Avant-propos
Cette étude est menée en vue de juger de
l'opportunité d'implanter une raffinerie de pétrole dans une
ville du tiers monde. Il est une source d'informations pour les hommes
d'affaires et les autorités politico-économiques. Il s'agit donc
d'une analyse économique susceptible d'inciter les hommes d'affaires
à entreprendre dans l'industrie.
Ainsi toute personne ayant contribué de près ou
de loin à l'élaboration de cette oeuvre scientifique se trouve
grandement remercier. Et surtout la collaboration active de KASEREKA
BAKWANAMAHA Jérôme qui est un importateur des produits
pétroliers en ville de Butembo.
KASEREKA KOMBISIGLES ET
ABREVIATIONS
A.P.I.LU : Association des pétroliers
importateurs en territoire de Lubero
ATAMOV : Association des Taximen motos et
voitures
A.VE.PRO.PE.LU : Association des vendeurs des produits
pétroliers en territoire de
Lubero
CAFE.KIT : Café Kitambala
CEPROMAD : Centre de promotion en management et
développement.
CU.GE.KI : Culture générale
du Kivu
D.G.I : Direction générale
des Impôts.
F.E.C : Fédération des
entreprises du Congo
MENU.I.BO : Menuiserie industrielle de
Butembo
O.FI.D.A : Office des douanes et assises
O.P.E.P : Organisation des pays exportateurs
de pétrole.
RDC : République Démocratique du
Congo
SAIBU : Savonnerie Industrielle de Butembo
S.E.NO.KI : Société
d'électrification du Nord Kivu
TFC : Travail de Fin de Cycle.
INTRODUCTION GENERALE
1.
PROBLEMATIQUE
L'industrialisation et le développement sont deux
jumeaux presque inséparables. Et un pays qui importe plus qu'il exporte
est voué à une instabilité tant monétaire que
politique sans précédents avec des conséquences
socio-économiques.
Pour ROSTOW1(*), l'industrialisation reste une des stratégies
dans le processus du développement des pays dits retardés. Les
résultats de cette industrialisation dans le continent de l'Europe et
d'Amérique du Nord n'ont pas besoin d'être
démontrés. Si aujourd'hui l'Angleterre, les USA et le Japon sont
à l'étape de la consommation des masses cela est dû en
majeure partie à l'effort fourni dans le domaine industriel.
En effet, l'économie de la ville de Butembo est
caractérisée par l'agriculture et le commerce. Ce dernier prend
de l'ampleur et elle est l'activité la plus entreprise. Cependant, ce
commerce est extraverti, c'est-à-dire un commerce d'import export.
Presque tous les produits manufacturés vendus sur le marché de
Butembo sont importés2(*). Ce qui constitue une fuite des capitaux et une
dépendance vis-à-vis de l'extérieur.
Le commerce en ville de Butembo draine des capitaux
énormes qui peuvent être capables de financer une base
industrielle. C'est pourquoi pour maintenir une croissance économique
durable avec des potentialités existantes à Butembo, les hommes
d'affaires, les détenteurs des capitaux, les décideurs
pragmatiques doivent ouvrir la voie au secteur industriel au lieu d'investir
seulement dans le commerce qui est très fragile et vulnérable aux
variations de la conjoncture économique bien que son profit soit rapide
et le plus facile ou le moins coûteux3(*).
Pour un développement durable, il faut songer à
investir dans l'industrie. Avec l'industrie, l'opérateur
économique peut répondre à plusieurs
préoccupations : il peut garder ses capitaux pendant plus d'un
siècle et continuer à gagner tout ce temps, il lutte contre le
chômage, il crée une source sûre des recettes pour l'Etat,
il valorise sur place les produits locaux, il fait subir un effet
d'entraînement sur les autres secteurs de l'économie4(*).
Pour CENDROU5(*), l'industrie accélère la production des
biens matériels, induit des transformations sociales et culturelles
nécessaires à l'édification d'une société
moderne ; elle permet la production des biens adaptés aux
goûts du public.
Il semple ingénieux de songer à investir le
surplus du commerce quelque part et impérativement dans l'industrie.
C'est ainsi que nous portons les choix sur l'opportunité d'implanter une
usine de raffinerie de pétrole au Nord Kivu ; et plus
particulièrement en ville de Butembo.
Au Nord Kivu, et particulièrement à Butembo, on
observe un manque d'énergie hydroélectrique, ainsi le
pétrole reste une denrée importante tant pour les entreprises
que pour les ménages. La consommation du carburant est importante par
les propriétaires des véhicules à usage privé ou
commercial, les taximen, les propriétaires des groupes
électrogènes,...
Les ménages qui n'ont pas des groupes
électrogènes consomment du kérosène au
quotidien.
De même, les carburants sont des produits
stratégiques. Et leur prix influence ceux de la quasi-totalité
des biens de production et de consommation. Or, il y a des périodes
où on observe une rareté des produits pétroliers.
Vu l'importance ou la place de choix qu'occupe le carburant
ou mieux le pétrole dans la vie socio-économique, l'implantation
d'une usine de raffinerie de pétrole serait nécessaire compte
tenu des potentialités et du plus-value que cela entraînera sans
oublier ses effets induits sur la population et les contrées
environnantes.
L'enquête sur l'opportunité d'implantation d'une
usine de raffinage au Nord Kivu s'articule autours des questions ci
après :
- Est-il possible d'implanter une usine de raffinerie au Nord
Kivu ? (les gisements sont-ils disponibles ? les techniciens et la
technologie appropriée sont-ils disponibles ?)
- cet investissement sera-t-il rentable ?
- quels sont les obstacles à contourner pour
l'implantation de cette usine ?
- le marché est-il disponible ? la production
peut-elle être suffisante pour satisfaire les besoins de
consommation ?
Tels sont les principales questions, les mineures ou les
secondaires pourront suivre au fur et à mesure que la recherche
continue.
2.
HYPOTHESES
L'hypothèse est une réponse anticipative ou
provisoire qui sera infirmée ou confirmée ou nuancée
après recherche.
Ainsi à titre d'hypothèse, on pourrait affirmer
que :
- il est probable que le Nord Kivu soit doté de
potentialité en capitaux et techniciens capables de fournir une
opportunité à une usine de raffinerie de pétrole.
L'installation de cette unité n'est qu'une réponse à une
demande existante car tout le pétrole consommé provient de pays
voisin comme le KENYA.
- Par conséquent, le projet serait rentable, à
condition que la production de l'usine soit permanente et
régulière.
- Les obstacles à contourner seraient principalement le
milieu d'implantation (contrainte de localisation) et l'importation des
matériels et matériaux industriels.
- Le marché serait disponible.
3. METHODES ET
TECHNIQUES
3.1 LES METHODES
Une méthode est l'ensemble de processus, une suite
d'étapes intellectuelles et des règles opératoires
à suivre pour atteindre un objectif, obtenir un résultat,
parvenir à la vérité ou résoudre un problème
de recherche6(*).
Dans notre travail, nous avons fait usage des méthodes
ci-après :
1. La méthode analytique : qui a
servi à faire des analyses des informations économiques
collectées en vue d'atteindre les résultats du fait que ce sujet
se rapporte à l'analyse économique.
2. La méthode descriptive : qui a
été utile pour la description des critères d'une
implantation d'une industrie dans la zone où un milieu.
3. La méthode statistique : qui a
permis le calcul de certains paramètres tels que la moyenne,
l'étude de la tendance.
4. La méthode inductive qui nous a
permis la généralisation des résultats obtenus dans le
foyer de développement de Butembo à toutes les villes de la
RDC.
Telles ont été les méthodes
utilisées dans ce travail et qui ont été appuyées
et complétées par des techniques.
4.2 TECHNIQUES
Une technique est un moyen se situant au niveau de la pratique
des étapes qui utilise la méthode dans un but bien
déterminé, pour dire qu'une technique est au service de la
méthode7(*).
Les différentes techniques que nous avons
utilisées sont :
1. La technique documentaire : qui a
facilité la consultation des archives, l'exploitation des ouvrages, TFC,
mémoires, revues, notes des cours ayant trait à notre sujet. Bref
cette technique nous a facilité l'exploitation de toute la documentation
à notre portée.
2. La technique de questionnaire : pour
la récolte des données auprès de différents
opérateurs économiques oeuvrant dans le secteur du pétrole
et aussi auprès des services des appropriés.
4. OBJET ET OBJECTIF DU
TRAVAIL
L'objet de la présente étude porte sur
l'opportunité d'implantation d'une usine de raffinerie du pétrole
au Nord Kivu ; en prenant un cas spécifique du foyer de
développement économique de Butembo.
Notre thème vise principalement :
- identifier les obstacles à l'industrialisation de la
ville de Butembo ;
- poser des remèdes à ces obstacles pour
l'implantation éventuelle d'une raffinerie de pétrole en ville
de Butembo ;
- déterminer et analyser l'impact de la dite raffinerie
sur le développement socio-économique de Butembo et ses
environs.
- Etudier la viabilité financière du projet
d'implantation d'une raffinerie de pétrole à Butembo.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par le
souci de juger l'opportunité d'implantation d'une raffinerie de
pétrole au Nord Kivu. Mais aussi, il y a lieu de se pencher à ce
thème, car le pétrole, mieux le carburant est un bien
économique qui a des implications non négligeables sur les prix
des autres biens et même des services.
L'intérêt de cette étude est triple. D'une
part elle permettra à tout futur chercheur désireux travailler
à ce thème, un outil de travail judicieux. D'autre part, ce
travail permettra aux opérateurs économiques, aux
autorités politiques et autres décideurs pragmatiques de juger de
l'opportunité d'implanter une usine de raffinerie du pétrole au
Nord Kivu, plus particulièrement en ville de Butembo. Et enfin, ce
travail, à titre personnel, me permet de connaître l'importance
d'une implantation d'une usine de raffinerie du pétrole en ville de
Butembo. Mais aussi, c'est le temps pour nous de mettre en pratique les
théories apprises tout au long de nos deux cycles.
6. DELIMITATION DU SUJET
Tout travail scientifique doit être limité dans
le temps et dans l'espace.
Sur le plan spatial, nos investigations se limitent à
la seule province du Nord Kivu en prenant un cas spécifique : le
foyer de développement économique de Butembo. Sur le plan
temporel, notre étude porte sur la période allant de 2003
à 2008, soit 6 ans.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre la présente introduction et la conclusion qui
sera reprise in fine, ce travail comporte 4 chapitres.
Le premier est consacré à la présentation
des considérations générales relatives aux concepts de
base.
Le second chapitre présente le milieu d'étude,
la Genèse et l'évolution des industries en ville de Butembo, les
obstacles et les préalables de l'industrialisation.
Le troisième chapitre est consacré à
l'analyse de la consommation du pétrole en ville de Butembo.
Enfin, le quatrième chapitre traite de la
faisabilité d'implantation d'une industrie de pétrole dans le
foyer du développent du Nord-Kivu.
8. DIFFICULTES RENCONTREES
La réalisation de ce
travail s'est butée à quelques difficultés dont la
première est celle de la non disponibilité des travaux traitant
pareil sujet. De même, dans notre milieu, il n y a pas des grandes
industries qui pourraient nous servir de guide.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATION GENERALE
Dans ce chapitre, nous présentons les
différentes notions ayant trait à notre sujet notamment
l'industrie, l'usine, industrialisation et investissement.
I.1 INDUSTRIE, USINE ET
INDUSTRIALISATION
D'un domaine donné à un autre, chacun
selon sa compréhension, peut donner sa définition au terme
industrie. Nous envisageons dans ce chapitre un certain nombre de
définitions.
Selon Larousse8(*), l'industrie vient du mot latin
« industria » qui signifie activité. En d'autres
termes, elle veut dire un ensemble des professions qui produisent des biens
matériels par la mise en oeuvre des matières
premières.
Au sens économique, pour DARBELET et LAUGINIE,9(*) « l'industrie est
l'ensemble des opérations qui concourent à la transformation des
matières premières et à la production des richesses.
L'industrie est enfin un ensemble d'activités et des
métiers qui produisent des transformations par la mise en oeuvre
où la transformation des matières premières en produits
finis ou semi-finis ».
Pour VERHULST10(*) « une entreprise industrielle est une
cellule économique où sont combinés, à l'industrie,
et sous la responsabilité de l'entrepreneur, le facteur nature, travail,
capital en vue de la production des biens et services dans le but de
lucre ».
Cependant, l'industrialisation est un processus de
restructuration d'un ensemble économique et social sous l'influence d'un
complexe coordonné des machines11(*). C'est un phénomène à la fois
économique et technique.
L'usine quant à elle, est un établissement
industriel où l'on transforme, à l'aide des machines, les
matières premières en produits finis. Notre étude porte
sur l'opportunité d'implantation d'une raffinerie du pétrole en
foyer de développement du Nord Kivu.
Cependant, ou mieux cette raffinerie pétrolière
demande une certaine chaîne de valeur ou d'étapes pour obtenir les
produits finis12(*).
I.2 CHAINE DE VALEUR DE
L'INDUSTRIE DU PETROLE13(*)
Avant de présenter la chaîne de valeur de
l'industrie du pétrole, nous présentons d'abord les notions sur
le pétrole.
I.2.1. Notions du Pétrole
I.2.1.1. Le pétrole brut
Crude oil, petroleum, c'est le pétrole tel qu'il est
extrait d'un gisement. Sa composition est variable d'un gisement à
l'autre, mais, en dehors des impuretés, se trouve toujours au carbone et
à l'hydrogène combiné sous la forme d'hydrocarbures
nombreux et divers.
I.2.1.2. Le pétrole (Petroleum)
C'est un liquide huileux inflammable, dont la couleur varie
du jaune clair au noir qui se compose d'hydrocarbures très diverses et
que l'on trouve dans les couches sédimentaires de l'écorce
terrestre14(*).
En d'autres termes, le pétrole est un produit
constitué d'une multitude de molécules composées d'atomes
de carbone et d'hydrogène uniquement, on parle d'hydrocarbures.
Le concept « hydrogène »
renferme :
- les carburants terrestres (l'essence, le gaz-oil et le
pétrole lampant).
- les carburants d'aviation (jet A1, l'avgaz,...)
- les lubrifiants et produits dérivés.
I.2.2. La chaîne de valeur de l'industrie
pétrolière
L'industrie pétrolière est très
complexe. Cependant, sa complexité ne doit pas freiner les
commerçants du foyer de développement dans leur demarche qui
tiendra à maîtriser, de façon progressive, les
différents maillons de la chaîne de valeur
pétrolière. C'est la raison pour laquelle le processus
décrit ci-dessous servira de guide, notamment dans la partie
industrialisation où les acteurs de chaque maillon seront
identifiés autant que possible.
La chaîne de valeur de l'industrie
pétrolière se présente comme suit :
Exploration
Prospection
Forage
Développement
Exploitation
Transport
Raffinage
Commerce Marketing
En amont de la chaîne, il y a entre autre,
l'exploitation-prospection qui consiste à localiser les gisements
pétroliers onshore ou offshore, tandis qu'en aval, il y a la phase
marketing ou commerciale qui consiste à vendre le pétrole brut ou
les produits raffinés selon la demande. La partie amont de la
chaîne de valeur pétrolière est une phase très
coûteuse à cause des moyens financiers considérables
alloués à la recherche du pétrole, à la
construction des unités de production et à l'exploitation du
pétrole, par contre la partie avale qui consiste à vendre le
pétrole est une phase rentable car elle permet, en fonction du prix du
baril du pétrole d'engranger des revenus substantiels.
I.2.2.1 Exploration - Prospection
L'exploration ou la prospection pétrolière
consiste à chercher ou localiser des bassins sédimentaires
où le pétrole brut pourrait être emprisonné. Et il
se peut que le pétrole se trouve à 3000 ou 5000 mètres de
profondeur sous terre ou sous les océans. Ce qui implique la
maîtrise d'un certain nombre de technologies de pointe qui permettra de
localiser les poches souterraines contenant du pétrole brut. Cependant,
avant de commencer à prospecter, les sociétés
pétrolières doivent obtenir un permis d'exploitation qui est
requis des autorités gouvernementales ou régionales du pays dans
lequel elle aura lieu.
Technique d'exploration
Différentes techniques et moyens peuvent être
utilisés par les géologues et les géophysiciens pour
rechercher du pétrole dans une zone géographique donnée.
Les moyens et supports techniques les plus utilisés sont les photos
aériennes et satellitaires, mais surtout les sondages sismiques.
