Les formes de migration sont principalement l'exode rural,
la migration inter-terroirs et dans une moindre mesure la migration
internationale. Force est de constater que l'exode et la migration
inter-terroir sont aussi saisonniers. Les migrations saisonnières qui
sont internationales sont celles qui se dirigent vers les pays de la sous
région (Gambie, Guinée Bissau, Guinée-Conakry,
Mauritanie). Elles concernent toujours des zones de pêche.
III.1.1.
Répartition des migrants
Les migrants Niominka sont aussi bien sur le territoire
national que hors de la frontière. La mobilité à
l'intérieur du pays est beaucoup plus une migration de travail.
Ainsi, la carte 9.1 montre la migration interne des
populations des îles du Saloum.
La carte de répartition des émigrés
Niominka montre que leurs mouvements se font essentiellement vers les zones
côtières. Ceci est expliqué par la tendance de ce peuple
à la conservation de son activité qui est la pêche. Le
mouvement des Niominka est orienté vers la recherche des ressources
halieutiques. Par cet effet, les migrants Niominka sont ainsi plus importants
à Dakar, à Joal et en Casamance. Cependant, la migration vers les
zones voisines est importante, notamment les originaires du village de Bassoul.
Il s'agit principalement de Bettenty, de Niadiara, Ngadior, Diofandor. La
migration vers les campements de pêches est à l'origine de
création de nouveaux villages. Car dans ces lieux, la durée qui
était courte est devenue permanente aujourd'hui.
Les villes de l'intérieur sont moins
fréquentées, mais on note la présence de quelques-uns
à Kaolack. Les personnes qui fréquentent cette partie du pays y
vont pour la pratique des activités commerciales ou de domestiques.
Ainsi, la migration des populations des îles du Saloum
est beaucoup plus orientée vers les zones côtières que vers
les zones continentales. Après cette illustration de la
répartition des émigrés Niominka dans le pays,
l'importance de la migration dans les ménages est illustrée par
le graphique ci-dessous.
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