Rapport de stage
Thème : Prise en charge des maladies de
l'enfant en
Néonatalogie et Pédiatrie
Au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal
Biya
Par :
TALACFO Augustin
Etudiant en deuxième année de licence au
-Centre supérieur des sciences de la santé
(CSSS)
-Ecole de sciences Infirmières de Yaoundé(E
IY)
-Université Catholique d'Afrique Centrale
(UCAC)
Yaoundé du 03 au 30 Juillet
2010
TABLE DE MATIERES
SOMMAIRE..................................................................................................................................2
REMERCIEMENTS........................................................................................................................3
I.
INTRODUCTION.........................................................................................................................4
II.PRESENTATION DU LIEU DU
STAGE......................................................................................5
II.1. Plan de
situation..................................................................................................................5
II.2.
Localisation........................................................................................................................5
II.3. Organisation Structurelle du
FCB.....................................................................................5
II. IDENTIFICATION DES SERVICES ET ACTIVITES DE LA
FCB..............................................5
III-1.
Activés................................................................................................................................5
III-2.
Structuration.....................................................................................................................6
III-3. Les Différents services du
CME.......................................................................................6
IV-DEROULEMENT DU
STAGE....................................................................................................7
IV-1. La Néonatologie
B.............................................................................................................7
IV-2. Aux
Urgences..................................................................................................................15
IV-3. A la Pédiatrie
A...............................................................................................................16
IV-4. Encadrement et
supervision.........................................................................................17
IV-5. Remarques et
suggestions.............................................................................................18
IV- 6. Difficultés
rencontrées..................................................................................................18
V -
CONCLUSION......................................................................................................................19
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l'endroit du corps dirigeant et
enseignant du CENTRE SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE DE L'UCAC qui
n'a jamais cessé de nous encourager dans le travail et de nous persuader
sur le devenir de notre profession.
Nous sommes sensibles, avec déférence, à
tout le personnel de la Fondation Chantal Biya en l'occurrence celui
du CME qui n'a ménagé aucun effort pour nous accueillir et
faciliter notre intégration dans leurs différents services.
Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les mamans
et bébés pour leur patience, leur sens de tolérance, de
compréhension et surtout, leur esprit syntonique, c'est-à-dire
leur capacité de participation affectio-sociale.
Nous reconnaissons notre dette envers notre cible
à qui nous avons certainement commis du tort durant notre apprentissage.
LISTE DES ABREVIATIONS
ATB : Antibiotique
BC : Bilirubine conjuguée ou bilirubine indirecte
BNC : Bilirubine non conjuguée ou bilirubine directe
C M E : Centre Mère et Enfant
CPC : Centre Pasteur du Cameroun
F C B : Fondation Chantal Biya
FR : Fréquence respiratoire
GEF : Gastroentérite fébrile
GS : Groupe Sanguin
GR : Globule rouge
G6PD : Glucose -6-phosphate déshydrogénase
IDE : Infirmier Diplômé d'Etat
J1 : Jour 1 : 1er jour
LCR : Liquide céphalo-rachidien
NN : Nouveau-né
P.L : Ponction lombaire
Rh : Facteur rhésus
SA : Semaine
SNC : Système-nerveux central
I- INTRODUCTION
Dans le cadre de cette formation en sciences infirmières,
nous avons bénéficié d'un stage pratique en
Néonatalogie et en Pédiatrie dans la période allant du 05
au 30 Juillet 2010 au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal
Biya.
*Objectifs du stage
- Objectif global
- Ce stage vise à enseigner à l'apprenant, la prise
en charge globale des maladies de l'enfant et du nouveau-né.
- Objectifs spécifiques
- La prise en charge d'un nouveau-né contaminé
anténatale, per natale ou postnatale ;
- Reconnaître un enfant prématuré et /ou
ictérique et en assurer la prise en charge.
