UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT D'ECONOMIE AGRICOLE
|
Impact de la dette publique extérieure de la RDC sur le
développement du secteur agricole
|
PAR
|
|
RENE NDUENGISA MUMPASI
|
IIème Grade économie-agricole
|
|
Impact de la dette publique extérieure de la RDC sur le
développement du secteur agricole
|
PAR
|
|
RENE NDUENGISA MUMPASI
|
IIème Grade économie-agricole
|
EPIGRAPHE
Heureux sont les jeunes, car ils hériteront de la dette
nationale.
Herbert
Hoover
A Philippe NDUENGISA et Charlotte LANDU,
A Marcelline KIMPIATU et Ben Nzaïlu.
Je dédie ce travail.
AVANT PROPOS
Tandis qu'il nous fallait achever notre deuxième cycle
à l'université de Kinshasa, voilà que nous étions
contraints, comme il est de tradition universitaire, d'élaborer un
travail scientifique (mémoire), témoignage de notre aptitude
à appréhender, expliquer et à théoriser une
réalité socio-économique donnée.
Anticipativement, nos remerciements chaleureux sont
adressés à l'endroit de Professeur MOBULA META pour avoir
accepté d'assurer avec volonté et compétence la direction
de ce mémoire. Pour tant des sacrifices consentis et des privations
imposées, cher professeur, nous vous savons gré.
Nous profitons également de cette occasion pour
remercier nos autorités de la faculté des sciences agronomiques
en général et en particulier celles du département
d'économie agricole pour le dévouement qu'elles ont fait montre
durant notre parcours au sein de cette faculté pour nous encadrer. Chers
autorités, recevez l'expression de notre reconnaissance affectueuse.
Nous ne pouvons qu'être très redevables envers
vous : Sandrine NDUENGISA, Arnold NDUENGISA, Joceline NDUENGISA et
Blanchidie NDUENGISA. Merci à vous qui ne cessez de nous revigorer par
votre attention et votre présence réelle.
Merci, rien que merci, se veut le seul mot que nous offrons
à l'endroit de : Miphy KAYOWA, Claude LUFUNGULA, Babi NABUENGE,
MASIALA BODE, Coucou MENIKO et Augy TSHILUMBA. Merci pour l'amour bien loti qui
nous tient lié.
Qu'elle soit très loin de nous, l'idée qui nous
empêcherait de ressusciter le beau souvenir que nous gardons à
l'endroit de Monsieur Thomas KINTOMBO et son
épouse Tantine Carroline. Que tous trouvent ici,
l'expression de notre gratitude profonde.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
participé à la réalisation de ce travail, ne se sentent
pas dans le monde de Platon, nous leurs sommes proches.
René NDUENGISA
0. INTRODUCTION
0. I. PROBLEMATIQUE
Le développement est une question des ressources
financières. Telle est l'idée commune, du moins celle que les
économistes ont contribué à forger depuis près d'un
demi-siècle en ce qui concerne les pays du tiers monde et depuis des
lustres si l'on se réfère aux doctrines les plus anciennes
(ADDA et ASSIDON, 1990).
L'objectif principal de toute politique économique
d'un pays est d'améliorer le niveau de bien être de la population,
pour ne pas citer le développement, en tant que
« fruit » d'une distribution équitable des produits
de la croissance économique à travers toutes les couches de la
population.
Bien que le développement d'un pays, pour être
durable, s'enracine sur ses propres ressources, il n'y a rien d'aberrant que ce
développement soit financé à partir des ressources
extérieures lorsqu' il est nécessaire, surtout durant la
période de la mondialisation où « la convergence des
conjonctures » justifie les prêts et les emprunts mutuels.
Selon Gaudet MBUMBA(1997), les capitaux
extérieurs jouent un rôle important dans le processus de
croissance économique d'un pays et surtout des pays du tiers monde. En
d'autres termes, les capitaux extérieurs apparaissent comme
« un levier de progrès ». Son utilisation
appropriée permet de lever les difficultés auxquelles sont
confrontés les pays en développement.
Cependant, une des conditions sine qua none à ces
résultats est que ces apports extérieurs soient judicieusement
affectés de façon qu' ils ne servent pas seulement à des
fins de consommation simple mais également à
générer d' autres ressources qui contribueraient à
rembourser les services dus aux apports extérieurs de façon
à éviter l'enlisement du système qui conduirait à
la noyade collective aussi bien du prêteur que de l'emprunteur.
En effet, la convergence des conjonctures dans la
mondialisation constitue cette proximité des pays
développés ou en développement qui fera que par des
mécanismes des échanges mutuels, les pays concernés
s'influencent leurs destins mutuellement. Lorsqu'un pays appelé `'
locomotive `' connait une croissance économique, il tire les autres
appelés « wagons » vers cette croissance
économique positive, de même, lorsqu' un pays `'locomotive''
connait une récession, il plonge les autres appelés
« wagons » dans la récession. Ainsi, les pays ont
intérêt à s'observer et s'entraider mutuellement. L'exemple
de la crise économique courante(2008) et la recherche des voies et
moyens pour en sortir, en dit long.
La République Démocratique du Congo est un pays
en développement avec des potentialités énormes non
seulement dans le secteur minier mais aussi dans le secteur agricole, pouvant
être à même d'amener le pays vers le développement.
Malheureusement, ce pays est classé parmi les pays les plus pauvres de
la planète, selon les estimations de Central Intelligence Agency
(2007), près de 80% de sa population vit en dessous du seuil de
pauvreté, fixé à 2 dollars dépensés par
jour. Près de 44% de femmes et environs 22% d'hommes n'ont aucun revenu,
les disparités régionales sont très fortes, avec un taux
de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des
salaires et des prestations sociales dérisoires dans le pays. Au
même moment, plus de 70% de la population vivent dans
l'insécurité alimentaire et meurent de faim.
Ces quelques indicateurs économiques ci-haut
identifiés traduisent la vulnérabilité de
l'économie congolaise sur tous les plans. Il est à noter que
cette réalité économique traduit une vérité
contradictoire au regard de ce que possède le pays en termes de
potentialités tant agricoles qu'humaines dont la mise en valeur pourrait
faire du Congo un pays développé de la planète.
Le développement est une notion aussi bien quantitative
que qualitative, mais apparemment plus qualitative ayant pour finalité
de relever le niveau de vie de la population.
Cependant, les théories soutiennent que ne peuvent se
développer que les pays qui possèdent des ressources naturelles
abondantes et variées, des ressources humaines de qualité ainsi
que des capitaux.
Par ailleurs, cette théorie est battue en brèche
en République Démocratique du Congo si bien qu'en ce qui concerne
les ressources naturelles, la République Démocratique du Congo
est un scandale agricole et géologique au regard de ces innombrables
ressources du sol, du sous sol et de la qualité de ses terres capable
d'accueillir toute sorte de culture agricole. S'agissant de la main d'oeuvre,
le pays compte plus de 60 millions d'habitants à majorité jeune.
Néanmoins, le stock de la dette extérieure publique
s'élevait, entre 1965 et 1990 à 10.274 millions de dollars, les
encours de la dette extérieure entre 1990 à 2004
s'élevaient à 10.943,3millions de dollars. En 2005, le stock de
la dette publique extérieure s'élevait à 12millards de
dollars et de l'aide publique au développement était
évaluée de 2.2 milliards en 2006. La République
démocratique Congo a sollicité la bienveillance de la
communauté internationale pour son effacement (CADTM,
2007).
Pour pallier à cette situation précaire, il
faut une vision globale de la part du gouvernement pour instaurer une
autosuffisance alimentaire, mais également une capacité
d'exporter les surplus. Une telle politique bien planifiée permettra aux
congolais de réaliser des recettes. Et le gouvernement, qui a comme
objectif global d'accélérer la croissance et de réduire la
pauvreté, pourrait disposer de moyens conséquents pour maximiser
ses chances de réussite.
Pour ce faire, le secteur agricole ne doit pas faire figure de
parent pauvre dans les prévisions budgétaires. Ainsi, tant qu'il
ne sera pas mis en place une politique et un budget conséquent au
secteur agricole, l'homme congolais restera toujours `'un mendiant'' et, c'est
son développement qui en pâtirait.
Cependant, nonobstant son endettement extérieur
excessif au regard de son PIB, évalué à 155% en 1991,208%
en 1993,307% en 2000 et 322% en 2001, La République Démocratique
du Congo fait face à une agriculture à un état
embryonnaire de production qui bloque les possibilités de son
développement. Cette baisse de production est due notamment
à :
- L'utilisation de semences
dégénérées ;
- La faiblesse de la recherche agronomique et
l'insuffisance de la vulgarisation ;
- L'énergie utilisée demeure principalement
musculaire ;
- L'usage des vieux outils de production et des
méthodes de productions traditionnelles ;
- Le manque de traitement des cultures ;
- L'investissement est très faible voire nul
(MOKONDA BONZA, 2006).
C'est ainsi que tout au long de cette dissertation, la
recherche de la réponse à l'interrogation ci-après sera de
rigueur :
§ Quel est l'impact de la dette extérieure de la
République Démocratique du Congo sur le développement du
secteur agricole ?
0.2. HYPOTHESE
Anticipativement, nous pouvons dire que les dettes
extérieures peuvent aider les pays sous développés
à se développer si la gestion des ces dettes est rationnelle et
efficiente. Cependant, malgré l'endettement excessif, le secteur
clé du développement de la République Démocratique
du Congo, en l'occurrence, le secteur agricole, n'a pas pu être
développé à cause de la mauvaise affectation de ces
capitaux extérieurs.
Par ailleurs, à cause de la mauvaise gouvernance du
secteur public, auquel s'ajoute la mauvaise sélection des projets
d'investissement, une fraction considérable des ressources
extérieures a été gaspillée sans au
préalable avoir renforcé les capacités internes de
production et de mobilisation des devises. Si ces ressources extérieures
étaient rationnellement mises en valeur, et si l'on avait affecté
un capital liquide significatif pour le développement du secteur
agricole, ces capitaux extérieurs auraient été
susceptibles de :
v Augmenter la production agricole et réhabiliter les
infrastructures ;
v Créer des emplois dans les milieux urbains et
ruraux ;
v Assurer la disponibilité
d'approvisionnement ;
v Empêcher l'importation des produits vivriers de
grandes consommations qui est une source d'hémorragie des devises.
