« Elaboration des politiques sportive et
financière
du futur centre sportif de
Grez-Doiceau »
par Lotfi KHALFAT
IFAPME - Section X32 - Gestionnaire d'infrastructures
sportives
Année académique 2007 - 2008
Lotfi KHALFAT, Travail de fin d'études IFAPME,
section X32
Gestionnaire d'infrastructures sportives
Année académique 2007-2008
« Elaboration des politiques sportive
et financière
du futur centre sportif de
Grez-Doiceau »
Pour mémoire, je tiens à remercier :
· l'ensemble du corps professoral de l'IFAPME et de
l'AES, ainsi que Madame Rita JADIN pour la qualité de la formation
proposée et pour la disponibilité affichée ;
· les échevins de la Commune de Grez-Doiceau, et
tout particulièrement Messieurs CORDIER et BARBIER, pour le temps
consacré et les précieuses informations qu'ils m'ont
transmises ;
· Maître A-L FRANCO FERRO, avocate au Barreau de
Luxembourg, pour sa patience et son aide concernant les questions juridiques
relatives à ce travail de fin d'études.
S'il advenait néanmoins que j'ai oublié de citer
une personne à qui je dois d'avoir pu mener à bien ce travail de
fin d'études, qu'elle daigne accepter mes excuses pour cette
omission.
TABLE DES MATIERES
I.
Introduction à la
problématique générale 7
II. Fonctionnement
socio-économique 8
A.
La commune de Grez-Doiceau en chiffres
8
1. Répartition de la population par tranche
d'âge 8
2. Répartition détaillée de la
population des moins de 20 ans 9
3. Répartition détaillée de la
population des plus de 55 ans 9
4. Revenu de la population (étude
comparative) 10
B.
Historique du centre
sportif 10
C.
La sociologie des
publics 12
1. Le sport et les classes
sociales................................................................15
2. Le sport au
féminin.............................................................................16
D. Les ressources
financières 17
1. La location de terrains sportifs couverts et
extérieurs 17
2. Les locations extra sportives 18
3. Le club house (bar et restaurant) 18
4. Le sponsoring 18
5. Les subsides communaux et communautaires
19
III.
Stratégie du centre
sportif 20
A.
Diagnostic externe
20
1. L'offre sportive similaire 20
2. L'offre sportive complémentaire
21
3. Les associations socioculturelles 22
4. Les écoles 23
5. Les entreprises 24
B.
Plan de développement possible et
futur du centre sportif 26
1.
Les écoles 26
2. Les entreprises 26
3. La diversité des publics 28
IV. Gestion interne 30
A. Les ressources humaines au sein de la
RCA............................................30
1. La RCA, un employeur comme les autres ? Aspects
juridiques et fiscaux.............30
2. Organisation du travail au sein du centre
sportif...........................................32
3. Pratiques de gestion des ressources
humaines..............................................33
B. Gestion comptable et gestion
financière.................................................................33
V.
Marketing des services sportifs
associatifs 34
A. Analyse des attentes des publics et
segmentation 35
B. La face visible du marketing : la
communication 35
C. Le positionnement, le prix
et la création d'une image 36
VI. Animation et encadrement
technique..........................................38
A. Une politique sportive moderne et
adaptée ? 38
B.
Projet sportif et planification
41
C.
Professionalisation 42
D. La ligue Tennis de Franche-Comté,
événement sportif à finalités
sociales......43
E. Le centre sportif comme lieu de
formation par et pour le sport....................44
1. Formation et implication des jeunes dans leur
centre sportif 45
2. Le lieu de réflexion sur la
problématique du sport.........................................45
F. Groupement d'employeurs pour une
amélioration qualitative de l'encadrement de la pratique
sportive......................................................................46
VII. Développement durable et économie
d'énergie.............................47
A. « L'agenda 21 du sport
français », réflexion sur une politique sportive
basée sur le développement durable
..................................................................47
B. Mesures techniques visant une réduction de
coût énergétique.....................49
VIII. Projet de développement du centre
sportif.................................51
A.
