DEDICACE
A nos chers défunts parents BWISISI Stanislas et
URUBERA Cansilde ;
A notre soeur UTEYIMBABAZI Assoumpta
A mes cousins, cousines, tantes et oncles
A tous nos amis et camarades de classe.
REMERCIEMENTS
Nos tous premiers remerciements s'adressent à l'Eternel
tout puissant qui, sans sa bonté et grâce nous ne serions pas qui
nous sommes aujourd'hui.
Si nous avons pu mener à terme cette étude sur
«L'impact des communications traditionnelle et moderne sur les
relations sociales dans le secteur de Gisenyi (1998-2010)», ce
pour une large part grâce au Professeur NZABANDORA Joseph qui a su
comprendre, orienter et préciser les objectifs de notre ambition.
Nous tenons aussi à remercier UTEYIMBABAZI Assoumpta,
la famille KAYITARE Jérôme, famille NTAGARA Gemma, sans l'aide
financière, matérielle et le soutien morale desquels, nous
n'aurions certainement pas pu réaliser ce travail.
Aux enseignants du département de sociologie et
à tous ceux dont les noms n'ont pu être consignés sur cette
page, toute notre reconnaissance.
BIZIMANA Pascal
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : African connection
UAT : Union africaine de télécommunication
WWW : World Wide Web
NTIC : Nouvelles technologies d'information et de
communication
TIC : Technologies d'information et de communication
ICT : Information communication and technology
ONG : Organisations non gouvernementales
% : Pourcentage
UNESCO : United nations educational, scientific and
cultural organization
UIT : Union internationale de
télécommunication
RURA : Rwanda utilities regulatory agency
FAO : Food agriculture organization
OMS : Organisation mondiale de la santé
SMSI : Sommet mondial sur la société de
l'information
BM : Banque mondiale
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition des
enquêtés selon le sexe et par cellule
43
Tableau 2: Structure par Age
43
Tableau 3: Structure selon le niveau
d'étude
44
Tableau 4: Structure suivant la profession
45
Tableau 5: Répartition des
enquêtés selon l'état matrimonial
45
Tableau 6: Les moyens modernes de communication
utilisés fréquemment pour communiquer à distance
46
Tableau 7: Moyens de communication traditionnelle
ayant une place prépondérante dans la société
48
Tableau 8: Moyens de communication moderne ayant
une place prépondérante dans la société
50
Tableau 9: Degré d'efficacité des
outils traditionnels de communication
53
Tableau 10: Degrés d'efficacité des
outils modernes de communication
55
Tableau 11: Le rôle social et
économique des moyens traditionnels de communication
57
Tableau 12: Le rôle social et
économique de la communication moderne.
59
Tableau 13: Pertinence des canaux traditionnels de
communication dans les relations sociales
62
Tableau 14: Nécessité d'une formation
adéquate aux TIC
64
Tableau 15: Accès aux moyens de
communication moderne
70
Tableau 16: Les difficultés
rencontrées dans la communication traditionnelle
72
Tableau 17: Les difficultés
rencontrées dans l'usage des outils modernes de
communication.
74
Tableau 18: Avis des enquêtés sur
leurs aspirations face aux outils modernes de communication
76
Tableau 19: Les canaux utilisés dans la
communication intergénérationnelle et groupale
78
Tableau 20: Le niveau d'efficacité de la
communication intergénérationnelle et groupale au sein de
la société.
80
Tableau 21: Abandon des moyens traditionnels de
communication au profit des moyens modernes
82
Tableau 22: Méfaits des moyens modernes de
communication
85
Tableau 23: Opinion sur la société
informationnelle moderne
86
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
TABLE DES MATIERES
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1
1.1. Intérêt personnel
1
1.2. Intérêt scientifique
1
1.3. Intérêt social
2
1.4. Intérêt académique
2
2. DELIMITATION DU SUJET
2
3. PROBLEMATIQUE
3
4. HYPOTHESES DU TRAVAIL
5
5. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
5
5.1. Objectif général
6
5.2. Objectifs spécifiques
6
6. TECHNIQUES ET METHODES
6
6.1. Techniques
6
6.1.1. Technique documentaire
7
6.1.2. Technique d'interview
7
6.1.3. Technique d'observation
7
6.1.4. Technique de questionnaire
8
6.2. Méthodes d'analyse
9
6.2.1 Méthode historique
9
6.2.2. Méthode statistique
9
6.2.3. Méthode
analytico-synthétique
9
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
11
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
11
I.1.1. Impact
11
I.1.2. Information
11
I.1.3. La communication
12
I.2. REVUE DE LA LITTERATURE
15
I.2.1. Notions sur la communication
15
I.2.1.1. La science de la communication
15
I.2.1.2. Un processus de communication
15
I.2.1.3 Les voies de communication
16
I.2.2. Les principaux types de communication
16
I.2.2.1. La communication interpersonnelle
16
I.2.2.2. La communication de masse
17
I.2.2.3. La communication de groupe
18
I.2.3. La communication verbale
18
I.2.4. La communication non verbale
19
I.2.5. La communication sociale
20
I.2.6. La communication sociétale
21
I.2.7. La communication traditionnelle
21
I.2.7.1. Le tambour
22
I.2.7.1.1. Le langage tambouriné
22
I.2.7.2. Devinette
23
I.2.7.3. Le chant
23
I.2.7.4. Le proverbe
24
I.2.7.5. La corne d'antilope
24
I.2.8. La communication moderne
24
I.2.8.1. Bref aperçu sur le NTIC
25
I.2.8.2. Quelques moyens de communication
moderne
26
I.2.8.2.1. Internet
26
I.2.8.2.2. La téléphonie
28
I.2.8.2.3. Les medias
29
I.2.9. Les critiques africaines face à la
communication moderne
32
I.3. THEORIES DE LA COMMUNICATION
34
I.3.1. Modèle de Shannon et Weaver
34
I.3.2. Modèle de H.D LASSWELL
37
I.3.3. Modèle de John White Riley et Matilda
White Riley
38
I.3.4. Modèle de Newcomb
38
I.3.5. Modèle de Gerbner
39
CONCLUSION PARTIELLE
41
CHAPITRE 2. AVANTAGES DES COMMUNICATIONS
TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATIONS SOCIALES AU SEIN DU
SECTEUR GISENYI
42
2.1. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
42
2.2. IDENTIFICATION DES ENQUETES
42
2.2.1. Répartition des enquêtés
selon le sexe et la cellule
43
2.2.2. Répartition des enquêtés
selon l'âge
43
2.2.3. Répartition des enquêtés
selon le niveau d'étude
44
2.2.4. Repartions de enquêtés selon la
profession
45
2.2.5. Répartition des enquêtés
selon l'état matrimonial
45
2.3 MOYENS UTILISES FREQUEMMENT PAR LES ENQUETES
POUR COMMUNIQUER
46
2.4. LA PLACE DE LA COMMUNICATION TRADITIONNELLE
DANS LA SOCIETE
47
2.5. LA PLACE DE LA COMMUNICATION MODERNE DANS LA
SOCIETE
50
2.6. EFFICACITE DES OUTILS TRADITIONNELS DE
COMMUNICATION
52
2.7. EFFICACITE DES OUTILS MODERNES DE
COMMUNICATION
54
2.8. LE ROLE SOCIAL ET ECONOMIQUE JOUE PAR LA
COMMUNICATION TRADITIONNELLE
56
2.8.1. Impact social
58
2.8.2. Impact économique
58
2.9. LE ROLE SOCIAL ET ECONOMIQUE JOUE PAR LA
COMMUNICATION MODERNE
59
2.9.1 Impact social
60
2.9.2. Impact économique
61
2.10. LA PERTINENCE DES CANAUX TRADITIONNELS DANS
LES RELATIONS SOCIALES
62
2.11. NECESSITE D'UNE FORMATION FACE A
L'INTRODUCTION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA SOCIETE
64
CHAPITRE 3. LES LIMITES DES COMMUNICATIONS
TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATIONS SOCIALES AU SEIN DU SECTEUR
GISENYI
69
3.1. L'ACCESSIBILITE DES MOYENS MODERNES DE
COMMUNICATION
69
3.2. DIFFICULTES RENCONTREES DANS L'USAGE DES VOIES
TRADITIONNELLES DE LA COMMUNICATION
72
3.3. LES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA
COMMUNICATION MODERNE
73
3.4. LES ASPIRATIONS DE LA COMMUNAUTE DE GISENYI
FACE AUX OUTILS MODERNES DE COMMUNICATION
76
3.5. LES CANAUX UTILISES DANS LA COMMUNICATION
INTERGENERATIONNELLE ET GROUPALE
77
3.6. LE NIVEAU D'EFFICACITE DE LA COMMUNICATION
INTERGENERATIONNELLE ET GROUPALE AU SEIN DE LA SOCIETE DU SECTEUR GISENYI
80
3.7. ABANDON DE LA COMMUNICATION TRADITIONNELLE AU
PROFIT DE LA COMMUNICATION MODERNE
82
3.7.1. Influence de la mondialisation
83
3.7.2. Insuffisance des ressources potentielles
84
3.8. LES MEFAITS DES MOYENS MODERNES DE
COMMUNICATION
84
3.9. CRITIQUES FACE A LA SOCIETE INFORMATIONNELLE
MODERNE
86
CONCLUSION PARTIELLE
89
CONCLUSION GENERALE
90
SUGGESTIONS
91
RECOMMANDATIONS
92
BIBLIOGRAPHIE
93
ANNEXES
96
INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
1.1. Intérêt
personnel
Personnellement, étant préoccupé par la
question d'une bonne communication au sein de notre société ainsi
que l'importance qu'elle manifeste dans les relations sociales via les
différentes interventions dues à l'introduction des nouvelles
technologies d'information et de communication ainsi que sa place au sein
même de la société, nous nous sommes
intéressé au rôle joué par les communications dite
traditionnelle et moderne dans les relations sociales au sein de notre
société. Nous essayerons aussi d'expliquer et de
crédibiliser les différentes manières ou sortes de
communiquer afin de promouvoir les relations sociales. En outre, ce travail
nous a permis de renforcer nos capacités intellectuelles d'analyse et
d'interprétation de la réalité grâce à des
théories acquises, au moyen des techniques et méthodes de
recherche appropriées.
1.2. Intérêt
scientifique
Au point de vue scientifique, nous pensons apporter notre
modeste contribution à l'avancement et à l'évolution du
système de communication et de l'information dans les relations sociales
en particulier et au développement du pays en général. Ce
travail constitue un nouveau dossier que nous versons dans le débat
scientifique sur l'impact des communications traditionnelle et moderne sur les
relations sociales dans les pays en voie de développement. De ce fait,
il servira de référence aux futurs chercheurs
intéressés par ce sujet.
1.3. Intérêt
social
Au point de vue social et pratique, le présent travail
nous a permis de revoir socialement le système communicationnel aussi
bien de la famille restreinte que large, tant au niveau interne qu'externe de
celle-ci dans le souci de consolider la cohésion sociale jugée
capitale ou importante pour toute société.
1.4. Intérêt
académique
La réalisation et la présentation d'un
mémoire est une activité purement intellectuelle et indispensable
rentrant dans le contenu du programme pour tout étudiant finaliste en
vue de l'obtention d'un grade universitaire, en ce qui nous concerne, celui de
licencié en sociologie. Ce travail répond à cette
exigence.
2. DELIMITATION DU SUJET
Dans le temps, notre travail couvre la période allant
de 1998 à 2010 soit 11ans et cela pour des raisons suivantes :
L'année 1998 a été choisie parce
qu'elle correspond à l'année où on a implanté le
premier réseau téléphonique mobile et l'usage courant de
l'internet et autres moyens de communication moderne par la masse populaire
rwandaise. L'année 2010 a été choisie parce qu'elle
correspond à la période de nos recherches sur terrain.
Dans l'espace, notre étude est délimitée
dans le secteur Gisenyi. Nous avons opté de travailler dans ce secteur
parce que c'est l'endroit où nous avons évolué
jusqu'à ce jour.
Dans le domaine, notre sujet nous permet d'entrer
profondément dans la sociologie de l'information et de la communication
sociale.
3. PROBLEMATIQUE
La communication est au coeur de toute sociabilité.
Tout au long de son histoire, l'homme cherche à communiquer ses
sentiments, ses idées, ses émotions, ses messages, à
améliorer sa vie socio-économique. Il élabore, ainsi,
à partir des codes gestuels, une série de moyens non verbaux de
transmission de messages : tambours, cornes, sifflets, cloches, dessins et
autres formes de symboles graphiques donnant naissance au pictogramme, puis
à l'idéogramme. C'est le développement du langage qui
explique la position prééminente de l'homme dans le monde animal
et donne à la communication humaine son étendue et sa
précision.
Certaines personnes encore conservatrices de la culture
pensent encore que la communication dite traditionnelle, notamment le message
tambouriné, les signaux des feux et autres, plus efficace en terme
relationnel par rapport à ce que la technologie nous offre notamment le
téléphone et autres, puisqu'elles pensent qu'à cette
période où l'homme se servait de ces voies dite traditionnelles,
qu'il était plus expressif, efficace et honnête à cause du
rapprochement ou du contact physique.
Le gouvernement rwandais comme tant d'autres pays africains,
met un accent particulier sur le développement des nouvelles
technologies d'information et de communication considérées comme
le moteur du développement ainsi promeut son accès à
tous. Pour promouvoir un développement durable tant dans le domaine
social qu'économique, «nous sommes convaincus que la
mise en place de la société de l'information stimule la
croissance et procure de nouvelles opportunités dans le domaine de
l'éducation, du commerce, de la sécurité alimentaire,
aidant ainsi des pays à se développer rapidement et à
augmenter leur niveau de vie», souligne l'Union
Africaine(Le courrier ACP-UE, 2002 :40).
Dans son plan d'action quinquennal couramment appelé
African Connection (AC) de l'Union Africaine des
télécommunications(UAT) réunissant 44 ministres africains
des communications désireux de concevoir une stratégie qui
permettra au continent de participer à la société
planétaire de l'information et de la communication et d'en
bénéficier, s'était fixée comme objectifs
principaux : L'amélioration des infrastructures de
télécommunication, de radio diffusion et d'information en Afrique
dont le lancement du projet débuta en 1998 (
www.africanconnection.org
consulté le 21/04/2010).
Mais nous nous posons la question de savoir si
l'introduction de ces nouvelles technologies dans notre société
rwandaise ne constitue pas un danger pour les relations sociales, notamment la
vie publique qui sera mise sur le tapis comme la vie privée où la
communion sera brisée, ou l'absence d'une chaleur humaine suite à
un manque de contact physique.
La question de l'authenticité de l'information se pose
aussi «Le problème de dialogue et de communication dans
une société où les rapports sociaux semblent très
marqués par l'importance des considérations de
l'hiérarchie, d'autorité d'étiquette de
référence.
Comment maintenir de tels principes sans pour autant entraver
les possibilités d'un dialogue efficace et d'une communication
authentique? Souligne Mgr BIGIRUMWAMI (MINEPRISEC,
1987:38).
Effectivement l'exiguïté de notre pays,
l'unicité de sa langue et de sa culture, sont autant
d'éléments favorables au développement social des
communications facile entre les membres de la société d'un bout
à l'autre du Rwanda. Que nous réserve la société
future dans le domaine des nouvelles technologies d'information et de
communication ?
De cela, nous nous sommes posé deux questions :
· Existe-t-il des possibilités ou des avantages
des communications traditionnelle et moderne dans les relations sociales au
Rwanda en général et le secteur de Gisenyi en
particulier ?
· Existe-t-il des limites ou des inconvénients des
communications traditionnelle et moderne sur les relations sociales au Rwanda
en général et le secteur de Gisenyi en
particulier ?
4. HYPOTHESES DU
TRAVAIL
· Il existe encore des possibilités ou des
avantages des communications traditionnelle et moderne dans les relations
sociales au sein du secteur Gisenyi.
· Il existe des limites ou inconvénients des
communications traditionnelle et moderne dans les relations sociales au sein du
secteur Gisenyi.
5. OBJECTIF DE LA
RECHERCHE
L'objectif de cette étude est de montrer qu'il existe
des problèmes ou des conflits de communication sociale au sein de notre
société, qui se situent au niveau des relations sociales et qui
sont dus à l'usage inadéquate des nouvelles technologies
d'information et de communication dans la société et qui, pour
les uns empêcheraient la cohésion sociale. Outre les
problèmes de la promotion sociale, nous montrerons que l'introduction de
ces nouvelles technologies est motrice du développement du pays.
Notre travail répondra à deux
objectifs :
5.1. Objectif
général
Notre objectif général consiste à montrer
l'impact qu'ont les communications traditionnelle et moderne sur les relations
sociales dans le secteur Gisenyi.
5.2. Objectifs
spécifiques
Notre travail répond à trois objectifs
spécifiques ci-après :
· Montrer qu'il existe des possibilités ou des
avantages des communications traditionnelle et moderne dans les relations
sociales au sein du secteur Gisenyi.
· Montrer qu'il existe des limites ou
inconvénients des communications traditionnelle et moderne dans les
relations sociales au sein du secteur Gisenyi.
· Proposer des suggestions pour l'éradication des
obstacles freinant la cohésion sociale ainsi que des recommandations
pour les futurs chercheurs qui s'intéresseront au même domaine.
6. TECHNIQUES ET
METHODES
Selon les normes scientifiques, tout travail de recherche
scientifique doit être basée sur les méthodes et
techniques appropriées. Raison pour laquelle notre travail a fait
recours à quelques méthodes et techniques qu'il est important de
présenter brièvement.
6.1. Techniques
Selon GRAWITZ (1996 :288), les techniques se
définissent comme «l'ensemble des moyens et des
procédés qui permettent au chercheur de rassembler des
données et des informations relatives à son sujet de
recherche». Ce sont les instruments de collecte des
données au service des méthodes.
6.1.1. Technique
documentaire
Selon HABIMANA, G (2002 :23) «la
technique documentaire est celle qui est orientée vers une fouille
systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le
domaine de recherche».
C`est ainsi que nous avons lu des ouvrages, des articles, des
mémoires, des rapports et d'autres publications ayant trait à
notre objet de recherche. C'est grâce à cette technique que nous
avons élaboré le cadre théorique et conceptuel de notre
travail.
6.1.2. Technique
d'interview
Pour GRAWITZ (1996 :237), la technique d'interview
«est un procédé d'investigation scientifique
utilisant un processus de communication verbale pour recueillir des
informations en relation avec le but fixé». Cette
technique consiste à avoir un contact direct avec les
enquêtés. Elle nous a permis de mener des entretiens avec les
sujets enquêtés du secteur de Gisenyi. En outre, les informations
que les questionnaires n'ont pas apportées, ont été
recueillies à l'aide de l'interview.
6.1.3. Technique
d'observation
Pour GRAWITZ (1996 :297), la technique d'observation
«consiste à une constatation exacte d'un fait à
l'aide des moyens d'investigation et d'étude appropriées à
cette constatation». L'observation participante nous a permis
d'observer le degré de communication interindividuelle, en groupe ainsi
que l'importance qui lui est accordée.