- Résultats attendus
A la fin du stage l'étudiant devrait être capable
de :
- Examiner avec précision un nouveau-né ou un
enfant malade à fin d'en cerner les problèmes
sous-jacent ;
- Assurer le counceling/accompagnement des mamans par les
conseils adéquats pour un suivi psycho-social, voire affectif,
alimentaire, hygiénique et immunologique des enfants ;
- Prévenir les complications liées à
l'hyperthermie chez un enfant (convulsions) ;
- Préparer du matériel pour une ponction
lombaire ;
- Placer une sonde naso-gastrique à un enfant pour
prélèvement gastrique, gavage etc ;
- Etre capable de diluer correctement et de bien calculer les
doses des médicaments à administrer à l'enfant ;
- Placer et de surveiller une transfusion sanguine chez un enfant
anémié ;
- Nous devons être à mesure de lever l'urgence chez
un enfant qui arrive dans un service en détresse respiratoire, avec un
encombrement des voies aériennes supérieures.
Toutefois et à titre personnel, nous nous sommes
fixé pour idéal programmatique de réaliser au moins 75% de
ces objectifs.
Les lignes qui suivent déclinent la situation
géographique du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal
Biya dans son organisation structurelle et sa viabilité
institutionnelle. Ces lignes s'attardent également sur le
déroulement du stage proprement dit autant dans ses séquences,
ses conséquences ainsi que sa valence heuristique. Nos observations,
suggestions et difficultés rencontrées ne sont pas en reste.
II- PRESENTATION DU LIEU DU STAGE
II-1 Plan de situation voir annexe
II-2 Localisation
Le Centre Mère et Enfant est situé dans la Province
du centre à Yaoundé Rue Henri Dunan au lieu dit quartier Messa
à l'entrée de l'hôpital central et à
côté du centre pasteur du Cameroun.
II-3 Organisation Structurelle du CME.
Crée le 23 Février 1999 le CME est sous ensemble
d'un grand ensemble qui est la FCB. Ici nous ne nous intéresseront qu'au
CME où nous avons effectué notre stage. Le CME est une formation
sanitaire pas comme les autres sa spécificité est qu'elle
s'occupe particulièrement des enfants et dans une certaine mesure des
femmes enceintes. En 2007, Il avait une capacité d'accueil de 258 lits
et aujourd'hui il en compte environ 300 lits.
Son Organigramme est le suivant :
À sa tête nous avons :
- Un Conseil d'Administration
- Un Commission Consultative
- Un Directeur Général
- Un Chef de service médical et technique
- Une Coordonatrice
- Des majors des différents services
- Des infirmiers
- Des aides-soignants
- Des agents d'entretien
III - IDENTIFICATION DES ACTIVITES DU CME
III-1 Activités
- Les Urgences Pédiatriques
- Les consultations
- Pédiatrie Générale
- Spécialités Pédiatriques
- Protection Maternelle et Infantile
- Laboratoire d'urgence
- Soins de haut niveau
- Hôpital de jour
- Hospitalisations
- Education pour la santé
- Pharmacie
III-2 Structuration
- Pavillon Mère et Enfant
- Pavillon des Enfants Malades
- Pavillon des Spécialité Pédiatriques
- Pharmacie.
III-3 Les Différents services du CME
- L'accueil
- Le Triage
- Les Urgences
- La réanimation et soins intensifs
- La Néonatologie A et B
- La Pédiatrie A, B, C, D, E
- La Drépano-moyen Standing
- L'hématologie
IV- DEROULEMENT DU STAGE
Tout commence le 05 Juillet 2010 au environ de 10H lorsque nous
sommes reçu par la coordonatrice du centre Mère et
Enfant. Après nous avoir adressé un mot de bienvenue
accompagné des conseils et des instructions relatifs au stage, elle nous
a promenés dans tout le centre pour une présentation
générale. Pendant cette présentation elle confiait chaque
groupe d'étudiant à un major de service. C'est ainsi que nous
nous sommes retrouvé à la néonatologie B
qui fut notre premier service de stage ensuite nous sommes allés en
Néonatalogie A puis en Pédiatrie
A.
IV-1 NEONATOLOGIE B ET A
Definition
La néonatalogie est la partie de la
pédiatrie qui s'occupe du nouveau-né (NN). C'est la
coopération entre le pédiatre et l'obstétricien qui permet
de prévenir les malformations foetales et de traiter des maladies
à la naissance.
La néonatologie B du Centre Mère et Enfant est le
service qui accueil les nouveau-nés à terme, âgés
de 0 à 2 mois malades. Elle a une capacité de 46 lits, 3 tables
à chaleur radiante et 7couveuses.
