Université Mohammed premier
Faculté des sciences juridiques, économiques
et sociales Oujda
Projet de fin d'étude pour l'obtention du
diplôme de licence en science comptables et financières
Thème:
L'analyse financière de l'activité d'une
entreprise via L'ESG et les Ratios. (Cas de la LESIEUR CRISTAL)
Année universitaire
2008/2009
Encadré par : Mme. Samira
RIFKI
Professeur de l'Enseignement Supérieur
à la F.S.J.E.S Oujda
Réalisé par : IDRISS
HALIKI
N° d'inscription : 40
648
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail :
A
· Mes parents qui ont tant souffert pour m'éduquer et
m'éclaircir le chemin de la réussite
· Mes frères et soeurs, symbole de
complémentarité
· A tous mes amis sans exception
· A ma professeur Mme Samira RIFKI
· A tous ceux qui vivent pour la recherche et le savoir
· A tous ceux qui auront l'occasion de lire ce travail.
REMERCIEMENTS
Je tiens à présenter mes remerciements avec une
profonde reconnaissance et gratitude à tous mes professeurs,
spécialement Mme. Samira RIFKI pour avoir accepté de diriger ce
travail malgré ses nombreuses occupations.
Ses conseils, ses remarques si pertinentes, et l'extrême
richesse de son enseignement m'a guidés dans
l'élaboration de ce travail.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : Actif Circulant
|
BE : Besoin d'Exploitation
|
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
|
CA : Chiffre d'affaire
|
CAF : Capacité d'Autofinancement
|
CP : Capitaux Propres
|
CPE : Capitaux Permanents
|
CT : Court Terme
|
DCT : Dettes à Court Terme
|
DLMT : Dettes à Long et Moyen Terme
|
EBE : Excèdent Brut d'Exploitation
|
ESG : Etat de Solde de Gestion
|
FRNG : Fonds de Roulement Net Global
|
MLT : Moyen et Long Terme
|
ONA : Omnium Nord Africain
|
RE : Ressources d'Exploitation
|
SNI : Société Nationale d'Investissement
|
VD : Valeur Disponible
|
VE : Valeur d'Exploitation
|
VI : Valeurs Immobilisées
VR : Valeur Réalisable
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Etat de Solde de Gestion
(ESG)
Tableau 2: Calcul du taux de marge nette, de la
rotation des actifs et de la rentabilité économique
Tableau 3: Ratio de la rentabilité
financière
Tableau 4: Ratio de la rentabilité commerciale
Tableau 5 : CAF 2004 -
2006 :
Tableau 6: Ratios 1 : CAF/Chiffre
d'affaires
Tableau 7: Ratio 2 : CAF/Total actif bilan
Tableau 8: Ratio 3
Tableau 9: Ratio 4
|
Sommaire
INTRODUCTION
GENERALE....................................................................3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LA GESTION ET
PRESENTATION DE LA LESIEUR
CRISTAL.................................................................................................................................10
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS......................................................................................10
I.2. Cadre opérationnel de l'analyse
financière........................................................................15
I.3.Présentation de la LESIEUR CRISTAL
S.A....................................................................24
CHAPITRE II: ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE LA LESIEUR
CRISTAL................................................................................................................................30
II.1. Présentation de l'Etat de Solde de Gestion
(ESG)..........................................................30
II.2. Analyse de l'Etat de Solde de Gestion
(ESG).................................................................31
II.3. Analyse des Ratios de
rentabilité....................................................................................34
II.4. Etude de la capacité d'autofinancement de la
LESIEUR CRISTAL..............................36
CONCLUSION
GENERALE.................................................................................................40
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................42
ANNEXE 1
............................................................................................................................40
ANNEXE 2
............................................................................................................................42
TABLE DES
MATIERES......................................................................................................43
INTRODUCTION GENERALE
Dans cette introduction générale, nous allons
présenter tour à tour le motif du choix et l'intérêt
du sujet, la problématique, les hypothèses de recherche, les
objectifs du travail, la délimitation du sujet, la méthodologie
du travail et sa subdivision.
1. Choix et intérêt du sujet
Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire
de préciser le motif du choix de celui-ci. Et puis après nous
allons présenter successivement l'intérêt personnel de ce
sujet, l'intérêt pour la LESIEUR CRISTAL ainsi que
l'intérêt scientifique.
Le choix du sujet traité dans ce travail a
été motivé par le fait que la LESIEUR CRISTAL contribue
beaucoup dans la production et la distribution des huiles alimentaires et
produits d'entretien ménager dans le Royaume.
Par conséquent, une entreprise oeuvrant dans ce domaine
doit être financièrement équilibrée et rentable pour
assurer régulièrement son activité.
Ainsi, nous avons voulu vérifier si la LESIEUR CRISTAL
garde son équilibre financier et si elle est rentable pour atteindre sa
mission. La seconde motivation a été celle de nous rassurer de la
conformité de la théorie relative à la gestion
financière apprise tout au long de notre formation académique
à la pratique sur terrain. Ceci nous a permis de démontrer
l'importance de l'analyse financière dans une entreprise.
1.1. Intérêt personnel
C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de
l'analyse financière ; car nous estimons que les recherches sur le sujet
contribueront à améliorer notre expérience surtout au
travail.
A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice
d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière
d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa
pérennité.
1.2. Intérêt pour la LESIEUR CRISTAL et la
collectivité
Cette étude pourra être bénéfique
à la LESIEUR CRISTAL étant donné qu'elle va dégager
sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les
partenaires de cette institution qui suivent de près sa gestion. Enfin,
l'étude présente de l'intérêt à toute
entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car
l'analyse financière est un instrument dynamique et indispensable
à la gestion éclairée de toute entreprise par les
renseignements qu'elle est susceptible de fournir.
1.3. Intérêt scientifique
Etant donné que notre travail est un travail de recherche
orientée dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en
évidence des données réelles, qualitatives et
vérifiables pouvant servir à d'autres recherches
ultérieures.
2. Problématique
Comme toutes les activités d'une entreprise se traduisent
en flux financiers, leur bonne gestion est une nécessité si non
elle se prête à la liquidation. Plus encore les finances se
retrouvent dans toutes les activités de l'institution. Ainsi leur bonne
gestion s'impose pour la survie de l'organisation. L'analyse financière
reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de
gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des
décisions à des moments opportuns.
La théorie financière d'une entreprise utilise
conjointement le concept d'analyse financière et de diagnostic
financier. L'analyse devient alors « un ensemble des travaux qui
permettent d'étudier la situation de l'entreprise, d'interpréter
les résultats et d'y prendre les décisions qui impliquent des
flux monétaires. Son but est de porter un jugement destiné
à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés
et les tiers sur l'état de fonctionnement d'une firme, face aux risques
auxquels elle est exposé en se servant d'informations et des sources
externes»1(*).
Les activités de l'analyse financière englobent la
collecte des données significatives et leur interprétation afin
de tirer des conclusions sur la santé financière d'une
entreprise, sa politique d'endettement et de refinancement. De ce qui
précède nous avons entrepris notre analyse financière cas
de la LESIEUR CRISTAL en vue de porter un jugement sur sa santé
financière.
«L'analyse financière a souvent pour objectif
l'étude du passé pour diagnostiquer le présent et
prévoir l'avenir. »2(*). Pour le cas de la LESIEUR CRISTAL, une question
mérite d'être posée dans le cadre de notre travail :
- La rentabilité de la LESIEUR CRISTAL est- elle
suffisante pour assurer son autofinancement ?
3. Hypothèses de recherche
L'hypothèse se définit comme une proposition de
réponse à une question posée3(*). Pour appréhender notre étude et
répondre effectivement à nos questions de recherche nous avons
formulé une hypothèse générale ayant deux
volets.
L'hypothèse générale de notre recherche est
que la LESIEUR CRISTAL présente une structure financière qui lui
permet d'atteindre sa rentabilité et son autofinancement.
Hypothèse : La rentabilité de la LESIEUR CRISTAL
est suffisante pour assurer son autofinancement.
4. Objectif du travail
L'objectif principal de notre travail est de vérifier si
l'atteinte de la rentabilité et de l'autofinancement par la LESIEUR
CRISTAL est obtenue grâce à sa bonne structure financière.
Par ailleurs les objectifs spécifiques sont les suivants :
- Montrer comment l'atteinte de la rentabilité peut
permettre à la LESIEUR CRISTAL d'atteindre son autofinancement, et par
là sa pérennité.
5. Délimitation du travail
Pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous
avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans
l'espace.
- Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse
financière plus spécifiquement à l'analyse par l'ESG et
les principaux ratios ainsi qu'à l'autofinancement ;
- Dans le temps, notre recherche porte sur une période de
trois ans allant de 2004 à 2006 ;
- Dans l'espace, notre étude porte sur la LESIEUR CRISTAL
et à toutes ses branches d'activité.
6. Méthodologie du travail
En vue de valider nos hypothèses, nous avons fait recours
aux techniques et méthodes suivantes :
6.1. Techniques
La technique est «un ensemble des moyens et des
procédés qui permettent au chercheur de rassembler des
données et des informations sur son sujet de recherche»4(*).
6.1.1. Technique documentaire
Elle nous a été très utile dans la
définition des concepts de notre sujet et dans l'analyse du cas
d'étude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de
connaissances sur le thème à traiter. Cette technique nous a
permis d'exploiter des différents documents de nos
prédécesseurs en vue de faciliter notre recherche.
6.2. Méthodes
La méthode est l'ensemble des démarches qui suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité.
