Section 2 : Présentation des
résultats
2.1. Identification des enquêtés
Dans ce point, nous identifions nos enquêtés partant
de quelques caractéristiques notamment l'âge, le sexe,
l'Etat-civil, le niveau d'étude, la profession, l'ethnie et la
confession religieuse.
Tableau I : Répartition des enquêtés
selon l'âge.
Tranches d'ages
|
Effectifs
|
Pourcent
|
30 à 39 ans
|
7
|
23.3
|
40 à 49 ans
|
8
|
26.7
|
50 à 59 ans
|
9
|
30
|
60 et plus
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de la lecture de ce tableau que 30% des
enquêtés ont l'âge variant entre 50 et 59 ans, 26.6% entre
40 et 49 ans, 23.3% entre 30 et 39 ans, 20% ont un âge égal ou
supérieur à 60 ans. La catégorie légèrement
nombreuse telle qu'il apparaît dans ce tableau est celle dont
l'âge varie entre 50 et 59 ans, soit 30% de l'échantillon.
Tableau II : Répartition des enquêtés
selon le sexe.
SEXE
|
Effectifs.
|
Pourcent
|
Masculin
|
20
|
66.7
|
Féminin
|
10
|
33.3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que 66.7% des enquêtés
sont du sexe masculin alors que 33.3% sont du sexe féminin. Il s'ensuit
que la majorité (66.7%.) des enquêtés sont du sexe
masculin. Cette représentation inégale des
enquêtés dans notre échantillon est une conséquence
logique du type d'échantillonnage retenu. En optant pour
l'échantillon occasionnel, nous avons, lors de nos descentes sur le
terrain, rencontré plus des hommes que des femmes. Ces dernières
étant souvent absentes du ménage à notre passage. Et
même lors qu'elles étaient présentes, elles souhaitaient
que l'entretien soit tenu avec le mari. D'autre part, des observations faites,
il s'est dégagé que les quelques dames qui ont accepté de
répondre à notre questionnaire ont un niveau d'études
assez élevé, c'est-à-dire allant de diplôme d'Etat
à celui de licence en passant par celui de graduat. Comme nous pouvons
le constater, le niveau d'études a été un facteur limitant
la participation des femmes.
Tableau III : Répartition des
enquêtés selon l'état-civil
Etat-civil
|
Effectifs
|
Pourcent
|
Célibataire
|
3
|
10
|
Marié (e)
|
20
|
66.7
|
Divorce (e)
|
4
|
13.3
|
Veuf (ve)
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau montre que 66.7% des enquêtés sont
mariés, 13.3% sont des divorcés, 10% sont de célibataires
et 10% sont de veufs. Nous constatons que les mariés sont majoritaires
dans notre échantillon. Ils représentent 66.7%
Tableau IV : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'études.
NIVEAU D'ETUDES
|
Effectifs
|
Pourcent
|
Sans instruction
|
5
|
16.7
|
Primaire
|
10
|
33.3
|
Secondaire
|
9
|
30
|
Supérieur et Universitaire
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Nos enquêtes
La lecture du tableau et du diagramme
précédents montre que 33.3% des enquêtés sont du
niveau d'études primaire, 30% ont fait les études secondaires,
20% sont des gradués et licenciés, 16.6% sont sans instruction.
Les enquêtés ayant atteint le niveau d'études primaires
forment le groupe le plus nombreux. Notre échantillon, comme nous
pouvons le constater, est constitué en majorité des personnes
lettrées.
Tableau V : Répartition des
enquêtés selon la profession.
Professions
|
Effectifs.
|
Pourcent
|
Salariés
|
8
|
26.6
|
Indépendants
|
8
|
26.6
|
Etudiants
|
4
|
13.3
|
Sans emploi
|
5
|
16.6
|
Total
|
30
|
100
|
La répartition des
enquêtés sur base de la profession laisse apparaître que
26.6% sont des salariés, 26.6% exercent des activités
indépendantes, 16.6% sont des sans emploi et 13.3% sont
étudiants.
Quelques précisions méritent d'être
apportées au sujet des composantes de certaines catégories
socio-professionnelles. Nous avons regroupé dans la catégorie
« salariés » tous ceux qui ont un travail
rémunéré quels que soient le secteur et la nature de ce
travail. Il s'est agi, dans le cadre de nos enquête, des enseignants du
primaire et du secondaire des écoles privées, confessionnelles et
officielles (13.5%), les chauffeurs travaillant pour le compte des particuliers
ou des entreprises privées (2.5%), les informaticiens des bureautiques
(1.5%), un maçon d'une entreprise de la place (0.5%), des fonctionnaires
(9.5%), des policiers (1%), des cadres scientifiques des Universités et
Instituts supérieurs de la capitale (2.5%) et des médecins
(3%).