Le centre sportif, le coeur du sport
à Grez-Doiceau 51
B. Une structure couverte
« tennis ». Pourquoi pas sous la forme d'un
« PPP » 51
IX.
Conclusions..........................................................................55
I. Introduction à la problématique
générale
Le choix du sujet de ce travail de fin d'études s'est
effectué sur base de plusieurs éléments :
- Jusqu'en juin 2008, je travaillais sur la commune de
Grez-Doiceau et un projet de centre sportif y voyait le jour.
- En plus de ma formation à l'IFAPME, j'ai eu la chance
de suivre un DEUST en « management et animation de club
sportif » et une licence en économie et gestion, orientation
« management d'entreprises ».
- Mon vécu professionnel m'a permis
d'acquérir :
1. Une expérience de formateur et d'entraîneur de
tennis de haut niveau dans des structures privées.
2. Une expérience de gestionnaire d'écoles de
tennis et dans le secteur de l'horeca.
Depuis la fin du premier trimestre 2007, je suis en contact
avec M. Cordier, échevin des sports de la commune de Grez-Doiceau. J'ai
pu de ce fait suivre les différentes étapes menant à la
concrétisation du projet de centre sportif qui devrait voir le jour fin
2008.
J'espère par ce travail de fin d'études pouvoir
établir un état des lieux sur l'avancement du projet, mais aussi,
pouvoir mettre en évidence les choix stratégiques pris par cette
commune, ainsi que les forces et les faiblesses liés à ces
choix.
Mon travail sera donc en partie descriptif mais il comportera
également des aspects critiques et prospectifs. J'aimerais
développer au fil des chapitres la possibilité de gérer un
centre sportif communal en utilisant des méthodes issues en grande
partie du secteur privé. Le but final étant de pouvoir
dégager du bénéfice sur certains services, hors subsides,
pour appuyer une politique sportive plus sociale au niveau de l'ensemble du
territoire communal. Cette vision managériale sera tout au long de ce
travail mise en parallèle avec les choix effectués par les
responsables communaux de Grez-Doiceau durant ces derniers mois.
II. Fonctionnement
socio-économique
A. La commune de Grez-Doiceau en chiffres
Les chiffres repris ci-dessous s'appuient sur ceux
communiqués par l'Institut National des Statistiques (INS) à la
date du 1er janvier 2007 (derniers chiffres disponibles).
1. Répartition de la
population par tranche d'âge
|
|
|
|
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
|
|
|
Nombre
|
Nombre
|
2006
|
Moins de 20 ans
|
|
1637
|
1599
|
2006
|
De 20 à 64 ans
|
|
3656
|
3673
|
2006
|
65 ans et plus
|
|
827
|
1081
|
Evolution de la population ces dernières
années :
La population de Grez-Doiceau était de 12.473 individus
au 1er janvier 2007, elle est donc en augmentation constante depuis
1999.
2. Répartition
détaillée de la population des moins de 20 ans
25,94% de la population a moins de 20 ans à Grez-Doiceau.
Au niveau national, le chiffre est de 23,06% pour cette même tranche
d'âge.
3. Répartition
détaillée de la population des plus de 55 ans
On constate que 27,52% de la population a plus de 55 ans et
que 15,30% de la population de Grez-Doiceau a atteint l'âge de la pension
(65 ans). Au niveau national, les chiffres respectifs sont de 28,68% pour les
plus de 55 ans et de 17,10% pour les plus de 65 ans.
4. Revenu de la population
(étude comparative)
Entités administratives
|
Code INS
|
Revenu total net imposable
|
Impôt total
|
Revenu moyen par habitant
|
Revenu moyen par déclaration
|
Revenu médian par déclaration
|
Indice de richesse (Belgique=100)
|
Grez-Doiceau
|
25037
|
181 008 215
|
48 497 903
|
14 815
|
32 821
|
22 115
|
117,06
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bruxelles
|
21004
|
1318791323
|
312 356674
|
9 393
|
22 870
|
17 142
|
74,22
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nivelles
|
25072
|
351 590 653
|
88 115 558
|
14 617
|
26 283
|
19 278
|
115,50
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Namur
|
92094
|
1 311011183
|
324194709
|
12 373
|
25 655
|
19 620
|
97,77
|
Au vu de ce tableau, on peut dire que la population de
Grez-Doiceau est plutôt active et plus jeune que la moyenne nationale. Le
pourcentage de personnes qu'on peut classer dans les seniors ou ayant atteint
l'âge de la retraite est moins important qu'au niveau national. Le revenu
par habitant est largement supérieur aux entités significatives
des environs. Tous ces éléments forment un faisceau d'indices qui
peuvent signifier que cette population pourrait être sensibilisée
à la pratique sportive et qu'une demande existe bien.