Le Personnel est constitué de :
- Deux médecins permanents : un pédiatre et un
généraliste.
- Un IDE qui est major de service et une IBA (Infirmier
Brevetée Accoucheuse) qui sont permanents.
- 08 autres infirmiers qui font le roulement dont l'organisation
de la manière suivante :
- J1/ 13h-18, J2 / 7h-13h, J3/ 18H-8h, J4 et J5 jours de
repos et au 6ème jour le cycle recommence.
Le matériel utilisé : - les
incubateurs - les tables à chaleur radiante - un aspirateur -des
dispositifs à oxygène - plateaux - seringues - deux registres -
sondes naso-gastriques - gants de soins - gants stériles -
cathéters N°24.
Les différentes pathologies rencontrées à la
Néonatologie B sont:
- L'ictère néo-natal,
- les infections néonatales.
Et parlant des infections néonatales nous dirons que ce
sont des pathologies qui concernent 1% des nouveau-nés. Ce groupe
constitue une cible privilégiée à cause de :
- Leur peau qui est fragile avec un pouvoir bactéricide
faible du fait de leur PH alcalin,
- La muqueuse digestive est perméable chez eux,
- La phagocytose est moins efficace,
- L'immunité cellulaire ne s'installe que
progressivement.
Tout constat fait, il ressort que trois grands modes de
contaminations sont possibles : - La contamination
Anténatale materno-foetale,
- La contamination pernatale,
- La contamination postnatale,
La contamination anténatale peut
être :
- Précoce, par exemple transplacentaire
et peut entrainer un avortement, un accouchement prématuré, une
embryopathie ou une foetopathie.
- Tardive c'est-à-dire après 5
mois de grossesse et peut être soit hématogène ;
bactériémie et/ou une septicémie chez la femme -et
même amniotique.
La contamination Pernatale peut se
faire:
- Par le liquide amniotique si la poche des eaux est rompue,
- Par la filière génitale.
La contamination Postnatale peut se faire
par les germes provenant de la mère ou de l'environnement.
Quelques infections bactériennes par contamination
anténatale ou pernatale.
Quatre grands tableaux illustrent les aspects cliniques :
La septicémie qui est caractérisée
par :
- une altération majeure de l'état
général - un teint gris - un collapsus - des oedèmes - une
hypo ou hyperthermie - une hépato splénomégalie - un
ictère, un purpura - le trouble du rythme respiratoire (polypnée,
apnée) -l'hypotonie.
- La méningite, isolée ou associée à
la septicémie.
Les signes d'appel sont différents de ceux que l'on
retrouve chez l'adulte ou le grand enfant : - les convulsions- la
fontanelle bombée - le geignement - le coma - le refus de boire
et / ou vomissement.
Quelques tableaux focalisés qui peuvent être
ajoutés ou isolés à la septicémie comme : -
une infection urinaire (souvent accompagnée d'un ictère) - une
entérocolite - une ostéoarthrite - une conjonctivite - une
infection pulmonaire.
Quelques tableaux localisés comme portes
d'entrée : - cutanée - infection ombilicale ou mammaire -
Diarrhée, qui favorisent l'entrée des germes dans l'organisme.
Au Centre Mère et Enfant et plus
précisément en néonatologie B, on reçoit les
nouveau-nés présentant en majorité des signes
d'ictère, comparativement aux signes d'infection néonatale. Face
à ce constat nous allons nous rapprocher des spécialistes qui
sont sur place et des documents qui sont mis à notre disposition pour
comprendre la physiopathologie de l'ictère et sa prise
en charge.
Plusieurs causes peuvent expliquer l'ictère du
nouveau né.
L'ictère ou Jaunisse correspond à
la coloration jaune des téguments (peau muqueuses : on parle
d'ictère cutanéo-muqueux) due à l'accumulation anormale de
bilirubine (pigment jaune), qui peut être libre ou conjuguée dans
le sang ou les tissus. C'est pourquoi on distingue deux types
d'ictère.
- Ictère à bilirubine libre et
l'Ictère à bilirubine conjuguée.
