ns= non significatif
* = différence significative au seuil de 5%
** = différence significative au seuil de 1%
*** = différence significative au seuil de 1%o
Les valeurs entre parenthèses sont des valeurs
transformées ; celles suivies d'une même lettre ne sont pas
significativement différentes l'une de l'autre au seuil de 5%.
Le tableau n°12 indique que des
nodosités sont observées dans tous les champs
paysans indépendamment des traitements et des sites, mais leur nombre
est variable. Pour le
nombre de nodule, une différence très hautement
significative (au seuil de 1%o) est observée entre les traitements
à Dovogon ; ce qui n'est pas le cas à Yawa. Le nombre de nodules
le plus faible est observé avec le témoin et le plus
élevé avec Ino+P au niveau des deux sites.
L'inoculation a amélioré significativement le
nombre de nodule à Dovogon, le portant de 6 nodules par plant
(témoin) à 15 nodules/plant (Ino), tendance similaire pour le
traitement P dans ce même site. Cette tendance a été
pratiquement observée dans tous les champs paysans à Dovogon
(figure n° XVI).
![](Effet-de-linoculation-avec-bradyrhizobium-japonicum-et-de-lapport-de-phosphore-sur-la-produc44.png)
50
40
30
20
10
0
P
P
P
P
P
P
P
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
In°
Ino+P
T
Figure n° XVI : Effet de
l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à
Dovogon en pleine floraison ( 9 SAS).
Bien que l'inoculation n'ait pas été
significative à Yawa, une observation de la figure XVII indique pourtant
une réponse positive dans 6 champs sur les 8 concernés par cette
étude (soit 75% des cas).
traitem ents
![](Effet-de-linoculation-avec-bradyrhizobium-japonicum-et-de-lapport-de-phosphore-sur-la-produc45.png)
nodule/plant
25
20
30
15
10
5
0
P
P
P
P
P
P
P
P
T
T
T
T
T
T
T
T
Ino+P
!no
Ino+P
Ino+P
!no
Ino+P
!no
Ino+P
!no
Ino+P
!no
Ino+P
!no
!no
!no
Ino+P
7
5
1 T
1 P
1 Ino
1 Ino+P
2 T
2 P
2 Ino
2 Ino+P
Figure n° XVII : Effet de
l'inoculation et/ou de l'apport de P sur la formation des nodules à Yawa
en pleine floraison ( 9 SAS).
Par ailleurs, une synergie a été observée
avec le traitement Ino+P qui a produit une moyenne de 25 nodules/plant contre
seulement 6 nodules/plant pour le témoin à Dovogon.
Pour le poids des nodules, les mêmes
tendances décrites plus loin ont été observées
à la différence que le traitement Ino+P a produit des poids
moyens de nodules significativement différents du témoin dans les
deux villages.
Quant à la mycorhization, elle a
été bien observée dans tous les traitements et dans tous
les sites. Bien qu'une différence significative (au seuil de 5%) soit
observée entre les traitements à Dovogon et à Yawa, ce
sont les traitements témoin qui ont présenté les taux de
mycorhization les plus élevés (44% à Dovogon et 48%
à Yawa) et les traitements contenant le P, les taux les plus faibles en
moyenne de 34% dans les deux sites. Par ailleurs, il est signalé
à Yawa une forte corrélation négative
(r2=-0,56) entre le taux de mycorhization et la disponibilité
en phosphore directement assimilable ; tel n'est pas le cas à Dovogon
(annexe.
L'interprétation des résultats d'analyse nous
révèle que la réponse à la nodulation est beaucoup
plus marquée sous l'effet combiné de la disponibilité du
phosphore assimilable et de la présence de souches rhizobiennes
efficientes (apportées par ici par l'inoculation de la culture). Ces
résultats sont semblables à ceux notés par Lof et al.,
1990 ; FAO, 2004 ; Miao et al., 2007. Ainsi, les faibles réponses
enregistrées par endroit traduiraient de la carence en P et de
l'inexistence quasi-totale de souches efficientes de rhizobium dans les sols
d'études. Ces observations sont similaires à celles de Javaheri
et Baudoin, 2001 ; FAO, 2004 ; Giller et Dashill, 2007). Mais, il faut
remarquer que cette réponse à l'inoculation est plus
marquée à Dovogon (plus de nodulation au niveau des traitements
inoculés) qu'à Yawa. Cela pourrait s'expliquer par le fait de la
nouvelle introduction du soja sur les terres à Dovogon alors qu'à
Yawa, l'intégration du soja au système de culture est une
tradition ancienne. Par ailleurs, les faibles teneurs en calcium des sols de
Yawa en comparaison aux sols de Dovogon (Tableau 14), constituent aussi des
contraintes majeures à l'activité rhizobienne dans cette zone
(Lof et al., 1990).
En ce qui concerne la mycorhization, les résultats
d'analyse suggèrent à Yawa de l'existence d'un effet antagoniste
entre la colonisation racinaire des plants de soja par les mycorhizes et la
disponibilité en phosphore. Plusieurs travaux ont déjà
rapporté que dans un sol riche en P, le taux de mycorhization des
plantes est faible (Boukcim et al., 2000 ; Houngnandan et al. 2000). Tel n'est
pas le cas à Dovogon où il à été
précédemment signalé une forte nodulation en comparaison
à Yawa. Par ailleurs, tandis que l'activité des champignons
mycorhiziens et celle des rhizobiums sont négativement
corrélées à Dovogon, aucune corrélation n'est
observé à Yawa (annexe 7 et 8). Ces
différentes remarques suggèrent
en outre de l'existence, de part et d'autre des zones
d'études, d'espèces différentes de champignons ayant des
modes de vie quelque peu différents. En effet, les espèces
retrouvées à Dovogon et les souches de rhizobiums ont
présenté un mode de vie antagoniste au contraire des formes
signalées à Yawa. Ces différentes observations corroborent
les conclusions auxquelles sont parvenus Abdelgadir (1998), Ben et al.
(2003).