0.3. BUT DU TRAVAIL
Le problème de la dette extérieure de la
République Démocratique du Congo revêt une importance
vitale, car l'avenir de la nation et du peuple en dépend.
Le but du présent travail est de chercher au travers
des documentations, à déceler l'impact de la dette
extérieure de la République Démocratique du Congo sur le
développement du secteur agricole, puis de proposer un
séquencement d'affectation qui aurait eu un impact plus positif.
Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs
ci-dessous :
- Déterminer la contribution du secteur agricole dans
le produit intérieur brut congolais ;
- Confronter le stock de la dette publique extérieure
et celui de la contribution du secteur agricole au PIB par la méthode
statistique de régression.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Les dettes extérieures sont devenues, pour le moment,
un sujet qui ne laisse aucun pays indifférent. Les débats
organisés autour de ces dettes, attirent d'avantage les
économistes mais aussi les autres couches de la population.
En effet, on sait que celui qui s'endette aujourd'hui
s'enrichit demain, mais à la seule condition que l'emprunt soit
géré à bon escient, c'est - à- dire l'orienter dans
des activités de production qui accroissent la richesse et non dans des
simples dépenses de consommation qui, elles, font de l'endettement un
facteur d'appauvrissement continu de l'emprunteur.
L'intérêt de cette investigation trouve sa
justification dans le fait qu'il permet d' abord d'éclairer le concept
«dette », ensuite, faire sortir son impact sur le
développement du secteur agricole, et enfin, proposer des mesures
à prendre par les décideurs politiques en vue d' augmenter la
production agricole pour garantir le bien être de la population et
remonter l' économie nationale.
Le choix du sujet de ce travail a été
réalisé par ledit intérêt même. En effet,
l'objectif primordial d'un pays à la contraction d'une dette
extérieure publique est d'atteindre le développement et non
d'être un pire fardeau pour le peuple comme c'est le cas aujourd'hui, d'
où seule une affectation rationnelle garantit un développement
durable du pays.
0.5. DELIMITATION DU
SUJET
En somme, la dette publique extérieure comprend deux
principaux pôles en parfaite osmose. D' un coté, il y a le
pôle public constitué des dettes publiques consenties aux Etats
par d'autres Etats ou des organismes privés ; de l'autre, se trouve
le pôle privé constitué des engagements contractés
par des entreprises publiques et/ou privées à charge de l'Etat
bénéficiaire ou non. Il tient donc d'une euphorie ou d'un
optimisme rêveur que d'envisager, dans le cadre d'un travail de
mémoire de licence, l'analyse du phénomène de la dette
publique extérieure dans toutes ses dimensions sous peine de porter un
regard falsificateur, réducteur et tronqué du
phénomène.
Le réalisme nous a ainsi exigé de limiter nos
investigations au pôle public, celui de la dette extérieure
publique et relatif aux engagements consentis par le gouvernement congolais
auprès d'un organisme financier international et gérer par
L'OGEDEP. Nos investigations couvrent la période allant de 1970 à
2006. Les engagements consentis par les privés à
l'extérieur, même avec garanties de l'Etat, n'intéressent
pas le présent travail du fait que la philosophie qui guide
généralement les instincts et émotions des
particularités dans le domaine économique s'oriente beaucoup plus
vers le lucre que vers l'objectif principal poursuivi par l'Etat, à
savoir l'intérêt général de la population ou de la
nation.
0.6. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
La qualité d'un travail scientifique dépend
aussi bien des méthodes adoptées que des techniques
utilisées dans la collecte et interprétation des données
(KANKONDE MUKADI, 2006).
La technique et méthode utilisées dans ce
travail sera essentiellement documentaire, analytique et quantitative.
v La technique documentaire permettra de recueillir des
informations d' autant plus que ce travail se réalisera presque
entièrement sur base des documents établis par les
différents organismes, quelques ministères et institutions
bancaires de la place, des travaux de recherches antérieures.
v L'analyse quantitative permettra de dégager l'impact
de la dette publique extérieure sur le PIB du secteur agricole et du
secteur residuel en se basant sur le test de la signification des
paramètres de régression.
v La méthode analytique pour analyser et
interpréter les résultats issus d'analyse quantitative.
0.7. PLAN DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprendra
quatre chapitres.
Le premier chapitre parlera des
généralités d'ordre conceptuel. Le deuxième
chapitre parlera de la problématique de la dette extérieure. Le
chapitre suivant portera sur le secteur agricole congolais en essayant de
survoler son état actuel. Le dernier chapitre portera sur la
contribution de la dette publique extérieure de la R.D. Congo sur le
développement du secteur agricole.
CHAP I : LES
GENERALITES D'ORDRE CONCEPTUEL
Ce chapitre est subdivisé en trois points dont chacun
mérite une attention particulière. Le premier sera
consacré à la description du concept dette, le deuxième au
concept agriculture et le troisième au concept produit intérieur
brut qui insinue la croissance économique. Le but poursuivi dans ce
chapitre est de permettre aux lecteurs de saisir la signification de quelques
concepts en rapport avec les concepts « dette »,
« agriculture » et « le produit intérieur
brut (PIB) ».
I.1. LE CONCEPT
`'DETTE''
I.1.1. Définition de la
dette
La dette est la somme empruntée par un débiteur
(emprunteur) à un créancier(le prêteur).
La dette, c'est aussi une somme d'argent empruntée
à rembourser avec intérêt selon les
échéances.
I.1.2. Le Concept `'Dette
Publique''
Le concept dette publique peut s'analyser en deux temps :
la dette et sa connotation publique.
L'épithète publique (public) se
réfère à ce qui relève du domaine de l'Etat.
Donc, la dette publique constitue l'ensemble de tout ce qui
est dû par l'Etat au tiers. Elle comprend les sommes dues par l'Etat tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses
frontières nationales.
I.1.3. LES CATEGORIES DE LA
DETTE
La dette totale d'un pays se décomposera en dette
intérieure (contractée auprès d'un créancier
intérieur au pays par exemple la Banque nationale) et en dette
extérieure (contractée auprès d'un créancier
extérieur au pays) (CADTM, op.cit.).
A) Dette intérieure
On parle de la dette intérieure, quand le
créancier est à l'intérieur du pays, qui peut être
un individu national ou une institution locale.
B) Dette extérieure
On parle de la dette extérieure, quand le
créancier est à l'extérieur du pays.
Pour la Banque mondiale, `'la dette extérieure est
toute dette remboursable en devises à des créanciers
extérieurs dont l'échéance initiale ou prorogée
dépasse un an et qui est, soit contractée directement par un
organisme public du pays emprunteur, soit garantie par l'Etat''.
Il existe deux types de dette extérieure :
Ø Dette extérieure privée
Ø Dette extérieure publique
B.1. Dette extérieure privée
On parle de la dette extérieure privée, quand
l'emprunteur est un organisme privé dont le pouvoir publique ne garantit
pas la dette.
B.2. Dette publique extérieure
La dette publique extérieure est
généralement définie comme les emprunts contractés
par l'Etat à l'extérieur des frontières nationales, c'est
-à -dire vis-à-vis des partenaires étrangers.
Pour AVRAMOVIC cité par KAWATA
(1989), la dette publique extérieure est la dette à long
terme contractée ou garantie par les organes publics des pays
débiteurs. Elle comprend la dette des gouvernements centraux, des
administrations locales, des organismes publics et des entreprises
nationalisées.
Selon HASSAMALI cité par
KAWATA (1989), la dette extérieure est l'ensemble des
éléments du passif s'accompagnant d'une obligation contractuelle
de remboursement. Plus précisément, c'est l'ensemble des dettes
à court terme, moyen terme et long terme détenues par le secteur
public auprès des non-résidents.
Classification de la dette publique extérieure
Dans le présent point, nous présentons les
différents types de dettes extérieures les plus courantes. Nous
signalons que les dettes que nous aurons à expliquer ne font pas toutes
l'objet de notre travail.
v Selon le statut du bénéficiaire
Selon le statut du bénéficiaire, on distingue
deux types des dettes :
a) La dette publique extérieure
b) La dette publique privée
v Selon les termes de l'échéance
Selon les termes de l'échéance, on distingue
trois catégories des dettes :
a) La dette extérieure à court terme
Elle est contractée pour un terme
initial ne dépassant pas un an.
b) Les dettes extérieures à moyen terme
Il s'agit des emprunts contractés pour une
échéance allant d'un à cinq ans mais, pour lesquels aucun
plan d'amortissement n'est prévu et qui arrive donc massivement à
l'échéance.
c) Les dettes extérieures à long terme
Ce sont des emprunts dont le terme initial est
supérieur à cinq ans.
Ce type de dette comporte une particularité dans ce
sens qu'elle nécessite l'établissement d'un créancier ou
encore d'un calendrier de remboursement.
v Selon les parties en présence
Selon les parties en présence, on distingue les dettes
rétrocédées et les dettes garanties.
a) Les dettes rétrocédées
Sont celles contractées par l'Etat auprès des
bailleurs extérieurs au terme d'un accord de prêt
dit « accord de base », à charge pour l'Etat de
mettre les fonds qui lui sont prêtés à la disposition des
différents utilisateurs.
b) Les dettes garanties
C'est l'ensemble des dettes contractées directement par
les entreprises publiques paraétatiques et privées grâce
à la garantie préalable de l'Etat.
v Selon les types de transaction ou d'opération
On distingue, les dettes financières et les dettes
commerciales.
a) Les dettes financières
Elles concernent des engagements pris par le pays sur le
marché des capitaux c'est à dire des engagements envers les
institutions financières.
b) Les dettes commerciales
C'est l'endettement qui nait d'un contrat commercial. Les
dettes commerciales sont en principe des dettes publiques
extérieures.
c) Dettes consolidées
En fait, consolider une dette, c'est la transformer en une
autre dette comportant une échéance plus éloignée
en vue d'éliminer les charges qui font peser massivement les demandes de
remboursement sur le trésor et la monnaie.
v Selon le débiteur
Selon le débiteur, on distingue, les dettes
multilatérales, les dettes bilatérales et les dettes
privées.
a) Dette multilatérale
On parle de dette multilatérale, lorsque le
créancier est une institution multilatérale comme le fond
monétaire international, la banque mondiale...
b) Dette bilatérale
On parle de la dette bilatérale,
lorsque le créancier est un autre Etat.
c) Dette privée
On parle de dette privée, lorsque le
créancier est un organisme extérieur.
