Le rôle du transfert d'argent dans la croissance économique du Rwanda. Cas de Western Union à la Banque Populaire du Rwanda, s.a. branche kibungo (2006-2008)( Télécharger le fichier original )par Christine UWIMBABAZI Université d'Agriculture, de Technologie et d'Education de Kibungo(UNATEK) - Licence de 4 ans 2009 |
1.1.10. LiquiditéLe principal avantage de la détention de la monnaie est d'avoir des liquidités. C'est le meilleur moyen pour financer les achats courants. KRUGMAN P. et OBSTFELD M.(2006: 364) précisent que « une hausse de la valeur moyenne des transactions courante effectuée par un ménage ou une entreprise entraine une hausse de la demande de monnaie ». 1.2. Cadre théorique1.2.1. Croissance économiqueL'objectif de la croissance économique concerne essentiellement l'avenir et plus précisément le bien-être futur de la nation. Il s'exprime le plus souvent en terme du taux de croissance réelle du produit national brut (PIB) par tête d'habitant et par an, que le pouvoir public souhaite voir se réaliser. Une façon sans doute plus réaliste de voir le rôle de l'Etat en matière de croissance économique est de concevoir celui-ci comme visant à protéger les initiatives porteuses d'avenir. Pour de nombreux pays sous-développés dans lesquels l'accès à la croissance est impossible sans que les autorités ne canalisent les investissements et les activités nouvelles vers les secteurs les plus susceptibles d'assurer l'industrialisation et que son intérêt ne prend pas en compte ce bien collectif. La croissance économique est inévitablement un des moyens de faire face au chômage dans un pays. En effet, plus des entreprises ont besoin de produire, plus elles ont besoin de la main d'oeuvre pour produire. Par ailleurs, il existe des conditions (richesses naturelles, environnement tant interne que externe, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement) pour que la croissance économique contribue à l'emploi. On peut distinguer plusieurs types de déterminants à la croissance: richesse naturelle, environnement extérieur, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement. Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin(2002), économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique. Xavier Sala-i-Martin(2002) avance par ailleurs que le niveau initial est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que, dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croît vite. Cette hypothèse est connue sous le nom de « convergence conditionnelle ». Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance. L'intérêt personnel est le moteur de l'activité économique. Par contre la qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvais résultats. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des institutions est très importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l' état de droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en cela les conclusions d' Hernando de Soto(2005). Sur une plus longue période, l'expérience historique, notamment celle du XVIIIe siècle, suggère que l'extension des libertés économiques (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et des biens) est une condition de la croissance. Au XXe siècle, il existe plusieurs cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles a été divisée entre deux systèmes, l'un étant une économie de marché et l'autre une économie planifiée : les deux Allemagnes, les deux Corées, la République populaire de Chine et Taïwan. Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie de marché ont obtenu une croissance nettement supérieure sur le long terme. L'effondrement de l' URSS témoigne également des meilleurs résultats des économies de marché par rapports aux économies de type collectiviste. A long terme, Angus Maddison (2001 :46) identifie trois processus interdépendants qui ont permis l'augmentation conjointe de la population et du revenu : la conquête ou la colonisation d'espaces fertiles et relativement peu peuplés, le commerce international et les mouvements de capitaux, l'innovation technologique et institutionnelle. La croissance engendre le progrès technique par trois grands mécanismes. Premièrement, le Learning by doing : plus on produit, plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la productivité. Deuxièmement, la croissance favorise l'accumulation du capital humain, c'est à dire les compétences possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau d'instruction de la main-d'oeuvre, en investissant notamment dans le système éducatif. D'une manière générale, la hausse du niveau d'éducation de la population - par des moyens publics ou privés - est bénéfique. Troisièmement, la croissance permet de financer des infrastructures (publiques ou privées) qui la stimulent. La création des réseaux de communication efficaces favorise, par exemple, l'activité productive ont-ils précisé Dominique Guellece et Pierre Ralle (1995: 112). |
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