Pour atteindre notre objectif, plusieurs méthodes ont été
utilisées. Il s'agit de
6.2.1. Méthode analytique
Cette méthode été utilisée dans
l'analyse des données des états financiers et de divers documents
de la LESIEUR CRISTAL. Elle nous a permis de traiter systématiquement
toutes les informations et les données collectées en insistant
beaucoup sur chaque cas.
6.2.2. Méthode comparative
Elle nous a été d'une grande importance car elle
nous a permis de comparer les états financiers, présentés
année par année, afin d'en apprécier la performance.
6.2.3. Méthode synthétique
Elle nous a permis de résumer les différentes
théories développées par les auteurs en rapport avec notre
sujet de recherche.
6.2.4. Méthode statistique
Elle nous a permis de quantifier et de faciliter la
compréhension des résultats de la recherche en les
présentant sous forme de tableaux et graphiques.
7. Subdivision du travail
A part une introduction générale au début et
la conclusion générale à la fin du travail ; celui-ci est
subdivisé en trois chapitres :
- Le premier chapitre porte sur le cadre théorique sur les
entreprises, la gestion, et le cadre de l'analyse financière ; et se
termine par la présentation de la LESIEUR CRISTAL et ses bilans
financiers.
- Le deuxième chapitre traite de l'analyse des comptes
d'exploitation de la LESIEUR CRISTAL. Il commence par la présentation de
l'état des soldes de gestion (ESG), de l'étude des principaux
ratios et se termine par l'analyse des rentabilités ainsi que sa
capacité d'autofinancement.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LA GESTION ET PRESENTATION DE LA
LESIEUR CRISTAL
Avant d'entrer dans le vif de notre sujet,
pour que nous soyons sur la même hauteur d'ondes à fin de mieux
comprendre ce travail, nous avons jugé opportun de définir les
concepts clés de l'intitulé de notre mémoire. Ce chapitre
aura pour objectif d'éclaircir le lecteur sur le sujet de recherche.
I.1.
DEFINITION DES CONCEPTS
I.1.1. L'Entreprise
En réalité le mot
« entreprise » comporte plusieurs définitions selon
les auteurs classés d'après les différents domaines de
formation tels que les juristes, les spécialistes en sciences de
gestion, en sciences humaines. D'une manière générale,
l'entreprise est «une structure économique et sociale,
financièrement indépendante, produisant des biens et des services
destinés à un marché concurrentiel ou monopolistique. Elle
constitue l'unité fondamentale de l'économie de marché5(*)».
Etymologiquement, le terme dérive de
« entreprendre », daté d'environ 1430-1440 avec le
sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480,
il prit l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un
défi, oser un objectif».
Trois aspects ressortent de cette définition :
- l'entreprise produit : elle crée ou transforme des
biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des
autres entreprises ou des collectivités ;
- l'entreprise produit pour le marché, cela veut dire
qu'elle vend les biens ou les services qu'elle produit ;
- l'entreprise est financièrement indépendante,
c'est-à-dire qu'elle produit et vend de sa propre autorité, sous
sa responsabilité, à ses risques et périls.
I.1.2. Classification des
entreprises
Les entreprises peuvent être classées selon
plusieurs critères :
· En fonction de leur activité :
- Entreprise artisanale : Elle n'emploie
pas plus de dix salariés.
- Entreprise commerciale : Elle
achète des biens qu'elle revend sans transformation.
- Entreprise industrielle : Elle transforme
les matières premières et vend des produits finis (ou
semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la
transformation.
- Société de services : Elle
revend un travail sans fabrication d'objets physiques.
· En fonction de leur secteur économique
(déterminé par leur activité principale) :
- Secteur primaire (agriculture, sylviculture,
pêche, parfois mines),
- Secteur secondaire (industrie, bâtiment
et travaux publics),
- Secteur tertiaire (services)
A part cette classification classique, des auteurs distinguent le
secteur quaternaire (recherche, développement et information).
En fonction de leur taille et de leur impact
économique
Selon la taille ou la dimension, on distingue la petite, la
moyenne et la grande entreprise. Les critères de la taille retenus sont
très nombreux : le chiffre d'affaire, l'effectif du personnel, le
résultat net...
Cependant, plusieurs spécialistes intéressés
par la question de taille de l'entreprise, retiennent les critères des
effectifs salariés pour classer les entreprises.
Ainsi, est considérée
comme :
- petite entreprise, celui qui emploi de 1 à 19
salariés ;
- moyenne entreprise, celle qui emploi un effectif de 20 à
499 salariés ;
- grande entreprise, celui qui emploie un effectif de 500
salariés et plus.
· En fonction de leur statut juridique :
- Les entreprises capitalistes,
- Les entreprises publiques : gérées par
l'Etat.
Les sociétés coopératives : certains
traits caractéristiques distinguent ces genres d'entreprises des autres.
Ce sont entre autres les volontariats, la démocratie, la
pérennité du capital, les associations à but non lucratif,
entreprises privées dont les bénéfices doivent être
intégralement réinvestis.
I.1.3. Mission de
l'entreprise
La mission définit les activités ainsi que les
grandes orientations d'une entreprise, elle répond à des
questions telles que : « Quelles sont les valeurs auxquelles
les employés s'identifient?»6(*), elle doit être
clairement définie car elle constitue une fondation solide sur la quelle
devrait se bâtir des réalistes objectifs, plans et
activités. Il est donc important pour toute organisation (comprenons
dans notre cadre une organisation à but lucratif) de se définir
elle-même avant d'entamer quoique ce soit. Cela permettra de mobiliser
toutes les forces vives de l'organisation en vue d'atteindre l'objectif commun.
I.1.4.
Objectif de l'entreprise
Les objectifs ou visées stratégiques se
définissent en terme de résultats que l'organisation tante
d'atteindre par son action.
« La fonction première d'une
entreprise est de servir le marché, en produisant et distribuant des
biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule
justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en
faire sa priorité, à moins d'être protégée et
en dehors du champ de la concurrence (ex. : cas de certains services publics),
ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à
consommer plus de ressources qu'elle ne présente
d'utilité. »7(*)
I.1.5. Croissance d'une
entreprise
La croissance de la firme est devenue depuis plusieurs
années un sujet passionnant dans la littérature de la gestion des
entreprises. Elle a été définie de plusieurs
manières par plusieurs auteurs et doctrinaires. La formulation des
stratégies consiste en un ensemble de dispositions que l'entreprise doit
prendre en compte pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixé. Cette
tache implique la prise en compte de tous les aspects de la situation interne
et externe de l'organisation en vue de sortir un plan d'action permettant
l'atteinte des objectifs de l'entreprise. Il s'agit concrètement de
rechercher les moyens à utiliser pour prendre en compte les
opportunités de l'environnement afin de minimiser les menaces pour
atteindre les objectifs de l'entreprise.
I.1.6. Portefeuille d'une
entreprise
Lorsque la direction a examiné les différentes
opportunités de croissance de l'entreprise, elle est plus apte à
prendre des décisions au sujet de ses lignes de produits existants.
La direction évalue ainsi tous les domaines de son
activité afin de pouvoir décider lesquels maintenir, diminuer ou
éliminer dans son portefeuille de produits. Son travail sera toujours de
revoir le portefeuille d'activités en retirant les affaires peu
intéressantes et en ajoutant de nouvelles qui s'annoncent fructueuses.
I.1.7. Gestion
Le concept de gestion à été défini
par plusieurs auteurs de différentes manières. Pierre G. et
Bergeron définissent la gestion comme étant « un
processus par lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les
ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts visés»8(*).
Pour P. LAUZER et R. TELLER, «gérer une
entreprise, c'est la conduire vers les objectifs qui lui ont été
assignés dans le cadre d'une politique concertée, par les
responsables, en mettant en oeuvre les ressources qui leur sont
confiées»9(*).
G.R. TERRY et S. FRANKLIN définissent la gestion comme
« étant un processus spécifique consistant en
activités de planification, d'organisation, d'impulsion et de
contrôle visant à déterminer et à atteindre des
objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et
à la mise en oeuvre d'autres ressource »10(*).
Quant à J.P. SIMERAY, « gérer c'est
conduire vers un objectif et d'abord le choisir. La finalité de
l'entreprise étant économique, l'art de son gouvernement sera
appelé «gestion». Son rôle sera d'assurer sa
prospérité, c'est-à-dire l'expansion dans la
rentabilité»11(*) La rentabilité étant
définie comme la capacité d'un capital placé ou investi en
vue de produire un revenu, exprimé en termes financiers.
D'après J. MEYER, «l'action de gestion
apparaît comme l'utilisation optimale par un responsable des moyens
à sa disposition pour atteindre les objectifs fixés. Cette action
est intermédiaire entre l'action de direction qui a pouvoir sur les
objectifs et sur les moyens et l'action d'exécution qui n'a pouvoir ni
sur les objectifs ni sur les moyens. »12(*)
De ces définitions nous retiendrons que la gestion,
consiste à :
- Choisir les objectifs à long terme de
l'entreprise ;
- S'assurer de leur réalisation progressive en vue de
rentabiliser le capital investi dans l'expansion de l'activité.
L'avant dernière définition semble attirer notre
attention car elle converge avec notre travail.
I.1.7.1.
Outils de gestion
Le pilotage d'une entreprise est une activité qui consiste
à faire des multiples choix, à prendre des décisions dans
le but d'atteindre des objectifs préfixés. L'objectif principal
poursuivi par les entreprises est la réalisation d'un profit financier.
La plupart des décisions sont des décisions
opérationnelles qui engagent l'entreprise sur le court terme ;
d'autres engagent l'entreprise sur le moyen et le long terme ; on parle
alors de décisions stratégiques. L'ensemble de ces
décisions constitue la gestion. Une gestion efficiente tient compte des
contraintes économiques et juridiques propres à l'environnement
de l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la décision.