A propos des indépendants, nous avons regroupé
dans cette catégorie tous ceux qui exercent une activité pour
leur propre compte. Elle est essentiellement constituée des
opérateurs de la petite économie marchande et des petits
métiers. Dans cette catégorie socio-professionnelle, nous avons
rencontré les tenanciers des boutiques et des pratiquants du petit
commerce (18.5%), des couturières (2%), des tenanciers des maisons de
communication (1%), un cambiste (0.5%) et un cordonnier (0.5%). Rentrent
également dans cette catégorie des indépendants les
pasteurs (1%), les musiciens (2%) et les artistes comédiens (1%) et les
avocats (1%),
Deux enseignements résultent des données
reprises dans le tableau ci-dessus. Elles attestent, en premier lieu, la quasi
inexistence de l'emploi dans le secteur formel de l'économie congolaise.
En effet, comme l'illustre bien ce tableau, une bonne partie des
enquêtés est constituée des sans emploi (35.5%) et des
indépendants (27.5%). En outre, la répartition des professions
par sexe se réalise en défaveur des femmes qui sont toutes dans
les petits métiers et commerce. En second lieu, cette répartition
des enquêtés par profession montre que la Commune de Kimbanseke
est un Espace social hétérogène où coexistent
diverses couches sociales.
Tableau VI : Répartition des
enquêtés selon l'ethnie
Ethnie
|
Effectifs.
|
Pourcent
|
Luba
|
10
|
33.3
|
Manianga
|
10
|
33.3
|
Yansi
|
10
|
33.3
|
Total
|
30
|
100
|
Source :Nosenquêtes
Les données de ce tableau montrent qu'il y a une
répartition égale des enquêtés des trois ethnies.
Tableau VII : Répartition des
enquêtés selon la religion.
Religion
|
Effectifs
|
Pourcent
|
Catholique
|
8
|
26.6
|
Protestante
|
8
|
26.6
|
Kimbanguiste
|
5
|
16.6
|
Eglise de réveil
|
9
|
30
|
Total
|
200
|
100
|
Il s'observe de ce tableau que parmi nos
enquêtés 30% fréquentent des églises de
réveil, 26.6% sont catholiques, 26.6% sont protestants et 16.6% sont
Kimbanguistes. Il s'ensuit que tous nos enquêtés sont des
chrétiens. Parmi eux, les fidèles des églises de
réveil sont plus nombreux que ceux des églises chrétiennes
traditionnelles.
Tableau VIII: Répartition des enquêtés
selon l'ancienneté dans la Commune de Kimbaseke
Ancienneté à Kimbanseke
|
Effectifs
|
Pourcent
|
1 à 5 ans
|
4
|
13.3
|
6 à 10 ans
|
3
|
10
|
11 à 15 ans
|
6
|
20
|
16 à 20 ans
|
6
|
20
|
21 à 25 ans
|
7
|
23.3
|
26 à30 ans
|
8
|
26.6
|
Total
|
30
|
100
|
Les données reprises dans le tableau ci-haut montrent
que la durée du séjour de 26.6% des enquêtés dans la
Commune de Kimbaseke varie entre 26 et 30 ans, entre 21et 25 ans pour 23.3%
des enquêtés, entre 16 et 20 ans pour 20% des
enquêtés, entre 11 et 15 ans pour 20% des enquêtés,
entre 1 et 5 ans pour 1.3% des enquêtés et, enfin, entre 6 et 10
ans pour 10% des enquêtés.
Tableau IX :
Répartition des enquêtés selon l'ancienneté dans le
quartier
actuellement
habité.
Ancienneté dans le quartier
|
Effectifs.
|
Pourcent
|
1 à 5 ans
|
3
|
10
|
6 à 10 ans
|
4
|
13.3
|
11 à 15 ans
|
6
|
20
|
16 à 20 ans
|
7
|
23.3
|
21 à 25 ans
|
8
|
26.6
|
26 à 30 ans
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
Il découle de ce tableau que 26.6% des
enquêtés ont un séjour dans le quartier qu'ils habitent
actuellement variant entre 21 et 25 ans, 23.3% entre 16 et 20 ans, 20% entre 11
et 15 ans, 20% entre 26 et 30ans, 13.3% entre 6 et 10 ans et 10% entre 1 et 5
ans. Dans l'ensemble, la majorité des enquêtés habite
depuis au 10 ans dans le quartier.
II Questions d'opinion : Conception actuelle de la dot
Comment concevez la dot aujourd'hui ?