Le principe de la prospection sismique est d'envoyer des
ondes sismiques (ou ondes sonores) dans le sous sol. Ces ondes sont
différemment réfléchies dès l'instant où
elles rencontrent différents types de roches, ce qui donne des
indications aux géologues et géophysiciens sur les roches qui
contiennent du pétrole brut ou du gaz.
Les campagnes sismiques peuvent aussi être
réalisés sur terre (onshore) que sur mer (offshore). Sur terre,
des camions spécialisés avec un lourd plateau métallique
font trembler le sol et enregistrent la vitesse, le temps et l'intensité
des ondes réfléchies avec un instrument de mesures
sismiques : le géophone. Sur la mer, des bateaux
spécialisés utilisent des puissants jets ou canons à air
ou à eau qui vont envoyer des ondes à travers l'eau pour
atteindre des poches d'hydrocarbures sous marines15(*).
I.2.2.2 Forage
Le forage permet de s'assurer de la présence effective
du pétrole. C'est une phase étroitement liée à
l'exploration pétrolière et consiste à faire un puit dans
les roches pour s'assurer qu'elle contient du pétrole brut en
quantité suffisante, et permet également d'apprécier la
qualité du pétrole trouvé16(*).
1. Forage onshore
Le forage a lieu sur terre (onshore) que sur mer (offshore).
Les forages onshores sont plus simples à réaliser. Un derick est
implanté à l'endroit précis où les géologues
pensent pouvoir trouver du pétrole. Ce derick, muni notamment des tiges
de forage au bout desquelles se trouve un trépan, permet de creuser un
trou dans le sous sol pour atteindre la roche contenant du pétrole.
2. Forage offshore
Les forages offshores sont plus compliqués
à réaliser puisqu'ils nécessitent l'utilisation des
plates-formes dans un milieu en mouvement. Il existe deux plates-formes de
forage offshore : les plates formes flottantes et les plates formes fixes,
c'est-à-dire dont les pieds sont reliés à des
câblages à une plaque d'embase située sur le sous sol
marin. Dans les deux cas, elles distinguent de tiges forage qui permettent
d'atteindre les réservoirs d'hydrocarbures sous-marins.
I.2.2.3 Développement
Quand la présence du pétrole est
confirmée et que les quantités récupérables sont
importantes, il faut construire la barge pétrolière qui permettra
son exploitation. Le développement est donc principalement une phase de
construction. Un type de barge pétrolière, dans le jargon
pétrolier s'appelle un FPSO (Floating-Production-Storage-Offloading).
Le FPSO permet d'extraire le pétrole, le stocker et le
décharger dans un tanker le moment venu. D'autres unités de
production sont construites tout au long de la phase de développement
afin de conduire une production onshore ou offshore dans d'excellentes
conditions techniques. En somme, la phase de développement est
relativement longue et coûteuse mais préalable à une bonne
exploitation pétrolière.
I.2.2.4 Exploitation-production-extraction
pétrolière
C'est la phase de la chaîne de valeur
pétrolière au cours de laquelle les équipements construits
dans la phase de développement sont utilisés pour
récupérer le pétrole brut. Ils permettent de remonter
à la surface le précieux liquide contenu dans la
roche-réservoir. Cette remontée du pétrole brut
dépend en fait de la pression naturelle due à la fissure de la
roche par un trépan.
Il n'existe pas à ce jour, des techniques qui
permettent de récupérer tout le pétrole contenant dans une
roche. En moyenne, les compagnies pétrolières ne
récupèrent que 30% à 35% des gisements de pétrole.
En 1970, le taux de récupération n'était
que de 20%.
Le pétrole brut récupéré doit
ensuite être acheminé et stocké dans un terminal
pétrolier à partir duquel se fera le chargement des tankers ou
l'approvisionnement des raffineries. Le chargement des tankers peut aussi se
faire directement à partir des plates-formes.
I.2.2.5. Transport
Tout dépend de la quantité à transporter
et du lieu de destination du pétrole. Il peut s'agir d'un transport
national ou international. Mais de façon générale, il
existe 4 principaux moyens pour transporter le pétrole brut ou
raffiné. Ce sont tankers (navires pétroliers), les
oléoducs (pipelines), les camions citernes et les wagons citernes.
Les tankers et pipelines sont les deux moyens les plus
utilisés pour transporter le pétrole en grande quantité.
Certains tankers peuvent transporter jusqu'à 300.000 tonnes de
pétrole. On les appelle des VLCC (Very Large Crude Carriers). Quant aux
oléoducs, ils peuvent être construits sous terre ou sous les
océans. Ainsi, le pétrole brut issus d'une exploitation onshore
ou offshore peut directement être évacué vers une
raffinerie ou des unités de stockage via des pipelines.
I.2.2.6 Raffinage
Le raffinage implique la construction de raffineries qui
comprennent plusieurs unités de traitement telles que l'unité de
distillation atmosphérique de distillation sous vide, l'hydrotraitement,
le reformeur catalytique, l'hydrocraqueur, l'unité de traitement des gaz
de pétroles liquéfiés (GPL), etc.
Le pétrole brut contient des impuretés qui sont
essentiellement l'eau, le sel et les sédiments qui sont
éliminés à partir d'un dessaleur. Ce n'est qu'après
cette opération que le pétrole est envoyé à la
distillation atmosphérique.
Le raffinage consiste à chauffer le pétrole
brut, à le distiller puis le fractionner pour obtenir les produits finis
suivants : les GPL (butane commercial, propane), l'essence, le
kérosène, le fuel oil léger, le fuel lourd,...
I.2.2.7 Marketing et commerce
Cette phase de la chaîne de valeur de
l'industrie pétrolière est très importante. Elle consiste
tout simplement à vendre le pétrole brut et ou les produits finis
et dérivés sur le marchés nationaux et internationaux.
C'est donc ce maillon de la chaîne qui, en aval, rapporte aux Etats
producteurs du pétrole.
Après cette présentation de la chaîne de
valeur du pétrole, il nous faut maintenant passer aux étapes de
création d'une usine.
I.3 ETAPES DE CREATION D'UNE
USINE
Il existe plusieurs étapes à fraîchir
pour la création d'une usine. Tout commence par la définition des
objectifs de l'usine et se termine par le lancement des activités.
I.3.1 Définition des objectifs de
l'usine
Il s'agit d'une étape essentielle de la
création d'une entreprise. Les autres phases dépendent beaucoup
d'elle. Ces objectifs doivent être définis jusqu'à leurs
moindres détails pour permettre de déterminer tous les travaux
(tâches, opérations) à exécuter autant bien que les
moyens à mettre en oeuvre pour les réaliser.
Les objectifs de l'usine de raffinerie de pétrole
peuvent être les suivants : à court, à moyen et
à long terme :
1) lutter contre le chômage : avec comme
conséquence, la lutte contre l'insécurité et la grogne
sociale. L'industrie pétrolière est très demandeuse en
forces vives à presque tous les maillons de la chaîne de valeur.
Plusieurs milliers d'emplois seront ainsi créés grâce aux
activités directes et indirectes de la chaîne de valeur
pétrolière.
2) Lutter contre la carence ou la pénurie des produits
pétroliers, et surtout le carburant en ville de Butembo, la raffinerie
s'assigne comme objectif la lutte contre la pénurie de pétrole
car on constate pendant certaines périodes une pénurie totale du
pétrole en ville de Butembo.
3) Valoriser sur place les produits locaux et substituer les
produits pétroliers importés par une production locale :
l'importation constitue une perte en devises, c'est ainsi qu'avec la
raffinerie, les devises ne sortiront plus car le pétrole sera produit
localement.
4) Créer une source sure des recettes pour l'Etat et
économiser les devises : dans la ville de Butembo, et en RDC en
général, plus d'activités sont du secteur informel. Mais
la raffinerie sera une structure organisée et pourra être une
source des recettes publiques en payant les impôts et taxes.
5) Réduire la dépendance
extérieure : un pays qui importe et ne produit rien, est un pays
vulnérable à la conjoncture des pays dans lesquels il importe ces
produits.
6) Faire subir un effet d'entraînement sur les autres
secteurs de l'économie : notamment le secteur immobilier, les
pièces de rechange, .... L'industrialisation n'est pas une juxtaposition
des produits industriels isolés mais une politique globale
établissant une liaison entre les diverses entités
économiques qui lui occasionnent des effets d'entraînement en
amont et en aval.
I.3.2 Détermination de la structure de
l'usine
La structure d'une entreprise est comprise comme la
disposition de ses parties.
Organiser une entreprise signifie lui doter d'une structure,
d'un plan ou d'un mode de fonctionnement et des valeurs.
Pour une raffinerie de pétrole, nous recommandons une
société des personnes en responsabilité limitée
(SPRL), tant en raison de sa facilité de constitution qu'en raison de la
limitation de la responsabilité de chaque associé à sa
mise initiale, rencontre un très grand succès en RDC. De
même, la SPRL est à l'heure actuelle, le type de
société auquel les fondateurs recourent le plus.
Nous constatons que la raffinerie ne sera pas une entreprise
individuelle mais bien une société des personnes. Cela est
dû au montant du capital de démarrage.
Quant à l'organigramme, nous prévoyons
celui-ci :
Assemblée
Générale
Conseil
D'administration
Gérant
Vice - Gérant
Direction Administration
Et Finance
Direction Production
Direction
Commerce et Marketing
Direction
Technique
Traitement
Distillation
Raffinerie
Laboratoire
Ressources
Humaines
Comp-
tabilité
Caisses
Chauffeurs
Vente
Publicité
Responsable de vente
Magasinier
Logistique
Technicien
Telle est la structure organique que nous supposons
être celle de la raffinerie du pétrole dans le foyer de
développement du Nord Kivu dans un premier temps.
I.3.3 Analyse des facteurs de production17(*)
La production résulte de la
conjonction de plusieurs facteurs dont les principaux sont la nature, le
travail, le capital mais aussi l'organisation.
I.3.3.1 La nature
On sait que la nature fournit à l'industrie
humaine les matières premières, l'énergie et un
emplacement géographique. Ainsi la nature pourra fournir les gisements
d'extraction du pétrole. Il faudra donc cibler où trouver les
gisements. Notons que le pétrole se trouve dans la zone allant du lac
Edouard jusqu'à la vallée de Ruzizi ; soit environ 800 km du
centre de développement du Nord-Kivu.
I.3.3.2 Le travail
Il faut déterminer le nombre et la qualité du
personnel nécessaire pour les différents postes de
l'entreprise.
On pourra ainsi déterminer le nombre et la
qualification du personnel nécessaire pour les différents postes
de l'usine : les chimistes, électriciens, électroniciens,
mécaniciens, ingénieurs, cadres, exécutants,... bref
l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
I3.3.3 Le capital initial nécessaire
Le capital renferme le coût de la création de
l'usine et le démarrage de ses activités de production et de
commercialisation. Il comprend le capital initial fixe constitué des
immobilisations, des matériels, bâtiment, matériel roulant,
mobilier, et d'immobilisations immatérielles (divers frais
d'établissement, de fiscalité). Pour une raffinerie de
pétrole le capital initial fixe représente un montant
considérable. Le capital initial circulant : il s'agit des fonds
à mobiliser pour la production. Le capital circulant investi dans un
acte de production disposerait dans sa totalité dans le cycle
argent-marchandise-argent qui aboutit à sa reconstitution et dans sa
réintégration dans le patrimoine de l'entreprise.
I.3.3.4 L'organisation
L'organisation est l'élément moteur de toute
réussite professionnelle. Le manque d'organisation entraîne des
désordres. Organiser une entreprise, revient à
connaître : qui fait quoi? Où?, comment ?,
pourquoi ?, avec quoi ?.
I.3.4 L'étude du marché
Une production sans marché est inutile. La
consommation constitue la finalité même de la production. Il faut
l'existence d'un marché et d'une quantité nécessaire pour
satisfaire les besoins de consommateurs.17(*).
Il faut étudier le marché avant de s'engager
dans toute démarche de production. L'étude du marché vise
à fournir les informations sur17(*) les marchés potentiels de la profession et de
l'entreprise, le marché de la concurrence, la structure de la demande,
les attitudes des consommateurs, le processus de la décision d'achat.
Cette demande débouche sur une option
opérationnelle d'étude du mix marketing, dont l'étude du
produit, prix, distribution, communication.
En effet, avec Yves Evrard17(*), nous saisissons l'étude du marché
comme « un rassemblement de tous les faits relatifs à une
situation spécifique du marketing afin de permettre une prise de
décision adéquate au temps voulu ».
Le responsable marketing fixe les objectifs d'une
étude du marché qui après une analyse de l'importance et
du rôle des principaux éléments du marketing mix, et
retenir celui pour lequel cette étude apporterait le maximum
d'informations intéressantes sur le plan opérationnel.
Toute fois cette étude peut avoir pour objectif :
EXPLORER, ANALYSER, VERIFIER et MAITRISER18(*)
I.3.5 Analyse de la législation en
vigueur
Pour exercer les activités industrielles, artisanales
et commerciales, la loi exige que l'on se soumette à certaines
obligations. Il s'agit du permis d'exploitation pétrolière,
l'immatriculation au registre de commerce, quelques autres taxes,...
Aussi entant que SPRL, la société pourra se
conformer aux textes légaux de la RDC notamment le code des
investissements et autres textes en matière de commerce.
A part cette législation fiscale, la
société pourra aussi se conformer à la législation
sociale ou la législation du travail et de la prévoyance sociale
qui est constituée par l'ensemble de règles qui ont objet de
protéger les travailleurs salariés. Il s'agit de
déterminer clairement les obligations des parties ou contrat, limiter
l'étendue et les modalités, des prestations des travailleurs,
imposer aux travailleurs des règles tendant à leur assurer une
rémunération effective des dommages causés, dans
l'exercice d'une profession salariée, parer aux risques sociaux qui
peuvent atteindre le travailleur salarié, etc.
I.3.6 Lancement des activités
Cette étape, qui est la
dernière, consiste de passer de l'idée à l'acte. Il s'agit
d'une étape très décisive où il faut passer
à l'action. Cette phase présente plusieurs étapes dont les
suivantes :
- la réunion des capitaux,
- la recherche de la main-d'oeuvre,
- la mise en règle de l'organisation avec l'Etat.
Après cette succincte présentation des
étapes de la création de l'usine de
raffinerie de pétrole, il est temps maintenant de parler
de la notion d'investissement.
I.4 L'INVESTISSEMENT
La décision d'investissement constitue la plus
importante pour l'entreprise ou pour un entrepreneur donné, puisqu'elle
est à l'origine de la création de la richesse ou de la
disparition de l'entreprise. C'est donc, en fait, seuls les investissements
créateurs de valeurs qui devraient être mis en oeuvre par les
entrepreneurs.
I.4.1 Définition de
l'investissement
Dans théorie générale, KEYNES19(*) considère que
l'investissement comprend tous les produits qu'un entrepreneur achète
à d'autres entrepreneurs et qu'il destine à son
équipement, c'est-à-dire à son stock de produits finis ou
non finis.
D'après J. LESSOURNE20(*), l'investissement est l'acquisition par une
entreprise donnée d'un ensemble des biens susceptible de lui fournir des
ressources dans des périodes ultérieures.
Pour DEPALLENS et DOBARD21(*), l'investissement consiste à engager
durablement des fonds sous formes diverses, matérielles ou
immatérielles essentiellement, dans l'espoir de recevoir dans le futur
des rentrées satisfaisantes au regard des risques assumés.
Après cet aperçu définitionnel, il sied
maintenant de présenter les caractéristiques de
l'investissement.
I.4.2 caractéristiques d'un
investissement.
Quelle que soit sa nature, chaque projet d'investissement
peut être caractérisé par les éléments
ci-après :
a. La dépense d'investissement
La dépense d'investissement représente le
capital investi et est mesurée par les dépenses d'acquisition ou
de création, y compris celles relatives aux essais et tous les frais
accessoires.
b. Les cash-flows attendus
Lorsqu'on met en oeuvre un investissement, on attend de lui un
nouveau cash-flow net, c'est-à-dire le solde qui résulte de
toutes les recettes et de toutes les dépenses qui peuvent être
attachées à cet investissement.
c. La durée de vie
La durée de vie économique peut être
appréciée en fonction de l'utilisation et de la nature de
l'investissement qui peut être frappé plus ou moins rapidement
par usure économique.
d. La valeur résiduelle.
C'est qui reste du point de vue financier d'un investissement
au terme de son utilisation normale.