B. Historique du centre sportif
Voici ce que nous pouvons trouver actuellement sur le site de
la commune de Grez-Doiceau au sujet du futur centre sportif :
« Les gréziens attendent depuis de
nombreuses années d'avoir accès à un espace où la
pratique de nombreux sports serait possible. Ceci va être rendu possible
avec l'inauguration début 2009 du nouveau hall omnisports.
Débuté en juillet 2007, les travaux avancent bien et les
délais de l'entrepreneur seront tenus. Le hall se situera entre Grez et
Bossut, à la fin du nouveau tronçon de la RN25. Le Conseil
communal a délégué la gestion du hall omnisports à
une Régie communale autonome. Celle-ci est composée d'un Conseil
d'administration et d'un Comité de direction qui travaillent ardemment
pour mettre sur pied une gestion très efficace du hall et pouvoir ainsi
en faire profiter les sportifs un maximum. La pratique de nombreux sports y
sera possible. Citons par exemple des sports collectifs tels que le volley,
basket, mini-foot, hockey en salle et handball. D'autres disciplines telles que
badminton, tennis de table, escalade, danse, step, tai chi, boxe,
différents arts martiaux,... seront aussi possibles, si l'encadrement
par un club est proposé. En effet, outre une grande salle de 24m x 44m,
un mur d'escalade de 8m et deux salles en sous-sols de 13m x 14m composeront
l'infrastructure. Et après l'activité sportive, un moment de
détente entre amis sera possible dans une cafétéria
surplombant la grande salle. Boire un verre sur terrasse donnant sur la
campagne sera également possible ! Petit à petit, le mode de
gestion de ce hall se décide et les clubs intéressés pour
occuper l'infrastructure se font connaître. »
Tout n'a pourtant pas été aussi facile qu'il
pourrait y paraître.
Il semblerait qu'en 1991, la décision de doter la
commune d'un centre sportif s'appuyait sur la simple constatation que les
communes voisines de taille équivalente à Grez-Doiceau
disposaient toutes d'un complexe sportif. Les entretiens que j'ai pu mener
auprès des deux échevins ne permettent pas de dire avec certitude
que ce besoin ait été objectivé d'une quelconque
manière à l'époque.
Le besoin de la construction d'un centre sportif
était-il réel ou influencé par des motivations
politiques ? Quoi qu'il en soit, cette décision se
concrétisa par l'achat d'un terrain entre Archène et Florival
(site appelé le « Bouly »). Ce site était
voué à être utilisé comme réserve naturelle
de la Région wallonne et comme espace communautaire, sous la forme d'un
hall omnisport.
En 1994, des plans ont été
élaborés pour la construction d'un hall omnisport (projet
beaucoup plus modeste que le projet actuel). De 1994 à 2000,
l'équipe pluraliste du bourgmestre Van Bever (PS) essaye de mettre
toutes les composantes politiques d'accord sur le principe même du hall
omnisport mais le MR n'est pas d'accord sur la localisation du centre sportif,
ce qui crée des tensions politiques profondes et le dossier du centre
sportif devient un enjeu politique central à Grez-Doiceau. Il est
intéressant de noter qu'une demande de subside auprès du ministre
de la Région wallonne avait été introduite en 1996 et que
la promesse de subsides pour la construction du centre sportif aurait
même déjà obtenue en 1998.
En janvier 2001, M. Barbier, échevin des sports de
l'époque, tente de relancer le projet de centre sportif mais une forte
résistance se manifeste à nouveau dans l'opposition (MR) et au
niveau de la population, qui ne voient pas d'un bon oeil, l'implantation du
centre sportif sur le site du Bouly.