I.1.4. AUTRES NOTIONS SUR LA
DETTE.
I.1.4.1. Encours de la dette publique
extérieure.
C'est la dette restant due à une date donnée. Il
découle de la différence entre le cumul des utilisateurs et le
total des remboursements en principal.
Il représente le montant des emprunts publics et
à garantie publique qui ont été déboursés en
fin d'année, net des remboursements de principal et des engagements des
prêts annulés en fin d'année.
I.1.4.2. les services de la dette
Le service de la dette est la somme des montants effectivement
versés au titre des remboursements de principal (amortissement) et de
paiements effectifs d'intérêts en devises, biens et services sur
la dette publique et à garantie publique.
Il correspond aux remboursements des intérêts et
du capital emprunté, à comparer au montant annuel des
exploitations (CADTM, op.cit).
I.1.4.3. Les services de la dette due
Il désigne les différentes
échéances qui tombent à des moments précis et
auxquels l'on doit en principe faire face. Ces échéances peuvent
être trimestrielles, semestrielles ou annuelles.
I.1.4.4. Le service de la dette effectuée
Il s'agit de ce qui a été effectivement
payé à l'échéance.
I.1.4.5. Le taux d'endettement
Le taux d'endettement est le rapport entre le montant de la
dette à moyen et long terme et les exportations.
I.1.4.6. Le ratio du service de la dette aux
exportations des biens et services.
Il est parmi l'un des moyens traditionnels utilisés
pour apprécier l'aptitude d'un pays à assumer le service de la
dette.
Pour le professeur KAWATA BWALUM (1989), le
ratio du service de la dette représente le rapport entre le total de
service de la dette (intérêt + principal) et la valeur des
recettes de ses exportations de biens et services. Ce ratio mesure l'aptitude
d'un pays à effectuer des paiements en devises. Il est également
employé lorsqu' on veut obtenir des renseignements sur la
capacité du pays à faire face à ses
échéances de remboursements annuels.
I.1.4.7. Le taux de service de la dette.
Il est le rapport entre l'argent consacré à
payer la dette et les exportations. Il est à noter que les indicateurs
rapportant la dette au produit national brut (PNB) ont un sens
économique car ils mesurent l'endettement par rapport au potentiel de
création de richesses, mais financièrement, il est judicieux de
rapporter la dette aux exportations qui seules, procurent les devises
nécessaires à son paiement.
Rapporté au PIB, est une indication de
l'appauvrissement de la population par rapport au remboursement de la dette
à court-terme.
I.1.4.8. Aide publique au développement
On appelle aide publique au développement, les dons ou
les prêts accordés à des conditions financières
privilégiées par des organes publics de pays
industrialisés.
Il suffit donc qu'un prêt soit consenti à un taux
inférieur à celui du marché (prêt concessionnel)
pour qu'il soit considéré comme une aide, même s'il est
ensuite remboursé jusqu'au dernier centime par le pays
bénéficiaire. Les prêts bilatéraux liés (qui
obligent le pays bénéficiaire à acheter des produits ou
des services au pays préteur) et les annulations de dette font aussi
partie de l'aide publique au développement (CADTM,
op.cit).
I.1.4.9. Rééchelonnement de dette
C'est la modification des termes d'une dette, par exemple en
modifiant les échéances ou en reportant les paiements du
principal et/ ou des intérêts.
Le but est en général de donner un peu
d'oxygène à un pays en difficulté en allongeant la
période des remboursements pour diminuer le montant où en
accordant une période de grâce où les remboursements n'ont
pas eu lieu (CADTM op.cit).
I.1.4.10. Le Moratoire
C'est une autre forme de restructuration par laquelle est
accordé au débiteur un délai de grâce durant lequel
ni le principal ni les intérêts ne sont payés.
I.1.4.11. La Répudiation
C'est l'action qui consiste au rejet par un débiteur de
la totalité ou d'une partie de sa dette. En d'autres termes, c'est la
décision de renoncer au paiement de sa dette.
Cette solution est rarement choisie, vu les
conséquences qu'elle peut entrainer du point de vue relations et de la
crédibilité.
I.2. CONCEPT AGRICULTURE,
AGRONOMIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE.
I.2.1. L'agriculture
L'agriculture est l'ensemble des travaux qui permettent la
production des végétaux et des animaux utiles à l'homme.
La pratique de l'agriculture suppose la transformation du milieu naturel en
milieu cultural (Anonyme 1994).
Pour Larousse Agricole, l'agriculture est la culture du sol,
et par extension, ensemble des travaux visant à utiliser et à
transformer le milieu naturel pour la production de végétaux et
animaux utiles à l'homme.
I.2.2. Agronomie
Ensemble des sciences et des principes qui régissent la
pratique de l'agriculture (Larousse agricole, 1981).
Au sens large, l'agronomie est l'étude scientifique des
problèmes physico-chimique, biologique et économiques que pose la
pratique de l'agriculture. Mais l'agronomie, au sens strict (du grec
agros : champs cultivé et du grec nomos : étude des
lois), est « l'étude des relations entre un couvert
végétal cultivé et les conditions de son environnement
résultant des états du milieu physique (sol, climat) et
biologique (flore, faune, parasites) transformées par les techniques en
vue d'établir les lois de fonctionnement de ce couvert (Anonyme
op.cit).
I.2.3. Développement
agricole
De par sa définition, le mot
« développement » signifie amélioration.
Ainsi, le développement agricole est le progrès
de l'agriculture et des agriculteurs dans les domaines économiques,
technique et social, mais aussi l'ensemble des moyens et des organismes qui
contribuent à la diffusion des progrès techniques dans les
campagnes(Larousse agricole op.cit).
Le développement est la formation d'organes nouveaux
dans un organisme. En matière agricole, c'est l'ensemble des processus
qui permettent, en transformant les techniques et méthodes agronomiques,
l'augmentation de la production agricole et la stabilité du monde rural
(Anonyme op.cit).
Le développement agricole a pour mission de permettre
aux agriculteurs de maitriser eux- mêmes l'évolution de leur
exploitation et de leur milieu, ainsi que d'améliorer leurs revenus et
leurs conditions de vie.
I.2.4. IMPORTANCE DE
L'AGRICULTURE
L'homme a toujours placé l'alimentation au centre de
toutes ses activités. Déjà dans l'antiquité
romaine, on parlait de « primo manducare, secundo
philosophare ». Dans l'ère chrétienne, Saint Paul
disait « celui qui ne travaille pas ne mange
pas ».plus près de nous, un dicton français avance
« un ventre affamé n'a point d'oreille ». Et
même dans notre pays, la République démocratique du Congo,
l'agriculture a depuis longtemps constitué la priorité des
priorités, avec comme objectif principal d'assurer la
sécurité alimentaire à l'ensemble de la population. Celle
- ci consiste en l'approvisionnement régulier en denrées
alimentaires de quantité suffisante et à des prix abordables pour
toutes les couches sociales (MOBAMBO, 2005).
En plus de son rôle primordial de nourrir les hommes,
l'agriculture pourvoit des produits végétaux indispensables
à l'alimentation des animaux domestiques et à l'approvisionnement
de certaines industries. L'agriculture représente de ce fait un secteur
important de la vie économique surtout dans le pays en voie de
développement. L'importante économique de l'agriculture se
traduit plus spécialement par les faits suivants :
1. l ` agriculture occupe la majeure partie de la population
du globe ;
2. Elle contribue dans les recettes en devise par des cultures
d'exportation. c'est le cas notamment des cultures du théier, du
caféier, du cacaoyer, du palmier à huile, etc.
I.2.5. QUELQUES BRANCHES DE
L'AGRICULTURE.
Selon la nature de la matière végétale
produite et le mode de production, l'agriculture comporte plusieurs branches
notamment :
1. Agriculture proprement dite qui s'occupe des plantes de
grandes cultures.
2. L'horticulture qui vise les plantes historiquement
cultivées à petite échelle, c'est à dire dans les
jardins.
On distingue ainsi :
§ Cultures maraichères : production des
légumes
§ Arboriculture fruitier : production des fruits.
§ Floriculture : production des fleurs.
3. Agrostologie qui concerne la production d'herbes pour
l'alimentation du bétail.
4. La sylviculture qui organise la production de bois.
I.3. LA MESURE DE LA VALEUR
DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE
I. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT :
PIB
Le produit intérieur brut, ou PIB, reflète le
revenu total généré dans une économie et les
dépenses totales que celle-ci consacre à l'acquisition des biens
et services (MOBULA META, 2006).
Son objectif est de synthétiser en un seul chiffre la
valeur en dollars de l'activité économique.
En termes plus concrets, le PIB est égal, à la
fois, aux deux grandeurs suivantes :
- Revenu total de l'ensemble des membres de l'économie,
et
- La dépense totale consacrée à
l'acquisition des biens et services produits par cette économie.
Par ailleurs, une économie qui produit de grandes
quantités de biens et services est mieux à même de
satisfaire les demandes des ménages, des entreprises et des pouvoirs
publics.
a) PIB nominal
Le PIB nominal est la valeur des biens et services
mesurée à prix courants.
Ce PIB peut donc augmenter aussi bien parce que les prix
s'élèvent que parce que les quantités s'accroissent.
Calculé de cette manière, le PIB n'est donc pas une bonne mesure
du bien être dans laquelle l'économie satisfait effectivement les
besoins des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics
(MOBULA META, op.cit).
Pour mesurer correctement le bien être
économique, il faut en fait apprécier la production de biens et
services en neutralisant l'influence de la variation du prix. A cette fin, les
économistes font appel au PIB réel.
b) PIB réel
Le PIB réel est constitué par la valeur des
biens et services à prix constants.
En d'autres termes, le PIB réel reflète le
volume de la production de la période courante, et non sa valeur, puis
qu'il ne tient compte que de l'évolution, par rapport à
l'année de référence, dite « année de
base » des quantités produites, en supposant que les prix
n'ont pas bougé.
Pour calculer ce PIB, on choisi donc une année de base
et on additionne alors la valeur de tous les biens et services au prix de
l'année de base.
CHAPITRE II : LA
PROBLEMATIQUE DE LA DETTE EXTERIEURE.