Les outils de gestion sont nombreux ; ils peuvent être
classés en deux grandes catégories :
- Les outils de prévision ;
- Les outils d'analyse.
I.1.7.1.1
Outils de prévision
La gestion prévisionnelle est un système de gestion
orienté vers le futur et qui permet au responsable de disposer d'une
information préalable à la prise de décision. Cette
démarche prévisionnelle a un ensemble d'outils qui sont
généralement classés en trois catégories :
1) Le plan stratégique
Cette activité consiste à présenter les
grandes lignes de l'entreprise en décrivant la phase qu'elle occupera
dans l'environnement futur.
Cette présentation s'effectue d'une part par un diagnostic
interne en déterminant les forces et faiblesses de l'organisation et
d'autre part par un diagnostic externe en décrivant les menaces et les
opportunités de l'environnement.
2) Le plan opérationnel
Ce plan permet de programmer les moyens nécessaires
à la réalisation des objectifs après la
détermination des choix stratégiques. Il conduit à
envisager le futur proche de l'organisation sous différents
aspects : investissement, financement, rentabilité.
3) Le plan à court terme ou le budget
« Un budget est un élément comptable
dressant l'ensemble des recettes et des dépenses prévisionnelles
d'un agent économique (un ménage, l'État, etc.) au cours
d'un exercice comptable à venir. »13(*)
De ce fait, les budgets représentent le chiffrage, en
unités monétaires, de la mise en oeuvre d'un plan
opérationnel ; ils traduisent les objectifs stratégiques de
l'entreprise sur un horizon de 12 mois.
I.1.7.1.2. Outils d'analyse
L'analyse financière est une méthode de
traitement de l'information qui permet au comptable, au contrôleur, au
gestionnaire, à l'analyste ... en fin d'établir un jugement sur
la santé financière actuelle et future de l'entreprise dans
laquelle il doit travailler. Afin de parvenir à cela, un certain nombre
d'outils lui semblent essentiels. Parmi les outils figurent les outils
comptables qui permettent de quantifier les flux de trésorerie
prévisionnelle.
I.1.7.1.2.1. La comptabilité
générale
La comptabilité Générale est définie
comme une technique de suivi d'enregistrement, des variations en
quantités ou en valeurs que les transactions et opérations
effectuées impriment sur l'ensemble du patrimoine de l'entreprise ;
« C'est un système d'organisation de
l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des
données de bases chiffrés et de fournir, après traitement
approprié, un ensemble d'informations destinées aux
différents utilisateurs. »14(*)
Elle constitue la première source d'information de
l'analyse, elle présente, cependant, des limites si bien que d'autres
outils modernes d'analyse de performance de l'entreprise sont venus la
compléter ; ce sont notamment :
- la comptabilité analytique ;
- le contrôle budgétaire ;
- le tableau de bord.
Au cours de notre recherche nous avons pris en compte la
comptabilité générale comme source principale des
données utiles pour l'analyse financière.
Les données de base chiffrées et
traitées en comptabilité
I.2.
Cadre opérationnel de l'analyse financière
Le but de l'analyse financière est de réaliser une
évaluation d'entreprise, selon le cas :
· Soit pour évaluer la solvabilité de
l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus
généralement pour nouer des relations d'affaires avec
elle) : analyse crédit ;
· Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une
optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en
bourse : évaluation d'actions boursières.
I.2.1. Définition
de l'analyse financière
Selon Samira RIFKI, 2008, l'analyse financière est la
discipline « qui englobe les méthodes permettant d'apprécier
les équilibres et les performances des entreprises.»15(*)
L'analyse financière est une vision résolument
intégrale de l'entreprise :
En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière interne
ou externe, l'analyse doit s'efforcer d'étudier l'entreprise selon une
approche systémique, afin d'élaborer un diagnostic des politiques
suivies et de leurs résultats. L'analyste est amené à
reconstituer les politiques menées par l'entreprise dans la mesure
où sa situation financière est la sanction (positive ou
négative) de son management et sa stratégie. 16(*)
I.2.2. Historique de
l'analyse financière
A la veille de la crise de 1929, qui devrait introduire une
profonde mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait
essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à
octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le problème
était d'assurer le financement d'industries naissantes (charbon,
textile, construction, mécanique,...). Des crédits d'exploitation
étaient consentis moyennant des solides garanties destinées
à éviter une confusion entre le risque du banquier et celui de
l'entreprise. Les garanties permettent en effet au banquier de s'assurer du
remboursement du sort de l'entreprise débitrice. Dès telles
garanties reposaient sur des biens faisant partie du patrimoine de
l'entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout
simplement sur le patrimoine personnel du (des) propriétaire (s) de
l'entreprise. Le patrimoine était essentiellement constitué aux
yeux des gens de l'époque, comme depuis toujours en France, par des
biens fonciers et immobiliers. Il en résulte que le risque du
crédit bancaire était alors lié aux modalités
juridiques de la prise de garantie. Encore fallait-il vérifier que le
bien donné en garantie avait une valeur indépendante de
l'évolution de l'entreprise, et en suite évaluer ce bien ainsi
que les risques des moins values liées. L'incertitude quand à la
valeur réelle de l'actif net en cas de liquidation, joint à la
difficulté d'évaluer les biens donnés en garantie et
à déterminer l'indépendance à l'égard de
l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique
de la recherche de la solvabilité était insuffisante pour
déterminer rationnellement la décision d'octroi d'un
crédit.
I.2.3. Quelques stratégies financières
d'une entreprise
Comme vu précédemment, l'entreprise définit
le plan de son devenir, de cela elle va procéder à un certain
nombre des choix des moyens pour optimiser sa politique financière. De
ce fait l'entreprise ne pourra pas compter sur ses fonds propres (capital et
résultats), elle sera peut être dans ce cas contrainte de limiter
une politique d'investissement que le marché aurait voulu plus large.
L'entreprise peut enfin se financer de façon externe, dans
ce cas elle fait recours aux marchés financiers disponibles et accepter
de perdre une partie de son autonomie financière pour accroître
ses actifs. Elle pourra le faire de plusieurs manières : subvention
d'équipement, appels à des organisations
spécialisées en matières de crédit, émettre
elle-même sur le marché financier des obligations,
c'est-à-dire des titres des créances portant
intérêts, fusion avec les entreprises similaires.
I.2.4. Méthodes
d'appréciation des entreprises
L'analyse financière a un caractère
rétrospectif. Elle porte sur l'évolution passée et les
caractéristiques constantes au moment de l'analyse. Elle se distingue
ainsi des travaux de gestion prévisionnelle ouverte vers l'action.
L'analyse financière comporte cependant une phase de synthèse et
d'interprétation dont l'objet est de déterminer
l'évaluation probable de la situation financière de l'entreprise.
La situation constatée à un moment donné contient
potentiellement les éléments de transformation de cette
situation. Le prolongement des tendances constatées au cours d'une
période permet également d'anticiper l'évolution de la
situation financière en tenant compte des éléments
nouveaux susceptibles d'intervenir.
Ainsi il existe des méthodes permettant d'apprécier
ou de suivre l'évolution de la situation financière d'une
entreprise. Ces méthodes consistent à faire des rapports
existants entre les postes du bilan ou groupe des postes du bilan ou encore
entre ces postes et les résultats. Cette démarche regroupe les
deux pôles de l'analyse financière. L'équilibre financier
d'une part, la rentabilité et évaluation d'autre part.
Pour valider notre hypothèse, nous avons utilisé
deux méthodes :
- L'analyse par l'ESG ;
- L'analyse par la méthode des ratios.
I.2.4.1.
Principe de l'équilibre financier
La synthèse du bilan permet de rapprocher succinctement
par grands blocs l'origine des capitaux et l'emploi qui en est fait,
c'est-à-dire d'étudier la structure financière de
l'entreprise. Les valeurs immobilisées ne peuvent
pas être financées par les dettes à court terme sans
caractère permanent. Ainsi, l'équilibre minimum est
respecté si les capitaux utilisés pour financer les
immobilisations restent à la disponibilité de l'entreprise pour
une durée au moins correspondant à la durée de
l'immobilisation.
C'est pourquoi, toute entreprise doit veiller à respecter
cet équilibre financier minimum, c'est-à-dire que les valeurs
immobilisées doivent être financées par les capitaux
permanents et les de même durée. Par exemple on ne peut pas
acheter un immeuble par un crédit à court terme valeurs
circulantes par l'exigible à court terme, donc les ressources doivent
être financées par les emplois. Toutefois l'entreprise ne doit pas
se contenter de cet équilibre, elle doit essayer de trouver une marge de
sécurité satisfaisante, c'est-à-dire qu'elle doit avoir un
fonds de roulement positif pur couvrir des imprévus au lieu de recourir
aux dettes si ainsi le cas l'entreprise se fait l'extension à
éviter le gaspillage.
I.2.4.2. Notions de
rentabilité
« L'analyse de l'activité d'une entreprise est
basée sur les principes simples suivants :
1. Produire ou vendre nécessite des moyens
économiques
2. Les moyens économiques requièrent des moyens
financiers
3. Tous ces moyens permettent d'atteindre un niveau
d'activité (production, chiffre d'affaires, valeur ajoutée)
4. Ce niveau d'activité permet de dégager des
résultats (EBE, RE...)
5. Ces résultats s'apprécient par rapport à
ces moyens à travers :
- La rentabilité d'exploitation
- La rentabilité économique
- La rentabilité financière »17(*)
1. Rentabilité d'exploitation
Elle a trait à la politique de prix de l'entreprise et
à la marge brute qu'elle prélève sur le prix de revient
des produits vendus.