6.1.4. Technique de
questionnaire
Pour GRAWITZ (1996 :338), «un
questionnaire est un ensemble des questions posées oralement ou par
écrit». Cette technique a une très grande
importance parce qu'elle recueille des opinions et des commentaires des
personnes interrogées et elle a permis de collecter des données
relatives à la compréhension et à l'explication de notre
objet de travail.
6.1.5. Technique d'échantillonnage
L'échantillon selon GRAWITZ (1996 :136),
«est un sous ensemble caractéristique d'une population
ou d'un domaine d'activité». Idéalement, c'est
toute la population de l'étude qui devrait être utilisée
pour obtenir des informations beaucoup plus riches dont le chercheur a besoin,
mais souvent les contraintes matérielles et temporelles n'offrent pas la
possibilité d'étendre les recherches sur toute la population.
Cette technique nous a permis de mener nos recherches sur une population bien
déterminée et précise.
Notre population mère étant tellement nombreuse,
nous avons opté pour l'utilisation de la formule d'Alain BOUCHARD qui
nous a permis de déterminer un échantillon correspondant à
95 enquêtés, mais seul 85 enquêtés ont répondu
à la grille du questionnaire (BOUCHARD, A., 1992).
Ø explication de la formule
NC= taille de l'échantillon
N= taille de l'univers
n= taille pour une population infinie ainsi
l'échantillon correspond à : ![](L-impact-des-communications-modernes-et-traditionnelles-sur-les-relations-sociales-dans-le-secteur-G1.png)
6.2. Méthodes
d'analyse
Selon GRAWITZ (1996 :274), «une
méthode est un ensemble des règles ou des procédés
pour atteindre dans des meilleures conditions (temps, argent,...), un
objectif». Au sens philosophique, une méthode est un
ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre une certaine fin, découverte ou preuve d'une
vérité. Dans notre travail, nous avons fait recours aux
méthodes ci-après :
6.2.1 Méthode
historique
Cette méthode permet de bien saisir et
d'interpréter les faits passés afin de mieux comprendre les faits
présents, et d'envisager les perspectives d'avenir pour les faits futurs
(NZABANDORA, J : 2004). Cette méthode nous a aidé à
parler de la communication traditionnelle au Rwanda et son évolution
vers une communication moderne.
6.2.2. Méthode
statistique
Pour GRAWITZ (1996 :382), «la
méthode statistique est un ensemble des procédures tendant
à une évolution numérique et une analyse des
données permettant un certain type de description de leurs
caractéristiques et l'élaboration ou la vérification
d'hypothèses». Elle est aussi appelée
méthode quantitative. Elle analyse et synthétise les
données récoltées par questionnaire. Cette méthode
nous a permis d'analyser, de traiter, d'interpréter les données
recueillies et de les présenter sous forme de tableaux.
6.2.3. Méthode
analytico-synthétique
Selon GRAWITZ (1996 :390), «la
méthode analytico-synthétique est une opération allant du
simple au complexe ; opération inverse de
l'analyse». Par méthode synthétique, nous
synthétisons c'est-à-dire globalisons les informations et
données recueillies dans l'ensemble cohérant. C'est-à-dire
que nous synthétisons les résultats recueillis en vue de
faciliter la tâche au lecteur de ce travail.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail sera subdivisé en trois chapitres hormis
l'introduction et la conclusion générale.
· Le premier chapitre élucide les concepts
clés de notre travail et passe en revue la littérature les
éléments ayant trait avec le sujet de notre recherche. Ensuite
présente certaines théories en rapport avec notre sujet de
recherche.
· Le deuxième chapitre consiste à montrer
qu'il existe encore des possibilités ou des avantages des communications
traditionnelle et moderne dans les relations sociales dans le secteur
Gisenyi.
· Le troisième et dernier consiste à
montrer qu'il existe des limites ou inconvénients des communications
traditionnelle et moderne dans les relations sociales dans le secteur Gisenyi.
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE
ET CONCEPTUEL
Le présent chapitre s'articule autour de deux
principaux points. Tout d'abord il présente le cadre théorique et
conceptuel du sujet en mettant en relief ses principaux termes. Ensuite, il
esquisse quelques aspects historiques de la communication.
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS
I.1.1. Impact
Dans un sens général, l'impact est un choc, une
collision, un heurt. Il désigne aussi un effet produit sur l'opinion de
quelque chose. Appliqué à la communication, l'impact est effet
relatif à la puissance de la communication, c'est-à-dire les
traces qu'elle laisse à celui à qui elle est adressée et
suivant le but poursuivi par cette action (sensibilisation, formation,
attitude) (NYIRAMUHIMBO, 2003 :16).
I.1.2. Information
Le Petit Larousse (1998 :546) définit
l'information comme tout renseignement qu'on porte à la connaissance
d'une personne, d'un public. Pour NZABANDORA, J (2005) cité par
NDIMUBANZI F. (2006 :15) «la communication est impensable sans
informations ou des messages contenant des informations. Les informations sont
donc des produits véhiculés, transportés par la
communication». Il continue en disant que l'information signifie au sens
journalistique du terme, une nouvelle très récente,
communiquée par les moyens de communication de masse (radio,
télévision, journal, affiche, Internet, etc.). La nouvelle c'est
ce que l'on porte à la connaissance d'une personne pour la
première fois.
ALBERT (1988 :22) définit le mot
«information» comme étant, non seulement
la transmission, l'explication des nouvelles de grande et de petite
actualité, d'éléments de connaissances et de
renseignements mais aussi l'expression des jugements, des idées et des
opinions.
I.1.3. La communication
La communication est un processus de transmission
d'information. Ce terme provient du latin
«communicare» qui signifie
«mettre en commun». La communication peut être donc
considérée comme un processus pour la mise en commun
d'informations et des connaissances, elle est aussi la transmission
d'informations d'un émetteur à un récepteur comme bon
nombre d'auteurs le disent (Http//
www.techno-science.net/communication
consulté le 12/10/2009).
D'après les spécialistes de la communication,
«communiquer» et «communication
signifient, la mise en relation des esprits humains, plus
précisément des cerveaux humains» (NZABANDORA,
2005 :20).
D'après LENET (1988 :10) «l'homme
s'exprime pour convaincre, c'est-à-dire pour modifier les connaissances,
les opinions et les comportements d'autrui».
Pour le sociologue américain COOLEY, C, que cite
KARAMIRA (2004 :14), «la communication est perçue
comme le mécanisme par le quel les relations humaines existent et se
développent».
L'effet de communication ne peut se comprendre que dans
une optique de confiance et de réciprocité. C'est au cours des
relations dites «primaires» qu'une
personne (émetteur) entre en contact avec une autre personne
(récepteur) ou, éventuellement, avec un petit nombre d'entre
elles, par l'intermédiaire d'un lien physique et au moyen d'un
système symbolique (langage), dont ils possèdent l'un et l'autre
la clef.
Ce message a ainsi pour première condition l'existence
des sociétés dont il est l'instrument indispensable et
constamment employé. La communication est immédiate si le
processus fonctionne normalement, réciproque. En effet, le retour sur la
source ou réponse (que les théoriciens de la communication
appellent le feed-back) est lui-même immédiat, puisque le
système peut, dans l'instant s'inverser, l'émetteur devenant
récepteur et vice versa de telle sorte qu'il s'établit un
échange continu et sans intermédiaire : un dialogue ou une
conversation, souligne VOYENNE, B (1962 :11)
Dans son cours de sociologie de la communication et de
l'information sociale, SHYAKA, A (2001 :18) affirme que communiquer
consiste aussi à faire passer des informations sur ce que l'on a dans
l'esprit. La communication et avant tout un phénomène cognitif.
Lorsque des technologies de télécommunication sont
employées, la communication doit s'appuyer sur des fonctions complexes
(protocoles, normes, etc.). (Http//
www.techno-sciences.net
consulté le 12/09/2009).
La communication concerne bien l'homme (la communication
intrapsychique, interpersonnelle, groupale,...) que l'animal (la communication
intra ou inter espèces) ou la machine (télécommunication,
nouvelles technologies,...), ainsi que leurs croisements :
homme-animal ; homme-technologie... De ce fait, c'est un objet
d'étude partagé par plusieurs disciplines qui ne répond
pas à une définition unique.
Et tout le monde s'accorde pour la définir comme un
processus, le point de vue divergent lorsqu'il s'agit de qualifier ce
processus.
Ø Un premier courant de pensée, regroupé
derrière les sciences de l'information et de la communication propose
une approche de communication plus centrée sur la transmission
d'informations. Il s'intéresse aussi bien à l'information
l'homme-machine qu'au processus psychique de la transmission de connaissances
(avec l'appui des sciences cognitives).
Ø Un second courant, porté par la
psychosociologie, s'intéresse essentiellement à la communication
interpersonnelle (duelle, triadique ou groupale). La communication est alors
considérée comme un système complexe qui prend en compte
tout ce qui se passe lorsque des individus entrent en interaction et fait
intervenir à la fois des processus cognitifs, affectifs et inconscients.
Dans cette optique, on considère que les informations transmises sont
toujours multiples, que la transmission d'informations n'est qu'une partie du
processus de communication et que différents niveaux de sens circulent
simultanément.
Ø En fin, un troisième courant issu de la
psychanalyse, traite de la communication
«intrapsychique».
Dans son approche psychologique, il est important de souligner
que la communication et la relation interpersonnelle sont deux termes proches.
La relation désigne la forme et la nature du lieu (familial, de
voisinage, professionnel,...) qui unit deux personnes tandis que la
communication est le rapport d'interaction qui s'établit lorsque les
partenaires sont en présence.
Ce rapport s'analyse à trois niveaux :
intrapsychique (les dimensions de la personnalité de chacun des
protagonistes), interactionnel (la structure relationnelle et sa dynamique) et
social (le contexte culturel avec ses normes, ses valeurs et ses rituels dans
le quel il se place). (PICARD, D et al, 1983 :64).
I.2. REVUE DE LA
LITTERATURE
I.2.1. Notions sur la
communication
I.2.1.1. La science de la
communication
Cherchant à conceptualiser et rationnaliser des
processus de transmission entre être, machine, groupes ou entité.
On préférera d'utiliser le terme «science de
communication» ou plus simplement la
«communication». La communication est issue de la
réunion et de mise en commun des connaissances de plusieurs
sciences : notamment la linguistique, la télégraphie, la
téléphonie, la psychologie, la sociologie, la politique et
l'anthropologie. Certains spécialistes du domaine catégorisent
cette science comme étant aussi l'étude du mouvement de
l'information ; liée à la théorie de
l'information.
I.2.1.2. Un processus de
communication
Il peut être décrit comme étant le
processus de transmission d'un message d'un émetteur à un ou
plusieurs à travers un media subissant des interférences sous
condition de message de rétroaction ou feedback. Cela associe un acte au
message et la médiation qui y sont liés. C'est le contexte qui
donne le sens de l'échange.
On préférera alors le terme de
«processus de communication» ou tout simplement
«une communication ». Nous verrons plus bas
qu'il existe différentes façons d'aborder ce qu'est une
communication selon les facteurs en compte.
I.2.1.3 Les voies de
communication
Nous entendons par voies de communication tout ce qui
représente les différents moyens de communication et de
transport, notamment la télécommunication, les voies
routières et ferroviaires, les entreprises de communication,... bref
tout ce qui est lié à la médiatisation de message, dans le
secteur industriel, publicitaire ou technologique.
Autrefois théorisées et utilisées par le
secteur industriel, tertiaire notamment dans les services, dans la
publicité ou dans des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC), la notion a été adoptée et
utilisée dans les sciences sociales pour désigner ou montrer les
moyens utilisés par les personnes pour véhiculer le message de
l'émetteur au récepteur.
I.2.2. Les principaux types de
communication
La science de la communication englobe un champ très
vaste que l'on peut diviser en plusieurs niveaux. En 1987
McQuail (1987 :71), fait une proposition pyramidale de ces
niveaux :
Chaque niveau englobe ceux qui se situent en dessous de lui.
Ainsi la communication de masse est le niveau qui est au sommet de cette
pyramide et concerne donc tous les autres niveaux. Elle se rapporte à
plus de personnes dans le temps et l'espace que les autres et traite tous les
niveaux inférieurs. D'où selon McQuail, il existe une certaine
prédominance de la recherche pour la communication de masse.
I.2.2.1. La communication
interpersonnelle
La
communication
interpersonnelle est basée sur l'
échange 1
émetteur - 1
récepteur.
Entre humains, c'est la base de la vie en
société.
C'est là en général que la compréhension est la
meilleure, mais le nombre de
récepteurs est
limité à une seule personne. La
rétroaction est
quasi systématique. Il y a notamment le
téléphone,
la
conversation
orale... Mais la communication n'est pas qu'orale. Elle est aussi non
verbale (SFEZ, L, 1993 :89).
I.2.2.2. La communication
de masse
La
communication de
masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs
liés entre eux) s'adressant à tous les
récepteurs disponibles.
Là, la compréhension est considérée comme la moins
bonne, car le bruit est fort, mais les
récepteurs bien
plus nombreux. Elle dispose rarement d'une
rétroaction,
ou alors très lente. Ce type de communication a
été conceptualisé avec l'apparition des notions
d'organisation de masse dont quatre éléments sont la
standardisation,
le
fordisme, le
taylorisme et la
publicité...
On parle de
médias de
masse ou « Mass-média ». En font partie
la
radiocommunication,
la
radiodiffusion et
la
télévision.
L'absence de réponse possible en fait un outil idéal de la
propagande.
L'un des ouvrages considéré comme fondateur de
la notion de « masse », bien que
contestable sur son contenu et son objectivité, est psychologie des
foules (1895) du psychopathologue Gustave. La persuasion clandestine,
ouvrage de Vance Packard, montre à ce sujet que la science de la
manipulation était déjà bien avancée en 1957.
I.2.2.3. La communication
de groupe
La
communication
de groupe part de plus d'un émetteur s'adressant à une
catégorie d'individus bien définis, par un
message
(communication) ciblé sur leur compréhension et
leur
culture propre. C'est celle
qui est apparue avec les formes modernes de
culture, souvent
axées sur la
culture de
masse (
société
de consommation), dont la
publicité ciblée
est la plus récente et la plus manifeste. Les effets de la communication
de groupe se situent entre ceux de la communication interpersonnelle et ceux de
la communication de masse (NZABANDORA, 2009 :21).
La communication de groupe est aussi complexe et multiple car
elle est liée à la taille du groupe, la fonction du groupe, et la
personnalité des membres qui le compose. On peut également
intégrer cette notion dans la communication interne à une
entité. Les groupes peuvent alors être des catégories de
personnels, des individus au sein d'un même service, etc. On peut aussi
intégrer cette notion à une communication externe ciblée
vers certains
partenaires ou
parties
prenantes de l'entité (MEGRET, E, 2003 :64).
I.2.3. La communication
verbale
Une
communication
verbale est faite de
signes
linguistiques. La
parole est l'instrument le plus important pour rendre notre vie
intéressante. Sans la parole, nous aurions beaucoup moins des
possibilités de montrer aux autres ce que nous sommes, ce que nous
pensons, ce que nous ressentons. Moyen de communication par excellence, la
parole joue un rôle prépondérant dans les relations
sociales. Les paroles sont inépuisables ; c'est le seul don qui
soit toujours disponible. Une bonne parole remplace le cadeau qu'on ne peut
offrir.
L'importance de l'oralité africaine réside dans
le fait que presque tout le patrimoine culturel africain est
mémorisé sous la forme orale.
L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et
de la communication serait un support pour faire connaître la culture
africaine dans le contexte du cyberespace qu'est le réseau des
réseaux : l'Internet (CALVET, L.J, 2002 :64).
Le langage nous permet de créer pour les autres, du
bonheur, mais aussi de la tristesse et de la colère. Autrement dit, la
communication verbale est une source importante d'émotions
agréables et désagréables «Mettre nos
actes en accord avec nos paroles donne à ces dernières un poids
que rien ne peut égaler. C'est par des nombreux petits gestes symboles
que l'on peut communiquer à autrui des sentiments positifs, mais aussi
des certitudes sur nos pensées». Cependant la
communication verbale affiche des inconvénients notamment le contenu
informationnel peut parfois être altéré à cause de
la transmission de bouche à oreille. La rumeur y trouve terrain
favorable ce qui rend moins crédible l'information dans certains cas,
c'est alors que le verbe est privilégié (BARRIER, G,
2006 :21).
I.2.4. La communication non
verbale
Est dite «
non
verbale » une communication basée sur la
compréhension implicite de signes non exprimés par un
langage : l'
art, la
musique, la
kinesthésie,
les
couleurs, voire les
vêtements ou
les
odeurs. Ces signes, leur
assemblage et leur compréhension ou leur interprétation sont dans
leur grande majorité dépendants de la culture.
La communication non verbale peut être para-verbale
c'est-à-dire qui accompagne la vocalisation. Ainsi lorsque le locuteur
explique qu'il faut aller à droite et qu'il bouge sa main dans cette
direction, c'est un cas de communication para verbale.
Croiser les bras dans un signe de protection est aussi une
communication non verbale (Idem).
Nous désignons par communication non verbale,
ce de communication qui s'effectue à travers les gestes du corps, des
signes, des qualités physiques, les tendances observables sans pourtant
tenir compte de la parole. (Http//
www.wp.org/communication,
consulté le 23/10/2009).
I.2.5. La communication
sociale
La communication sociale reste très largement à
découvrir et même à inventer, dans la mesure où ce
concept qui s'est développé en France dans les années
1970, recouvre des réalités très diverses et a fait
l'objet de très peu de travaux scientifiques. Selon le professeur
Devèze, l'expression communication sociétale serait née
lors des travaux du concile Vatican II (1958) pour permettre à
l'église catholique d'échapper à l'image négative
que véhiculaient depuis des décennies, des concepts usés
comme ceux du prosélytisme ou de la propagande (Http//
www.wp.org/communication,
consulté le 23/10/2009).
Définie comme moyen de relier les êtres à
travers l'espace et le temps en vue d'obtenir leur interaction, la
communication sociale se présente parfois comme un jeu d'aller-retour
à travers des medias ou tout simplement des supports qui transforment
les récepteurs en émetteurs et vice-versa. La communication en
tant que nouvelle discipline des sciences humaines, touche trois
domaines : (connaitre, communiquer, agir) et réclame des moyens
d'approche qui, jusqu'ici, relevaient de la psychologie, de la sociologie et
même finalement de la psychanalyse. Au plan de l'information, les pays
africains doivent chercher des nouvelles formes d'organisation et de
communication pour maintenir l'équilibre socioculturel et la
cohésion nationale (NZABANDORA, 2009 :22).
Elle peut encore être définie comme un
système de pensée et d'action qui cherche à promouvoir la
personne humaine prise individuellement ou collectivement, en tant que sujet
autant qu'objet de communication. Plus concrètement, la communication
nous semble être l'occasion que la société civile donne
à ses diverses composantes de mieux se connaître et de dialoguer
entre elles. C'est la possibilité ouverte à tout citoyen ou
groupe de citoyens d'entrer librement et efficacement en contact avec n'importe
quel autre citoyen ou groupe de citoyens, dans un climat de tolérance et
de respect mutuel. La communication sociale nous paraît
caractérisée par le rejet de toute forme d'organisation qui
privilégiait les relations à sens unique et qui, dans le cas d'un
échange apparent, ne permettrait pas un dialogue réel (COLLET, H.
