Chapitre II : LE CADRE HUMAIN
Le cadre humain concerne l'histoire du peuplement, la
structure de la population par âge et par sexe, la composition ethnique,
religieuse, et les différentes activités surtout rurales qui sont
pratiquées dans la zone. La connaissance de ces éléments
est essentielle à la compréhension des facteurs anthropiques
liés à la dégradation des ressources naturelles.
II-I Historique du peuplement
D'après l'étude réalisée par Enda
Graf Sahel (1992) dans la communauté rurale de Fandène, les
premiers habitants de la localité sont des Socés venus de l'est.
Ils ont fini par progresser et occuper la zone de Mbour. Leur passage est
matérialisé par des puits qu'ils avaient creusés dont
quelques-uns sont toujours utilisés par les populations.
Après le passage des Socés, ce sont les
Sérères none qui ont investi la localité avec
l'établissement du premier hameau (Ki Thiaw Thiaw). Ensuite, la
deuxième vague a permis de créer les autres quartiers de
Fandène dans le centre. « Les origines sont diverses mais tous
s'accordent à reconnaître qu'ils sont partis des régions
centrales du Sénégal : Baol, Touba Toul, et Ngoundiane.
»(Ndione, 2007).
Les Wolofs sont venus après les Sérères.
Les premiers arrivés sont les Diop qui se sont installés avec les
Sérères et ont fini par être assimilés. C'est la
raison pour laquelle l'ethnie des Sérères none comporte des Diop
qui représentent un nom typiquement Wolof. Ceux qui sont venus par la
suite étaient plutôt attirés par la richesse des terres et
notamment celles situées à proximité des bas-fonds. Il
s'agit des populations de Keur Mamarame et de Keur Mory Mbaye. Les autres
villages Wolofs comme Same Ndiaye, Keur Mor Ndiaye, Keur Demba Ngoye
Diakhaté étaient à l'origine spécialisés
dans l'enseignement coranique.
Les bambaras viendraient du Mali. Selon Ndione (2007), les
premiers ont quitté Diabigué pour des raisons religieuses. En
effet, ils ont participé au conflit de Jobass. D'après le
témoignage des populations, c'est à l'issue de ce conflit, qu'une
portion de la communauté rurale fut donnée à Simbara
Diawara pour son soutien qu'il apporta à l'un des protagonistes. C'est
ainsi qu'il s'est installé avec sa famille dans la zone.
Les peulhs se sont installés dans la localité
par le biais de la transhumance. En effet, ils sont attirés par la
richesse du couvert végétal de l'époque dans le Gol mais
aussi dans la partie ouest de la communauté rurale. Ce qui explique la
localisation des villages peulhs dans ces parties.
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