CONCLUSION
Notre travail de recherche a porté sur l'analyse des
sources de financement des IMF, cas du CMS.
Il est évertué après nos recherches que
les IMF constituent les meilleurs instruments de lutte contre la
pauvreté, car ayant pour vocation de favoriser l'accès aux
populations les plus démunies aux services financier en les octroyant
des petits crédits. Les IMF se développent de plus en plus dans
le secteur de microfinance sénégalais en
bénéficiant, de la création jusqu'à la
maturité, de financement en provenance de différentes sources,
comme les subventions, la participation des sociétaires, les prêts
et l'épargne des clients.
La difficulté aujourd'hui pour les IMF d'obtenir le
financement recherché repose sur le fait que dans leur choix des sources
de financement, les dirigeants des IMF ne veulent pas prendre des risques car
ils ne parviennent pas à évaluer exactement le coût global
réel de financement. Ils ne procèdent pas non plus à des
comparaisons éclairées de toutes les options de financement. Dans
leurs processus de décision en matière d'endettement ils se
fondent essentiellement sur le prix: rares sont les responsables d'IMF qui
peuvent citer beaucoup des variables ayant un impact sur le coût
d'endettement ou qui les prennent toutes en considération lors de la
sélection des sources de financement.
Raison pour laquelle la plupart des IMF au
Sénégal, le CMS particulièrement, favorise beaucoup plus
la mobilisation de l'épargne car son coût est nul.
Les IMF n'ont pas des ressources diversifiées et
comptent encore sur l'argent des bailleurs de fonds ou sur l'épargne des
clients parfois plus difficile à collecter que prévu. Mais aussi,
les bailleurs de fonds hésitent à s'engager encore dans le
secteur de la microfinance. Ils perçoivent que l'appui direct aux IMF
est beaucoup plus risqué. Pour cela, ils interviennent directement dans
le secteur et dans son environnement. Ce qui fait que les IMF soient en manque
des ressources suffisantes. Ceci s'amplifie encore par le fait que les banques
locales leur refusent le financement, par méconnaissance du secteur le
plus souvent.
Le fait que la mission des IMF soit d'ordre social encourage
la réticence des dirigeants à faire recours aux investisseurs
privé, pourtant ces derniers constituent une des solutions aux IMF
d'entrer en possession des fonds recherchés pour leur permettre
d'atteindre un plus grand nombre des populations exclues du système
financier classique.
Nous nous permettons enfin de dire qu'il n'existe pas un mode
de financement optimal pour les IMF ni de source la mieux adaptée pour
leur financement. Tout dépend des objectifs qu'elles se donnent, de leur
mode de fonctionnement et des contraintes légales auxquelles elles font
face, selon le contexte.
Un certain nombre d'outils ont été
développés pour permettre aux IMF de diversifier leur source de
financement afin de pouvoir disposer de fonds suffisants pour satisfaire la
population exclue du système bancaire.
Encore faut-il se demander si ces outils permettront-ils aux
IMF d'obtenir un financement optimal?
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