IV. DIFFÉRENTS TYPES DE PRODUCTION
Selon NESSEIM (1995), pour la
productivité de la vache au Sénégal, seuls la viande et le
lait sont analysés. Les autres productions comme le fumier, la traction,
les cuirs et peaux bien que non négligeables sont
considérés comme faisant partie des avantages non quantifiables.
On note également la production du bétail à travers la
reproduction et la croissance. En effet, puisque le troupeau se reproduit, le
croît doit être considéré comme un produit de
l'élevage.
1. Production laitière
Les vaches africaines sont généralement des
mauvaises laitières bien qu'elles soient pour la plupart
exploitées pour la production laitière. Cependant le lait produit
possède un taux élevé de matière grasse. Les vaches
en stabulation produisent beaucoup plus de lait que dans les élevages
extensifs où la traite est généralement suspendue durant
la saison sèche. La production nationale laitière en 2006
était estimée à 210,269 millions de litres de lait, dont
35% de lait des petits ruminants et 65 % de lait de vache (MEF/DPS,
2006).
2. Production bouchère
L'aptitude principale du Zébu Gobra largement
exploitée au Sénégal est la production de viande. Le poids
moyen des males adultes se situe entre 400 et 500 kg avec un rendement de la
carcasse de 48 à 56% (PAGOT, 1985).
Dans les zones infectées de glossines, la vocation
principale de la Ndama est la production de viande. Le poids et le rendement de
la carcasse obtenus varient avec l'âge, le mode d'élevage, mais
surtout, avec l'état de finition des animaux FAYE
(1992). Au Sénégal, DIOUF (1991)
signale que la croissance des Ndama est lente et irrégulière. Le
rendement moyen de la carcasse chez la femelle et le mâle est
respectivement de 38,9% et 48,7%. Toutefois, un animal bien alimenté
peut avoir un rendement de 52 à 54%.
3. Productions annexes
Les productions annexes sont la traction, le cuir et la fumure.
3.1. Trait
Les taureaux sont très appréciés comme
bêtes de trait et ils sont castrés entre 18 mois et 2 ans. Le
Zébu Gobra est souvent utilisé dans le bassin arachidier du
Sénégal où il est mis à profit dans les travaux
champêtres et le transport en charrette. Son rendement au travail est
comparable à celui des ânes et des chevaux. Malgré son
petit format, la Ndama s'est révélée comme un animal de
trait très performant. Sa puissance de traction est supérieure
à celles de plusieurs races. Elle est capable de fournir un effort de
traction équivalent à 14% de son poids corporel comparé
à 10-12% pour les autres races (FALL, 1987).
|