L'impact des communications modernes et traditionnelles sur les relations sociales dans le secteur Gisenyi (1998-2010)( Télécharger le fichier original )par Pascal BIZIMANA Université libre de Kigali campus de Gisenyi - Licence 2010 |
CHAPITRE 3. LES LIMITES DES COMMUNICATIONS TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATIONS SOCIALES AU SEIN DU SECTEUR GISENYIDans ce présent chapitre intitulé «Les limites des communications traditionnelle et moderne dans les relations sociales au sein du secteur Gisenyi», nous allons relever les limites ou inconvénients de la communication traditionnelle et moderne dans leur usage au sein de la société rwandaise de Gisenyi. Nous développerons les points justifiant la mauvaise communication, notamment les causes et les conséquences d'une mauvaise communication qui seraient dues d'une part, à l'introduction des nouvelles technologies d'information et de communication dans une société aux coutumes et traditions fortement respectées, et d'autre part, communiquer n'est pas une chose qui nous a été appris par la société dès notre jeune âge. 3.1. L'ACCESSIBILITE DES MOYENS MODERNES DE COMMUNICATIONLe secteur des télécommunications est un domaine qui est mutation non encore totalement maîtrisé. Il est encore en pleine mutation pour s'adapter à l'environnement. Il convient de signaler que ce secteur était jadis l'apanage du pouvoir public dans bien de pays à cause de coût qui n'était pas à la portée de n'importe quelle bourse. Aujourd'hui, le secteur de la communication est parmi les domaines auxquels les investisseurs privés s'intéressent, et ceci fait que la population profite des services rendus par les operateurs de ce secteur à un prix relativement modéré. Mais cela n'empêche pas que ces services rendus engendrent des coûts et que l'accessibilité de tous ne soit pas facile. Tableau 15: Accès aux moyens de communication moderne
Source : Notre enquête, avril 2010 Comme nous pouvons le constater dans le tableau ci-dessus, les résultats obtenus au près de nos enquêtés témoignent que parmi les voies de la communication moderne, un quart d'enquêtés utilise le téléphone soit 25.9%. «Si je me rappelle bien, avant 1998, notre ville disposait de deux postes téléphoniques publics, un se trouvait à l'hôtel Méridien actuellement appelé SERENA Hôtel et l'autre se trouvait ici en ville. Bien sûr cela en limitait l'accès à cause du coût d'appel qui était élevé. Aujourd'hui, le réseau téléphonique s'est développé, et une partie importante de la population urbaine possède un téléphone soit portable ou un fixe à leur domicile» déclare un enquêté. 8.2% des enquêtés accèdent facilement à l'internet «Le Secrétaire général de l'UIT, Dr Hamadoun I. Touré à une conférence de presse à Genève, tenue conjointement avec l'Alliance mondiale pour les technologies de l'information et de la communication au service du développement, souligna que seulement 4% des Africains ont accès à l'internet, ce qui est un chiffre encore très bas par rapport aux pourcentages alloués au secteur de la téléphonie». (Http//:www.rwandagateway.org/communication/entretien_php consulté le 15/04/2010). Certains des enquêtés trouvent que l'accès à l'internet reste un luxe pour eux, surtout que cela nécessite un abonnement mensuel d'au moins 20.000frw sans toutefois compter les accessoires qu'ils doivent disposer pour bénéficier du service. 2.3% des enquêtés ont un accès à l'usage du fax tandis que 10.6% possèdent une boite postale. «Les services postaux doivent être développé à fin de garantir d'autres services qui vont au-delà de la livraison du courrier», souligne un enquêté. 37.6% des enquêtés disposent d'un poste radio, et 15.3% d'enquêtés possèdent d'un poste téléviseur. Ainsi les problèmes liés à l'inaccessibilité aux nouvelles technologies par un grand nombre du public sont nombreux dont parmi, carence des informations mis à jour via le biais de l'internet par exemple. Le gouvernement reste convaincu que la concurrence et la privatisation dans le domaine des télécommunications reste indispensable dans la mesure où elles permettront au secteur de produire un impact dans le domaine même. Ceci permettra aussi de réduire les coûts des services offerts aux bénéficiaires. Les possibilités et les attentes qui découlent de cet enthousiasme pour la large bande en ce qui concerne le développement des TIC en Afrique, nécessite des politiques propres à leur déploiement sur le territoire. Mais plusieurs facteurs nuisent à la croissance de cette large bande, notamment les coûts élevés à l'accès et faible revenu d'utilisation des TIC. Au Rwanda, un des principaux facteurs est sans aucun doute l'absence d'une politique sur la large bande qui oriente son développement et contient des directives réglementaires pour que la RURA adopte les mesures voulues pour soutenir son adoption. Une politique sur la large bande non seulement établirait un cadre pour créer les mécanismes et les mesures incitatives nécessaires pour accroitre le nombre des bénéficiaires. Mais elle ferait également en sorte que le plus de gens possible profitent de la nouvelle économie de l'information de la façon la plus équitable possible ( http://www.rwandagateway.org/article.php3?id consulté le 12/04/2010). |
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