I.4.4 Classification des investissements
Le concept « investissement » est
usité dans des circonstances et des contextes variés de sorte
qu'il peut recouvrir des acceptions très différentes. D'où
les investissements peuvent être classés suivant la nature, la
fonction et les objectifs pour lesquels ils ont été
réalisés et reposent souvent sur les motivations de
l'investisseur. L'essentiel de cette classification a été
tiré du cours de gestion financière de long terme22(*)
I.4.4.1 Classification selon leur nature
Selon la nature, on distingue :
1. Les investissements industriels et
commerciaux :
Qui se présente sous la forme d'actifs physiques
(immobilisations corporelles). Il s'agit des bâtiments, des
matériels roulants,...
2. Les investissements financiers
Ceux-ci prennent la forme de participation (exemple : les
actions)
3. Les investissements en immobilisations
incorporelles :
Il s'agit des acquisitions d'actifs incorporels et toutes les
dépenses d'études, de recherche, de formation et de
perfectionnement.
I.4.4.2 Classification des investissements selon
leurs objectifs
Pour cette catégorie, on distingue :
1. Les investissements d'expansion : ils sont de
deux types :
- les investissements de capacité, visent à
accroître le potentiel de production d'une firme sans que la gamme de
produits fabriqués change.
- Les investissements dans les nouveaux produits, visent
à élargir la gamme existante à répondre à la
demande d'une clientèle potentielle ou même à créer
de besoins nouveaux.
2. L'investissement de prestige : son objet est
de soigner l'image de l'entreprise par la publicité par exemple.
3. L'investissement de renouvellement : son
objet est le maintien du potentiel de l'entreprise.
4. L'investissement de modernisation ou de
productivité : il vise essentiellement à diminuer les
coûts de main d'oeuvre, de fabrication, de manutention,...
5. L'investissement social : porte sur ce qu'on
appelle aujourd'hui la qualité de la vie. Entrent dans cette
catégorie, la construction d'un restaurant d'entreprise, de logement
pour le personnel, une salle de spectacle, etc.
Après cette présentation des notions
essentielles de notre travail, nous passons maintenant à la
présentation du champ d'investigation.
CHAPITRE DEUXIEME
PRESENTATION DU FOYER DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : LA VILLE DE BUTEMBO
II.1. LE COMMERCE EN VILLE DE
BUTEMBO ET LE CHEMINEMENT VERS L'INDUSTRIE
II.1.1 EVOLUTION DU COMMERCE
La ville de Butembo, actuel grand centre commercial du Nord
Kivu, parmi les plus grands du pays, date de 1928. Avant qu'elle ne se
constitue, il existait un village dénommé
« Lusando » situé vers le sud sur la route de Goma.
En plus, de leur principale activité retenue à l'exposé
(l'agriculture), les habitants se livrent au commerce du sel en provenance de
« Katwe » sur la rive gauche du lac Id-Amin en Ouganda, ce
qui peut d'ailleurs être considérée comme le début
du commerce extérieur.23(*)
Malgré que ce commerce ait tardivement captivé
l'attention de l'opinion publique, ses débuts datent de l'époque
précoloniale. La tolérance de l'initiative privée avait
beaucoup favorisé le développement commerciale et agricole.
En effet, à la suite de cette tolérance
d'initiatives privées, en partant des types d'activités
exercées, du niveau d'organisation des affaires, de la nature des
articles commercialisés, de la capacité de rayonnement dans
l'environnement, certaines étapes se sont
succédées24(*).
- la première forme d'échanges modernes
exercés par les habitants du territoire de Lubero et
particulièrement du centre de Butembo, est le commerce ambulant qui
remonte des années 1940. Les anciens salariés de l'époque
(vendeurs dans les établissements commerciaux grecs, boy et ouvriers des
colons), qui avaient su bénéficier de leur emploi de fructifier
leur argent issu des salaires. Les adeptes protestants qui consacraient une
bonne partie des prédications ont vite découvert les besoins des
peuples constatés. Ainsi, tout en étant prédicateurs
évangélistes, ils se sont transformés en
commerçants ambulants enfin, les artisans, les éleveurs et
chasseurs, les agriculteurs, les pharmaciens (des huiles et
végétaux à pouvoir curatif) qui habitaient les voisinages
des colons, avaient noués des relations qui leur permettaient d'assurer
un marché auprès d'eux, ce qui leur procurait des revenus de plus
qui leur permirent d'accumuler des capitaux et d'agrandir leur marchandage,
puis d'ouvrir des boutiques.
- la deuxième étape fut l'ouverture des
boutiques. Jusque vers les années
1950, le commerce était légalement tenu par les
grecs dans les grands centres des zones de Lubero et de Beni. En 1951, les
Grecs commencent à éparpiller des succursales en milieux ruraux.
Vers 1956, certains boutiquiers (autochtones) qui avaient la facilité de
se déplacer, furent mandatés par des expatriés
installés dans les centres urbains importants comme Kisangani, Goma,
Bunia, Butembo, Bukavu, pour leur acheter des produits agricoles locaux tels
que les légumes, les céréales, les haricots, la farine de
manioc, mais,... Cette nouvelle perspective commerciale encourageant les
agriculteurs à travailler davantage car le marché venait de
s'étendre et les boutiques locales n'agirent plus comme
représentants mais commencèrent à mettre leurs propres
fonds en jeux, ce qui leur occasionna des rentrées
considérables.
- la troisième étape consiste au
développement du commerce frauduleux dès 1962, qui ont sa source
dans l'insécurité qui avait suivi le départ de
l'administration coloniale lors de l'indépendance du pays en 1960. C'est
le début du commerce informel. Les commerçants locaux se
tournèrent vers l'Ouganda et le Kenya où ils
écoulèrent à bon compte leurs produits agricoles
(café, thé, papaïne...) et d'autres produits tels que l'or,
les pointes d'ivoire, les peaux rares,... Ce qui devint un marché plus
payant que dans les autres régions du pays. Vers 1966, quand le pays
commençait à reprendre son souffle avec le retour de la paix, le
commerce frauduleux commença à devenir trop risquant. A partir de
1973, les succursales bancaires entraînèrent une politique
sélective d'octroi de crédit qui préconisait la pratique
du commerce formel pour bénéficier du crédit.
En 1982, l'ouverture officielle des comptoirs d'achat d'or
pratiquant des cours supérieures à celles en vigueur
déséquilibre le marché Est Africain. Le commerce rentre
dans son cadre plus ou moins formel avec l'implantation à Beni et
à Butembo des sociétés agrées par l'Etat (on peut
citer la CUGEKI, SOZADEX, PLANOKI, ENRA, CAFEKIT, QUALITEX).
- la quatrième étape est celle de la
structuration du marché local qui fait la primauté de Butembo
comme centre commercial. Le marché de Butembo était
constitué par les produits agricoles. Il faisait l'objet d'une source
principale et importante des fonds compte tenu de la qualité produite et
d'autant plus que la vente de ces produits permettait aux commerçants de
s'approvisionner aux produits manufacturés à partir d'autres
régions du pays. La primauté de Butembo comme centre commercial
résulterait du fait qu'il eût concentration d'opérateurs
économiques (et d'activités commerciales) venant de tous les
horizons de Butembo.
- la cinquième étape est celle de la
prédominance du marché régional. C'est surtout la province
orientale qui avait constitué le partenaire commercial le plus important
par rapport à d'autres régions. Les villes de Kisangani et Isiro
avaient toujours présentées des débouchés les plus
importants des produits vivriers de Beni Lubero ; elles ravitaillaient en
retour cette sous région en produits tels que l'huile de palme,
bière, savons, ciments, tissus,... et dans ce sens le moyen de transport
a été bénéfique.
L'infrastructure routière étant très
délabrée, les marchés locaux se sont substitués par
les marchés ougandais jusqu'actuellement (l'an 2009).
- la sixième étape est celle de la
prédominance du commerce extérieur. Suite à l'enclavement
de Butembo par rapport à l'unique voie d'accès à la mer
(le port de Matadi) avait conditionné le choix de l'Afrique de l'Est
comme partenaire commercial privilégié avant que ce commerce ne
s'étende sur l'Asie, l'Europe et l'Amérique. Les jeunes
commerçants, courageux déterminés à
améliorer leurs conditions sociales et guidés au départ
par l'esprit d'aventure, ont pu rencontrer
des difficultés inhérentes aux longues distances
à parcourir, l'Etat congolais ne subventionnant quasiment pas les
milieux où n'y investissant jamais25(*).
Pour ne pas être trop long, nous concluons
qu'actuellement le commerce à Butembo est un commerce d'import-export.
L'implantation concerne des produits manufacturés qu'il serrait superflu
de citer ici car le délabrement de l'infrastructure économique,
le Congo ne produit rien ou presque rien, les produits étrangers
étant plus compétitifs par rapport à ceux qu'on pouvait
produire localement. L'exportation concerne particulièrement les
produits agricoles (bois, café, papaïne, thé sec,
écorce de quinquina,...), les produits miniers (or, diamant,
colombotantalite ou coltan, cassitérite,...), les produits vivriers
faisant l'objet d'une consommation d'autosubsistance (mais, une partie est
exportée vers l'Ouganda et le Rwanda au détriment de la
population locale surtout avec l'avènement des guerres dites de
libération soutenues par ces pays.
Cette façon de voir des choses nous amène
à comprendre en s'inspirant des lignes précédentes, qu'en
fait les commerçants de Butembo sont capables de cheminer vers les
activités industrielles qu'elles soient artisanales ou modernes qui peu
importe, pour un développement durable du milieu d'action et du pays en
général.
II.1.2 LE CHEMINEMENT VERS L'INDUSTRIE
Nous pensons compte tenu de ce qui précède que
Butembo est déjà au niveau d'aller vers l'industrie. Avec
l'histoire des pays industrialisés, tous ces pays sont passés par
la réforme agraire au commerce jusqu'à l'industrie. Dans notre
milieu d'investigation, il s'avère clairement que les commerçants
de Butembo ont obtenu leur fonds de démarrage de l'agriculture en plus
des anciens vendeurs grecs, les boys et les missionnaires protestants. Les uns
cultivaient le café, les autres les produits vivriers. Ils les
transportaient de Luotu, Kayna, Masereka, Muhangi vers Butmbo, Goma, Isiro,
Kisangani, Kinshasa,... Peu après ils ont commencé à se
diriger vers l'Est du pays (Ouganda, Kenya) où ils acheminèrent
clandestinement les matières précieuses (surtout l'or) et les
Ivoires. Aujourd'hui, ils se dirigent vers l'Asie, l'Europe et
l'Amérique. Si l'on peut être capable d'importer de l'Asie, de
l'Europe et de l'Amérique, ce qu'on dispose des moyens
considérables dont le surplus des transactions commerciales peut, nous
le pensons, financer une base industrielle locale solide si on s'y met avec
courage, sérosité et persévérance.
Notre proposition de vouloir conseiller les opérateurs
économiques à investir dans l'industrie, fait son choix dans une
usine de raffinerie de pétrole étant donné que ce dernier
est un produit stratégique dans notre milieu. Son prix conditionne les
prix des autres produits et surtout de première
nécessité.
II.2. GENESE ET EVOLUTION DES
INDUSTRIES DE BUTEMBO
II.2.1. HISTORIQUE26(*)
La date réelle du début des activités
industrielles dans ce centre de Butembo est difficile à
déterminer. Selon KASAY Lenga Lenga cité par MASIKA KANZA,
« Butembo, malgré ses immenses potentialités agricoles
et sa richesse humaine remarquable, n'a pu hériter de la colonisation
que deux petites savonneries implantées à Beni et à
Butembo, une laiterie (à Kaseghe, Kihemba/ Lubero) ».
Toutes ces industries ont cessé de fonctionner dont en
1964, les savonneries de Beni et Butembo tandis que la laiterie était
abandonnée en 1961.
Des années 1970 à 1989, ont vu jour de
nouvelles entreprises : le complexe théicole de Butuhe (CTB) en
1970, la Briqueterie de Butembo, (BRIBO) en 1978, CETRACA en 1988, la
menuiserie industrielle de Butembo (MENUIBO) en 1986, la compagnie des boissons
du Kivu (COBKI) en 1989, qui sont toutes des SPRL dont le siège social
d'exploitation étaient sises à Butembo.
La phase de la construction avait durée deux ans pour
la BRIBO, à son service un effectif de 200 unités
constatées et temporaires ; 2 ans pour la MENUIBO ; 4 ans pour
la COBKI ; 4 ans pour le CTB. Pendant ce temps, tout le personnel, sinon
presque, était sous qualifié.
Cependant, la plus part de ces industries ont
arrêté leur production suite à une multitude des facteurs
socio-politico-économiques.
II.2.2. LES INDUSTRIES EXISTANTES A BUTEMBO ET SES
ENVIRONS
Dans notre milieu d'analyse, nous observons que certains
commerçants clairvoyants et plus ou moins avertis ont quand même
songé à investir dans l'industrie en milieu local malgré
les crocs à jambes qui leur viennent de l'environnement
économique et social dus à l'absence d'encadrement de l'Etat.
D'autres l'ont faits dans d'autres régions du pays où les
possibilités de production, d'écoulement, peut-être
même les infrastructures, leur sont favorables. C'est le cas de Tsongo
Kasereka avec la Silver Mousse et une tôlerie à Kinshasa, de
Maison MBANGA, avec SOCITURI à ISIRO pour la fabrication du savon, Etc.
N°
|
Usines industrielles et semi industrielle à
Butembo et environ.
|
1
|
Menuiserie Industrielle de Butembo (MENUIBO)
|
2
|
Les usines à café
- ABC/ KIKYO, KAVALE
- CAFEKIT
- CUGEKI
- ESCO KIVU
- KAHEHERO
- KATALE
- MBANGA
|
3
|
Les 150 moulins à maïs
|
4
|
Les artisanats opérationnels à Butembo
Farinerie ou maroquinerie
forge
fabrication du cira
la savonnerie artisanale
la brasserie du vin arac
presse des briques cuites
|
5
|
30 garages mécaniques
|
6
|
Briqueterie Maurice de Procure
|
7
|
Usine Mbene de Kyondo pour la fabrication des bombons
|
8
|
Menuiserie de Bunyuka, Kwenze, Kwali, Kambali, Musienene
|
9
|
TAKENGO
|
10
|
SAIBU
|
11
|
BUTEMBO MOUSSE
|
12
|
Publiques
CTB
MINOKI
|
13
|
Les imprimeries
|
Plus des usines de maïs, rien dans le domaine
pétrolier. Il est donc opportun d'implanter une industrie de
pétrole en ville de Butembo. Faute d'encadrement, bon nombre a
déjà fermé les portes.
II.3. LES OBSTACLES A
L'INDUSTRIALISATION
Ces obstacles sont multiples. Nous citons ici les plus
importantes :
II.3.1 LA GUERRE
C'est quelque chose qui n'est pas bonne pour la vie des
hommes. C'est la source de la plus part des obstacles que nous aurons à
signaler dans la suite. C'est l'élément primordial qui freine les
initiatives des hommes d'affaires qui tentent d'investir dans l'industrie.
Il est et il serait difficile pour un entrepreneur
d'implanter une usine dans un pays ou dans un milieu déclassé par
la guerre et où l'insécurité bat son plein. En tout temps,
on peut voir son investissement saboté par les rebelles. La paix et ou
la sécurité est un préalable pour l'implantation d'une
usine de raffinerie du pétrole.
II.3.2. L'APPROVISIONNEMENT EN ENERGIE
Le manque d'énergie surtout électrique serait
surtout un obstacle pour l'implantation d'une raffinerie de pétrole en
ville de Butembo. On constate qu'actuellement, les besoins sont satisfaits par
des groupes électrogènes dont le fonctionnement dépend de
la disponibilité en carburant. Ainsi pour une raffinerie, un groupe
électrogène ne sera pas à mesure de suffire, il faut donc
l'énergie stable, permanente et moins chère, qui est
l'énergie hydroélectrique.
II.3.3. L'EXIGUITE DU MARCHE DES PRODUITS FABRIQUES
Il a été constaté que, dans notre milieu
d'étude, il se pose un problème de petitesses du marché
des produits fabriqués localement. L'étude du marché est
d'actualité. Du côté entreprises, le marketing ne dit pas
encore grand-chose. On ne sait pas encore amener des produits vers le client
ou attirer celui-ci vers les produits. Les actions promotionnelles sont
vraiment minimes. Du côté de la population consommatrice, il se
pose un problème de mentalité et d'information ; on veut
consommer ce qui vient de loin et on néglige ce qu'on produit
soi-même ; mais aussi un problème de concurrence ou mieux de
compétition. On imite celui qui entreprend sans faire une étude
préalable.
