailleurs, le
rythme de disparition des espèces animales et végétales
est cinquante fois plus rapide que l'extinction naturelle (Compagnon, 2001).
Les Aires Protégées africaines qui abritent une richesse
floristique et faunique impressionnante allant des espèces individuelles
(éléphant, rhinocéros, hippopotame, girafe et gorille)
à des habitats endémiques, subissent une pression énorme
(Mengue Medou, 2002). Selon le même auteur, ceci est le résultat
de la croissance de la population urbaine, l'extension de l'exploitation
forestière dans les zones autrefois vierges et la reprise des
économies locales. L'un des problèmes majeurs de la conservation
est la problématique de la viande de brousse dont la demande devient de
plus en plus importante. Elle est citée comme principale cause de
l'extinction d'un grand nombre d'espèces (Eves et al.,
2002).
Le Cameroun a mis l'accent sur la politique de conservation en
créant un réseau d'Aires Protégées qui
représente selon Endamana et al., (2006) 90% des
écosystèmes africains. Cependant, 80 espèces en 1996
étaient menacées d'extinction (UNCCD/MINEF, 2004). C'est ainsi
que certaines espèces jadis abondantes ont disparu (rhinocéros)
ou, sont lourdement menacées d'extinction telle la girafe, le lycaon, la
panthère. Leurs habitats ont été réduits de 65% par
l'agriculture, l'élevage ou par la surexploitation de bois comme source
d'énergie (Ousmanou Moussa, 2007).
Au Nord Cameroun, l'accroissement de la population humaine et
les exigences en matière de terre ont atteint un degré tel que
l'intégrité écologique des Aires Protégées
ne saurait être sauvegardée indépendamment des zones
périphériques, de l'appui et de la coopération des
communautés locales (Tchamba et Hatungimana, 1996).
Au Parc National de la Bénoué et sa zone
périphérique, malgré les efforts de protection consentis
par les pouvoirs publics à travers les Ministères des
Forêts et de la Faune et de l'Environnement et de la Protection de la
Nature, la gestion des ressources naturelles ne se fait pas toujours de
manière à garantir une pérennisation de ces ressources
(Tsakem, 2006). L'état de la biodiversité dans ce parc est en
situation défavorable par rapport aux acquis humains, financiers,
sociaux et physiques (Endamana et al., 2007). La gestion des
ressources ne se fait pas sur la base des données scientifiques mais
elle était faite selon Gomsé et al., (2008) sur la base
« essai erreur »
Le MINFOF (2007) révèle que, pour que ces Aires
Protégées jouent le rôle de réservoir, elles doivent
être créées, considérées et
gérées comme un grand écosystème fonctionnel. Il
dévient impératif de connaître la façon dont les
divers écosystèmes à protéger fonctionnent et
l'impact que l'homme peut avoir sur eux. Pour maximiser le potentiel de ce Parc
National, et mieux cerner la relation entre moyens mis à la disposition,
et résultats obtenus, il est nécessaire d'évaluer le suivi
écologique et la dynamique des activités anthropiques, qui
consiste à collecter et à générer les
données conduisant à définir le statut et la tendance des
populations et des communautés d'êtres vivants dans le temps et
l'espace, en relation avec leur habitat. Ceci nous conduit aux questions
suivantes:
v' Quelles sont la pertinence et la cohérence de la
réalisation des axes d'interventions du suivi écologique
(méthodologie, unité de suivi, indicateurs, logistique,
périodicité, personnels et méthodes d'analyse des
données)?
v' Quel est le niveau d'implication des parties prenantes dans
les activités du suivi écologique et quel est le système
de flux et de partage des informations ?
v' Comment est-ce que le système actuel aide t-il à
la prise de décision sur la gestion du parc?
v' Quelles sont les limites du suivi écologique au Parc
National de la Bénoué et sa périphérie?
1.3. Objectifs
L'objectif principal de cette étude est de contribuer
à l'amélioration du système de suivi écologique et
de réduire les activités anthropiques dans le Parc National de la
Bénoué et sa zone périphérique. Il s'agira plus
spécifiquement de:
+ Examiner la pertinence et la cohérence des axes
d'intervention du système de suivi
écologique, sur la base de leur méthodologie, les
unités de suivi, des indicateurs, de la
logistique, du personnel, de la périodicité et des
méthodes d'analyse des données. + Mesurer l'impact du suivi
écologique dans la prise de décision de gestion.
+ Evaluer l'implication des différentes parties prenantes
dans le système du suivi et le
système de flux et de partage des informations entre les
différentes parties prenantes. + Déterminer les limites du suivi
écologique et proposer des mesures d'amélioration.
1.4. Importance
Cette étude revêt une double importance:
Au plan théorique, ce travail viendra enrichir la
documentation sur la zone. Les résultats obtenus constitueront une base
de données importante pour des travaux de recherche futurs des
scientifiques (universités, Instituts de recherche etc.) et certains
organismes de conservation comme le WWF, l' IUCN ou le WCS. Ces
résultats permettront par ailleurs de satisfaire les besoins
d'informations de la communauté (notamment scientifique) nationale et
internationale.
Au plan pratique, une évaluation du système de
suivi écologique et des activités anthropiques permet de
connaître les forces et faiblesses de la conservation au Parc National de
la Bénoué afin de donner une nouvelle orientation à la
gestion. Cette évaluation permettra par ailleurs d'apporter des
améliorations aux programmes de recherche et de suivi écologique
contenu dans le plan d'aménagement du Parc National de la
Bénoué.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
2.1. Définition de quelques concepts
Aire protégée: Selon la loi
camerounaise no 94-01 du 20 janvier 1994 portant sur la gestion des
forêts et de la faune, c'est une zone géographiquement
délimitée et gérée en vue d' atteindre des
objectifs spécifiques de conservation et de développement durable
d'une ou de plusieurs ressources données.
Conservation : Selon Holy et al
(2003) elle constitue la gestion des ressources de façon à
assurer à long terme une survie de l'espèce en population viable
dans l'habitat viable et toute l'aire de répartition historique tout en
minimisant la perte de diversité génétique. Vodensha M.,
(2001) complète que pour une gestion durable, la conservation inclut la
protection, la maintenance, la réhabilitation, la restauration et le
développement de la population et de l'écosystème.
Diversité biologique: Selon la loi
camerounaise no 94-01 du 20 janvier 1994 portant sur la gestion des
forêts et de la faune, l'ensemble des organismes vivants, des
écosystèmes terrestres marins et aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie y compris la diversité au sein
des espèces et entre espèces ainsi que celle des
écosystèmes.
Habitat : Lieu ou type de site dans lequel un
organisme ou une population existe à l'état naturel (Sournia,
1998). Selon Allen et al (1986), il n'existe pas de limite clairement
définies de l'habitat, il existe plutôt des habitats types suivant
la description ou la situation géographique.
Parc national: Selon l'encyclopédie
Encarta (2008), il se définit comme une zone sélectionnée
par des gouvernements ou des organisations privées dans le but de les
protéger contre tout dommage ou toute dégradation dus à
l'homme. La loi 94 / 01 du 20 janvier 1994 le définit plus
spécifiquement comme un périmètre d'un seul tenant, dont
la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de
l'atmosphère, des eaux, et en général, du milieu naturel,
présente un intérêt spécial qu'il importe de
préserver contre tout effort de dégradation naturelle, et de
soustraire à toute intervention susceptible d'en altérer
l'aspect, la composition et l'évolution.
Suivi écologique: Allen et al,.
(1986) le développent comme une opération qui consiste
à répéter les mesures de variation de l'habitat ou de
la population afin d'inférer au territoire en
question la capacité de supporter une population
animale. Etoga , et al (2006) notent que le suivi écologique
consiste à collecter et à générer les
données qui permettent de définir le statut et les tendances
spatio-temporelles dans la structure et le fonctionnement des populations et
communautés d'êtres vivants en relation avec leurs habitats dans
le but ultime d'orienter leurs décisions de gestion.
Zones d'Intérêt
Cynégétique: Selon la loi 94 /01du 20 janvier 1994, il
s'agit d'une Aire Protégée réservée à la
chasse, gérée par l'Administration chargée de la faune,
une personne physique ou morale, une collectivité publique locale, et
dans laquelle tout acte de chasse est subordonné au paiement d'un droit
fixé par la loi des finances.
2.2. Revue de la littérature
2.2.1. Les pressions sur les ressources naturelles dans les
parcs au Nord Cameroun
Bien que localement très peuplé, le Nord
Cameroun présente encore des grandes zones d'intérêt
international pour la conservation de la grande faune sauvage, et abrite encore
une faune abondante et typique de ce milieu (éléphant, buffle,
etc). Toutefois l'avenir de cette zone est incertain (Brugière, 1995).
D'une part, les trois parcs nationaux présents sont
souséquipés en personnel et en matériel et ne peuvent
endiguer un fort braconnage alimentant un vaste commerce de viande de brousse
(Brugière, 1995). Au Parc National de la Bénoué, les
programmes d'installation des immigrants venant des zones surpeuplées de
l'Extrême Nord ont déjà abouti à la disparition de
la faune sur les zones d'accueil (Brugière, 1995).
2.2.2. Les ressources naturelles au Parc National de la
Bénoué et dans sa périphérie
Les ressources naturelles du Parc National de la
Bénoué connaissent une régression. Selon Djankuoa
cité par Tsakem (2006), ceci est dû au fait que les populations
riveraines sont assez pauvres et tirent l'essentiel de leurs subsistances des
zones protégées. Ce qui entraîne la régression des
terres réservées à la faune, la destruction du couvert
végétal et la réduction des espèces animales
(Tagueguim, 1999).
L'interdiction d'activités forestières dans le
parc a permis de préserver une végétation naturelle. On y
trouve selon Koulagna et Weladji (1996), la savane herbeuse, arborée et
boisée. Les études de Starck et Witt (1977) décrit 5
principales types de végétation à savoir le
Burkey sp, les Terminalia sp, Isoberlinia doka,
Isoberlinia dalzielli, et Anogeissus sp.
Quant à la faune, Le Parc National de
la Bénoué présente une richesse spécifique. Selon
les travaux de Tsakem (2006), la faune est estimée à 24 grands
mammifères répartis en six ordres : les primates, les
artiodactyles, les lagomorphes, les proboscidiens, les
tubilidentés et les carnivores. Ousmanou Moussa (2007)
évalue cette faune dans le parc et les ZIC 1 et 4 à 25
espèces animales regroupées dans 11 familles. Les études
de Tsakem et al (2007) estime la faune du Parc National de la
Bénoué et des ZIC 1et 4 à 26 espèces
regroupées dans 6 ordres.
2.2.1. Le système de suivi écologique au
Cameroun
Ce mode de gestion est introduit dans plusieurs parcs
nationaux au Cameroun. Suivant les objectifs du système de suivi on peut
distinguer Selon Salmon cité par le MINEF (2003), le suivi
écologique pour des fins d'étude d'impacts environnementaux et de
conservation.
Dans le cadre des études d'impacts environnementaux des
activités du suivi écologique sont effectué pour la
réalisation des routes. En guise d'exemple, des études sur la
végétation, les habitats et le comptage des oiseaux dans les
placeaux choisis au hasard ont été effectuées dans la
réserve forestière de Mungo-Bakossi.
Basé sur les objectifs de conservation, et selon les
régions où on se trouve, cette activité prend des
différentes appellations. Elle est appelée « pooled expert
opinion » au projet de Campo Ma'an. L'objectif de la méthode est le
maintien de la composition en espèce dans la zone, la prévention
de l'extinction des espèces à cause de la chasse, et
l'implication des communautés locales. Au projet « Kilum Ijim
» du mont Cameroun il est appelé « permanent ecological
monitoring system », et consiste à suivre l'évolution
progressive de la forêt. Au Parc National de Lobéké, un
autre système de suivi est développé basé sur le
Système d'Information Géographique (SIG) et permet le suivi des
exploitation forestières. Le système de suivi écologique
est développé au Parc National de la Bénoué et
permet de suivre l'évolution progressive de la faune et de son
habitat.
2.2.2. Importance du système de Suivi
écologique
Le suivi écologique ou monitoring selon (Surtherland,
2001) est une activité de surveillance continue du statut et des
paramètres écologiques dans l'espace et le temps afin de
déceler d'éventuel changement. Cette activité est une aide
au gestionnaire. Cette composante est par ailleurs selon Gomsé A. et
al.,( 2008) importante dans les activités de conservation parce
que à travers elle, on peut mesurer et évaluer l'impact des
activités sur la conservation. Selon le MINEF (2003) les
résultats du suivi écologique permettent de grouper les
espèces en classe de protection intégrale, de protection pour un
temps limité, de chasse sportive et de consommation
contrôlée.
2.2.3. Principe du suivi écologique
La mise au point du suivi écologique nécessite
au préalable la connaissance de quelques principes fondamentaux. Nzooh
(2008) identifie 3 principes à savoir: la grande affinité des
espèces avec leur habitat, le mouvement des mammifères
orienté par des variations saisonnières, la sensibilité de
la population des grands mammifères avec la pression humaine et
l'intensité élevé de la chasse. pour Etoga et al.,
(2006), en plus des trois principes sub-cités complète avec
un autre qui est la baisse de la taille des trophées de chasse due
à l'intensité élevée de la chasse.
Affinité des espèces avec leur
habitat
L'habitat des espèces animales est un facteur important
dans leur vie. Chaque espèce est étroitement associée
à son habitat, qui est constitué de plantes (consommées ou
servant d'abris), d'animaux (proies, prédateurs ou symbiotes) et de
micro-organismes (parasites ou symbiotes) (Bertreaux 2005). Il assure la vie
des espèces animales. Ainsi, les espèces peuvent migrer ou mourir
lorsque leurs habitats sont détruits ou changés (Etoga et
al., 2006).
Mouvement des grands mammifères orienté par
des variations saisonnières
Les mouvements des grands mammifères sont
orientés par les variations saisonnières des
caractéristiques des habitats. Chaque espèce est adaptée
à une température optimale : si la température baisse sous
l'optimum, il faut trouver plus d'énergie, donc plus de nourriture, pour
garder la chaleur de l'organisme. Si la température augmente au dessus
de l'optimum, il faut trouver plus d'énergie (et souvent plus d'eau)
pour refroidir l'organisme (Bertreaux 2005).
Sensibilité de la population des grands
mammifères avec la pression humaine et l'intensité de la
chasse
Les populations d'espèces de grands mammifères
sont très sensibles aux pressions humaines. Leurs densités et
bien d'autres facteurs peuvent diminuer avec la pression humaine. La chasse
sélective pourrait quant à elle avoir des conséquences
évolutives insidieuses, difficiles à inverser à long terme
(Coltman et al, 2003). Adopter un régime de chasse qui consiste
à prélever les jeunes individus et les vieux animaux (mâles
de récolte qui ont déjà pu participer activement à
la reproduction) nous semblerait être un bon compromis entre la
satisfaction des chasseurs, les revenus engendrés et les
problèmes évolutifs à long terme. (Cugnasse et al,
2006).
Baisse des trophées d'animaux avec
l'intensité élevés de la chasse
La taille des trophées chute avec l'intensité de
la chasse. Ceci parce que chez les animaux dont la croissance des cornes est
rapide et importante, ces cornes seraient prélevées avant d'avoir
pu contribuer à la reproduction, limitant ainsi le transfert des
gènes responsables de ces caractéristiques morphologiques
(Cugnasse et al., 2006). Selon les mêmes auteurs, chez le
mouflon la chasse au trophée serait à l'origine d'une diminution
de 30 % de la taille des cornes et du poids chez les mâles.
2.2.4 Les Axes d'interventions du suivi écologique
dans le Parc National de la Bénoué
Le suivi écologique est un ensemble des
opérations qui permettent de gérer la faune. Tandis que le MINEF
(2006) identifie 4 grands axes du suivi écologique, Etoga et al.,
(2006) comptent 8 axes d'interventions du suivi écologique à
savoir : le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, l'évaluation du
fonctionnement biologique des corridors, l'évaluation de la pression
humaine dans les corridors, la connaissance du potentiel faunique, le suivi des
activités de chasse, le suivi des opérations de lutte contre le
braconnage, le suivi de la phénologie des espèces
végétales, la biomasse des placettes et la faune dans et hors de
la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de brousse et le suivi
des mouvements des grands mammifères.
> Le suivi de la faune dans le parc et les
ZICs
L'activité a pour objectif premier la connaissance de
la dynamique de la population animale (Gomsé et al, 2008). Afin
d'atteindre cet objectif, Etoga et al., (2006) précisent qu'un
système de patrouille de reconnaissance est adjoint aux missions de
suivi animalier et de lutte contre le braconnage. La technique utilisée
consiste à relever toutes indices de présence animalière
ou humaine tout en effectuant des activités de surveillance. Le suivi de
la faune dans le parc et les ZIC comporte des sous éléments
à savoir le système de patrouille de reconnaissance, le suivi des
espèces clés, et le suivi des affûts. Selon Etoga et
al., (2006), la patrouille doit tenir compte de :
- L'effort de protection qui est l'ensemble des moyens humains,
financiers et logistiques mobilisées dans le cadre de la protection
d'une quelconque unité.
- Les indicateurs qui sont les paramètres mesurables
permettant d'identifier les activités sur le terrain.
- Les résultats et actions entreprises, qui
dépendent de l'indicateur rencontré.
> Evaluation du fonctionnement biologique des
corridors
Il consiste à noter les espèces qui utilisent
les différents corridors, la structure, la taille, et leur effectif.
Ceci avec l'aide des observateurs placés aux deux
extrémités des corridors. Les observations ont lieu dans la
matinée entre 05 et 11heures. Exemples d'observation : nombre de visite,
sens du mouvement, nombre d'espèce,...
Figure1: Schéma du mouvement des observateurs lors
du suivi du fonctionnement biologique des corridors
O1= observateur no 1 O2 =observateur no 2
X1= direction de marche de l'observateur no 1
X2 = direction de marche de l'observateur no 2
X = longueur du corridor
> Evaluation des pressions humaines dans les
corridors.
Elle est faite au travers du suivi de
l'intégrité des corridors. Au cours de ces activités, on
note toute forme de pression humaine (braconnage, orpaillage, coupe de
bois...). Pour chaque activité dans les corridors leurs
cordonnées GPS sont notés et, permettent de quantifier l'ampleur
des pressions humaines et de les localiser.