On considère généralement le ratio :
Excédent brut d'exploitation (EBE) / Chiffre d'affaires
2. Rentabilité financière
La finalité de l'entreprise est d'offrir une bonne
rentabilité à ses actionnaires ; il convient
d'évaluer cette rentabilité par rapport aux capitaux propres
investis.
Résultat net / Capitaux propres
3. Rentabilité économique
L'entreprise a besoin de l'ensemble de ses actifs pour
générer ses bénéfices. Il est donc important de
mesurer la rentabilité qu'elle génère sur ses
investissements, le ratio est :
Résultat net / Actif total
I.2.5. Analyse par l'Etat des Soldes de Gestion (ESG)
L'analyse du compte de résultat permet d'y distinguer des
marges et des résultats intermédiaires. Le PCG présente un
tableau récapitulatif de calcul des soldes de gestion. L'objectif est de
montrer les étapes de la formation du résultat.
Les soldes intermédiaires de gestion sont utilisés
pour évaluer l'activité, la profitabilité et la
rentabilité d'une entreprise.
L'état des soldes de gestion (ESG) est un tableau qui
permet de présenter le calcul de ces soldes, il est composé de
deux sous tableaux.
I.2.5.1- Le tableau de formation des
résultats
Le résultat de l'exercice est obtenu en formant la
différence entre tous les produits et toutes les charges de l'exercice.
Pour mieux comprendre comment s'est formé ce résultat, il est
utile de calculer les différences partielles entre certains produits et
certaines charges seulement. Ce calcul conduit à la définition de
soldes intermédiaires de gestion.
1- La marge commerciale :
Les ressources d'exploitation des entreprises de distribution
proviennent essentiellement de l'excédent des ventes de marchandises sur
le coût d'achat des marchandises vendues, c'est à dire de leur
marge commerciale.
Ventes de marchandises en l'état
|
Moins
|
Achats revendus de marchandises
|
=
|
Marge commerciale
|
Remarque : la marge commerciale est un indicateur fondamental
pour les entreprises commerciales. Pour mesurer la performance de l'entreprise,
il faut comparer sa marge avec celle des autres entreprises du même
secteur.
2- La production de l'exercice :
La production de l'exercice mesure mieux que la seule production
vendue (ou chiffre d'affaires), l'activité de l'entreprise, notamment
quand la production immobilisée a une importance significative.
Production vendue
|
|
Production de l'exercice
|
+ Production stockée
|
=
|
+ Production immobilisée
|
|
3- La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée correspond à l'apport que
l'entreprise fait au monde économique extérieur. Elle mesure la
richesse créée par l'entreprise. Cette richesse sera
partagée par les différents acteurs participant à la vie
de l'entreprise : personnel, banques, Etat, actionnaires, ...
La valeur ajoutée est le résultat de la
différence entre les ventes (chiffre d'affaires) et les achats externes
(achats de marchandises, matières premières, autres achats et
charges externes).
Marge brute
|
|
Valeur ajoutée
|
+ production de l'exercice
|
=
|
- consommation de l'exercice
|
|
Consommation de l'exercice = achats consommés de
matières et fournitures + autres charges externes.
4- L'excédent brut d'exploitation (EBE)
:
L'excédent brut d'exploitation est le solde
généré par l'activité courante de l'entreprise sans
prendre en compte sa politique d'investissement et sa gestion
financière. Cet indicateur donne une vision objective de l'entreprise et
permet de déterminer la rentabilité de son exploitation courante.
Dans le cas où cet indicateur est négatif, on
parlera d'Insuffisance Brute d'Exploitation.
Valeur ajoutée
|
|
Excédent brut d'exploitation
|
+ subventions d'exploitation
|
|
- impôts et taxes
|
=
|
- charges de personnel
|
|
5- Le résultat d'exploitation :
Il mesure la rentabilité économique de
l'entreprise.
EBE
|
|
Résultat d'exploitation
|
+ autres produits d'exploitation
|
|
- autres charges d'exploitation
|
=
|
+reprises d'exploitation
|
|
- dotations d'exploitation
|
|
6- Le résultat financier :
Produits financiers
|
|
Résultat financier
|
- charges financières
|
=
|
7- Le résultat net :
Résultat d'exploitation
|
|
Résultat courant
|
+ résultat financier
|
=
|
Produits non courants
|
|
Résultat non courant
|
- charges non courantes
|
=
|
Résultat courant
|
|
Résultat net
|
+ résultat non courant
|
=
|
- impôt sur le résultat
|
|
I.2.5.2- La capacité d'autofinancement
(CAF)
La capacité d'autofinancement (CAF) quantifie au cours
d'une période le potentiel de l'entreprise à dégager, par
son activité, une ressource. Cette ressource interne pourra être
utilisée notamment pour financer la croissance de l'activité,
financer des nouveaux investissements, rembourser des Emprunts ou verser des
dividendes aux propriétaires de l'entreprise.
La CAF se calcule à partir du (résultat net) auquel
on ajoute les charges calculées (dotations aux amortissements et
provisions et auquel on retranche les produits calculés, les reprises
sur provisions et amortissement apparaissant dans le compte de résultat.
Premièrement, il faut retrancher les quote- parts de subventions
d'investissement virées au compte de résultat qui sont des
produits. Deuxièmement il faut rajouter la valeur nette comptable des
éléments d'actifs cédés et soustraire les produits
de cession des éléments d'actifs.18(*) On y ajoute les charges
d'amortissements parce que cet argent ne quitte pas l'entreprise. Il est juste
gardé dans ses caisses pour constituer ce que l'on appelle charges non
décaissées. Elles servent à rembourser les dettes,
investir à nouveau, renforcer les stocks, etc.
I.2.6. Analyse par la
méthode des ratios
Plusieurs auteurs du domaine de l'analyse financière
restent unanimes à affirmer que seule l'analyse fondée sur le
fonds de roulement ne suffit pas pour porter un jugement définitif sur
la santé financière d'une entreprise, ainsi
préconisent-ils le recours à la deuxième approche de
l'analyse financière, celle des ratios.
I.2.6.1.
Définitions et interprétations
Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs
caractéristiques (significatives) de la situation du potentiel de
l'activité ou de rendement de l'entreprise19(*). Ce
rapport est dit expressif car à partir de deux données, l'on peut
établir une nouvelle information de nature différente.
Ce rapport permet à l'analyste de raisonner sur la
situation financière d'une entreprise. Il peut être exprimé
soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un pourcentage. Les ratios
peuvent servir à mesurer les relations qui existent entre les
éléments de la structure de l'actif et du passif ou pour
apprécier l'équilibre entre le degré de liquidité
et le degré d'exigibilité20(*). En effet, si certains ratios peuvent être
utilisés directement pour apprécier la santé
financière d'une entreprise, ils comportent un certain nombre
d'inconvénients parmi les quels nous pouvons citer :
- la méthode des ratios s'applique sur une analyse de
l'évolution de plusieurs bilans successifs,
- le calcul des ratios ne permet pas de prédire l'avenir,
c'est pourquoi doit-il être renforcé par d'autres outils
permettant de convertir le passé au futur.
I.2.6.2.
Ratios de solvabilité à long terme
La solvabilité est définie comme étant la
capacité d'apurer l'exigible avec la réalisation de l'actif. Les
ratios de solvabilité permettent de connaître la
solvabilité générale de l'entreprise, pour en fin
apprécier sa valeur du point de vue financier.
Les banquiers en général et les bailleurs de fonds
en particuliers préfèrent ces ratios pour apprécier le
degré de solvabilité de l'entreprise sous étude.
· Ratios de financement de l'actif immobilisé
Ce ratio peut être décomposé en plusieurs
types des ratios :
- CP/VI
Ratio de financement des immobilisations aux fonds propres, et il
est calculé comme suit :
Ce ratio nous indique la part des capitaux propres dans le
financement de l'entreprise et il doit être supérieur ou
égal à 1, et lorsqu'il est supérieur à 1, cela
signifie que les capitaux propres financent non seulement les valeurs
immobilisées mais financent aussi une partie des valeurs circulantes,
c'est-à-dire que l'entreprise respecte le principe d'équilibre
financier et par conséquent dispose d'un fonds de roulement propre.
- Ratio de financement des immobilisations aux capitaux
permanents =
CPE/VI
Ce ratio est une expression du fonds de roulement et
détermine son importance et son évolution dans le temps. Il
permet d'apprécier la part des capitaux permanents d'une entreprise dans
le financement des valeurs immobilisées. Ces deux ratios ci- haut
cités indiquent dans quelle mesure les capitaux propres et permanents
sont investis dans les constructions, machines et autres moyens de production.
- Ratio de financement des immobilisations par les dettes
à L/M/T
Ce ratio indique la part de dettes à long et à
moyen terme dans le financement des actifs fixes. Il est calculé comme
suit :
DLMT/VI
Il est en effet intéressant de déterminer le
rapport existant entre les valeurs immobilisées et l'ensemble de
l'actif, car l'entreprise qui immobilise une trop grande partie de son actif
résiste difficilement aux crises économiques.
D'où le ratio d'immobilisation =
TOTAL ACTIF/VI
En dehors de ces ratios ci- haut mentionnés, il est
conseillé de calculer le ratio de couverture de l'actif circulant, ce
ratio permet de connaître dans quelle mesure le fonds de roulement couvre
les actifs circulants, il se calcule de la manière suivante :
FRNG/VC
I.2.6.3.
Ratio d'autonomie financière
L'étude de cette catégorie de ratio permet
d'éclaircir la mesure selon laquelle la répartition entre les
capitaux propres et permanents s'effectue.