II.3.4. L'ABSENCE DE L'INNOVATION
L'activité industrielle à laquelle nous nous
intéressons présentement, exigent des connaissances ou une
formation technique et économique appropriées du personnel. On
remarque qu'en fait dans notre milieu d'étude les hommes d'affaires
commerçants pour mettre en jeu leurs capitaux pour financer des
nouvelles initiatives se contentent seulement de l'achat et la revente des
marchandises importées et ne songent pas à une autre façon
de rentabiliser leurs fonds. Certains tout de même ont commencé
à investir dans le caractère industriel (voir substrat). Mais,
étant donné que l'entreprise africaine continue à importer
la quasi-totalité (même la totalité) de ses
équipements, des ses méthodes de travail,... il y a toujours des
difficultés, on se fait livrer « usines clés en
mains » pour lesquelles il faut obligatoirement recourir à la
source pour des techniciens des petites pannes, des pièces de
rechange,... De leurs côtés, les intellectuels chercheurs du
milieu qui pouvaient imaginer des nouvelles méthodes de travail, des
nouvelles idées qui stimulent les possesseurs des capitaux, semblent
s'endormir parce qu'ils n'ont pas des moyens pour réaliser leurs
recherches. Ils ne sont pas encadrés. On ne peut pas faire la recherche
pour la recherche disent-ils, mais il faut faire la recherche avec objectif.
Or, la raffinerie sera plus exigeante d'innovation au vrai
sens schumpétérien : nouveau procédé, nouveau
produit. L'innovation sera une qualité importante. Donc il faut une
parfaite collaboration entre commerçants et chercheurs.
II.3.5. L'INSTABILITE MONETAIRE
Les fréquentes dévaluations de la monnaie, les
inflations galopantes et les conflits de tout genre ont des effets
immédiats sur les économies et n'ont pas cessé de nous
enliser dans les situations pénibles. On ne sait pas investir en
industrie alors que la situation socio-économique ballotte ou est
instable car on risque de perdre ses fonds. Cependant, cela n'est pas la raison
pour que l'opportunité s'arrête. La raffinerie devra pouvoir
s'adapter à toutes situations surtout que celles-ci ne sont pas
éternelles.
II.3.6. LE MANQUE D'ORGANISATION
La difficulté la plus manifeste dans les organisations
est la qualité de management utilisé. La formation en la
matière est un aspect fondamental.
Etant donné que l'investissement en industrie demande
des fonds considérables, les hommes d'affaires commerçants
doivent apprendre à se sonder, à s'associer et à
s'organiser tout manuellement pour être plus fort et plus puissant. C'est
vraiment une difficulté que l'on connaît dans le milieu :
c'est aussi un aspect de manque d'innovation et d'initiatives. Les hommes
d'affaires ne savent pas se soutenir mutuellement ; ils entretiennent un
individualisme en outrance. On préfère, entreprendre ce que
l'autre à déjà commencé, jouer sur le terrain que
l'autre a déjà déblayé dans le but de gagner plus
vite que lui et de le ruiner plus tard. C'est un défaut
préjudiciable non seulement pour les individus, en particulier, mais
aussi et surtout pour le milieu local et national en général.
II.3.7. LE ROLE DE L'ETAT
La situation de crise permanente, de guerre dans laquelle
notre pays et à fortiori, notre économie est plongée,
interpelle l'Etat de manière immédiate enfin que ce dernier joue
le rôle qu'on lui reconnaît. En effet, le mangue d'infrastructure,
qui est l'apanage de l'Etat, n'offre pas un cadre nécessaire et
satisfaisant au développement industriel.
Pour UWITONZE NAGASANZWE27(*), l'Etat qui veut réellement aborder de
manière efficace son programme d'industrialisation doit mener les
actions de promotion en faveur des industries. Ces actions impliquent des
formes particulières des formations et d'assistance technique et
financière. On constate malheureusement que la plus part des dirigeants
pour le développement de certains pays cherchait à encourager la
modernisation et l'expansion des industries en mettant à leur
disposition des facilités des crédits financiers sans se soucier
d'apporter, en même temps, à leurs dirigeants l'assistance
nécessaire pour surmonter leurs insuffisances en matière de
gestion, en technique de fabrication, en méthode de vente et dans
d'autres domaines. Et souvent, on rencontre des résultats
décevants.
Les problèmes de la promotion des industries ne
devraient pas êtres abordés seulement sous l'angle financier bien
qu'il soit un élément de cette promotion.
II.3.7.1. La préparation de la
jeunesse
Le problème de la promotion industrielle est d'abord et
avant tout socio-économique. Il ne s'agit pas seulement de modifier
certaines conditions socio-économiques, mais également agir sur
la mentalité des individus. Le moyen le plus efficace serait de former
les jeunes en les dirigeant vers les carrières industrielles. Ainsi, il
faut mettre en place des systèmes de formation adaptés à
la situation enseignement technique, civisme et développement local.
Chaque famille doit contribuer à cette fin.
II.3.8.2. La sensibilisation de la
population
Pour agir sur les mentalités c'est-à-dire
modifier les habitudes et les traditions de la population, l'Etat ne se
limitera pas seulement qu'au niveau de la formation des jeunes. Il doit
rattraper le retard en agissant sur les adultes ; d'ailleurs certains
possèdent déjà les moyens pour contribuer à la mise
sur pieds d'une certaine unité de production, mais il reste ignorant
à cette possibilité. Il faudra alors lancer une campagne
psychologique et politique dans le pays pour amener les citoyens à
prendre conscience des rôles qu'ils ont à jouer dans le processus
d'industrialisation et pour annoncer les véritables révolutions
dans l'esprit et les moeurs qui supposent l'avènement de l'âge
industriel.
La création d'un organisme de promotion en faveur de
l'industrie est très indispensable pour aider le gouvernement dans cette
tâche (par exemple foire, exposition, radio, T.V, revues, journaux,...)
jouer aussi un rôle considérable dans la création de
l'esprit de l'entreprise et dans la formation et la gestion des entreprises.
II.3.7.3. La contribution à
l'amélioration d'industries existantes
L'Etat devrait aider les industries existantes à
installer dans le pays les structures plus rationnelles et plus rentables ou
encore améliorer leurs débouchés. Il faut utiliser
plusieurs moyens tels que par les organismes spécialisés, donner
des conseils aux entreprises, faciliter et organiser des colloques des
entrepreneurs, pour échanger des idées, création des
institutions d'information ou octroyer les bourses d'étude, faciliter
les voyages de prospection dans les pays développés de certains
entrepreneurs, aide financière pour soutenir l'action de
l'entrepreneur.
II.3.7.4 La contribution au démarrage des
nouveaux projets
La première tâche est de réaliser une
protection méthodique des investisseurs et de conception des projets.
Ensuite, il faut jouer d'entremise sur un investisseur qui manifeste un
début d'intérêt pour un projet déterminé afin
de lui faciliter la mise au point du projet.
Ainsi, on pourra aider ou assister les entrepreneurs de la
raffinerie pétrolière dans les travaux préliminaires
(prospection-exploration), protection fiscale et réglementaire.
II.4. LES PREALABLES A
L'INDUSTRIALISATION
L'environnement régional peut subir des
transformations structurelles durables avec l'intégration des individus.
C'est de l'analyse des modifications de l'environnement qu'il faut partir pour
réfléchir correctement sur la finalité des industries et
sur les systèmes de valeur qui pourrait les animer.
Préalablement, la recherche sur l'utilisation des
ressources doit s'accompagner d'une politique d'étude des meilleures
combinaisons possibles dans le futur. C'est pourquoi tout au long de cette
section, nous allons présenter quelques préalables fondamentaux
pour une industrie.
II.4.1. L'identification des besoins
Elle dépend de la nature humaine de
la population cible et ses aspirations. Les entreprises devraient être
incitées à développer leurs actions dans le sens ou il
faut construire une industrie qui correspond aux convictions et aux besoins
vitaux de la population sous tous ces aspects techniques et humains. Nous
estimons qu'une industrie pétrolière sera nécessaire pour
la population de Butembo surtout pour répondre aux besoins emploi (lutte
contre le chômage) et la carence du pétrole.
Après avoir identifier les besoins réels de la
population cible, on peut voir déjà quel genre d'industrie est
valable pour le milieu puis entamer l'étude des potentialités
enfin l'étude de facticité28(*).
II.4.2. Les avantages comparatifs ou coûts
comparatifs
La performance ou le succès d'une unité de
production dépend moins de ses terrains, de ses bâtiments, de ses
installations que l'attitude de différents acteurs qui la conduisent.
En effet, la stratégie industrielle peut être fixée selon
plusieurs facteurs : selon les avantages comparatifs dont on dispose en
terme de coûts des facteurs de production (coût de la mains
d'oeuvre, existence du capital, disponibilité des matières
premières29(*),...
et de la facilité d'écoulement des outputs
(compétitivité du produit, existence d'un marché,...).
II.4.3. Le financement de l'industrie
Il est un aspect qui constitue un goulot
d'étranglement à des investisseurs. Le manque des capitaux
constitue aussi l'une des causes du sous-développement. Les pays
sous-développés manquent-ils vraiment des capitaux ? Nous
pensons qu'en réalité non. Il ne faut pas se tromper de croire
que le développement d'une activité industrielle est d'abord une
affaire d'argent venant de je ne sais où ; il est essentiellement
fait de marché et de produit. C'est le bon produit qui fait
l'argent30(*). Le
financement de l'industrie chez nous doit d'abord prendre comme base
l'épargne interne, les investissements privés internes.
Pour les entreprises qui émergent déjà,
l'existence d'une rentabilité satisfaisante est la condition
préalable sans laquelle rien n'est possible31(*).
Par ailleurs, on ne doit pas perdre de vue que la politique
industrielle est de l'apanage de l'Etat. Ce dernier doit appuyer les
initiatives industrielles en facilitant l'accès aux crédits, en
jouant un rôle éducatif sur l'ensemble de la population,
protégeant ces initiatives contre l'envahissement étranger, sans
quoi elles seront étouffées.
II.4.4. Les innovations
L'innovation n'est pas seulement
technologique. Elle concerne, en fait, tous les autres domaines de
l'économie. On trouve des innovations, par exemple, dans le domaine
financier, du transport, de l'infrastructure, de l'information, du management,
de l'énergie.
L'innovation dans le domaine de l'énergie par exemple
peut susciter beaucoup d'autres innovations32(*) c'est-à-dire elle peut avoir des
conséquences favorables, d'où l'existence de l'énergie
favorise la fabrication des biens d'équipement. Ceux-ci permettent la
création d'une mosaïque d'unités de production qui
permettent de résoudre certains problèmes de la population
notamment ceux de la main-d'oeuvre et la fabrication locale de certains
produits de base : savons, habit, chaussures, cosmétiques,
conserves,... Enfin, le commerce va évoluer avec des différentes
unités de production.
D'autre part, l'existence de l'énergie rend
opérationnelle une zone qui a des aspirations industrielles et
artisanales comme la notre. Ici, on peut fabriquer certains outils de base pour
l'habitat (presse à brique, à tuile,...), pour l'agriculture
(houes, machettes, râteaux,...) et d'autres outils (moulin, presse
à huile, décortiqueuse de riz, café,...) ce qui facilite
le travail de l'homme.
II.4.5. Le marché
L'étude du marché semble
être primordiale dans la décision d'investir. Créer une
entreprise pour fabriquer un produit. Sans se rassurer du besoin ressenti par
la population ou d'une demande potentielle, serait une utopie et un
échec.
A partir du moment où l'on reconnaît que la
dynamique de l'entreprise part du marché et non de l'atelier de
production, il y aura une amélioration de la rentabilité. Il
importe que la personne choisie pour diriger la fonction commerciale ait la
capacité requise et de la confiance du chef de l'entreprise. Trop
souvent l'entreprise conçoit le produit comme un fer en soi, sans
évaluer préalablement les modalités de commercialisation,
de diffusion par rapport aux besoins du marché33(*).
En général, on a remarqué que les
échecs des entreprises sont dus, pour la plus part du temps, à
une mauvaise gestion. Ce qu'il faut donc envisager, c'est de voir comment
obtenir une demande permanente et comment satisfaire sans fournir des grands
efforts.
II.4.6 Les ressources humaines
Une réflexion, s'impose pour faire
face aux risques de sous emploi de la main-d'oeuvre disponible. Cependant un
des problèmes les plus difficiles que nous connaissons dans notre milieu
est sans doute celui d'une marque d'une main-d'oeuvre qualifiée. On
retrouve l'impératif de la formation qui constitue la seule
réponse à cette question. Avec l'événement des
universités et instituts supérieurs à Butembo, nous sommes
certains que le milieu est doté des cadres qui permettent de
résoudre plus ou moins partiellement le problème.
II.4.7. Le rôle de la recherche
scientifique
Beaucoup de projets n'aboutissent pas
à des résultats concluants parce qu'une étude approfondie
de faisabilité n'a pas été réalisée mais
aussi parce qu'il y a un problème d'organisation personnelle des
dirigeants, c'est-à-dire la qualité de management utilisé.
Il faut donc une recherche appropriée (recherche -
développement).
II.4.8. L'organisation34(*)
Le réseau investissements industriels
demande une souplesse aux mutations de l'environnement en s'engageant dans le
choix des stratégies offensives. Il faut un certain consensus social qui
doit constituer la quasi-unanimité des syndicats, des patronats et des
structures politiques.
Investir dans l'industrie exige un certain effort de
développement, des sources d'informations économiques et
techniques qui lui est destiné, mais aussi la multiplication des
conseils expérimentés qui seront adaptés à
l'implantation d'une usine locale.
Les entreprises doivent disposer d'un certain modèle
socio technico-économique. Il leur appartient de définir leur
développement et l'évolution de leur organisation à partir
de leurs propres spécificités. C'est ainsi que dans la
stimulation du tissu industriel, la libération des initiatives
étouffées, des cadres et des ouvriers dynamiques est un facteur
clé du développement.
La réussite s'acquiert en recherchant à obtenir
des structures dont l'efficacité est la plus grande possibilité.
Le milieu dans lequel s'enracinent nos investigations est
caractérisé par un peuple dynamique, courageux et une nature
particulièrement riche. Cela peut stimuler à l'industrie une
certaine option de la réussite.
II.4.9. L'investigation de l'Etat
La politique industrielle se conçoit comme une
composante de la politique de développement en général.
Elle doit s'appuyer sur un minimum d'infrastructures matérielles,
humaines et sociales. Elle doit également tenir compte des richesses du
sol, du sous sol ainsi que des conditions climatiques et spatiales.
L'Etat intervient dans la vie industrielle pour tout ce qui
constitue le milieu environnant. Il est à la fois producteur, acheteur
des biens et des services et responsable de la réglementation juridique
ou du code institutionnel dans lequel se meurt l'entreprise (fiscalité,
emplois, dispositions concernant les crédits,...)
En effet, l'Etat doit accorder une attention
particulière à l'industrie car l'avenir du pays en
dépend.
Telles sont les quelques préalables à
l'industrialisation dont il faudra tenir compte à l'implantation d'une
raffinerie dans le foyer de développement économique de
Butembo.
CHAPITRE TROISIEME
ANALYSE DE LA CONSOMMATION
ET DES PRIX DU PETROLE EN VILLE DE BUTEMBO
Dans ce chapitre, nous cherchons à connaître si
le marché du pétrole existe en ville de Butembo pour une
implantation d'une usine de raffinerie au foyer de développement de
Butembo.
Nous aurons ainsi à analyser la consommation donc du
pétrole en ville de Butembo, l'importation des véhicules
automoteurs, les acteurs intervenants dans la commercialisation du
pétrole, etc.
III.1. CONSOMMATION DU PETROLE
EN VILLE DE BUTEMBO
La consommation est l'utilisation plus ou moins
prolongée d'un bien ou d'un service économique conduisant
à sa destruction35(*).
Dans cette section, nous analysons l'évolution de la
consommation de l'essence mais aussi du mazout qui sont des
dérivées du pétrole.