La Physiopathologie de l'ictère
La bilirubine est le produit de dégradation de
l'hème (constituant de l'hémoglobine) transporté dans le
sang en association de l'albumine jusqu'au foie où il est capté
par les cellules du foie (hépatocytes) puis conjugué et
excrété dans la bile par celle-ci afin d'être ensuite
éliminé dans les selles en stercobilinogène et en partie
réabsorbée dans le sang pour être éliminée
dans les urines sous forme d'urobiline.
Chez le NN particulièrement s'il est
prématuré, divers facteurs concourent à l'apparition d'un
ictère :
- La production accrue de bilirubine du fait d'une polyglobulie
ou d'un processus hémolytique.
- L'immaturité de la glycuronyltransférase
entrainant un déficit transitoire de la glycurocongjugaison.
La bilirubine est dont libre ou indirecte jusqu'à la
conjugaison hépatique, puis conjuguée ou directe ensuite. La
bilirubine conjuguée soluble, peut être filtrée par le
rein .Un ictère à bilirubine conjuguée aura alors
pour conséquence des urines foncées.
Les ictères à bilirubine libre (bilirubine
indirecte).
L'ictère est dit physiologique lorsqu'il
n'est dû qu'à l'immaturité du foie à la naissance.
Le nouveau-né (NN) possède un très grand nombre de
globules rouge (GR) contenant de l'hémoglobine foetale, globules qui
doivent être remplacées par des GR chargés
d'hémoglobine adulte, cela provoque une hémolyse importante en
très peu de temps. Car le foie n'a pas encore bien
développé son équipement enzymatique pour transformer
toute la bilirubine libre qui est toxique et qui va alors s'accumuler et
provoquer un ictère. Cette ictère physiologique apparaît le
plus souvent vers le 3ème jour et peut disparaître vers
le 6ème ou le 7ème jour, l'exposition de
l'enfant au soleil ou sous photothérapie le fait disparaître.
Nous avons aussi l'ictère au lait de la
mère qui est peu intense et qui est observé chez les
enfants nourris au sein, et qui se prolonge toute la durée de
l'allaitement maternel. On peut en faire le diagnostic en chauffant le lait
maternel à 60° avant de le donner à l'enfant et
l'ictère va disparaître.
Parlant toujours de la bilirubine libre nous avons des
ictères Hémolytiques chez les nouveau-nés
qui peuvent avoir des causes pathologiques par exemples :
- l'accumulation de la bilirubine peut devenir neurotoxique
c'est-à-dire à partir d'un certain taux, la bilirubine franchit
la barrière hémato encéphalique qui n'a pas fini de se
développer et touché gravement le cerveau, entraînant ainsi
un ictère nucléaire par l'atteinte des noyaux
gris centraux de l'encéphale.
- L'incompatibilité rhésus entre la mère et
l'enfant : cas le plus à risque d'ictère intense. La
mère est Rh- l'enfant Rh+ avec présence d'anticorps anti D chez
la mère. Dans ce cas l'enfant développe une hémolyse
à la suite du contact avec le sang maternel lors de l'accouchement. Le
diagnostic repose sur le test de coombs, qui traduit l'existence dans le sang
de l'enfant d'agglutinines dirigés contre ses propres
hématies.
- L'incompatibilité ABO où la mère est du
groupe O et l'enfant est A, AB, B. lié à l'existence chez la
mère d'agglutinines anti-A ou anti-B,en général
préexistantes à la grossesse, acquises lors d'infections ou de
vaccination. Il s'agit d'agglutinines immunes, dites
irrégulières, différentes d'agglutinines ant-A ou anti-B
naturelles qui n'entrainent jamais d'hémolyse chez l'enfant.
- Le déficit en G6PD, maladie de Minkowski chauffard
Ajoutons que les nouveau-nés sont plus exposés
à l'hyper bilirubinémie par ce que ne possèdent pas la
bactérie intestinale qui facilite la décomposition et
l'excrétion de la bilirubine dans les fèces. C'est ce qui
explique en grande partie pourquoi les fèces des NN sont plus
pâles que celles des adultes.
NB : Dans l'organisme humain normal, le taux de bilirubine
libre est inférieur à 10mg/l ou inférieur à 17
umol/l.
Les ictères à bilirubines conjuguée
(bilirubine directe)
La bilirubine libre lorsqu'elle arrive dans le foie, elle est
transformée en bilirubine conjuguée comme nous l'avons plus haut
et est non toxique.
