Chapitre I : Ressources naturelles et exploitation
Cette partie constitue une occasion d'avoir un aperçu
beaucoup plus global des ressources naturelles disponibles dans la zone, mais
aussi leur utilisation par les populations. C'est aussi une occasion
d'évaluer l'ampleur de la dégradation dont ces ressources
naturelles sont victimes. Mais aussi, les différents facteurs qui sont
à l'origine de ce phénomène de dégradation.
Il s'agit ici dans ce chapitre d'énumérer les
principales ressources naturelles disponibles dans la communauté rurale
de Fandène, mais aussi leur mise en valeur par les populations
locales.
I-I Les ressources en eau
Il s'agit ici d'évaluer la disponibilité des eaux
de surface et souterraines.
I-I-1 Les eaux de surface
Leur existence est étroitement liée à la
présence du Plateau de Thiès. Le Plateau de Thiès est
considéré comme un ensemble éco-systémique
d'environ 4000 km2 couvrant 17 collectivités locales dans la
région de Dakar et de Thiès (Enda Graim, 2006). D'après le
même article, au centre de cet ensemble s'étire sur plus de 30 km
une crête culminant à 130 mètres. Ainsi, cet espace qui est
considéré comme le point le plus élevé de cette
zone exerce une influence directe sur l'environnement de trois bassins versants
dont celui du Sine Saloum qui abrite la communauté rurale de
Fandène. En effet, le bassin versant occupe un grand espace. Selon
Desthieux (2000), « le tracé sur une carte de
1/50000ème donne une superficie de 260 km2 pour un
périmètre de 67 km ». Comme il a était dit ci-dessus,
ce bassin englobe la communauté rurale ce qui fait de la zone un grand
réservoir de réception des eaux de ruissellement.
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Photo 1 Mare semi permanente dans le Gol du côté
de Mbayène
En effet, l'existence de ce bassin versant fait que les eaux
de ruissellement empruntent des défluents qui assurent leur canalisation
jusqu'au niveau du bas-fond situé dans le centre(Fandène). Dans
cette partie, les eaux de ruissellement sont stockées et elles peuvent
rester des semaines après l'hivernage avant leur tarissement. C'est
ainsi que les eaux de ruissellement stagnent dans les tronçons des
bas-fonds situés l'un entre Diassab et Ndiour et l'autre de
Thialé jusqu'au-delà des limites de la communauté rurale.
Il en est de même de l'étang temporaire situé à
côté du village de Mbayène Peulh (photo 1).
De plus, l'écoulement imposé par la topographie
permet de faire des aménagements. La retenue de Keur Saïb Ndoye est
un exemple illustratif. En effet, cet ouvrage est réalisé
à environ deux kilomètres de la route de Saint-Louis et permet
d'avoir une mare temporaire qui peut demeurer quelques mois après
l'hivernage. Il est important de préciser que cette retenue est
construite dans les années 1990. Elle est à cheval entre les
villages de Keur Saïb Ndoye, Diassab, Ndiour, Keur Mamarame, Keur Lika qui
en assurent l'exploitation. Ces trois derniers villages font partie de la
communauté rurale tandis que les deux autres sont de la commune de
Thiès.
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Photo 2 Retenue de Keur Saïb Ndoye
La mare située du côté de Mbayène
(photo 2) permet aux populations de cette partie de pratiquer le
maraîchage. En effet, elle peut demeurer près de quatre mois
durant la saison sèche permettant l'irrigation des parcelles de piments
pour la plupart. De même, la retenue de Keur Saïb Ndoye permet
à l'eau de stagner pendant quelques mois après l'hivernage. Cela
a rendu possible un grand développement de l'activité
maraîchère pour les villages environnants. Les villages de la
communauté rurale de Fandène participant à l'exploitation
de la retenue sont : Keur Mamarame, Keur Lika et Ndiour.
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Photo 3 Pratique du maraîchage dans la retenue de Keur
Saïb Ndoye
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