III.1.1. Analyse de l'évolution de la
consommation de l'essence
Pour ce qui est de l'essence, les différentes
quantités consommées mensuellement sont présentées
dans le tableau ci-dessous :
Tableau N° 1 : Evolution de la consommation
d'essence en ville de Butembo de 2003 à
2008 (en m3)
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Janvier
|
60
|
120
|
62
|
72
|
216
|
194
|
Février
|
193,8
|
215
|
150
|
160
|
302
|
184
|
Mars
|
362
|
155
|
0
|
100
|
209
|
86
|
Avril
|
182
|
323
|
0
|
160
|
207
|
86
|
Mai
|
140
|
501,8
|
30
|
150
|
470
|
218
|
Juin
|
42
|
225
|
0
|
125
|
212
|
238
|
Juillet
|
192
|
308
|
48,8
|
290
|
175
|
189
|
Août
|
151
|
0
|
0
|
20
|
120
|
61
|
Septembre
|
196,5
|
228
|
0
|
200
|
206
|
158
|
Octobre
|
146,15
|
200
|
0
|
75
|
185
|
0
|
Novembre
|
160
|
180
|
0
|
75
|
407
|
294
|
Décembre
|
226,76
|
320
|
21,3
|
50
|
98
|
106
|
TOTAL
|
2052,21
|
2775,8
|
312,1
|
1477
|
2807
|
1814
|
MOYENNE
|
171,0175
|
231,3167
|
26,00833
|
123,0833
|
233,9167
|
151,1667
|
Sources : Archives service de l'Economie, ville de
Butembo.
Graphique N° 1 : évolution de la
consommation d'essence.
De ce tableau, nous constatons que la consommation d'essence
n'est pas régulière en ville de Butembo. Les quantités ne
sont pas les mêmes pendant différents mois. Et parfois, la
quantité consommée est nulle. C'est pendant 9 mois où la
production a été nulle. Ceci est dû au fait que dans les
pays d'importation, il y a eu carence d'essence. Ainsi nous voyons comment la
ville est plus dépendante des pays voisins en produits
pétroliers, plus précisément l'essence. Une variation dans
le prix ou l'offre du pays d'importation affecte la consommation d'essence en
ville de Butembo.
Annuellement, les quantités consommées en ville
de Butembo ont été de 2052,21 m3 en 2003 ; 2775,8
m3 en 2004 ; 312,1 m3 en 2005, 1477 m3 en
2006, 2807 m3 en 2007 et 1814 m3 en 2008, soit des
moyennes respectives annuelles de 171,01m3 en 2003 ;
231,31m3 en 2004 ; 26,0m3 en 2005 ;
123,08m3 en 2006 ; 233,91m3 en 2007 et
151,16m3 en 2008.
Ainsi, pendant plus de 6 ans, on a consommé en ville
de Butembo 11 238,11m3 soit une moyenne par an de
3148,04m3.
Du graphique ci haut, on constate aussi que la consommation
d'essence évolue en dents de scie, tantôt elle augmente,
tantôt elle diminue et atteindre zéro pendant tout un mois. La
droite de tendance y=-0.0645x+158,44 implique que la consommation d'essence en
ville de Butembo est décroissante au fil du temps. Au fur et à
mesure que le temps avance, la consommation diminue.
Il faut donc implanter une usine de pétrole en ville
de Butembo, pour lutter contre la carence d'essence mais aussi tendre sa
consommation régulière et constante du fait qu'elle subit des
oscillations pendant les différents mois.
Après cette analyse de la consommation d'essence,
analysons en présent la consommation du mazout qui est aussi un
dérivé du pétrole commercialisé en ville de
Butembo.
III.1.2. Analyse de l'évolution de la
consommation du Mazout
Le mazout est un des produits très
commercialisés en ville de Butembo au même titre que l'essence.
Ainsi, nous cherchons à connaître si sa consommation est
régulière et déterminer la tendance au fil du temps.
Le tableau ci-dessous nous renseigne de la
situation :
Tableau N° 2 : Evolution de la consommation du
mazout en ville de Butembo de 2003 à
2008 (en m3).
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Janvier
|
184
|
137
|
294
|
219
|
584,8
|
325
|
Février
|
398,75
|
807,75
|
125
|
246
|
519
|
374
|
Mars
|
488,5
|
283
|
0
|
377
|
340
|
468
|
Avril
|
260
|
356
|
0
|
330
|
374
|
468
|
Mai
|
262,5
|
200
|
0
|
225
|
542
|
313
|
Juin
|
248
|
325
|
5
|
250
|
288
|
460
|
Juillet
|
348
|
278
|
134
|
565
|
421
|
42
|
Août
|
196
|
0
|
0
|
355
|
314
|
252
|
Septembre
|
206
|
290
|
0
|
225
|
225
|
179
|
Octobre
|
257,3
|
352
|
0
|
425
|
426,2
|
0
|
Novembre
|
226,06
|
105
|
0
|
325
|
230,2
|
84
|
Décembre
|
345,6
|
240
|
291,6
|
148
|
22
|
303
|
TOTAL
|
3420,71
|
3373,75
|
849,6
|
3690
|
4286,2
|
3268
|
MOYENNE
|
285,0592
|
281,1458
|
70,8
|
307,5
|
357,1833
|
272,3333
|
Source : archives service urbain de
l'économie.
Graphique N° 2 : évolution de la
consommation du mazout
Au vu de ce tableau, nous constatons que la situation de
consommation du mazout est aussi la même que celle de l'essence. Pendant
certains mois la consommation est nulle suit aux motifs évoqués
ci haut pour l'essence. La quantité la plus élevée
s'observe en février 2007, soit 807.75m3 consommés de
mazout pendant ce mois.
Quant aux quantités annuelles, nous constatons
qu'elles ont été de 3420,71m3 en 2003, 3373,75
m3 en 2004, 849,6 m3 en 2005, 3690 m3 en 2006,
4286,2 m3 en 2007 et 3268 m3 en 2008, ainsi donc la
quantité la plus élevée s'observe en 2007 (3690
m3), et la plus petite s'observe en 2005 (849m3). Ainsi
pendant 6 ans on a consommé 18888,26m3 du mazout en ville de
Butembo, soit une moyenne de 3148.04m3 par an.
De même le graphique fait ressortir que la consommation
du mazout évolue aussi en oscillant. Elle évolue en augmentant et
en diminuant pendant les différents mois.
La droite de tendance y=0,5159x+243,51, implique cependant
que la consommation du mazout est croissante au fil du temps. Au fur et
à mesure que le temps avance, la consommation du mazout augmente de
0,5159m3 par mois.
En comparant la consommation d'essence à celle du
mazout, nous constatons que cette dernière est supérieure
à celle d'essence. Ainsi, en ville de Butembo on consomme plus du mazout
que d'essence.
Le tableau ci-dessous nous donne les informations pour les 6
années.
Tableau N° 3 : Comparaison de la consommation
d'essence et du mazout.
Années
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL
|
Essence en m3
|
2052,21
|
2778,8
|
312,1
|
1477
|
2807
|
1814
|
11241,11
|
Mazout en m3
|
3420,71
|
3373,75
|
849,6
|
3690
|
4286,2
|
3268
|
18888,26
|
Source : nos calculs
L'histogramme ci-dessous permet de présenter cette
situation.
Graphique N° 3 : Comparaison de la consommation
d'essence et du mazout.
Il ressort de ce graphique que pendant toutes les
années, la consommation d'essence a toujours été
inférieure à celle du mazout. Le tableau de 6 ans donne
11238,11m3 d'essence contre 18888,26m3 de mazout.
Ainsi pour l'implantation d'une raffinerie de pétrole
en ville de Butembo, il faudra plus produire du mazout que de l'essence. Nous
choisissons donc ces deux produits dérivés du pétrole
comme ceux qui seront traités par la raffinerie, les autres
c'est-à-dire les pétroles lampants et les autres
dérivés étant accessoires même si leur importance
n'est pas négligeable.
Après cette analyse de la consommation du
pétrole en ville de Butembo, analysons à présent
l'évolution du prix de ces deux produits en ville de Butembo.
III.2. EVOLUTION DU PRIX DU
PETROLE EN VILLE DE
BUTEMBO
Le prix est la valeur d'une chose exprimée en
monnaie36(*). Le prix est
aussi un facteur important dans l'analyse économique ou mieux pour une
étude en vue de l'implantation d'une raffinerie de pétrole en
ville de Butembo.
Le prix et le produit sont les deux piliers principaux dans
une entreprise. C'est d'eux que dépend la marge dégagée.
En effet, la politique de prix serait un ensemble des décisions qui
définissent le niveau de prix de vente pour chaque produit ; en
égard aux avantages concurrentiels de l'entreprise sur le marché
de référence compte tenu du rapport de force dont elle
bénéficie sur les réseaux de distribution et sur l'offre
directement concurrentielle37(*).
Pour ce qui est du prix du pétrole en ville de
Butembo, nous analysons l'évolution du prix de l'essence ainsi que celle
du mazout.
III.2.1. Evolution du prix de l'essence en ville de
Butembo
Les différents prix mensuels de 2003 à 2008
sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau N° 4 : Evolution du prix d'essence en ville
de Butembo de 2003 à 2008. (Prix par litre).
Anées
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Mois
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Janvier
|
300
|
0,875
|
240
|
0,6
|
500
|
1
|
550
|
1,25
|
570
|
1,58
|
600
|
1,09
|
Février
|
230
|
0,65
|
290
|
0,7
|
500
|
1
|
500
|
1,16
|
850
|
1,51
|
580
|
1,05
|
Mars
|
230
|
0,6
|
290
|
0,685
|
500
|
1
|
550
|
1,22
|
840
|
1,50
|
850
|
1,04
|
Avril
|
240
|
0,62
|
290
|
0,685
|
550
|
1,04
|
550
|
1,22
|
890
|
1,53
|
620
|
1,07
|
Mais
|
200
|
0,5
|
320
|
0,75
|
580
|
1,12
|
650
|
1,44
|
890
|
1,53
|
670
|
1,18
|
Juin
|
210
|
0,525
|
300
|
0,75
|
540
|
1,06
|
690
|
1,53
|
870
|
1,50
|
680
|
1,31
|
Juillet
|
225
|
0,5
|
360
|
0,85
|
500
|
0,98
|
600
|
1,30
|
950
|
1,63
|
650
|
1,25
|
Août
|
240
|
0,59
|
330
|
0,8
|
550
|
1,08
|
650
|
1,30
|
990
|
1,67
|
600
|
1,15
|
Septembre
|
330
|
0,63
|
330
|
0,8
|
650
|
1,27
|
650
|
1,27
|
1010
|
1,71
|
660
|
1,29
|
Octobre
|
250
|
0,68
|
370
|
0,85
|
550
|
1,08
|
650
|
1,22
|
910
|
1,51
|
660
|
1,32
|
Novembre
|
260
|
0,69
|
380
|
0,85
|
600
|
1,25
|
650
|
1,20
|
860
|
1,43
|
700
|
1,4
|
Décembre
|
250
|
0,625
|
420
|
0,85
|
600
|
1,25
|
660
|
1,22
|
850
|
1,01
|
700
|
1,35
|
Prix Moyen
|
-
|
0,62
|
-
|
0,76
|
-
|
1,09
|
-
|
1,28
|
-
|
1,51
|
-
|
1,20
|
Source : Archives services de l'économie et nos
calculs
L'évolution du prix d'essence en ville de Butembo de
2003 à 2008 a été croissante au fil du temps comme le
montre le graphique ci-dessous.
Graphique N° 4 : Evolution du prix d'essence en
ville de Butembo de 2003 à 2008. (Prix par litre).
Il ressort de ce tableau et de ce graphique que les prix
d'essence en ville de Butembo varient différemment pendant les
différents mois. Nous présentons ainsi les prix en monnaie
nationale (Fc), et en devises ($USA). Ainsi, on constate que le prix est aussi
en croissance et n'est pas stable, tantôt il y a des augmentations ou des
diminutions des prix.
Tableau N° 5 : relation entre la consommation et la
variable prix d'essence, nous avons :
Année
|
Prix moyen
En $/litre X
|
Consommation
Moyenne Y
|
2003
|
0,76
|
171,02
|
2004
|
0,62
|
231,32
|
2005
|
1,20
|
26,01
|
2006
|
1,51
|
123,08
|
2007
|
1,28
|
233,92
|
2008
|
1,09
|
151,17
|
Source : nos calculs.
Graphiquement, cette relation se présente comme
suit :
Graphique N° 5 : relation entre la consommation et
la variable prix d'essence.
La droite de régression y=-0,1334+71,753, nous indique
que la liaison entre le prix et la consommation d'essence en ville de Butembo
est négative, c'est-à-dire ces deux variables évoluent en
sens inverse.
Le coefficient de corrélation r=
Ce coefficient nous indique que la liaison entre le prix et
la consommation d'essence en ville de Butembo évolue en sens inverse,
car r<0. Ce qui indique que si le prix augmente, la consommation diminue et
inversement.
Le coefficient de détermination R2=0,0252
implique que le prix d'essence est explique la consommation à 2,52% et
donc 97,48% sont dus à d'autres facteurs.
Le tableau d'ANOVA se présente comme suit :
RESUME
|
Count
|
Somme
|
Moyenne
|
Variance
|
2003
|
2
|
207,62
|
103,81
|
9034,368
|
2004
|
2
|
231,94
|
115,97
|
26611,25
|
2005
|
2
|
147,01
|
73,505
|
4511,55
|
2006
|
2
|
124,59
|
62,295
|
7389,632
|
2007
|
2
|
377,92
|
188,96
|
4042,803
|
2008
|
2
|
153,07
|
76,535
|
11140,77
|
|
|
|
|
|
Consommation
|
6
|
936,52
|
156,0867
|
5994,928
|
Prix
|
6
|
305,63
|
50,93833
|
4230,91
|
Source de Variation
|
SS
|
df
|
MS
|
F
|
P-value
|
F crit
|
Consommation
|
21567,34
|
5
|
4313,468
|
0,729567
|
0,631105
|
5,050329
|
Prix
|
33168,52
|
1
|
33168,52
|
5,61002
|
0,064068
|
6,607891
|
Erreur
|
29561,85
|
5
|
5912,37
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
84297,71
|
11
|
|
|
|
|
Sources : nos calculs à partir de l'ordinateur
Nous constatons que
Fcal=0,729<F0,05 ;(1 ;70)=4,8. Nous concluons que les
différences annuelles de la consommation d'essence ne sont pas
significatives au seuil de 5%.
Aussi, les différences moyennes annuelles des prix
sont significatives par ce que Fcal=5,61>F0,05 ; (1 ;70)=4,8.
III.2.2 Analyse de l'évolution du prix du
mazout en ville de
Butembo
Pour ce qui est de l'évolution du prix du mazout, nous
avons les données ci-dessous :
Tableau N° 6 : Evolution du prix/litre du mazout en
ville de Butembo de 2003 à 2008.
Anées
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Mois
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Prix en Fc
|
Prix en $
|
Janvier
|
240
|
0,6
|
230
|
0,575
|
450
|
0,9
|
530
|
1,20
|
870
|
1,58
|
580
|
1,05
|
Février
|
260
|
0,625
|
270
|
0,65
|
450
|
0,9
|
490
|
1,13
|
850
|
1,52
|
620
|
1,13
|
Mars
|
260
|
0,625
|
250
|
0,6
|
450
|
0,9
|
550
|
1,22
|
840
|
1,5
|
580
|
1,04
|
Avril
|
250
|
0,58
|
250
|
0,6
|
500
|
1
|
500
|
1,11
|
970
|
1,67
|
580
|
1
|
Mais
|
240
|
0,5
|
260
|
0,625
|
530
|
1
|
600
|
1,33
|
990
|
1,71
|
650
|
1,14
|
Juin
|
220
|
0,525
|
280
|
0,66
|
500
|
0,96
|
620
|
1,37
|
990
|
1,71
|
620
|
1,19
|
Juillet
|
210
|
0,5
|
300
|
0,735
|
500
|
0,98
|
600
|
1,30
|
990
|
1,71
|
620
|
1,19
|
Août
|
240
|
0,59
|
240
|
0,59
|
540
|
1,05
|
650
|
1,30
|
990
|
1,68
|
580
|
1,12
|
Septembre
|
240
|
0,58
|
330
|
0,8
|
650
|
1,17
|
650
|
1,27
|
960
|
1,63
|
600
|
1,18
|
Octobre
|
250
|
0,58
|
330
|
0,8
|
600
|
1,12
|
650
|
1,22
|
920
|
1,53
|
650
|
1,3
|
Novembre
|
270
|
0,6
|
380
|
0,85
|
550
|
1,14
|
650
|
1,20
|
850
|
1,42
|
650
|
1,3
|
Décembre
|
290
|
0,575
|
430
|
0,865
|
550
|
1,14
|
640
|
1,18
|
850
|
1,33
|
620
|
1,19
|
Prix Moyen
|
-
|
0,57
|
-
|
0,69
|
-
|
1,02
|
-
|
1,24
|
-
|
1,58
|
-
|
1,15
|
Source : Archive du service de l'économie et nos
calculs.
