3.2.1. Heure d'insémination
artificielle
L'analyse statistique de nos résultats nous montre que
l'heure d'insémination n'influence pas le taux de gestation obtenu. Ceci
concorde avec les observations faites par nos prédécesseurs ;
NISHIMWE (2008), KABERA (2007), KAMGA(2002).
L'absence d'influence de l'heure d'insémination sur le
taux de gestation s'expliquerait par les conditions climatiques favorables
observées au cours de la période de la campagne
d'insémination. En effet la période de Décembre à
Avril a une température moyenne relativement basse.
3.2.2. Race du taureau inséminateur
La race du taureau inséminateur n'influence pas le
taux de gestation de même que le taureau lui même. Cet observation
est la même que celle de NISHIMWE (2008). Ainsi une
campagne d'insémination bien conduite en utilisant une bonne semence est
un atout majeur pour l'amélioration des productions animales.
3.2.3. Commune ou communauté rurale
Nous avons noté une absence de différence
significative entre les différents taux de gestation obtenus selon les
communes d'origine des animaux.
Nos résultats concordent avec ceux obtenus par
KABERA (2007) qui n'observe aucune différence selon
l'origine des animaux (régions de Louga, Tambacounda et Saint Luis) et
NISHIMWE (2008) dans les départements de la
région de Thiès.
3.2.4. Inséminateur
L'inséminateur influence significativement le taux de
gestation obtenu chez les vaches. Nos résultats concordent avec ceux de
LAMINOU (1999) mais diffèrent de ceux de
NISHIMWE (2008).
Dans notre cas, plusieurs raisons pourraient expliquer
l'influence de l'inséminateur sur le taux de gestation des vaches,
notamment :
· la différence d'expérience entre les deux
inséminateurs ;
· la différence du nombre des vaches
inséminées par chacun ;
· l'habileté et le professionnalisme des
inséminateurs.
3.2.5. Intervalle retrait spirale-insémination
artificielle
L'analyse de nos résultats montre que l'intervalle
retrait spirale-insémination artificielle influence le taux de
gestation. Ceci concorde avec les résultats obtenus par NISHIMWE
(2008), qui obtient le meilleur taux (50%) chez des vaches
inséminées entre 54 et 56h après le retrait de la spirale.
Ces résultats concordent également avec les recommandations de
DIOP (1994) qui conseille d'inséminer 9,5 + 3,5
après le début des chaleurs et celles du symposium sur les bovins
laitiers
qui préconise une insémination artificielle vers
la fin de la période des chaleurs (CRAAQ, 2003).
3.2.6. Complémentation énergétique
de la ration
La pratique de complémentation de la ration
fourragère avec du concentré énergétique influence
significativement le taux de gestation obtenu chez les vaches. Ceci concorde
indirectement avec les résultats obtenus par BOFIA
(2008).
Cet auteur a remarqué que chez les vaches à
glycémie élevée, donc ayant reçu une ration riche
en énergie, la différence de taux de gestation observée
était significative.
D'après LOISEL
(1977), la fécondation paraît sensible
à la glycémie, la période critique se situant autour de
l'insémination (une semaine avant et deux semaines après). La
carence énergétique durant cette période s'accompagne
d'une forte mortalité embryonnaire précoce.
Selon WATTIAUX (1995), le
taux de conception est bas pour les vaches inséminées pendant la
phase d'équilibre énergétique négatif (vaches qui
perdent du poids). Par contre, ce taux s'améliore nettement chez les
vaches dont l'équilibre énergétique est positif (vaches
qui gagnent du poids).