La République Démocratique du Congo,
réputée quelques années après l'indépendance
d'avoir atteint le stade de pré- décollage économique, a
régressé depuis jusqu' à devenir aujourd'hui l'un des pays
le plus pauvre et les plus endetté de la planète.
L'endettement extérieur de la République
Démocratique du Congo est étroitement lié à son
histoire coloniale et la manière avec laquelle on a pivoté le
pays dès l'aube de l'indépendance et dont les conséquences
continuent à se manifester jusqu' à l'heure actuelle.
Au - delà de la recherche des coupables, nous
limiterons nos investigations, au cours de ce chapitre, à l'analyse de
la problématique de son endettement (son évolution et ses
différents créanciers).
II.1. EVOLUTION DE LA
DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE
II.1.1. Avant l'Independence
La dette publique extérieure du Congo existe depuis
l'époque coloniale. Elle tire sa source de la charte coloniale. Celle-ci
fixa les règles fondamentales sur la dette. Selon cette charte en son
article 4 de la loi du 18 octobre 198, il fut établi que le Congo belge
supporterait seul le service de sa dette publique.
Ø Le plan décennal 1949-1959
A partir de 1949, début du plan décennal, il y
a eu un recours massif à l'endettement et une diversification des
sources d'emprunt. Ce recours à l'emprunt fut renforcé par la loi
du 27 mars 1953, relative à l'exécution du plan décennal.
Cette loi autorisait le ministre des colonies à recourir aux ressources
extérieures.
Tableau n°1 : encours et service de la dette de
1949 a 195 ( en millions $us).
ANNEES
|
MONTANT
|
1949
|
57.800
|
1953
|
182.540
|
1954
|
234.400
|
1956
|
354.40
|
1957
|
344.900
|
1958
|
449.680
|
1959
|
462.380
|
Source : OGEDEP
cité par GABRIEL ABELI.
II.1.2. Après
l'Indépendance (dès 1960)
Après que les événements qui suivirent le
30 juin 1960 furent maitrisés, le pays a connu une pénurie des
capitaux étrangers. Deux périodes caractérisent
l'ère post coloniale : la période 1960-1965 et celle de 1965
à nos jours.
II.1.2.1 La période
1960-1965
L'exode précipité des dizaines de milliers des
cadres européens dès 1960, paralysa l'appareil de l'Etat et
désorganisa toute la production à l' exception du secteur minier,
le captal ne s'investit plus dans le pays sauf dans le secteur directement
productif, industriel et minier. Les investissements étrangers ne
reprennent qu'avec la stabilité relative aux années 1965.
II.1.2.2 La période
de 1965 à nos jours
Une fois la période de désordre (chaos)
terminée, l'investissement devient l'objet d'une négociation
entre l'Etat et les sociétés multinationales sous formes d'aide.
De 1960-1967, le Congo recourt en moyenne par an à 80 millions de
dollars d'aide économique et militaire contre 60 millions de dollars en
moyenne par an entre 1967-1980(Gaudet MBUMBA, 1997).
Cette aide a eu pour conséquence d' induire la
dépendance de l' Etat envers les fournisseurs et les investisseurs
étrangers qui veillent à ce que les postes de commande restent
entre leurs mains notamment à travers l' engagement des techniciens, la
commercialisation, la gestion technique...
Pour éviter cette dépendance dans le secteur
minier, que ni la nationalisation de l'union minière de Katanga, ni la
formation d'une société commerciale(SOZACOM) indépendante
ne pouvaient garantir, l'Etat a décidé de participer activement
soi- même dans la gestion du pays. Ce faisant, il a vu s'accroitre sa
dette extérieure de manière considérable.
Dès 1972,l' Etat recours en premier lieu aux
ressources extérieures pour financer ses opérations d'
investissement en vue de la réalisation des grands projets d'
infrastructure dans les secteurs de l' énergie(Inga- Shaba),des
transports et communication(route Kinshasa- Kikwit) et des projets industriels,
notamment la sidérurgie (de MALUKU) et les mines. Il faut ajouter
à ce répertoire les projets C.C.I.Z, la voix du Congo...
Il convient de signaler que certains grands projets tels que
la création de SOTEXKI, GOOD YEAR, CINAT, la modernisation des
installations et des équipements de la Gécamines, la CIZA... ont
été réalisées toujours avec les capitaux
extérieurs pendant la période de 1969-1972.
Au premier janvier 1972, la dette publique
s'élève, selon les prévisions de la banque du zaïre
(du Congo) à 73,839 millions de dollars contre 62,686 millions de
dollars au 31 décembre 1968(Gaudet MBUMBA op.cit).
De 1975 à 1980, le montant annuel des engagements passe
à 820, 372,350 millions de dollars en 1980. Tandis que le service de la
dette publique directe a connu une progression de 95,14 millions de dollars en
1980.cet accroissement est dû à l'exécution des accords de
consolidation signés avec les principaux créanciers
(Gaudet MBUMBA, op.cit).
La période allant de 1981 à 1987 est
caractérisée par le recours massif du Congo aux grands organismes
internationaux. C'est le cas du fonds européens du développement,
la banque mondiale et du fond monétaire international avec comme effet
la rigueur dans la gestion des capitaux empruntés.
En effet, enfin de résoudre les problèmes
auxquels l'économie du pays se trouve confrontée depuis 1974, les
autorités ont adopté des programmes d'assainissement
économique et financier soutenus par les facilités du Fond
Monétaire International, de rééchelonnement de la dette
extérieure et d'investissement publics, avec le concours des pays et
organisations donneurs d'aide.
Au 31 décembre 1990, l'encours global de la dette
extérieure publique directe est établi à 9.347,50 millions
de dollars contre 7425,80 millions de dollars à la période
correspondante de 1989 accusant ainsi un accroissement de 26%. Deux
années auparavant, cet encours s'élevait à 5439,40
millions de dollars, soit 72% de son niveau actuel. Cette augmentation des
encours, eu égard à la faiblesse des tirages enregistrés,
est essentiellement due aux effets de rééchelonnement intervenus
au cours de l'année 1989 et de l'importante accumulation des
arriérés en raison du faible niveau d'exécution du service
de la dette au cours de l'année1990.
Le service de la dette effectué au 31 décembre
1990 s'est chiffré à environ 115,0 millions de dollars dont 41,0
millions au titre de remboursement du principal et 74,0 millions de celui de
paiements des intérêts. En 1992, année
présumée pour redresser l'économie affectée par les
mouvements de sac et pillages intervenus le 23 et 24 septembre 1991 suivies par
d'autres mouvements similaires au cours du quatrième trimestre 1991,
l'encours global se chiffre à 706.446,549 millions de dollars.
En 1994, la situation sans cesse croissante de la dette
extérieure est demeurée inchangée par rapport à
celle de l'année précédente. En effet, les
difficultés économiques auxquelles se trouve confronté le
pays, n'ont pas favorisé le rétablissement de la confiance
nécessaire à l'octroi des nouveaux crédits. A fin
décembre 1994, l'encours global de la dette extérieure du Congo a
enregistré une régression de 3,3% par rapport à son niveau
de fin 1993, passant de 6907,9 millions de dollars à 6603,6 millions
(Banque du zaïre, Rapport Annuel 1994).
Cette évolution est attribuable à l'ajustement
statistique et aux effets du taux de change et à la résolution
des institutions financières internationales de réduire le poids
de la dette des pays pauvres.
II.2 PRINCIPAUX CREANCIERS
DE LA R.D CONGO
1. LE CLUB DE PARIS
Né en 1956, le club de Paris est un groupe de
créanciers publics qui, tout en considérant des
difficultés rencontrées par un pays débiteur, cherche
légitimement à recouvrir leurs créances dans les
meilleures conditions possibles.
Les réunions, qui se tiennent à Paris, mettent
en présence la délégation du pays débiteur et les
représentants des pays créanciers ainsi que les observateurs
d'autres pays et des institutions internationales telles que le Fond
Monétaire international, La Banque Mondiale...
Le Club de Paris n'a pas de règles écrites mais
applique l'égalité de traitement des membres du Fond
Monétaire International. La partie réaménagée de la
dette varie entre 80% et 100% et les périodes de consolidation peuvent
aller jusqu' à 25ans avec des délais de grâce de 10ans. Le
taux d'intérêt de consolidation est supérieur de 1 à
2% au taux d'intérêt du marché (OGEDEP,
2000).
2. LE CLUB DE LONDRES
Le club de Londres est un syndicat des Banques privées,
procédant à des réaménagements de la dette depuis
1970.
Les restructurations qui portent sur les dettes
contractées auprès des Banques commerciales se font
représenter lors des négociations par le steering commitee
(comité consultatif).
Les périodes de remboursement varient entre six et
quatorze ans avec des différés de deux à quatre ans. Les
intérêts sont de l'ordre de 1,85% à 2,25% avec une
commission de 1,25% à 1,5%.
En plus de ces deux clubs, la République
Démocratique Congo a un troisième club qui le réunit avec
le reste de ses créanciers, c'est le club de Kinshasa
3. LE CLUB DE KINSHASA
Ce Club regroupe les créanciers privés et
bancaires non assurés de la République Démocratique du
Congo.
Suite à la demande de la RD Congo, des
représentants membres des créanciers non membre du club de Paris
et non membre du club de Londres se sont réunis à Kinshasa, le 17
et 18 février 1986 sous la présence d'observateurs du FMI et de
la BIRD, pour examiner une requête de rééchelonnement de
leurs échéances au titre de l'année 1985.
L'objectif de réaménagement dans ce club n'est
pas facile. A la réunion du 24 août 1987, seuls six
créanciers sur dix- neuf avaient souscris à un allégement
de la dette du Congo pour une période de 15ans.
4. LES INSTITUTIONS DE BRETTON
WOODS
Il est impossible de parler de la dette extérieure sans
évoquer deux organismes dont le role reste determinant. Il s'agit de la
Banque Internationale pour la Reconstruction et
Développement(BIRD), mieux connue sous le nom de la
Banque Mondiale, et du Fond Monetaite International(FMI).
Ces deux institutions sont également dites
« de Bretton Woods », du nom de la ville de l'Etat du New
Hampshire (Etats Unis d'amérique) où elles ont vu le jour.