> Connaissance du potentiel faunique
Cette opération consiste à dénombrer des
espèces animales. Ce dénombrement relève de
l'administration en charge du parc, des membres des ZICs à cogestion et
des guides
professionnels de chasse. Ce dénombrement est
effectué dans le parc par la technique des transects linéaires
à largeur variable.
La mise en oeuvre de cette technique des transects
linéaire à largeur variable nécessite au préalable
que trois conditions soit remplies :
- les objets situés sur la ligne de marche sont
détectés.
- Les objets sont détectés à leur position
initiale avant tout mouvement dû à la présence de
l'observateur.
- Les distances mesurées sont exactes
Selon Gomsé et al., (2008), la détection
des événements est indépendante.
Figure2: Principe du transect linéaire
A N1 N2 Nn
Welker (1945)
|
|
|
|
|
|
P= ( + ... + )
2L X1 X2 Xn
|
P=Population
L = distance totale parcourue
Ni = nombre d'individu observé
ri = distance observateur - animal
xi= distance perpendiculaire animal-ligne de transect
ai= angle d'observation de l'animal à partir de la ligne
de marche
li= distance parcourue
> Suivi des activités de chasse
Il consistera à apprécier le taux de
réalisation de quotas attribués, et à suivre
l'évolution des trophées auprès des chasseurs. Cette
activité se fait dans les ZICs situées à la
périphérie du parc en collaboration avec les guides
professionnels de chasse. Elle est menée dans les ZIC 2, 3, 5, 7, 9, et
15 (exception des ZIC à cogestion 1 et 4).
> Suivi des opérations de lutte contre le
braconnage.
Cette opération est effectuée au cours de la
patrouille de reconnaissance. Pour chaque activité rencontrée on
relève les indices de lieux, le type d'activité, etc. Toutes les
données seront enregistrées et stockées dans une base de
données.
> Suivi de la phénologie des espèces
végétales, la biomasse des placettes et la faune
dans et hors de la parcelle expérimentale sur la
gestion des feux de brousse.
Le dispositif consiste à créer deux zones. Une
zone d'environ 10 ha protégée des feux de brousse et une autre
zone externe soumise aux feux précoces tous les ans. A travers ce
dispositif on pourra :
-Suivre la phénologie des espèces
végétales
Il consiste à faire l'inventaire de la zone
brûlée et la zone non brûlé, 5 formations
végétales ont été retenues. Deux groupes d'individu
se trouvant chacun sur un des dispositifs suivent les différentes phases
d'évolutions phrénologiques des espèces
végétales retenue (feuillaison, floraison, fructification) et
note ainsi leur stade (stade de 0 à 6).
-Suivre la biomasse des placettes
Dans les deux zones sont faite des placettes de 30mx30m. Ces
dernières permettent de faire les comparaisons du couvert
végétal, afin de mettre en évidence l'effet des feux sur
la strate herbacée graminéenne, un comptage des touffes
d'herbacées pérennes morte et /ou vivantes.
-Suivre la faune dans et hors de la parcelle
expérimentale
Ceci permet de savoir s'il existe une différence dans
l'utilisation de l'habitat par la faune et les stratégies alimentaires
de certains herbivores. L'abondance des individus est estimée de 2
façons. A bord d'un véhicule, des observations sont faites aux
heures bien précises. Un comptage à pied est fait à partir
de 8 transects. Les transects sont réalisés sur les placettes de
30m x 30m et matérialisées sur les placettes mises en
défens et sur les zones brûlées.
> Suivi des mouvements des grands mammifères
bagués
Les espèces baguées sont dotées de
collier muni de 2 modules. Un module UHF relié directement au satellite
et un module VHF à partir duquel le signal peut être capté
par radio. Une équipe sur le terrain munie d'une radio complète
se branche à la fréquence du module VHF du collier. Sur un point
élevé de rayon 5 km (par triangulation), elle peut capter le
signal si l'animal bagué est aux alentours.
2.2.5. Périodicité du suivi
écologique
Les activités du suivi écologique
nécessitent une fréquence bien précise. Le tableau
suivant
donne quelques indications sur la fréquence du suivi
écologique.
Tableau I: Périodicité du suivi
écologique du PNB adapté de Etoga et al.,
(2006)
Activités Période
Fréquence
-Suivi de la faune dans le parc et Les ZICs
Système de patrouille
de reconnaissance décembre à juin tous les 2
mois
Suivi des espèces clés tout le long de
l'année une fois par trimestre
Les affûts tout au long de l'année une fois par
trimestre
-Evaluation de la pression
humaine dans les corridors. Tout le long de
l'année une fois par trimestre
-Evaluation du fonctionnement
biologique des corridors tout le long de
l'année une fois par trimestre
-Connaissance du potentiel faunique une fois
pour cinq an
-Suivi des activités de chasse fin de
saison cynégétique une fois par an -Suivi des
opérations de lutte contre
le braconnage décembre à juin tous
les 2 mois
-suivi de la phénologie des
espèces
végétales, de biomasse de placettes et
la
faune dans et hors de la parcelle
expérimentale
sur la gestion des feux de brousse.
Suivi de la phénologie des espèces
végétales après le passage des feux une fois
par an
Suivi de la biomasse des placette juin (14 jours) une fois par
an Suivi de la faune dans et hors des
Parcelles expérimentales de la mise en feu à juin 6
jours/ mois dès la mise en feu
-suivi des mouvements des grands
mammifères bagués 10 jours tous
les mois
2.2.6. Les parties prenantes du suivi écologique
au Parc National de la BénouéLa réalisation des
activités du suivi écologique nécessite l'implication de
plusieurs acteurs à l'échelle locale, régionale et
nationale. Suivant les tâches spécifiques, Gomsé A. et
al (2008) note que, pour les activités d'inventaire de la
faune, du suivi des mouvements des grands mammifères et du suivi des
activités de la chasse sportive, les parties prenantes sont: le
WWF, le MINFOF, l'EFG et les guides professionnels de chasses
agréés. Comme autres intervenants dans ces activités
nous pouvons citer les ONG locales telles que CELDIE et CADPEN ainsi que les
comités de gestion de la faune tel que les COZICs 1 et 4.
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
3-1 Présentation de la zone d'étude
3. 1.1. Localisation de site
Le Cameroun est situé entre le 1° et le 13°
de latitude Nord et entre le 8° et le 7° de longitude Est. Il
s'étend sur une superficie totale de 475 442 km2 et est
caractérisé par une grande diversité physique et
climatique (Fondoum, 2001). Il est divisé en 6 grands
écosystèmes. Sur la base des conditions phytogéographiques
et climatiques ces écosystèmes peuvent être classé
comme suit : écosystème des forêts tropicales humides, de
la zone côtière, de la savane herbeuse, de la savane semi aride,
de la zone aquatique et de la zone afro montagnarde (UNDP/UNEP, 2001). Le
Cameroun compte à ce jour : 14 Parcs Nationaux, 6 Réserves de
Faune, 01 Sanctuaire à faune, 3 Jardins Zoologiques et une centaine de
zones de chasse. Ces Aires Protégées sont réparties comme
indiqué dans le tableau suivant et illustré sur la figure 3.
Tableau II:Evolution des Aires Protégées et
zones de chasse au Cameroun entre 1995 et 2007
Type
|
1995
|
|
2003
|
|
2007
|
Parcs nationaux
|
|
7
|
|
10
|
|
14
|
Réserves naturelles
|
|
7
|
|
6
|
|
6
|
Jardins zoologique
|
|
3
|
|
3
|
|
3
|
Sanctuaires
|
|
_
|
|
1
|
|
1
|
Zones de chasse sportive et de subsistance
|
|
|
|
45
|
|
62
|
Superficie totale (ha)
|
4
|
264 803
|
7
|
211 800
|
8
|
138 800
|
Pourcentage (%)
|
|
9,0
|
|
15,2
|
|
17,1
|
Source : Chupezi Tieguhong et Betti
(2008)
Le réseaux d'Aires Protégées du Nord
Cameroun comprend les Parcs Nationaux Bénoué : 180000 ha, Faro :
330000 ha ; Bouba Ndjidda : 220000 ha. Il contient 28 zones
d'intérêt cynégétique (ZIC) dont 23 sont
affermées aux Guides Professionnels de Chasse et 2 à cogestion
(voir figure 4). Ces Aires Protégées représentent
près de 33% de la superficie totale de la région
Source : WWF ,2006
Figure 3 : Réseau d'Aires Protégées
du Cameroun
Source : Ecole de Faune de Garoua, 2003
Figure 4: Réseau d'Aires Protégées
du Nord Cameroun
Situé dans la région du Nord Cameroun, le Parc
National de la Bénoué (PNB) se trouve entre 7°55 et
8°40 de latitude Nord et les 13°33 et 14°02 de longitude Est. Il
fait partie du réseau d'Aires Protégées de la
région du Nord Cameroun. Ce parc couvre une superficie de 180 000 ha et
est limité :
- Au Nord par les cours des Mayo Ladé et Laindelaol ;
- Au Sud par le cours du Mayo Dzoro ;
- A l'Est par le cours du fleuve Bénoué ;
- A l'Ouest par la route nationale N° 1
Ngaoundéré - Garoua, du pont sur le Mayo Dzoro
jusqu'au village Banda ; l'ancienne route
Ngaoundéré - Garoua, de Banda à ex-Djaba ; par la
nationale N° 1, de ex-Djaba au pont sur le Mayo Salah ; par
le cours du Mayo Salah Jusqu'au point de confluence avec le Mayo
Ladé.
La périphérie du PNB englobe 8 zones
d'intérêt cynégétique (ZIC 1, 2, 3, 4, 5, 7, 9 et
15), parmi lesquelles les ZIC 1 et 4 qui sont les ZIC à cogestion entre
le MINFOF et la population riveraine. L'ensemble constitue l'UTO
Bénoué, avec une superficie de 800.000 ha (Tsakem, 2006)
La ZIC N° 1 dite Sakdjé est limité; au Nord
par le Mayo Wani, à l'Est par la limite du Parc National de la
Bénoué jusqu'au village Banda (vers le sud), à l'Ouest par
la route du village Nigba jusqu'à sa rencontre avec le Mayo Wani, et au
Sud par le village Banda.
La ZIC N° 4, appelé bel Eland est limité Au
Nord par le village Gouna, qu'on trouve en suivant la route Garoua
-Ngaoundéré jusqu'à sa rencontre avec le Parc National de
la Bénoué, à l'Est par l'ancienne piste allemande, au Sud
par le village Nigba, le village Dogba et la route reliant le village Gouna et
Nigba et a l'Ouest la route menant jusqu'au village Gouna.
Les ZIC1 et 4 couvrent respectivement une superficie de 39.552 ha
et 40.640 ha (Tsakem S., 2006). Ces deux zones et le parc constituent notre
zone d'étude (figure 5).
Source : WWF/PSSN, 2008
Figure 5: Parc National de la Bénoué et sa
périphérie
3.1.2. Caractéristiques biophysiques du parc et de
sa zone périphérique
3.1.2.1 Description du milieu abiotique
1' Relief et topographie
Le PNB et sa périphérie disposent d'un relief
relativement vallonné comprenant un système de massifs rocheux
nommés « Hossérés ». Ces massifs sont
d'altitudes variantes entre 220 et 759 m, ils sont séparés par
des plaines plus ou moins vastes. On les rencontre le plus souvent dans la
partie Nord du parc. C'est le cas de Hosséré Mbana qui culmine
à 759 m. La topographie est formée d'une succession de collines
séparées par de petits vallons à fond évasé,
souvent érodés ou ravinés (MINEF, 2004).
1' Climat
Selon Tsakem et al., (2006), cette région est
dominée par un climat de type soudanien de nuance humide ou soudano
guinéen caractérisé par deux saisons bien
contrastées et d'inégale importance. Une saison pluvieuse de six
à sept mois (de mai à octobre) et une saison sèche de cinq
à six mois (Novembre à Mars). La température moyenne est
de 24°c avec des précipitations annuelles de 1000 mm.
Décembre est le mois le plus frais avec 13°C de température
minimales et 32°C de température maximale. Avril est le mois le
plus chaud soit 23°C de température minimale et 36°C de
température maximale (Tsi et al, 2008). Le PNB subit
l'influence du plateau de l'Adamaoua. Les données collectées au
poste pluviométrique du Campement du Buffle Noir entre 1994 et 1998
montrent une pluviométrie annuelle moyenne de 1426 mm. Les fluctuations
inter annuelles de la hauteur des précipitations sont importantes avec
1208 mm en 1996 contre 1550 mm en 1997 inégalement répartie. La
température moyenne annuelle se situe autour de 25°C (Tsakem et
al, 2007).
1' Hydrographie
Riche et diffus le réseau hydrographique du PNB et sa
périphérie appartiennent entièrement au bassin de la
Bénoué. Cette rivière, la seule permanente de la
région et ses principaux affluents (les Mayos Mbam et Na) drainent
largement le Parc. A côté de ces cours d'eau à débit
irrégulier, on rencontre suivant les saisons, des mares plus ou moins
importantes (Tsakem S., 2006).
1' Géomorphologie et sols
Les principales unités de paysage rencontrées
sont selon MINEF (2006) : la haute vallée du Mayo Alim, la basse
vallée du Mayo Alim, le bassin du Mayo Kout, les bassins des mayos Na
et Bam et le cours supérieur du Mayo Sala. La haute
vallée du Mayo Alim, située entre 500 et 700 m d'altitude, est
constituée de plateaux cuirassés sur sols ferrugineux. On y
observe aussi des sols ferrugineux tropicaux lessivés à
concrétions à horizon C épais. Ces sols présentent
par ailleurs une argilisation plus poussée (jusqu'à 42%) et une
désaturation en cations (35%) plus intense que les autres sols
ferrugineux de la zone de Poli. Dans la basse vallée du Mayo Alim et le
bassin du mayo Kout, le paysage est faiblement ondulé. Des
«termitières champignons» sont très abondantes dans les
bas de pente. Le paysage pédologique est homogène et comporte des
sols ferrugineux plus ou moins concrétionnés sur les sommets, des
sols hydromorphes en bas de pente et, entre les deux, des sols ferrugineux
indurés qui sont l'unité dominante. Dans les bassins des Mayos Na
et Bam et le cours supérieur du Mayo Sala, le paysage est
caractérisé par la présence de buttes à cuirasse
affleurante (MINEF, 2006).
3.1.2.2. Description du milieu biotique
Végétation
Selon Letouzey (1968) cité par Tsakem (2006), la
végétation du PNB et de ses environs est de type
soudano-guinéen, caractérisée par des savanes
arborées/boisées ou des savanes herbeuses. Les études de
Donfack et al., (1999), montrent que la flore du PNB est riche de 589
espèces, repartie dans 297 genres et 85 familles.
Les espèces d'arbres et d'arbustes les plus
représentées dans les savanes arborées/boisées et
les savanes herbeuses sont : Burkea africana, Anogeissus leiocarpus,
Terminalia laxiflora, Terminalia macroptera, Isoberlinia doka, Afzelia
africana, Lophira lanceolata, Mimosa pigras, Diospyros mespiliformis, Acacia
pilyacantha, Annona senegalensis, etc.
La strate herbeuse est à dominance de Loudetia
spp et de graminées parmi lesquelles Andropogon gayanus, A.
schirensis, A. pseudapricus, Hyparrhenia subplumosa, H. smithiana, H. rufa,
Pennisetum unisetum, Sporobulus pectinellus, Setaria barbata, Vetiveria
nigritana et Chloris robusta.
Les espèces qui signalent la présence actuelle
ou ancienne de l'homme sont Adansonia digitata (Baobab), Borassus
aethiopium (rônier), ceiba pentandra, (Kapokier),
Elaeis guineensis (palmier à huile), Tamarindus indica
(Tamarinier) et Ficus spp. (figuiers).
1' La faune
Le PNB et sa zone périphérique constituent une
région représentative de la diversité animale des savanes
africaines. Il comprend de nombreuses espèces et populations de
mammifères, d'oiseaux et de poissons. selon Donfack
et al., (1998) cité par Tsakem et al., (2007) la faune
y est représentée par des mammifères grands et moyens
mammifères donc les plus représentés comprennent : les
bubales (Alcelaphus buselaphus major), les élands de Derby
(Taurotragus derbianus), les hippotragues (Hippotragus
equinus), les buffles (Syncerus caffer caffer), les reduncas
(Redunca redunca), les cobes Defassa (Kobus defassa), les
cobes de Buffon (Kobus kob kob), les guibs harnachés
(Tragelaphus scriptus), les ourébis (Ourebia ourebi),
les céphalophes à flancs roux (Cephalophus rufilatus),
les phacochères (Phacochoerus africanus), les hippopotames
(Hippopotamus amphibus) , les éléphants (Loxodonta
africana africana), les lions (Panthera leo), les hyènes
tachetées (Crocuta crocuta), les patas (Erythrocebus
patas), les cynocéphales (Papio anubis), les colobes
à manteau blanc (Colobus guereza) et les singes verts
(Cercopithecus aethiops). Certaines espèces de carnivores tels
que les lycaons (Lycaon pictus) et les panthères (Panthera
pardus) sont en voie de raréfaction tandis que le rhinocéros
noir (Diceros bicornis longipes) a été
éliminé du PNB (Tsakem., 2006)
Selon Tsakem (2006), la faune aviaire du PNB comprend de
nombreux espèces entre autre le touraco (Tauraco leucolophus),
l'oie de Gambie (Plectropterus gambensis), le busard des roseaux
(Circusaeruginosus), le coucal du Sénégal (Centropus
senegalensis), le héron garde-boeufs (Bubulcus ibis), le
héron goliath (Ardea goliath), les
tourterelles(Streptopelia sp.), l'ombrette (Scopus umbretta),
le francolin (Francolinus bicalcaratus) et la pintade commune
(Numida meleagris). Par ailleurs les espèces telles que la
cicogne (Ciconia sp.), le jabiru d'Afrique (Ephippiorhynchus
senegalensis) et l'ibis sacré (Threskiornis aethiopicus)
sont en voie de disparition de la région.
L'important réseau hydrographique axé sur le
fleuve Bénoué comprend une gamme variée d'espèces
halieutiques parmi lesquelles le hareng (Pellonula miri),
l'hétérotis (Heterotis niloticus), les clarias
(Clarias albopunctatus, C. anguillaris, C. gariepinus), des tilapias
(Tilapia rendalli, T. zillii), le tetraodon (Tetraodon
lineatus), des barbeaux (Barbus spp.), des poissons-chats
(Auchenoglanis biscutatus, A. occidentalis), le binga (Hydrocinus
vittatus, H. brevis, H. forskalli) et le capitaine (Lates
niloticus). Malgré la grande diversité des poissons qu'on y
trouve (Vivien, 1991), deux espèces seulement (le binga et le capitaine)
sont très prisées pour la pêche sportive.