2004 :66).
I.2.6. La communication
sociétale
La communication sociétale est celle qui s'adresse aux
individus en tant que groupe et en tant que membre d'une société
et c'est pourquoi elle est instrumentalisée, c'est la culture qui parle,
c'est la société qui parle. A titre d'exemple illustratif, citons
le cas de mariage ; quand on organise le mariage comme la culture le veut,
comme la société le veut, ce mariage constitue une communication
sociétale, c'est la culture qui a parlé (NZABANDORA, J,
2009 :27).
I.2.7. La communication
traditionnelle
La culture traditionnelle rwandaise est
liée à celle des populations de l'Afrique des grands lacs. La
structure de la royauté ancestrale a impressionné les premiers
colons par son organisation sophistiquée qu'ils n'arrivaient pas
à attribuer à un peuple africain. La croyance traditionnelle en
un seul Dieu unique, Imana, sensible à leur condition, les récits
oraux, la langue, les proverbes, les chants, les tambours et la danse sont
autant d'éléments qui ont caractérisé cette culture
et qui ont joué un rôle important dans sa transmission.
I.2.7.1. Le tambour
Souvent nommé à tort gong ou
tamtam, le tambour est le support favori de l'information pour tout africain.
Comme le dit Del Perugia «le tambour représente une
source de joie et d'émotion perpétuelle». Mais au
Rwanda, sa fonction était réellement haussée au
sacré et politique. En effet, d'après son battement, le tambour
véhiculait une information. L'imminence d'une guerre était
annoncée par le tambour d'alarme «Impuruza» dont tous les
Rwandais connaissaient le rythme régulier et monocorde (MINEPRISEC,
1987 :45).
I.2.7.1.1. Le langage
tambouriné
De tous les moyens sonores de communication dont usent les
Africains en dehors de la parole, le langage tambouriné a retenu le plus
l'attention : «le téléphone des noirs», ainsi
qu'on l'a couramment dénommé. S'il ne constitue pas le seul mode
de transmission à grande ou courte distance ; des signaux
d'arme ; d'appels ; de commandement et des messages de toutes sortes,
le langage tambouriné peut être considéré comme un
cas particulier de langue secrète, seuls les auditeurs initiés
comprenant le sens de ce qui est énoncé par une succession
irrégulière de battements. En Amérique du nord, les
Amérindiens utilisaient des tambours qui permettaient de communiquer
à distance à l'instar des appareils modernes. Ainsi en frappant
sur le tambour, un chaman peut échanger des informations avec un autre
chaman ou localiser un gibier (http://
www.wikipedia.org/w/title=Amerindiens&action
visité le 12/11/2009).
Au Rwanda, les tambours royaux Kalinga ;
Kimumugizi ; Kiragutse ; Mpatsibihugu, étaient associés
aux décisions importantes. C'est en caressant Kalinga, par exemple, que
le roi prononçait les sentences de mort. De nos jours encore les
festivités officielles et religieuses sont rythmées par le
tambour. L'exil d'un citoyen était annoncé par le battement de
tambour (MINEPRISEC, 1987 :35).
I.2.7.2. Devinette
La devinette ou énigme consiste en échange
ritualisé de paroles convenues : d'abord une annonce au défi
et signe d'acceptation par la personne à qui l'on va soumettre
l'énigme ; puis la question elle-même, présentation
paradoxale ou illustrative d'un être, d'un objet, d'une situation. Dans
le Rwanda ancien, les devins jouèrent un rôle important dans la
société, personne ne pouvait entreprendre une action
sérieuse sans les consulter au préalable. Ces derniers
étaient comme des maîtres à penser. La pratique de la
divination a favorisé paresse intellectuelle et un développement
lent des techniques scientifiques. De toutes les manières, les devins
ont contribué pour une grande part à l'orientation de l'histoire
de notre pays dans la mesure où aucune décision jugée
importante ne pouvait être prise sans qu'ils soient consultés
d'abord.
I.2.7.3. Le chant
Le chant reste de nos jours un instrument
privilégié d'information. Les défauts de la
société sont décrits à travers chants et chansons.
Mathieu NGIRUMPATSE dans une conférence sur la musique traditionnelle
rwandaise affirmait : « Au Rwanda, la musique en
tant qu'élément de publicité, a joué un rôle
très appréciable...». Les Rwandais aiment
la publicité chantée (MINEPRISEC, 1987 :35).
I.2.7.4. Le proverbe
Le proverbe est une formule langagière de portée
générale contenant une morale ou une vérité
d'expérience que l'on juge utile de rappeler. Il n'est pas
attribué à un auteur contrairement à la citation. Les
proverbes sont souvent très anciens à l'origine populaire et par
conséquent de transmission orale comme le proverbe africain. Ils servent
généralement d'argument d'autorité. Les proverbes
appartiennent au patrimoine linguistique d'un pays. Se pose alors la question
de leur conservation (c'est-à-dire de leur mise par écrit).
Certains proverbes en contredisent d'autres, suivant par exemple, qu'ils
célèbrent les vertus de l'audace, ou au contraire, de la
prudence.
Exemple : «qui ne tente rien, n'a rien» et
«dans le doute, abstiens-toi». (
http://www.wikipedia.org/w/index.search=Eloquence+proverbiale&fulltext.
consulté le 12/4/2010).
I.2.7.5. La corne
d'antilope
La corne d'antilope ou le waterbuck (ihembe) servait comme
support de communication. Le plus souvent elle était sonnée comme
indicatif, l'information venant directement après, prononcée par
la bouche même. Les chasseurs se servaient de la corne pour annoncer les
rassemblements, avant ou après une partie de chasse. En cas d'attaque
dans les régions éloignées de la cour ou pour convoquer un
nombre important de citoyens, on sonnait la corne.
I.2.8. La communication
moderne
La communication moderne peut être définie comme
étant un moyen de transmission d'information utilisant ou usant
des outils modernes de communication comme l'internet, la
téléphonie, les medias, les affiche etc.
I.2.8.1. Bref aperçu
sur le NTIC
Les avancés rapides du marché et des techniques
dans le domaine des technologies de l'information et de la communication ont
des répercussions sur presque la totalité des secteurs de la
société, non seulement dans les pays du Nord mais aussi dans les
pays en développement.
Le terme «nouvelles technologies de l'information et de
la communication» (NTIC) est actuellement utilisé pour designer un
large éventail de services, d'applications et de technologies faisant
appel à divers équipements et logiciels fonctionnant souvent par
l'intermédiaire des réseaux de communication bien connus, tel que
la téléphonie fixe, la téléphonie mobile,
l'Internet, le fax,...
Les NTIC permettent aux sociétés de produire,
d'avoir accès, d'adopter et d'utiliser les informations en plus grandes
quantités et ce pour des fins variées. L'expansion rapide des
NTIC tel que le world wide web (www), messagerie électronique,
téléphone et satellite, est entrain de révolutionné
le monde.
Le Rwanda, un pays enclavé et pauvre en Afrique de
l'Est, qui porte encore les cicatrices du génocide de 1994, est
loué dans la région pour son engagement et son approche
unifiée à l'égard du développement et du
déploiement des TIC. Sa vision 2020, par exemple, met l'accent sur le
potentiel des TIC à assurer le développement
socio-économique dans les régions urbaines et rurales et la
stratégie de développement économique et de
réduction de la pauvreté qui a été
formulée ; en fait son propre directeur.
Les TIC fournissent à notre pays une nouvelle ouverture
à l'étape d'industrialisation et à la transformation de
notre économie axée sur l'information et les connaissances. Cela
se traduit par l'engagement ferme pris le gouvernement, le secteur public et
privé à embrasser les TIC.
La façon dont les sociétés entretiennent
des rapports, font leurs affaires, s'engagent sur les voies de la concurrence
aux marchés internationaux, élaborent leurs programmes de
développement dépend des progrès qu'ils ont
réalisé dans le domaine des nouvelles technologies de
l'information et de la communication (TIC).
Seulement, comme le dit le proverbe, il ne faut pas jongler
dans le noir avec des poignards. C'est dire, en d'autres termes, qu'il faut que
des recherches soient faites pour que l'authenticité de nos valeurs
culturelles spécifiques soit protégée. Il faudrait aussi
éviter qu'une mauvaise utilisation des moyens modernes de communication
vienne créer des besoins au-delà d'un certains seuil souhaitable
et raisonnable. Encourager un groupe social à désirer plus qu'il
ne peut produire entraîne immanquablement des conséquences
préjudiciables à la paix sociale.
La nouvelle civilisation du verbe et de l'image qui a
ébranlé les bases de ce qui faisait la force des
sociétés africaines, doit nous donner, et peut nous donner
effectivement les moyens de rétablir notre équilibre dans un
nouveau système comme base, le dialogue dans le style
négro-africain d'hier.
(
http://www.rwandagateway.org/article.php3?id_article=618&lang
consulté le 23/11/2009).
I.2.8.2. Quelques moyens de
communication moderne
I.2.8.2.1. Internet
L'histoire de l'Internet remonte au développement des
premiers réseaux de télécommunication. L'idée d'un
réseau informatique permettant aux utilisateurs de
différents ordinateurs de communiquer, se développa par des
nombreuses étapes successives. La somme de tous ces
développements conduisit au «réseau des réseaux»
(network of networks) que nous connaissons aujourd'hui en tant que l'Internet.
Il est le fruit à la fois de développements technologiques et du
regroupement d'infrastructures du réseau existant et des systèmes
de télécommunications (BRETON, P, 2000 :89)
L'infrastructure de l'Internet se répandit autour du
monde pour créer le large réseau mondial d'ordinateurs que nous
connaissons aujourd'hui. Il se répandit au travers des pays occidentaux
puis frappa à la porte des pays en voie de
développement, créant ainsi un accès mondial
à l'information et aux communications sans précédent ainsi
qu'une fracture numérique. L'Internet contribua à modifier le
système social et économique du monde.
Au Rwanda, l'utilisation de l'Internet est en pleine
explosion. Surtout en ce qui concerne la messagerie électronique :
une ribambelle de cafés Internet qui poussent les uns après les
autres le long des rues du centre de Kigali, même partout ailleurs dans
les coins et recoins du pays et la rapidité de leurs connexions n'a rien
à envier à leurs confrères européens.
Toujours pleins, leur fréquentation témoigne du
succès grandissant de ce nouveau moyen pour communiquer qui permet de
traverser les frontières comme pour surmonter les insuffisances des
réseaux traditionnels.
Même si le développement des réseaux
informationnels surtout d'Internet permet de mettre à disposition du
monde entier des informations sur des cultures méconnues, une question
se pose ! «Comment concilier les visions de ceux qui
communiquent par Internet avec ceux qui n'ont jamais vu une route
goudronnée de leur vie ?» Avant de
développer les voies virtuelles ne faudrait-il pas de se
préoccuper d'équiper tout le pays de routes bien réelles
dans un état décent ? Car s'il est vrai que les principales
villes du pays sont reliées par de relativement bonnes routes, celles
qui sortent des axes principaux sont catastrophiques (BRETON, P.,
2000 :89).
I.2.8.2.2. La
téléphonie
Face à ces concurrences matérielles, un
enthousiasme paradoxal pour les technologies les plus modernes est en phase de
s'emparer de la population, ou du moins des classes les plus aisées
économiquement, c'est-à-dire des gens de la capitale et de
grandes villes, des employés des ONG internationales, ainsi que des
responsables politiques et économiques des compagnies. Le boum de la
téléphonie mobile est une réalité africaine et
rwandaise en particulier. Le téléphone est devenu le moyen le
plus sûr pour joindre les personnes. Ainsi, même perdu au milieu
des collines à Nyarurema, il possible de capter dans certains endroits
le précieux signal qui nous relie avec le monde moderne. Malgré
ses coûts d'appels chers par rapport au revenu moyen par habitant et son
prix en soi, le téléphone reste un moyen le plus fiable en cas
d'urgence.
Le téléphone mobile peut être
considéré comme un objet que l'utilisateur aurait en permanence
sur lui. En Chine, pays bénéficiant du marché de la plus
forte croissance mondiale dans le secteur de la téléphonie
mobile, 61% des personnes interrogées ont répondu qu'elles ne
pourraient pas se séparer de leur téléphone mobile.
Les fonctionnalités du mobile évoluent et les
utilisateurs y auront de plus en plus recours pour un usage autre que la
communication traditionnelle, une nouvelle ère du secteur de la
téléphonie et de la branche de la publicité pourrait
s'ouvrir. L'industrie du téléphone mobile a ainsi
généré plus de 6milliards d'euro en 2004 avec une
croissance de 40%. Il serait donc important pour les entreprises de se
positionner dans la téléphonie pour mieux influer sur le choix du
consommateur (BRETON, P. ,2000 :90-95)
I.2.8.2.3. Les medias
Selon le dictionnaire LAROUSSE, le media désigne la
technique de diffusion de masse de l'information (radio,
télévision, presse écrite, publicité, etc.)
constituant à la fois un moyen d'expression et un d'intermédiaire
transmettant un message à l'intention d'un groupe (LAROUSSE,
1989 :204).
La radiodiffusion sonore et la télévision qui,
avec la presse écrite, les livres et le cinéma, constituent les
moyens de grande information, et sont devenus un facteur essentiel de la vie
moderne. Ces moyens d'information (journaux et radiodiffusion), sont totalement
tributaires des télécommunications, les premiers pour le
rassemblement rapide des informations à publier et la seconde parce
qu'elle est le support même de l'information.
10 La presse écrite
L'histoire nous apprend que le congrès de Berlin de
1885 assura le partage de l'Afrique entre trois grandes
puissances coloniales déjà établies (Angleterre, France,
Portugal) aux quelles s'ajoutèrent les belges et les allemands. Avant
cette date, au Rwanda comme partout en Afrique, la transmission de
l'information se faisait d'une façon traditionnelle. On ne pouvait se
transmettre l'information ou le message que de bouche à oreille ou
à l'aide de quelques instruments à percussion. Ce moyen
était imposé en raison d'une population totalement
analphabète. Il persista alors jusqu'au moment ou le missionnaire
évangélisateur introduisit l'alphabet, ce qui a permis une
ouverture d'esprit de la masse la masse paysanne à d'autres valeurs
socioculturelles. Vu l'effectif allemand qui était insignifiant pour
justifier la création d'un journal propre, ce fut un défit
même dans un pays tout entier de civilisation orale où il n'y
avait nul autre lecteur même potentiel.
A l'occupation belge peut avant l'indépendance, grand
nombre de journaux furent crées notamment : Temps nouveaux
d'Afrique (1954) qui traitait les nouvelles de la région
environnant le Rwanda, le Burundi et l'Est du Congo-Belge ; le petit
journal des enfants «Hobe» vit le jour en 1955
sous l'initiative de Mgr BIGIRUMWAMI devançant ainsi «Imvaho»
l'ainé de la presse publique qui débuta en 1960 (BART,
1982 :123).
2° La radio
La radio est le premier media dans l'histoire capable
d'atteindre en directe une audience aussi dispersée et nombreuse. Ni la
presse, ni le cinéma ne sont des medias de diffusion capable de devancer
la radio. Le direct remplace le différé, l'immortalité des
ondes marque sa puissance comparée à la matérialité
du papier journal ou à celle de la salle cinéma.
C'est seulement pendant la première guerre mondiale que
la radio entre dans l'histoire en tant que media. En Novembre 1917, une radio
annonce depuis le croiseur Aurore que le soviet de Petrograd prend la
tète de la résistance au gouvernement légal. En battant la
presse sur son propre terrain, la radio s'illustre là où personne
ne l'attendit par sa faculté d'être dans plusieurs lieux à
la fois. Ne devait-elle pas seulement permettre à des militaires
engagés dans le conflit de s'échanger des messages à
l'abri des oreilles indiscrètes ?
La radio s'impose entre 1918 et 1925. Au
téléphone, elle emprunte une omniprésence parfaite. Les
messages sont reçus à l'instant même où ils sont
émis, sans aucun délai. Outre, ces derniers atteignent
simultanément tous les membres d'une population dispersée qu'ils
se trouvent chez eux ou ailleurs, qu'ils soient seuls ou rassemblés.
Enfin, la radio remplit une fonction intermédiaire entre
l'édition, la poste ou la téléphone d'un
côté : elle produit des messages qu'elle offre à un
public libre de recevoir ou pas, de l'autre côté : elle donne
à tous, à tout instant, la possibilité de se mettre sur la
même longueur d'ondes (TUDESQ, A-J, 1999 :53).
C'est la radio, qui, depuis sa naissance, a tracé le
chemin aux deux grands medias du 20è siècle, la
télévision et les multimédias. Marshall Mc Luhan
cité par Francis Balle, soulignait en 1964, dans son oeuvre
«Pour comprendre les médias», les atouts
particuliers de la radio : «Elle touche les gens dans leur
intimité. C'est une relation de personne à personne qui ouvre
tout un monde de communication tacite entre l'auteur (speaker) et l'auditeur.
C'est là, le côté direct de la radio (...), des profondeurs
subliminales de la radio surgit l'écho résonnant des trompes
tribales et des tambours antique». La radio offre la
possibilité à certaines communautés ou certaines
«tribus» sociales de s'affirmer, de s'afficher,
voire de prendre conscience de leur propre existence. Aujourd'hui, le
numérique permet à la radio de poursuivre sa progression dans la
vie des audiences particulières. Chemin faisant, le média se
banalise par l'usage de l'usure (BALLE, F, 2000 :32).
3° La télévision
Le mot télévision a existé avant la chose
qu'il caractérise. Utilisé pour la première fois à
l'occasion de l'exposition universelle de Paris, il désigne d'abord la
transmission à distance d'images animées et sonorisées. La
découverte de cette technique remonte à 1923.
Entre 1950 et 2000, l'aventure de la télévision
est mêlée aux progrès de la technique et à tous les
combats pour la liberté. En 1960, John F. Kennedy est élu
président des Etats-Unis. Absolu ou presque, les journalistes attribuent
son élection à ses prestations télévisées.
Désormais, la télévision est censée
déterminer les élections, les publicités marketing, faire
et défaire les réputations voire, même assurer la
cohésion sociale.
A moins d'une décennie de sa mise au point, la
télévision est devenue un «mass
média». Curiosité technique avant 1950, elle a
conquis le plus grand nombre sur les brisées de ses devanciers qui sont
la presse, le cinéma et la radio. Elle leur impose ses règles
dans le domaine de l'information, du divertissement et de l'animation.
Aucun média avant la télévision n'avait
inspiré autant de craintes. Jean CASENEUVE cité par Francis BALLE
répertorie ses sept sujets d'interrogations qui sont aux yeux de nos
contemporains, des motifs d'inculpations : son indépendance
relative, son goût pour le spectacle, sa démagogie, son appel
à l'émotion, son mépris pour la culture, ses multiples
violences à la vie privée et ses préférences pour
le divertissement (BALLE, F, 2000 142).
I.2.9. Les critiques africaines
face à la communication moderne
L'informatique se présente comme une possibilité
historique pour nos pays, de relever tous les défis du sous
développement : retard technique, blocage mental, non
compétitivité, etc. Une telle possibilité peut-elle
être saisie dans la concertation et la coopération des Etats sans
renoncement à des souverainetés nationales ?