Trois principaux types de ratios sont classés dans cette
catégorie :
Ratio d'endettement =
CP/D à L/M/T
Ce ratio permet de connaître l'importance des capitaux
propres dans les dettes à long et à moyen terme.
- Ratio d'indépendance financière =
CP/CPE
Ce ratio permet de connaître la part qu'occupent les
capitaux propres dans l'ensemble de capitaux permanents utilisés par
l'entreprise.
- Ratio d'indépendance financière =
DLMT/CPE
Ce ratio permet de connaître l'importance de l'exigible par
rapport aux capitaux permanents dont dispose l'entreprise.
I.2.6.4.
Ratios de solvabilité à court terme
Le suivi de l'évolution de la situation financière
d'une entreprise reste une préoccupation majeure de ses dirigeants, nous
avons vu que l'entreprise doit faire suivi de sa politique de liquidité,
pour pouvoir survivre, c'est pourquoi la gestion financière exige un
suivi particulier de la liquidité dont dispose l'entreprise, ainsi pour
ce faire divers ratios sont utilisés parmi eux nous pouvons citer :
- Ratio de liquidité générale =
CAP CIRCULANTS/DCT
Ce ratio montre la mesure selon la quelle les actifs circulants
couvrent les dettes à court terme, en d'autres termes, il nous permet
d'apprécier si l'entreprise dispose d'une marge de
sécurité suffisante21(*)
- Ratio de liquidité immédiate ou de
disponibilité =
DISPONIBLES/DCT
Ce ratio permet de voir dans quelle mesure les valeurs
disponibles peuvent financer les dettes à court terme.
- Ratio de liquidité relative ou de trésorerie
à échéance
- Valeurs réalisables + valeurs disponibles
Dettes à court terme
Ce ratio exprime la capacité de l'entreprise à
honorer ses engagements à court terme. Ce ratio ne contient pas des
stocks puis qu'ils sont moins liquides que les réalisables et les
disponibles. Pour que ce ratio soit significatif, il faut que la durée
de transformation de créances en liquides soit supérieure
à celle des dettes à court terme.
Signalons que les ratios sont tirés du bilan et des
comptes des résultats, cependant ces ratios n'ont pas un
caractère de conformité pour toutes les entreprises, il est
évident qu'une entreprise peut utiliser d'autres ratios non
mentionnés ici. Il est parfaitement possible qu'elle peut utiliser une
liste suivant ses besoins personnels.
Rappelons également qu'il est nécessaire d'examiner
les variations du numérateur et le dénominateur car chacun peut
varier différemment alors que le ratio reste constant. Ceci justifie le
fondement de l'interprétation du résultat obtenu à partir
d'un ratio quelconque.
Après
cette revue sur les généralités qui apportent des
éclaircissements sur les éléments clés de notre
sujet de recherche, nous allons présenter la LESIEUR CRISTAL qui serait
l'objet de notre travail dans le deuxième chapitre consacré
à l'analyse.
I.3.Présentation de la LESIEUR CRISTAL S.A.
I.3.1.Renseignement a caractère
générale
La société a pour objet social :
- La fabrication, le commerce, l'importation et
l'exportation de tous corps gras, de tous produits destinés
à l'alimentation humaine et animale, de tous produits chimiques
et d'entretien, d'hygiène et de lavage, de tous emballages ainsi que des
dérivés directs ou indirects de ces activités ;
- La fabrication et le commerce de toutes machines
susceptibles de fabriquer tous corps gras (...) ;
- La création, l'installation, l'acquisition,
l'exploitation de tous fonds de commerce, usines, comptoirs, agences,
succursales, la prise à bail et l'achat de tous immeubles ; Le
dépôt, l'acquisition ou la prise à bail de tous
brevets, licences, (...) ;
- La participation directe ou indirecte de la
société dans toutes opérations pouvant se rattacher
à l'objet (...) ;
- Et, généralement, toutes opérations
industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et
financières se rattachant directement ou indirectement, en
totalité ou en partie, à l'objet ci-dessus ou pouvant en
faciliter l'extension et le développement. »
I.3.2.Renseignement sur le capital de la LESIEUR CRISTAL
Situation actuelle au 31-12-2006
Le capital social de Lesieur Cristal s'établit
à 276 315 100 DH et est intégralement liber. Il se compose
de 2 763 151 actions d'une valeur nominale de 100 DH chacune.
Evolution du capital
Aucune opération sur le capital n'a été
effectuée durant les cinq dernières années.
Répartition du capital
Au 31 décembre 2006, le capital de Lesieur Cristal est
reparti comme suit :
Renseignements relatifs aux actionnaires
Pactes d'actionnaires :
A la connaissance du management de Lesieur Cristal, aucun
pacte d'actionnaires n'a été signé entre les
actionnaires de celle-ci.
I.3.3. Organes d'administration
Conseil d'Administration :
Conformément aux dispositions de l'article 14 des statuts,
LESIEUR CRISTAL S.A. est administrée
par un Conseil d'Administration composé de 3 membres
au moins et 15 au plus, nommés par l'Assemblée
Générale Ordinaire.
La composition actuelle du Conseil d'Administration se
présente comme suit :
I.3.4.Organes de direction
Organigramme :
I.3.5.Activité de la LESIEUR CRISTAL
Métiers :
Leader au Maroc dans le secteur des corps gras, Lesieur Cristal
décline son savoir-faire autour de deux activités principales :
La trituration des graines oléagineuses et le raffinage des huiles
brutes. Fabriquées à base de tournesol, d'arachide, d'olive, de
colza, de maïs, de soja et / ou de coton, ces huiles brutes issues de
la trituration ou importées sont raffinées, et soit
destinées au conditionnement pour la consommation, soit vendues
en vrac aux industries de la conserve, margariniers, peinturiers,
provendiers... etc.
Parallèlement, Lesieur Cristal produit, conditionne et
commercialise une large gamme de produits d'entretien ménager (savons
et détergents liquides) sous différentes marques.
L'activité s'étend également à la production de
tourteaux, produits destinés à l'alimentation animale.
Au cours des 5 dernières années, Lesieur
Cristal a subi les conséquences d'une succession
d'évènements :
L'accord de modération conclu avec l'Etat couvrant
la période 2000-2002, contraignant Lesieur Cristal à
stabiliser ses tarifs de vente des huiles «entrée de gamme» et
ce malgré la libéralisation du secteur ;
La hausse des cours internationaux intervenue en 2003,
entraînant des tensions sur les marges de l'opérateur ;
La survenance de SAVOLA (opérationnelle depuis
2004), dont la concurrence s'est matérialisée par une guerre
des prix.
I.3.6. La place de l'analyse financière à la
LESIEUR CRISTAL
L'analyse financière occupe une place non
négligeable au sein de la LESIEUR CRISTAL, étant donné
qu'elle joue un rôle important dans la préparation, le suivi, le
contrôle, ainsi que l'exécution de certaines décisions de
sa gestion. Pour prendre certaines décisions, la LESIEUR CRISTAL fait
recours à des données de la comptabilité
générale et à des outils d'analyses qui aident à
détecter certains problèmes de gestion et de servir d'outils
prévisionnels pouvant orienter ses décisions. Les données
fournies par l'analyse financière interviennent dans le processus
d'élaboration des décisions de gestion. C'est le cas notamment de
l'établissement des tableaux de bord qui comportent un certain nombre
des ratios financiers permettant de faire le rapprochement entre les
réalisations et les objectifs prédéterminés par
l'entreprise.
A la LESIEUR CRISTAL, le suivi d'exécution
budgétaire se fait par le logiciel de gestion qui permet de constater
à tout instant l'exécution des budgets alloués à
chaque rubrique. Les informations fournies par cet outil permettent de bien
suivre et contrôler la gestion, à partir de cette même
information, la LESIEUR CRISTAL gère les écarts
budgétaires et procède à la révision
budgétaire au cas de besoin.
L'analyse financière joue également un double
rôle dans le processus de communication interne et externe au sein de la
LESIEUR CRISTAL. En effet, elle constitue d'une part, une source d'indications
élaborées à partir de données économiques et
comptables établies par l'entreprise, et d'autre part, elle facilite
l'information et son intériorisation aux divers destinataires.
Etant donné que l'information financière, met en
évidence les problèmes et ou les succès lesquels font face
les organisations, la LESIEUR CRISTAL fait la diffusion de son information
financière significative à ses salariés, ceci revient
à l'initiative de la Direction générale et cela dans le
cadre de la motivation et d'initier aux salariés et leur permettre de
participer à la réalisation des objectifs fixés par la
LESIEUR CRISTAL en général et leurs objectifs individuels en
particulier.
A cela s'ajoute dans ce même cadre, une prime annuelle
accordée aux agents de la LESIEUR CRISTAL, après
évaluation de l'atteinte des objectifs.
Or même si l'analyse financière apparaît comme
un instrument indispensable dans la prise des décisions à la
LESIEUR CRISTAL, elle n'est pas exploitée à son
entièreté, par ailleurs, la centrale se sert des données
globales fournies par la comptabilité générale et d'outils
permettant de prendre uniquement des décisions de courte période,
alors que ces décisions à court terme ne permettent pas de
résoudre des problèmes de gestion à temps et d'orienter
les décisions stratégiques (Décisions à long
terme).
CHAPITRE II: ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE LA LESIEUR
CRISTAL
Ce chapitre fait l'objet de l'étude de la
rentabilité pour voir dans quelle mesure la LESIEUR CRISTAL
dégage son profit ou pas et par là voir aussi si elle est capable
de s'autofinancer. Cette partie va se situer :
- à l'étude de la rentabilité
économique, financière et commerciale ;
- à l'étude de la capacité d'autofinancement
et ;
- à l'étude des ratios de rotation de capitaux.
