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Evolution de la conception et de la pratique de la dot dans la ville de Kinshasa. Etude menée auprès des communautés Luba, Manyanga et Yansi habitant la commune de Kimbaseke

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par Nana NZOLANI LUSUNGULU
Université de Kinshasa RDC - Licence en sociologie 2006
  

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V. INTERET DU SUJET

En fait, toute personne qui habite la ville de Kinshasa est consciente d'une réalité selon laquelle de nos jours le mariage est en crise, les difficultés financières surtout font que le mariage se raréfient. Cette situation nous a motivé de réfléchir afin d'apporter notre modeste contribution sur la compréhension de ce phénomène.

En tant que sociologue en formation, nous sommes appelée à faire face aux multiples faits sociaux qui caractérisent notre société et qui battent en brèche la quiétude sociale.

Ainsi, l'intérêt face à ce sujet est double : social et scientifique. Sur le plan social, cette étude permet de considérer la valeur traditionnel le de la dot en mettant en relief les conséquence néfastes qu'elle cause au sein des familles. Ainsi, l'autorité compétente pourra se servir de nos analyses afin d'agir sur la cause et non sur l'effet du phénomène pour une meilleure prise en charge sociale. Pour ce qui est de l'intérêt scientifique, d'autre part, la présente dissertation s'inscrit dans la logique de l'enrichissement de la théorie scientifique en la matière.

VI. DELIMITATION DU TRAVAIL

Comme dans tout travail scientifique, il s'est avéré difficile pour nous d'entreprendre cette étude sans en fixer le contour spatio-temporel. C'est ainsi que du point de vue spatial, notre étude porte sur les trois ethnies (Luba, Manianga et Yansi) vivant à Kinshasa plus précisément dans la Commune de Kimbanseke. Le choix porté sur cette Commune tient simplement au fait qu'elle constitue un foyer de concentration de ces ethnies et se trouve être également le milieu qui se prête le mieux à nos possibilités en terme des coût et de distance, c'est une question de réalisme.

Du point de vue temporel, notre étude va de 1990 à nos jours. Cette période est marquée par des mutations aussi bien politique, économique que sociale et culturelle dans la ville de Kinshasa en particulier et en RDC en général.

VII. DIFFICULTES RENCONTREES

Toute investigation scientifique est toujours émaillée des difficultés. Celles-ci diffèrent suivant l'objet d'étude, la nature du terrain et l'importance de la logistique.

Il n'est aisé, dans le contexte actuel de la ville de Kinshasa marqué par la suspicion, des tensions, des crispations dues à la basse conjoncture socio-économique, etc., de mener une étude sur un phénomène qui touche aux susceptibilités comme celui de la dot. Un tel sujet expose le chercheur à la méfiance et à l'évitement des enquêtés déjà traumatisés par les conditions matérielles d'existence. Au cours de nos enquêtes, nous nous sommes buté au refus pure et simple de certains enquêtés qui nous renvoyaient parce que, disaient-ils, ils n'avaient pas de temps et d'énergie physique nécessaire à nous consacrer. Pour d'autres par contre, l'annonce de notre sujet de recherche suscitait en eux un sentiment de frustration et nous demandaient d'aller nous confier auprès d'autres. Nos explications pour justifier le bien fondé de notre étude ne rencontraient pas souvent un écho favorables auprès de cette catégorie d'enquêtés. D'autres encore exigeaient un verre de boisson ou de l'argent avant de se livrer à fournir des réponses à notre questionnaire.

Par ailleurs, Kimbanseke, comme les autres communes populaires de la ville de Kinshasa, est habité par une population qui vit au jour le jour si bien que la survie des ménages tient à la débrouille quotidienne appelée « libanga ». Dans ces conditions, il est difficile de rencontrer pendant la journée des personnes adultes en leurs résidences. Et parce que nous tenions d'administrer nous-même le questionnaire pour éviter les pertes éventuelles des protocoles ou les reports des jours de retrait et que nos enquêtes se déroulaient dans les après-midi, les avant-midi étant consacrés à nos obligations académiques, il nous arrivait de parcourir une avenue de bout en bout sans trouver une personne adulte à interroger. Ce qui a contribué à l'échelonnement de l'enquête sur plusieurs jours que prévus.

Le dérobement de la plupart des femmes à l'entretien pour des raisons diverses nous a fait perdre d'autres informations (leur son de cloche) qui seraient utiles pour l'élaboration de ce travail. Leurs opinions auraient peut-être apporté un éclairage supplémentaire à la compréhension de notre sujet d'étude.

Le manque des moyens financiers et matériels a retardé sensiblement le déroulement de l'enquête et la rédaction de ce travail. Outre le fait que la modicité de nos ressources avait différé la confection et l'impression de notre questionnaire, elle n'a pas permis la constitution d'un grand échantillon.

Notre abnégation et notre engagement ainsi que le concours de condisciples qui ont accepté le bénévolat, ont rendu possible la gestion efficace de toutes ces contraintes ayant émaillé les investigations dont les résultats sont présentés dans ce travail.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault