3. Les principales caractéristiques des
remèdes à base de plantes
Dans La médecine traditionneLLe, tous Les organes des
pLantes sont utiLes. Mais ce sont principaLement Les feuiLLes, Les tiges
feuiLLées, Les écorces de tiges, Les racines et Les
écorces de racines qui sont Les pLus utiLisées (Bitsindou, 1996).
Les feuiLLes sont très utiLisées d'abord pour La faciLité
de Leur cueiLLette et ensuite parce qu'eLLes sont Le siège de La
biosynthèse et du stockage des métaboLites responsabLes des
propriétés bioLogiques des pLantes (MazLiak, 1974 ;
Bigendako-PoLygenis, 1989; Bitsindou, 1996).
Les modes de préparation des recettes traditionneLLes
sont très variés (Kanyinda, 1983 ; MaLgras, 1992). On distingue
:
· La macération qui consiste à Laisser
tremper La partie utiLe de La pLante dans de L'eau à La
température ambiante pendant 24 heures pour en extraire Les principes
actifs. La macération peut même durer pLusieurs années.
· La décoction qui consiste à faire
bouiLLir La partie utiLe de La pLante dans de L'eau pour en extraire Les
principes actifs. ELLe peut durer de queLques secondes à pLusieurs
heures seLon La substance, Les principes à extraire ou Le goût
souhaité.
· L'infusion consiste à verser de L'eau
bouiLLante sur La partie utiLe de La pLante pour en extraire Les principes
actifs. L'infusion peut durer de queLques secondes à queLques minutes.
Au-deLà, eLLe devient une macération.
· La trituration consiste à écraser La
partie utiLe de La pLante dans un mortier ou sur une pierre. La partie utiLe de
La pLante peut être écrasé directement après
récoLte ou séchée avant d'être
écrasée.
D'autres modes de préparation des recettes teLs La
torréfaction, La carbonisation, La mastication, Le piLage, La
râpure et L'organe nature existent et sont utiLisés (Bitsindou,
1996).
L'eau reste Le soLvant universeL de choix et présente
L'avantage de dissoudre Les seLs d'aLcaLoïdes et Les
hétérosides mieux que d'autres (Bitsindou, 1996). Mais d'autres
soLvants teLs que Le vin, Les boissons traditionneLLes aLcooLisées sont
utiLisées.
4. Les phytohormones
En Afrique pLusieurs pLantes sont utiLisées comme
tonifiantes sexueLLes,
réguLatrices du cycLe menstrueL ou Luttant contre Les
rétentions pLacentaires. La pLupart de ces pLantes contiennent des
substances, appeLées phytohormones car présentant Les mêmes
activités que Les hormones teLLes que La progestérone, Les
oestrogènes, La testostérone etc... Ces phytohormones comprennent
entre autres Les phytoestrogènes, phytoprogestérones et Les
phytotestostérones. Les phytoestrogènes sont des substances
chimiques contenues dans des pLantes et exerçant une activité
oestrogénique. Les principaux composés chimiques ayant une
activité oestrogénique sont Les isofLavones, Les
fLavonoïdes, Les Lignanes, Les prényfLavonoïdes etc. (Tamir et
at., 2000 ; DieL et at. , 2002 ; VaLachovicova et
at. , 2004). Les oestrogènes sont bien connus quand à
Leur importance dans La différentiation et La maturation sexueLLe de La
femeLLe, dans Les probLèmes du déséquiLibre hormonaL comme
Les bouffées de chaLeur, La sécheresse vaginaLe et
L'ostéoporose chez La femme ménopausée.
Chez L'homme, Les oestrogènes sont très souvent
utiLisés pour La Lutte contre Le cancer de La prostate. Cependant un
taux éLevé d'oestrogènes peut être
considéré comme facteur de risque pour Le cancer du sein et de
L'utérus chez La femme. Dans Le cas des phytoestrogènes, L'action
varie seLon L'organisme hôte, L'équiLibre hormonaL de ceLui-ci et
Le type de phytoestrogènes ingéré. En somme, si
L'organisme produit des oestrogènes en excès, Les
phytoestrogènes peuvent bLoquer partieLLement Leur effet négatif,
tandis que s'iL y a une déficience, eLLes combLent une partie des
besoins (Zieran et at., 2004). Les pLantes à activité
oestrogénique sont d'un grand intérêt tant pour Les
intervenants en santé natureLLe que chez Les
scientifiques. Les phytoestrogènes sont donc très utiLes dans
certains processus métaboLiques comme Le syndrome prémenstrueL,
La ménopause et même dans L'améLioration du profiL du
choLestéroL sanguin pouvant prévenir Les maLadies
cardio-vascuLaires (Stampfer et at., 1991; .CoLvin et at. ,
1993).
Dans une étude menée par Cos et at.
(2003), Les fLavonoïdes qui sont des substances
phyto-estrogéniques, avec des propriétés "vitaminiques P",
diminuent La perméabiLité des vaisseaux capiLLaires et renforcent
Leur résistance. ILs réduisent Les risques de maLadies
cardio-vascuLaires par La réduction du taux de choLestéroL et des
radicaux Libres qui sont considérés comme Les principaux
responsabLes de nombreux cancers (Van Der Schouw et at., 2000 ; Limer
et at. , 2004 ; Vaya et at., 2004).
Les phytoprogestérones tout comme Les
phytoestrogènes sont des substances chimiques contenues dans des pLantes
et ayant La même activité que La progestérone.
Contrairement aux phytoestrogènes, Les phytoprogestérones sont
très peu connus.
CeLa paraît assez invraisembLabLe que La
progestérone, une hormone d'origine animaLe puisse se retrouver dans Les
pLantes où eLLe n'a pas de signification en ce qui concerne La
reproduction. Bien que Les différences soient minimes, La
biosynthèse de La progestérone dans Le règne animaL et
dans Le règne végétaL sont assez proches (Bruneton, 1993 ;
Zava et at., 1998 ; Zan et at. , 2000).
Outre Les phytoprogestérones, on distingue
égaLement Les phytoprogestogéniques qui sont des pLantes capabLes
de produire eLLes-mêmes de La progestérone grâce à
Leur métaboLisme secondaire. Parmi ceLLes-ci, on peut citer
Hotarrhena ftoribunda, dans LaqueLLe a été
identifiée et dosée La progestérone (Bennett et
at. , 1965 ; Leboeuf et at. , 1969). Grâce à des
techniques de marquages radioactifs, La prégnènoLone
marquée conduit à L'isoLement et au dosage de La
progestérone radioactive (Leboeuf, 1968).
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