A ceux qui choisissent l'informatique pour conjurer cette
menace, ont dit quelquefois : « Et si l'informatique
n'était qu'un remède d'une efficacité momentanée,
une recette de sorcier en mal d'exportation, n'est-ce pas un risque
dangereux ?».
Si les responsables nationaux des pays africains
perçoivent concrètement l'utilité des mass-médias
et particulièrement la radio, l'Internet et la télévision,
ils ne précisent pas toujours clairement la place et le rôle que
ces moyens de communication de masse doivent jouer dans la mise en oeuvre de
leur politique de développement culturel, social et économique.
C'est l'UNESCO qui nous rappelle que « la
télévision, la radio, le film, les cassettes et tout l'attirail
des nouveautés techniques ne sont que des outils et, de ce fait, ne
valent que par la façon dont l'homme saura les utiliser.
La télématique ne va contribuer qu'à
isoler un peu plus l'individu. Enfermé au bureau puis dans son
appartement, l'être humains sera relié au monde par des boutons et
le monde lui apparaîtra sur des écrans. Peut-être l'homme du
21è siècle perdra-t-il l'usage de la
parole ? Le téléphone en rendant la communication facile et
rapide, l'a, simultanément, rendue superficielle. La
télévision, en pénétrant dans les foyers,
uniformise les loisirs, standardise l'individu en récepteur passif et
tue l'échange (MINEPRISEC, 1987 :32).
Une des racines du mal dans la société que
traverse le monde actuel, c'est le manque de communication. Dans une
société hiérarchisée où l'individu n'est
qu'un rouage du système, le courant ne passe plus entre les rouages, et
la machine se détraque. La télématique c'est le
progrès de la technologie, non le progrès de l'homme, non la
progression vers un plus grand épanouissement. Il semble que nous avons
encore besoin de quelques leçons.
Il importe toute fois de noter que les techniques modernes ont
rendu plus complexes les moyens par lesquels les individus et les groupes
échangent d'informations entre eux, c'est pourquoi la manière de
communiquer devient importante, c'est de ce fait que au plan de l'information,
les pays africains doivent chercher des nouvelles formes d'organisation et de
communication pour maintenir l'équilibre socioculturel et la
cohésion nationale et quelque soient les perfectionnements qui puissent
être apportés aux systèmes mondiaux de
télécommunications, le progrès de l'avenir ne pourra
jamais être comparable a celui du récent passé (MINEPRSEC,
1987 :32).
I.3. THEORIES DE LA
COMMUNICATION
Des nombreux théoriciens de la communication ont
cherché à conceptualiser ce qu'était une
«communication». Il ne s'agit
pas là d'une liste exhaustive, tant les modèles sont nombreux et
complémentaires. Nous cherchons à en donner une évolution
générale en donnant les plus connus de ces modèles et
l'apport qu'ils ont induit ((
http://www.wikipedia.org/communication%20-%20W.webarchive
consulté le 13/10/2009).
I.3.1. Modèle de Shannon
et Weaver
Ce que l'on nomme la théorie moderne de la
communication et de l'information, remonte aux premiers travaux de Norbert
Wiener et d'un de ses anciens élèves, devenu ingénieur,
Claude Elwood Shannon qui écrivit avec Warren Weaver The Mathematical
Theory of Communication (1949).
Le modèle de Claude SHANNON et WEAVER est
centré sur la théorie du traitement de l'information. Il s'agit
d'un système mécanique puisqu'il a été
élaboré pour les besoins de laboratoires Bell. Ceux-ci voulaient
savoir comment une source d'information pouvait apporter un message à
une destination avec un minimum de distorsion en débit des
interférences. Elle désigne aussi un modèle
linéaire simple de la communication : cette dernière y est
réduite à sa plus simple expression, transmission d'un message.
On peut résumer ce modèle en «un émetteur,
grâce à un codage, envoie un message à un récepteur
qui effectue le décodage dans un contexte perturbé de
bruit».
Figure1 : schéma de la
communication
Destination
Emetteur
Source d'information
Récepteur
Message
Message
Source
de
bruit
(Source : E Shannon et C Weaver, 1975 : 69)
Apparu dans Théorie mathématique de la
communication (
1948), ce schéma sert
à deux mathématiciens
Claude
Shannon (père entre autres de nombreux concepts
informatiques modernes)
et
Warren Weaver
à illustrer le travail de mesure de l'information entrepris
pendant la
Seconde Guerre
mondiale par
Claude
Shannon (ce dernier a été embauché par Weaver
à l'Office of Scientific Research and Development pour découvrir,
dans le
code ennemi,
les parties
chiffrées du
signal au milieu du
brouillage). À
l'origine, les recherches de Shannon ne concernent pas la communication, mais
bien le
renseignement
militaire. C'est Weaver qui a "traduit" la notion de brouillage par celle
de "
bruit", la notion de signal
par "
message", la
notion de codeur par "
émetteur", la
notion de décodeur par "
récepteur"...
Jusqu'à la fin de sa vie,
Claude
Shannon se défendra contre la reprise du soi-disant
modèle pour autre chose que des considérations
mathématiques.
Ce modèle, malgré son immense popularité,
ne s'applique pas à toutes les situations de communication et
présente de très nombreux
défauts :
a) et s'il y a plusieurs
récepteurs ?
b) et si le
message prend
du
temps pour leur
parvenir ?
c) et si la
réalité décrite
n'existe pas ailleurs que chez le premier locuteur ?
d) et s'il y a plusieurs messages (au besoin contradictoires)
qui sont prononcés en même temps?
e) et s'il y a un lapsus ?
f) et si sont mis en jeu des moyens de séduction, de
menace ou de
coercition ?
g) et si le
message comporte
des
symboles nouveaux ou
des jeux de mots ?
Nous pouvons également énumérer les 3
types de problèmes de communication relevés par Shannon et
Weaver.
Ø Les problèmes techniques qui concernent
l'exactitude du transfert des séries de symboles, en fonction du canal,
de l'espace et du temps, depuis l'émetteur jusqu'au récepteur.
Ø Les problèmes sémantiques qui
concernent l'identité entre l'interprétation du récepteur
et l'intention de l'émetteur. Il s'agira de s'assurer que les images,
les représentations de l'objet convoyé sont les plus proches
possible, pour l'émetteur et le récepteur.
Ø Les problèmes d'efficacité concernent
les succès avec les quels la lignification transportée jusqu'au
receveur, provoque chez lui la conduite désirée (BOUGNOUX, D,
1994 :64).
En sus de la réalité, le model de Shannon et
Weaver considère que le récepteur est passif : toutes les
recherches en science de l'information et de la communication montrent que cela
est simpliste, ou faux (
http://www.wikipedia.org/communication%20-%20W.webarchive
consulté le 13/10/2009).
I.3.2. Modèle de H.D
LASSWELL
H.D Lasswell s'est fait un nom en modernisant la communication
de masse Pour lui, il s'agit de la décrire
à travers les questions : « : Qui, dit quoi, par quel
canal, à qui et avec quel effet ? ». C'est la stricte
reprise des cinq questions que
Quintilien adressait
à tout apprenti
rhéteur.
Ø Qui ? : correspond à l'étude
sociologique du ou des milieux et organismes
émetteurs.
Ø Dit quoi ? : se rapporte au contenu du
message, à l'analyse de ce contenu.
Ø Par quel
média ou
canal ? :
C'est l'ensemble des techniques utilisées pour diffuser l'information
à un instant donné dans une société
donnée.
Ø A qui ? : vise l'auditoire, ou audience.
C'est-à-dire les publics
récepteurs avec
des analyses selon des variables
Ø Avec quels effets ? : Il s'agit d'analyser
et d'évaluer les influences du message sur l'
audience.
Ce modèle conçoit la communication comme
étant un processus d'
influence et de
persuasion, très
proche de la
publicité. Ce
modèle dépasse la simple transmission du message (même s'il
y reste centré) et envisage notamment les notions d'
étapes de
communication, la capacité de pluralité des
émetteurs et
des
récepteurs et
de finalité d'une communication (ses
enjeux).
Pourtant il est critiquable, sur la même base que les
critiques émises contre le modèle de
Claude
Shannon et Weaver. En effet il envisage la communication comme une
relation d'autorité et de persuasion. Et il néglige le message
de
rétroaction,
ainsi que les notions de
psychologie et
de
sociologie de part
et d'autre de la
relation de
communication. Le
récepteur est
toujours considéré comme passif, ce qui est encore inexact, car
il existe en général
interaction entre l'
émetteur et
le
récepteur, ce
qui n'est pas pris en compte dans ce modèle.
L'un de ses ouvrages majeurs - Propaganda Technique in the
World War (
1927) - fait partie des
ouvrages de référence dans l'
usage de la
propagande dans
la
Seconde Guerre
mondiale. Sa vision autoritaire, voire autoritariste de la communication,
lui vaut de nombreux ennemis, encore aujourd'hui (
http://www.wikipedia.org/communication%20-%20W.webarchive
consulté le 13/10/2009).
I.3.3. Modèle de John
White Riley et Matilda White Riley
Dans ce modèle est considérée en premier
lieu l'appartenance des individus humains à des groupes. L'
émetteur rebaptisé
communicateur,
et le
récepteur sont
donc distribués dans des groupes primaires (familles, communauté,
petits groupes...) sociologiques.
Ces groupes influeraient la façon de voir, de penser et
de juger de leurs membres. Et ces groupes évoluent dans un contexte
social dont ils dépendent. Ce modèle de
Matilda
White Riley et de
John
White Riley introduit de nouvelles notions, notamment celle de
contexte et
d'appartenance à un groupe, liées à la
sociologie. De plus ce
modèle est le premier à prendre en compte la notion d'une boucle
de rétroaction, entre l'émetteur et le
récepteur.
Cela montre qu'il y a réciprocité et inter-influence entre les
individus. Ce modèle est à l'origine des travaux sur la
communication
de groupe.
I.3.4. Modèle de
Newcomb
Théodore M. Newcomb 1953, présente le
modèle ABX triangulaire et devient le premier à introduire le
rôle de communication dans la relation sociale.
Newcomb relève dans les relations sociales deux
dimensions. L'attitude, qui est la qualité du lien affectif, et l'union
qui est la spécificité du lien. À travers ces deux grilles
d'analyse, il va s'intéresser à l'équilibre ou le
déséquilibre d'une relation sociale. Une relation est dite
équilibrée lorsque les attitudes ont la même orientation.
Son hypothèse est que nous sommes tous à la recherche d'un
équilibre dans la situation de communication. S'il n'est pas atteint,
nous souhaiterons alors soit réduire ce déséquilibre, soit
rompre la relation. Newcomb s'intéresse donc à la notion de
similarité, à leur possession, leur association ou à leur
contraire.
Il nous fait également remarquer que les relations se
nouent généralement autour d'un objet (thème de
conversation, une personne, une passion commune...).
Le modèle de Newcomb soulève donc des faits
essentiels selon quoi toute situation de communication met en présence
des individus caractérisés par des attitudes, des motivations et
que toute situation de communication peut être un moyen de faire
évoluer une relation. La communication est donc ici
appréhendée comme un phénomène dynamique et
complexe et non mécanique (
http://www.wikipedia.org/communication%20-%20W.webarchive
consulté le 13/10/2009).
I.3.5. Modèle de
Gerbner
Sociologue des
années 1950,
avait l'ambition de formuler un modèle général de la
communication. Il présente en
1956 un modèle
beaucoup plus complexe que les précédents. Son modèle
s'articule autour de deux propositions essentielles :
· Il lie le message au
contexte,
ainsi il permet de se renseigner sur la signification du
message.
· Il décrit le processus de communication comme un
ensemble à deux dimensions : une perceptive et une autre dimension
pour le contrôle.
Le trait particulier de ce modèle est qu'on peut
l'appliquer aux différentes formes de communication en fonction du
contexte.
Il convient à un acte de
communication
interpersonnelle entre deux
personnes mais aussi
au processus plus complexe de la
communication de
masse.
(
http://www.wikipedia.org/communication%20-%20W.webarchive
consulté le 13/10/2009).
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce premier chapitre intitulé CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL, nous avons défini les termes relatifs au sujet pour
faciliter les lecteurs de ce mémoire une bonne compréhension.
Ensuite nous avons esquissé quelques aspects sociologiques de la
communication où nous avons parlé des différentes voies
des communications traditionnelle et moderne ainsi des critiques africaines
à l'égard de la communication moderne. Nous avons en outre
donné quelques théories sur la communication. Enfin nous avons
décrit notre milieu d'étude.
CHAPITRE 2. AVANTAGES DES
COMMUNICATIONS TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATIONS
SOCIALES AU SEIN DU SECTEUR GISENYI
Dans ce présent chapitre
intitulé «Avantage des communications
traditionnelle et moderne dans les relations sociales au sein du secteur
Gisenyi», nous allons relever les possibilités ou
avantages de la communication traditionnelle et moderne dans leur usage au
sein de la société rwandaise de Gisenyi. Nous verrons la place de
la communication au sein de la société, son efficacité,
son impact sur la population dans sa vie quotidienne, sur le plan
économique ; social ; sanitaire et même de
l'éducation.
2.1. DESCRIPTION DU MILIEU
D'ETUDE
Le secteur administratif de Gisenyi est le chef lieu du
district de RUBAVU. Ce dernier est composé de douze secteurs. Il est
situé au Nord - Ouest du pays, délimité à l'Est par
le secteur de Nyamyumba, au Nord par celui de Rugerero, et enfin, au Sud par le
lac Kivu (MONOGRAPHIE du secteur Gisenyi, 2009, p. 33)
2.2. IDENTIFICATION DES
ENQUETES
Pour bien mener notre analyse, il convient de
déterminer les personnes censées détenir les informations
utiles à la recherche. En effet, nous allons identifier nos
enquêtés selon les critères démographiques
suivants : la structure par âge, la structure par sexe, le niveau
d'étude, la profession ainsi que l'état matrimonial.
2.2.1. Répartition des
enquêtés selon le sexe et la cellule
Tableau 1: Répartition
des enquêtés selon le sexe et par cellule
Cellule
|
Femmes
|
Hommes
|
Nombre d'enquêté
|
Bugoyi
|
4
|
11
|
15
|
Kivumu
|
4
|
11
|
15
|
Umuganda
|
5
|
11
|
16
|
Nengo
|
6
|
9
|
15
|
Rubavu
|
6
|
10
|
16
|
Amahoro
|
5
|
3
|
8
|
total
|
30 (35.3%)
|
55 (64.7%)
|
85 (100%)
|
Source : Notre enquête, avril 2010
35.3% de la population enquêtée était de
sexe féminin et 64.7% de la population enquêtée
était des hommes, ce qui nous a donné plus d'avis des hommes que
ceux des femmes. En majorité, les femmes se réservaient ou
étaient moins ouvertes que les hommes.
2.2.2. Répartition des
enquêtés selon l'âge
Tableau 2: Structure par Age
Tranche d'âge
|
effectif
|
pourcentage
|
20-25
|
26
|
30.8%
|
26-29
|
22
|
26%
|
30-35
|
12
|
14%
|
36-39
|
12
|
14%
|
40-45
|
6
|
7%
|
46-50
|
7
|
8.2%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Dans le tableau ci-dessus, il est clair que près d'un
tiers des enquêtés, soit dans 30.8% ont la tranche d'âge
située entre 20 -25 ans ; 26% des enquêtés dans la
tranche d'âge située entre 26-29ans ; 14% des
enquêtés sont dans la tranche d'âge 30-35ans ; 14% des
enquêtés étaient situés dans une tranche d'âge
de 36-39ans, par contre 7% des enquêtés sont dans la tranche
d'âge de 40-45ans et 8.2% d'enquêtés sont dans la tranche de
46-50ans. Ce qui explique la présence de certains commentaires sur
l'usage des voies traditionnelles de communication. De façon
générale, nos enquêtés sont majoritairement jeunes.
Ils sont par conséquent attirés par les nouvelles technologies de
l'information et de communication.
2.2.3. Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étude
Tableau 3: Structure selon le
niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primaire
|
37
|
43.5%
|
Secondaire
|
34
|
40%
|
Universitaire
|
14
|
16.5%
|
Total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Suivant le tableau ci-dessus, près de la moitié
des enquêtés ont un niveau d'étude primaire soit 43.5%
contre 40.6% des enquêtés qui ont un niveau d'étude
secondaire ; un pourcentage faible, soit 16.5% ont un niveau
d'étude universitaire. A partir de ces résultats affichés
dans le tableau ci haut, nous remarquons que les personnes
enquêtées ont toutes une instruction scolaire même si cette
instruction ne soit pas égale. Tous les enquêtés sont
capables de lire et de comprendre les questions.
2.2.4. Repartions de
enquêtés selon la profession
Tableau 4: Structure suivant
la profession
profession
|
effectif
|
Pourcentage
|
Sans emplois
|
10
|
11.8%
|
Agents de l'Etat
|
15
|
17.6%
|
Secteurs privés
|
10
|
11.8%
|
Enseignants
|
20
|
23.5%
|
Etudiants
|
30
|
35.3%
|
Total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Dans le tableau ci-dessus, sur total de 85
enquêtés, 11.8% des enquêtés ne disposent pas d'un
emploi, 17.6% des enquêtés sont des agents de l'Etat, soit au
district ou au secteur ; 11.8% des enquêtés travaillent dans
les secteurs privés, soit à la banque, hôtel etc. 23.5% des
enquêtés sont des enseignants, soit dans les établissements
publics ou privés et enfin, 35.3% des enquêtés sont des
étudiants, soit à l'école secondaire ou à
l'université.
2.2.5. Répartition des
enquêtés selon l'état matrimonial
Tableau 5:
Répartition des enquêtés selon l'état
matrimonial
Etat matrimonial
|
effectif
|
pourcentage
|
Célibataires
|
70
|
82.4%
|
Mariés
|
15
|
17.6%
|
Source : notre enquête, avril
2010
Comme nous le remarquons dans le tableau ci-dessus, un
pourcentage important des enquêtés est celui de non mariés
soit 82.4%, tandis que 17.6% des personnes interrogé mariées.
Cela ne surprend pas car la population est jeune.
2.3 MOYENS UTILISES
FREQUEMMENT PAR LES ENQUETES POUR COMMUNIQUER
Il s'agira d'identifier d'après les résultats
obtenus sur terrain au près des enquêtés, les moyens
utilisés fréquemment pour communiquer à distance pour la
réception ou la transmission des messages.
Tableau 6: Les moyens
modernes de communication utilisés fréquemment pour communiquer
à distance
Moyens modernes de communication fréquemment
utilisés
|
effectif
|
pourcentage
|
Téléphone
|
53
|
61.2%
|
Internet
|
18
|
21.2%
|
Tambour
|
0
|
0%
|
Fax
|
7
|
8.2%
|
Messager
|
1
|
1.1%
|
Courrier postal
|
6
|
7.1%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme nous pouvons le remarquer dans le tableau ci-dessus,
61,2% des répondants affirment utiliser les téléphones
comme moyens de communication à distance, 21.2% des
enquêtés, recourent l'Internet, 0% de personnes
enquêtées utilisent le tambour, 8.2% utilisent le fax, 1.1% des
nos enquêtés se servent d'une personne pour transmettre
l'information ou le message, enfin 7.1% utilisent le courrier postal pour
transmettre le message.
