Il est clair que l'étude réalisée dans
la Communauté Rurale de Fandène permet de conclure qu'elle est
caractérisée comme toutes les collectivités locales du
Sénégal par une instabilité climatique surtout par rapport
aux précipitations. Par conséquent, il y a des variations
interannuelles très importantes des totaux pluviométriques. Elle
englobe cinq types de sols dont les deux sont intermédiaires. De plus,
son appartenance à l'une des trois bassins versant qui dépendent
du Plateau de Thiès, en l'occurrence celui du Sine Saloum, lui
confère un réseau hydrographique assez important.
On note aussi que l'essentiel de la population s'active dans
le secteur primaire comme la plupart des communautés rurales avec
l'exploitation des ressources naturelles. Aussi l'agriculture sous toutes ses
formes occupe-t-elle une place importante dans les activités des
populations. Mais aussi, l'élevage et l'artisanat sont des occupations
importantes pour les habitants de la zone.
Il est donc évident que les ressources naturelles
occupent une place importante dans la vie des populations et sont sujettes
à plusieurs formes d'exploitation. Mais, qu'il s'agisse de la
végétation, des ressources pédologiques ou hydriques, les
ressources naturelles sont caractérisées par une forte
dégradation.
Il ressort aussi de notre étude que le facteur de
dégradation des ressources naturelles et surtout la
végétation le plus indexé est le mode d'exploitation. Pour
cette raison, les facteurs physiques (la péjoration des conditions
climatiques) n'ont fait qu'accentuer le phénomène. Les choses
fonctionnant comme un système, l'évolution du paysage de la
communauté rurale va influencer la couverture pédologique qui
à son tour sera en partie responsable de la dégradation des
ressources hydriques.
Il est tout aussi clair que les populations locales sont loin
d'être des acteurs passifs face au phénomène de
dégradation des ressources naturelles. En effet, conscientes de leur
importance dans les activités économiques à travers leur
mise en valeur, les populations prennent des mesures pour lutter contre la
dégradation qui les affecte. Il est vrai aussi que et les ONG ont
participé à cette lutte contre la dégradation des
ressources naturelles à travers un encadrement mais aussi par l'apport
de techniques visant à renverser la tendance.
Cependant, on voit bien que ces mesures adoptées pour
remédier au phénomène de dégradation sont dans
l'ensemble relativement efficaces, car comportant certaines lacunes.
Ces insuffisances font que, malgré les efforts
considérables fournis, le problème de la lutte contre la
dégradation des ressources naturelles se pose toujours avec
acuité dans la Communauté Rurale de Fandène. Il importe
donc de les relever et de trouver des solutions durables à cette
protection des ressources naturelles, gage d'épanouissement
économique de ces populations. Du reste, nous savons que le concept
d'environnement-développement a puisé principalement son
crédit actuel du seul constat que tout développement durable
repose fondamentalement sur une bonne politique environnementale.