Avant d'analyser la rentabilité, nous allons d'abord
présenter l'Etat de Solde de Gestion (ESG) car c'est à partir de
ces derniers que nous allons mener les autres analyses.
II.1.
Présentation de l'Etat de Solde de Gestion (ESG)
Le compte de résultat ou d'exploitation est un document
dans lequel les produits et charges d'une entreprise intervenus au cours d'un
exercice sont enregistrés. Il fait apparaître le
bénéfice ou la perte de l'exercice sans description.
L'ESG, établis à partir des comptes du
résultat, constituent un outil d'analyse de l'activité et de la
rentabilité de l'entreprise. Le calcul des états de solde de
gestion permet :
- d'apprécier la performance de l'entreprise et la
création des richesses générées par son
activité ;
- de décrire la répartition de la richesse
créée par l'entreprise entre les salariés et les
organismes sociaux, l'Etat, les apporteurs des capitaux et l'entreprise
elle-même ;
- de comprendre la formation du résultat net en le
décomposant.
Ainsi, le tableau suivant, nous présente ces
différentes grandeurs pour le cas de la LESIEUR CRISTAL qui nous
concerne dans ce présent travail durant la période de notre
étude.
Tableau 1: Etat de Solde de Gestion
(ESG)
Source : Nous - même, à
partir des comptes d'exploitation de la LESIEUR CRISTAL en annexe
II.2. Analyse de l'Etat de Solde de Gestion (ESG)
II.2.1.Chiffre d'affaires
Revue analytique 2004-2005
Le chiffre d'affaires 2005 s'élève à 3
494 MDH en régression de 5,6% par rapport à 2004 sous
l'effet principalement de la baisse des prix de vente de l'huile de table,
activité maîtresse du groupe qui représente près 60%
du chiffre d'affaires global.
Revue analytique 2005-2006
Le chiffre d'affaires de Lesieur Cristal progresse de 3% par
rapport à l'année précédente, grâce notamment
au bon comportement de l'huile de table et au développement de l'export
de l'huile brute de colza.
II.2.2.Consommation
Revue analytique 2005-2006
La consommation de l'exercice s'est établie à 3 013
MDH, en retrait de 5,2%, redevable à la baisse des achats
consommés de matières et fournitures de 5,2%, liée
à la détente des prix d'achat de matières
premières.
Revue analytique 2005-2006
La consommation de l'exercice s'est établie à 3 204
MDH, en hausse de 6%, redevable à la hausse des achats
consommés de matières et fournitures de 6%, liée
à une forte remontée des prix d'achat de matières
premières.
II.2.3.Valeur Ajoutée
Revue analytique 2004-2005
Malgré la baisse des consommations de 5,25 %, la
valeur ajoutée a chuté de 30,8%, marquant ainsi une rupture
avec l'historique des tendances d'évolution des indicateurs de
rentabilité de la société.
Suite à cette dépréciation soutenue de la
valeur ajoutée, le taux de la valeur ajoutée ressort en 2005
à 10%, en repli de 4 points.
Revue analytique 2005-2006
Lesieur Cristal dégage une valeur ajoutée en
hausse de 3% comparée à l'exercice écoulé.
Cette progression s'explique principalement par l'augmentation du chiffre
d'affaires sous l'effet de la bonne activité
réalisée.
Le taux de valeur ajoutée s'établit à 10%,
en stagnation par rapport à son niveau de 2005.
II.2.4.Excédent Brut d'Exploitation
Revue analytique 2004-2005
L'excédent brut d'exploitation de Lesieur Cristal s'est
dégradé de 51,8%, s'établissant ainsi à 161 MDH.
Suite à cette baisse, la marge brute d'exploitation a
reculé de 4 points pour se fixer à 5% à fin 2005.
Revue analytique 2005-2006
L'excédent brut d'exploitation augmente de 4%, suite
à la hausse de la valeur ajoutée. La marge brute d'exploitation
ressort, pour sa part, au même niveau que l'année
précédente tout en tenant compte d'un accroissement du chiffre
d'affaires et de l'excédent brut d'exploitation.
II.2.5.Résultat d'exploitation
Revue analytique 2004-2005
Affecté par la diminution des marges tant sur
l'activité huile de table que celle de trituration, le
résultat d'exploitation a cédé 75,5% pour
s'établir à 61 MDH. Par ailleurs, L'évolution du
poste « Reprises d'exploitation » durant cette période
est liée aux reprises sur provisions pour
dépréciation des actifs circulants (stocks & Clients)
constatées en 2005. Quant aux dotations d'exploitations, Il s'agit
principalement de provisions pour dépréciation de comptes
clients.
Eu égard à la dégradation du résultat
d'exploitation de Lesieur Cristal, sa marge opérationnelle s'en trouve
de ce fait réduite de 5 points, et ramenée à 2%.
Revue analytique 2005-2006
Le résultat d'exploitation s'élève à
86 MDH en progression de 40% par rapport à 2005 sous l'effet de :
- l'augmentation des volumes de ventes des huiles de table,
notamment au niveau des ventes en vrac;
- les réajustements des prix de vente de l'huile de
table, en vue de la reconstitution de la marge ;
II.2.6.Résultat financier
Revue analytique 2004-2005
Le résultat financier de Lesieur Cristal se hisse de
plus du double pour se fixer à 49 MDH. Cette évolution est de
l'ordre de 113,9% .La marge financière est restée stable autour
de 1% sur toute la période d'étude.
Revue analytique 2005-2006
Le résultat financier déficitaire à fin
décembre 2006 affiche une baisse par rapport à 2005, en
raison l'augmentation des charges d'intérêt. Cette augmentation
est du à une trésorerie passive en très forte
augmentation qui est passée de 45 MDH à 252 MDH entre 2005 et
2006.
II.2.7.Résultat non courant
Revue analytique 2004-2005
Le résultat non courant 2005 s'élève
à 18 MDH contre -10 MDH en 2004. Cette évolution s'explique
essentiellement par la constatation de plus values de cession de terrains (+27
MDH).
Revue analytique 2005-2006
Le résultat non courant 2006 s'établit à 10
MDH contre 18 MDH en 2005.
II.2.8.Résultat net
Revue analytique 2004-2005
Au terme de l'exercice 2005, Lesieur Cristal laisse
apparaître un résultat net de 113 MDH, en régression
de 38,8% comparativement à l'exercice précédent.
Cette situation tient compte de l'amenuisement de 75,5% du résultat
exploitation à 61 MDH, atténué par l'amélioration
des autres éléments constituant le résultat de la
société.
Au final, la marge nette ressort ainsi en repli de 2 points
à 3%.
Revue analytique 2005-2006
Au terme de l'exercice 2006, Lesieur Cristal laisse
apparaître un résultat net de 70 MDH, en régression
de 37,5%.
Au final, la marge nette ressort à 2%.
II.3. Analyse des Ratios de rentabilité
Comme la rentabilité pose parfois de délicats
problèmes de mesure ; nous allons nous limiter dans le cadre de ce
travail aux ratios de la rentabilité économique,
financière et commerciale.
II.3.1. La rentabilité économique
« La rentabilité économique mesure
l'efficacité de l'outil économique utilisé par
l'entreprise pour son exploitation courante. C'est un point fondamental de
l'analyse financière qui tient compte des performances
managériales, stratégiques, concurrentielles, et du degré
d'adéquation des actifs économiques à l'activité
de l'entreprise. »: 22(*)
Nous allons la décomposer en tenant compte des marges
nettes en de rotation des actifs :
Rentabilité économique = (résultat
économique /CA) x (CA /actif économique)
Rentabilité économique = taux de marge nette x taux
de rotation de l'actif économique
Le tableau ci-après nous présente ces
différents calculs :
Tableau 2: Calcul du taux de marge nette, de la
rotation des actifs et de la rentabilité économique
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
Résultat net (1)
|
184 752
|
113 157
|
69 605
|
Chiffre d'affaires (2)
|
3702345
|
3494547
|
3597903
|
Actif total (3)
|
2 517 418
|
2 213 470
|
2 314 764
|
4) Taux de marge nette ½
|
0,0499
|
0,03238
|
0,01934
|
5) Rotation des actifs 2/3
|
1,47
|
1,578
|
1,554
|
6) Ratio de la rentabilité économique : (4) x
(5)
|
0,073353
|
0,051095
|
0,03006
|
Source : Nous - même à partir
des ESG et des bilans
De ce tableau nous constatons que :
- Le taux de la marge nette est positif mais faible pour chaque
année, ceci prouve que la LESIEUR CRISTAL a des dépenses non
négligeables car le taux de marge nette a été de 5%
; en 2004, 3% en 2005 : et 2%. en 2006. Il est nécessaire
d'augmenter la marge bénéficiaire dans le chiffre d'affaires pour
pouvoir faire face à ses dépenses de fonctionnement ;
- La rotation des actifs présente de très bons
résultats compte tenu des ratios calculés qui prouvent que les
actifs utilisés dans cette entreprise ont permis de réaliser les
chiffres d'affaires considérables. Chaque 100 dhs de l'actif total
investi a produit 147 dhs de chiffre d'affaires en 2004 ; 157.8 dhs en
2005 et 155.4 dhs en 2006 ;
- Une fois multiplier ces deux ratios, nous obtenons la
rentabilité économique qui présente des résultats
positifs.