L'année 2002, coïncide avec le décès
du Bourgmestre Van Bever et avec l'achat d'un terrain avec constructions (deux
hangars et une maison adjacente) par la commune. La position de ce bien est
plus centrale, elle n'entraîne plus l'opposition d'une partie de la
population et une large majorité approuve le dossier en... mars 2004.
A partir de ce moment, le dossier est déposé
à la Région wallonne. A la mi 2006, une promesse ferme de
subsides est obtenue (1 600 000,00 euros sur 3 000 000,00 euros
nécessaires à la construction).
Si on est partisan d'une vision positive, on dira qu'il aura
fallu 17 ans à la commune de Grez-Doiceau pour obtenir un projet qui
finalement est beaucoup plus conséquent et ambitieux que celui de
départ et que ce projet est soutenu par l'ensemble de la population et
par toute la classe politique.
Si on porte un regard plus négatif sur ce dossier, on
dira que les tensions politiques ont amenées une quinzaine
d'années de retard dans un projet qui aura coûté l'achat de
deux terrains. Quinze années où finalement les différents
partis auront peut-être passé plus de temps à revendiquer
la paternité d'un projet qu'à le concevoir réellement
(voir la revue de presse en annexe).
C. La sociologie des publics
L'échevin des sports a mené, et mène
encore, des consultations auprès des clubs de la commune pour les sonder
concernant leurs attentes par rapport au centre sportif.
La démarche initiale se voulait objective et la plus
rigoureuse possible vu les moyens disponibles. Il faut cependant constater
qu'il sera difficile de dégager des éléments utilisables
et quantifiables sans l'utilisation d'un outil standardisé. Cette
remarque vaut aussi concernant les attentes des pratiquants
« auto-organisés » (hors associations). Peut-on se
baser uniquement sur une analyse statistique de la population (âge,
revenus, etc.) pour espérer dégager les comportements sportifs
des différentes couches de la population ?
Les seuls outils de mesure sur lesquels on peut s'appuyer sont
des enquêtes statistiques existantes au niveau national ou
régional. On pourra se référer, par exemple, aux
enquêtes reprises ci-dessous.
Activités sportives, fréquence et
disciplines sportives pratiquées (1998-2000)
|
Nombre de personnes
|
1998
|
2000
|
Total
|
67%
|
73%
|
Flandre
|
71%
|
77%
|
Wallonie
|
62%
|
69%
|
Hommes
|
72%
|
79%
|
Femmes
|
63%
|
68%
|
Fréquence
|
1998
|
2000
|
Quotidiennement
|
9%
|
13%
|
Hebdomadairement
|
42%
|
45%
|
Mensuellement
|
9%
|
9%
|
Moins
|
7%
|
7%
|
Pas du tout
|
33%
|
26%
|
De manière générale, on peut dire qu'on
est moins sportif en Wallonie qu'en Flandre ou à Bruxelles mais que la
tendance à une pratique plus régulière et plus
fréquente est la même dans tout le pays.
Disciplines sportives pratiquées en Belgique
(1998-2000)
|
|
|
1998
|
2000
|
1
|
Cyclisme
|
20%
|
31%
|
2
|
Natation
|
16%
|
23%
|
3
|
Promenade
|
18%
|
20%
|
4
|
Fitness
|
15%
|
15%
|
5
|
Football
|
13%
|
13%
|
6
|
Jogging
|
14%
|
12%
|
7
|
Tennis
|
9%
|
9%
|
8
|
Gymnastique
|
5%
|
7%
|
9
|
Basket-ball
|
3%
|
4%
|
10
|
Badminton
|
4%
|
4%
|
Disciplines pratiquées dans chaque région
(2000)
|
|
Flandre
|
2000
|
|
Wallonie
|
2000
|
1
|
Cyclisme
|
39%
|
1
|
Natation
|
26%
|
2
|
Natation
|
21%
|
2
|
Football
|
21%
|
3
|
Promenade
|
20%
|
3
|
Promenade
|
20%
|
4
|
Fitness
|
17%
|
4
|
Cyclisme
|
19%
|
5
|
Football
|
9%
|
5
|
Jogging
|
16%
|
6
|
Jogging
|
9%
|
6
|
Fitness
|
13%
|
7
|
Tennis
|
8%
|
7
|
Gymnastique
|
12%
|
8
|
Football en salle et mini-football
|
5%
|
8
|
Tennis
|
9%
|
9
|
Basket-ball
|
5%
|
9
|
Sports de combat
|
4%
|
10
|
Athlétisme
|
4%
|
10
|
Équitation
|
4%
|
Motivations des sportifs (2000)
|
|
Motivation
|
2000
|
1
|
Santé
|
97%
|
2
|
Plaisir
|
95%
|
3
|
Condition
|
93%
|
4
|
Pour se renforcer physiquement et mentalement
|
71%
|
5
|
Pour continuer à se sentir jeunes
|
65%
|
6
|
Possibilité dans le voisinage
|
63%
|
7
|
Contacts avec les autres
|
58%
|
8
|
Comme soupape émotionnelle
|
58%
|
9
|
Pour dépasser ses limites
|
40%
|
10
|
Pour faire partie d'un groupe
|
35%
|
Source (mention obligatoire) :
COIB
|
|
|
Les motivations et les disciplines pratiquées peuvent
permettre de mieux comprendre les comportements des pratiquants. Il est
intéressant de noter le statut quo dans plusieurs disciplines et la
progression du cyclisme et de la natation entre 1998 et 2000. La faiblesse de
cette enquête est qu'elle a déjà 8 ans et qu'on a peu de
moyens objectifs pour confirmer ces tendances.
Activités sportives selon sexe, groupe d'âge
et autres variables (1997)
|
|
Entraînement sportif intensif (a)
|
Activité sportive légère
(b)
|
Pas d'activité sportive
|
Moyenne générale
|
17,9%
|
49,2%
|
32,9%
|
Sexe
|
Homme
|
27,6%
|
44,0%
|
28,4%
|
Femme
|
8,6%
|
54,2%
|
37,2%
|
Groupe d'âge
|
15 à 24 ans
|
33,6%
|
44,8%
|
21,6%
|
25 à 34 ans
|
20,7%
|
49,3%
|
30,0%
|
35 à 44 ans
|
16,8%
|
53,1%
|
30,0%
|
45 à 54 ans
|
16,0%
|
51,4%
|
32,6%
|
55 à 64 ans
|
12,2%
|
54,6%
|
33,2%
|
65 à 74 ans
|
5,8%
|
45,2%
|
49,0%
|
75 ans et plus
|
4,6%
|
28,9%
|
66,5%
|
Région de résidence
|
Région de Bruxelles-capitale
|
13,1%
|
45,6%
|
41,2%
|
Région flamande
|
18,4%
|
52,9%
|
28,7%
|
Région wallonne
|
18,5%
|
43,6%
|
37,9%
|
Niveau d'instruction
|
Sans diplôme
|
7,6%
|
33,1%
|
59,3%
|
Primaire
|
12,6%
|
39,1%
|
48,3%
|
Secondaire inférieur
|
13,0%
|
46,6%
|
40,4%
|
Secondaire supérieur
|
17,0%
|
51,0%
|
31,9%
|
Supérieur
|
23,5%
|
53,4%
|
23,1%
|
Santé subjectiveBonne à
très bonne 21,3%
52,8% 25,9%Très mauvaise à
moyenne 6,9% 38,6%
54,5%
Ces chiffres se rapportent aux personnes de 15 ans et
plus. (a) Entraînement sportif intensif (4 heures par semaine et
plus). (b) Activités sportives légères (moins de 4
heures par semaine).Source (mention obligatoire) : Enquête de
Santé 1997 de l'
Institut scientifique de la santé
publique, en coopération avec la Direction
générale Statistique et le
Limburgs Universitair Centrum.