3.1.2.3. Description du milieu humain
On recense environ 100 villages pour 600 000 habitants (Bene
Bene, 2006) environ autour du parc dont 09 dans les ZIC 1 et 4, ceci explique
diverses sollicitations des ressources
des Aires Protégées. Selon Donfack et al.,
(1999), la population de cette zone est formée principalement de
trois groupes ethniques:
Les Dourous originaires des collines qui y sont installés
depuis 40 à 60 ans et qui représentent la population autochtone
des villages riverain du parc.
Les migrants venus du Tchad depuis 1977 qui
représentent le second groupe, ils se trouvent dans la partie Nord du
parc. La présence du barrage de Lagdo a entraîné des
modifications avec installation des nombreux pêcheurs étrangers
(tchadiens et nigérians).
Depuis 1987, les migrations en provenance de la région
de l'Extrême Nord sont organisées par le projet Sud Est
Bénoué (SEB) et Nord Est Bénoué (NEB) et ont
favorisé l'installation du troisième groupe. La densité
d'occupation est faible et concentrée en bordure du parc dans les
villages que sont Gamba, Sakje, Doudja, Mbaou, Banda etc.
3.1.2.4. Historique et statut juridique
L'histoire du Parc National de la Bénoué
commence à l'époque précoloniale. Pendant cette
période, le Lamido de Rey-Bouba utilisait cette zone comme son domaine
privé de chasse. Sous l'impulsion de l'administrateur colonial Pierre
Flizot par ailleurs inspecteur colonial de chasse, une partie de ce domaine a
été classée "réserve de la faune de la
Bénoué" suivant l'arrêté N° 341/32 du 11
novembre 1932 du haut commissaire de la république française au
Cameroun. Plus tard en 1968, ce dernier sera érigé en "Parc
National de la Bénoué" par l'arrêté no 120/SEDR du
05 décembre 1968, qui lui accorde ainsi une protection intégrale
sur sa superficie. Depuis 1981, le PNB est inscrit par l'UNESCO dans la liste
des réserves de la Biosphère en raison de la présence
humaine autour du parc. Les ZICs 1 et 4 comme toutes les autres ZIC de la
région ont été créées par
l'arrêté N° 86/SEDR/DEFC du 21 octobre 1969 et par
l'arrête no 0580/A/MINEF/DFAP/SDF/SRC du 27 août 1998, leurs
limites géographiques ont étés fixées (Tsakem,
2006).
3.1.2 .5. Activités socio-économiques
1' Agriculture
Elle est la base de l'économie de la région et
occupe 60% de la population (Endamana, 2006). Dans la zone, elle est
pratiquée par toutes les couches sociales. Les principales cultures par
ordre d'importance sont: l'igname (Dioscorea dumetum), qui en plus de
son importance économique permet une récolte durant 08 mois; le
maïs (Zea mays), qui a double intérêt tant
alimentaire que économique; le mil (Sorghum spp)
quant à lui c'est la culture de tradition et ne peut être
remplacée.
Le coton ( Gossypium hirsitum) et l'arachide
(Arachis hypogea) sont les cultures de rente qui produisent un grand
revenu monétaire.
Le système de production principal autour du PNB est
basé sur la rotation culturale.
v' Elevage
L'élevage est l'une des principales activités de
la zone et constitue une des sources de revenus de cette population.
Près de 30% (Endamana, 2006) de la population pratique cette
activité. On distingue deux types d'élevage: l'élevage
sédentaire et l'élevage de transhumance. L'élevage
sédentaire est marginal. Cette pratique est juste limitée
à quelques moutons, chèvres, volailles, bovins ; L'élevage
transhumant est important. Les éleveurs transhumants empruntent des
chemins réguliers, contribuant à la dégradation de la
végétation à l'extérieur des zones
protégées par la suite cette dégradation constitue un des
motifs de pénétration des zones interdites.
v' Pêche
Dans la partie de la Bénoué longeant l'Est du
PNB, toute autre forme de pêche en dehors de la pêche sportive est
interdite. La grande activité de pêche se trouve au niveau de la
retenue de Lagdo où on dénombre environ 3000 pêcheurs
d'origines diverses. La production y est d'environ 1000 tonnes/an (Endamana,
2006) et les poissons péchés sont commercialisés à
80% sous forme fumée et à 20% sous forme fraîche. La
pêche au lancer en épervier des poissons est la technique la plus
utilisée dans le PNB (Ousmanou Moussa, 2007). Selon Endamana (2006), on
note une baisse de plus de 50% de la production du poisson. Certains produits
toxiques sont employés par les pêcheurs pour arriver à leur
fin et en conséquence en sont une menace réelle pour le potentiel
ichtyologique de la Bénoué.
v' Chasse
Cette activité se pratique sous deux formes :
La chasse sportive: cette chasse est pratiquée dans les
ZIC sur la base des plans de tir. C'est un sport assujetti à l'obtention
d'un permis de chasse sportif moyennant le paiement des droits et taxes
d'abattage correspondant à la catégorie de chasse
sollicitée. Le permis de chasse sportif est subdivisé en trois
catégories correspondantes à trois catégories de chasse
(petite, moyenne et grande). Le guide de chasse exploite la zone qui lui est
affermée pour un
contrat de 5 ans renouvelable mais il doit au préalable
s'acquitter de droit d'affermage (WWF, 1998).
La chasse illégale: elle est pratiquée par la
population riveraine et par les chasseurs venant de Ngaoundéré
elle est le plus souvent une chasse de subsistance et commerciale. Il convient
de noter que la seconde forme prend des dimensions énormes et constitue
une menace grave pour la faune (Djingui, 2001).
1' Exploitation du miel
C'est une activité génératrice de revenu
pour les populations riveraines au PNB, mais l'intensification de cette
activité constitue une menace pour la végétation et par
ricochet l'habitat de la faune, étant donné que les arbres sont
abattus afin d'en extraire le miel (Djingui, 2001).
1' Orpaillage
Le PNB et sa zone périphérique sont
situés dans un site où le sous sol est assez riche et en or
alluvionnaire. Ainsi le parc et les ZICs sont souvent envahis à la
recherche du métal précieux. Cette activité
effectuée le long de la Bénoué et de certains Mayos, a
lieu pendant la saison de pluie de façon prohibée. Selon MINEF
(2005), C'est une autre forme de menace pour la faune sauvage car il conduit au
déséquilibre environnemental.
3.2. Méthodologie
3.2.1. Conduite de l'étude
La collecte des informations s'est faite en trois phases. Une
revue de littérature pour avoir une base d'information sur notre
étude, et deux descentes sur le terrain qui nous ont permis tour
à tour de collecter des informations à travers des enquêtes
et de participer au suivi de la lutte anti-braconnage.
La revue de la littérature a consisté à
exploiter les documents de la bibliothèque du Département de
Foresterie de la FASA, du WWF/PSSN et celle de l'Ecole de Faune de Garoua. Elle
a également permis de collecter les informations disponibles sur le
système de suivi écologique depuis 1998, période
correspondant au début de la réalisation de certaines
activités.
La première descente sur le terrain a été
effectuée du 08 au 25 juillet 2008. Au cours de cette descente, nous
avons enquêté 33 personnes dans les villages. Les personnes
enquêtées regroupaient les acteurs des activités du
système de suivi écologique à savoir : les pisteurs,
les
releveurs, les observateurs, les porteurs et les gardes. Les
enquêtes ont été réalisées dans les villages
de concentration de ces acteurs à savoir Banda, Sakje, Bouk et Wani
(ZIC1) et Guidjiba, Dogba, Djaba, Gouna et Mayo Sala (ZIC4). Cette descente
nous a aussi permis d'enquêter des représentants des COZIC 1 et 4
et ceux des gardes communautaires et forestiers qui sont des partenaires du WWF
pour les activités du système de suivi écologique.
Notre deuxième descente sur le terrain a eu lieu du 05
au 09 septembre 2008 et nous a permis de compléter les informations
obtenues à la première descente raison pour laquelle 10 personnes
ont fait l'objet de l'enquête.
3.2.2. Données collectées et paramètre
étudiés
3.2.2.2 Les données secondaires
Les données secondaires ont été
collectées à partir d'une revue de littérature. Nous nous
sommes inspirés des documents de la bibliothèque du
Département de Foresterie de la F.A.S.A, du WWF Projet Savanes
Soudaniennes du Nord et de l'Ecole de Faune de Garoua ayant trait au suivi
écologique: mémoires, rapports divers, etc. Les données
ont été groupées suivant les principaux axes
d'intervention du système de suivi écologique. Les informations
ont été évaluées suivant les années de
réalisation desdits axes et en fonction des critères pris en
compte tels que la méthodologie utilisée, les indicateurs, les
unités de suivi, la logistique, la périodicité, le
personnel et les méthodes d'analyse des données.
3.2. 2. 1. Les données primaires
Les données primaires sont celles recueillis au terrain
au moyen des enquêtes par des questionnaires, des excusions
pédestres (au cour des activités de suivi de la lutte
antibraconnage) et des observations directes. Les participants aux
activités de suivi écologique ainsi que les parties prenantes de
cette activité ont été soumis aux questionnaires
structurés.
3.2.3. Méthode de collecte des données
3.2.3.1. Evaluation des axes d'interventions du suivi
écologique
Afin d'évaluer les axes d'interventions du suivi, nous
avons procédé à la collecte des informations
présentes dans les rapports techniques de suivi écologique. Le
choix des rapports
a été basé sur les 08 axes
d'interventions de ladite activité. Au total 10 rapports ont
été dépouillés et couvrant ainsi 06 axes du suivi
car certaines activités du système de suivi écologique ont
lieu simultanément. Le tableau suivant présente la distribution
de ces rapports suivant leurs axes d'interventions.
Tableau III: Répartition des rapports suivant les
axes d'interventions du suivi écologique
Activités Nombres de rapports
consultés
- Suivi de la faune dans le parc et les ZIC et suivi de la lutte
contre
le braconnage 01 - Evaluation du fonctionnement biologique des
corridors et
Evaluation de la pression humaine dans les corridors
- Connaissance du potentiel faunique 04
- Suivi de la phénologie des espèces
végétales, la biomasse de 04
placette et la faune dans et hors de la parcelle
expérimentale sur la
gestion des feux de brousse 01
Les données collectées dans chaque rapport
concernait la méthodologie utilisées ; les indicateurs ; la
logistique ; la périodicité ; les méthodes d'analyse des
données. Ces données ont été regroupées
suivant leur période de réalisation.
3.2.3.2. Mesure de l'impact du suivi écologique
comme aide aux décisions de gestion
Afin de faire cette évaluation nous avons
collecté les données issues des résultats de toutes
activités connexes au suivi écologique réalisé de
1998 à 2008 afin de comparer les résultats obtenus. Outre cette
évaluation, une enquête réalisée sur une
périodicité de 3 ans débutant aux années avant 2000
jusqu'à 2008 nous a permis de percevoir la connaissance de la population
riveraine sur les changements apportés par le suivi (annexe 2). Ces
enquêtes ont été effectuées au campement du PNB et
dans sa périphérie et plus précisément dans les
villages de la ZIC 1 (Banda, Sakje, Bouk et Wani) et la ZIC4 (Guidjiba, Dogba,
Djaba, Gouna et Mayo Sala). Dans ces villages se trouvent le plus grand nombre
des personnes intervenant dans les activités du suivi. Il s'agit au fait
de 02 porteurs, 06 pisteurs, 03 observateurs/releveurs, 12 gardes
communautaires de la forêt et 09 gardes forestiers parmi lesquels 02 sont
retraités.
3.2.3.3. Evaluation des implications des parties
prenantes dans le suivi écologique
WWF dans les activités de suivi écologique
travaille en collaboration avec les COZIC, l'école de faune de Garoua,
le MINFOF à travers le conservateur, le chef service régional de
la faune, les ONG locales telles que CADPEN et CELDIE , les gardes, et les
guides professionnels de chasse. Nos enquêtes ont été
réalisées suivant une fiche structurée (annexe 3)
auprès de ces parties prenantes. Dans les villages situés
à la périphérie du parc, nos enquêtes ont
porté sur 08 personnes. EIles étaient constituées des
représentants des COZIC 1 et 4 (des présidents et
secrétaires) et des gardes (communautaires et forestiers). Les autres
parties prenantes ont été enquêtées à Garoua.
Les enquêtes effectuées à Garoua ont concernées 05
personnes: les coordonnateurs de CADPEN et CELDIE, le
délégué régional du MINFOF, le conservateur du Parc
National de la Bénoué, et le directeur de l'Ecole de Faune de
Garoua.
3.2.3.4. Détermination des limites du suivi
écologique
Les limites du suivi ont été
déterminées après comparaison des différents
rapports du suivi. Les observations de terrain faites lors de la patrouille de
lutte contre le braconnage nous ont également permis de voir le
degré de réalisation du suivi écologique.
3.2.3. Moyens matériels
Pour la collecte de nos données, nous disposions d'un
véhicule « Land Rover » pour assurer nos déplacements
dans les villages. Pour assurer une bonne collecte des informations, nous
avions également le matériel suivant :
o Un GPS de marque Garmin76 pour la localisation des villages.
o Une boussole de marque Suunto pour l'orientation.
o Du matériel pour le camping (sac de couchage etc.).
o Un appareil photo numérique pour photographier les
observations de terrain
3.2.4. Analyse des données
Afin de mieux effectuer notre évaluation, les
informations ont été groupées selon les axes et ce, sur la
base des rapports techniques. Des comparaisons simples entre ces informations
contenues dans les rapports techniques et celles présentes dans le guide
méthodologique du suivi écologique, nous ont permis d'analyser
nos données.
La statistique descriptive (calcul de la moyenne,
fréquence etc.) a été utilisée pour mesurer
l'impact du suivi sur les décisions de gestion. Le logiciel Excel nous a
permis de tracer des courbes de représentation, afin d'évaluer
l'implication des parties prenantes aux activités du suivi. Quant aux
limites du système de suivi écologique, une comparaison des
résultats actuels à ceux obtenus précédemment nous
a permis de tirer des conclusions.
3.2.5. Les difficultés de l'étude
En raison de l'absence de littérature traitant de
l'évaluation du suivi écologique, il nous a été
difficile d'avoir une revue de littérature bien soutenue et par
conséquent de bien définir la méthodologie à
utiliser afin d'aboutir à nos fins.
L'absence de données sur les coûts allouées
aux activités du système de suivi écologique ne nous a pas
permis de faire une évaluation financière du système.
Au cours de nos enquêtes, nous n'avons pas pu obtenir
des informations sur la vente de la viande de brousse dans les restaurants et
la vente du bois de feu. Les villageois sont extrêmement discrets et
méfiants par rapport à ces activités. En ce qui concerne
la vente de la viande de brousse dans les restaurants, la réponse est
simple : « ici on ne vend pas la viande de brousse les villageois ne
consomment pas la viande qu'ils n'ont pas eux même tué. ».
Concernant la vente du bois de feu, ils déclarent n'avoir rien vendu
pour la plupart depuis environ un mois.
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1. Evaluation des axes d'intervention du
système de suivi écologique
Elle est faite en comparaison des informations contenues dans
les rapports d'activités aux prescriptions du guide
méthodologique du suivi écologique. Ce document est un instrument
d'aide de suivi écologique au Parc National de la Bénoué
élaboré par Etoga et al en 2006.
4.1.1. Suivi de la faune dans le parc et les ZICs
Cet axe est divisé en trois sous axes (patrouille de
reconnaissance, suivi des espèces clés et le suivi des
affûts). Seules les activités des sous axes d'intervention «
patrouille de reconnaissance » et « suivi des espèces
clés » sont réalisées sur une année. Les
rapports d'activité relatifs au suivi des affûts ne sont pas
disponibles.
4.1.1.1. Patrouille de reconnaissance
Les activités de la patrouille de reconnaissance ne
sont disponibles que dans un seul rapport d'activités. Dans ce rapport,
les informations concernant la méthodologie, les unités de suivi,
les indicateurs du suivi, la logistique, le personnel et la technique d'analyse
des données ont été collectées afin de
présenté la pertinence et la cohérence du suivi par
rapport aux indications du guide méthodologie du suivi écologique
au PNB. Il a permis d'obtenir les résultats consignés dans le
tableau IV.
Tableau IV : Caractéristique de la patrouille de
reconnaissance 2006 du PNB adapté de Etoga
et al., (2006)
Critères 2006
Méthodologie: Relever les indices de
présence animalière ou humaine
et assurer la surveillance.
Unité de suivi : Parc et ZIC 1et 4
Indicateurs : Indicateurs d'activités
(présence d'armes, pièges, piste,
coupe de bois cartouche, etc.) ; Indicateurs de résultats
(saisie de gibier, carcasse d'animaux, empreintes, cris etc.)
Période Septembre 2006
Logistique : Matériel de camping, GPS,
boussole, arme (calibre 12,
mas 36,), fiches d'enquêtes, machette, appareil photo,
Personnel : 30 personnes
Méthode d'analyse : Base de donnée
Access, Microsoft Excel
Il ressort de ce tableau que :
La périodicité qui devrait être de deux
mois à partir du mois de juin et décembre n'est pas
respectée. Selon le guide méthodologie de suivi écologique
de Etoga et al (2006), 24 personnes sont prévues pour cette
activité. Le rapport de la patrouille de septembre a
nécessité 30 personnes, soit un dépassement de 25% de
personne. Il en est de même pour la logistique. Cette dernière a
été revue à la baisse par rapport à l'idéal
qui prévoit 03 motos, 25 tenues pour les gardes.
Trois critères ne sont pas respectés en comparaison
aux instructions contenues dans le guide méthodologique. Ceci serait
dû à plusieurs raisons :
- L'augmentation du nombre de personnes impliquées dans
la patrouille de reconnaissance s'explique par le fait que le guide
méthodologique ne prévoit pas dans son personnel les chauffeurs
et les superviseurs des activités.
- L'insuffisance des ressources financières n'a pas
permis de mobiliser suffisamment de moto et de tenues pour les gardes chasse.
Cette. même raison s'applique pour le non respect de la
périodicité.
