I-3 L'exploitation des ressources en eaux
Les eaux souterraines constituent une potentialité
naturelle soumise à plusieurs formes d'exploitation. Il s'agit
généralement de l'exploitation traditionnelle qui concerne les
aquifères les moins profonds et l'exploitation moderne qui
s'intéresse aux aquifères plus profonds.
I-I-3-1 L'exploitation traditionnelle :
En fait, le niveau relativement peu profond des nappes dans la
communauté rurale de Fandène et surtout au niveau du bas-fond
(tableau 5) offre des possibilités d'exploitation énormes. Ainsi,
le continental terminal joue un rôle très important dans la
localité. Dans la plupart des villages ne disposant pas de forage ou de
bornes fontaines, l'approvisionnement se fait à travers les puits.
D'après Desthieux (2000) « l'ensemble des puits de la zone
d'étude prélève sur le continental terminal ».
Ainsi, il est primordial car permettant à un frange importante de
la population de satisfaire leurs besoins en eau.
En outre, ce niveau de la nappe permet aux populations de
creuser des puits de diamètre plus ou moins grand. Elles peuvent ainsi
trouver de l'eau à de faibles profondeurs pour l'irrigation des champs
(Koussoune, Diayane). Le mode d'exploitation est basé sur « Un
système d'exhaure non motorisé (puisettes et/ou des pompes mues
par la traction animale et l'énergie humaine). C'est [un] système
[assez] répandu et on le retrouve pratiquement dans
toutes les régions où des nappes peu profondes sont
exploitées à l'aide de puits filtrants à grand
diamètre construits par des artisans locaux. » Sow Mamadou A.
(1998)
Mais, de plus en plus, des puits cimentés de
coûts d'environ 200.000 f CFA sont réalisés par les
populations pour une plus grande solidité des ouvrages. En effet, les
"céanes" présentent un certain nombre de problèmes. En
saison sèche, le niveau des nappes baisse ; par conséquent, il
faut procéder à l'excavation continuelle de ces "céanes".
Ce qui constitue un travail éprouvant. De même, avec le
remplissage par les sables charriés par les eaux de ruissellement,
l'ouvrage nécessite un curage au début de chaque campagne
maraîchère. Mais aussi, la surface occupée par ces
"céanes" est relativement important (environ cinq mètres de
diamètre) alors que les champs destinés à
l'activité de maraîchage sont généralement de petite
taille.
Les "céane" sont exclusivement réservés
aux maraîchages et ne sont réalisés que dans les zones
où la nappe est vraiment peu profonde. C'est pourquoi ces ouvrages sont
beaucoup plus répandus dans les villages qui se trouvent tout au tour du
bas-fond comme Diayane.
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