Cette enquête permet de dégager certaines
corrélations entre :
- L'âge et l'intensité de la pratique sportive (le
cas des seniors est interpellant)
- Le niveau d'instruction et la pratique sportive
- Le type de pratique sportive et le sexe des pratiquants
- L'appréciation de son état de santé et
l'intensité de la pratique
|
Comme aucune statistique précise n'est disponible au
niveau communal et qu'aucune enquête statistique récente n'a
été menée en Belgique, à ma connaissance, on peut
essayer d'explorer des pistes différentes. La sociologie du sport
en est une.
Cette discipline s'intéresse au fonctionnement de la
réalité sportive. La sociologie du sport cherche donc à
analyser les relations entre les activités sportives et la
société. Elle vise également à décrire le
sport comme fait social, à expliquer les pratiques et comportements et
à comprendre les interactions qu'ils peuvent avoir avec les structures
sociales.
Les questions que nous pouvons nous poser sont diverses.
Combien d'habitants d'un même territoire font du sport ? A quelle
activité physique s'adonnent-ils ? Où se déroulent
ces pratiques sportives ? Y a-t-il une régulation de l'offre et de
la demande ? Etc.
Expliquer la réalité sportive d'une
région, c'est déchiffrer cet ensemble en termes de liens de
causalité. Et cela entraîne d'autres questions. Qui pratique tel
sport ? Y a-t-il un lien entre tel groupe social et tel type
d'activité ?
Le travail qui a été mené par les
autorités communales n'aurait-il pas du être
complété par des sociologues spécialisés ? Des
enquêtes et questionnaires structurés auraient sans doute permis
de dégager des conclusions plus claires sur les profils des pratiquants
et sur les besoins des clubs.
Il est intéressant de noter que ce type de
démarche se généralise pour des clubs privés (A
titre d'exemple, le Royal Léopold Tennis Club a mené ce type de
sondage auprès de ses 2000 membres en 2007 pour opérer un
changement de stratégie au niveau de sa politique sportive) mais que les
autorités communales sont encore réticentes ou n'y songent
pas.
Je propose de développer dans les prochaines lignes
deux points théoriques directement liés à la sociologie
des publics et qui m'interpellent particulièrement. Ces deux points
peuvent, par exemple, être intégrés à un projet de
politique sportive dans une commune comme celle de Grez-Doiceau, il s'agit
« du sport et des classes sociales » et « du
sport au féminin ».
1. Le sport et les classes sociales
L'engagement dans le sport ne doit pas faire oublier que
l'athlète est avant tout un individu caractérisé par son
sexe, son âge et son groupe social. Envisager le sport par le biais des
classes sociales des pratiquants est indispensable pour mettre en
évidence une éventuelle inégalité d'accès
à la pratique sportive.
Cette différenciation sociale dans l'engagement sportif
est attestée par l'ensemble des enquêtes sur la pratique sportive.
Qu'observe-t-on ? On y observe que les agriculteurs et ouvriers pratiquent
moins souvent que les professions intellectuelles. Cependant, cette
différence s'atténue. D'après les enquêtes INSEE de
1966 et de 2000, en un peu plus de 30 ans, on est passé d'un agriculteur
sur vingt à deux sur trois qui affirment faire du sport.
Ceci nous mène à une autre question :
« les classes sociales sont-elles représentées de la
même manière dans une discipline
donnée ? »
En fait, l'engagement dans une discipline sportive
répond autant à une logique sociale qu'à une logique
économique. La probabilité de s'engager dans un sport est donc
liée aux affinités entre les caractéristiques de
l'activité et les groupes sociaux. Par exemple, les pratiques physiques
à dominante énergétique ou orientée vers
l'utilisation de la force, avec peu d'incertitude informationnelle et une
faible distance de garde, se situent en bas de l'espace social (boxe, football,
lutte, haltérophilie, etc.). A l'opposé, les activités
mobilisant réflexes ou grâce, à fort caractère
informationnel et nécessitant la maîtrise d'un instrument, se
positionnent en haut de l'espace social (golf, tennis, voile, etc.).