Graphiquement on a :
Graphique N° 6 : Evolution du prix/litre du mazout
en ville de Butembo de 2003 à 2008.
Concernant le prix du mazout, nous constatons qu'il n'est pas
aussi stable. Il évolue en fluctuant. Cependant, le prix du mazout le
moins élevé a été de 0,9$, alors que le prix le
plus élevé a été de 1,71$.
On constate aussi que l'évolution du prix de mazout a
été croissante au fil du temps comme le montre la droite de
tendance y=0,0136x+0,5459.
Contrairement à la consommation où celle de
l'essence a été inférieure à celle du mazout, pour
le prix on peut avoir des périodes ou des mois où le prix du
mazout est inférieur ou supérieur à celui de l'essence.
Tableau N° 7 : relation entre prix et
consommation du mazout.
Année
|
Prix moyen
En $/litre Y
|
Consommation
Moyenne X
|
2003
|
0,57
|
285,06
|
2004
|
0,69
|
281,15
|
2005
|
1,15
|
70,8
|
2006
|
1,58
|
37,5
|
2007
|
1,24
|
357,18
|
2008
|
1,48
|
276,33
|
Source : nos calculs
Graphiquement cette relation se présente comme
suit :
Graphique N° 7 : relation entre prix et consommation
du mazout.
La droite de régression y=-0,0013x+1,4084 nous indique
que la relation entre le prix moyen et la consommation moyenne est aussi
négative. Les deux variables évoluent aussi en sens inverse. La
loi de la demande est donc respectée.
Le coefficient de corrélation est :
r=<0
Le coefficient de corrélation nous montre que la
liaison entre le prix et la consommation du mazout est négative. Ces
deux variables évoluent dans le sens inverse. Quand le prix augmente, la
consommation diminue alors que quand le prix diminue, la consommation tend
à augmenter.
Le coefficient de détermination R2=0,1794,
implique la consommation explique le prix à 17,94%.
Le tableau d'ANOVA se présente :
RESUME
|
Count
|
Somme
|
Average
|
Variance
|
2003
|
2
|
285,63
|
142,815
|
40467,28
|
2004
|
2
|
281,84
|
140,92
|
39328,91
|
2005
|
2
|
71,95
|
35,975
|
2425,561
|
2006
|
2
|
39,08
|
19,54
|
645,1232
|
2007
|
2
|
358,42
|
179,21
|
63346,64
|
2008
|
2
|
277,81
|
138,905
|
37771,26
|
|
|
|
|
|
Consommation
|
6
|
1308,02
|
218,0033
|
17101,3
|
Prix
|
6
|
6,71
|
1,118333
|
0,168777
|
Source de Variation
|
SS
|
df
|
MS
|
F
|
P-value
|
F crit
|
Consommation
|
42639,9
|
5
|
8527,98
|
0,994691
|
0,502259
|
5,050329
|
Prix
|
141117,3
|
1
|
141117,3
|
16,45972
|
0,009757
|
6,607891
|
Erreur
|
42867,46
|
5
|
8573,493
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
226624,7
|
11
|
|
|
|
|
Nous constatons que Fcal=0,99<F0,05 ;(1 ;70)=4,8.
Nous concluons que les différences annuelles de la consommation
d'essence ne sont pas significatives au seuil de 5%.
Aussi, les différences moyennes annuelles des prix
sont significatives par ce que Fcal=16,46>F0,05 ; (1 ;70)=4,8.
Après cette étude de la consommation et du prix
du pétrole en ville de Butembo à produits dérivés
notamment l'essence et le mazout, nous pouvons réaffirmer qu'il est
opportun d'implanter une industrie de pétrole en ville de Butembo. Cette
dernière pourra parer aux carences qu'on a observé pendant
certains mois où la consommation est nulle. Elle permettra aussi de
rendre régulière la production et, par ricochet, la consommation
de ces produits. Anticipativement, nous pouvons déjà affirmer que
le marché existe.
A présent, analysons maintenant les acteurs
impliqués dans la consommation ou approvisionnement des produits
pétroliers en ville de Butembo.
III.3. ACTEURS IMPLIQUES DANS
L'APPROVISSIONNEMENT
DES PRODUITS PETROLIERS EN
VILLE DE BUTEMBO
Les acteurs impliqués dans l'approvisionnent du
pétrole en ville de Butembo sont multiples. Nous estimons que ces
acteurs feront les principaux consommateurs des produits pétroliers qui
seront fabriqués par la raffinerie.
Ces acteurs sont multiples, nous pouvons citer les
transporteurs, les stations d'essence, les Kadhafi, les détaillants, les
taximen, les moulins, les agro-industriels et les ménages.
III.3.1. Les transporteurs
Par transporteurs, nous faisons allusion aux détenteurs
des camions et camionnettes s'occupant du déplacement des biens et des
personnes vers de grands centres du pays et de l'étranger. Ainsi,
nombreux véhicules déplacent certaines personnes qui partent
s'approvisionner en produits manufacturés en Ouganda, Kenya,... Mais
aussi celles qui partent acheter des produits agricoles dans les milieux
périphériques de la ville de Butembo.
On a aussi des transporteurs qui déplacent les
marchandises comme les personnes dans les villes voisines à celles de
Butembo notamment Beni, Goma, Kisangani, etc.
Les véhicules assurant tout ce transport sont
consommateurs et demandeurs des produits pétroliers en grande
quantité.
III.3.2. Les stations
Actuellement on assiste à l'implantation des stations
de conservation des produits pétroliers en ville de Butembo. A l'heure
actuelle nous comptons 8 Stations en ville de Butembo et d'autres sont encore
en construction. Ces stations s'occupent bien de la vente d'essence, du mazout
et aussi du kérosène, produits qu'elles importent des pays
voisins. La capacité moyenne est de 500m3 en l'essence, 700
m3 Pour le mazout.
Ainsi, ces différentes stations constituent l'un des
principaux clients de la raffinerie implantée dans leur milieu. Ils
n'auront plus à importer les mêmes produits car l'implantation
d'une usine de pétrole pourra leur être favorable en
réduisant le coût de transport mais aussi le frais de douane.
III.3.3. Les «
Kadhafi »
Par « Kadhafi », nous entendons les
vendeurs du carburant en demi et en gros. Ceux-ci sont différents de
ceux vendant dans des stations de carburant au fait qu'ils n'ont pas de pompe
mais vendent en gros dans des fûts. En gros ils vendent en fûts,
demi-gros - ils vont jusqu'aux bidons (20 l).
Ceux-ci sont aussi nombreux en ville. On denombre plusieurs
Kadhafimen en ville de Butembo. Ces derniers constituent des clients potentiels
de la future raffinerie qui sera installée en foyer de Butembo.
III.3.4. Les agro-industries locales
Comme vu dans la présentation de quelques industries
existantes en ville de Butembo, nous avons constaté qu'il en existe
quelques unes notamment les usines de café, quinquina, savon et
autres.
Ces agro-industries sont aussi consommateurs du carburant
d'ailleurs en grande quantité. Actuellement, le problème
d'énergie est un des problèmes aux quels sont confrontés
les industries locales. La hausse du prix du carburant a comme
conséquence la hausse du coût de production et donc du prix de
vente.
L'implantation d'une raffinerie de pétrole en foyer de
développement de Butembo sera donc une réponse et /ou une
meilleure chose pour nos industries locales.
III.3.5. Les détaillants
Le long des principales routes de la ville de Butembo et dans
plusieurs croisements des routes, on rencontre toujours les gens vendant en
détail du carburant. Ils constituent donc aussi des clients de la
raffinerie. Ceux-ci sont différents des Kadhafi du fait qu'ils vendent
principalement en détail (1 litre, 0,5 litres) et non en gros.
III.3.6. Les moulins.
Les moulins pour farine de maïs, manioc, ... et de noix
de palme sont devenus plus nombreux en ville de Butembo. Ceux-ci utilisent des
groupes électrogènes pour leur fonctionnement. Ces groupes
électrogènes sont aussi consommateurs du carburant. Sans essence
ou mazout, il est impossible qu'un moulin puisse fonctionner.
III.8.7. Les secrétariats publics.
Les secrétariats publics en ville de Butembo sont aussi
nombreux en ville de Butembo. Ceux-ci utilisent aussi des groupes
électrogènes pour leur service. Nous considérons ici les
secrétariats publics utilisant des ordinateurs ceux-ci constituent
aussi des demandeurs du carburant et de ce fait des clients de la
raffinerie.
III.3.8. Les taximen
Ici, nous considérons les taxis motos et voitures. En
Butembo, le service spécialisé pour le taxi, notamment
l'Association des taximen Motos et voitures (ATAMOV) nous a fourni les
données ci-après des motos et voitures enregistrées
à son service :
Tableau N°8 : Motos et Voitures enregistrées
à l'ATAMOV Butembo.
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL
|
Voiture
|
370
|
478
|
521
|
780
|
2149
|
Motos
|
750
|
850
|
1220
|
900
|
3720
|
Source : service ATAMOV-Butembo
Il ressort de ce tableau qu'au total (pour 4 ans) 2140
voitures et 3720 motos sont enregistrés à l'ATAMOV. Ces
dernières sont aussi consommatrices en grande quantité du
carburant.
De même, nous avons cherché à
déterminer le nombre des véhicules importés en ville de
Butembo de 2005 à 2008. Le tableau ci-dessous nous relate cette
évolution.
Tableau N°9. Estimation des véhicules et motos
importés en ville de Butembo de 2005à 2008.
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL
|
Voiture
|
295
|
129
|
47
|
754
|
1035
|
camions
|
105
|
61
|
18
|
97
|
281
|
Motos
|
420
|
240
|
380
|
160
|
1200
|
Source : Rapports annuels DGI - Butembo.
Graphiquement nous avons l'histogramme ci-dessous :
Graphique N° 8 : Estimation des véhicules et
motos importés en ville de Butembo de 2005à 2008
Il ressort de ce tableau que le nombre des voitures est
toujours supérieur au nombre des camions, soit un total de 6 ans de 754
voitures contre 281 camions. Aussi, on a importé 1200 motos de 2005
à 2008.
Précisons cependant, que les voitures et motos sont
consommatrices d'essence alors que les camions consomment du mazout.
Cependant bien qu'on a moins de camions que des voitures, or
c'est le mazout qui est plus consommé. Notons que la capacité de
consommation d'un camion varie de 200 à 2000 litres de mazout, alors
qu'une voiture a la capacité de 40 à 60 litres, la moto varie
entre 0,5 à 10 litres.
Ce qui implique qu'un seul camion a une capacité de 5
à 30 voitures.
III.3.9. Ménages, Menuiseries et
autres
Suite au manque du courant hydroélectrique en ville de
Butembo, plusieurs ménages utilisent des groupes
électrogènes pour l'éclairage de leur habitation.
On rencontre aussi plusieurs menuiseries utilisant des groupes
électrogènes pour la fabrication des meubles.
III.4. CIRCUIT DE DISTRIBUTION
DU CARBURANT EN VILLE DE
BUTEMBO
Les lieux de consommation ne coïncident pas souvent aux
centres de production. Pour que les produits atteignent les consommateurs, il
se réalise une certaine organisation appelée circuit de
distribution.
On appelle un circuit de distribution, une suite
d'opérations intervenant successivement pour faire parvenir le produit
du producteur au consommateur38(*).
Pays d'importation
Grossistes :
Stations
Autres
Semis -Grossistes
Détaillants
Kadhafi
Consomma-teurs Finals
Rappelons que les produits pétroliers
commercialisés en ville de Butembo sont importés à partir
du Kenya. Le circuit suivi par ses produits peut être
schématisé comme suit :
Nous remarquons que le circuit suivi par les produits
pétroliers en foyer de développement est un circuit long. Les
intermédiaires sont multiples et ceux-ci font une forte
spéculation sur le marché car chacun ajoute une marge de
commercialisation à son prix d'achat.
Ainsi, l'implantation de la raffinerie permettra de
réduire le niveau des intermédiaires et ainsi donc lutter contre
la spéculation. De plus la raffinerie permettra de réduire les
coûts de transport et de douane liés à l'importation.
CONCLUSION DU CHAPITRE
De ce chapitre, nous constatons que le
marché pour l'implantation d'une usine de raffinerie de pétrole
est prometteur. Il est donc opportun d'implanter cette usine en foyer de
développement de Butembo. Le lieu sera à déterminer selon
d'autres études liées notamment aux matières
premières, à la main-d'oeuvre, aux sources d'énergie et
à l'environnement, car plusieurs acteurs commerciaux ou mieux plusieurs
agents économiques seront satisfaits.
A ces acteurs présentés dans la dernière
section, il faut ajouter aussi les autres milieux environnants la ville de
Butembo. Donc la raffinerie pourra aussi profiter des économies
d'échelle.
CHAPITRE IV.
ETUDE DE LA VIABILITE
FINANCIERE DU RPOJET D'IMPLANTATION D'UNE RAFFINERIE DU PETROLE EN VILLE DE
BUTEMBO
Dans ce chapitre, nous étudions la
partie financière de notre projet. Ainsi, nous aurons à
déterminer le coût global de l'investissement et de
l'exploitation, faire l'étude des charges et produits
prévisionnels liés à l'exploitation de l'usine et
déterminer la viabilité par une étude de la
rentabilité du projet. Mais avant cela disons un mot sur la
rentabilité du projet.
IV.I. RENTABILITE D'UN
PROJET38(*)
IV.I.0. Introduction
La rentabilité d'un projet peut être perçu
sous deux angles : l'angle socio-économique et l'angle commercial.
Le projet doit être rentable du point de vue social et du point de vue
financier. La rentabilité conditionne l'expansion d'une
collectivité voire de toute une nation. L'objet de la sélection
est celui de maximiser le bien-être social que celui de profits purement
financiers.
Pour évaluer correctement un projet d'investissement,
les quatre techniques suivantes sont principalement employées.
- la valeur actuelle nette,
- l'indice de profitabilité d'un projet,
- le taux interne de rentabilité et
- la méthode d'annuité, rarement utilisée
pour plusieurs raisons (calculs longs et
compliqués), pas de solution plus précise que
les autres.
Avant d'expliquer ces techniques, il parait nécessaire
d'évaluer les principales variables qui doivent être
considérées lors de l'évaluation d'un projet. Il s'agit
notamment :
1. du capital investi ;
2. des cash flow ou flux nets de trésorerie ;
3. de la valeur résiduelle de
l'investissement ;
4. de la durée de vie économique de
l'investissement ;
5. et de la technique d'actualisation qui permet de prendre en
considération le facteur temps.
IV.1.1 Le capital investi
Le capital investi mesure le volume des
fonds que l'entreprise consacre à la réalisation d'un projet
d'investissement39(*).
En effet, la valeur investie comprend, en titre principal,
les dépenses d'acquisition ou de construction, tous les frais
accessoires nécessaires par la mise en place de l'équipement
(coût de transport, frais d'installation, frais de montage), le frais
d'étude, dépenses consacrées à la formation du
personnel, les redevances des brevets, les frais de mise en marche et de
promotion, les accroissements des fonds de roulement requis pour faire face
à une augmentation de capacité de production, ainsi que les
différents impôts et taxes exigés par le pays. Si
l'entreprise est titulaire d'un terrain, il faut en tenir compte lors du calcul
du capital investi, si non, les calculs peuvent être faussés.
IV.1.2. Etablissement des cash flow d'un
investissement40(*)
L'évaluation d'un investissement repose non pas sur le
bénéfice tel qu'il est déterminé en
comptabilité, mais le concept « cash flow » ou
« flux net de trésorerie ».
En effet, chaque projet est la source d'un double mouvement
de fonds à savoir :
- le flux des sorties conséquent à l'adoption de
l'investissement ou « out flow of cash » en anglais
- le flux des rentrées, résultat de
l'exploitation ou « in flow of cash » en anglais.