Ces résultats nous montrent à quel niveau
l'usage du téléphone est courant par rapport à d'autres
outils de communication, et qui est suivi par l'internet, dont l'usage
s'avère intéressant pour un grand nombre du public, même si
les moyens pour se payer un accès se montrent toujours difficiles et
étant un obstacle au grand public. Notamment peu sont ceux qui envoient
une personne pour transmettre l'information à cause de
l'avènement du téléphone qui a tout basculé.
Il est jugé plus facile de passer un coup de fil que de
transmettre le message par l'intermédiaire d'une autre tierce personne.
Comme il est clair, on utilise plus le tambour pour communiquer vu la
facilité que la technologie nous offre, par contre certaines personnes
écrivent une lettre qu'ils font parvenir au destinataire via la
poste.
Tout au long de l'histoire de l'humanité, les
technologies sont destinées et font évoluer l'organisation de nos
sociétés. Aujourd'hui, les nouvelles technologies, et notamment
celles de l'information et de communication ouvrent la voie des modèles
de société plus durables.
2.4. LA PLACE DE LA
COMMUNICATION TRADITIONNELLE DANS LA SOCIETE
De nos jours, le monde opte pour un développement
durable où tous les moyens convergent à améliorer et
à faciliter le style de vie au quotidien. Autrefois avant
l'avènement des voies modernes de communication à distance,
l'homme communiquait malgré ses moyens jugés inefficaces de nos
jours, mais actifs dans temps là.
Actuellement, ces voies de communication dites traditionnelles
notamment : le tambour, la flute, occupent une place symbolique au sein de
la société, nous les trouverons notamment au musée
national où ils symbolisent la tradition et font partie de notre
héritage ancestral.
Tableau 7: Moyens de
communication traditionnelle ayant une place prépondérante dans
la société
Place prépondérante dans la
société actuelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tambour
|
41
|
41.3%
|
Flute
|
5
|
5.9%
|
Corne d'antilope
|
2
|
2.6%
|
messager
|
37
|
43.5%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril2010
Comme nous le voyons ci-dessus dans le tableau, 48.3% de nos
enquêtés nous ont témoigné que l'usage du tambour
occupe toujours une place importante dans la société dans la
mesure où il est symbole toujours de la tradition ou la culture.
«Pendant les manifestations culturelles sur la scène
internationale, ce qui nous différencie des autres peuples, ce n'est pas
seulement notre façon de nous habiller ou de danser, il ya aussi les
outils utilisés notamment la flute, les lances et boucliers mais
surtout le tambour, parce que quand nous le battons, c'est tout le monde qui
veut comprendre le message que nous voulons véhiculer à travers
son battement», souligne un enquêté. 5.9%
useraient de la flute, et c'est toujours dans le cadre des manifestations
culturelles, par contre, la corne d'antilope, semble disparaitre comme nous
le montre le pourcentage soit 2.6%. Le tambour est également
utilisé lors des cérémonies de mariage et dans les
églises tant protestantes que catholiques.
Enfin 43.5% transmettent l'information ou le message par biais
d'une tierce personne couramment appelée messager. « Bien
sûr, ce pas toujours prudent et sûr lorsque vous transmettez une
information par l'intermédiaire d'une autre, parce que il ya risque
toujours de détérioration du message à l'arrivée au
destinataire», souligne un interrogé.
Aujourd'hui, les TIC ont pris le devant dans le domaine de la
communication et de l'information. Le contexte économique actuel exige
d'énormes besoins de compétences pour développer les
technologies pouvant contribuer à répondre aux enjeux du
développement durable. C'est à travers le développement
de compétence que la société évolue en
profondeur.
«Au commencement était la
parole», dit la Sainte Bible. Toute société est
d'abord passée par l'oralité. Le tambour en tant que moyen de
communication, se voit remplacer par des moyen plus modernes
(téléphone, Internet,...) qui de nos jours sont plus efficaces et
rapides pour communiquer.
Les possibilités et les attentes que nous avons
à l'égard des TIC sont démesurées. Jusqu'en 1994 le
service de télécommunication du Rwanda était surtout
utilisé par le gouvernement ; mais le génocide a
marqué un changement fondamental dans la communication et le
gouvernement s'est lancé dans sa stratégie visant à
améliorer la connectivité au profit du développement.
C'est ainsi qu'est née la politique socio-économique
intégrée, axée sur les TIC au Rwanda adoptée par le
cabinet au début de 2000 et le plan de l'infrastructure nationale de
l'information et la communication (NICI). Le plan devait être mis en
oeuvre par intervalles de cinq ans, chaque étape s'attaquant à un
schéma différent.
Dans sa politique de la vision 2020, les TIC figurent sur la
liste des objectifs à atteindre voire même parmi les
priorités. Aujourd'hui, les TIC sont d'accès libre à tout
citoyens même si la majorité ne peut jouir de ce privilège
vu le revenu par habitant encore faible.
2.5. LA PLACE DE LA
COMMUNICATION MODERNE DANS LA SOCIETE
Tout au long de l'histoire de l'humanité, les
technologies ont dessiné et fait évoluer l'organisation de nos
sociétés. Aujourd'hui, les nouvelles technologies, et notamment
celles de l'information et de la communication (TIC) ouvrent la voie à
des modèles de société plus durable.
Tableau 8: Moyens de
communication moderne ayant une place prépondérante dans la
société
Place prépondérante dans la
société actuelle
|
effectif
|
pourcentage
|
Internet
|
26
|
30.6%
|
Fax
|
6
|
7.1%
|
Téléphone
|
37
|
43.5%
|
Courrier postal
|
16
|
18.9%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme il est clairement noté dans le tableau ci-dessus,
presque la moitié de nos enquêtés, soit 43.5%, affirment
que le téléphone occupe une place prépondérante au
sein de notre société par rapport aux autres vu le rôle
qu'elle joue dans l'accessibilité et la transmission des
informations. «Le boum de la téléphonie mobile
est une réalité africaine et rwandaise en particulier.
Cette année, le nombre d'abonnés mobiles a
dépassé le nombre d'abonnés fixes en Afrique, et la
tendance ne semble pas prêt de s'inverser», souligne un
enquêté. 7.1% des enquêtés approuvent utiliser le
fax, et c'est surtout des travailleurs bureaucrates qui nous l'ont
affirmé «certains des documents, nous les envoyons par
fax, surtout quand il s'agit des rapports que nous devons faire parvenir au
siège qui se trouve en Belgique» note un de nos
enquêtés. 30.6% de nos enquêtés nous affirment
utiliser l'internet et cela, à cause de son accès facile au grand
public. «La plupart de mes recherches, je les effectue sur le
net, et c'est toujours efficace vu que la majorité tout ce qu'on peut
désirait comme information, est certainement sur la
toile», souligne un enquêté. 18.9% des
personnes interrogées affirment utiliser toujours la poste pour
transmettre l'information ou le message. «C'est moins cher
même si ce n'est pas sûr à 100 pour 100 que la lettre
parviendra au destinataire à cause des nos services postaux qui ne sont
pas encore très développés ou même si elle lui
parvenait, c'est ne pas toujours rapide que si on le faisait par le biais de
l'internet ou du téléphone», souligne
un enquêté.
Au-delà de cette initiation à l'information,
outil désormais indispensable au citoyen, auquel fait appel aussi bien
une familiarisation technique qu'une formation intellectuelle, les TIC
représentent également un important potentiel d'innovations
pédagogiques et un réservoir quasi infini de nouvelles pratiques
pour les enseignants comme pour l'ensemble du système social.
La déclaration de principes adoptée à
l'issue du sommet mondial sur la société de l'information
à Genève a reconnu que l'Internet était désormais
une ressource publique mondiale et que le gouvernement de l'Internet devait
être un schéma essentiel sur l'agenda de la société
de l'information.
Aujourd'hui, Internet n'est pas seulement une offre
d'occasions privilégiée de la circulation des idées
partout dans le monde, il s'avère jouer le rôle d'un outil
intermédiaire entre les acheteurs et vendeurs dans la mesure où,
il est possible de nos jours de vendre et d'acheter en ligne sur internet.
L'utilisation des TIC permet des gains d'efficience dans
l'entreprise, une croissance de la productivité et induit des effets de
réseau favorablement au développement économique.
Au niveau social, les enquêtes révèlent
que les TIC modifient la façon dont les gens agissent : ce qu'`ils
étudient et les emplois qu'ils exercent, comment ils mènent leurs
activités quotidiennes comme leurs achats, leur opérations
bancaires ou leur relations avec les administrations publiques, comment ils
dépensent leurs revenus, comment ils obtiennent des informations sur
divers sujets comme l'actualité ou la santé, comment ils
communiquent avec leur famille et la collectivité.
Notre société se définit à
présent comme société dans la quelle se
généralise l'usage d'information et des TIC à bas
coûts, ou plus généralement comme société de
la connaissance dans la quelle le savoir, la créativité,
l'innovation, l'investissement en capital humain et social sont autant de
facteurs clés.
2.6. EFFICACITE DES OUTILS
TRADITIONNELS DE COMMUNICATION
De nos jours à l'époque des communications, le
manque de communication est devenu un problème fondamental dans les
relations humaines. Pour arriver à comprendre et à être
compris, nous devons connaître et comprendre notre interlocuteur...
ainsi que nous même.
Tableau 9: Degré
d'efficacité des outils traditionnels de communication
Degrés d'efficacité
|
effectif
|
Pourcentage
|
Très efficaces
|
0
|
0%
|
Efficaces
|
13
|
15.3%
|
Moins efficaces
|
33
|
38.9%
|
inefficaces
|
39
|
45%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme il est claire dans le tableau ci-dessus, 15.3%% des
enquêtés estiment que les outils traditionnels de communication
notamment, le tambour, la clochette, le grelot,... sont efficaces en ce qui
concerne la transmission d'informations, notamment ces avis appartiennent
à ceux qui ont un esprit conservateurs de la tradition dont certains
sont éleveurs des bétails. «Nous ne pouvons pas
ignorer que l'avènement des nouvelles technologies d'information et de
communication remplacent continuellement les outils traditionnels, ce pendant
il serait ingrat de passer sous silence ce que ceux dit traditionnels ont
contribué dans le quotidien des nos sociétés, notamment
dans diverses cérémonies comme le mariage ou de la dot ; la
présence des batteurs de tambours ou ceux qui chantent avec la flute
véhiculaient un message très important, vu que ces instruments
symbolisent en eux même la tradition ou la culture»,
affirme un enquêté.
38.9% estiment bien que ces moyens de communication dits
traditionnels, sont inefficaces à cause de leur lenteur dans la
transmission des informations. «Je ne pense pas qu'il y ait
toujours des personnes qui utiliseraient le tambour, la flute ou la corne
d'antilope pour faire parvenir une information à une tierce personne,
aujourd'hui, la technologie a tout rendu facile.
Evidemment certaines églises utilisent la cloche pour
rappeler à leurs fidèles l'heure de prière, mais il serait
plus efficace de la remplacer par d'autres moyens plus modernes comme les hauts
parleurs que les musulmans utilisent à la
mosquée», souligne un enquêté.
45.9% des personnes interrogées éprouvent un
sentiment de méfiance à l'égard des outils traditionnels
de communication et estiment que l'usage de ces outils est inefficace voire
même inutile. «A l'ère actuelle qui utiliserait la
flute ou le tambour pour transmettre une information à une personne qui
est éloignée, par exemple à Kigali ? De mon point de
vu, j'estime que c'est une perte de temps de songer à ces instruments,
je n'ignore pas jadis ils nous ont été d'une grande
utilité, mais aussi on ne doit pas négliger les exigences de ce
monde moderne, notamment la qualité des services à
rendre!», déclare un interrogé.
Les technophiles des TIC ont un point de vu qui est radical en
ce qui concerne l'usage des outils traditionnels de communication, ils
préfèrent la facilité que leur offrent les nouvelles
technologies.
2.7. EFFICACITE DES OUTILS
MODERNES DE COMMUNICATION
Le développement d'un système de recherche
d'innovations technologiques est une priorité importante du nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique. La
démocratisation des media, la mondialisation de l'information et des
modes de ses traitements, l'introduction des nouvelles technologies, de
l'information et de la promotion sociale constitue une réalité en
Afrique en général et au Rwanda en particulier.
Tableau 10: Degrés
d'efficacité des outils modernes de communication
Degrés d'efficacité
|
effectif
|
Pourcentage
|
Très efficaces
|
25
|
29.4%
|
Efficaces
|
40
|
47%
|
Moins efficaces
|
15
|
17.7%
|
inefficaces
|
8
|
9.5%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme il est clairement noté dans le tableau ci-dessus,
29.4% des nos enquêtés trouvent que l'usage des outils de
communication moderne est très efficace. En nous entretenant avec eux,
ils avaient un point de vue plus orienté vers le développement
économique que celui social. Le gouvernement devrait
faciliter l'accès aux nouvelles technologies de communication par
l'adoption des politiques favorisant notamment dans l'imposition et taxation de
certains outils informatiques qui proviennent de l''etranger afin qu'ils
parviennent sur le marché à un prix accessible à
tous», indique un enquêté. 47% des personnes
interrogées trouvent que l'usage des outils modernes de communication
est efficace en ce qui concerne la transmission de l'information. «Oui
j'admets que dans les relations sociales notamment en ce qui concerne les
rapports sociaux entre les individus, ces outils ne sont pas les mieux
placés pour les fortifier, mais nous ne pouvons ignorer leur rôle
dans le développement économique, surtout que l'économie
du monde actuel se fonde sur le développement de ces nouvelles
technologies», indique un enquêté.
17.7% des personnes interrogées trouvent que ces outils
sont moins efficaces en ce qui concerne le rapprochement et le contact
physique des gens. 9.5% soulignent carrément qu'ils sont inefficaces.
Ces avis radicaux sur l'inefficacité de l'usage des outils modernes de
communication provenaient des enquêtés conservateurs.
A cette ère de la mondialisation, l'accès
à la technologie est l'un des problèmes cruciaux et
controversés auxquels la société de l'information fait
face. Bien que l'accès soit encore limité dans la plupart des
pays du monde ou n'est pas du tout assuré, certains pays comme le
Rwanda, avec l'acquis du gouvernement, la politique et les plans de l'ICT
sont entrain de prendre racine dans la plus part des pays.(htpp://
www.rwandagateway.org/article.php3?-article=6180
consulté le 17 avril 2010)
Nous pensons que la diffusion des informations ainsi que le
système d'écoute collective institué dans certains pays
apparaît comme condition de succès du dévolu à ces
nouvelles technologies d'information et de communication.
(Htpp://www.google.fr/information consulté le 17/4/2010)
2.8. LE ROLE SOCIAL ET
ECONOMIQUE JOUE PAR LA COMMUNICATION TRADITIONNELLE
Le consensus dans les sujets problématiques, la
satisfaction de nécessités de l'esprit, la compréhension
mutuelle, la satisfaction psychoaffective, l'établissement d'objectifs
communs, le développement de l'unité, l'essor économique
ne peuvent être atteints que grâce à des bons canaux de
communication et une bonne méthode permettant de les utiliser pleinement
(V. PELT, M, 1989 : 20). Dans ce présent point, nous montrerons
laquelle des voies traditionnelles joue plus un rôle dans la promotion
socio-économique au sein de notre société.
Tableau 11: Le rôle
social et économique des moyens traditionnels de communication
rôle social et économique joué
par :
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tambour
|
24
|
28.3%
|
Flute
|
10
|
11.8%
|
Corne d'antilope
|
12
|
14.1%
|
Face à face
|
10
|
11.8%
|
Réunion
|
13
|
15.3%
|
Clochette ou cloche
|
13
|
15.3%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête avril
2010
Comme clairement illustré dans le tableau ci-dessus,
28.3% des enquêtes affirment utiliser le tambour pour des fins
différentes, notamment dans des cérémonies de mariage, des
manifestations culturelles ou même dans des décorations à
l'église, histoire de symboliser la culture ou la tradition. 11.8%
utiliseraient la flute, 14.1% la corne d'antilope, 15.3% la clochette ou la
cloche toujours dans des manifestations culturelles, mais cette dernière
est aussi utilisée par des éleveurs pour identifier ou
différencier leurs troupeaux de bétail des autres ou juste pour
faciliter de les retrouver quand ils s'égarent. Elle est aussi
utilisée par des églises, pour faire appel ou rappeler aux
fidèles les heures de prières. 11.8% useraient du face à
face et 15.3% les rencontres ou des réunions ; ces deux derniers
sont utiles et efficaces dans les relations sociales, vus qu'ils font
intervenir le contact physique qui génère un feed-back de la par
de concernés.
2.8.1. Impact social
Même si son usage reste anodin dans ce monde
civilisé où toutes perspectives sociales ont tendance à
laisser place à un style de vie ne faisant pas vraiment appel aux
coutumes et traditions autrefois considérées comme
référence dans notre société, les voies de la
communication traditionnelle notamment la flute, le tambour, la clochette ou la
cloche, les réunions etc. restent d'usage symbolique et
cérémoniel. C'est pendant dans des cérémonies de la
dot et du mariage ou dans des manifestations sociales qu'on fait appel à
certains moyens de communication traditionnelle dans le but d'affirmer que la
tradition tient toujours une place dans notre la société.
«C'est à des nombreuses cérémonies que je
suis invité par ce qu'on me reconnaît les qualités d'un bon
batteur du tambour. Les gens sont non seulement attirés par le son
agréable produit par le battement, mais aussi le message
véhiculé par le langage tambouriné via le bruit du
battement du tambour», souligne un enquêté.
2.8.2. Impact économique
La vache et le lait, la lance avec des fers aux
géométries diverses, la houe, le vin de banane et la bière
de sorgho, les paniers tissés sont autant des symboles de la
tradition rwandaise ayant aussi un rôle économique à jouer.
A côté de ceux-ci s'ajoutent, les éléments
traditionnels de communication notamment la flute, le tambour, la corne
d'antilope dont certains jouent un rôle d'ornement dans des maisons et
bureaux. Ils peuvent aussi jouer un rôle économique soit direct ou
indirect. Dans le musée national du Rwanda où l'on peut voir
exposé tous ces objets d'art ainsi que divers autres, symbolisant la
culture dans des cérémonies et tout ceci rapporte
financièrement à des particuliers traditionnelle, toute visite au
musée par des étrangers ou nationaux, suppose un certain montant
à payer par ces derniers. Certaines personnes aussi ont eu l'initiative
et crée des troupes de danseurs traditionnels, qu'elles donnent en
location et à l'Etat.