CHAP III : LE SECTEUR
AGRICOLE CONGOLAIS
III.1 LES POTENTIALITES
AGRICOLES
La République Démocratique du Congo dispose de
80 millions d'hectares de terre arable. La diversité des climats,
appuyée par un important réseau hydrographique, permet de
pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles.les
étendues d'herbages et de savanes sont susceptibles de supporter un
élevage de plus ou moins 40 millions de tête de gros
bétail. Les forêts tropicales occupent 125 millions d'hectares,
soit 52 % du territoire constituent du pâturage disponible à
l'élevage (AUNGE, 2007).
Le potentiel halieutique, se trouvant dans les parties
congolaises de l'océan atlantique, du fleuve Congo et l'ensemble des
lacs est estimé à 707.000 tonnes de poissons par an.
70% de la population congolaise est paysanne et vit de
l'agriculture ; il existe donc une importante disponibilité de la
main d'oeuvre pour les activités agricoles. Les femmes constituent une
part très importante de cette main d'oeuvre. (AUNGE,
op.cit).
La République Démocratique du Congo est jusqu'
à présent épargnée par les grandes calamités
naturelles qui entravent le développement de l'agriculture sous d'autres
cieux. Par sa position à cheval sur l'Equateur, le Congo jouit de
l'alternance des climats, lorsque règne la saison sèche au sud,
c'est la saison des pluies au nord et vice versa. Cette situation
exceptionnelle permettrait au Congo de produire des cultures sur toute
l'année sans connaitre de rupture d'approvisionnement sur le
marché (MOKILI DANGA, 1998).
III.2. ROLE DE L'AGRICULTURE
DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA R.D CONGO
Les secteurs miniers et manufacturiers n'ont pas joué,
à se jour, le rôle moteur dans le développement
économique du pays et ne pourront pas le faire au cours des
années qui viennent. En effet, le secteur minier souffre de plus en plus
de l'obsolescence des installations, ce qui affecte négativement sa
compétitivité internationale. Puis, le marché mondial des
matières premières est actuellement saturé et n'offre
pratiquement pas de perspectives d'évolution favorable, eu égard
à l'existence au niveau mondial de surcapacités d'extraction
minière. A cela s'ajoute l'usage de plus en plus
généralisé des techniques de recyclage et celui des
produits de substitution (DINGANGA, 2002).
Enfin, ces secteurs, fort consommateurs de capital, faible
créateur d'emplois, et souvent concentrés au tour de grandes
villes, offrent peu d'opportunité pour générer des effets
d'entrainements sur les autres secteurs de l'économie ou contribuer
à une distribution équitable des fruits de la croissance
(DINGANGA op.cit).
Par contre, le secteur agricole offre des perspectives plus
prometteuses à égard. D'énormes ressources en sols et en
sous sols et en pâturages actuellement très peu exploitées,
la répartition régulière de pluies sur l'étendue de
territoire national et la diversité climatique constituent un potentiel
extrême élevé qu'il fait absolument valoriser.
En outre, les possibilités importantes
d'amélioration des rendements et de la productivité peuvent
facilement permettre de consolider et d'élargir les avantages
comparatifs de la part des produits agricoles. De plus, les marchés des
produits agricoles au niveau national, africain et international offrent de
perspectives stratégiques d'expansion.
L'expérience du passé a montré que les
producteurs agricoles du pays et les opérateurs économiques ont
l'esprit d'initiative et le savoir -faire nécessaire pour exploiter les
possibilités lorsque les conditions pour l'épanouissement du
secteur privé ont pu être réunies.
Il est à préciser aussi qu'une croissance
élevée et soutenue de la production agricole aura comme effet
l'amélioration de revenu de la grande majorité de la population
actuellement occupé par les activités agricoles. Cette croissance
est aussi susceptible de favoriser l'épanouissement des industries
agroalimentaires fortement créatrices d'emplois en milieu rural, avec
pour résultat une importante réduction du rythme de l'exode
rural. Il devient donc impératif de créer un environnement
favorable au développement de la production de ces matières
premières destinées à l'industrie congolaise.
III.3. ETAT ACTUEL DE
L'AGRICULTURE CONGOLAISE
Nonobstant son potentiel important de production agricole et
son rôle capital dans la croissance économique, les performances
du secteur agricole dans son ensemble est en constance
détérioration depuis plus d'une décennie. Le pays n'est
plus à même de satisfaire la demande alimentaire intérieure
à cause de son offre intérieure réduite en produits
agricoles.
Pour ce faire, la RDC fait recours aux importations. Ce
dernier importe annuellement plus de 200,000 t de riz, malgré le
potentiel de production de riz pluvial très important dans le pays
(SENAC, 2006).
De grandes quantités d'abats de boeuf et de basse
qualité, de poulets (vieilles poules pondeuses et morceaux
découpés de basse qualité) et de poisson ("mpiodi"
-chinchard- congelé, non éviscéré) sont
importées et conservées dans des chambres froides un peu partout
dans les villes (SENAC, op.cit.).
A peu près 200,000 t de blé (ou
d'équivalent blé) sont importées annuellement pour la
mouture en farine.
Cette situation crée pour le pays, une réduction
de la capacité d'accumulation des devises et des difficultés
d'approvisionnement aussi la carence en matières premières de nos
industries.
III.4. CONTRAINTES AU
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS
La croissance de l'agriculture congolaise est
handicapée par une kyrielle des contraintes. Dans le cadre de ce
travail, nous nous limitons à ne citer que quelques unes :
- L'état des voies de communication avec une
désorganisation poussée du réseau interconnecté des
voies fluviales, des routes et chemin de fer, ainsi que le transport
aérien ;
- L'insuffisance de moyens de transport ;
- L'insuffisance du budget alloué au secteur
agricole ;
- Manque de crédit agricole chez les
agriculteurs ;
- Insuffisance de l'encadrement agricole dû à
l'insuffisance des moyens logistiques ;
- Insuffisance des équipements (outillage agricole,
machines, insuffisance d'engrais, semences améliorées, produits
phytosanitaires) ;
- Absence de recherche et vulgarisation,... (AUNGE,
op.cit).
CHAP IV. CONTRIBUTION DE LA
DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE DE LA RDC SUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR
AGRICOLE
L'impact de la dette extérieure du Congo sur le
développement du secteur agricole consiste en ses effets et
répercutions sur ce secteur susceptible d'amorcer le
développement durable de la RDC.
La détermination de cet impact est importante dans la
mesure où elle permettra l'amélioration de la gestion de notre
dette extérieure publique ; et par voie des conséquences,
affecter rationnellement les ressources extérieures pour le
développement durable de la nation.
Dans ce chapitre, nous dégagerons la contribution de la
dette publique extérieure sur le développement du secteur
agricole.
4.1. ANALYSE DE LA DETTE
EXTERIEURE CONGOLAISE
La dette extérieure congolaise découle de
convention ou accord conclu avec les partenaires étrangers. Elle
comprend :
- Les encours d'emprunt extérieur,
- Les intérêts contractuels,
- Les intérêts moratoires.
La structure de la dette publique de la RDC comprend des
emprunts d'origine bilatérale et multilatérale. Ces emprunts
proviennent généralement soit des gouvernements étrangers
ou organismes gouvernementaux (emprunt d'origine publique), soit des organismes
privés (emprunts d'origine privée).
Ceci étant, il est impératif d'analyser les
caractéristiques essentielles de la dette extérieure congolaise
avant de porter tout jugement de valeur.
4.2. PRINCIPALES
CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE.
- Le stock de la dette congolaise est constitué de
près de 80% des arriérés c'est -à- dire produit du
mécanisme pernicieux du report des échéances et de
capitalisation des intérêts échus au taux des
marchés financiers.
- Cette dette est essentiellement publique c'est-à-dire
due par l'Etat congolais contrairement à d'autres pays dont l'essentiel
de leurs engagements extérieurs sont privés mais garantis par les
pouvoirs publics.
- La dette congolaise est principalement d'origine
bilatérale. La RDC doit beaucoup à des créanciers dont les
principaux sont membres du club de Paris, de Londrès et de Kinshasa. Le
Congo doit aussi aux institutions multilatérales à savoir le Fond
Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de
Développement.
Après avoir décrit les caractéristiques
de la dette publique extérieure, nous présentons dans le tableau
ci-dessous, l'évolution de taux de change de 1970 à 2006.
4.3. EVOLUTION DE TAUX DE
CHANGE DE 1970 A 2006
4.3.1. Taux de change
Le taux de change entre deux monnaies est la quantité
de monnaie nécéssaire pour obtenir une unité d'une autre
monnaie ou le nombre d'unités d'une monnaie obtenues en échange
d'une autre monnaie.
Ainsi, nous resumons dans le tableau ci -dessous,
l'évolution du taux de change de 1970 à 2006. Ce taux de change
nous permettra de convertir les données exprimées en zaïres
monnaie, nouveaux zaïres et franc congolais en une monnaie unique
« dollars américain » pour nous faciliter les
analyses.
Tableau n° 2. Evolution de taux de change de 1970
à 2006
Année
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1$
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
3
|
5,45
|
5,8
|
Année
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1$
|
29,31
|
40,36
|
54,53
|
68,7
|
130,28
|
262,55
|
455
|
1710,8
|
15587,1
|
645549
|
7529303,8
|
1193,95
|
Année
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
1$
|
7040,51
|
50184,9
|
131344,76
|
160666,01
|
4,5
|
21,82
|
206,82
|
346,48
|
405
|
399,73
|
403,5
|
470,8
|
Sources : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 1976,
Rapport annuel 1980,
Rapport annuel 1985, Rapport annue1990.
Condensé d'information statistique, 2005 et
Rapport
annuel 2006.
Ø De 1970 à 1993 : l'unité
monnétaire est le zaïre,
Ø De 1994 à 1998 : l'unité
monétaire est le nouveau zaïre,
Ø De 1999 à 2006 : l'unité
monnétaire est le franc congolais
4.4. EVOLUTION DE LA DETTE
PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN DOLLARS AMERICAINS
Après avoir évoqué les
caractéristiques de la dette publique extérieure dans les lignes
précédentes, nous présentons dans ce point,
l'évolution de la dette publique extérieure et du produit
intérieur brut durant la période allant de 1970 à 2006.
Ainsi, comme les données sont etablies en monnaie
différentes, nous avons convertis les differentes monnaies en une seule
monnaie `' Dollars américains''.