Elle est transformée en sa forme non conjuguée par
l'enzyme b- glucoronidase tandis qu'une grande partie est
réabsorbée par la circulation entérohépatique
c'est-à-dire la circulation de la bile entre le foie et l'intestinal
grêle.
Dans le cas des ictères à bilirubine
conjuguée nous avons les ictères cholestatiques, qui sont rares
chez les NN et peuvent être dus notamment à :
- Une obstruction importante du conduit biliaire
- Une hépatite sévère
- Une lithiase du calcul cholédoque.
La bilirubine totale = bilirubine directe + bilirubine
indirecte.
Comment reconnaître au cours des examens clinique et para
clinique qu'un NN est ictérique ?
L'ictère ou jaunisse est repérable dans la
sclère (le blanc des yeux) à partir de 30 à 50 uml/l de
bilirubinémie et sur la peau à des niveaux plus
élevés d'hyper bilirubinémie.
A l'examen chimique
- observer le NN à la lumière du jour par ce que
l'ictère paraîtra plus grave s'il l'éclairage est mauvais.
- appuyer légèrement sur la peau avec un doigt
enfin de révéler la couleur sous-jacente de la peau et du tissu
sous-cutané.
- On peut évaluer la gravité de l'ictère en
fonction du jour où il apparaît et de la partie du corps sur
laquelle on l'observe par exemple : un ictère visible sur une
partie du corps au Jour1, ou sur les mains et pieds en plus des bras et jambes
au jour 2, est très grave et doit être traité
immédiatement.
- Le test sanguin montre que la BC est soluble dans l'eau et
réagit rapidement à l'ajout d'un colorant. Le produit obtenu est
l'azobilirubine.
La BNC réagit lentement mais produit également
l'azobilirubine on utilise de l'éthanol qui réagit avec toute la
bilirubine présente puis on utilise le calcul :
bilirubine total- BC = BNC
Pour mieux comprendre les causes d'une augmentation de la
bilirubinémie, il est généralement plus simple de
procéder à d'autres tests hépatiques, à un frottis
sanguin, ou de rechercher des traces d'une hépatite infectieuse
(Hépatite, A, B, C, D, E).
Nous ne saurons donc clore sur l'ictère sans porter de sa
prise en charge globale et plus particulière de cette pratique au CME de
la FCB.
De nombreux enfants et en particulier les enfants petits
c'est-à-dire ayant moins de 2,5 kg à la naissance ou nés
avant 37 semaines de grossesse, qui arrive au CME présentent un
ictère au cours de la première semaine de vie. Dans la plupart
des cas, la concentration de bilirubine qui provoque l'ictère n'est pas
dangereuse et ne devrait nécessiter aucun traitement à mon avis
si non une exposition aux rayons solaires. Toutefois, tout ictère
visible au cours des premières 24 heures de vie doit être
considéré comme grave.
Pour une bonne prise en charge du NN ictérique
après diagnostic, les conditions suivantes sont à
respecter :
- Démarrer la photothérapie si l'ictère est
classé comme étant grave,
- Vérifier que l'enfant présente les facteurs de
risque suivants,
- Moins de 2,5 kg à la naissance,
- Né avant 37 SA de grossesse,
- Hémolyse ou état septique,
- Faire un prélèvement de sang et mesurer la
bilirubine sérique (si possible) et l'hémoglobine,
déterminer le GS de l'enfant et effectuer un test de coombs,
- Si la bilirubine sérique est inférieure à
la concentration nécessitant une photothérapie, interrompre la
photothérapie,
- Si la bilirubine sérique est égale ou
supérieure à la concentration nécessitant une
photothérapie, poursuivre la photo thérapie,
- Si le facteur rhésus et le GS n'indiquent pas une cause
d'hémolyse ou s'il ya des antécédents familiaux de
déficit en G6PD, dans la mesure du possible, faire un dépistage
de G6PD. (enzyme de la glycolyse responsable de la plus répandue des
enzymopathies érythrocytaire,
- Si l'ictère est Hémolytique, c'est-à-dire
provoqué par une incompatibilité AB0 ou un déficit en G6PD
poursuivre la photothérapie ou faire une exsanguino transfusion( une