2.9. LE ROLE SOCIAL ET
ECONOMIQUE JOUE PAR LA COMMUNICATION MODERNE
Depuis dix ans, le champ de la communication en Afrique a
connu des mutations extraordinaires : éclosion du pluralisme dans
le secteur des médias, implantation des nouvelles technologies de
l'information, multiplication des productions cinématographiques et
théâtrales, intensification de l'utilisation de la communication
dans projets de développement. L'information emprunte aujourd'hui des
voies multiformes qui se développent à côté des
espaces de la communication traditionnelle. La communication est à
l'origine de tout grand succès et réussite ; qu'il s'agisse
de la sphère publique ou privée, une bonne communication est
à la base de toute relation que ce soit au sein d'une famille ou bien
d'une entreprise, communiquer relève d'un des processus les plus
importants dans la construction des relations les plus solides et durables
(http://www.acidd.com/UPLOAD/page/15/15/ rubrique.php. consulté
le 21/03/2010)
Tableau 12: Le rôle
social et économique de la communication moderne.
rôle social et économique joué
par :
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Internet
|
33
|
38.9%
|
Fax
|
12
|
14.1%
|
Téléphone
|
32
|
37.7%
|
Courrier postal
|
8
|
9.4%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Vue les résultats obtenus dans le tableau ci-dessus,
une grande partie des enquêtés ont eu un avis positif à
l'égard de l'internet soit 38.9%, et du téléphone soit
37.7% dans le rôle social et économique qu'ils jouent. Non
seulement l'engouement des nouvelles technologies d'information et de
communication sont une opportunité pour facilité communication
inter individuelle, entre organisations ou dans l'échange entre pays
voire les continents ; dans le monde moderne présent, les Tic sont
à la base de tout développement que ce soit sur le plan sanitaire
économique que social.
Et une minorité des personnes interrogées ont
cité que le fax, soit 14.1%, et la poste soit 9.4% avaient un
rôle à jouer dans la vie sociale et économique.
«Oui, même si nous ne pouvons pas comparer la rapidité
ou la quantité de l'envoi d'informations par la voie de la poste
à celui de l'internet ou du téléphone, toutefois nous
devons reconnaitre le mérite d'avoir été parmi les
premières voies de communication à être utilisé
avant l'avènement des TIC» déclare un
enquêté.
2.9.1 Impact social
Les TIC ne contribuent pas seulement au développement
du pays ou de la société sur plan économique, mais aussi
elles peuvent être pris sous leur approche sociale dans le sens où
elles facilitent les échanges informationnels.
« Pour joindre mes enfants, qui sont en Europe, c'est
devenu facile, explique un enquêté, depuis l'avènement de
l'Internet, fax, téléphone,... ; faxer une lettre,
passer un coup de fil ou envoyer un mail, c'est devenu plus facile que poster
une lettre, ce qui prenait du temps pour arriver au
destinataire». Les TIC permettent aux sociétés de
produire, d'avoir accès, d'adopter et d'utiliser les informations en
plus grande quantité et ce pour des fins variées. L'expansion
rapide des TIC tels que le Word Wide Web, messagerie électronique,
téléphones et satellites est entrain de dé
révolutionner le monde. L'accès aux moyens de communication doit
être reconnu un doit fondamental à garantir à chaque
citoyen et citoyenne.
2.9.2. Impact économique
La façon dont les sociétés entretiennent
des rapports, font leurs affaires, s'engagent sur la voie de la concurrence aux
marchés internationaux, élaborent leurs programmes de
développement dépend des progrès qu'ils ont
réalisé dans le domaine des nouvelles techniques de l'information
et de communication.
A cette ère de la mondialisation, l'accès
à la technologie est l'un des problèmes les plus cruciaux et
controversés aux quels les sociétés de l'information fait
face. Bien que l'accès soit encore limité dans la plus part des
pays du monde où n'est pas du tout assuré, certains pays comme
Rwanda, avec l'appui du gouvernement, la politique et les plans de l'ICT sont
en train de prendre racine dans la plus part des pays.
Les ICT fournissent à notre pays une ouverture à
l'étape d'industrialisation et à la transformation de notre
économie basée sur l'agriculture, en économie axée
sur l'information et les connaissances. Cela se traduit par l'engagement ferme
pris par le gouvernement, le secteur public et privé à
embrasser l'ICT.
La mise en place et l'utilisation de l'ICT dans
différents secteurs de l'économie nationale permettront au Rwanda
de s'attaquer aux défis du développement tels que :
§ Amélioration de la qualité de
l'éducation et des soins de santé
§ Amélioration de la gouvernance
§ Créer une économie susceptible de
créer de nouveaux emplois et à nourrir sa population
§ Augmentation des atouts de concurrence du Rwanda au
marché mondial
§ Assurer le développement durable à
travers les projets de réduction de la pauvreté et leur permettre
de tenir la concurrence au marché mondial.
Le gouvernement reste convenu que la concurrence et la
privatisation dans le domaine des télécommunications est
indispensable en ce qu'elles permettent la libération du secteur des
télécommunications a été
accélérée et l'on se trouve à la dernière
phrase de privation de Rwandatel l'unique entreprise publique. (
http://www.rwandagateay.org
/article/ communication. Php3 ? id-article. Le 26/11/2009).
2.10. LA PERTINENCE DES
CANAUX TRADITIONNELS DANS LES RELATIONS SOCIALES
Une bonne communication doit être basée sur des
fondations, pratiques palpables et solides afin de garantir des bonnes
relations au sein de la société même. C'est dans cette
optique que nous avons développé les points justifiants que les
bonnes relations sociales garanties sont les résultats des bons canaux
de communication.
Tableau 13: Pertinence des
canaux traditionnels de communication dans les relations sociales
Pertinence des canaux traditionnels dans la consolidation de
relations sociales
|
effectif
|
pourcentage
|
Visite et fréquentations
|
15
|
17.7%
|
Convivialité
|
11
|
13%
|
Assistance matérielle
|
18
|
21.1%
|
Dons et contre dons
|
22
|
25.9%
|
Flute, tambour, cloche
|
4
|
4.7%
|
Partage
|
12
|
14.1%
|
contes
|
3
|
3.5%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme il est clair dans le tableau suivant, 17.7% des
personnes interrogées ont répondu favorable que les visites et
fréquentations étaient des bons canaux de communication pour
l'unité et la consolidation des liens sociaux «Nous pensons que
l'essentiel de notre communication passe pas uniquement par la parole, nous
devons tenir en compte aussi de la présence physique qui peut se faire
par le biais d'une visite amicale faite à un proche ou un voisin»
note un interrogé. 27.1% des enquêtés ont souligné
que la convivialité et le partage sont d'une grande contribution
à l'amélioration et à la solidification des liens sociaux.
«C'est toujours aisé de jouir de cette
convivialité lorsque nous partageons la bière au tour d'une
table, nous discutons sur divers points qui touchent notre vie quotidienne,
ça nous rapproche l'un de l'autre et nous nous sentons appartenir dans
une même famille», souligne un enquêté.
47% des enquêtés ont mentionné que
l'échange des présents et l'assistance matérielle
étaient d'excellents moyens pour rapprocher les communautés pour
ne pas dire les gens, et consolider les liens qui leurs unis
«Comme les voyages et les rencontres sont utiles pour que nous
paysans, quittons pour un moment le cadre restreint de nos villages et champs,
l'échange des présents et l'assistance matérielle que nous
effectuons entre amis et proche nous valent le respect et la
considération tout d'abord au sein de notre propre communauté et
même de la société en général, sans toute
fois ignorer le rapprochement et fraternité qu'elles nous
créent» mentionne un enquêté. Enfin 7.1%
des enquêtés ont mentionné que le conte, la cloche, le
tambour, la flute,... étaient d'une grande valeur en ce qui concerne la
transmission de la culture ou de la tradition. «C'est pendant
le soir au tour du feu, lorsque nous nous réunissons en famille, que
notre grand père nous raconte à partir des contes, mythes et
légendes, le Rwanda ancien, ses conquêtes vers les pays voisins et
à partir des chants, il nous transmet la culture
ancienne», explique un enquêté.
2.11. NECESSITE D'UNE
FORMATION FACE A L'INTRODUCTION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA SOCIETE
Il est certain que la participation des citoyens à
l'oeuvre de développement ne peut s'obtenir seulement que par la mise en
place d'un système adapté de communication, L'usage de ces
nouvelles technologies d'information et de communication dans nos
sociétés doit être adapté à une formation
appropriée à l'orientation et aux objectifs fixés par les
politiques en vigueur. L'introduction des techniques de l'information et de la
communication dans le système éducatif est
considérée comme positive par certains, superflue par d'autres.
Cette contradiction contraint à la recherche d'arguments objectifs,
c'est grâce aux résultats du tableau ci-dessous que nous
analyserons cela
Tableau 14:
Nécessité d'une formation adéquate aux TIC
Nécessité d'une formation adéquate
pour
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Internet
|
56
|
65.9%
|
Téléphone
|
24
|
28.2%
|
Fax
|
6
|
7.1%
|
Courrier postal
|
1
|
1.2%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril
2010
Comme il est clairement noté dans le tableau ci-dessus,
plus de la moitié des enquêtés soit 65.9% ont
répondu qu'il était évident qu'une formation
adéquate est à envisager face à l'usage des nouvelles
technologies d'information et de communication notamment l'internet, au sein de
notre société «Les machines communicantes se
développent également dans la vie quotidienne (fax,
répondeur téléphonique, voire ordinateur connecté)
et contraignent déjà chacun à acquérir une
familiarisation de leur usage» souligne un enquêté.
Et il continue dans ce sens en disant
«néanmoins, la politique volontariste du gouvernement nous a
permis à nous les enseignants de nous former pendant les vacances, en
échange d'une modeste indemnité financière, nous nous
engageront activement dans le développement de l'informatique
pédagogique qui vont suivre».
L'impact d'Internet dans les pays en voie de
développement est multiple : Internet change les méthodes
traditionnelles des métiers de l'information en créant de
nouvelles sources d'information et de nouveaux moyens de communication
universels, et c'est pour cette raison qu'il s'avère utile de
familiariser l'outil informatique avec la population afin qu'elle tire
bénéfice largement son usage. 28.2% de personnes
interrogées ont souligné que ceux qui utilisaient le
téléphone, ne bénéficiaient pas de toutes ses
fonctionnalités à cause de l'ignorance de l'outil due à
l'insuffisance d'informations nécessaires. «C'est rare de trouver
de nos jours un téléphone vendu avec catalogue ou manuel
d'utilisation, alors, comment voulez-vous que je profite toutes ses
fonctionnalités lorsque je l'achète pas avec son manuel
d'utilisation ?» se plein un enquêté. 8.3% des
enquêtés ont souligné que, l'apprentissage de l'usage du
fax et de l'envoi d'un courrier via la poste qui sont aussi des moyens de
communication moderne était utile pour bénéficier
pleinement des services tirés de ces voies de communication.
Nous dirons que l'utilisation des moyens modernes de
communication et d'information doit obéir aux exigences de la nouvelle
pédagogie extrascolaire pour ne pas dire de l'éducation tout
court. En effet la nouvelle éducation, qui ne doit pas ignorer les
moyens modernes de communication, sera celle du dialogue et de la formation
sous peine de trahir sa mission.
Elle est obligée de tenir compte des
réalités quotidiennes du milieu social dans le quel elle
s'opère et surtout des modes d'expression de ce même milieu. . Il
n'est pas imaginable, aujourd'hui, de sortir du système scolaire sans
savoir écrire avec un stylo ; demain, il ne sera plus possible de ne pas
savoir utiliser un clavier d'ordinateur. Cette maitrise initiale amènera
également à l'usage des réseaux.
(
http://www.marketing-etudiant.fr/memoires/w/web20-acteurs-economiques.php+impact+socio-economique+de+la+communication&cd
=2&hl=Fr&ct=clnk&gl=fr consulté le 23/4/2010)
Les grandes questions sur les quelles l'UNESCO se concentre
entant qu'expert et conseiller impartial sont : comment peut - on employer
les TIC sans toute fois faire entrave aux moeurs sociales vues qu'elles sont
capital pour accélérer le progrès de
l'éducation ? Comment les TIC peuvent-elles entraîner un
meilleur équilibre entre l'équité et l'excellence dans
l'éducation en particulier et dans la société en
général ? Et comment l'éducation peut-elle
préparer les individus et la société à
maîtriser et à tirer bénéfice des TIC qui
imprègnent de plus en plus tous les domaines de la vie?
Une explication impartiale a été a loué
à toutes ces préoccupations précédemment
citées, qui est d'adapter ces TIC à l'environnement au contexte
social dans les quel les bénéficiaires s'y trouvent afin de
tempérer les effets néfaste que pourraient entraîner ces
TIC à la société.
(
http://www.portalunesco.org/communication&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
consulté le 12/03/2010).
CONCLUSION PARTIELLE
A l'issu de ce chapitre intitule «AVANTAGE DES
COMMUNICATIONS TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATION SOCIALES AU SEIN DU
SECTEUR GISENYI».
Nous aimerions faire une récapitulation de tout ce qui
a été développé là-dessus.
En effet dans ce chapitre, il a été question de
montrer les avantages que la société tire des communications
traditionnelle et moderne, ainsi nous avons montré que, même si
les voies de la communication traditionnelle notamment la flute,
réunion, la cloche, le messager, le tambour et autres, sont d'usage
moins courant dans le domaine de communication, qu'ils jouent un rôle
qu'on pourrait qualifier de social dans la mesure où ils sont symboles
des pratiques traditionnelles notamment dans les cérémonies
diverses comme le mariage. La communication moderne quant à elle, est
d'une grande importance vu son rôle joué dans le processus du
développement socio-économique du quotidien, notamment les TIC
qui se montrent conquérantes dans tous les domaines de la vie pratique
(éducation, santé et économie,...), raison pour la quelle
sa promotion au sein de la société doit être prise en
compte pour assurer un développement durable.
Nous avons vu que l'introduction des TIC devrait être
accompagné d'une formation appropriée pour ne pas faire entrave
à l'éthique sociale et pour un usage adapté au contexte
social du moment. Nous avons vu aussi la place que chacune des communications
occupe au sein de la société. Celle dite traditionnelle serait
orientée plus vers la symbolisation et la consolidation de la culture,
de la tradition et de la cohésion sociale. Tandis que celle dite
moderne, est orientée vers le développement
socio-économique durable.
Les moyens traditionnels semblent limités en
dépit de leur pertinence sociale (consolidation de la cohésion
sociale). Mais aussi les moyens modernes présentent quelques
méfaits surtout dans les pays en voie de développement.
Suite aux résultats recueillis sur terrain, nous avons
pu vérifier notre première hypothèse
CHAPITRE 3. LES LIMITES DES
COMMUNICATIONS TRADITIONNELLE ET MODERNE DANS LES RELATIONS SOCIALES AU SEIN DU
SECTEUR GISENYI
Dans ce présent chapitre
intitulé «Les limites des communications
traditionnelle et moderne dans les relations sociales au sein du secteur
Gisenyi», nous allons relever les limites ou
inconvénients de la communication traditionnelle et moderne dans leur
usage au sein de la société rwandaise de Gisenyi.
Nous développerons les points justifiant la mauvaise
communication, notamment les causes et les conséquences d'une mauvaise
communication qui seraient dues d'une part, à l'introduction des
nouvelles technologies d'information et de communication dans une
société aux coutumes et traditions fortement respectées,
et d'autre part, communiquer n'est pas une chose qui nous a été
appris par la société dès notre jeune âge.
3.1. L'ACCESSIBILITE DES
MOYENS MODERNES DE COMMUNICATION
Le secteur des télécommunications est un domaine
qui est mutation non encore totalement maîtrisé. Il est encore en
pleine mutation pour s'adapter à l'environnement. Il convient de
signaler que ce secteur était jadis l'apanage du pouvoir public dans
bien de pays à cause de coût qui n'était pas à la
portée de n'importe quelle bourse.
Aujourd'hui, le secteur de la communication est parmi les
domaines auxquels les investisseurs privés s'intéressent, et ceci
fait que la population profite des services rendus par les operateurs de ce
secteur à un prix relativement modéré. Mais cela
n'empêche pas que ces services rendus engendrent des coûts et que
l'accessibilité de tous ne soit pas facile.
Tableau 15: Accès aux
moyens de communication moderne
Accessibilité de moyens de communication moderne
|
Nombre d'enquêtés
|
internet
|
Internet
|
7
|
8.2%
|
Téléphone
|
22
|
25.9%
|
Fax
|
2
|
2.3%
|
Courrier postal
|
9
|
10.6%
|
Radio
|
32
|
37.6%
|
Télévision
|
13
|
15.3%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : Notre enquête, avril 2010
Comme nous pouvons le constater dans le tableau ci-dessus, les
résultats obtenus au près de nos enquêtés
témoignent que parmi les voies de la communication moderne, un quart
d'enquêtés utilise le téléphone soit 25.9%. «Si
je me rappelle bien, avant 1998, notre ville disposait de deux postes
téléphoniques publics, un se trouvait à l'hôtel
Méridien actuellement appelé SERENA Hôtel et l'autre se
trouvait ici en ville. Bien sûr cela en limitait l'accès à
cause du coût d'appel qui était élevé. Aujourd'hui,
le réseau téléphonique s'est développé, et
une partie importante de la population urbaine possède un
téléphone soit portable ou un fixe à leur domicile»
déclare un enquêté. 8.2% des enquêtés
accèdent facilement à l'internet «Le
Secrétaire général de l'UIT, Dr Hamadoun I. Touré
à une conférence de presse à Genève, tenue
conjointement avec l'Alliance mondiale pour les technologies de l'information
et de la communication au service du développement, souligna que
seulement 4% des Africains ont accès à l'internet, ce qui est un
chiffre encore très bas par rapport aux pourcentages alloués au
secteur de la téléphonie».
(Http//:www.rwandagateway.org/communication/entretien_php
consulté le 15/04/2010).
Certains des enquêtés trouvent que l'accès
à l'internet reste un luxe pour eux, surtout que cela nécessite
un abonnement mensuel d'au moins 20.000frw sans toutefois compter les
accessoires qu'ils doivent disposer pour bénéficier du service.
2.3% des enquêtés ont un accès à l'usage du fax
tandis que 10.6% possèdent une boite postale. «Les
services postaux doivent être développé à fin de
garantir d'autres services qui vont au-delà de la livraison du
courrier», souligne un enquêté. 37.6% des
enquêtés disposent d'un poste radio, et 15.3%
d'enquêtés possèdent d'un poste
téléviseur.
Ainsi les problèmes liés à
l'inaccessibilité aux nouvelles technologies par un grand nombre du
public sont nombreux dont parmi, carence des informations mis à jour via
le biais de l'internet par exemple.
Le gouvernement reste convaincu que la concurrence et la
privatisation dans le domaine des télécommunications reste
indispensable dans la mesure où elles permettront au secteur de produire
un impact dans le domaine même. Ceci permettra aussi de réduire
les coûts des services offerts aux bénéficiaires.
Les possibilités et les attentes qui découlent
de cet enthousiasme pour la large bande en ce qui concerne le
développement des TIC en Afrique, nécessite des politiques
propres à leur déploiement sur le territoire. Mais plusieurs
facteurs nuisent à la croissance de cette large bande, notamment les
coûts élevés à l'accès et faible revenu
d'utilisation des TIC. Au Rwanda, un des principaux facteurs est sans aucun
doute l'absence d'une politique sur la large bande qui oriente son
développement et contient des directives réglementaires pour que
la RURA adopte les mesures voulues pour soutenir son adoption.
Une politique sur la large bande non seulement
établirait un cadre pour créer les mécanismes et les
mesures incitatives nécessaires pour accroitre le nombre des
bénéficiaires. Mais elle ferait également en sorte que le
plus de gens possible profitent de la nouvelle économie de l'information
de la façon la plus équitable possible
(
http://www.rwandagateway.org/article.php3?id
consulté le 12/04/2010).
