L'audit interne:une nécessité dans la gestion d'une entreprise d'exploitation agro industrielle: cas de l'ESCO (Edmond Schlàžter et Compagnie) Kivu S. P. R. L( Télécharger le fichier original )par Nelson PALUKU VUHINGE Université libre des pays des grands lacs - Licence 2010 |
I.2.4. Objectifs, champs d'application et typologie de l'audit interneI.2.4.1. ObjectifsNous nous joignons aux avis de nombreux auteurs qui proposent de classer les objectifs de l'audit interne en trois catégories selon qu'ils s'intéressent à la régularité et/ou la conformité aux règles et procédures d'exécution des tâches, à l'efficacité des choix de l'entreprise ou à la pertinence de la politique générale de l'entreprise. a. La régularité et/ou conformité L'audit de gestion certifie la régularité des comptes d'une société ou d'une institution.19(*) Le nouveau petit robert ajoute que l'audit est une mission d'examen et de vérification de la conformité (aux règles de droit, de gestion) d'une opération, d'une activité particulière ou de la situation générale d'une entreprise.20(*) A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à vérifier que : - Les instructions de la direction générale et les dispositions légales et réglementaires sont strictement observées ; - Les opérations de l'entreprise s'exécutent dans la régularité et que les structures de l'entreprise fonctionnent de façon normale et produisent des informations fiables ; - Le système de contrôle interne poursuit sa mission comme définie au préalable ; Régularité ou conformité ? Le juriste précise que la régularité s'observe par rapport aux règles ou aux principes internes de l'entreprise et que la conformité s'apprécie par rapport aux dispositions légales et réglementaires. L'essentiel à souligner est que dans ces deux cas, la démarche est la même ; d'où l'auditeur interne a comme mission de comparer la réalité avec le référentiel proposé. b. L'efficacité Il est encore appelé l'objectif d'optimisation : réalisation et optimisation des opérations qui passe par une utilisation économique et efficace des ressources aussi bien financières, humaines, informationnelles, matérielles que structurelles.21(*) A ce niveau l'auditeur interne ne se contente non seulement de vérifier la régularité, la conformité des opérations de l'entreprise. Mais, il se prononce aussi sur la qualité de ces réalisations en termes d'efficience et d'efficacité. Ici les résultats qui dégagent les écarts par rapport aux objectifs de départ sont analysés, c'est-à-dire en étudier les causes, le pourquoi et le comment afin de les réduire. c. La pertinence Face à un environnement (économique, juridique, financier, technologique,...) incertain, porteur d'importants risques et suite aux scandales financiers retentissants qui ont émaillé le début des années 2000 et aux appels visant à renforcer la gouvernance des entreprises et la gestion des risques d'entreprise, le nouveau référentiel (COSO II Report 2004), élargit le concept de contrôle interne à celui du management des risques d'entreprise (Entreprise Risk Management : ERM).22(*) R.VATIER ajoute que la pertinence est une affaire de la direction générale puisqu'elle est tenue à vérifier la mesure dans laquelle les choix faits, aboutiront effectivement aux effets recherchés.23(*) Il en ressort que l'auditeur interne s'intéresse, à l'entreprise dans son ensemble et se prononce sur : - La cohérence entre les structures, les moyens et les objectifs fixés par l'entreprise à travers ses dirigeants ; - La qualité des choix et/ou orientations de la direction générale. Ici la pertinence sera exprimée en termes d'écarts entre le résultat que l'on veut obtenir et la capacité des moyens retenus pour y parvenir. * 19 J.GIRRODET, Dictionnaire: Le tour de mot, éd. Bordas, Paris, 1985, P. 79 * 20 J.REY DEBOVE et al, Dictionnaire : Nouveau Petit Robert, éd. Males herbes, Paris, 1996, P.156 * 21 E. EBONDO WA MANDZILA, La gouvernance d'entreprise: une approche par l'audit et le contrôle, éd. Harmattan, Paris, 2006 P. 91 * 22 Idem; P. 91-92 * 23 R.VATIER, Audit de la gestion sociale, éd. D'organisations, Paris, 1989, P. 166 |
|