transfusion d'échange comme le propose l'académie de
médecine dans le dictionnaire de médecine Flammarion
7e édition),
- En cas du choix de la transfusion d'échange
prélever le sang de la mère et celui de l'enfant pour le
laboratoire,
- Si hémoglobine est inférieur à 10g/dl
(hématocrite inférieur à 30%) pratiquer une transfusion
sanguine,
- Si la mère présente une infection ou
sérologie de la syphilis positive, traité comme une syphilis
congénitale. C'est-à-dire faire une ponction lombaire,
- Faire une numération dans le (LCR) afin de savoir s'il
ya atteinte du (SNC) (plus de 25 leucocytes/mm3),
- Si le SNC est attient ou si la PL n'est pas possible ou
encore s'il ya présence de sang de le LCR, administrer de la
Benzylpénicilline par IV ou IM pendant 10 jours selon la dose
suivante : 30 mg/kg/12h soit 0, 2m5 l/kg/12h,
- Si le SNC n'est pas atteint donner la procaÏne
benzylpénicilline (ou de la benzathine benzylpénicilline) par
voie IM selon la dose suivante 75 mg/kg dose unique. Soit 0,2 ml/kg une fois
par jour,
- Si l'enfant à moins de 3 jours de vie, le garder 24h,
après l'arrêt de la photothérapie. N'oublions pas qu'en
néonatalogie B nous avons non seulement acquis des connaissances
théoriques mais aussi des connaissances pratiques telles :
- Le nettoyage d'un incubateur,
- Le prélèvement sur un enfant d'un jour,
- Le placement d'une voie veineuse sur un enfant d'un jour,
- La pose d'une sonde naso-gastrique chez un NN
A la deuxième semaine du stage nous sommes passé de
la néonatologie B à la néonatalogie A. Celle là qui
réservée pour les NN de petits poids à la naissance. Nous
comprendrons pourquoi le nombre de couveuse va être multiple par deux.
Les enfants qui y arrivent ont beaucoup plus besoins de la chaleur et de
l'alimentation. Donc nos principales soins en néonatologie A
étaient le gavage et la surveillance des paramètres : la
température, le poids, et leur capacité de succion.
Le personnel en Néonatologie A comme en B est
constitué de 5 équipes de 2 (un infirmier et un aide soignant)
qui font le roulement plus 2 permanents (2m IDE major assisté d'un
IBA.
En néonatologie A nous avons une capacité de 28
lits 2 tables à chaleur radiante et 13 couveuses.
Matériel pour une sonde naso-gastrique
- Disposer d'un sonde n°6mm de diamètre de
préférence,
- Disposer des gants de soins propres et du liquide pour
lubrifier la sonde,
- Une seringue,
- Un stéthoscope pour vérifier la position de la
sonde dans l'estomac,
- Une bande adhésive,
- Un marker pour identifier la longueur de la sonde à
introduire.
Technique de pose d'une sonde gastrique
- Après rassemblement du matériel, se laver
aseptiquement les mains et mettre des gants de soins propres en estimant quelle
longueur doit couvrir la sonde,
- la tenir sur toute la longueur qu'elle va suivre une fois
introduite et faire une marque sur la sonde avec un marker ou un morceau de
bande adhésive,
- Fléchir légèrement la tête de
l'enfant vers l'arrière et introduire doucement la sonde par la
bouche,
- Maintenir la sonde en place avec une bande adhésive,
- Confirmer que la sonde est bien en place dans l'estomac en
remplissant une seringue de 1 à 2ml d'air que l'on va libérer
dans la sonde. A l'aide d'un stéthoscope, écouter au niveau de
l'estomac le bruit de l'air qui est rapidement injecté dans la sonde,
- Si l'on entend un sifflement dans le stéthoscope lorsque
l'air est injecté, cela signifie que l'extrémité de la
sonde est correctement positionnée dans l'estomac,
- Si l'on n'entend pas le sifflement, cela signifie que la sonde
n'est pas correctement positionnée. Le retirer puis la
réintroduire,
- Autrement, tester l'acidité des produits d'aspiration
à l'aide du papier tournesol bleu,
- Si le papier tournesol bleu vire au rose cela signifie que le
produit d'inspiration est acide et que l'extrémité ou la sonde
est bien positionnée dans l'estomac.