3.2. DIFFICULTES
RENCONTREES DANS L'USAGE DES VOIES TRADITIONNELLES DE LA COMMUNICATION
La flute, le tambour, la corne d'antilope, les signaux
à feu,... sont autant des moyens qu'autrefois nos grands pères
utilisaient pour communiquer et étaient d'une grande utilité.
Aujourd'hui, la technologie de l'information et de la communication a tout
remplacé par l'usage des techniques et moyens modernes. Aujourd'hui,
nous nous rendons compte que avec l'avènement des TIC, elles
étaient d'une grande lenteur voire même d'une inefficacité
notable en ce qui concerne la transmission du message, elles pouvaient
contribuer à la détérioration même de l'information
ou du message.
Tableau 16: Les
difficultés rencontrées dans la communication
traditionnelle
Difficultés rencontrées pour :
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tambour
|
21
|
24.8%
|
Flute
|
23
|
27%
|
Corne d'antilope
|
33
|
38.8%
|
Face à face
|
8
|
9.4%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, avril
2010
Comme il est visible dans le tableau ci-haut qui
ressort les résultats obtenus, les personnes interrogées
approuvent que l'usage de la corne d'antilope 38.8%, du tambour 24.8%, la flute
27%, n'était pas d'une grande importance dans le monde communicationnel
actuel, vu la place presque inexistant qu'ils occupent au sein de la
société moderne informationnelle. «Avec
l'avènement du téléphone et de l'internet, nous ne pensons
pas que, ce qu'on peut qualifier d'outils traditionnels de communication aient
encore de la place dans le monde moderne où les TIC embrassent presque
tous les domaines de la vie quotidienne de chaque individu»
souligne un enquêté.
On n'ignore pas la place qu'ils ont occupée durant les
décennies ou les siècles précédents,
l'arrivée ou l'introduction des moyens modernes de communication ont
fait remarquer les imperfections au niveau technique de ses
prédécesseurs traditionnels en ce qui concerne la transmission et
la réception des messages ou informations qui sont principalement la
détérioration et la lenteur d'envoi ou de la réception du
message.
9.4% des personnes interrogées soulignent qu'il n'ya
pas des difficultés rencontrées dans la communication
traditionnelle du face à face, à part celui de ne pas laisser des
traces des informations échangées, «Oui, le face
à face est très aisé parce qu'il nous permet un contact
qu'il éprouve, mais le problème réside au niveau des
informations échangées, il en reste plus des
traces», souligne un enquêté.
3.3. LES DIFFICULTES
RENCONTREES DANS LA COMMUNICATION MODERNE
L'utilisation des technologies d'information et de
communication engendreraient des obstacles d'ordre techniques vu que leur
introduction dans la vie quotidienne soit encore récente au sein de
notre société. Bref, certains usagers rencontrent des
problèmes d'ordre techniques, et d'autres les utiliseraient pour des
fins inappropriées.
Tableau 17: Les
difficultés rencontrées dans l'usage des outils modernes de
communication.
Difficultés rencontrées pour :
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Internet
|
47
|
55.3%
|
Téléphone
|
20
|
23.5%
|
Fax
|
9
|
10.6%
|
Courrier postal
|
9
|
10.6%
|
total
|
85
|
100%
|
Notre enquête, avril 2010
Comme il est clairement noté dans le tableau ci-haut,
les personnes enquêtées consentent que, il ya des
difficultés rencontrées dans l'usage de l'internet 55.3% et du
téléphone 23.5% comme outils modernes de communication.
Notamment ces difficultés peuvent être d'ordre technique voire
même morale. «Ce n'est pas toujours aisé de se
servir de l'ordinateur quand on n'a pas des connaissances de l'outil
même, aujourd'hui si vous avez bien remarqué, dans la plus part
des offres d'emploi, parmi les critères exigés par l'employeur,
il ya la connaissance de l'outil informatique aussi, ce qui cause obstacle pour
certains solliciteurs d'emploi», souligne un
enquêté.
C'est bien, en effet, dans cette perspective que les moyens
modernes de communication peuvent rendre de grands services aux pays africains
qui sont tenus d'importer des techniques et même parfois des
modèles pour leur développement.
Le problème est que l'appropriation de ces techniques
nouvelles importées par ces pays leur posent des problèmes de
méthodes adaptées aux normes collectives spécifiques
à leur population et de savoir-faire au regard des valeurs culturelles
à sauvegarder
(htpp://www.un.org/french/geninfo/afrec/science.html
consulté le 4/4/2010).
Une minorité des enquêtés déclare
que l'usage du fax soit 10.6% et du courrier postal 10.6% ne pose pas vraiment
des problèmes d'ordre technique. «Certaines personnes
pensent que l'usage du fax est facile, bien sûr il n'est pas
compliqué comme l'ordinateur, mais il nécessite une connaissance
aussi, vu même qu'il est d'usage moins courant au sein de notre
société», souligne un enquêté.
A côté de la radio, la télévision
et l'internet sont des moyens de communication excellents. Ils nous permettent
d'apprendre les événements les plus importants de
dernières décennies comme l'arrivée de l'homme sur la
lune ; les divertissements (jeux, films,...), les catastrophes naturelles,
etc.
L'usage de la télévision en soit ne pose pas des
problèmes. Appuyer sur une touche pour
«marche/arrêt» et sélectionner une
chaîne ne nécessite pas un apprentissage très
développé. Cependant, l'introduction de la
télévision et de l'internet dans la société n'est
pas un enjeu de maîtrise technique de l'outil seulement, mais aussi
d'apprentissage de réflexion sur l'image, l'information... Cependant,
les usagers doivent les utiliser d'une manière contrôlée,
les considérer seulement comme un moyen de communication et ne pas
croire tout ce qui est dit à travers eux.
Ne pas avoir conscience qu'une technique arrive
équipée d'un programme de changement social, maintenir que la
technique est neutre, penser que la technique est toujours l'amie d'une
culture, est à cette heure tardive, une stupidité pure et simple.
Les études sur l'usage des medias suggèrent une utilisation
modérée. «Il s'agit d'un très bon moyen de
communication, mais la qualité des programmes, des émissions
n'est toujours au rendez-vous. Il ya beaucoup d'émissions
médiocres et sans intérêts»
(
http://www.strategies.fr/emploi/formation/management.html
consulté le 13/04/2010).
3.4. LES ASPIRATIONS DE LA
COMMUNAUTE DE GISENYI FACE AUX OUTILS MODERNES DE COMMUNICATION
La contribution des TIC à la diffusion des
informations, des données et des connaissances, les utilisations des
ordinateurs et réseaux de plus importantes et, semble-t-il de moins
évitable dans les activités professionnelles, pour la formation
personnelle de chacun et pour l'exercice de ses responsabilités
citoyennes sont, des données de la civilisation de cette fin de
siècle. La question qui se pose: Est-ce-que cela réponde-t-il
aux attentes et aspirations profondes des africains ?
Tableau 18: Avis des
enquêtés sur leurs aspirations face aux outils modernes de
communication
Réponse aux aspirations africaines
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Internet
|
4
|
4.7%
|
téléphone
|
5
|
5.9%
|
Fax
|
4
|
4.7%
|
Courrier postal
|
4
|
4.7%
|
Aucun de ces moyens
|
68
|
80%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, avril 2010
Comme nous pouvons le remarquer à
travers les résultats de ce tableau ci-haut, près de la
totalité des enquêtés, soit 80% ont répondu qu'aucun
des outils de la communication moderne ne répond aux profondes
aspirations africaines, que les soucis de la société actuelle est
orienté plus vers la satisfaction des besoins d'ordre informationnel,
elle se tourne dans la résolution des problèmes techniques,
économiques et autres domaines similaires, que de se soucier de leur
impact sur les échanges socioculturels.
«L'Afrique actuelle est un continent
partagé entre modernité et tradition, celle des anciens
caractérisée par les traditions et aux hiérarchies
coutumières, cohabite avec celle des jeunes, sensibles aux influences
extérieures notamment dues à l'introduction des nouvelles
technologies d'information et de communication au sein de la
société africaine, note monsieur DIAKITE T professeur à
l'université de Rennes» (LE COURRIER n°190,
2002 :23)
«Je pense que, même si ces nouvelles
technologies d'information et de communication sont autant des facteurs d'un
développement durable, elles ne sont pas source de joie et de bonheur
pour une société imprégnée des coutumes et
traditions, un coup de téléphone ne suffit pas quand on veut
compatir avec un être cher», souligne un
enquêté.
Certains enquêtés ont une opinion moins radicale
au sujet des aspirations africaines face aux nouvelles technologies de
communication notamment le téléphone 5.9% ; le fax
4.7% ; l'internet 4.7% et le courrier postal 4.7%. «Bien
sûr la meilleure et efficace façon de compatir avec un proche est
la présence physique à cause de cette chaleur humaine que chacun
désir recevoir de la part d'un proche, mais quand cela s'avère
impossible, une lettre ou un appel de compassion soulage, même si cela ne
peut en aucun cas remplacer la présence humaine»,
souligne un autre enquêté.
3.5. LES CANAUX UTILISES
DANS LA COMMUNICATION INTERGENERATIONNELLE ET GROUPALE
Le monde est devenu une grande maison de
verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure
où l'information n'est plus le quatrième pouvoir, mais le pouvoir
lui-même. Dans ce présent point, nous verrons le quel des canaux
est plus utilisés dans la communication
intergénérationnelle et groupale.
Tableau 19: Les canaux
utilisés dans la communication intergénérationnelle et
groupale
Les canaux les plus utilisés dans la
communication intergénérationnelle et groupale
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Assistance matérielle et échange des
présents
|
23
|
27.1%
|
Visites et fréquentations
|
16
|
18.9%
|
Messager
|
2
|
2.4%
|
Face à face
|
15
|
17.7%
|
Les contes
|
3
|
3.5%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, avril 2010
Comme nous pouvons le remarquer dans le tableau ci-dessus,
27.1% des enquêtés ont mentionné que l'assistance
matérielle et l'échange des présents constituaient une des
voies qui leur permettaient de communiquer entre générations
différentes ou entre groupes différents mais que ces pratiques
s'éteignaient à cause du monde devient de plus en plus
individualiste. «Ici récemment quand ma fille s'est
mariée, je lui ai offert une maison pour son nouveau foyer vu qu'elle
n'en disposait pas une, mais nous sommes tous témoins que peu des
parents le font vu l'égoïsme fondé sur le capitalisme qui
tend à caractériser notre société»,
souligne un enquêté.
Nombreux groupes et associations échangent des biens
durant une manifestation culturelle ou pendant des occasions
cérémonielles comme le mariage ou la dot, comme preuve d'amour et
compassion, et ceci constitue une communication même si elle n'est pas
verbale. 18.9% des personnes enquêtés ont souligné que les
visites et fréquentations étaient un moyen utile et efficace et
que cette voie était devenue rare d'usage à cause des exigences
du monde actuel qui fait que chacun se préoccupe d'abord de sa survie du
quotidien.
«Chaque dimanche, mon beau fils et ma fille
venaient nous rendre visite, et cela nous montraient qu'ils tenaient toujours
à nous, mais le problème est que ce geste mémorable
disparait avec le temps à cause de l'éloignement et que chacun
est à la quête de sa survie du quotidien, ils se contentent juste
de passer un coup de fil» souligne un enquêté.
17.7% des personnes enquêtés ont souligné
que le face à face au sein de la société constitue un des
canaux efficace et couramment utilisé pour communiquer ou
l'échange d'informations entre individus, groupe ou
générations différentes bénéficierai
à toute la communauté, mais qu'il était à sa phase
de disparition vu que personne ne donnait du temps à ce là.
«Quand j'entame une discussion avec ma fille sur la
sexualité par exemple, ce facile de remarquer son attitude envers le
sujet vu qu'elle est en face de moi, malheureusement ce genre de discussion
devient rare vu qu'elle essaye de me convaincre qu'elle n'a plus de temps
à cause du travail», souligne une enquêtée.
Et cette voie de communication est préférable par nombreuses
personnes vu qu'elle fait intervenir nécessairement la présence
physique.
Certains enquêtés ont souligné que les
contes constituaient aussi des canaux de la communication
intergénérationnelle et groupale. «Au tour du feu
quand on était au village, notre grand père, à partir des
contes, il nous racontait des exploits de conquêtes du Rwanda ancien
à l'époque des royaumes, ce qui nous permit de garder le contact
avec la culture ou la tradition, mais dommage qu'on ait plus assez du temps
pour nous y rendre», souligne un enquêté. 2.4%
d'enquêtés ont souligné l'importance de l'envoi d'un
messager, que cela constituait un des canaux de communication au sein des
groupes.
«Oui les nouvelles technologies de
communication nous avantagent plus, mais envoyer quelqu'un apporter le message
c'est devenu rare vu que tout le monde a tendance à se servir du
téléphone pour communiquer», souligne un
enquêtés.
3.6. LE NIVEAU
D'EFFICACITE DE LA COMMUNICATION INTERGENERATIONNELLE ET GROUPALE AU SEIN DE LA
SOCIETE DU SECTEUR GISENYI
«L'homme a d'avantage besoin des liens que des
biens» souligne FOUCAULT J.B. La communication
intergénérationnelle est aujourd'hui en souffrance, quasi
inexistante, les adultes ont peur des enfants et des adolescents, les
adolescents et les enfants font de moins en moins confiance aux adultes, les
fossés de l'incompréhension, de l'incommunication s'agrandit.
C'est dans cette incompréhension que nous tenteront d'éclaircir
avec les résultats obtenus sur terrain, les faits.
Tableau 20: Le niveau
d'efficacité de la communication intergénérationnelle et
groupale au sein de la société.
Niveau d'efficacité de la communication
intergénérationnelle et groupale
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Très efficace
|
0
|
0%
|
Efficace
|
3
|
3.5%
|
Moins efficace
|
71
|
83.5%
|
Inefficace
|
11
|
13%
|
Total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, avril 2010
Comme nous le remarquons dans le tableau ci-dessus, aucun
enquêté n'a souligné le niveau de la communication
intergénérationnelle et groupale très efficace.
«Les personnes âgées et les enfants constituent
deux groupes qui, aux prises avec un problème de communication, ont
tendance à s'isoler ou à être isolés, et à
limiter leurs contacts interpersonnels compte tenu de leur difficulté
à communiquer», souligne un enquêté. 3.5%
des enquêtés ont trouvé que le niveau de cette
communication était efficace, pourcentage étant insignifiant mais
existant, nous devons l'entretenir afin qu'elle soit vraiment efficace.
« Si nous acceptons d'entendre que nous sommes des
être de communication, que l'échange, le partage, le dialogue est
nécessaire à l'existence de chacun et donc la communication est
la sève de la vie, il paraît urgentissime de s'en
préoccuper, de la réhabiliter, de lui donner la place qu'elle
mérite», souligne un enquêté. Presque la
totalité des enquêtés soit 83,5% ont répondu que la
communication intergénérationnelle ou groupale était
inefficace. «Nous somme dans une culture où nous savons
plus de choses sur la lune que sur les relations humaines, nous avons hyper
développé la communication de consommation, confondue avec
l'accélération de la circulation de l'information et
maltraité, ignoré la communication relationnelle non
violente», souligne un enquêté.
Et en fin, 13% d'enquêtés ont été
pessimiste à l'égard de la communication
intergénérationnelle, ils ont carrément souligné
que cette forme de communication n'existait pas. «Les jeunes
d'aujourd'hui sont emporté par la modernité de la
société actuelle, le temps de dialogue ou de communication sur
les problèmes relationnels avec leur aînés qui frappent la
société actuelle, n'existe pas, chacun se focalise sur ses
propres soucis de sa génération», nous
témoigne un enquêté.
3.7. ABANDON DE LA
COMMUNICATION TRADITIONNELLE AU PROFIT DE LA COMMUNICATION MODERNE
Au regard à l'engouement de la population face à
aux nouvelles technologies d'information et de communication que le monde
moderne nous offre, la société a fait remarqué un net
abandon concernant les moyens traditionnels de communication (tambour, flute,
messager,...), au profit de l'usage des techniques nouvelles de communication
(téléphone, internet,...).
Tableau 21: Abandon des
moyens traditionnels de communication au profit des moyens modernes
Abandon des moyens traditionnels de communication au
profit des moyens modernes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
70
|
82.3%
|
Non
|
15
|
17.7%
|
Total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, janvier
2010
Comme relate les résultats d'analyse des
enquêtés dans le tableau ci-haut, 82.3%% des enquêtés
soulignent qu'il ya un abandon des outils modernes de communication face
à ceux dits traditionnels.
La révolution de l'information modifie en profondeur
notre conception de la société, de son organisation, et de sa
structure. Nous sommes placés devant l'alternative suivante : soit
nous saisissons les chances qui s'offrent tout en maîtrisant les risques,
soit nous nous plions aux circonstances avec toutes les incertitudes que cela
comporte (Union européenne, 2002 : 6). Ce pourcentage affirme
toujours que l'usage des outils modernes de communication et d'information est
une nécessité pour un développement garanti de la
société.
«Les NTIC suscitent depuis quelque temps un
intérêt marqué de la part du monde économique, des
médias, des pouvoirs publics ainsi que du milieu académique,
raison pour la quelle nous devons les promouvoir pour assurer un
développement durable et un futur
prometteur» souligne un enquêtés.
17.7% d'enquêtés sont contre cet abandon, ils se montrent
conservateurs de la tradition «A partir de
quel degré les réseaux instaureraient-ils une SI et à
partir de quel degré un lien de communication deviendrait-il un
réseau véritable ? L'ordinateur ne répond pas
à un besoin. Il le crée. Chaque vague d'informatisation a
été précédée d'un tir de barrage
idéologique conséquent, dont l'objectif est de prouver que la
technique est la solution» souligne un
enquêté.
3.7.1. Influence de la
mondialisation
Importées depuis les pays occidentaux, l'usage des
nouvelles technologies d'information et de communication n'est pas l'apanage
des africains. Permettre au monde entier d'écrire comme des nord
américains. Là est le programme d'internet. Au cours de la
séance de déclarations générales de la
deuxième journée de la réunion de la préparation du
sommet sur la société de l'information (SMSI), les Etats membres
participants se sont accordés à reconnaitre la
nécessité de collaborer afin de réduire le fossé
qui sépare les pays industrialisés des pays non
industrialisés dans le secteur des TIC.
Les membres du comité de préparation sont certes
convenus que les TIC offrent une grande perspective pour les pays en
développement, mais ils n'en sont pas moins conscients que nombreuses
reformes institutionnelles et structurelles doivent précéder la
mise au point et la diffusion des TIC dans ces pays.
3.7.2. Insuffisance des
ressources potentielles
Partageant l'avis de la FAO, l'OMS a également fait
remarquer que le manque d'infrastructures dans les pays en développement
est lié au manque extrême des ressources financières. Toute
fois, la banque mondiale et des nombreux Etats membres parmi les pays
développés, se sont engagés à continuer de fournir
une assistance financière afin de permettre aux pays
économiquement défavorisés d'acquérir le
matériel et les connaissances nécessaires.