Par exemple, si nous voulons convertir 871,3 millions de
zaïres de l'année 1970 en dollars américains, nous prenons
871,3 millions de zaïres divisé par le taux de change de
l'année 1970, pour notre cas, ce taux de change est :
1$ américain vallait = 0,5 zaïre à
l'année 1970
Donc : 871,3 millions de zaïres = 871,3
divisé par 0,5 zaïre = 1742600000 U$
Tableau n°3. Evolution de la
dette publique extérieure et du produit intérieur brut en dollars
américains de 1970 à 2006
Années
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
PIB
total
|
1742600000
|
1867400000
|
1876400000
|
2037400000
|
2139800000
|
1993400000
|
1899800000
|
1797400000
|
1683800000
|
168780000
|
287866666,7
|
16295128,4
|
14724379,3
|
Dete
|
342000
|
404000
|
670000
|
1040000
|
1532000
|
2032000
|
2915000
|
3659000
|
4489000
|
4526000
|
4773000
|
5098000
|
5078000
|
Années
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
PIB
total
|
29402934,15
|
22009415,26
|
16666055,38
|
13580786,03
|
7327295,057
|
3712816,606
|
2131868,132
|
390752,8642
|
7006000000
|
62700000
|
5430000000
|
5220000000
|
Dette
|
5336000
|
5290000
|
6183000
|
7191000
|
8776000
|
8562000
|
9251000
|
10274000
|
10977000
|
10840000
|
11282000
|
12336000
|
années
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
PIB
total
|
5250000000
|
5190000000
|
4910000000
|
4830000000
|
4620000000
|
4300000000
|
4210000000
|
4360000000
|
4610000000
|
4920000000
|
5240000000
|
5500000000
|
Dette
|
13256000
|
12840000
|
12341000
|
13187000
|
11999000
|
13187000
|
13573000
|
10312000
|
10723000
|
10643000
|
10822000
|
10813000
|
Source: Banque Mondiale: Global Development Finance 2001
and World Development Indicator 2002,
Statistiques de l'OGEDEP, 2006,
Banque
Centrale du Congo : Rapport annuel 1976,
Rapport annuel 1980,
Rapport annuel 1985,
Rapport annuel 1991,
Rapport annuel 2000,
Rapport annuel 2004,
Rapport annuel 2006.
4.5. CONTRIBUTION DU SECTEUR
AGRICOLE AU PRODUIT INTERIEUR BRUT CONGOLAIS
L'une des caractéristiques des pays sous
développés est entre autre l'importance de la contribution du
secteur agricole dans la formation du produit intérieur brut.
Dans ce point, nous presentons de manière succinte, un
tableau resumant la contribution de l'agriculture dans la formation du produit
intérieur brut congolais de 1970 à 2006.
Tableau n° 4. Contribution du secteur agricole au
produit interieur brut congolais en dollars américains.
Années
|
1970
|
1971
|
1972
|
1973
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
PIB
agrico
|
158000000
|
165000000
|
168400000
|
176400000
|
178600000
|
167400000
|
185800000
|
163400000
|
158400000
|
163400000
|
27600000
|
15800000
|
15000000
|
Années
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
PIB
agrico
|
2980000
|
2230000
|
1710000
|
1500000
|
770000
|
400000
|
240000
|
60000
|
17880170,14
|
445202,4556
|
38888,05762
|
243226,2658
|
années
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
PIB
agrico
|
40309,57985
|
5495,676987
|
2041,192964
|
1645,64988
|
3689524444
|
672187442
|
681304032,5
|
408575675,4
|
353825925,9
|
360793035,3
|
367680049,6
|
325352166,5
|
Source : Banque Centrale du
Congo : Rapport annuel 1976, Rapport annuel 1980,
Rapport annuel 1985, Rapport annuel 1991,
Rapport annuel 2000, Rapport annuel 2004,
Rapport annuel 2006.
4.6. EVOLUTION DU STOCK DE
LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PIB EN DOLLARS AMERICAINS
A ce point, nous présentons l'évolution de la
dette publique extérieure, celle du produit intérieur brut et de
la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut en vue de
dégager, à la suite de notre dissertation, l' influence de la
dette publique extérieure sur le secteur agricole et résiduel en
se basant sur les coefficients des variables statistiques des modèles
choisis. A cet effet, l'échantillon (les périodes) choisi va de
1970 à 2006.
Le tableau ci- dessous trouve sa source à partir de
tableau numéro 3 et 4.
En effet, le PIB résiduel a été
obtenu par la formule suivante :
PIB résiduel = PIB total
- PIB agricole.
Par conséquent le PIB résiduel est le
produit d'une mathématique.
Tableau n°5 : Evolution du PIB total, de la
dette publique extérieure, du PIB agricole, et du PIB résiduel en
dollars américain.
Année
|
PIB TOTAL
|
dettte$
|
pib agr $
|
pib résid
|
1970
|
1742600000
|
342000
|
158000000
|
1584600000
|
1971
|
1867400000
|
404000
|
165000000
|
1702400000
|
1972
|
1876400000
|
670000
|
168400000
|
1708000000
|
1973
|
2037400000
|
1040000
|
176400000
|
1861000000
|
1974
|
2139800000
|
1532000
|
178600000
|
1961200000
|
1975
|
1993400000
|
2032000
|
167400000
|
1826000000
|
1976
|
1899800000
|
2915000
|
185800000
|
1714000000
|
1977
|
1797400000
|
3659000
|
163400000
|
1634000000
|
1978
|
1683800000
|
4489000
|
158400000
|
1525400000
|
1979
|
1687800000
|
4526000
|
163400000
|
1524400000
|
1980
|
287866666,7
|
4773000
|
27600000
|
260266666,7
|
1981
|
162954128,4
|
5098000
|
15800000
|
147154128,4
|
1982
|
147241379,3
|
5078000
|
15000000
|
132241379,3
|
1983
|
29402934,15
|
5336000
|
2980000
|
26422934,15
|
1984
|
22009415,26
|
5290000
|
2230000
|
19779415,26
|
1985
|
16666055,38
|
6183000
|
1710000
|
14956055,38
|
1986
|
13580786,03
|
7191000
|
1500000
|
12080786,03
|
1987
|
7327295,057
|
8776000
|
770000
|
6557295,057
|
1988
|
3712816,606
|
8562000
|
400000
|
3312816,606
|
1989
|
2131868,132
|
9251000
|
240000
|
1891868,132
|
1990
|
390752,8642
|
10274000
|
60000
|
330752,8642
|
1991
|
7006000000
|
10977000
|
17880170,14
|
6988119830
|
1992
|
62700000
|
10840000
|
445202,4556
|
62254797,54
|
1993
|
5430000000
|
11282000
|
38888,05762
|
5429961112
|
1994
|
5220000000
|
12336000
|
243226,2658
|
5219756774
|
1995
|
5250000000
|
13256000
|
40309,57985
|
5249959690
|
1996
|
5190000000
|
12840000
|
5495,676987
|
5189994504
|
1997
|
4910000000
|
12341000
|
2041,192964
|
4909997959
|
1998
|
4830000000
|
13187000
|
1645,64988
|
4829998354
|
1999
|
4620000000
|
11999000
|
3689524444
|
930475556
|
2000
|
4300000000
|
13187000
|
672187442
|
3627812558
|
2001
|
4210000000
|
13573000
|
681304032,5
|
3528695968
|
2002
|
4360000000
|
10312000
|
408575675,4
|
3951424325
|
2003
|
4610000000
|
10723000
|
353825925,9
|
4256174074
|
2004
|
4920000000
|
10643000
|
360793035,3
|
4559206965
|
2005
|
5240000000
|
10822000
|
367680049,6
|
4872319950
|
2006
|
5500000000
|
10813000
|
325352166,5
|
5174647833
|
4.7. REPARTITION DE LA DETTE
EXTERIEURE PAR SECTEUR ECONOMIQUE
Il est intéressant, pour comprendre les
difficultés de remboursement de la dette que rencontre actuellement la
République Démocratique du Congo, d'examiner la
répartition des ressources extérieures reçues selon les
secteurs de l'économie.
Tableau n°6 : répartition de la dette
publique extérieure par secteur économique(en millions de dollars
américains.)
Secteur économique
|
Engagements initiaux
|
Utilisation
|
Principal remboursé
|
Encours
|
Solde à utiliser
|
Agriculture, sylvi
|
262,64
|
161,70
|
10,76
|
150,94
|
100,94
|
Industries extractives
|
686,09
|
450,22
|
249,06
|
201,16
|
235,87
|
indus, manufacturières
|
395,17
|
336,10
|
92,88
|
243,22
|
59,07
|
Energie
|
2.001,04
|
1.572,69
|
669,05
|
903,64
|
428,35
|
Transports/communic.
|
2.018,07
|
1.476,47
|
275,73
|
1.200,74
|
541,60
|
Commerce /tourisme
|
15,50
|
15,00
|
4,50
|
10,50
|
0,50
|
Service publics, administr
|
283,29
|
156,75
|
92,03
|
64,72
|
126,54
|
Apports sans secteur défini
|
8.410,96
|
8.206,02
|
2.29, 02
|
5.913,95
|
204,94
|
Source : OGEDEP, Contribution de L'OGEDEP à la
gestion de la dette publique de la RDC, 1991.
Le tableau ci-dessus renseigne sur les choix
opérés par les dirigeants politiques à la contraction de
la dette publique :
1) Le poste « apports sans secteurs
défini », qui regroupe la capitalisation des
intérêts, les opérations de rééchelonnement
et / ou de refinancement, ainsi que les secteurs non spécifiés de
l'économie, représentait à lui seul 68% de la dette
globale du pays en 1991.
2) Les secteurs des « transports et
communications » et de « l'énergie »
suivent immédiatement avec respectivement 14 et 10 %.
3) Le secteur agricole, qui emploie la plus grande proportion
de la population active et qui a été décrété
`' priorité des priorités'', n'intervient que pour 1,73% dans
l'encours global.
4.7. TEST STATISTIQUE
A. Les variables
considérées
I. Variable dépendante
« PIB agricole»
La mesure de l'activité économique au niveau
national se fait en termes de PIB national. Il s'agit de la valeur des biens et
services produits dans une économie au cours d'une année
donnée, et la contribution du secteur agricole dans la composition de ce
PIB se mesure en termes de la valeur précitée qui a
été procurée par la production et la commercialisation des
produits agricoles.