4.1.1.2. Suivi des espèces clés
Ce sous axe dispose des rapports d'activité de 2006 et
de 2007. Suite à nos investigations, nous avons groupé les
informations concernant la méthodologie, les unités de suivi, les
indicateurs du suivi, la logistique, la période d'activité, le
personnel et la technique d'analyse des données. Les résultats
sont consignés dans le tableau V suivant.
Tableau V : Caractéristique du suivi des
espèces clés 2006 et 2007 du PNB adapté de Etoga et
al
(2006) et Bene Bene et al (2007)
Critères 2006 2007
Méthodologie Observations directes par
Observations directes par les touristes
les touristes en visite au parc en visite au parc
Unité de suivi Parc et
périphérie Parc et périphérie
Indicateurs Espèce, taille, heure,
Espèces, taille, heure,
coordonnée GPS, lieux coordonnée GPS, lieux
Période Septembre 2006 Septembre 2007
Logistique Fiche de donné, GPS, moto
Fiche de donnée, GPS, une moto
Personnel 03 personnes 03 personnes
Méthode d'analyse Base de données
Access Base de données Excel
Il découle de ce tableau que la mise en oeuvre du
« suivi des espèces clés » a débuté en
2006 après l'élaboration du guide de suivi écologique.
Pour les deux dernières années, presque la totalité des
critères d'évaluation du suivi des espèces clés
cadre avec ceux prescrit par Etoga et al (2006) dans le guide
méthodologique de suivi, à l'exception de la
périodicité. Il est prévu la réalisation des
activités une fois tous les trimestres ; ces activités sont
à peine réalisées une fois par an.
La mise en oeuvre de cette sous axe n'est possible qu'en
saison cynégétique (01décembre au 31mai de l'année
en cours). Cette période correspond au moment où l'on peut
recevoir les touristes. Ces derniers sont en effet les principales personnes
qui réalisent le suivi des espèces clés. Pour cette raison
Il est difficile de réaliser ces activités tous les trimestres,
périodicité correspondante à celle requise pour cette
activité.
4.1.2. Evaluation de la pression humaine dans les
corridors
Nous avons enregistré les données de trois ans
(2003, 2006 et 2007). Pour ces années l'évaluation de la pression
humaine dans les corridors a été couplée à celle du
fonctionnement biologique des corridors. Les informations des deux (02)
opérations du suivi écologique sont conciliées dans le
même rapport d'activité. Le tableau VI suivant présente les
informations obtenues concernant la méthodologie, l'unité de
suivi, les indicateurs, la période, la logistique, le personnel et la
méthode d'analyse des données obtenues.
Tableau VI: Caractéristiques de
l'évaluation de la pression humaine dans les corridors au PNB pour 3
périodes adaptées de Bene Bene et Lawan, Tsakem et Bene Bene,
.
Critères 2003 2006 2007
Méthodologie -Phase préparatoire
-Briefing -Briefing
- Noter les formes d'activité Humaine et leurs
coordonnées
-Noter les formes d'activité humaines et leurs
coordonnées
-Noter les formes d'activité humaines et leurs
coordonnées
Unité de suivi
Indicateurs
|
Périphérie du parc
Activités humaines (élevage, braconnage)
|
-Débriefing Périphérie du parc
Activités humaines (élevage, braconnage
|
-Débriefing Périphérie du parc
Activités humaines (élevage, braconnage)
|
Période
Logistique
Personnel
Méthode d'analyse
|
Mars 2003
GPS, boussole, fiche de données, véhicule.
03 personnes
Statistique
|
Août 2006
GPS, boussole, fiche
de données, véhicule.
09 personnes
Base Access, logiciel Excel
|
Février 2007
GPS, boussole, fiche de données, véhicule.
09 personnes
Base access, logiciel
Excel
|
Selon le tableau VI, tous les critères
d'évaluation ne cadrent pas avec les attentes inscrites dans le guide de
suivi écologique. Les paramètres tels que l'unité de
suivi, les indicateurs, la logistique sont respectés, ce qui n'est pas
le cas de la méthodologie, du personnel utilisé et de la
méthode d'analyse des résultats.
La méthodologie : En 2003, elle se
résumait à l'étape préparatoire et à
l'activité proprement dite. En 2006 cette activité se conforme
davantage aux normes en respectant les points tels que le briefing,
l'activité proprement dite et le débriefing. Ce dernier est
depuis lors une étape obligatoire consistant à restituer toutes
les informations obtenues au cours du suivi.
Le personnel : Initialement constitué
de 03 personnes (en 2003), il est passé à 09 en 2006. Toutefois,
l'effectif utilisé diffère de l'idéal qui prévoit
06 personnes pour l'ensemble des opérations. Cette augmentation
d'effectif élèverait les dépenses lors de son
exécution.
La méthode d'analyse : Elle est
désormais très poussée. Outre les méthodes
statistiques utilisées en 2003, sont associés des logiciels en
occurrence MS Excel, et MS Access qui permettent d'améliorer les
analyses et d'avoir des résultats plus explicites.
Périodicité : Bien que
l'évaluation de l'intégrité des corridors se
réalise une fois toutes les années depuis 2006, la
périodicité requise (3 mois) est loin d'être
respectée.
Bien que ne respectant pas tous les critères
d'évaluation à l'instar de la périodicité, du
personnel et de la méthode d'analyse, l'évaluation de
l'intégrité des corridors est en nette amélioration.
Les paramètres d'évaluation connaissent des
améliorations à partir de la période 2006 qui correspond
à l'année d'élaboration du guide de suivi
écologique. Ceci concerne les paramètres tels que la
méthodologie et la méthode d'analyse. Ils tentent de respecter
davantage les instructions du guide méthodologique du suivi. Toutefois,
la périodicité et l'effectif utilisé (personnel)
s'écartent encore de la norme en raison de l'insuffisance des moyens
financiers à mobiliser tous les trimestres pour évaluer la
pression humaine dans les corridors.
4.1.3. Evaluation du fonctionnement biologique des
corridors
En plus de l'évaluation du fonctionnement biologique
réalisée en 1999, des rapports simultanés du suivi de
l'intégrité des corridors et de l'évaluation du
fonctionnement biologique ont été réalisés en 2003,
2006 et en 2007. Toutes les informations concernant ce suivi sont
regroupées dans le tableau suivant :
Tableau VII : Caractéristique du suivi du
fonctionnement biologique des corridors du PNB adaptées de Bene Bene et
Lawan( 2006), Tsakem et Bene Bene (2007)
Critères 1999 2003 2006 2007
Méthodologie
|
Comptage à pied
|
Comptage direct à partir des points fixes
|
Comptage direct à partir des points fixes
|
Comptage direct à partir des points fixes
|
Unité de suivi Parc et
périphérie Parc et périphérie Parc et
périphérie Parc et périphérie
Indicateurs
Période
Logistique
Personnel
Méthode d'analyse
|
Espèces, taille, sexe, âge
Mars 1999
GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole
06 personnes
Statistique (IKA)
|
Espèces, taille, sexe, âge, sens de
déplacement
Mars 2003
GPS, topofile,
jumelles, fiche de données, boussole
14 personnes
Statistique (IKA)
|
Espèces, taille, sexe, âge, sens de
déplacement
Août 2006
GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole
14 personnes
Base Access,logiciel
Excel
|
Espèces, taille, sexe, âge, sens de
déplacement
Février 2007
GPS, topofile, jumelles, fiche de données, boussole
14 personnes
Base Access,
logiciel Excel
|
Les critères d'évaluations tels que la
méthodologie, les indicateurs et la logistique ne connaissent pas de
changement depuis 1999. Ces dernières respectent les normes. Cependant,
la périodicité du suivi et la méthode d'analyse ont connu
des modifications.
La périodicité du suivi n'est
pas toujours respectée. Cette activité qui devrait être
effectuée tous les trois mois n'a été
réalisée qu'une fois par an. Ceci s'explique par l'insuffisance
de moyens financiers nécessaires à la mise en oeuvre de cette
activité pendant la période requise.
La méthode d'analyse : autrefois
constituée de la statistique simple, elle y associe les outils d'analyse
tels que des logiciels Access et Excel. L'adoption de nouvelles méthodes
d'analyse arrive avec l'élaboration du guide méthodologique du
suivi écologique en 2006. A travers ces méthodes d'analyse il est
désormais possible non seulement d'avoir la densité
d'espèces dans les corridors mais aussi de présenter leurs
variabilités dans différents corridors.
4.1.4. Connaissance du potentiel faunique
Tel que mentionné plus haut dans la revue de
littérature, l'activité de connaissance du potentiel faunique se
doit d'être réalisée tous les 5 ans. Toutefois, les
données ont été collectées dans trois rapports
différents en 1998, 2005 et 2007. L'exploitation desdits rapports a
permis d'obtenir les informations suivantes concernant la méthodologie,
les unité de suivi, les indicateurs, la période, la logistique,
le personnel et la méthode d'analyse des données. Ces
informations sont mentionnées dans le tableau suivant :
Tableau VIII: Caractéristique de la connaissance
du potentiel faunique du PNB
Critères
|
1998
|
2005
|
2007
|
Méthodologie
|
Transect linéaire
|
Transect linéaire
|
Transect linéaire
|
Unité de suivi
|
Parc
|
Parc, ZIC 1 et 4
|
Parc, ZIC 1 et 4
|
Indicateurs
|
Taille, structure d'âge et de sexe, espèces,...
|
Nombre d'individus, répartition par sexe et par
âge, espèces,...
|
Nombre d'individus, répartition par sexe et par
âge, espèces
|
Période
|
Octobre 1998
|
Février 2005
|
Février 2007
|
Logistique
|
GPS, boussole, double décamètre, jumelles fiche de
relevé...
|
GPS, boussole, double décamètre, jumelles, fiche de
relevé...
|
GPS, boussole,
télémètre, jumelles, fiche de
relevé...
|
Personnel
|
30 personnes
|
24 personnes
|
24 personnes
|
Méthode
d'analyse Statistique (IKA) Statistique, base
Access, Statistique, Arcview 3.3
Arc view 3.3, distance base Access, distance
Sampling Sampling
Il ressort du tableau les conclusions suivantes :
Périodicité : Les
périodicités utilisées sont de 2 et 5 ans. La
dernière suit encore la norme requise qui est de 5 ans. Cependant, cette
périodicité proposée par Etoga et al (2006) est
plus grande que celle proposée par Tchamba et al (2007)
et cité par Etoga et Foguekem en 2008 dans la réalisation
des travaux d'inventaire faunique dans le cadre du suivi écologique. Ces
derniers proposent une périodicité de 3 ans en raison de la forte
sensibilité de cette dernière aux pressions humaines. La
périodicité devrait être plus réduite (3 ans) afin
d'apprécier la sensibilité de la faune.
La méthode d'analyse : Elle est
passée de la méthode simple de statistique par le calcul de
l'Indice kilométrique d'Abondance (IKA), aux analyses avec d'autres
outils tels que les logiciels Arcview 3.3 et Distance Sampling.
Malgré le non respect de la périodicité,
cet axe du suivi demeure dans la limite du temps qui lui est impartit. Cette
situation permet davantage de connaître le potentiel faunique du parc, et
de prendre des dispositions pour assurer une utilisation durable. La
méthode d'analyse ne consiste plus seulement à la
détermination de l'abondance spécifique (IKA). A elle s'ajoute la
représentation des espèces sur les fonds de carte afin de savoir
quelles sont les zones densément peuplées ainsi que leurs
densités.
4 .1.4. Suivi de la phénologie des espèces
végétales, de la biomasse de placettes et de la faune dans et
hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux de
brousse.
Seul le rapport d'activités réalisé en 1999
est disponible et a été exploité. Les détails
concernant ce rapport sont dressés dans le tableau suivant :
Tableau IX : Caractéristique du suivi de la
phénologie des espèces végétales
Critères 1999
Méthodologie Transect linéaire,
dénombrement
à véhicule, à partir d'un point fixe
Unité de suivi Parc
Indicateurs Etat de la parcelle, espèces
animales
Formations végétales
Période Décembre 1999
Logistique GPS, boussole, véhicule, fiche
de relever, jumelles
Personnel Pas définis
Méthodes d'analyse Map info, Arcview
Il ressort du tableau IX que tous les critères
d'évaluation respectent la norme prévue dans le guide
méthodologique du suivi écologique à l'exception de la
périodicité. Bien que la fréquence minimale requise pour
ce suivi soit d'un an, cette activité a été
réalisée une fois en décembre 1999, il y a près de
10 ans.
Le facteur temps constitue une réelle contrainte
à la réalisation de cette activité. Pour pallier cette
limite, des dispositions doivent être prises à un temps (juste
après le passage des feux). Le suivi de la phénologie des
espèces végétales, de la biomasse de placettes et de la
faune dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux
de brousse nécessite le déploiement d'un grand effectif pour
assurer sa réalisation. Cette activité requiert également
la mobilisation fonds à temps, chose pas facile à
réaliser.
Au vu des observations précédentes nous constatons
que :
Sur les huit axes du suivi écologique prescrits dans le
guide méthodologique en 2006, trois ne sont pas développés
dans des rapports techniques d'activité. Plusieurs raisons peuvent
justifier ce constat :
- Le suivi des activités de chasse est
réalisé par le service régional de faune et des Aires
Protégées. Ceci en collaboration avec les Guides Professionnels
de Chasse.
- Le suivi des opérations de lutte contre le
braconnage, autrefois exécuté lors des activités de la
connaissance du potentiel faunique, est désormais réalisé
au cours des missions organisées par le MINFOF. La contribution du WWF
pour cette activité se limite beaucoup plus à une aide
financière pour l'exécution de la mission de suivi.
- L'activité de suivi des mouvements des grands
mammifères bagués est accompagnée de la production de
cartes mensuelles des mouvements des mammifères en l'occurrence
l'éléphant.
Comparativement aux prescriptions du guide
méthodologique du suivi, Les critères d'évaluation des
axes de suivi écologique ne connaissent pas une grande variation.
L'exception est faite sur la périodicité. Ce non respect de la
norme résulte de l'indisponibilité de moyens financiers, pour la
mise en oeuvre des activités au moment opportun.
4.2. Mesure de l'impact du suivi écologique sur
les prises de décisions de gestion
L'impact du suivi écologique sur les décisions de
gestion au Parc National de la Bénoué peut se mesurer à
deux niveaux :
- Au niveau des variations des résultats du suivi du
potentiel faunique et des actions anthropiques dans le parc, les corridors et
les ZICs ;
- Au niveau de la connaissance de la population riveraine sur la
gestion des ressources naturelles.
4.2.1. Impact du suivi écologique sur les
résultats d'activités
Les résultats du suivi écologique permettent
d'apprécier les changements observés après la prise des
décisions pour assurer une gestion durable des ressources naturelles.
4.2.1.1. Fonctionnement biologique des corridors
Le suivi du fonctionnement biologique des sept corridors que
comporte le Parc National de la Bénoué, nous avons
collecté les informations concernant la population animale utilisant les
corridors, ces information nous ,ont permis de ressortir la figure suivante
:
Effectif
900
800
700
600
500
400
300
200
100
Période
2003 2006 2009
0
Singe vert Patas Babouin doguera Cob defassa
Cob de buffon Céphalophe à flanc roux Cephalophe de
grimm Redunca
Cob de roseaux Eland de derby Hyppotrague Ourebi
Phacochère Potamochère Aulacode Chacal commun
Civette Guib hanaché Ecureuil
Figure 6 : Effectif du potentiel faunique utilisant les
corridors sur 3 années au PNB
La population animale dans les corridors évolue sous
forme de cloche avec une grande diversité et un effectif plus
élevé en 2006. Elle est passée de 22 familles de 1451
individus en 2003 à 1693 individus groupés dans 25 familles en
2006. On note également une régression de cette population en
2007 avec 1234 espèces groupées dans 19 familles (annexe 4). Ceci
peut être dû à la méthodologie utilisée et
à la période d'observation des animaux. Selon les informations de
Lawan et Bene Bene (2003), le suivi des corridors en 2003 possédait deux
étapes (la phase préparatoire et l'activité proprement
dite). Cette méthodologie est différente à partir de 2006
avec l'utilisation du guide méthodologique du suivi écologique
qui prévoit trois étapes (briefing, l'activité proprement
dite et le débriefing .En raison de la période d'observation des
animaux (saison pluvieuse ou sèche), on pourrait observer beaucoup plus
ou moin d'animaux.
Le suivi écologique a entraîné l'adoption
de nouvelles mesures de gestion telles que la surveillance des corridors, dont
l'affluence par la faune constitue l'un des résultats escomptés.
Cette activité a permis de rehausser la taille de la population des
corridors pendant les périodes 2006, avant de connaître une chute
en 2007.
4.2.1.2. Les activités anthropique dans les
corridors
L'évaluation de l'intégrité des corridors
passe par la détermination des indices d'activités anthropiques
rencontrées dans les corridors. Ces indices sont illustrés par la
figure7 :
Fréquence
0,45
0,35
0,5
0,4
0,3
2003 2006 2007
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
Activités
Figure 7: Evolution des activités anthropiques
dans les corridors
De cette figure, on constate que les activités
anthropiques n'ont pas connu une grande variation. Seul le cas isolé du
braconnage a connu une augmentation au cours du temps. On constate que les
activités anthropiques telles que : les activités agricoles, la
coupe du bois de feu et la coupe du bois de service étaient faibles en
2003. Ces activités ont connu une hausse en 2006. Les activités
comme l'orpaillage et la coupe de paille ont disparu dans la même
période. Ceci pourrait se justifier par plusieurs raisons :
- L'année 2006 correspond à l'année
d'élaboration du guide méthodologique du suivi écologique
qui a pour objectif d'orienter les activités du suivi écologique.
La surveillance devient à partir de ce moment mieux organisée au
niveau des corridors.
- Le suivi de l'année 2006 s'est déroulé
en période d'intense activité agricole (mois d'août). Les
populations abattent les ligneux pour se procurer des revenus. Cette
période est caractérisée par des pluies intenses, ne
donnant pas la possibilité à la population de pratiquer
l'orpaillage. Par ailleurs la saison pluvieuse est la période
de l'année où il existe moins de surveillance au
parc en raison du couvert végétal très dense.
Le suivi écologique doit se réaliser suivant la
périodicité prescrite par le guide méthodologique du suivi
écologique, afin de voir les variations d'activités en fonction
de la période d'activité.