Tableau X Conception actuelle de la dot
Ethnie
Conception actuelle
|
Luba
Freq. %
|
Manianga
Freq. %
|
Yansi
Freq. %
|
Preuve du mariage
|
20
|
24.4
|
23
|
34.3
|
29
|
32.5
|
Filiation
|
6
|
8.8
|
4
|
5.9
|
10
|
11.2
|
Compensation pour les sacrifices consentis par les parents
|
27
|
39.7
|
22
|
32.8
|
30
|
33.7
|
Honneur à la femme et à sa famille
|
15
|
22.0
|
18
|
26.8
|
20
|
22.4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
68
|
100
|
67
|
100
|
89
|
100
|
Source nos enquêtes
Il résulte de ce tableau que la majorité de nos
enquêtés Luba considèrent la dot aujourd'hui comme une
compensation 39.7% de fréquences, d'autres la considèrent comme
la preuve du mariage 24.4% de fréquences, d'autres encore
conçoivent la dot comme l'honneur dû à la femme et à
sa famille22.0% de fréquences, enfin une minorité pensent qu'elle
détermine filiation des enfants dans la famille paternelle 8.8% de
fréquence. Tandis que chez les manianga la majorité des
enquêtés conçoivent la dot comme une preuve de mariage
(34.3 de fréquence), d'autres la considèrent comme la
compensation des sacrifices consentis par les parents pour l'éducation
de leur fille (32.8% de fréquence), d'autres encore trouvent que qu'elle
symbolise l'honneur fait à la femme et à sa famille (26.8% de
fréquence), une minorité considèrent qu'elle assure la
filiation des enfants (5.9% de fréquence). Enfin chez les Yansi la
majorité des enquêtés considèrent la dot comme une
compensation que le jeune homme doit restituer auprès de parents de la
jeune fille (33.7% de fréquence), d'autres considèrent qu'elle
est la preuve du mariage (32.5% de fréquence), d'autres encore estiment
que c'est un honneur à l'endroit de la femme et de sa famille (22.4% de
fréquence) et une minorité la conçoit comme garantissant
la filiation (11.2% de fréquence).
Tableau XI : Représentation actuelle du
caractère obligatoire de la dot
Pourquoi la dot revêt -elle un caractère
obligatoire aujourd'hui ?
Ethnie
Conception actuelle
|
Luba
Fréq. %
|
Manianga
Fréq. %
|
Yansi
Fréq. %
|
Exigence coutumière
|
23
|
38.3
|
25
|
46.2
|
29
|
50
|
Exigence juridique
|
11
|
18.3
|
8
|
14.8
|
13
|
22.4
|
Exigence biblique
|
26
|
43.3
|
21
|
38.8
|
16
|
27.5
|
Total
|
|
100
|
|
100
|
|
100
|
Source nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que la majorité des
enquêtés Luba justifie le caractère obligatoire de la dot
par le fondement biblique (43.3% de fréquence), d'autres le justifient
parce que c'est une exigence coutumière (8.3% de fréquence) et
enfin, une minorité pense que la dot est obligatoire parce qu'elle est
une exigence juridique (18.3% de fréquence). Chez Les Manianga, la
majorité des enquêtés pensent que le caractère
obligatoire de la dot aujourd'hui trouve son fondement à la coutume
(46.2% de fréquence), d'autres le lie aux exigences bibliques (38.8% de
fréquence) et une minorité l'attribue aux exigences juridiques
(14.8% de fréquence). Chez les Yansi, la majorité des
enquêtés explique le caractère obligatoire de la dot par
les exigences coutumières (50% de fréquence), d'autres y voient
une exigence biblique ( 27.5% de fréquence) et enfin une minorité
l'explique comme étant une exigence juridique.
Comme nous pouvons le constater, pour la majorité de
nos enquêtés, toutes les ethnies confondues, attribue le
caractère obligatoire de la dot aux exigences coutumières. Mais
une tendance se dessine de plus en plus consistant à considérer
la dot comme un prescrit biblique. Cette tendance s'observe également
dans les trois ethnies sous examen. La conception juridique de la dot n'a pas
encore pénétré la conscience collective. Elle est
néanmoins présente chez quelques intellectuels rencontrés
pendant nos enquêtes.
Tableau XII : Les nouveaux biens dotaux
Quels sont les nouveaux biens qui sont introduits aujourd'hui
dans la composition de la dot ?
Ethnie
Nouveaux biens dotaux
|
Luba
Freq. %
|
Manianga
Freq. %
|
Yansi
Freq. %
|
Appareils électroménagers
|
|
|
|
|
|
|
Les cassiers de bière
|
|
|
|
|
|
|
Argent
|
|
|
|
|
|
|
Vin, Bière, Wisky
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
10
|
100
|
10
|
100
|
10
|
100
|
Source nos enquêtes
|