C'est ne que la différence de ces deux flux qui
représente le cash flow brut secrété par le projet. En
déduisant les différents impôts et taxes des cash flow
brut, on obtient le cash flow net. Il est important de savoir que les
éléments permettant d'obtenir les cash flow varient de
période en période. C'est donc toute une série de cash
flow annuels, souvent inégaux qu'il faut prévoir et prendre en
compte pour
le calcul de rentabilité d'un investissement.
IV.1.3. Valeur résiduelle d'un
investissement41(*).
La valeur résiduelle d'un investissement est celle qui
apparaît après la mise de celui-ci hors service. L'entreprise peut
avoir à sa disposition des bâtiments, des machines,... qu'elle
peut vendre ou utiliser dans d'autres fins. Cette valeur n'existe pas
toujours. Elle peut être nulle, voire négative. C'est le cas d'un
équipement dépassé qui doit être jeté
après être utilisé.
IV.1.4. Durée de vie d'un
investissement42(*)
La durée de vie d'un investissement représente
la période de temps pendant laquelle l'investissement est en
exploitation. C'est sur cette durée qu'on prévoit le cash flow
dégagé par le projet. Le choix de cette durée exige
d'établir la distinction entre la durée de vie technique et la
durée de vie économique. Mais cette durée est difficile
à déterminer.
- la durée de vie technique est
déterminée en tenant compte du facteur de
dépréciation qui est l'usure. L'usure peut se faire remarquer,
soit par la diminution de la productivité physique de
l'équipement, soit par l'abaissement de la qualité de leurs
produits, soit par l'accroissement des coûts d'entretien en
activité et, de plus souvent, par l'ensemble de ces effets.
- la durée de vie économique est basée
sur les données techniques et représente, suivant
l'expérience, une durée maximale. Dans un environnement
dynamique, la dépréciation qualitative, appelée encore
« désuétude » ou
« obsolescence » indiquée par le progrès
technique et du processus de « destruction
créative » abrège très souvent la durée
de vie technique. Ce qui donne naissance à une durée
inférieure appelée « durée de vie
économique ». C'est sur base de cette durée de vie
économique qu'il parait plus réaliste de se référer
pour l'évolution des cash flow d'un investissement.
IV.1.5 Technique d'actualisation
Le cash flow d'un investissement, éventuellement le
capital investi et la valeur résiduelle s'échelonnent dans le
temps. De ce fait, ces éléments ont des valeurs
différentes les uns par rapport aux autres. Afin de ramener la valeur de
chacun à un même instant, généralement celui de la
décision d'investir. C'est la technique d'actualisation. Elle est
basée su la maxime « un tient vaut mieux que deux tu
l'auras ».
Les raisons qui militent en faveur de l'actualisation
tiennent à l'incertitude de l'avenir, au fait que les agents
économiques ont, en général, une préférence
pour la liquidité.
La technique d'actualisation nous amène à
parler ainsi de la valeur acquise et de la valeur actuelle.
IV.1.5.1 La valeur acquise
La valeur acquise B par une somme A après n
année est B=A(1+i)n, le facteur (1+i)n
représente la valeur d'actualisation et « i » est le
taux d'intérêt supposé pendant les années.
IV.1.5.2 Valeur actuelle
C'est l'inverse de la procédure. C'est la valeur qu'il
est nécessaire de placer à un taux i aujourd'hui pour obtenir une
somme D pendant un délai de n années. La valeur actuelle c est
celle que D=C(1+i)n ou simplement C=
Le facteur est appelé « facteur d'escompte »
L'actualisation permet de ramener à une seule valeur
les sommes D1, D2, D3... Dn reçues aux temps 1, 2, 3,... n.
C=
Après avoir esquissé les variables
d'évaluation des projets, voyons alors les principales techniques les
plus utilisées pour évaluer les projets d'investissement. Ce sont
les techniques de la valeur actuelle nette, l'indice de profitabilité,
le taux interne de rentabilité et le ratio avantages coûts.
IV.2. TECHNIQUES D'EVALUATION
D'UN PROJET
Comme signaler, nous parlons dans cette section de la valeur
actuelle nette, du taux interne de rentabilité, de l'indice de
profitabilité et du ratio avantages/coûts.
IV.2.1. Valeur actuelle nette d'un projet
L'existence de la valeur actuelle nette d'un projet
résulte de la comparaison entre la valeur actuelle des cash flow
dégagés par ce projet avec le capital investi.
Les principales étapes de la détermination de
la valeur actuelle nette de tout projet sont :
- la fixation du taux d'actualisation i,
- la détermination du capital investi,
- la détermination du cash flow de chaque
période,
- la multiplication de chaque cash flow par le facteur
d'actualisation,
- effectuer la somme des cash flow actualisés qui
constitue la valeur actuelle d'un investissement.
- Enfin, effectuer la différence entre la valeur
actualisée des cash flow et le capital investi.
Mathématiquement on a :
La valeur actuelle d'un investissement VA=, et la valeur actuelle nette VAN=VA-I où I est le capital
investi, i est le taux d'actualisation, t le temps et Rt le cash flow au temps
t.
IV.2.2. Taux interne de rentabilité (TIR ou
TRI)
GREMILLET A. (1997) défini le TIR de la manière
suivante : « le taux interne de rentabilité d'un projet
d'investissement représente la taux auquel il est nécessaire
d'actualiser les cash flow nets afin que la valeur actuelle de ces cash flow
égale le capital investi.
On sait que VAN=, le TIR est tel que VAN=0 donc I=, cette équation de telle sorte que r (taux interne de
rentabilité) annule la VAN.
IV.2.3. Indice de profitabilité d'un
projet
Cet indice se calcule en divisant la valeur actuelle de cash
flow par le capital investi qui doit être actualisé au besoin si
les dépenses d'investissement s'échelonnent dans le temps.
I.P=
On constate que le numérateur est la somme du capital
investi de la valeur actuelle nette, l'indice de profitabilité peut
s'exprimer ainsi :
I.P=
N.B : - si I.P=1, la VAN du projet est nulle
- si P.P<1, le projet n'est pas rentable
- si I.P>1, la VAN>0 et le projet est acceptable.
IV.2.4. Ratio avantages coûts (A/C)43(*)
Ce ratio accepte tous les projets indépendants dont le
ratio A/C est égal ou supérieur à 1 lorsqu'ils sont
actualisés au coût d'opportunité du capital.
A/C=
Le flux de la valeur actualisée des coûts
comprend les coûts d'investissement et les coûts d'exploitation et
d'entretien. Il convient d'accepter tous les projets indépendants qui
présentent un ratio supérieur à 1, A/C>1.
Après cette présentation des notions sur la
rentabilité qui nous permettront de traiter nos données, nous
passons maintenant à la présentation du coût global de
l'investissement et de l'exploitation de notre projet.
IV.3 ESTIMATION DU COÛT
GLOBAL DE L'INVESTISSEMENT ET
DE L'EXPLOITATION
IV.3.1 Programmation de l'investissement
Comparés à d'autres types d'industries, la plus
part des secteurs de l'industrie pétrolière sont en forte
densité du capital (c'est-à-dire que les coûts de la
machine et de l'équipement dépassent largement ceux de la
main-d'oeuvre) et comportent généralement des risques financiers
élevés.
Seules quelques grandes entreprises à
intégration verticale s'engagent dans toutes les étapes de la
prospection, de l'exploration et la production du pétrole jusqu'aux
activités de vente des produits pétroliers.
Les investissements en capital sont des dépenses
brutes d'immobilisations destinées aux activités d'un
établissement ou destinées à être données en
location. Elles comprennent :
- le coût de tous les nouveaux bâtiments, des
travaux d'ingénierie et du matériel et de l'outillage dont la
voie dépasse un an et qui sont comptabilisés à des comptes
d'immobilisation ;
- les modifications, les ajouts et les révolutions
majeures ;
- les coups en capital comme les études de
faisabilité, les honoraires d'architectes, d'avocats, d'installations et
d'ingénierie ;
- les subventions ;
- les frais d'intérêts capitalisés sur les
emprunts ayant servi à financer des projets d'immobilisation ;
etc.
Pour notre cas, nous achèterons les matériels et
outillage, oléoducs à produits, les dépôts de stock,
les wagons citernes, les camions citernes qui coûteraient environ 125
millions de dollars. Nous aurons besoin à construire aussi un barrage
hydroélectrique à environ 5.000.000$, et la construction de
l'usine (achat terrain, travaux de construction) 1.5 millions de dollars.
L'investissement en capital sera donc de :
Tableau N° 10 : Investissement (en millions de
dollars)
Type d'actifs
|
Valeur (en 000000$)
|
Matériel et outillage
|
125
|
Construction usine
|
1.5
|
Construction barrage
|
5
|
TOTAL
|
131.5
|
Ainsi, le coût d'investissement nécessaire pour
notre raffinerie sera de 131.5 millions de dollars américains. Nous
constatons donc qu'une industrie pétrolière est plus
capitalistique. Alors que UWITONZE NAGASANZWE (1999-2000, p 108) estimait le
capital investi d'une industrie laitière à 1.550.000$ US, le
capital investi dans une industrie de pétrole peut atteindre
131.500.000$ US. Ainsi donc, vu l'importance du capital investi, le projet de
la raffinerie ne sera pas l'histoire d'une seule personne. Il faut une
réelle contribution et participation du gouvernement.
IV.3.2 Etude des charges et produits
prévisionnels liés à l'exploitation de l'usine
IV.3.2.1 Etude des charges
d'exploitation
Pour ce qui est des charges d'exploitation, nous les estimons
pour la première année à 2.000.000$ dont 105.000$ pour les
charges du personnel (avec 50 agents cadres, ingénieurs et chimistes
recevant chacun 500$ par mois) et 800 ouvriers recevant chacun 100$ par
mois.
La prime d'assurance liée au risque serait de 5 pour
1000 du capital investi. Et le reste est affecté à d'autres
charges. A partir de la deuxième année de fonctionnement, les
charges augmenteraient chaque fois de 10% à la suite de l'amortissement
et à l'augmentation des charges sociales.
Ainsi, pour les 10 premières années, les charges
d'exploitation pourront se comporter comme suit :
Tableau N° 11 : Charges d'exploitation (en millions
de $).
Années
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Montant $
|
-
|
-
|
2,0
|
2,2
|
2,4
|
2,6
|
2,8
|
3,0
|
3,2
|
3,4
|
Sources : nos calculs à partir de l'Internet.
Chaque année les charges d'exploitation augmentent de
10%. Ainsi on ira de 2 millions à 3,4 millions de 2012 à 2019.
IV.3.2.2 Etude des produits
d'exploitation
Les produits d'exploitation comprennent des recettes que
l'entreprise devra réaliser. Notons que pour notre raffinerie les deux
premières années sont réservées à
l'installation de l'usine dont la première à la construction du
barrage hydroélectrique et la construction de l'usine même alors
que la deuxième année est réservée à
l'implantation de la raffinerie.
Dans les pays africains, la capacité de raffinage est
de 2 millions de tonnes en Algérie, 2 millions de tonnes en Libye et 3
millions de tonnes au Nigeria44(*). Ainsi, nous estimons que notre raffinerie aura la
capacité de raffinage d'un million de tonnes par an.
Notons que 158,98 litres = 1 baril et 1 tonne de
pétrole = 6,7 à 7,7 barils (moyenne 7.3)45(*). Notre raffinerie pourra
chaque fois produire 100 millions de litres par an, (compris l'essence et le
mazout) soit environ 280.000 litres par jour. Nous estimons que nous vendrons
chaque fois 1 litre de nos produits pétroliers à 1$. Chaque
année on aura environ 100 millions de dollars.
Ainsi, les recettes seront les suivantes pour les dix
premières années d'exploitation :
Tableau N° 12 : Produit d'exploitation (en millions
de dollars)
Années
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Montant
|
-
|
-
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : des calculs à partir de l'Internet.
IV.4. ETUDE DE LA VIABILITE
FINANCIERE
IV.4.1 Le plan de financement
Compte tenu de toutes les informations analysées ci
haut, le plan de financement de notre projet se présente dans le tableau
ci-dessous. Les chiffres sont exprimés en millions de dollars USA.
Tableau N° 13 : Plan de financement (en millions des
$)
Année
Libellés
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
TOTAL
|
Investissement
|
6,5
|
125
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Charges d'exploitation
|
-
|
-
|
2,0
|
2,2
|
2,4
|
2,6
|
2,8
|
3,0
|
3,2
|
3,4
|
21,6
|
Recettes Brutes
|
-
|
-
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
800
|
Flux
|
-6,5
|
-125
|
98,0
|
97,8
|
97,6
|
97,4
|
97,2
|
97,0
|
96,8
|
96,6
|
-
|
Flux cumulés
|
-0,5
|
-131,5
|
-33,5
|
64,3
|
161,9
|
259,3
|
356,2
|
453,5
|
550,3
|
646,9
|
-
|
Sources : nos calculs.
Voilà comment est présenté le plan de
financement de notre projet. Nous pouvons ainsi calculer le temps de
récupération du projet, le rendement des fonds investis, la
valeur actuelle nette (VAN), le ratio avantages-coûts.
IV.4.2. Temps de récupération du
projet
Il est important de connaître l'année à
laquelle tous les fonds investis seront récupérés. Pour
notre cas, nous constatons que c'est à la quatrième année
que les initiateurs du projet auront récupéré les fonds
investis. C'est en 2013 que les flux cumulés commencent à
être positifs. Les coûts sont inférieurs aux recettes
contrairement aux trois premières années.
IV.4.3. Le coût global et
avantages
Le coût global de notre projet est la somme du
coût d'investissement et des charges d'exploitation.
Coût global = investissement + charges d'exploitation
= 131,5+(2+2,2+2,4+2,6+2,8+3,0+3,2+3,4)
= 153.1 millions de dollars américains.
Le coût d'une usine de pétrole est donc
très important
Avantages = 100X8=800 millions de dollars américains.
IV.4.4. Le rendement des fonds investis
Pour le calcul du rendement de fonds investis, nous
utiliserons la formule :
r=
r=
Nous constatons que r>0, le projet est donc rentable.
IV.4.5. Calcul avantages coûts
Ici nous calculons le ratio avantages/coûts afin de
voir combien on gagne pour 1$ investi Ratio : A/C=
Ce ratio nous indique que sur 1$ investi on gagne 5,225. Ce
qui est un grand avantage.
IV.4.6. Calcul des cash flow
Le cash flow est la sommation des différents flux
cumulés
Cash flow=Flux cumulés
=646,9 millions des dollars.
En 10 ans, les flux cumulés ou le cash flow sont de
646,9 millions de dollars USA.
IV.4.7. Calcul de la VAN
La VAN a pour formule : VAN=
Dans notre cas nous prenons un taux d'intérêt
courant de 36% l'an soit 3% par mois.
VAN=
>0
Le projet est donc rentable.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Toute chose étant égale par ailleurs, nous
constatons que le projet est favorable. Il est donc opportun d'implanter la
raffinerie du pétrole à Butembo. Les détenteurs des
capitaux, les intellectuels, les politiciens (l'Etat) et autres
décideurs devraient donc y réfléchir car le projet est
viable.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui a porté
sur : « l'opportunité de création d'une usine de
raffinerie de pétrole au Nord Kivu. Cas du foyer de développement
de Butembo ».
En fait, toute la vallée allant du lac Edouard
jusqu'à la pleine de Ruzizi contient du pétrole. De même,
dans le foyer de développement de Butembo, on importe plus qu'on
exporte. Presque tous les produits manufacturés sont importés. Il
est donc opportun d'étudier la faisabilité de création de
certaines structures durables comme une raffinerie de pétrole.
Dans notre problématique, nous avons soulevé
les principales questions suivantes :
- Est-il possible d'implanter une usine de raffinerie au Nord
Kivu ? (les gisements sont-ils disponibles ? les techniciens et la
technologie appropriée sont-ils disponibles ?)
- Cet investissement sera-t-il rentable ?
- Quels sont les obstacles à contourner pour
l'implantation de cette usine ?
- Le marché est-il disponible ? la production
peut-elle être suffisante pour satisfaire les besoins de
consommation ?
Pour répondre à ces questions, nous avons
émis anticipativement des hypothèses contenues dans ce travail.
Pour bien mener ce travail, l'usage de la méthode analytique,
statistique, descriptive et inductive s'est révélée
importante. Quant aux techniques ayant été au service de nos
méthodes, il y a lieu de signaler les techniques d'observation directe,
documentaire et le questionnaire.