4.2.1.3. Menaces dans les corridors
Les activités humaines rencontrées dans
différents corridors ont été regroupées en
fonctions du corridor et de l'année de rencontre. Il nous
ressort les résultats contenus dans la
figure 8
Niveau de pression
Corridors
25
20
35
30
15
10
5
0
2003 2006 2007
Figure8 : Evolution de pression humaine dans les
corridors du PNB
Il se dégage de cette figure que les corridors sont de
moins à moins attaqués. Les menaces, estimées à 172
contacts en 2003 ont été réduites à 100 contacts
pour les années 2006 et 2007. Par ailleurs, malgré quelques
variations des menaces rencontrées ça et là, les corridors
Hippotrague et Girafe sont les plus assujettis aux menaces de la population
riveraine. Le corridor Hippotrague enregistre le plus de menace en 2006
estimé à 31 indices anthropiques. Quant au corridor Girafe il
enregistre 31 et 22 indices d'activité humaine respectivement en 2003 et
2007. Ceci serait dû à la non implication de la population locale
aux activités de surveillance. Cette population ne comprend pas la
nécessité du suivi des corridors. Les corridors Girafe et Cobe de
Buffon ne disposent pas de délimitation
matérialisée. Cette non matérialisation des
limites des corridors expose ces derniers aux actions anthropiques.
4.2.1.4. Potentiel faunique du parc
L'activité de dénombrement de la population
faunique est l'opération qui possède le
plus d'information disponible. Les résultats du
dénombrement du potentiel faunique de six années (1975,1998,
2000, 2005, 2007 et 2008) présent en annexe 5, nous ont permis de sortir
le graphique suivant présentant l'évolution de certaines
espèces animales au PNB en fonction de la période
d'observation:
30000 25000 20000 15000 10000 5000 0
|
Effectif
|
|
|
Période
|
1975 1998 2000 2005 2007 2008
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7 E8 E9 E10 E11 E12 E13 E14 E15
NB: E1=bubales, E2=hippotrague, E3=cobe defassa, E4=cobe
de buffon, E5=ourebi, E6=cephalophe de grimm, E7 = cephalophe à flanc
roux, , E8=buffle, E9=redunca, E10=hippopotame, E11=gui hanaché,
E12=eland de derby, E13=girafe, E14=phacochère,
E15=rhinocéros.
Figure 9 : Potentiel faunique du Parc National de la
Bénoué sur 6 années
On constate à travers la figure 9, que le
dénombrement du Parc National de la Bénoué porte
principalement sur 15 espèces. Pour ces espèces on constate une
diminution jusqu'à la période 2000 (11 espèces en 1998 et
6 espèces en 2000). A partir de 2005, Le nombre d'espèces
augmente jusqu'en 2008 (7 espèces en 2005 et 2007 et 15 espèces
en 2008). On observe par ailleurs que l'effectif de cette population
connaît un pic en 2000 et en 2007 malgré la faible
diversité. On note également une réduction de la
population en 2008. Cette réduction de la population serait due à
la technique de collecte des informations. L'unique méthode
utilisée avant 2008 était le dénombrement pédestre
suivant les transects linéaires. Cette technique ne permet pas de
déceler toutes les zones de concentration de diverses espèces et,
suivant la zone où s'effectuait le dénombrement l'espace
était entièrement parcouru. En 2008, la méthode
utilisée, consistait à faire un survol aérien afin de
parcourir
presque la totalité de la superficie du parc. Cette
méthode a permis d'avoir un potentiel assez diversifié à
faible effectif. Ce faible effectif résulterait de
l'impossibilité à l'observateur d'avoir une bonne
visibilité des espèces animales sous couvert
végétal.
. Le système de suivi écologique a permis de suivre
fréquemment l'évolution de la
population animale au PNB. Malgré que l'on observe des
oscillations d'effectifs de la population animale, diverses espèces non
observés depuis plus de huit ans font de plus en plus leurs apparitions
dans le parc (cobe de roseau, buffle, hipoppotame et girafe). Cette
réapparition d'espèce résulterait de la nouvelle technique
utilisée pour le dénombrement à savoir « le comptage
aérien ». Cette technique permet de parcourir entièrement la
superficie du parc et d'y repérer les espèces en présence.
Hormis la diversité spécifique du Parc qui se trouve
améliorée, un staff camerounais a été formé
sur la méthode de comptage aérien.
4.2.1.5. Evolution des espèces clés
Les résultats du suivi de deux années (2006 et
2007) du suivi de espèces clés ont été
enregistrés et comparés aux études de Tsi et al
(2005). Le tableau suivant présente l'évolution de la taille de
quelques espèces clés et menacés du PNB.
Tableau X: Effectif de quelques espèces
clés et menacées adapté de Tsi et al (2005),Bene Bene et
Lawan Aoudou (2006) et de Bene Bene , Yello et Njdidda (2007)
Nom commun
|
Nom scientifique
|
|
Effectif
|
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
Eléphant
|
Loxodonta africana africana
|
60
|
237
|
74
|
Eland de
deby
|
Taurautragus derbianus gigas
|
45
|
110
|
1
|
Buffle
|
Syncerus caffer caffer
|
00
|
108
|
6
|
Hippotrague
|
Hippotragus equinus
|
00
|
56
|
26
|
Lion
|
Panthera leo
|
00
|
2
|
6
|
Girafe
|
Giraffa camelopardis peralta
|
02
|
48
|
10
|
Les résultats du suivi de 2006 et 2007, font constater
que toutes les espèces clés et menacées ont
été observées, contrairement aux études de Tsi
et al., réalisée un an plus tôt (2005) qui font
état de 03 espèces observés sur 06 recensées. A
travers ce tableau, on observe une très grande variation de la
population qui résulterait de plusieurs raison :
La méthodologie : les études de Tsi et
al 2005 sont obtenues par la méthode des transects lineaire
contrairement aux méthodes d'observations directs utilisé lors du
suivi des espèces clés et menacées.
Le personnel utilisé pour l'exécution de ces
tâches est constitué des touristes en visite au PNB. Ces touristes
n'ont toujours pas une bonne connaissance des espèces de la
région. Ceci expliquerai le fait que entre deux années
consécutives (2006 et 2007), on observe comme exemple chez
l'espèces Loxodonta africana africana , une augmentation de 163
individus ce qui s'avère pratiquement impossible.
4.2.2. Connaissance de la population locale sur les
activités du système suivi écologique
Cette connaissance de la communauté locale sur les
influences du système de suivi écologique dans les
décisions de gestion a été mesurée sur quatre axes
spécifiques à savoir l'évolution des activités
anthropiques dans le parc, le degré de perturbation de l'habitat, les
dégâts de la faune et la gestion des conflits et le traitement des
gardes. Pour chacun des axes, les informations ont été
groupées en quatre périodes. La période avant le suivi
écologique (avant 2000), la période du démarrage des
activités (2000 et 2003), la période de mise en oeuvre effective
du suivi écologique (2003 et 2005), et enfin la période
d'intensification des activités (2005-2008).
4.2.2.1. Evolution des activités anthropiques au
parc
Les personnes impliquées dans l'activité du
suivi écologique nous ont données leur appréciation sur
les activités anthropiques au PNB. Ces activités regroupent les
coupes de bois, la fragmentation de l'habitat, la fréquence des feux et
la pêche par empoisonnement. Les informations obtenues sont
présentées sur la figure 10
coupe de bois
fragmentation de l'habitat
fréquence des feux
Pêche par empoisonnement
rsinteaU Cb 13ethrbetial
1 0
Période
avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4
= élevé, 5= très
élevéFigure 10 : Evolution des
activités humaines au Parc National de la
BénouéIl ressort de ce graphique et selon les
activités rencontrées qu'aucune activité anthropique
n'est en régression dans le Parc National de la Bénoué.
Les courbes de bois et la
pêche par empoisonnement sont confondues entre «
avant 2000 » et « 2003-2005 ». Ceci laisse à penser que
ces 2 activités ont le même niveau de perturbation pendant les
périodes indiquées. Cette superposition est également
valable pour les activités telles que la fragmentation de l'habitat et
la fréquence des feux. Les coupes de bois initialement faible,
connaissent une augmentation. Selon les personnes enquêtées, cette
activité s'est élevée avec l'intensification de
l'activité de suivi écologique. La fragmentation de l'habitat et
la fréquence des feux au parc n'ont pas connu un réel changement.
Ces dernières sont restées assez faibles jusqu'à la mise
en oeuvre effective de l'activité de suivi, où elles deviennent
élevées peu après. La pêche par empoisonnement est
la seule activité anthropique qui n'a pas connu de variation
après le démarrage de l'activité. Après une
légère augmentation avant la mise en oeuvre des activités
du suivi, elle est restée constante au fil du temps.
Ces augmentations des perturbations seraient dues aux
immigrants qui abondent dans la zone. Le rythme croissant des immigrations du
Tchad et de l'Extrême Nord vers la périphérie du parc a
entraîné les coupes de bois pour des fins d'énergie et de
construction des habitations. Les immigrants Tchadiens de la région
coupent le bois pour la production du charbon de bois. La fragmentation de
l'habitat et l'intensification des feux de brousse aurait pour fin de
rechercher les sites d'installation humaine. La pêche par empoisonnement
(grâce aux pesticides de la SODECOTON) s'est accrue jusqu'en 2000,
période à laquelle les gardes du parc sont formé, peu
après, en raison de la permanence de ces gardes au parc, elle se
stabilise.
4.2.2.2. Evolution des perturbations d'habitat de la
faune
L'exercice a consisté à recueillir les points de
vue de la population. Les perturbations de l'habitat regroupent toutes
activités qui entravent l'habitat naturel de la faune. Ces
activités (collecte de PFNL, braconnage, pêche illégale et
l'orpaillage) sont observées sur quatre périodes distinctes. La
figure 11 indique la tendance évolutive de cette activité.
|
|
collecte des PFNL Braconnage
Pêche illégale Orpaillage
|
|
|
|
|
|
Niveau de Pertubation
|
5 4 3 2 1 0
|
Période
Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très
élevéFigure 11: Etats des perturbations
de l'habitat de la faune
L'activité de collecte des Produits Forestiers Non
Ligneux (PFNL) ne connaît pas de variation malgré les
activités de suivi écologique. La collecte des PFNL est
restée faible avant le démarrage des activités du suivi
écologique (avant 2000) et le demeure jusqu'à nos jours. Le
braconnage selon la population enquêtée s'abaisse avec le suivi
écologique. Initialement élevée durant la période
2000, elle devient moins intense au démarrage de la dite activité
(en 2000), et reste sans changement notoire jusqu'à nos jours. La
pêche illégale ne connaît pas d'évolution dans cette
région. Elle est moyennement pratiquée, de la période
avant le démarrage des activités jusqu'à la mise en oeuvre
du suivi écologique (2003-2005). L'on remarque que l'intensité de
la pêche illégale diminue considérablement durant la
période pendant laquelle le suivi écologique est assez
poussé. Initialement peu pratiqué, l'orpaillage prend de
l'envergure au fur et à mesure que les activités de suivi
s'intensifient ceci serait du au prix de l'or qui est passé de
2000FCFA/Kg avant 2000 à 8000FCFA/Kg actuellement.
Les activités telles que le braconnage et la
pêche illégale connaissent une baisse. Cette dernière
résulterait de la surveillance régulièrement
organisée dans le Parc. La présence permanente des gardes au parc
décourage de plus les acteurs de ces activités. L'orpaillage qui
était peu connue de la population locale avant la période 2000
s'intensifie au fur et à mesure que les populations découvrent
l'activité. L'augmentation du prix de vente de l'or est l'un des effets
de ces changements. La collecte des PFNL ne connaît pas de changement
dans son exploitation. Elle reste encore pour des fins domestiques.
4.2.2.3 Rapports homme-faune au PNB
Les rapports homme- faune se caractérisent par la
détermination du niveau d'évolution
des dégâts de la faune, la gestion des conflits
homme-faune, le régime pastoral au parc, dans les corridors et dans les
ZUM. Ces rapports sont analysés suivant quatre principales
périodes. Les différents niveaux d'évolution de ces
rapports sont présentés dans la figure 12 suivante :
|
5 4 3 2
|
|
|
|
|
|
Niveau de realisation
|
|
|
|
|
dégat de la faune gestion des conlits
régime pastoral au parc
régime pastoral dans les corridors
regime pastoral dans les ZUM
|
1
|
|
|
|
|
|
0
|
|
Période
|
|
|
|
|
|
|
Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3=
moyen, 4 = élevé, 5= très
élevéFigure 12: Dégât de la faune et
gestion des conflits
De cette figure 12, on observe une légère
diminution des dégâts de la faune avec le démarrage des
activités de suivi. Le régime pastoral varie selon la zone
où l'on se trouve. Au parc et dans les corridors, les destructions du
couvert végétal par les peuls nomades en quête du
pâturage se sont accrues, malgré l'intensification du suivi. Avant
le démarrage du suivi écologique cette activité de
destruction, faible initialement, a commencé peu à peu à
être importante au point de devenir élevé durant la
période 2005-2008. Le régime pastoral dans les ZUM,
élevé avant le démarrage des activités de
surveillance, il va diminuer progressivement jusqu'à la période
de mise en oeuvre du suivi. Depuis lors son intensité est en
augmentation et aurait atteint le même niveau de réalisation
qu'à la période du démarrage des activités. La
gestion des conflits quant à elle ne connaît pas de changement,
elle s'est toujours moyennement réalisée.
Les activités du suivi écologique ont
contribué à réduire les dégâts causés
par la faune sauvage. Le régime pastoral au parc et dans les corridors
connaît une augmentation en raison de l'arrivée de plus en plus
importante des immigrants dans la périphérie du parc.
Malgré l'intensité de la surveillance, les dégâts
causés par les animaux du parc et la gestion des conflits demeurent un
problème. Les décisions ne sont pas prises en faveur de la
population riveraine victime des dégâts.
4.2.2.4. Traitement des gardes communautaires et
forestiers
L'évolution du niveau de vie des gardes communautaires et
des gardes forestiers
pendant quatre périodes (avant 2000, 2000-2003, 2003-2005
et 2005-2007) est présentée sur le graphique suivant:
Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008
Niveau de traitement
4
5
3
2
0
1
Période
education et
sensibilisation equipement
revenus
primes
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très
élevéFigure 13 : Traitement des gardes
communautaires et forestiers
Il ressort de la figure 13 que, l'éducation et la
sensibilisation des gardes initialement faible avant le démarrage des
activités (avant 2000) ont connu une nette amélioration durant la
période de démarrage des activités (2003-2005) avec la
formation des gardes communautaires. Cependant, après cette formation
les gardes ont été abandonnés à euxmêmes. Ils
n'ont plus été recyclés. Il y a eu approvisionnement
progressif en équipement de travail de 2000 à 2003-2005. Les
gardes communautaires ont été dotés de tenues, gourdes,
sacs, etc. Après cette vague de dotation ces derniers n'ont plus
perçu d'équipements. Les salaires presque nuls avant 2000 n'ont
pas été revus à la hausse. Les primes quant à elles
étaient inexistantes avant 2000. Elles ont connusun « sursaut
» avec la surveillance pendant la période de la mise en oeuvre du
suivi, avant d'être réduit avec l'intensification du suivi
écologique.
Le suivi écologique a permis à la population
riveraine du parc d'avoir une bonne connaissance des menaces qui pèsent
sur l'utilisation des ressources. Malgré les activités
anthropiques trouvées ça et là dans le parc, la population
estime que le suivi a contribué à leur forte réduction.
Quant aux dégâts causés par la faune ils sont en
réduction. A cause de l'installation des habitats autour du parc, les
animaux deviennent très méfiant et ne s'approche plus
fréquemment des habitats. A travers le suivi écologique les
gardes ont bénéficié des
équipements, et suivi des séances de
sensibilisation et de formation en éducation environnementale.
Cependant, on constate un relâchement de la surveillance qui engendre la
disparition des primes, des équipements et la formation des gardes.
4.3. Evaluation de l'implication des parties prenantes
dans les activités du suiviécologique et leurs systèmes de
flux et de partage d'information.
La mise en oeuvre du système de suivi écologique
nécessité un partenariat et la participation de toutes les
parties prenantes ayant des expériences et des expertises dans la
gestion des ressources naturelles. Les parties prenantes impliquées dans
le suivi écologique au PNB, regroupent le MINFOF, le WWF, la CELDIE,
l'EFG, la CADPEN, la CELDIE, les COZIC1 et 4. Les niveaux d'implication et les
systèmes de collecte et de diffusion d'informations varient d'une partie
prenante à l'autre.
4.3.1. Evaluation de l'implication des parties
prenantes
Cette évaluation passe par la détermination du
degré d'implication de chaque partenaire aux activités de suivi
écologique, la détermination des différents axes
d'intervention de chaque acteur du suivi, la détermination des
unités de suivi et la fréquence d'intervention dans chacune des
unités et la détermination de la technique de collecte. ,
4.3.1.1. Degré d'implication des parties
prenantes aux différents Activités du suiviAprès les
enquêtes auprès des acteurs du suivi écologique, les
informations suivantes
ont été obtenues. Celles-ci nous ont permis
d'évaluer le degré d'implication des acteurs aux huit axes du
système de suivi écologique. La figure 14 indique le niveau
d'implication des différentes parties prenantes dans le système
de suivi écologique.
Taux d'implication
100%
90%
80%
60%
40%
30%
20%
50%
70%
10%
0%
WWF MINFOF EFG CELDIE CADPEN COZIC 1et 4 Guides
professionnels de chasse
87,5%
100,0%
87,5%
62,5%
37,5%
100,0%
37,5%
Parties prenantes
Figure 14:Niveau d'implication des acteurs dans le suivi
écologique
Il ressort de cette figure que, seule la population riveraine
du parc à travers les COZIC1 et 4 et le MINFOF, prennent
entièrement part aux activités du système de suivi
écologique. Ces deux acteurs sont indispensables à sa mise en
oeuvre. Le MINFOF représente l'Etat. Selon Gomsé et al
(2008), son rôle est de centraliser, vérifier et analyser
certaines données du suivi. Les COZIC par le biais de la population
locale, ont pour rôle de collecter les données du terrain
etd'assurer la surveillance dans la zone. Bien que impliqués à
37,5%, les guides de chasse et la CADPEN, jouent chacun, des rôles
importants dans la réalisation des activités du système
suivi écologique.
4.3.1.2. Axes d'interventions des parties prenantes du
suivi écologique
Dans cette section, pour chaque partie prenante, nous avons
ressorti les axes pour lesquels ces derniers sont en activités, ainsi
que leur degré d'implication. Les informations sont ensuite
groupées en fonctions des périodes.