Il convient de noter que le PIB est constitué de trois
composantes : il s'agit du secteur agricole, secteur minier et du secteur
manufacturier.
Partant de cette considération, nous avons choisi pour
notre analyse le PIB du secteur agricole.
2. Variable indépendante
« La dette »
La dette publique extérieure constitue notre
variable indépendante.
3. Description du
Modèle
Lorsque nous disons que la production agricole au temps t (Yt)
est fonction de la dette publique extérieure au temps
t-1(Xt-1), nous écrivons :
Yt = f (Xt-1)
(1)
Si nous supposons que les deux variables sont liées par
une relation linéaire, l'équation (1) devient :
Yt = âo
+ â1Xt-1 (2)
D'autre part, comme la production agricole n'est pas seulement
fonction de la dette publique extérieure mais elle est également
fonction de beaucoup d'autres facteurs, nous ajoutons donc à
l'équation (2), la variable aléatoire
« å » pour prendre en compte, non
seulement des variables dont nous n'avons pas tenu compte mais également
les erreurs qui peuvent se trouver dans le modèle. Ainsi, le
modèle(2) s'écrira :
Yt = âo
+ â1Xt-1 + å
(3)
Donc l'équation (3) est le modèle statistique
relatif à la variable dépendante et indépendante que nous
avons retenue pour notre analyse.
Avec : Yt = PIB
secteur agricole au temps t,
Xt-1 = Stock de la dette
extérieure publique au temps t-1,
å = Variable erreur,
âo et â1 =
Sont les paramètres de modèle choisi.
Ainsi, le modele (3) estime que le
stock de la dette publique extérieure de l'année passée
aura un impact sur le développement du PIB agricole de cette
année.
4.8. RESULTATS DE LA
REGRESSION
4.8.1. Régression de
stock de la dette publique extérieure par rapport au PIB secteur
agricole.
Nombre d'observations
|
R-deux
|
Durbin-Watson
|
|
d*
|
d1 (table)
|
d2 (table)
|
36
|
0.068649
|
1.8
|
1,21
|
1,32
|
a. Récapitulatif du modèle
Source : logiciel E-views 5.1
b. Coefficients
Variables
|
Coefficients
|
T
|
F
|
Bêta
|
|
(constante)
|
-51377090
|
-0.247624
|
3
|
Variable indépendante : Stock de la dette
|
37.43600
|
1.6
|
Variable dépendante : PIB secteur agricole
|
Source : logiciel E-views 5.1
1.1. Régression de stock
de la dette publique extérieure
Par rapport au PIB secteur
résiduel.
a. Récapitulatif du modèle
Nombre d'observations
|
R-deux
|
Durbin-Watson
|
d*
|
d1
|
d2
|
|
36
|
0.310137
|
1.5
|
1,21
|
1,32
|
|
Source : logiciel E-views 5.1
b. Les coefficients.
Variables
|
Coefficients standardisés
|
T
|
F
|
(constante)
|
Bêta
|
0.348185
|
|
2.18E+08
|
15
|
Variable indépendante : stock de la dette
|
279.2725
|
4
|
Variable dépendante : Pib résiduel
|
Source : logiciel E-views 5.1
4.9. INTERPRETATION DES RESULTATS DE LA
REGRESSION
|
4.9.1. REGRESSION DE STOCK DE LA
DETTE PUBIQUE EXTERIEURE PAR RAPPORT AU PIB DU SECTEUR AGRICOLE
1. Interprétation des paramètres de
régression
Les valeurs de â0 et â1 sont
respectivement : -51377090 et 37.43600.
Donc, l'équation des moindres carrés qui ajuste les
données collectées est :
Y = - 51377090 +
37.43600X. + å
2. Test sur le Coefficient de
Détermination
Le coefficient de determination R2
mesure quantitativement le pourcentage de variation de la variable
dépendante expliqué par la variable indépendante.
Sur base des résultats trouvés par notre
estimation, soit une valeur de 6% inférieure à 50%(seuil
acceptable), il convient de souligner que la variable indépendante
n'explique pas significativement la variable dépendante du
modèle,Cela veut dire que la variation du PIB du secteur agricole n'est
expliquée qu'à 6% par la dette extérieure et 94% de cette
variation sont expliqués par d'autres variables aléatoires
(telles que l'insuffisance de l'encadrement agricole dû à
l'insuffisance des moyens logistiques, Absence de recherche et vulgarisation
agricole ...). Ces variables n'ont pas été pris en compte dans
notre modele.
3. Test sur les paramètres de
régression
Pour affirmer ou infirmer si la dette publique
extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur
agricole, nous avons recouru à l'analyse statistique de Student.
Les hypothèses sont :
H0 : âi = 0, la dette
extérieure ne contribue pas à expliquer la variation du PIB du
secteur agricole.
H1 : â1 ? 0 ; la dette
extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur
agricole.
La règle de décision est :
· Si Tcaulculé <
2, on accepte Ho
· Si Tcaulculé > 2
rejette Ho et on adopte H1
Test sur â1 : 1.6 <
2 Nous acceptons Ho
La valeur de T de student est de 1,6
inférieure à 2 (valeur arbitraire Student
établie par convention en statistique II, confère le livre
principe d'économetrie). Par conséquent, on accepte
l'hypothèse nulle. D'où, nous concluons en ce sens que la dette
publique extérieure n'a pas influencé la variation du PIB
agricole.
4. Test sur la signification du
modèle
Nous voulons tester ici si la variance due à la
régression est significativement plus grande que la variance
résiduelle (due à l'erreur) C'est-à-dire tester si
l'ensemble des variables explicatives a une influence sur la variable à
expliquer. Pour cela nous recourons à l'analyse de la statistique de
Fisher-Snedecor.
Les hypothèses sont :
· Ho = 0 : Le modèle n'est pas
significatif dans son ensemble.
· H1 ? 0 : Le modèle est valide ou
significatif dans son ensemble.
La règle de décision
· F calculé <
3,5 : on accepte HO
· F calculé =
3,5 : on rejette HO et on
accepte H1
F calculé = 3
Test sur â1 : 3 <
3,5.
La valeur de la statistique de Ficher obtenue par notre
estimation correspond à 3 (valeur calculée)
inférieure à 3,5 (valeur arbitraire de ficher
établie par convention en statistique II, confère le livre
principe d'économetrie). D'où, on accepte l'hypothèse
nulle. Pour dire que le stock de la dette publique extérieure n'avait
pas une implication significative sur le PIB du secteur agricole.
5. Détection de l'auto corrélation des
erreurs
La détection de l'auto corrélation des erreurs
s'est faite par la statistique dw de Durbin-Watson.
Le calcul de dw de Durbin-Watson a
donné 1.8 et la lecture des valeurs de
d1 et d2 donnant le seuil de confiance dl et
du pour le niveau de signification usuelle
(á = 5%) en fonction d'une variable exogène et
36 observations sont respectivement 1,21 et
1,32.
Donc, il y a indépendance dans les erreurs.
4.9.2. PIB DU SECTEUR RESIDUEL
PAR RAPPORT AU STOCK DE LA DETTE PUBIQUE EXTERIEURE
1. Estimation des paramètres de
régression
Les valeurs de â0 et â1 sont
respectivement : 2.18 et 279.2. Donc,
l'équation des moindres carrés qui ajuste les données
collectées est
Y = 2.18 +
279.2725X. + å
2. Test sur la signification des paramètres de
régression
Pour affirmer ou infirmer si la dette publique
extérieure contribue à expliquer la variation du PIB du secteur
residuel, nous avons recouru à l'analyse statistique.
Les hypothèses sont :
H0 : âi = 0, la contribution
de la dette extérieure à l'explication de la variation du PIB du
secteur résiduel n'est pas significative.
H1 : â1 ? 0, la contribution
de la dette extérieure à l'explication de la variation du PIB du
secteur résiduel est significative.
La règle de décision est :
· Si Tcaulculé < 2, on accepte
Ho
· Si Tcaulculé > 2, rejette Ho et on
adopte H1
Tcalculé : 4
Test sur â1 : 4 >
2 Nous rejettons Ho et on adopte H1
Test sur â1 : 4 >
2 on rejette Ho et on adopte H1
c'est-à-dire que la dette extérieure influe sur la
variation du PIB du secteur residuel.
3. Test sur la signification du
modèle
Nous voulons tester ici si la variance due à la
régression est significativement plus grande que la variance
résiduelle (due à l'erreur) C'est-à-dire tester si
l'ensemble des variables explicatives a une influence sur la variable à
expliquer. Pour cela nous recourons à la statistique de
Fisher-Snedecor.
Les hypothèses sont :
· Ho = 0 : Le modèle n'est pas
significatif dans son ensemble.
· H1 ? 0 : Le modèle est valide ou
significatif dans son ensemble.
La règle de décision
· F calculé < 3,5 :
on accepte HO
· F calculé =
3,5 : on rejette HO et on accepte
H1
F calculé = 15
Statistique : 15 >
3,5
La valeur de la statistique de Ficher obtenue par notre
estimation correspond à 15 (valeur calculée)
supérieure à 3,5 (valeur arbitraire de ficher
établie par convention en statistique II, confère le livre
principe d'économetrie). D'où, on rejette HO et on
accepte H1 pour dire que le stock de la dette publique
extérieure seule avait une implication significative sur le PIB du
secteur residuel.
4. Détection de l'auto corrélation des
erreurs
La détection de l'auto corrélation des erreurs
s'est faite par la statistique « d » de Durbin-Watson.
Le calcul de « d* » de Durbin-Watson a
donné 1.5 et la lecture des valeurs de
d1 et d2 donnant le seuil de confiance dl et
du pour le niveau de signification usuelle (á = 5%) en
fonction de 1 variable exogène et 16 observations sont respectivement
1,21 et 1,32.
Il y a indépendance dans les erreurs.
CONCLUSION
Ce travail est arrivé au terme de son
élaboration dont le sujet est « L'impact de la dette
publique extérieure sur le développement du secteur agricole, cas
de la dette allant de 1970 à 2006 ».
La préoccupation de ce travail était de
déceler l'impact de la dette publique extérieure de la
République Démocratique du Congo sur le développement du
secteur agricole par l'entremise de la production agricole.