Notre travail a été subdivisé à
quatre chapitres
Dans le premier chapitre consacré au cadre
théorique, nous avons présenté les notions sur la
chaîne de valeur du pétrole, l'industrie, l'usine,
l'industrialisation et l'investissement.
Quant au deuxième chapitre, il est
réservé à la présentation du foyer de
développement du Nord Kivu, la genèse et l'évolution des
industries de Butembo, mais aussi aux obstacles et préalables à
l'industrialisation.
Le troisième chapitre s'est penché sur
l'analyse de la consommation et des prix du pétrole en ville de Butembo.
Ainsi, on a constaté que la tendance a été croissante pour
l'essence et le mazout de 2003 à 2008. Et plusieurs acteurs seront
impliqués et constitueront les premiers consommateurs des produits
pétroliers qui seront produits par la raffinerie.
Enfin, le quatrième chapitre est consacré
essentiellement à l'étude de la viabilité
financière du projet d'implantation d'une raffinerie du pétrole
en ville de Butembo. Nous avons ainsi stigmatisé les techniques
d'évaluation des projets qui sont les techniques d'actualisation avec le
calcul du TIR, délai de récupération du capital investi,
le ratio avantages-coûts ainsi que l'indice de profitabilité.
Ainsi, nous avons constaté que cette raffinerie c'est un projet rentable
avec un coût d'investissement de 131,5 millions de dollars
américains, un délai de récupération du capital
investi de 4 ans ; un taux de rendement de fonds investis de 5,919 et un
ratio avantages-coûts de 5,225. Pendant 10 ans, le cash flow est de 645,9
millions de dollars.
Ainsi, toutes les hypothèses émises ont eu des
réponses. Mais toutefois, il faut rappeler que ce projet n'est pas
facile. Surtout l'intervention de l'Etat serait nécessaire pour sa
réalisation. Un seul particulier et à lui seul ne peut le
réaliser surtout dans notre pays en voie de développement. L'Etat
doit s'y pencher dans sa politique d'emploi et d'industrialisation.
On peut également remarquer que cette
opportunité consécutive aux atouts ne constitue pas de
panacées et qu'elle ne garantit pas la sécurité et la
réussite. C'est pourquoi, la décision d'investir devrait amener
les commerçants et décideurs pragmatiques à accepter de
substituer à l'intuition et à l'empirisme des
éléments rationnels se fondant sur tous les aspects de
l'environnement avec ces aléas.
Cependant, nous ne devons pas fonder notre économie
sur le commerce seulement, il faut aussi songer à créer des
unités industrielles. Notre pays, en général, le foyer de
développement de Butembo à particulier, a besoin des
unités de production durables qui sont les industries, compte tenu des
potentialités disponibles. Ce sont ces unités de production qui
constitueraient de contre poids au chômage qui est l'une des principales
causes de l'insécurité.
Il sied de signaler que l'implantation d'une raffinerie de
pétrole présente les avantages ci dessous :
7) lutter contre le chômage : avec comme
conséquence, la lutte contre l'insécurité et la grogne
sociale. L'industrie pétrolière est très demandeuse en
forces vives à presque tous les maillons de la chaîne de valeur.
Plusieurs milliers d'emplois seront ainsi créés grâce aux
activités directes et indirectes de la chaîne de valeur
pétrolière.
8) Lutter contre la carence ou la pénurie des produits
pétroliers, et surtout le carburant en ville de Butembo, la raffinerie
s'assigne comme objectif la lutte contre la pénurie de pétrole
car on constate pendant certaines périodes une pénurie totale du
pétrole en ville de Butembo.
9) Valoriser sur place les produits locaux et substituer les
produits pétroliers importés par une production locale :
l'importation constitue une perte en devises, c'est ainsi qu'avec la
raffinerie, les devises ne sortiront plus car le pétrole sera produit
localement.
10) Créer une source sure des recettes pour l'Etat et
économiser les devises : dans la ville de Butembo, et en RDC en
général, plus d'activités sont du secteur informel. Mais
la raffinerie sera une structure organisée et pourra être une
source des recettes publiques en payant les impôts et taxes.
11) Réduire la dépendance
extérieure : un pays qui importe et ne produit rien, est un pays
vulnérable à la conjoncture des pays dans lesquels il importe ces
produits.
12) Faire subir un effet d'entraînement sur les autres
secteurs de l'économie : notamment le secteur immobilier, les
pièces de rechange, .... L'industrialisation n'est pas une juxtaposition
des produits industriels isolés mais une politique globale
établissant une liaison entre les diverses entités
économiques qui lui occasionnent des effets d'entraînement en
amont et en aval.
Ainsi, nous suggérons les stratégies suivantes
pour le gouvernement, ONG, universités et autres
décideurs :
- mener une étude prospective de l'industrialisation de
la province et en diffuser les résultats ;
- vulgariser le nouveau code des investissements à
l'adresse des opérateurs économiques nationaux et
étrangers via les associations patronales comme la FEC.
- Faciliter le contrat entre les opérateurs nationaux
et les fournisseurs des équipements industriels
étrangers ;
- Aider les opérateurs économiques à
passer au niveau du commerce de traite vers les activités industrielles
à rentabilité très élevée au niveau du
secteur informel ;
- Réhabiliter et renforcer d'abord les sources
d'énergies électriques existantes en commençant par la
finalisation des travaux de construction de la centrale Ivugha pour Butembo.
Nous ne croyons pas avoir abordé tous les aspects de
notre réflexion, ainsi nous exhortons ceux qui veulent nous empointer
les pas à traiter d'autres aspects avant et après le projet.
BIBLIOGRAPHIE
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française. Dossiers des sciences économiques
et sociales, Fernand Nathan,
Paris, 1982.
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sociale, collection Echaudemaison, Ed.
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DARBELET M. et LAUGINIE J., Economie
générale de l'entreprise, Foucher, Tome 1,
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1979.
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UWITONZE NAGASANZWE J.P, cours de créativité
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management et sciences Economiques, UNIC-
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UWITONZE NAGASANZWE J.P, cours de créativité
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management et sciences Economiques, UNIC-
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2007-2008
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Centre International du droit des affaires (CIDA), Lexique
pratique commercial, Ed. REGIF, Paris, 1974.
Dictionnaire Larousse, 1991.
LAROUSSE, Encyclopédie française,
librairie Larousse, Vol 15, 1975.
MAFIKIRI T., Innovation pour un développement
local : quelle innovation pour quel développement ? Acte
du colloque sur l'autopromotion paysanne et la dynamique de
développement, UCG, Janvier 1996.
Rapports annuels DGI-Butembo.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Evolution de la consommation
d'essence en ville de Butembo
de 2003 à 2008 (en
3)..............................
..................................................... 38
Tableau N° 2 : Evolution de la consommation du
mazout en ville de
Butembo de 2003 à 2008 (en m3).
...................................................................40
Tableau N° 3 : Comparaison de la consommation
d'essence et du mazout.............. 41
Tableau N° 4 : Evolution du prix d'essence en ville
de Butembo de 2003 à 2008. (Prix par
litre)......................................................................................................
43
Tableau N° 5 : relation entre la consommation et la
variable prix d'essence. .............44
Tableau N° 6 : Evolution du prix/litre du mazout en
ville de Butembo
de 2003 à 2008.
...........................................................................................46
Tableau N° 7 : relation entre prix et
consommation du mazout. ..............................48
Tableau N°8 : Motos et Voitures enregistrées
à l'ATAMOV Butembo....................... 51
Tableau N° 9. Estimation des véhicules et motos
importés en ville de Butembo de 2005 à
2008........................................................................................................
51
Tableau N° 10 : Investissement (en millions de
dollars)......................................... 62
Tableau N° 11 : Charges d'exploitation (en millions
de $). ....................................62
Tableau N° 12 : Produit d'exploitation (en millions
de dollars)................................ 63
Tableau N° 13 : Plan de financement (en millions des
$)....................................... 64
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique N° 1 : évolution de la consommation
d'essence. ...................................38
Graphique N° 2 : évolution de la consommation
du mazout................................... 40
Graphique N° 3 : Comparaison de la consommation
d'essence et du mazout........... 41
Graphique N° 4 : Evolution du prix d'essence en
ville de Butembo de 2003 à 2008. (Prix par litre).
.....................................................................................................44
Graphique N° 5 : relation entre la consommation et
la variable prix d'essence........... 45
Graphique N° 6 : Evolution du prix/litre du mazout
en ville de Butembo
de 2003 à
2008............................................................................................
48
Graphique N° 7 : Estimation des véhicules et
motos importés en ville de Butembo de 2005 à
2008.....................................................................................................................
53
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
JE DÉDIE CE
TRAVAIL.REMERCIEMENTS
II
REMERCIEMENTS
II
SCIGLES ET ABREVIATIONS
III
INTRODUCTION GENERALE
1
1.
PROBLEMATIQUE
1
2.
HYPOTHESES
3
3. METHODES ET TECHNIQUES
3
4. OBJET ET OBJECTIF DU TRAVAIL
4
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
5. DELIMITATION DU SUJET
5
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
6. DIFFICULTES RENCONTREES
6
CHAPITRE PREMIER :
7
CONSIDERATION GENERALE
7
I.1 INDUSTRIE, USINE ET INDUSTRIALISATION
7
I.2 CHAINE DE VALEUR DE L'INDUSTRIE DU
PETROLE
8
I.3 ETAPES DE CREATION D'UNE USINE
13
I.4 L'INVESTISSEMENT
18
CHAPITRE DEUXIEME
22
PRESENTATION DU FOYER DE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE : LA VILLE DE BUTEMBO
22
II.1. LE COMMERCE EN VILLE DE BUTEMBO ET LE
CHEMINEMENT VERS L'INDUSTRIE
22
II.2. GENESE ET EVOLUTION DES INDUSTRIES DE
BUTEMBO
25
II.3. LES OBSTACLES A L'INDUSTRIALISATION
25
II.4. LES PREALABLES A L'INDUSTRIALISATION
25
CHAPITRE TROISIEME
25
ANALYSE DE LA CONSOMMATION ET DES PRIX DU
PETROLE EN VILLE DE BUTEMBO
25
III.1. CONSOMMATION DU PETROLE EN VILLE DE
BUTEMBO
25
III.2. EVOLUTION DU PRIX DU PETROLE EN VILLE
DE
25
BUTEMBO
25
III.3. ACTEURS IMPLIQUES DANS
L'APPROVISSIONNEMENT
25
DES PRODUITS PETROLIERS EN VILLE DE BUTEMBO
25
III.4. CIRCUIT DE DISTRIBUTION DU CARBURANT EN
VILLE DE
25
BUTEMBO
25
CONCLUSION DU CHAPITRE
25
CHAPITRE IV.
25
ETUDE DE LA VIABILITE FINANCIERE DU RPOJET
D'IMPLANTATION D'UNE RAFFINERIE DU PETROLE EN VILLE DE BUTEMBO
25
IV.I. RENTABILITE D'UN PROJET
25
IV.2. TECHNIQUES D'EVALUATION D'UN PROJET
25
IV.3 ESTIMATION DU COÛT GLOBAL DE
L'INVESTISSEMENT ET
25
DE L'EXPLOITATION
25
IV.4. ETUDE DE LA VIABILITE FINANCIERE
25
CONCLUSION DU CHAPITRE
25
CONCLUSION GENERALE
25
BIBLIOGRAPHIE
25
TABLEAUX ET GRAPHIQUES
25
TABLE DES MATIERES
25
* 1 W ROSTOW, les
étapes de la croissance économique, Seuil, Paris, 1960, P 38
* 2 KASEREKA KOMBI, le
marché des produits de beauté en ville de Butembo, UCG,
2006-2007, inédit, p1
* 3 PALUKU SARATA,
« L'industrialisation de la ville de Butembo : un dynamisme
freiné par la guerre », in parcours et initiatives, CRIG-UCG,
N° 1, Butembo, Août 2002, p 36
* 4 SARATA P., Op.
cit
* 5 J-P. CENDROU et al,
Economie et société française. Dossier des Sciences
économiques et sociales, Fernand Nathan, Paris, 1982, p49
* 6 KAKUHI KASWERA,
« Les méthodes qualitatives et quantitatives dans une
recherche en sciences sociales », in parcours et initiatives, n°
4, CRIG-UCG, Butembo, Mai 2006, p20
* 7 KASWERA KAKUHI,
Op.Cit.P20
* 8 Petit Larousse
illustré, 1984
* 9 DARBELET M et LAUGINIE J,
Economie générale de l'entreprise, Foucher, Paris, Tome 1, 1979,
P 10
* 10 VERHULST, P.A, cours
d'économie de l'entreprise à l'usage des élèves de
6ème commerciale, CPR, Kinshasa, 1989, P 10
* 11 PALUKU SARATA, op cit, p
36
* 12 PALUKU SARATA, op cit, p
36
* 13 Rudy MASSAMBA, l'Afrique
noire industrielle. Stratégies de développement économique
pour le continent noir, l'Harmattan, Paris, 2008, pp 51-57
* 14 Centre international du
droit des Affaires (CIDA), lexique pratique commercial, Ed. Gauthier-Villan,
Paris, 1964
* 15 Ruddy MASSAMBA, 2008, p
53
* 16 Idem p 54
* 10 UWITONZE NAGASANZWE J.P.,
cours de créativité approfondie, Faculté de management et
sciences Economiques, UNIC Butembo, 2007-2008, p 15-16.
* 11 UWITONZE N., op cit.
* 12. LENDREVIE J. et LINDON
D., Mercator, 6ème Ed, Dalloz, 2000.
* 17 EVRAD Yves et Alii, Market
Etudes et recherches en marketing, 3e ed, Dunod, Paris, 2003.
* 18 Idem
* 19 J. M KEYNES,
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et
de la monnaie. Traduction française, 1942, p 82
* 20 LESOURNE J. Technique
économique et Gestion industrielle, Dunod, Paris, 1958, p 489
* 21 DEPALLENS G ; et
DOBARD J. Gestion financière de l'entreprise, 11e ed. Dalloz,
Paris 1997, p 663.
* 22 KAMBALE MIREMBE O.,
Gestion financière à long terme, cours, inédit
UCG-Butembo, inédit, 2007-2008
* 23 KAMBALUME, K.M, Histoire
du centre de Butembo : 1949-1958, Mémoire Unaza, Lubumbashi,
1972-1973, p 13
* 24 PALUKU SARATA, op. cit.
* 25 PALUKU SARATA, op. cit.
* 26 MASIKA KANZA,
* 27 NAGASANZWE, op. cit, p
9-10
* 28 PALUKU SARATA, p 49
* 29 STOFFAES Ch, la grande
menace industrielle Ed. Calmanley, paris, 1978, p 49.
* 30 PALUKU SARATA, op. cit, p
49
* 31 XXX, l'industrie :
Préparation du VIIIème plan 1981-1985, ed. de la
découverte française, Paris, 1980, p 119.
* 32 MAFIKIRI T., Innovation
pour un développement local : quelle innovation pour quel
développement ? Acte du colloque sur l'autopromotion paysanne et la
dynamique de développement, UCG, Janvier, 1996.
* 33 LOISEAU B. et DUPONT Ch.
« Facteurs de succès et d'échec dans les
PME » in la revue française de gestion, N° 32, Septembre
Octobre, 1982, p 19.
* 34 PALUKU SARATA, op. cit, p
51
* 35 CEDRON J.P, Initiation
économique et sociale, collection CLD ECHAUDEMAISON, Ed-Nathan, Paris,
1987, p 268.
* 36 Dictionnaire Larousse,
1991.
* 37 GERVAIS M.,
Stratégie d'entreprises, 5eme Ed., Economica, 2003 p 15.
* 39 DUBOIS PL et Mansillon G.,
Techniques commerciales et négociations, Foucher, Paris, 1984, P24
* 38 UWITONZE NAGASANZWE J.P,
opportunités de création d'une usine laitière au Nord
Kivu. « cas du foyer de développement de Butembo »
mémoire UNIC, Butembo, 1999-2000, p 92-98.
* 39 GRAMILLET U., 1977, p
40.
* 40 NAGASANZWE W., op. cit., p
19
* 41 N. UWITONZE U, cours de
créativité approfondie op. cit
* 42 Idem
* 43 N. UWITONZWE, cours de
gestion des PME, UNIC- Butembo, inedit,
* 44 LAROUSSE,
Encyclopédie française, librairie Larousse, Vol 15, 1975, p 9333
* 45 Idem
|