-Cas de la période avant 2000
suivi des opérations de lutte contre le braconnage
evaluation du fontionnement biologique des corridors
suivi de la phenologie des
especes vegetales,,,
suivi du mouvement
des grands mamifères bagués
suivi de la faune dans le parc et les zic
Axe de suivi
evaluation de la pression humaine dans
les corridors
connaissance du potentiel faunique
suivi des activités de la chasse
Niveau d'implication
6
5
4
3
2
1
0
WWF
EFG
MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure 15: Niveaux d'implication des acteurs du suivi
écologique avant 2000
Au regard de ce graphique, on constate que le niveau
d'implication varie d'un acteur à l'autre. Le MINFOF travaille
intensivement dans 06 axes du suivi. Son activité dans les axes tels
quels « le suivi des mammifères bagués » et « le
suivi de la phénologie des espèces végétales, la
biomasse de placettes et la faune dans et hors de la placette
expérimentale sur la gestion des feux de brousse » est faible.
L'implication de WWF est élevée au niveau du suivi de la faune
dans le parc et les ZICs, le suivi de la phénologie des espèces
végétales, la biomasse des placettes et la faune dans et hors des
placettes expérimentales. Durant cette période, leur intervention
était très faible dans les corridors, nul pour le suivi des
activités de la chasse.
L'intervention de l'EFG dans les axes du suivi
écologique s'est toujours avérée linéaire et
faible. Les Guides Professionnels de Chasse n'exerçaient que dans les
opérations de suivi des activités de chasse et de suivi de la
lutte contre braconnage mais ces interventions étaient faibles. Deux
parties prenantes à savoir Les COZIC1 et 4 et la CADPEN étaient
absents dans la mise en oeuvre des activités du suivi écologique
durant cette période.
Avant l'année 2000 qui correspond à une
période d'absence du système de suivi écologique, les
activités étaient menées par le MINFOF et le WWF. Ces
activités concernaient pour la plupart de temps le dénombrement,
la lutte anti-braconnage, le suivi de la faune dans le parc et les ZICs, et le
suivi des mouvements des mammifères bagués réalisé
par le WWF. Tel est la raison pour laquelle les parties prenantes
présents ont une implication
faible dans ces activités. Le COZIC n'était pas
créé et la CADPEN ne travaillait pas encore dans cette zone.
Cas de la période 2000-2003
Niveau d'implication
WWF
EFG
MINFOF CELDIE
COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN
6
5
4
3
2
1
0
suivi de la faune dans le parc et les zic
|
evaluation du fontionnement biologique des
corridors
|
evaluation de la
pression humaine dans les corridors
|
connaissance du potentiel faunique
|
suivi des activités de la chasse
|
suivi des opérations de lutte contre le braconnage
|
suivi de la phenologie des
especes vegetales,,,
|
suivi du mouvement
des grands mamifères bagués
|
Axe de suivi
|
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure 16: Indicateurs de l'implication des acteurs du
suivi écologique 2000-2003
Cette période 2000-2003 est marquée par
l'intensification des activités de chaque partie prenante.
Comparativement à la période avant 2000, le MINFOF participe de
moins en moins aux activités de suivi écologique. Cependant il
s'investit davantage dans le suivi de la phénologie des espèces
dans les placettes, et au suivi des mammifères baguées. Le WWF
quant à lui élargit son champ d'action pour « le suivi de la
phénologie des espèces végétales » et pour
« le suivi des mammifères bagués ». Son intervention
dans les corridors reste toujours faible. L'intervention de l'EFG reste
inchangée. Elle demeure linéaire et faible. Pour le suivi des
mammifères bagués, elle est presque nulle. CADPEN arrive à
cette période et se lance dans ces activités principalement
à l'évaluation du fonctionnement biologique des corridors et la
connaissance du potentiel faunique. Le niveau d'implication de CELDIE n'a pas
changé dans ses axes d'intervention pour la période avant 2000.
Elle intensifie ses actions dans les corridors en participant faiblement
à l'évaluation de la pression humaine. Les Guides Professionnels
de Chasse n'ont pas élargis leur champ d'activité. Ils ont
intensifié leurs actions dans le suivi de la faune dans le parc et les
ZICs, et le suivi de la lutte contre le braconnage. Ceci à lieu durant
la période de démarrage des activités de suivi
(2000-2003).
De plus en plus, les parties prenantes s'impliquent dans
l'activité à l'exception du MINFOF qui réduit son
intervention pour laisser place aux ONGs. Les COZIC ne sont pas encore
crées à cette période. Le WWF intensifie son implication
au niveau du parc.
Cas de la période 2003-2005
Niveau d'implication
WWF
EFG
MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN
Axe de suivi
suivi de la faune evaluation du evaluation de la connaissance du
suivi des activités de suivi des opérations suivi de la suivi du
mouvement
dans le parc et les fontionnement pression humaine potentiel
faunique la chasse de lutte contre le phenologie des des grands
zic biologique des dans les corridors braconnage especes
vegetales,,, mamifères bagués corridors
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure17 : Indicateurs de l'implication des parties
prenantes du suivi écologique 2003- 2005.
Il ressort de cette figure que, la période 2003-2005
correspondant à la mise en oeuvre effective du suivi est marqué
par une participation de plus en plus active des parties prenantes de
l'activité de suivi. Le MINFOF continue de travailler moins
intensément dans les axes du suivi écologique, contrairement au
WWF qui intensifie ses activités au-delà du parc. les
activités du WWF sont développées dans les corridors
à travers le suivi de la pression humaine et le suivi du fonctionnement
biologique. Quant aux autres axes du suivi, il continue à y travailler
intensément excepté « le suivi des activités de
chasse » où ces derniers n'y sont pas actifs et « le suivi de
la phénologie des espèces végétales dans les
placettes » où ils interviennent moins intensément que
l'année précédente. On note également pour cette
période l'arrivée des COZIC 1 et 4. Ces derniers travaillent
intensément dans tous les axes du système de suivi
écologique par le biais des gardes communautaires, des pisteurs des
releveurs etc. Leur intervention est bonne pour presque la totalité des
axes du suivi. L'exception est notée pour « le suivi de la
phénologie des espèces dans les placettes » et « le
suivi des mammifères bagués » où l'implication est
assez élevé. Les COZICs s'impliquent
faiblement dans le suivi des activités de chasse.
CELDIE est de moins à moins impliquée dans le suivi
écologique. Cependant, Son intervention est assez poussée dans le
suivi des activités de chasse. L'activité de l'EFG, reste faible
au niveau de la plupart des axes du suivi. À l'exception du suivi de la
phénologie des espèces végétales dans les placettes
et le suivi du mouvement des mammifères bagués. Pour le suivi de
la phénologie des espèces végétales son
intervention est devenue presque nulle. L'implication dans le suivi des
mammifères bagués s'est accentuée Les domaines et les
fréquences d'activité de CADPEN et des Guides Professionnels de
Chasse restent n'ont pas connus de variation par rapport à la
période 2003- 2005. Au cours de la période de mise en oeuvre
effective du suivi, on observe une intensification des activités des
parties prenantes. Le suivi écologique gagne davantage de l'importance.
L'EFG applique une nouvelle technique : le Calling station. Cette
technique consiste à imiter les cris des animaux afin de les attirer
pour un éventuel baguage. Cette technique permet à l'EFG de
s'impliquer davantage dans le suivi des mammifères bagués.
-Cas de la période 2005-2008
WWF
EFG
MINFOF CELDIE COZIC 1 et 4 guide chasse CADPEN
Niveau d'implication 6
Axe de suivi
suivi du mouvement des grands mamifères
bagués
3
2
1
0
suivi de la faune dans le parc et les zic
evaluation du fontionnement biologique des corridors
evaluation de la pression humaine dans les corridors
connaissance du potentiel faunique
suivi des activités de la chasse
suivi des opérations de lutte contre
le braconnage
suivi de la phenologie des especes vegetales,,,
5
4
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure 18: Indicateurs de l'implication des parties
prenantes dans le suivi écologique 2005-2008
Entre 2005 et 2008, le degré d'implication des parties
prenantes s'intensifie davantage. Le MINFOF recommence à renforcer ses
activités au niveau de quatre axes à savoir : le suivi de la
faune dans le parc et les ZICs, la connaissance du potentiel faunique, le suivi
des activités de chasse et le suivi de la lutte contre braconnage.
L'implication du WWF
reste inchangée dans tous ses axes d'interventions,
comparativement à la période 2003-2005. Son intervention dans les
corridors reste toujours élevée. CELDIE dévient de plus
absente dans les activités de suivi écologique. Son implication
est désormais faible dans tous ses axes d'intervention, elle abandonne
peu à peu le suivi écologique. L'EFG continue le suivi des
mammifères bagués. Cependant son implication demeure faible pour
tous les autres axes du suivi. L'implication des Guides Professionnels de
Chasse et de CADPEN dans les diverses activités n'a pas changé
comparativement à la période 2003-2005. Durant cette phase
d'intensification, le MINFOF recommence à travailler fréquemment
dans le système de suivi, et ce, suite au relâchement des autres
parties prenantes qui ne travaillent plus à la même
intensité. La CADPEN, durant cette phase s'investit davantage en
s'impliquant dans le suivi de la phénologie des espèces dans et
hors des placettes expérimentales.
L'évaluation des axes d'intervention des
différentes parties prenantes révèle une implication de
plus en plus importante de ceux-ci jusqu'à la période 2005-2008.
Par ailleurs, on constate que toutes les parties prenantes ne s'impliquent pas
dans tous les axes du suivi écologique. Le suivi de la phénologie
des espèces végétales et la biomasse des placettes et le
suivi des mammifères bagués en sont des exemples. Ces deux axes
connaissent l'implication d'au plus quatre parties prenantes sur les sept
cités plus haut et impliqués dans ces activités. Le niveau
constant d'intervention de l'EFG s'explique par le fait que ses
activités sont menées dans le cadre de travaux pratiques pour ses
étudiants;
4.3.1.3. Unité de suivi et fréquence
d'activité
Le Parc National de la Bénoué dispose de quatre
unités (parc, ZIC, ZUM et corridors) où s'ou s'effectue le suivi
écologique. Pour chaque partie prenante, la fréquence
d'activité peut être quotidienne, mensuelle, trimestrielle,
semestrielle et annuelle. Celle-ci varie d'un acteur à l'autre.
Fréquence d'intervention des parties prenantes en
activité au parc
Au Parc National de la Bénoué, 06 parties
prenantes sur les sept impliqués dans le suivi écologique sont en
activité (absence de CADPEN). Le degré d'implication est
élevé pour tous les acteurs à l'exception de CELDIE dont
le niveau d'implication varie. La figure 19 représente la
fréquence des activités des différentes parties prenantes
au parc.
WWF
M INFOF EFG
CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4
F r éq uence
0
Période 2000-2003
F réquence
6
5
4
3
2
1
6
5
4
3
2
1
0
Période avant 2000
6
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1
1
0
0
|
F réquence
|
|
Fréquence
|
|
Période 2003-2005
|
|
|
Période 2005-2008
|
|
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure 19: Fréquence d'activité des parties
prenantes au parc
Ce graphique révèle que, le nombre d'acteurs
impliqués dans les activités de surveillance au parc est
croissant. La fréquence par ailleurs, varie d'une partie prenante
à l'autre. Il existe au parc, quatre fréquences d'activité
(quotidienne, mensuelle, trimestrielle et annuelle). Pour L'année 2000,
les parties prenantes qui travaillaient mensuellement au parc étaient le
WWF et le MINFOF. L'EFG et CELDIE intervenaient tous deux une fois par an.
CELDIE cependant, avait une faible intervention. Quant aux Guides
Professionnels de Chasse, leur intervention était quotidienne. Durant la
période 2000-2003, plusieurs parties prenantes autres que le WWF, optent
pour une intervention mensuelle au parc, à l'instar de CELDIE et des
Guides Professionnels de Chasse. Le MINFOF réduit sa fréquence
d'activité au parc. Il passe d'une intervention mensuelle à une
intervention trimestrielle. L'EFG
continue d'intervenir une fois tous les ans. La période
2003-2005 est marquée par l'arrivée d'une autre partie prenante
(les COZIC 1 et 4) en activité dans le parc. Ce dernier interviendra
tous les mois, comme le WWF, CELDIE et les Guides Professionnels de Chasse.
CELDIE bien que continuant de travailler tous les mois n'a plus cependant une
bonne intervention. Le MINFOF et l'EFG gardent leurs fréquences
d'activité. Durant la période 2005-2008, le MINFOF travaille
à nouveau mensuellement au parc. CELDIE reprend sa fréquence
d'activité de la période avant 2000. Son implication se fait une
fois tous les ans. Cette implication est faible en raison de
l'indisponibilité des moyens financiers. Les autres parties prenantes
gardent leurs fréquences d'intervention et à la même
intensité.
Le nombre d'intervenants dans les activités du suivi
écologique au parc est croissant avec l'intensification du suivi
écologique. La fréquence moyenne d'activité pour la
majorité des parties prenantes impliquées est mensuelle. Les
parties prenantes n'ayant pas connu une variation dans leurs fréquences
d'activité sont le WWF et l'EFG. L'intervention mensuelle constante du
WWF provient du fait que se
. L'EFG intervient une fois par an dans le parc parce que ses
activités sont réalisées comme travaux pratiques pour ses
étudiants et s'effectuent sur la base d'un planning bien
précis.
Fréquence d'intervention des parties prenantes en
activité dans les ZIC
Les ZIC du Parc National de la Bénoué
connaissent les activités du système de suivi écologique.
Pour sa mise en oeuvre, le suivi écologique dans les ZIC
bénéficie de l'intervention des sept parties prenantes en
activité dans cette zone. La figure 20 illustre l'implication de
différentes parties prenantes ainsi que leurs degrés
d'implication.
Période avant 2000 Période
2000-2003
Frequence
Degre d'implication
4
6
5
3
2
0
1
Période 2005-2008
Frequence
Degre d'implication
4
6
3
2
0
5
1
Periode 2003-2005
|
6 5 4 3 2
|
|
|
|
|
|
6 5 4
3 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
WWF
M INFOF
EFG
CELDIE CADPEN
guide chasse COZIC 1 et 4
|
Degre d'implication
|
|
|
|
|
Degrt d'implication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 0
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fréquence
Fréquence
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé Figure20:
Fréquence d'intervention des parties prenantes en activité dans
les ZIC
Le nombre de parties prenantes en activité dans les ZIC
est de plus en plus croissant. Il en est de même pour leur degré
d'implication. Les fréquences d'activité dans les ZIC peuvent
être quotidienne, mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Durant la
période qui précède l'année 2000, quatre parties
prenantes étaient en activité dans les ZICs : le WWF, l'EFG, le
MINFOF et les Guides Professionnels de Chasse. A cette même
période, l'EFG une fois par an, mais lors de son intervention, le
degré d'implication était élevé. Le MINFOF et le
WWF intervenaient tous les mois. Les Guides Professionnels de Chasse
intervenaient quotidiennement. Pour la période allant de 2000 à
2003 deux parties prenantes (CELDIE et CADPEN) se sont ajoutées aux
quatre autres déjà présentes. CADPEN intervient tous les
mois. CELDIE quant à elle intervient tous les jours dans les ZIC. Quant
aux autres parties prenantes, le WWF et les Guides Professionnels de Chasse
gardent leur fréquence d'activité (mensuelle et quotidienne
respectivement). Le MINFOF réduit ses activités en travaillant
désormais moyennement une fois tous les trimestres.
L'EFG dévient plus présent dans les ZIC, et son intervention est
désormais quotidienne. L'intervention des parties prenantes durant la
période 2003-2005, est presque identique à la période
2000-2003 à quelques exceptions prêtes. Durant cette
période, les COZIC deviennent actif dans les ZIC, et y travaillent
mensuellement. L'intervention de CELDIE devient de plus en plus faible. La
période 2005-2008 est caractérisée par une baisse
d'activité dans les ZIC. La CADPEN abandonne le suivi dans les ZIC. Seul
le WWF et le COZIC gardent la même fréquence d'activité.
L'EFG et CELDIE travaillent une fois par an pour cette période.
Fréquence d'intervention des parties prenantes en
activité dans les ZUM
Le nombre de partie prenante en activité dans les ZUM
est réduit. Des sept parties prenantes en activité dans la zone,
cinq sont actives dans les ZUM. Les activités des parties prenantes ont
lieu soit tous les jours, tous les mois ou tous les trimestres.
Fr é quenc e
F réquence
Période avant 2000
Période2003-2005
Période 2005-2008
Fr equence
Fr e que nce
Période 2000-2003
6
5
4
3
2
1
0
6
5
4
3
2
1
0
6
6
Degre dimplication
5
5
4
4
3
3
2
2
1
1
0
0
WWF
MINFOF
EFG
CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très
élevéFigure 21: Fréquence
d'activité des parties prenantes dans les ZUM du PNB
Le nombre des parties prenantes actives dans les ZUM
s'accroît avec le système de suivi écologique. On note
cependant l'absence des Guides Professionnels de Chasse et de l'EFG. Avant
2000, on notait juste l'activité du WWF dans les ZUM. Cette intervention
était mensuelle. CELDIE viendra en 2000-2003 accompagner les actions du
WWF dans les ZUM. Son intervention sera quotidienne. Durant la période
2003-2005, trois parties prenantes complètent les deux
précédentes, notamment le MINFOF, CADPEN et les COZIC. Ils
travaillent tous les jours avec la population riveraine du PNB tandis que le
MINFOF et CADPEN travaillent une fois par mois beaucoup plus pour la
conservation. CELDIE ne travaille plus tous les jours dans les ZUM, son
intervention est désormais mensuelle. La période 2005-2008 est
caractérisée par une baisse d'activité dans les ZUM par
les parties prenantes. Certaines parties prenantes vont laisser les
activités (le MINFOF), d'autres vont réduire leurs degrés
d'implication (CELDIE). Seul le WWF garde inchangé son niveau
d'implication et sa fréquence d'activité dans les ZUM.
Fréquence d'intervention des parties prenantes en
activités dans les corridors
Trois parties prenantes sont en activité dans les
corridors. La fréquence d'activité est quotidienne, mensuelle,
trimestrielle, semestrielle ou annuelle. La figure 22 présente les
interventions de chaque partie prenante.