Ainsi, chaque 100 dhs investi en actif, la LESIEUR CRISTAL
gagnait 7.33 dhs en 2004 ; 5.1 dhs en 2005 et 3 dhs en 2006. Ces chiffres
sont non négligeables surtout pour une entreprise qui travaille dan un
domaine purement commercial.
II.3.2. Rentabilité financière
La rentabilité financière mesure la
rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Elle est égale
au résultat net comptable / capitaux propres. Elle intéresse
principalement les propriétaires de l'entreprise. Pour notre cas de la
LESIEUR CRISTAL, le tableau suivant nous donne ce ratio durant la
période de notre étude.
Tableau 3: Ratio de la rentabilité
financière
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
Résultat net (1)
|
184 752
|
113 157
|
69 605
|
Capitaux propres (2)
|
1 549 273
|
1 220 326
|
1 207 037
|
Rentabilité financière ½
|
0.11925
|
0.09272
|
0.05766
|
Source : nous - même à partir
des ESG et des bilans
Ce tableau est éloquent et prouve que la
rentabilité financière de la LESIEUR CRISTAL est suffisamment
large. En d'autres termes, les capitaux propres investis à la LESIEUR
CRISTAL ont rapporté 11.9 dhs pour chaque 100 dhs investi en 2004 ;
9.2 dhs en 2005 et 5.7 dhs en .2006. Cette situation est très bonne
surtout qu'à la LESIEUR CRISTAL il existe la répartition des
bénéfices ; donc cette rentabilité financière
reste à la disposition de l'entreprise pour son autofinancement.
II.3.3. Rentabilité commerciale
Jusque là la rentabilité financière a
montré l'évolution du rendement des seuls capitaux propres tandis
que la rentabilité économique nous a montré
l'évolution du rendement global de tous les actifs. La
rentabilité commerciale ou la marge nette a trait quant à elle,
à la politique des prix pratiquée par l'entreprise. Le tableau
ci-dessous nous la calcule pour le cas de la LESIEUR CRSITAL.
Tableau 4: Ratio de la rentabilité commerciale
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
Résultat net (1)
|
184 752
|
113 157
|
69 605
|
Chiffre d'affaires (2)
|
3702345
|
3494547
|
3597903
|
Rentabilité commerciale ½
|
0,05
|
0,032
|
0,019
|
Source : Nous -même à partir
des ESG
Les chiffres trouvés traduisent que dans chaque 100 dhs du
chiffre d'affaires, LESIEUR CRISTAL gagnait 5 dhs en 2004 ; 3.2 dhs en
2005 et 2 dhs en 2006. C'est des résultats aussi encourageants pour une
entreprise commerciale. Pour compléter notre analyse, passons à
l'étude de la capacité d'autofinancement.
II.4. Etude de la capacité d'autofinancement de la
LESIEUR CRISTAL
« La capacité d'autofinancement (CAF)
représente le flux de trésorerie dégagée sur
l'exercice, elle correspond à l'aptitude de l'entreprise à
générer de la trésorerie pour faire face à ses
charges et à ses engagements. »23(*)
Pour notre cas de la LESIEUR CRISTAL, le tableau suivant nous
permet de déterminer cette CAF pour la période de notre
étude.
Tableau 5 : CAF 2004 -
2006 :
Source : Nous- même à partir
des ESG
Les résultats trouvés dans ce tableau ci- haut
montrent que la LESIEUR CRSITAL n'était pas en mesure de s'autofinancer
en 2004 et 2005 sauf en 2006 de 60 671 Dhs. Cette insuffisance
d'autofinancement durant les 2 ans est due a un partage de
bénéfice nettement supérieure a la CAF.
Toutefois, nous allons concrétiser notre analyse en
calculant certains ratios issus de cette capacité d'auto- financement.
II.4.1. Ratios tirés de la
capacité d'autofinancement
Dans cette étude, nous allons examiner trois ratios
tirés de la capacité d'autofinancement.
· Ratio1 : CAF/ Chiffre d'affaires
Ce ratio indique le taux de la CAF en pourcentage de la
production (chiffre d'affaires). Le tableau suivant nous indique ce ratio.
Tableau 6: Ratios 1 : CAF/Chiffre
d'affaires
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
CAF (1)
|
258 116
|
158 813
|
143 565
|
Chiffre d'affaires (2)
|
3702345
|
3494547
|
3597903
|
Ratio 1 : ½ x100
|
6.97%
|
4.54%
|
3.99%
|
Source : Nous- même à partir
des ESG et du tableau de la CAF
Pour 100 dhs du chiffre d'affaires, le montant qui est
destiné à assurer à la fois le renouvellement des
immobilisations et la croissance de l'entreprise est de 6.97 dhs en 2004 ;
4.54 dhs en 2005 et 3.99 dhs en 2006. Ce sont des chiffres
considérables.
· Ratio2 : CAF/ Total actif Bilan
Ce ratio permet de comparer ce que l'entreprise a
secrété et ce qui lui est nécessaire pour fonctionner. Le
tableau suivant nous permet de calculer ce ratio.
Tableau 7: Ratio 2 :
CAF/Total actif bilan
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
CAF (1)
|
258 116
|
158 813
|
143 565
|
Total actif bilan (2)
|
2 517 418
|
2 213 470
|
2 314 764
|
Ratio 2 : ½ x100
|
10.25%
|
7.17%
|
6.20%
|
Source : Nous- même à partir
des ESG et des bilans
Toutes les années présentent un bon signe de ce
ratio ; c'est-à-dire dans100 dhs de l'actif utilisé par la
LESIEUR CRISTAL il y a 10.25 dhs en 2004 ; 7.17 dhs en 2005 et 6.20 dhs en
2006 de la CAF.
· Ratio3 = Dettes à long
terme /CAF
Pour le cas de la LESIEUR CRISTAL ce ratio n'existe pas car les
cette entreprise n'a pas des dettes. Ce ratio permet souvent de juger de la
capacité d'emprunt à terme avec ce que secrète
l'activité de l'entreprise et qui peut être utilisé pour
assurer leur remboursement. La norme veut que l'endettement ne doit pas
excéder quatre fois la CAF.
Pour appuyer notre analyse, il est nécessaire de
déterminer certains ratios de rotation des capitaux et de les exprimer
surtout en unité temps (la durée).
II.4.2. Ratios de rotation des
capitaux
Ces ratios nous permettent de voir combien de fois les chiffres
d'affaires ont atteint les capitaux propres durant une année et la
durée de chaque rotation par an. Le tableau suivant nous permet de
calculer cette rotation.
Tableau 8: Ratio 3
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
Capitaux propres (1)
|
1 549 273
|
1 220 326
|
1 207 037
|
Chiffre d'affaires (2)
|
3702345
|
3494547
|
3597903
|
Rotation : (2) / (1)
|
2.38 fois
|
2.86 fois
|
2.98 fois
|
Durée de rotation (1) / (2) x 360jrs
|
150.6 jrs
|
125.7 jrs
|
120.7 jrs
|
Source : nous - même à partir
des ESG et des bilans
La rotation des capitaux propres est bonne car la LESIEUR CRISTAL
a pu atteindre les capitaux propres avec ses chiffres d'affaires plus de deux
fois l'an.
II.4.3. Ratios de liquidité
Tableau 9: Ratio 4
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
Stocks en jours de CA24(*)
|
58
|
58
|
63
|
Créances clients en jours du CA25(*)
|
33
|
38
|
38
|
Dettes fournisseurs en jours d'achats26(*)
|
45
|
35
|
35
|
Source : nous - même à partir
des bilans
En 2004, la rotation des stocks s'élève à 58
jours du chiffre d'affaires. En 2006, la rotation des stocks
s'élève à 63 jours du chiffre d'affaires contre 58 jours
en 2005.
Pour leur part, les délais de règlement clients
sont passés de 33 jours de chiffre d'affaires en 2004 à 38 jours
en 2005 suite a un rallongement des délais des clients industriels. En
2006, les délais de règlement clients stagnent à 38 jours.
En revanche, les délais de règlement
fournisseurs ont été réduits au cours de la
période 2004-2006, se fixant à 35 jours d'achats en
2005, contre 45 jours en 2004, traduisant un niveau inférieur de
recours au refinancement. Ces délais stagnent en 2006 à 35 jours.
CONCLUSION GENERALE
Au bout de notre travail de
recherche, il importe de faire la revue des grandes lignes qui le composent et
de présenter brièvement les résultats, auquel il a
abouti.
Le choix de ce sujet a été motivé par le
fait que la LESIEUR CRISTAL est un leader au Maroc dans le secteur des corps
gras. En outre, la seconde motivation a été celle de confronter
la théorie relative à la gestion financière, apprise tout
au long de notre formation académique, à la pratique sur terrain.
Pour arriver à cette fin deux questions ont été
posées dans notre problématique :
- La rentabilité de la LESIEUR CRISTAL est suffisante pour
son autofinancement ?
Pour appréhender notre étude et répondre
effectivement à nos questions de recherche, nous avons formulé
une hypothèse générale.
Hypothèse : La rentabilité de la LESIEUR CRISTAL
est suffisante pour son autofinancement.
La vérification de cette hypothèse a
nécessité l'utilisation des techniques et des méthodes.
Ainsi, nous avons utilisé la technique documentaire.
Quant aux méthodes, il a été employé
la méthode analytique, la méthode comparative, la méthode
synthétique et la méthode statistique.
Nous avons délimité notre sujet dans le domaine,
dans le temps et dans l'espace. Dans le domaine, le sujet se limite à
l'analyse financière, plus spécifiquement l'analyse de l'ESG,
l'étude de la rentabilité, l'autofinancement, et les ratios. Dans
le temps, notre recherche s'étale sur une période de trois ans
allant de 2004 à 2006. Dans l'espace, notre étude s'est
focalisée sur la LESIEUR CRISTAL et à toutes ses branches
d'activité.
