3. Contraintes sanitaires
Elles sont particulièrement constantes en
élevages traditionnels. Il s'agit essentiellement des pathologies
infectieuses notamment, la dermatose nodulaire, la fièvre de la
vallée du Rift, et la fièvre aphteuse. A ces maladies il faut
ajouter le problème de parasitisme quasi constant en milieu rural et le
rôle joué par les glossines dans le Sud et le Sud Est du pays dans
la transmission des maladies parasitaires comme la trypanosomose.
En revanche, le pays dispose d'une bonne couverture sanitaire
contre les grandes épizooties.
4. Contraintes génétiques
La plupart des races bovines exploitées en Afrique sont de
faible potentialité génétique.
Pour exemple le zébu Gobra largement exploité au
Sénégal, ne pèse qu'entre 400 et 500 kg chez l'adulte et
le rendement de sa carcasse est de l'ordre de 48 à 56 % (PAGOT,
1985). Le taurin Ndama exploité surtout en Casamance et au
Sénégal oriental quant à lui pèse à
l'âge de 4 ans un poids estimé à 382,6 #177; 20,0 kg chez
le mâle et 286,7 #177; 8,3 kg chez la femelle (DIADHIOU,
2001).
De plus, on note la faiblesse du potentiel laitier des races
locales dont la production oscille entre 1 et 3 litres de lait par jour avec
une période de lactation de 180 jours.
5. Contraintes politiques et socio-économiques
En Afrique, on note une défaillance du système
d'encadrement des éleveurs. En effet dans très peu de pays
africains seulement, l'intensification des productions animales est une
priorité. Le crédit agricole est difficilement accessible avec le
taux d'intérêt très élevé (AMAHORO,
2005).
Pour l'éleveur traditionnel, le critère
numérique constitue le facteur prépondérant par rapport
à la production par tête. Dès lors, la maximisation du
profit par la production laitière plus rationnelle ne constitue pas la
préoccupation majeure. A cela s'ajoute le manque de formation des
éleveurs et leur faible niveau de technicité (KABERA,
2007).
6. Contraintes commerciales
Le manque de maîtrise des circuits de commercialisation,
associé à la dépendance du producteur vis à vis des
intermédiaires intervenant dans la filière et la fixation du prix
à la consommation font que le système de commercialisation du
bétail n'offre pas de débouchés sûrs. Concernant la
production laitière, l'enclavement des zones de productions rend sa
commercialisation difficile.
En système intensif, le coût élevé des
intrants et du crédit rend les produits peu compétitifs par
rapport aux produits importés.
Malgré toutes ces contraintes, les perspectives
d'amélioration de la filière laitière au
Sénégal sont nombreuses et passent entre autres par le
développement des centres de collecte de lait et des mini laiteries,
ainsi que le développement des unités de transformation du lait
en d'autres produits laitiers.
Une meilleure production du lait doit passer par une bonne
maîtrise de la reproduction, laquelle met la vache en état de
lactation après mise bas.
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