Doge dir Ficaticn
4,5
3,5
2,5
0,5
1,5
4
3
2
0
1
Période 2003-2005
Période avant 2000
Frequence
6
5
4
3
2
1
0
Dave d'implication
Fréquence
Fréquence
5
4
3
2
1
Digit dirrplication
Période 2000-2003
6
0
Fréquence
Période 2005-2008
Deg* dirnplication
6
5
4
3
2
0
1
WWF
MINFOF
EFG
CELDIE CADPEN guide chasse COZIC 1 et 4
NB : 0 = nul, 1= très faible, 2= faible, 3= moyen, 4 =
élevé, 5= très élevé
Figure 22 : Fréquence d'intervention des parties
prenantes dans les corridors du PNB. 60
La période avant 2003 est marquée par
l'intervention de deux parties prenantes dans les corridors, à savoir le
WWF et CELDIE. La CELDIE intervient tous les jours tandis que le WWF y
intervient une fois par trimestre. En 2003-2005, CELDIE réduit ses
activités dans les corridors et y intervient désormais une fois
tous les mois. Le WWF continue à travailler une fois par trimestre et y
sera accompagné des COZIC. Pour la période 2005-2008,
l'intervention des COZIC reste mensuelle. Le WWF intervient une fois
après six mois. CELDIE quant à elle intervient une fois par
an.
De l'étude menée sur les parties prenantes en
activités dans le parc, les ZIC les ZUM et les corridors, il ressort que
plusieurs parties prenantes s'impliquent beaucoup plus dans le parc et les ZIC
ceci résulterai du fait que ces parties prenantes s'intéressent
beaucoup plus à la conservation de la faune sauvage. La fréquence
d'activité y est en moyenne mensuelle. Trois parties prenantes des sept
présents travaillent dans les corridors et le ZUM. Leur fréquence
d'activité y est quotidienne. La grande fréquence d'intervention
des parties prenantes en parc résulterait du fait que les
activités de suivi au parc nécessitent la mobilisation
d'important moyen matériel et financier soient déployés
4.3.1.4. Technique et matériels de collecte des
informations des parties prenantes.
La technique utilisée pour la collecte des informations
les parties prenantes varie en fonction du matériel utilisé et de
la méthode d'analyse. Le tableau suivant présente la technique de
collecte, le matériel utilisé ainsi que la méthode
d'analyse
Tableau XI : Technique de collection et méthode
d'analyse des informations.
Technique de collecte des données Matériel
utilisé Méthode d'analyse
WWF Transect linéaires, observations,
enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,
Prise de photo, patrouille, télémétrie,
Boussole, télémètre, GPS, Access, distance sampling
Pistage à pied Carnet de brousse, appareil S.I.G
photo, collier émetteur,
EFG Transect linéaires, observations,
enquêtes Personnel, véhicule, Base de donnée Excel,
Prise de photo, patrouille, pistage à pied boussole, GPS,
carnet Access distance sampling,
calling station de brousse, appareil photo, S.I.G
MINFOF Observations, enquêtes Personnel,
véhicule, Base de donnée Excel,
patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet
Access,
CADPEN Observations, enquêtes Personnel,
véhicule, Base de donnée Excel,
Patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet
Access,
Prise de photo de brousse, appareil photo,
CELDIE Observations, enquêtes Personnel,
véhicule, Base de donnée Excel,
patrouille, pistage à pied boussole, GPS, carnet
Access,
de brousse, appareil photo,
COZIC 1et 4 observations, enquêtes
personnel, appareil photo
patrouille, pistage à pied carnet de brousse
Guides professionnels
de chasse observations, enquêtes
véhicule, personnel
|
|
Au vu de ce tableau, on constate que, bien que toutes les
parties prenantes participent aux activités de suivi écologique,
Les matériels et techniques diffèrent d'un partie prenante
à l'autre.
Il existe des techniques de collecte de donnée
spécifiques à certaines parties prenantes. Les techniques de
transect linéaire et la télémétrie sont
exclusivement utilisées par le WWF respectivement pour l'inventaire
faunique et le suivi des grands mammifères bagués. Le calling
station quant à lui, est utilisé uniquement par l'Ecole de
Faune de Garoua depuis 2004 dans le cadre du suivi des carnivores.
En ce qui concerne le matériel de travail, les COZIC 1
et 4 et les Guides Professionnels de Chasse n'en disposent pas suffisamment.
Cela peut être dû à leurs activités qui ne
nécessitent pas une mobilisation importante de matériel (Guides
Professionnels de Chasse) ou encore au manque de moyen matériel et
financier (COZIC 1et 4).
Les informations ne sont pas analysées par toutes les
parties prenantes ; Les COZIC et les Guides Professionnels de Chasse se
contentent généralement de collecter les données et de les
confier pour analyses. Seul WWF et l'EFG analysent Les informations
obtenues.
Les méthodes de collecte des informations sont
intimement liées aux matériels et à la méthode
d'analyse. Hormis le WWF et L' EFG, les autres parties prenantes ne disposent
pas de moyens nécessaires pour s'approvisionner en matériels de
travail de qualité.
4.3.2. Flux et partage des informations entre les parties
prenantes
4.3.2.1. Collaboration entre parties prenantes.
Iableau XII : collaboration entre parties prenantes du
système de suivi écologique au PNB
|
WWF
|
EFG
|
MINFOF
|
CADPEN
|
CELDIE
|
COZIC1&4
|
Guides professionnels de chasse
|
WWF
|
xxxx
|
xxx
|
xxx
|
xx
|
xx
|
xxx
|
xxx
|
EFG
|
xxx
|
xxxx
|
xxx
|
xx
|
xx
|
xx
|
xx
|
MINFOF
|
xxx
|
xxx
|
xxxx
|
xxx
|
xxx
|
xx
|
xxx
|
CADPEN
|
xx
|
xxx
|
xx
|
xxxx
|
xxx
|
xxx
|
xx
|
CELDIE
|
xx
|
xxx
|
xxx
|
xxx
|
xxxx
|
xxx
|
xx
|
COZIC1&4
|
xxx
|
xx
|
xxx
|
xxx
|
xxx
|
xxxx
|
xx
|
Guides professionnels de chasse
|
xxx
|
xx
|
xxx
|
xx
|
xx
|
xx
|
xxxx
|
NB : x = Niveau de collaboration
xx= assez bonne, xxx = bonne, xxxx = très
bonne
On constate à travers ce tableau que la collaboration
entre les parties prenantes es bonne. L'excepté est cependant faite
entre :
L'EFG et les parties prenantes les Guides Professionnels de
Chasse, CELDIE, CADPEN, COZIC1&4 ceci pourrait s'expliquer par le fait que
l'EFG a une faible implication dans les axes du suivi.
Les Guides Professionnels de Chasse ont une implication faible
dans tout autre axes du suivi écologique excepté le suivi des
activité de chasse qu'il exerce avec WWF et MINFOF raison pour laquelle
sa collaboration est bonne avec ces derniers.
4.3.2.2. Diffusion des informations
Au terme des activités de suivi écologique au
PNB, les informations sont collectées et diffusées aux autres
parties prenantes pour les tenir informé de résultats obtenus. La
technique de diffusion des informations dépend d'un acteur à
l'autre. Le tableau XIII présente pour chaque acteur du suivi
écologique les formes de diffusion des informations, la méthode
et la fréquence de diffusion.
Tableau XIII : forme de diffusion des
informations, méthode et fréquence de diffusion
Forme de diffusion méthode fréquence
des informations diffusées de
diffusion
WWF Rapport d'activités Transmission des
rapports,
réunion de restitution,
fiche de terrain, articles Trimestrielle et annuelle
EFG Rapport d'activités Transmission des
rapports Semestrielle
MINFOF Rapport d'activités, articles
Transmission des rapports
Fiche de suivi, données réunion de restitution,
article Mensuelle et trimestrielle
analysées,
CELDIE Rapport d'activités, Transmission
des rapports,
des données analysées,
réunion de restitution Trimestrielle
Guide
Chasse Rapport d'activités Transmission
des rapports Annuelle
CADPEN - - -
COZIC1 et 4 fiche de suivi Transmission des
données
obtenues, réunion de
restitution Mensuelle et trimestrielle
Les informations diffusées sont pour la plupart sous
forme de rapport d'activités. L'exception est notée au MINFOF
qui, en plus de ses rapports d'activités, diffuse à ses
partenaires les fiches du suivi, les données analysées et les
articles. CADPEN ne dispose pas d'information concernant son système de
diffusion des informations. On constate également que, la plus petite
des fréquences de diffusion des informations est trimestrielle. Ceci en
raison de leur fréquence d'activité.
4.4. Limite du système de suivi
écologique
Les activités du système de suivi
écologique ne réussissent pas toujours à atteindre les
objectifs fixés. Elles se heurtent à certaines
réalités qui constituent des freins pour leur bon cheminement,
suivant les différents axes d'intervention.
4.4.1. Le suivi de la faune dans le parc et les ZICs
Cette activité présente des limites suivantes :
Le mode opératoire : La technique
utilisée pour la reconnaissance animalière n'est pas efficiente.
Il est difficile de faire un suivi animalier simultanément avec le suivi
de la lutte contre le braconnage. Le suivi de la reconnaissance
animalière nécessite l'existence d'un trajet bien définit
(transect linéaire), ce qui n'est pas le cas pour le suivi de la lutte
contre le braconnage.
Résultats attendus : Le suivi de la
lutte contre le braconnage ne permet pas d'obtenir des résultats
efficients. On observe de plus en plus dans le parc des traces de braconnier.
Elles se matérialisent par des indicateurs d'activités
observées lors de la patrouille de lutte contre le braconnage
effectuées en juillet 2008(voir photo).
Photo 1: Peau de girafe braconnée obtenue lors de
la photo 2 : Trophée d'éland de derby obtenue
patrouille de lutte contre le braconnage : juillet 2008
pendant une patrouille : février 2000
Photos 3 : Campement des braconniers trouvé au
Photo 4 : Trophée de cobe de buffon braconnée au
PNB : patrouille de juillet 2008 PNB: juillet
2008
Ces photos illustrent une forte anthropisation du PNB. Ceci
serait dû à plusieurs facteurs à savoir :
L'insuffisance du personnel pour assurer la surveillance
permanente du parc dans toute son étendue. Le Parc National de la
Bénoué compte à ce jour 06 gardes chasse actifs contre
à 19 gardes indiqués dans la documentation.
Le manque d'équipements nécessaires pour la
surveillance. Les gardes ne disposent pas du matériel adéquat
pour l'exercice de leurs fonctions (tenue, chaussures, sac, gourde etc.). Les
derniers équipements reçus par ces derniers datent de
l'année 2000.
Le manque d'encouragement des gardes communautaires. Ceux-ci,
utilisés en complément d'effectifs, ne connaissent pas de
rémunération sous forme de prestation salariale. On note aussi la
disparition des primes de risque. Tous ceci rend l'activité du suivi de
la lutte contre le braconnage difficile et très risquée.
4.4.2. Suivi des corridors
Le suivi du fonctionnement biologique et le suivi de
l'intégrité des corridors constituent les activités de
suivi des corridors.. Les limites portent principalement sur les
résultats attendus.
L'intégrité des corridors constitue le principal
résultat attendu. Toutefois, on note de plus en plus dans les corridors
la présence des campements humains et des champs de culture. (Voir
photo)
Photo 5 : Installation des habitations dans le Photo 6 :
installation des champs dans le corridor
corridor girafe septembre 2008 girafe septembre
2008
Les corridors subissent la pression des actions anthropiques
(installations des habitations, champs). Ceci peut se justifier par de
multiples raisons:
- Les autorités traditionnelles qui autorisent
l'installation des immigrants dans les corridors de passage de la
faune,moyennant une petite rémunération.
- La surveillance est défaillante en raison de son
irrégularité. Elle donne ainsi l'occasion aux immigrants de s'y
installer.
- La non matérialisation des limites du corridor girafe et
du corridor cobe de buffon constitue un frein à la surveillance de cette
zone.
La résolution de ce problème nécessite une
sensibilisation de la population locale.
Cette sensibilisation passe par une éducation
environnementale sur l'intérêt du corridor et par une
réinstauration des primes du meilleur corridor. Afin de résoudre
le problème d'installation des immigrants, la surveillance doit
être régulière.
4.4.3. Les menaces sur la faune du parc et de sa
périphérie
Les menaces sur la faune du parc sont de plusieurs sortes et
sont présentes au parc ou à sa périphérie. Les
photos suivantes présentent les principales menaces dans le Parc
National de la Bénoué et sa périphérie.
Photo 7 : abattage dans la ZIC4 d'un Photo 8: Confection
des fagots de bois dans le corridor
Kapokier (ceiba pentandra), juillet 2008 Girafe,
septembre 2008
Ces photos illustrent la coupe de bois orchestrée au
parc et dans sa périphérie. L'intensification de cette
activité est due à l'absence de surveillance autour du parc.
Cette dernière a entraîné l'installation des immigrants.
Ces immigrants détruisent sur leur passage arbres et arbustes afin de
s'installer.
Photo 9 : vente du charbon de bois et du bois Photo 10:
Equipe d'orpailleurs rencontré dans
de feu dans le village Bouk (ZIC1): juillet 2000 la ZIC 4
: mai 2006
Hormis les coupes de bois qui engendrent la vente du bois et
du charbon comme l'illustre les photos 7, 8 et 9, le PNB connaît de plus
en plus l'envahissement des orpailleurs. Cette activité qui rapporte
davantage des revenus (8000FCFA/g d'or) est pratiquée de plus en plus au
parc.
Les menaces dans le PNB et sa périphérie sont de
plus en plus grandissantes malgré les activités du suivi
écologique. Ces résultats viennent confirmer les résultats
d'Omondi et al (2008) qui montre que comparativement aux autres parcs
nationaux de la région Nord, le PNB et sa périphérie se
trouve être le plus menacé. Selon les travaux d'Omondi et al.,
(2008), la ZIC 7 regorge la plus grande concentration de bétail des
Aires Protégées du Nord. L'une des raisons de cette forte
concentration d'activités humaines contrairement aux autres aires de la
région serait la proximité de ce parc de la route nationale No1
(Ngaoundéré -Garoua). Le PNB abonde d'espèces
ongulées, qui dépendent beaucoup plus de la
végétation pour leur survie (Tsi, 2006 ). La disparition du
couvert végétal entraînerait celle de la grande partie de
sa faune.
CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
5.1. Conclusion
Les axes d'interventions du système de suivi
connaissent des variations dans leur exécution suivant des
critères bien précis. Des 8 axes du système de suivi
écologique, nous avons obtenus et évalués les rapports
d'activité de 6 axes. Le suivi des activités de chasse et le
suivi des mammifères bagués n'ont pas fait l'objet d'une
évaluation, en raison de l'indisponibilité d'information
suffisante. Cette variation concerne beaucoup plus l'unité de suivi, la
périodicité et la méthode d'analyse. L'unité de
suivi et la périodicité augmentent, et la méthode
d'analyse respecte de mieux en mieux les instructions du guide
méthodologique. Les données issues de ce système sont
disponible uniquement au WWF ce qui marque la non durabilité du
système de suivi écologique.
Le système suivi écologique a permis à la
population périphérique du PNB d'avoir des informations sur
l'état de la conservation. Pour ces derniers, ces activités
presque inexistantes avant 2003, ont eu des effets positifs pour la
conservation en réduisant les activités tels que le braconnage,
la pêche illégale. Pour les autres activités, le suivi n'a
pas apporté de changement réel ; au contraire, sur l'effet de la
poussé démographique, certaines activités telles que
l'orpaillage, la fréquence des feux, la pêche par empoisonnement
ont été accrues. Grâce au système de suivi
écologique, bien que les pressions anthropiques soient croissantes, Le
suivi écologique contribue à stabiliser la population animale, et
quelquefois à assurer sa croissance.
Le système de suivi écologique nécessite
l'implication des parties prenantes telles que le WWF, l'EFG, le MINFOF, CADPEN
LA CELDIE, LE COZIC1 et 4 et les Guides Professionnels de Chasse. L'implication
des parties prenantes diffère cependant les unes des autres. Il en est
de même pour la technique de collecte des données et le
matériel utilisé. Quant aux axes d'interventions des parties
prenantes, seul le MINFOF et le les COZIC interviennent dans tous les axes. Le
WWF demeure la seule partie prenante qui exerce intensément les
activités dans ses axes d'intervention. L'échange et le partage
des informations se fait au travers des rapports d'activité et des
articles. La fréquence de diffusion diffère selon le partenaire
considéré.
Malgré que système de suivi écologique
soit opérationnel, au PNB il n'est cependant pas efficace, car n'aide
pas à la prise de décision de gestion. Les activités
telles que le braconnage, l'orpaillage, les coupes de bois continuent de
paralyser la gestion du Parc National de la Bénoué.
L'installation des habitats dans les corridors est de plus en plus
prononcée. On observe davantage une réduction d'espèces
fauniques. Les autorités villageoises continuent à attribuer les
espaces protégées aux immigrants venues pour la majorité
de la Région de l'Extrême Nord du Cameroun en quête de terre
plus fertile.
5.2. Recommandations
Pour la conservation et au vu des résultats qui
précèdent nous formulons les recommandations suivantes :
Le WWF devrait :
- Réviser le guide méthodologique de suivi afin de
le rendre plus pratique dans la région et adapté aux conditions
du milieu.
o Mener séparément l'activité du suivi de
la connaissance animalière et le suivi de lutte contre le braconnage
afin d'obtenir des informations représentatives.
o Insérer dans la fiche du suivi animalier une rubrique
qui permettra de caractériser l'animal (état corporel de l'animal
: blessure, abcès, borgne etc.), afin d'avoir des informations sur
l'état de santé des animaux rencontrés et de prendre de
mesures pour résoudre le problème.
- Produire les rapports d'activité du suivi du mouvement
des mammifères bagués et de les rendre disponible.
- Réinstaurer le suivi de la phénologie des
espèces végétales, la biomasse de placettes et la faune
dans et hors de la parcelle expérimentale sur la gestion des feux e
brousse. Ce suivi a été effectué uniquement en 1999.
- Organiser des séances d'information et de
sensibilisation des populations riveraines du PNB afin de leur permettre de
mieux négocier leurs sources de revenus et défendre leurs
intérêts dans la gestion participative des ressources
naturelles.
Le MINFOF devrait :
- s'approprier du système de suivi écologique et
créer une bases de données des informations du suivi.
- Mobiliser suffisamment des ressources financières
nécessaires à la mise en oeuvre de cette activité afin de
disposer régulièrement de données sur l'état de la
faune et de son habitat.