NB : Remplacer la sonde tous les 3 jours, ou plus tôt
si elle a été retirée ou si elle se bouche, la nettoyer et
la stériliser ou lui faire subir une désinfection.
La procédure de gavage
- Les mains sont aseptiquement lavée, la maman à
fini de tirer le lait et placer dans un gobelet,
- La sonde est placée,
- Un cylindre de seringues est adopté à
l'extrémité de la sonde faisant office d'entonnoir,
- A l'aide d'une autre seringue, nous prélevons la
quantité de lait nécessaire et adapté à l'âge
de l'enfant que nous introduisons dans l'entonnoir,
- A l'aide d'un piston nous donnons en pression au liquide pour
le permettre de descendre dans l'estomac.
- Lorsque le cylindre ayant servi d'entonnoir est vide, nous
fermons la sonde et notons : l'heure - la quantité
administrée puis nous observons les comportements de l'enfant pendant
quelques instant pour éliminer un cas de réaction ou
d'allergie,
- Le gavage se fait au moins toutes les 3 heures,
- Pour éviter à l'enfant l'inhalation, mettre un
petit cousin au niveau des épaules.
Il n'y avait pas que gavage et surveillance des
paramètres, mais il y avait aussi :
- Le lavage des couveuses, des lits, des pieds à
sérum, des dispositifs à chaleur radiante à nettoyer
après chaque patient,
- Il y avait aussi des prélèvements à faire
ou des voies à placer et l'administration des ATB après dilation.
IV-2- LES URGENCES
Le service des urgences est notre 3ème poste
stage
Notons que les urgences sont constituées de quatre boxes
dans lesquels se trouvent des tables d'observation, deux bureaux pour
médecins et un bureau pour le major.
Le personnel est constitué de :
- 04 médecins.
- 03 IDE
- 08 aides soignants
Après la néonatologie A nous sommes allé
à l'urgence ou nous avons encore appris beaucoup de chose parmi
lesquelles nous pouvons noter comme acquis :
- L'évaluation rapide et prise en charge
immédiate,
- examiner immédiatement l'enfant à la recherche
des signes d'urgences vitale et assurer une prise en charge immédiate,
(par exemple si pas de respiration ou respiration spasmodique ou FR < 20
mvts/mn, réanimer l'enfant au ballon et au masque à
oxygène.)
- Administrer l'oxygène à débit
élevé,
- Mettre l'enfant sur une surface chaude sous un dispositif
à chaleur radiante et un bon éclairage.
- Peser l'enfant et poser une voie IV.
Ici on lève d'abord l'urgence avant d'évaluer de
façon approfondie et faire la prise en charge ultérieure.
Ce que j'ai appris au urgences et qui relève de mon
rôle autonome, c'est les soins à un enfant qui arrive avec les
voies aériennes supérieures complètement
encombrés ; a l'aide d'une seringue et une solution du liquide
physiologie, j'ai mis l'enfant en position latéral de
sécurité, j'ai chargé 20cc de liquide que je fait passer
dans chaque narine en changeant de côté à l'enfant chaque
fois et de préférence dans la narine supérieure par
rapport à sa position. De façon approfondie.
Après cette manoeuvre, l'enfant est soulagé et peut
être examiné.
IV-3- LA PEDIATRIE B
Après les urgences nous voici en pédiatrie qui est
une branche de la médecine qui étudie le développement
psychomoteur et physiologique normale de l'enfant, ainsi que toute la
pathologie qui y a trait ; de la naissance à la période
post-pubertaire ou il devient adulte. C'est la médecine des enfants.
Enfant étant défini en droit comme tout sujet âgé de
moins de 18 ans.(article 1er de la convention des droits de
l'enfant). La médecine pédiatrique est très
différente de la médecine d'adultes puisque s'adressant à
un organisme en développement et en transformation permanente. La
précocité du diagnostic est ici, encore plus qu'ailleurs vitale
pour la santé futur de l'enfant et déterminante pour le
pronostic.
En pédiatrie B où nous travaillé pendant une
semaine, on a une capacité de 24 lit.
Le personnel est constitué :
- 02 médecins
- 01 IDE
- 08 AS
Quelques pathologies rencontrées en pédiatrie B en
- La malnutrition
- La gastroentérite fébrile
- le Paludisme
La prise en charge de ces différentes pathologies
est :
L'apport aliment complet composés sur place par les
infirmières.