Cette étude est partie de l' hypothese que la dette
publique extérieure n'a pas pu developper le secteur agricole à
cause de la mauvaise affectation des ces capitaux extérieurs.
Tout au long des ces analyses, cette hypothese s'est
confirmée. Qu'il s'agisse de la repartition de la dette publique
extérieure par secteur d'activité économique que des
analyses statistiques des données recoltées, ce travail est
arrivé aux résultats selon lesquels la dette publique
extérieure n'a pas influencé la formation du produit
intérieur brut agricole c'est- à- dire que le stock de la dette
publique extérieure n'a pas servi au developpement du secteur agricole.
Et pourtant, de par ses pontentialités agricoles, une affectation
significative des ressources publiques extérieures au secteur agricole
de la Republique Democratique du Congo aurait été susceptible
d'amener le pays vers un développement durable.
Par ailleurs, l'examen d'analyse du secteur residuel a
montré que la dette publique extérieure a influencé la
formation du produit intérieur brut residuel c'est -à -dire le
stock de la dette publique extérieure de la République
Démocratique du Congo a été ainsi utilisés pour
l'essentiel, dans les secteurs autres que l'agriculture.
Cependant, contrairement à la logique économique
d'un emprunt extérieur qui consiste à offrir au pays des
possibilités de réaliser les investissements susceptibles de
générer des ressources additionnelles supérieures au
montant du principal et des intérêts à rembourser
ultérieurement, force est de constater que les emprunts
contractés ont été affectés vers des secteurs non
productifs. L'incapacité de ces secteurs à générer
des ressources susceptibles de provoquer des effets d'entrainement dans
l'économie et pouvant lancer le pays dans la phase de la croissance
économique a eu comme conséquence de soumettre le pays à
une crise significative d'endettement.
Les secteurs réellement productifs et ayant une
incidence sur l'économie ont été négligés.
C'est le cas de l'agriculture qui constitue notre étude.
Cette situation a eu des incidences néfastes sur le
niveau de richesse tant du pays que des ses habitants.
Pour pallier à cette situation, il est proposé
un séquencement d'affectation qui aurait eu un impact positif sur le
développement de la République Démocratique du
Congo :
- L'utilisation de nouveaux emprunts doit strictement
réserver, désormais, un pourcentage élevé, au
secteur agricole, secteur réellement productif capable de
générer des ressources en devises nécessaires au
remboursement des prêts et au payement des intérêts ;
- Les industries manufacturières doivent
bénéficier des ressources extérieures d'autant plus
qu'elles contribuent au bien être de la population ;
- Les investissements des secteurs à gestation
très longue et les secteurs à rentabilité douteuse ne
doivent pas être réalisés avec les ressources
extérieures, seul l'effet d'entrainement du secteur agricole et des
industries manufacturières peut permettre la réalisation de ces
genres d'investissements.
La réalisation de ces propositions suppose d'abord et
avant tout une volonté politique. Sans une volonté politique, la
République Démocratique du Congo continuera à s'endetter
et à conclure des accords qui ne feront que renforcer l'extraversion de
son économie. Sans une volonté politique, la population ne
connaitra jamais le bien être, son avenir sera lynché et aucun
espoir de survie ne leur sera permis.
Ces recommandations permettraient de dynamiser d'avantage le
secteur agricole congolais.
A la lumière de ces premiers résultats, une
autre investigation pourrait être envisagée pour savoir pourquoi
la dette publique extérieure a été utilisée pour l'
essentiel à d'autres secteurs autres que l'agriculture.
BIBLIOGRAPHIE
1. ADDA J. et ASSIDON E, 1990 : Dette ou financement du
développement, acte du colloque organisé par le CRID le 7
- 8 septembre 84p.
2. ANONYME, 1994 : AGRONOMIE MODERNE : Bases
physiologiques et agronomiques de la production végétale. Ed.
Hatier 544p.
3. ATTAC-TOGO, 2003 : Illusion du développement.
Ed. Mille et une nuits 18p.
4. AUNGE MUHIYA, 2006 : Notes du cours de politique et
développement agricole, 2ème grade Economie Agricole,
UNIKIN, FACAGRO. Inédit.
5. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1976
6. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1980
7. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1985
8. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 1991
9. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2000
10. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2004
11. Banque Centrale du Congo : Rapport annuel 2006
12. Banque Mondiale: Global Development Finance 2001 and World
Development Indicator 2002,
13. CADTM, 2007 : A qui profitent toutes les richesses du
peuple congolais ?
14. Banque Centrale du Congo : Condensé
d'information statistique, 2005
15. DINGANGA MPINGI, 2002 : La problématique du
développement agricole en RDC, cas de la culture du café (Arabica
et Robusta) de 1990 à 1997. Mémoire FACAGRO/Economie Agricole.
Inédit.
16. GAUDET MBUMBA, 1997 : Les exigences du
développement endogène face au service de la dette publique
extérieure du Zaïre de 1975 à 1994. Mémoire,
Département de Sciences et Technique de développement,
Faculté Catholique de Kinshasa 124p. Inédit
17. GABRIEL ABELI, 1994 : Importance d'une gestion
adéquate de la dette publique pour le développement national. Cas
du Zaïre. Mémoire Département de Sciences et Technique de
développement, Faculté Catholique de Kinshasa. Inédit
18. JEAN MICHEL CLEMENT, 1981 : Larousse agricole, librairie
Larousse
19. KANKONDE MUKADI, 2006 : Cours de méthodologie
de la recherche scientifique, 1er grade économie agricole,
UNIKIN/FACAGRO.
20. KAWATA BUALUM, 1989 : L'endettement extérieur
du Zaïre, dans Zaïre-Afrique.
21. MOKILI DANGA, 1998 : Politique et promotion rurale
du Congo-Zaïre de 1885 à 1997. Edition Harmattan, 544p.
22. MOBAMBO K.N., 2005 : Cours de cultures
maraîchères et fruitières, 3ème graduat,
UNIKIN/FACAGRO. Inédit.
23. MOBULA META, 2006 : Cours de macroéconomie
1er grade économie agricole, UNIKIN/FACAGRO.
Inédit.
24. MOKONDA BONZA, 2006 : Support du cours
d'économie rurale générale, 3ème graduat
FASEG/UNIKIN.
25. OGEDEP, 2000 : Statistiques de la dette
extérieure de la RDC.
26. OGEDEP, 1991 : Contribution de l'Ogedep à la
gestion de la dette publique de la RDC.
27. SENAC, 2006 : République Démocratique
du Congo : Profil des marchés pour les évaluations
d'urgences de la sécurité alimentaire, 94p.
28.
WWW.Central International Agency
.Org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
AVANT PROPOS
iii
0. I. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE
4
0.3. BUT DU TRAVAIL
4
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
0.5. DELIMITATION DU SUJET
5
0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
6
0.7. PLAN DU TRAVAIL
7
CHAP I : LES GENERALITES D'ORDRE CONCEPTUEL
8
I.1. LE CONCEPT `'DETTE''
8
I.1.1. Définition de la dette
8
I.1.2. Le Concept `'Dette Publique''
8
I.1.3. LES CATEGORIES DE LA DETTE
8
I.1.4. AUTRES NOTIONS SUR LA DETTE.
12
I.2. CONCEPT AGRICULTURE, AGRONOMIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE.
15
I.2.1. L'agriculture
15
I.2.2. Agronomie
15
I.2.3. Développement agricole
15
I.2.4. IMPORTANCE DE L'AGRICULTURE
16
I.2.5. QUELQUES BRANCHES DE L'AGRICULTURE.
16
I.3. LA MESURE DE LA VALEUR DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE
17
I. LE PRODUIT INTERIEUR BRUT : PIB
17
CHAPITRE II : LA PROBLEMATIQUE DE LA DETTE EXTERIEURE.
19
II.1. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE
19
II.1.1. Avant l'Independence
19
II.1.2. Après l'Indépendance (dès
1960)
20
II.1.2.1 La période 1960-1965
20
II.1.2.2 La période de 1965 à nos jours
20
II.2 PRINCIPAUX CREANCIERS DE LA R.D CONGO
23
1. LE CLUB DE PARIS
23
2. LE CLUB DE LONDRES
23
3. LE CLUB DE KINSHASA
24
4. LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS
24
CHAP III : LE SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS
25
III.1 LES POTENTIALITES AGRICOLES
25
III.2. ROLE DE L'AGRICULTURE DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE
LA R.D CONGO
25
III.3. ETAT ACTUEL DE L'AGRICULTURE CONGOLAISE
27
III.4. CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE CONGOLAIS
27
CHAP IV. CONTRIBUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE DE LA
RDC SUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE
29
4.1. ANALYSE DE LA DETTE EXTERIEURE CONGOLAISE
29
4.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE
CONGOLAISE.
30
4.3. EVOLUTION DE TAUX DE CHANGE DE 1970 A 2006
30
4.3.1. Taux de change
30
4.4. EVOLUTION DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE ET DU PRODUIT
INTERIEUR BRUT EN DOLLARS AMERICAINS
32
4.5. CONTRIBUTION DU SECTEUR AGRICOLE AU PRODUIT INTERIEUR BRUT
CONGOLAIS
35
4.6. EVOLUTION DU STOCK DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE
ET DU PIB EN DOLLARS AMERICAINS
37
4.7. REPARTITION DE LA DETTE EXTERIEURE PAR SECTEUR ECONOMIQUE
39
4.7. TEST STATISTIQUE
41
A. Les variables considérées
41
I. Variable dépendante
« PIB agricole»
41
2. Variable indépendante « La
dette »
41
3. Description du Modèle
41
4.8. RESULTATS DE LA REGRESSION
43
4.8.1. Régression de stock de la dette publique
extérieure par rapport au PIB secteur agricole.
43
1.1. Régression de stock de la dette publique
extérieure
44
Par rapport au PIB secteur résiduel.
44
4.9. INTERPRETATION DES RESULTATS DE LA REGRESSION
45
4.9.1. REGRESSION DE STOCK DE LA DETTE PUBIQUE
EXTERIEURE PAR RAPPORT AU PIB DU SECTEUR AGRICOLE
45
4.9.2. PIB DU SECTEUR RESIDUEL PAR RAPPORT AU STOCK DE LA
DETTE PUBIQUE EXTERIEURE
47
CONCLUSION
50
BIBLIOGRAPHIE
52
TABLE DES MATIERES
54
|