- Organiser très fréquemment et en présence
de toutes les parties prenantes les réunions de présentation des
activités menées au parc.
- Traduire les informations obtenues du système de suivi
écologique en décision de gestion. Ceci passe par :
o Une fermeture de la saison cynégétique pour une
période bien précise
afin de permettre l'accroissement de la population animale.
o Aménager davantage les salines et les points d'eaux du
parc national,
pour empêcher les animaux de sortir très
fréquemment du parc.
o Augmenter l'effectif des gardes forestiers afin d'assurer
une
surveillance permanente
o Adopter des sanctions pour les gardes absents à leurs
postes de service.
o Approvisionner les gardes des équipements
adéquats, pour l'exercice
de leur activité.
o Sensibiliser la communauté riveraine du parc sur
l'importance de la
surveillance écologique.
o Matérialiser les limites du corridor girafe et cobe de
buffon en vue
d'une meilleure surveillance de cette zone.
o Réinstaurer les primes de risques à toutes
personnes ayant capturé un
braconnier, et possédant des outils de braconnage ou des
produits issus du braconnage.
o Organiser une filière bois de feu autour du Parc
National de la Bénoué
afin d'empêcher la population riveraine du parc de
s'attaquer au parc.
Les parties prenantes du système de suivi
écologique devraient :
- Se transmettre régulièrement les rapports
d'activité, afin d'assurer à une bonne
diffusion des informations.
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MINEF, 2006. Plan d'aménagement et de
gestion du Parc National de la Bénoué. Programme de conservation
et de gestion de la biodiversité.
MINFOF, 2007. Parc de Djerem et Mbam : Plan
d'aménagement 2007-2011. Draft du 25-01- 2007 MINFOF, WCS, FEDEC,
Cameroun. 18p
Ndjetoh, P., 1998. Faune sauvage et gibier :
comment concilier exploitation et conservation .séminaire FORAFRI de
Libreville.
NZooh, Z., 2008. Suivi écologique et
des activités cynégétiques dans les concessions
forestières et les zones de chasse sportive. Présentation power
point sur le suivi de la mise en oeuvre des plans d'aménagement
concessions forestières et de chasse sportive dans le dja et
Lobo.Sangmelima Cameroun. 30p.
Omondi, P., Bitok, E.K. ; Tchamba, M. ; .Mayienda, R.
et Bene Bene, L.,2008. Comptage total aérien des
éléphants et d'autres espèces de faune dans les parcs
nationaux du Faro, Bénoué et Bouba Njidda et les zones de chasse
adjacentes dans le Nord Cameroun. 68p
Ousmanou Moussa, 2007. Contribution à
la mise en place d'un plan de surveillance et de suivi écologique dans
le Parc National de la Bénoué dans les ZIC 1 et 4 cas de:
éland de derby (Tragelaphus derbianus gigas) et
éléphant ( Loxodonta africana africana).
Mémoire de fin d'étude, FASA/Uds.58p
Sournia, G., 1998. Les Aires
Protégées d'Afrique francophone .ACCT, édition Jean Pierre
de Monza.260p
Stark, M. et Witt ,P., 1977. Ecological
studies in national in Bénoué national park, Cameroun .FAO,
projet Working document. FAO Rome 30p
Surtherland,W., 2001. The conservation
handbook:research, management and policy.blackwell science ltd Osney mead ,
oxford OX2 OEL
Tagueguim, E., 1999. Anthropisation et
utilisation des ressources naturelles dans les zones d'intérêt
cynégétique autour du Parc National de la Bénoué.
Cas du village Sakjé dans la ZIC1 Mémoire de fin d'étude,
FASA/Uds.83p
Tchamba,N.M. ; Ekobo, A. ; Ndefo,L. ; Ntongho, A. ;
Tchikangwa, B. ; Ndongmo, N.Z. Endamana,D. et Etoga, G.,
(2007). Measuring the ecological, social and economic impacts of
conservation and livelihoods interventions: A Monitoring Strategic Handbook for
WWF-CCPO Projects &Programmes Interventions. WWF documents.
66p
Tchamba, N.M et Hatungimana, E., 1996.
Enquête socio- économique sur les interactions
Homme-Eléphant dans la plaine de Waza- Logone (Nord- Cameroun).45p.
Tsakem, C.S. et Bene Bene, C.L., 2007. Rapport
du suivi de la faune et de l'intégrité des corridors dans et
autour du Parc National de la Bénoué. 20p
Tsakem, C.S ; Tiawoun, S. et Bene C.L., 2007.
Taille, Structure, Distribution et biomasse des grands et moyens
mammifères diurnes dans le Parc National de la Bénoué et
les ZIC 1 & 4.rapport d'études.53p.
Tsakem , S.C., 2006. Contribution à
l'Aménagement du Parc National de la Bénoué et au
Développement Rural des Zones d'Intérêt
Cynégétique à Cogestion (N° 1 et 4) au Nord Cameroun.
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes
Spécialisées en Gestion des Ressources Animales et
Végétales en Milieux Tropicaux. Université de liège
Belgique.68p
Tsi, E.A. ; Ajaga Nji, ; Mpoame Mbida, et Wiegleb, G .
2008. Estimated minimum and maximun sustainable exploitation values
for derby eland and other big game in Benoue National Park Cameroon. Revue
Nature et Faune volume 23 ( 1 ): 27-31
Tsi, E. A,2006 Status of Wildlife and its
Utilisation in Faro and Bénoué National Parks North Cameroon:
Case study of the Derby Eland (Taurotragus derbianus gigas Gray, 1947)
and the African Wild Dog (Lycaon pictus Temminck, 1840). Thesis
submitted for the award of the Doctor of Philosophy Degree (PhD) in
Environmental Resource Management, Germany. 144p
UICN/CMAP, 2000. la CMAP en action : Aires
Protégées avantage sans frontière :7p
UNCDD/MINEF, 2004. Rapport national sur la mise
en oeuvre de la convention des nations unies sur la lutte contre la
désertification. 56p
UNDP/UNEP/GEF, 2001.The integration of
biodiversity into national environmental assessment procedure national case
studies. Biodiversity planning support programme.
Vivien, J. ; 1991. Faune du Cameroun guide des
mammifères et poissons. Les presses de l'imprimerie Saint paul
Mvolyé Yaoundé. 271p
Vodensha, M. biodiversity conservation and
economic growth project. Guidebook for monitoring ecototourism impact on
protected areas and surrounding community. Guide book and data collection tool.
53p
WWF, FAC ; 1998. Abondance, distribution et
biomasse de quelques grands mammifères dans le Parc National de la
Bénoué. WWF/FAC/MINEF Garoua Cameroun 48p
Textes de lois
Loi no 94/01 du 20 Janvier 1994 portant régime des
forêts, de la faune et de la pêche.
ANNEXES
Annexe1 : Prncipales Conventions Internationales
concernant la faune sauvage
1900 : Convention de Londres (1)
Convention pour la préservation des animaux sauvages et du
poisson en Afrique
1933 : Convention de Londres (2)
Convention relative à la préservation de la faune
et de la flore à l'état naturel
1968 : Convention africaine d'Alger
Convention pour la conservation de la nature et des ressources
naturelles
1971 : Convention de Ramsar
Convention pour les zones humides d'importance internationale
1972 : Convention du Patrimoine Mondial
Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et
naturel
1973 : Convention de Washington (CITES)
Convention sur le commerce international des espèces de
flore et de faune sauvages menacées
1979 : Convention de Bonn
Convention pour la conservation des espèces migratrices
d'animaux sauvages
1992 : Convention sur la biodiversité
Annexe 2 : Fiche d'enquête sur l'impact du suivi
écologique sur les décisions de gestion.
Cette partie permet d'observer l'évolution de certains
critères pouvant être influences par le suivi
écologique afin de noter les changements subvenus
:
Date:
Nom de l'enquêté
Localité:
Profession:
NB: répondez à toutes les
questions en la case correspondante à la note. ces notes varie de 0
à 5; 0=absent; 1= très faible; 2= faible; 3 =moyen ;
4=élévé; 5=très bonne
1-Quel est le niveau de perturbations en fonctions des axes
suivants?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Perturbations
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2 3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Coupe du bois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fragmentation de l'habitat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
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Fréquences des feux
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|
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|
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|
Pêche par empoisonnement
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2-Quel est le niveau d'évolution de la population animale
?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Population animale
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2 3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Etat de la faune
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
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|
Espèces clés
-éléphants
-éland de derby -hypotrague
-buffle
-lion
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|
|
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|
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|
|
|
|
|
Espèces menacés -lycaon
-guépard
-girafe
-panthère
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Espèces baguées -éléphants
-eland de derby -lion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3- Quel est l'état des ressources biologiques suite aux
activités suivantes:
5
|
Avant 2000
|
|
|
2000-2003
|
|
2003-2005
|
|
2005-2008
|
|
|
Ressources naturelles
|
0 1 2 3
|
4
|
5
|
0 1 2 3 4
|
5
|
01 2 3 4
|
5
|
0 1 2 3
|
4
|
|
Collecte des PFNL
|
|
Braconnages
|
Pêche illégale
|
Orpaillage
|
Quel est l'impact du suivi écologique sur les
activités suivantes:
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Activités
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
23
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Dégâts causés par la faune
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Régime pastoral - parc
-corridor
-ZUM
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gestion des conflits
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quels sont les changements subvenus suite au suivi
écologique? (Question réservée exclusivement aux gardes
forestiers et communautaire)
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Critères
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
23
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Education et sensibilisation
|
|
|
|
|
|
|
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Équipement
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Revenus
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Primes (après arrêt des braconniers)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres informations:
Nous vous remercions pour votre collaboration
Annexe 3 : Fiche d'enquête sur
l'évaluation de l'implication des parties prenantes au système
de suivi écologique et le système de flux et partage
des informations entre différents partenaires.
Les questions suivantes nous permettrons d'évaluer le
niveau d'implication des partenaires dans le suivi écologique, ainsi que
leurs systèmes de flux et de diffusion des informations
Date:
Nom de l'enquêté .:
Localité: Profession:
Evaluation de l'implication des
partenaires:
NB: répondez à toutes les
questions en la case correspondante à la note. Ces notes varie de 0
à 5; 0=absent; 1= très faible; 2= faible; 3 =moyen ; 4=bonne;
5=très bonne
1.1-Quels sont les axes du suivi écologique sur lequel
vous travaillez ?
5
|
Avant 2000 2000-2003 2003-2005 2005-2008
|
|
Axes d'interventions
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
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4
|
5
|
0
|
1
|
2
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3
|
4
|
5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
|
-suivi de la faune dans le parc et les ZIC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
-Evaluation de la pression humaine dans les corridors
|
|
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|
|
|
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|
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|
|
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|
|
-Evaluation du fonctionnement biologique des corridors
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
-Connaissance du potentiel faunique
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Suivi des activités de la chasse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Suivi des opérations de lutte antibraconnage.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Suivi de la
phénologie des
espèces végétales, la biomasse de placettes
et la faune dans et hors de la parcelle expérimentale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Suivi des mammifères bagués
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.2-Dans quel(s) unité(s) exercez-vous vos
activités?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Unité de suivi
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
parc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ZIC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ZUM
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Corridor
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.3- Quel est votre fréquence d'activité au parc
national ?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Fréquence
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
quotidienne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mensuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
trimestrielle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.4-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s)
ZIC?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Fréquence
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
quotidienne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mensuelle
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
trimestrielle
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.5-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s)
ZUM ?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Fréquence
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
quotidienne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mensuelle
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
trimestrielle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.6-Quel est votre fréquence d'activité dans le(s)
corridor(s) ?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Fréquence
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
quotidienne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mensuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
trimestrielle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.7-Quelle(s) technique(s) de collecte des données
utilisez-vous?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
0 1 2
3
4
5
0 1 2
3
4
5
0 1 2
0 1 2
3
4
5
3 4
5
Technique de collecte
Transects linéaires
Observations
Enquêtes
Prise de photo
Patrouille
Télémétrie
Pistage à pied
1.8-Quelle(s) méthodes(s) d'analyses utilisez-vous pour
analyser vos données?
3
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Méthode(s) d'analyse
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0
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1 2
|
3
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4
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5
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0 1
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2
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3
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4
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5
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0 1
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2
|
3
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4
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5
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0
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1 2
|
|
4
|
5
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-base de données(Excel, Access...)
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Distance sampling
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Home ranging
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S.I.G
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1.9-Quel est/sont le(s) matériel(s) nécessaire pour
la collecte des données?
5
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Avant 2000
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2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
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Unité de suivi
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0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
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0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
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0 1
|
2
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3
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4
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5
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0 1
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2
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3
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4
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-Personnel
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-Véhicule
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-Boussole
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-Télémètre
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-GPS
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-Appareil photo
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-Fiche
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-Carnet de brousse
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-Collier émetteur
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-Autres matériels
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2-Évaluation du flux et partage des informations
entre les partenaires 2.1-Quel(s) type(s) d'information(s) avez vous
eu à partager avec le WWF?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Types d'informations
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0
|
1 2
|
3
|
4
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5
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0 1
|
2
|
3
|
4
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5
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0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
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0 1
|
2
|
3
|
4
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5
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-rapports d'activités
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-carnet de terrain
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-fiche de suivi
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-données obtenues
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-données analysées
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-articles
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|
2.2- Comment sont diffusés vos informations aux autres
partenaires?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Mode de diffusion
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1 2
|
3
|
4 5
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
-Transmission des rapports
|
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-Réunion de restitution
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-Fiche de terrain
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-Articles
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|
2.3-Parmi les autres partenaires lesquels sont vos principaux
collaborateurs?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Collaborateurs
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
-WWF
|
|
|
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-EFG
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-Guide chasse
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-Population
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-COZIC
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-CELDIE
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-CAPPEN
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|
|
|
|
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|
2.4-Quel est votre fréquence de diffusion des
informations?
|
Avant 2000
|
2000-2003
|
2003-2005
|
2005-2008
|
Fréquence
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
0 1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
01
|
2
|
3
|
4
|
5
|
0
|
1 2
|
3
|
4
|
5
|
-Quotidienne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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-Mensuelle
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-Trimestrielle
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|
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|
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|
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|
-Annuelle
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres informations:
Nous vous remercions pour votre collaboration.
Annexe 4 : Effectif du potentiel faunique des corridors
Effectif
Ordre familles nom scientifique nom commun
Primates cercopithecidae Cercopithecus aethiops tantalus
singe vert
Erythrocebus patas patas
Colobus guereza colobe guereza
Papio anubis babouin doguera
Artiodactyles bovidae Kobus ellipsiprymnus cobe
defassa
Kobus kob kob cobe de buffon
2003
|
2006
|
117
|
366
|
91
|
277
|
1
|
po
|
880
|
639
|
20
|
po
|
46
|
125
|
2007 213
56
po
671
5
95
Cephalophus rufilatus Cephalophus grimmia Redunca
redunca
Redunca arundinum Tragelaphus derbianus gigas
Tragelaphus sriptus Hippotragus equinus Ourebia
ourebi
Suidae Phacochoerus africanus
Potamochoerus porcus
céphalophe à fl. Roux
|
38
|
41
|
cephalophe de grimm
|
15
|
23
|
redunca
|
18
|
po
|
cob de roseaux
|
po
|
20
|
éland de derby
|
7
|
9
|
gui harnaché
|
19
|
7
|
hippotrague
|
35
|
29
|
ourebi
|
26
|
25
|
phacochère
|
61
|
37
|
potamochère
|
po
|
12
|
29 22 11 po po 10 14 16 28
po
Girraffidae Giraffa camelopardis peralta girafe 3 1
po
Rodentia Thryonomyidae Thryonomys Swinderianus aulacode
15 3 26
Sciuridae Scriurus sp écureuil po
1 po
Hystricidae Hystrix sp porc epic po 4
6
Carnivores Viverridae Viverra civetta civette 15 26
19
Genetta vulgaris genette vulgaire 1 5
po
Eupleridae Mungo mungo mangouste rayée 2
po po
Canidae Canis aurus chacal commun 10 8 9
Felidae Leptailurus serval serval 1 po
po
Lagomorphe Leporidae Lepus crawsshayi lapin d'Afrique 3
3 3
Tubulidente Orycterpdae Orycteropus afer
oryctérope 1 po po
TOTAL 13 25 25 1451 1693 1234
Po =pas d'observation
Annexe 5 : Effectifs du potentiel faunique du parc
Espèces
|
nom scientifique
|
|
|
|
Effectifs
|
|
1975
|
1998
|
2000
|
2005
|
2007
|
2008
|
Bubales
|
Acephalus buselaphus major
|
3000
|
3384
|
27 418
|
po
|
2534
|
143
|
Hippotrague
|
Hippotragus equinus
|
325
|
1188
|
po
|
po
|
3525
|
202
|
Cobe defassa
|
Kobus ellipsiprimmus
|
1350
|
990
|
po
|
po
|
po
|
24
|
Cobe de Buffon
|
Kobus kob kob
|
2850
|
7002
|
12229
|
5113
|
12548
|
115
|
Ourébi
|
Ourebia ourebi
|
73
|
1638
|
2077
|
5687
|
po
|
87
|
Céphalophe de Grimm
|
Cephalophus grimmia
|
1650
|
828
|
2055
|
2322
|
3440
|
18
|
Céphalophe à flanc roux Cephalophus
rufilatus
|
1000
|
po
|
po
|
1616
|
2275
|
10
|
Cobe de roseaux
|
Redunca arundinum
|
po
|
po
|
po
|
po
|
po
|
2
|
Buffle
|
Syncerus caffer caffer
|
2060
|
180
|
po
|
po
|
po
|
115
|
Redunca
|
Redunca redunca
|
15
|
972
|
1435
|
387
|
po
|
20
|
Hippopotame
|
Hippopotamus amphibius
|
325
|
po
|
po
|
poLip o 14
|
|
Gui harnaché
|
Tragelaphus scriptus
|
650
|
702
|
281
|
3241
|
1575
|
7
|
Eland de derby
|
Taurotragus derbianus gigas
|
375
|
126
|
po
|
po
|
po
|
po
|
Girafe
|
Giraffa camelopardis peralta
|
17
|
po
|
po
|
po
|
po
|
6
|
Phacochère
|
Phacochoerus africanus
|
1200
|
86
|
po
|
4959
|
2765
|
29
|
Rhinocéros
|
Diceros bicornis
|
8
|
po
|
po
|
po
|
po
|
po
|
Total 13 213 18 034 45 214 26 815 28 662 792
Po = pas observation
|