En vue d'arriver à vérifier nos hypothèses,
nous avons subdivisé notre travail en deux chapitres outre
l'introduction générale et la conclusion générale.
- Le premier chapitre porte sur le cadre théorique sur la
gestion et la présentation de la LESIEUR CRISTAL;
- Le deuxième chapitre concerne l'analyse des comptes
d'exploitations de la LESIEUR CRISTAL. Il débute par l'analyse de l'ESG,
ensuite l'analyse des rations de rentabilité et enfin l'étude la
capacité d'autofinancement ainsi que certains ratios; cette partie
pratique nous a aidé à vérifier notre
hypothèse ;
Tous ces éléments nous ont permis de confirmer
notre première hypothèse selon laquelle la structure
financière de la LESIEUR CRISTAL est saine et lui permet d'atteindre son
équilibre financier.
Tous ces éléments nous ont permis de
constaté que cette entreprise présente des bonnes
rentabilités économiques financières et commerciales.
Néanmoins, avec ces rentabilités et quand nous avons
calculé la CAF, l'analyse nous a montré que la LESIEUR CRISTAL,
durant l'année 2004 et 2005, n'a pas été en mesure de
s'autofinancer car la distribution des bénéfices étaient
supérieurs. Mais durant 2006, suite a une baisse de partage des
bénéfices l'entreprise a été capable de
s'autofinancer. Quant a la CAF, elle a été très large et
même les ratios calculés à ce sujet nous l'indiquent. Les
ratios de rotation de capitaux ont témoigné que les
activités de la LESIEUR CRISTAL sont en pleine croissance. Les chiffres
d'affaires ont été à mesure de couvrir les capitaux
propres plus de deux fois par an, la vitesse de rotation des stocks est rapide,
le délai de rotation des créances- clients est très court
tandis que le délai de rotation des dettes- fournisseurs est
supérieur au délai de rotation des créances- clients.
Nous ne saurions terminer ce travail sans émettre quelques
suggestions et recommandations à l`endroit des autorités de la
LESIEUR CRISTAL. Au vu des données chiffrées de notre
étude, l`entreprise est en pleine croissance depuis 2004. Vu certaines
faiblesses rencontrées au cours de notre analyse, nous suggérons
ce qui suit à la LESIEUR CRISTAL, si elle veut pérenniser ses
activités :
- Définir clairement une politique de partage des
bénéfices avant qu'elle puisse s'autofinancer.
- Augmenter sa liquidité générale et
immédiate afin de faire face au payement des fournisseurs dans
l'immédiat en faisant recourt au capital investissement;
- Augmenter le taux de la marge bénéficiaire dans
le chiffre d'affaires afin de relever le taux de rentabilité ;
Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien de
choses restent à analyser tels que l'analyse du tableau de financement,
la gestion de stock, l'étude du marketing, la gestion des ressources
humaines de la LESIEUR CRISTAL.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Mme. Samira RIFKI, M.Abdessadeq SADQI, Analyse
Financière : Manuel pratique des fondements et méthodes,
Oujda : CHEMS, 2007
2. Said YOUSSEF, Smail KABBAJ, comptabilité
générale : les principes, les techniques et les outils,
Casablanca : EDISOFT, 2005
3. REFAIT, M., L'analyse financière, que -sais-je,
P.U.F, Paris, 1994
4. GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales,
8ème édition, Dalloz, Paris, 1991
5. BERGERON, La gestion moderne théorique et cas,
éd. Gaétan, Paris, 1984
6. P. LAUZER et R. TELLER, Contrôle de gestion et
budget, 5e édition, Ed. SIREY, 1989
7. G.R. TERRY et S. FRANKLIN, Principe de management,
éd. Economica, Paris, 1985
8. J. MEYER, Le contrôle de gestion,
3ème éd., PUF, Paris, 1969
9. BRUNO, S., Nouvelles trésorerie d'entreprises,
5ème éd. Dunod, Paris, 1977
10. CONSO, P. et COTTA, A., Gestion financière de
l'entreprise, éd. Dunod, 1998
11. VERHULST. A, Economie de l'entreprise, Paris, 1981,
p.78
II. NOTES DES COURS
1. RIFKI Samira, Analyse financière approfondie,
UM1er, inédit, 2008
III. SITES INTERNET
http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise,
consulté le 19/01/2009
http://www.systemic.ch/NewArticles/article008.htm,
consulté le 26/04/09
http://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise,
consulté le 25/01/09
http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget,
consulté le 26/04/09
http://fr.wikipedia.org/wiki/capacitéd'autofinacement,
consulté le 15/01/09
IV. AUTRES DOCUMENTS
2. Statut de la LESIEUR CRISTAL
TABLE DES MATIERES
DEDICACES..................................................................................................................2
REMERCIEMENTS......................................................................................................3
SIGLES ET
ABREVIATIONS...........................................................................................................4
LISTE DES
TABLEAUX...................................................................................................................5
SOMMAIRE..................................................................................................................6
INTRODUCTION
GENERALE.....................................................................................6
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LA
GESTION ET PRESENTATION DE LA LESIEUR CRISTAL
10
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
10
I.1.1. L'Entreprise
10
I.1.2. Classification des
entreprises
10
I.1.3. Mission de l'entreprise
12
I.1.5. Croissance d'une
entreprise
12
I.1.6. Portefeuille d'une
entreprise
12
I.1.7. Gestion
13
I.2. Cadre opérationnel de l'analyse
financière
15
I.2.1. Définition de l'analyse
financière
15
I.2.2. Historique de l'analyse
financière
16
I.2.3. Quelques stratégies
financières d'une entreprise
16
I.2.4. Méthodes
d'appréciation des entreprises
16
I.2.5. Analyse par l'Etat des Soldes de
Gestion (ESG)
18
I.2.6. Analyse par la méthode des
ratios
21
I.3.Présentation de la LESIEUR
CRISTAL S.A.
24
I.3.1.Renseignement a caractère
générale
24
I.3.2.Renseignement sur le capital de la LESIEUR
CRISTAL
25
I.3.3. Organes d'administration
26
I.3.4.Organes de direction
27
I.3.5.Activité de la LESIEUR CRISTAL
27
I.3.6. La place de l'analyse financière
à la LESIEUR CRISTAL
28
CHAPITRE II: ANALYSE DES COMPTES
D'EXPLOITATION DE LA LESIEUR CRISTAL
30
II.1. Présentation de l'Etat de
Solde de Gestion (ESG)
30
II.2. Analyse de l'Etat de Solde de Gestion
(ESG)
31
II.3. Analyse des Ratios de
rentabilité
34
II.3.1. La rentabilité
économique
34
II.3.2. Rentabilité financière
35
II.3.3. Rentabilité commerciale
36
II.4. Etude de la capacité d'autofinancement
de la LESIEUR CRISTAL
36
II.4.1. Ratios tirés de la capacité
d'autofinancement
37
II.4.2. Ratios de rotation des capitaux
38
II.4.3. Ratios de liquidité
39
CONCLUSION GENERALE
40
BIBLIOGRAPHIE
42
ANNEXE 1
...........................................................................................................................
43
ANNEXE 2
...........................................................................................................................
45
TABLE DES
MATIERES...............................................................................46
* 1 REFAIT, M., L'analyse
financière, que -sais-je, P.U.F, Paris, 1994, p.3
* 2 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, Analyse Financière : Manuel pratique des
fondements et méthodes, Oujda : CHEMS, 2007, p.14
* 3 GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, 8ème
édition, Dalloz, Paris, 1991, p.443
* 4 GRAWITZ, M., op cit,
p.344
* 5 Site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise,
consulté le 19/01/2009
* 6Site :
http://www.systemic.ch/NewArticles/article008.htm,
consulté le 26/04/09
* 7 Site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise,
consulté le 25/01/09
* 8 BERGERON, La gestion
moderne théorique et cas, éd. Gaétan, Paris, 1984,
p.64
* 9 P. LAUZER et R. TELLER,
Contrôle de gestion et budget, 5e édition, Ed.
SIREY, 1989, p.9
* 10 G.R. TERRY et S. FRANKLIN,
Principe de management, éd. Economica, Paris, 1985, p.4
* 11 J.P. SIMERAY, Le
contrôle de gestion, 3ème éd., PUF, Paris,
1969, p.11
* 12 J. MEYER, Le
contrôle de gestion, 3ème éd., PUF, Paris,
1969, p.11
* 13 Site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget,
consulté le 26/04/09
* 14 Said YOUSSEF Smail KABBAJ,
comptabilité générale : les principes, les techniques
et les outils, Casablanca : EDISOFT, 2005, P.7
* 15 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, op cit, p.1
* 16 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, op cit, p.3
* 17 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, op cit, p.143, p.144
* 18
http://fr.wikipedia.org/wiki/capacitéd'autofinacement
consulté le 15/01/09
* 19 BRUNO, S., Nouvelles
trésorerie d'entreprises, 5ème éd. Dunod,
Paris, 1977, p.38
* 20 CONSO, P. et COTTA, A.,
Gestion financière de l'entreprise, éd. Dunod, 1998,
p.214
* 21 VERHULST. A, Economie
de l'entreprise, Paris, 1981, p.78
* 22 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, op cit, p.146
* 23 Mme. Samira RIFKI,
M.Abdessadeq SADQI, op cit, p.104
* 24 (Stocks x 360) / CA HT.
* 25 (Créances clients
nettes x 360) / (CA Export + CA Local TTC)
* 26 (Dettes fournisseurs
nettes x 360) / Consommations HT.
|