En analysant les données recueillies dans les
questionnaires, nous avons constaté que la majorité de la
population enquêtée avait entre 16 et 20 ans d'ancienneté
dans le métier des soins et surtout dans le domaine des soins en
chirurgie, ceci représente un avantage majeur , car ça laisse
supposer que l'expérience acquise durant toutes ces années pourra
servir dans la prise en charge des douleurs postopératoire.
Quand on a parlé de la fréquence des douleurs
postopératoires dans leurs service, beaucoup pensent que c'est tr~s
fréquent, et que ça dépend aussi du type de chirurgie,
mais ce qui nous a frappé dans leurs réponses c'est que tous
disent que les patients souffrent de douleurs postopératoires, c'est
dire l'importance d'une bonne prise en charge de ces douleurs afin de soulager
le patient. Mais malgré cela, 26% des IDE n'ont pas répondu
à cette question, est-ce par oubli ?est-ce parce que ça ne les
intéresse pas ? Ou est-ce parce que leurs connaissances dans ce domaine
sont limitées ?
On a essayé de comprendre à travers les autres
questions, et on a vu qu'il y avait un pourcentage de 11% de la population
enquêtée qui ne se sent pas concerné par la prise en charge
des douleurs postopératoires, et cela nous a paru illogique pour
quelqu'un qui soigne des opérés.... On pense que c'est parce
qu'ils ne savent pas prendre en charge les douleurs postopératoires, et
ça les empêche d'être à l'écoute des plaintes
de leurs patients.
Et pour ceux qui ont déjà eu à prendre en
charge ce genre de douleurs, leurs attitudes était d'administrer des
antalgiques ou d'appeler le médecin, et quand le médecin est
absent, ils donnent des antalgiques dans l'attente de son arrivée, donc
ils réagissent devant ces douleur, mais malheureusement 17% des IDE
questionnés disent qu'ils ne font rien, et cela est grave, car le
rôle de tout soignant avant tout c'est d'être attentif et à
l'écoute de ses patients.
Quand on a analysé leurs réponses concernant les
formations sur la prise en charge des douleurs postopératoires, on a
trouvé que la grande majorité n'a jamais suivi ces formations,
ils ont évoqué comme motifs, qu'ils n'avaient jamais eu
l'occasion, ou qu'il y avait trop de monde et donc ils n'ont pas pu y
participer.
Cependant ceux qui avaient suivi des formations dans ce domaine
étaient une minorité, et ils n'ont pas donné de
réponse sur ce qu'ils avaient appris, on ne sait pas pourquoi, mais cela
laisse supposer qu'ils n'avaient pas bien assimilé, ou bien que le
niveau de la formation était insuffisant.
Beaucoup disent ne pas pouvoir appliquer ce qu'ils avaient
appris car il y avait un manque de materiel dans leurs services et que la
pratique etait differente de ce qu'ils avaient appris en théorie. Ceci
nous laisse supposer que la formation n'avait pas vraiment était
efficace, et c'est un point important à signaler , car si des formations
sont organisees , il est important de pouvoir faire des formations theorique et
pratiques sur le terrain afin de les conditionner et leur permettre d'appliquer
leurs connaissance .
On a remarqué qu'il y avait de la bonne volonte de la
part des IDE, car la grande majorite souhaitait suivre une formation
specialisee dans la prise en charge de la douleur postopératoire, parce
que c'est important pour eux de soulager le patient, car cette douleur si elle
n'est pas prise en charge elle aura selon eux un
retentissement physique et psychique sur le patient, ceci est
vrai. Cette bonne volonte doit être recompensee et les responsables des
hôpitaux devront prendre en compte leurs demandes afin de pouvoir assurer
la bonne prise en charge des patients.
Beaucoup de ces IDE par meconnaissance ne savent pas evaluer une
douleur postopératoire et pour ceux qui ont dit pouvoir le faire,
disaient utiliser l'échelle numerique visuelle, ou bien ils observaient
le patient ou questionnaient sa famille, ils pensent pour la majorité
que l'évaluation n'est pas la même en fonction de l'~ge, mais ne
savent pas si l'évaluation de la douleur postopératoire est la
même que l'évaluation des autres douleurs...C'est dire
l'importance de programmer des formations dans ce domaine, car beaucoup d'entre
eux pensent que c'est tr~s important pour eux et pour le patient.
La majorite des IDE questionne (68%) pensent que la prise en
charge de la douleur postoperatoire est moyenne dans leurs services , cela
reste à verifier, car le manque de formation des IDE dans le domaine,
laisse souvent supposer que la prise en charge doit être mauvaise, et
c'est l'avis de 26% des IDE, qui disent s~rement vrai, pendant que 6% pensent
qu'elle est excellente mais sans dire pourquoi..., ce résultat
même s'il est trop faible, est encourageant et ouvre la porte jà
l'espoir de voir un jour ce chiffre augmenter.
La majorité de notre population enquêtée
(74%) pensent que l'IDE joue un rôle primordial dans la prise en charge
de la douleur postopératoire, parce qu'ils pensent que l'IDE est le plus
proche et le plus à l'écoute du patient, et que c'est son
rôle d'assurer le confort des patients. Cependant 26% de la population
enquêtee ont repondu non, ils ont donne comme arguments que la prise en
charge
de la douleur est le rôle du medecin, ceci nous a etonne
car toute prise en charge du
patient est multidisciplinaire et spécialement la prise
en charge de la douleur postopératoire qui doit faire collaborer IDE,
médecin, psychologue et kinésithérapeute.
Au terme de notre enquête, le rôle primordial de
l'IDE dans la prise en charge de la douleur postopératoire et on a pu
constater les difficultés que rencontrent les IDE dans ce domaine. Le
manque de formation sur l'évaluation et la prise en charge de ce type de
douleur est évoqué en premier par la population
enquêté, qui a pour principale ambition d'améliorer leurs
connaissances dans ce domaine pour pouvoir porter aide aux patients
souffrants.