Ces aliments sont fonction du poids et de l'âge de l'enfant
et surtout de la sévérité de la maladie.
Quelques formules d'aliments complets en fonction de la
sévérité de la maladie.
Recette pour solution de récupération F75
(malnutrition sévère)
Type de lait
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Lait
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Sucre(g)
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Huile(g)
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Farine de céréales
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Complexe
Minéraux
Vit
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Eau
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Poudre de lait écrémé
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5 cuillères mesures
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70
(14morceaux)
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27
7(cuillères à café )
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35
(7 cuillères
Mesures)
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Compléter
Jusqu'à
1000ml
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Poudre de lait entier
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35
(7cuillières
Mesures)
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70
(14 morceaux)
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20
(5cillière à
Café)
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35
(7cuillères
Mesures)
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Compléter à 1000ml
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Recette Pour solution de récupération F100
(malnutrition modéré)
Type de lait
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Lait (g)
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Sucre(g)
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Huile(g)
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Farine de céréales
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Complexe
Minéraux
Vit
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Eau
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Pour de lait écrémé
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80
(16 cuillères mesures)
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50
(10 carreaux)
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60
(15 cuillères)
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Compléter jusqu'à 1000ml
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En pédiatrie B comme dans les autres services j'ai eu le
privilège de faire un prélèvement sur la veine
fémorale, de sonder la vessie d'un enfant à la recherche d'urine
pour le combi10 qui est un examen courant au CME.
IV-4- ENCADREMENT ET SUPERVISION
L'encadrement mérite de remerciements de notre part pour
tout ce que nous avons appris grâce à la disponibilité du
personnel avec qui nous avons travaillé. Tout a été bien
commencé par la coordonnatrice et s'est bien terminé toujours par
elle lorsqu'elle nous a entretenus pendant près de 02heures dans le
cadre d'une évaluation des connaissances et de collecte des observations
en vue d'une amélioration future.
Pour ce qui est de la supervision, elle a été
assurée par enseignante Mme DAYA qui était toujours
présente et disponible pour nos questions. Nous avons été
très satisfaits de ses multiples et réguliers conseils. Et osons
de notre côté croire qu'elle n'a pas été
déçue après évaluation.
IV-5- REMARQUES ET SUGGESTIONS
Au CME le plateau technique est consistant, la qualité du
personnel y ait mais il manque encore beaucoup de chose :
- La solution de décontamination n'est pas toujours
disponible dans les services le. Sa préparation devrait être le
premier geste chaque matin dès l'arrivée du personnel.
- Le nombre de plateau est insuffisant dans les services. Il
faudrait en ajouter et surtout des plateaux en inox pour faciliter la
stérilisation.
- Les plateaux sont toujours non stériles pendant les
soins sauf le flambage qui est fait pendant les PL mais en l'absence d'un
antiseptique et de compresse stérile puisque les médecins
n'utilisent que le coton et l'alcool qui n'est qu'un fixateur de germes. Nous
proposons la présence du Bétadine jaune ou du cytéal.
IV-6- DIFFICULTES RENCONTREES
- Le manque de plateaux nous obligeait parfois à faire
attendre un malade qui est en train de souffrir.
- Le temps qui nous était impartis par parcourir tous ces
services était largement petit pour les objectifs atteindre et
même pour une bonne maîtrise des actes et des connaissances mises
à notre dispositions.
V- CONCLUSION
En définitive, nous dirons que ce stage d'un mois au CME
nous a été très profitable parce les objectifs personnels
que je m'étais fixés sont atteints et sur les 25 objectifs que
s'est fixés l'institution, nous avons pu réaliser 23 soit un
pourcentage de 92% tout simplement parce que nous n'avons assisté
à un cas d'intervention chirurgicale sauf les circoncisions en petite
chirurgie. Nous avons pu explorer des domaines qui nous étaient encore
jusque là inconnu et nous avons acquis au cours de cette période,
des connaissances techniques en profitant du plateau et du parc de
matériel. Au-delà de la technique et des connaissances acquises,
nous avons pu apprécier les relations humaines en côtoyant des
médecins et des infirmiers avec qui nous avons discuté sur des
cas pertinents.
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