« La connectivité devrait être
abordable et accessible à tous» souligne le
représentant de la BM, le représentant du Nigeria dit à
son tour «le SMSI constitue l'occasion idéale de mettre
les TIC au service du développement social et
économique» et celui de l'Inde aborda dans le même
sens en souligna «Les infrastructures de
télécommunication doivent être tenues pour
l'élément central et une condition essentielle au
déclenchement d'une révolution des techniques de l'information
dans toutes sociétés».
http://www/portalunesco.org/ci/fr/communication/201
consulté le 20/4/2010
3.8. LES MEFAITS DES
MOYENS MODERNES DE COMMUNICATION
Si il est un phénomène
caractérisant la société contemporaine, c'est bien
l'extraordinaire développement des moyens de communication, mais tous
les bénéficiaires ne s'en servent pas pour des mêmes fins.
Dans ce présent point, nous éluciderons quelques uns des
méfaits que présentent ces moyens modernes de communication au
sein de la société.
Tableau 22: Méfaits
des moyens modernes de communication
Méfaits des moyens modernes de communication
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Débauche
|
10
|
11.8%
|
Mensonge
|
27
|
31.8%
|
Délinquance des enfants
|
18
|
21.2%
|
Infidélité
|
11
|
12.9%
|
Perte des valeurs culturelles
|
19
|
22.3%
|
total
|
85
|
100
|
Source : Notre enquête, avril 2010
Comme nous pouvons le remarquer dans le tableau ci-haut, les
méfaits des moyens modernes de communication sont présent au sein
de notre société, 11.8% des enquêtés nous ont
témoigné les méfaits de certains medias inclus l'internet,
qu'ils étaient parmi les stimulateurs de la prostitution.
«Mainte fois nous avons été alertés par
des annonces sur internet qui proposaient clairement de la débauche
moyennant d'un montant bien déterminé», souligne
un enquêté.
31.8% des personnes enquêtées nous ont fait par
de leur mécontentement à l'égard de l'escroquerie et du
mensonge qui se fait sur internet et téléphone.
«Dans ma boite E-mail, je reçois en moyenne 3 messages
par semaine m'annonçant que j'ai gagné un prix après un
tirage au sol, à ma surprise, on me demande de payer un certain montant
avant le transfert du prix gagné ! Ne pensez-vous pas que c'est de
l'escroquerie pure et simple ca ?» souligne un
enquêté. 21.2% d'enquêtés ont souligné que sur
internet se fait de la délinquance aussi. «La jeunesse
actuelle va sur internet pas pour s'actualiser, plutôt visionner des
vidéos obscènes à caractère pornographique, sans
parler de ce qu'elle suit sur certaines chaînes câblées de
télévision» se lamente un enquêté.
12.9% d'enquêté nous ont souligné qu'il
était possible d'arranger des rendez-vous via internet et finir un jour
par se rencontrer. «Que vous soyez marier ou pas, sur internet
via des sites communautaires, il est possible de faire connaissance avec des
inconnus et finir par les rencontrés, et la suite je ne dis rien, vous
comprenez vous-même», souligne un enquêté.
22.3% de personnes interrogées ont mentionné que il y aurait
atteinte de nos valeurs culturelles due à l'introduction des nouvelles
technologies de communication et d'information qui font qu'il y ait
acculturation, d'où un mixage de nos moeurs, coutumes et traditions avec
celles des pays occidentaux jugées en
dégénérescences.
3.9. CRITIQUES FACE A LA
SOCIETE INFORMATIONNELLE MODERNE
Depuis un certain nombre d'années, la notion de la
société de l'information est présentée comme le
seul moyen de dépasser les crises économiques et sociales
actuelles, au moyen de la dissémination généralisée
de l'information dans toutes les activités humaines. Dans le point
suivant, nous tenterons de montrer en quoi cette notion de la
société de l'information méconnaît ou ne tient pas
compte de la complémentarité du rôle social dans la
société.
Tableau 23: Opinion sur la
société informationnelle moderne
Opinion sur les moyens de communication
moderne
|
effectif
|
pourcentage
|
Opinion négative
|
41
|
48.2%
|
Opinion neutre
|
30
|
35.3%
|
Opinion positive
|
14
|
16.5%
|
total
|
85
|
100%
|
Source : notre enquête, janvier
2010
Comme nous le remarquons dans le tableau ci-dessus, les avis
des enquêtés concernant les critiques face à la
société informationnelle moderne ne sont
équilibrés. Près de la moitié des
enquêtés soit 48.2%, ont une opinion négative à
l'égard de la société informationnelle moderne.
«Le téléphone, l'internet, sont autant des moyens
dont nombreux se servent pour faire du mal aux autres, notamment l'escroquerie
qui se fait par le biais de l'internet sans toute fois des nombreux
harcèlements sur téléphone dont certaines personnes sont
victimes chaque jour», souligne un enquêté.
L'impact des nouvelles technologies sur le comportement n'est pas
négligeable, au contraire.
Dans la société actuelle, l'individu est soumis
à une forme de harcèlement médiatique, l'explosion des
échanges informationnels par E-mail ou par téléphone, se
mesure au quotidien. Certains sont même persuadés qu'il faut
être équipé pour être branché (MATTELART, A,
2000 :52). Ceci nous montre qu'il ya une aliénation ou
dépendance face à l'équipement et à l'usage des TIC
par la société actuelle.
16.5% des personnes interrogées ont souligné que
la société informationnelle moderne n'était pas un
obstacle au développement social en général.
«Si aujourd'hui nous connaissons ce qui se passe en Europe ou
partout ailleurs dans le monde, c'est une large part grâce aux nouvelles
technologies d'information et de communication, sans toute fois ignorer leur
rôle dans le développement du monde moderne»,
souligne un enquêté. Au cours d'une conférence tenue en
Suisse sur le SMSI, le représentant de la Tanzanie souligna à
juste titre que les TIC sont un moyen de nouer un dialogue interculturel,
clé de voûte de la paix et du développement social dans le
monde. Il a ensuite fait remarquer que les TIC doivent être
«nationaux» afin de transformer les pays les
moins avancés, en producteurs des connaissances.
(Http// :www.eu-esis.org/homebasics.html consulté le
23/04/2010).
Malgré quelques opinions optimistes sur la
société informationnelle dans son impact sur le social, la
présence des ordinateurs, y compris dans les foyers, et un usage
généralisé d'internet, une grande partie de la population
s'avoue effrayée par l'offensive des nouvelles technologies sur leur
existence. «La société de l'information est au
coeur des questions politiques, sociales, culturelles et économiques aux
quelles nous devons faire face en ce début du 21
siècle». Par conséquent, nous devons non
seulement nous axé sur la technologie pour son rôle dans le
développement économique, mais aussi son influence sur
l'être humain en tant que composant de la société.
(Http// :www.afrique-demain.org/debat-100-lesjeunes-aficains-identite.hpt
consulté le 23/04/2010).
35.3% des enquêtés se sont montrés neutre
à l'égard de la question. «Il est impossible de
ne pas remarquer le rôle des TIC en matière de
développement économique, mais aussi ces TIC font que l'homme
s'isole du monde affectif», souligne un enquêté.
CONCLUSION PARTIELLE
En définitive, nous allons à ce niveau faire un
bref aperçu de tout ce qui a été dit tout au long de ce
dernier chapitre.
En effet, nous avons pu énumérer et expliquer
les limites des communications traditionnelle et moderne dans les relations
sociales au Rwanda. Nous avons vu la quelle des voies de la communication
moderne la population aurait un accès aussi aisé par rapport
à d'autres, nous avons aussi pu remarquer qu'il existe des
difficultés d'usage des outils des communications modernes et
traditionnel notamment dues au manque d'informations et formations suffisantes
en la matières ; à partir d'un important pourcentage des
témoignages des enquêtés, nous avons pu remarquer que les
éléments des TIC ne répondaient pas aux aspirations
profondes des africains. Nous avons pu relever à partir des
témoignages des enquêtés, le niveau d'efficacité de
la communication intergénérationnelle qui s'est
avérée moins efficace voire même inefficace, ainsi que
l'abandon de l'usage des outils moderne de communication au détriment
des outils traditionnels, et afin d'analyse, avant de mener une critique
à l'égard de la société informationnelle moderne,
nous avons souligné quelques méfaits qu'ils ont sur la
population.
Ainsi, nous avons vérifié notre deuxième
hypothèse qui a consisté à énumérer et
à expliquer les limites des communications moderne et traditionnelle
dans les relations sociales au sein du secteur Gisenyi, qui seraient entre
autre à l'incohérence des attentes de la génération
actuelle à celle dite senior face à la société
actuelle et à un problème d'adaptation d' une
société africaine imprégnée des moeurs, coutumes et
traditions au contexte social du moment.
CONCLUSION GENERALE
En dernière analyse, nous voila à terme de notre
travail où nous vous présentons brièvement autant que
possible en quoi a consisté notre travail de recherche.
En effet, notre recherche a eu pour préoccupation
fondamentale, de faire une étude sur l'impact des communications moderne
et traditionnelle sur les relations sociales dans le secteur Gisenyi(1998-2010)
c'est-à-dire, montrer leurs avantages et désavantages sur les
relations sociales au sein de notre société en
général, et dans le secteur Gisenyi en particulier.
Dans le premier chapitre intitulé «Cadre
conceptuel et théorique», nous avons pu définir certains
concepts en rapport avec notre sujet de recherche afin de faciliter la bonne
compréhension à tout ceux qui liront ce travail, puis nous sommes
passé à la revue de la littérature où nous avons vu
les différentes notions sur la communication, les principaux types de
communication, les différentes voies des communications traditionnelle
et moderne où nous avons fait également un bref aperçu sur
les TIC, sans toute fois oublier quelques critiques africaines faites face
à la communication moderne et en dernier lieu, nous avons
présenté certaines théories en rapport avec notre sujet de
recherche.
Dans le second chapitre, notre hypothèse a
été vérifiée et confirmé. Nous avons pu
faire remarquer des avantages que la société tire des
communications moderne et traditionnelle plus précisément dans
les rapports sociaux que notre communauté entretient plus
particulièrement les avantages que les voies traditionnelles offrent
notamment la convivialité et la cohésion vu qu'elles
nécessitent la présence humaine ou physique. Nous avons vu des
avantages que la société bénéficie des voies
modernes de communication dont le développement économique,
promotion de la santé, de l'éducation,...bref elle assure un
avenir meilleur ce qui concerne la survie matérielle
S'agissant de notre deuxième hypothèse qui
constitue le dernier chapitre, elle a été vérifiée
et confirmée vu que une grande partie des enquêtés a
témoigné concernant les limites des communications moderne
et traditionnelle dans les relations sociales au sein de notre
société. Nous avons pu identifier les quelles des voies des
communications modernes et traditionnelle causent des difficultés
d'usage, nous avons également remarqué que les
éléments des l'ICT en général ne répondaient
pas aux aspirations profondes des africains. Compte tenu des soucis que la
génération dite senior se fait à l'égard du mode et
niveau de la communication, nous avons pu évaluer le niveau
d'efficacité de cette communication ainsi que l'abandon de l'usage des
outils traditionnels de communication au profit de ceux dits moderne, ainsi que
quelques uns des méfaits de la communication moderne sur la population
causés par certains usagers qui les utilisent inadéquatement.
Enfin, nous avons mené une analyse critique face
à la société informationnelle moderne.
SUGGESTIONS
Après une analyse approfondie des besoins,
potentialités et facteurs limitant en matière de communication
pour le développement du bien être social, les suggestions
suivantes peuvent être exprimées:
· Nous suggérons au gouvernement rwandais
d'augmenter la production et de la diffusion de programmes nationaux et la
prise en compte par ces programmes des réalités socioculturelles
et économiques du pays, tout en se basant sur les besoins et aspirations
des populations;
· La décentralisation des moyens de communication
afin que la population, dans son ensemble, ait accès aux
informations.
· La valorisation et le renforcement des moyens ou voies
traditionnelles de communication
· A l'endroit de la possibilité de participer
à la conception et production des programmes des médias
· L'amélioration des moyens de
télécommunication (téléphones, télex, etc.),
afin de mieux servir le public.
· Qu'un système d'information puisse être
développé afin garantir les organes de communication sociale qui
jouent un rôle plus important dans la promotion de la cohésion
sociale.
· Nous suggérons à la population de
valoriser les moyens traditionnels de communication et de définir les
options techniques et technologiques de la communication pour le
développement.
RECOMMANDATIONS
Nous recommandons aux futurs chercheurs de mener des
recherches sur les thèmes suivants :
Ø Rôle des nouvelles technologies d'information
et communication sur la promotion sociale et sanitaire.
Ø Analyse critique de l'introduction de l'outil
informatique dans la société africaine
Ø Internet comme une des causes majeures de la
délinquance sexuelle chez les jeunes.
Ø Le rôle des medias dans l'acculturation des
jeunes.
BIBLIOGRAPHIE
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2. BARRIER, G, la communication non verbale, comprendre les
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11. MAIGRET, E, sociologie de la communication et des
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12. MATTELART, Armand, L'âge de l'information :
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13. McQuail, Mass communication theory, Sage
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b. Revues
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2. ISCHY, F, La société de l'information au
péril de la réflexion sociologique, Revue européenne
des sciences sociales, 2002
3. Le courrier no190,
Janvier-Février.2002 ; ACP-EU, Bruxelles 2002
4. MINEPRISEC, Textes et activités pour la classe de
français, 4è secondaire. Dossier5, la
communication, Kigali, 1987
c. Mémoires et cours
1. BOUCHARD, A., Cours de méthode de recherche en
sciences sociales, lic I, UNR, BUTARE, 1992, inédit
2. HABIMANA, G, Recherche scientifique, ULK/Gisenyi,
2002
3. KARAMIRA, C., Le rôle de la communication dans une
organisation : cas de l'hôtel Novotel Umubano, ULK/Kigali, 2004
4. NDIMUBANZI, F, la communication au sein des entreprises
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5. NYIRAMUHIMBO, Impact des associations féminines
sur le développement socio-économique de la femme rwandaise,
Cas de Duterimbere dans la ville de Kigali (1994-2002), ULK/Kigali 2004
6. NZABANDORA, J, Méthodologie de recherche,
ULK/Gisenyi, 2004
7. NZABANDORA, J, Sociologie de l'information et de la
communication sociale, ULK/Gisenyi, 2005
8. SHYAKA, A., Sociologie de l'information et de la
communication sociale, ULK, 2001
d. Dictionnaires
1. Dictionnaire Larousse Bordas, 1989
2. Georges BALANDIER, Dictionnaire des civilisations
africaines, Armand Colin, 1991
3. Lucien SFEZ, Dictionnaire critique de la communication,
Vol2, PUF, 1993
e. Sources électroniques
1. www.acdd.com
2. www.acidd.com
3. www.afrique-demain.org
4. www.google.fr
5.
www.marketing-etudiant.fr
6. www.portalunesco.org
7. www.rwandagateway.org
8. www.strategies.fr
9. www.techno-science.net
10. www.un.org
11. www.wikipedia.org
12. www.wp.org
13. www.eu-esis.org
14. www.afrique-demain.org
ANNEXES
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ENQUETES
Cher (e) enquêté (e)
C'est dans le cadre de notre travail de fin d'études en
sociologie que nous vous présentons ces questions sur la communication
moderne et traditionnelle et leur impact sur les relations sociales aux
Rwanda.
Vos réponses sincères seront d'une grande
importance non seulement pour nous aider à élaborer notre
mémoire, mais aussi dans la société dont vous faites
partie.
Nous vous remercions d'avance. Aussi nous vous garantissons
que vos réponses seront d'une utilité capitale pour la population
rwandaise.
Le chercheur
Pascal BIZIMANA
ULK
I. INDENTIFICATION
1. Age
2. Sexe
3. Niveau d'études
4. Profession /
occupation
5. Etat matrimonial
II.QUESTIONS
1. Quel instrument utilisez-vous fréquemment pour
communiquer ?
a. Téléphone
b. Internet
c. Tambour
d. Fax
e. Messager
f. Courrier postal
g. Communication interpersonnelle
h. Autres à préciser
2. Parmi les voies traditionnelles de communication, la quelle
se taille toujours une place dans la société
rwandaise ?
a) Tambour
b) La flute
c) Corne d'antilope
d) messager
e) Cloche, grelot, clochette
3. Parmi les outils moderne de communication, le quel se taille
une place dans la société rwandaise ?
a) L'internet
b) Fax
c) Téléphone
d) Courrier postal
4. L'usage des outils traditionnels de communication vous
semble-t-il :
- Très efficace
- Efficace
- Moins efficace
- Inefficace
5. L'usage des outils modernes de communication vous
semble-t-il :
- Très efficace
- Efficace
- Moins efficace
- Inefficace
6. Parmi les voies de la communication traditionnelle, la quelle
joue un rôle dans la promotion socio-économique ?
a) Tambour
b) La flute
c) Corne d'antilope
d) Face à face
e) Les réunions
f) Les visites
g) Clochette
7. Parmi les voies la communication moderne, la quelle joue un
rôle dans la promotion socio-économique ?
a) L'internet
b) Fax
c) Téléphone
d) Courrier postal
8. Parmi les canaux de la communication traditionnelle, le quel
vous semble pertinent dans les relations sociales
a) Visites et fréquentations
b) Convivialité
c) Assistance matérielle
d) Echange des présents
e) Invitation pour partager de la bière
f) Flute
g) Tambour
h) Messager
i) Les contes
j) Partage de la bière
k) Clochette, cloche
9. la quelle de ces nouvelles technologies d'information et de
communication nécessite une éducation adaptée ?
a) L'internet
b) Fax
c) Téléphone
d) Courrier postal
10. La quelle de ces voies de communication vous semble-t-elle
accessible financièrement, techniquement ou pratiquement :
a) Internet
b) Téléphone
c) Fax
d) Courrier postal
11. La quelle de ces voies de la communication traditionnelle
vous cause des difficultés d'usage ?
a) Tambour
b) La flute
c) Corne d'antilope
d) Face à face
12. La quelle de ces voies de la communication moderne vous cause
des difficultés d'usage ?
a) Internet
b) Courrier postal
c) Téléphone
d) fax
13. Parmi les éléments de l'ICT suivant, le quel
répond-il aux aspirations profondes des africains ?
a) Internet
b) Courrier postal
c) Téléphone
d) fax
e) Aucun de ces moyens
14. Le quel de ces canaux est plus utilisé dans la
communication intergénérationnelle, groupale ? :
a) Visites et fréquentations
b) Convivialité
c) Assistance matérielle
d) Echange des présents
e) Invitation pour partager de la bière
f) Flute
g) Tambour
h) Messager
i) Les contes
j) Partage de la bière
k) Clochette, cloche
15. D'après vous, le niveau de la communication
intergénérationnelle, groupale ou interpersonnelle dans notre
société rwandaise de Gisenyi est-il :
a) Très efficace
b) Efficace
c) Moins efficace
d) inefficace
16. L'usage des outils traditionnels de communication au profit
des outils modernes dans notre société ?
a) Oui
b) Non
17. Parmi les méfaits de moyens modernes de communication
suivants, le quel est fréquent au sein de notre secteur ?
a) Débauche
b) Mensonge
c) Délinquance des enfants
d) Infidélité
e) Perte des valeurs culturelles
18. Ya-t-il une critique que vous apporteriez à la
société informationnelle traditionnelle ?
- Opinion négative
- Opinion neutre
- Opinion positive