Ces théories étaient fort en vogue depuis les
années '70 mais elles peinent face à la complexité
croissante des modalités de pratiques (voir enquête de l'INSEP en
2000). La tendance pour la même personne à pratiquer plusieurs
activités en même temps et l'émergence d'un
« zapping » sportif, qui sont pour beaucoup de dirigeants
sportifs considérés comme une tare, seraient peut être
finalement le reflet d'une ouverture de l'ensemble des pratiques sportives. Si
tel était le cas, ne serait-il pas préférable de favoriser
la pratique multi-sport dès le plus jeune âge pour dépasser
les clivages sociaux ? Cette vision rejoindrait d'ailleurs celle des
formateurs sportifs qui ne préconisent pas une spécialisation
trop précoce des enfants.
2. Le sport au féminin
Pourquoi développer le sport féminin (il est
intéressant de noter au passage qu'on ne parle jamais de sport
« masculin ») ? Le sport au féminin pose-t-il
un réel problème d'organisation? Le premier constat qu'on
peut faire est que le sport est à l'image de la société,
il est inégalitaire et ce, même si les femmes représentent
plus de 50% de la population. Les femmes n'accèdent ni aux mêmes
activités sportives, ni, dans une même discipline, aux mêmes
modalités de pratique ou d'encadrement que les hommes. Autre constat,
les femmes sont sous-représentées parmi les gestionnaires,
entraîneurs ou autres officiels. L'absence de modèles
féminins dans le sport constitue un frein au développement du
sport féminin. Comparées aux hommes, les femmes investissent
également le sport d'une manière différente. Les femmes
semblent moins attirées par la compétition, elles pratiquent le
sport plus souvent en dehors des clubs et associations. Toutes les
enquêtes mènent au même constat : les femmes sont
surreprésentées dans les activités à dominante
hygiénique (bien être, détente) ou esthétique et
sous-représentées dans celles présentant un
caractère trop physique.
Plus encore que chez les hommes, plus on s'élève
dans l'échelle sociale (groupes sociaux bien dotés en capital
culturel - le capital économique n'a d'influence que pour les pratiques
coûteuses et symboles de standing social), et plus la femme
s'émancipe en pratiquant une activité sportive.
Que peut-on en déduire ? On peut en déduire
que si l'offre sportive correspond aux attentes du public féminin, on a
de fortes chances de toucher cette cible. Et c'est encore plus vrai dans un
environnement socialement favorisé comme l'est la commune de
Grez-Doiceau.
Cette constatation qui peut paraître banale n'est
pourtant que rarement appliquée au vu des programmes sportifs
proposés dans de nombreuses entités.
D.
Les ressources
financières
1. La location de terrains sportifs couverts
et extérieurs
Les espaces sportifs mis en location par le futur centre
sportif de Grez-Doiceau seront de différents types. Il y aura tout
d'abord une grande salle omnisport où tous les sports traditionnels
pourront être pratiqués sauf le tennis. On peut également
relever la présence d'une salle polyvalente où des disciplines
tels que la boxe, le step ou le taï-chi pourront être
pratiqués. Une salle sera également aménagée en
dojo et pour finir, on peut relever la présence d'un mur d'escalade.
Pour les espaces extérieurs, actuellement rien n'est
prévu même si du terrain est disponible.
La politique de tarification des locations devrait s'appuyer
sur les entretiens menés auprès des centres sportifs de la
région mais aussi sur les capacités financières
supérieures à la moyenne nationale des habitants de
Grez-Doiceau.
Les tarifs de base devraient donc être
légèrement supérieurs à ce qui est pratiqué
dans les environs. Une politique de tarifs dégressifs devrait être
proposée aux clubs de la commune et des tarifs encore plus avantageux
aux clubs répondant aux conditions de contractualisation que la commune
compte proposer (voir infra).
2. Les locations extra
sportives
Le centre sportif dispose d'une salle de réunion mais
celle-ci ne disposerait pas d'atouts suffisants que pour faire l'objet d'une
location. Le fait qu'elle soit de taille trop petite et qu'elle jouxte la
cafétéria (nuisances sonores) la pénalise fortement. Cette
salle sera donc vraisemblablement mise gratuitement à disposition des
utilisateurs.
Vu la demande croissante des sociétés pour
organiser des séminaires et des événements à
caractère sportif, une vraie salle de réunion aurait clairement
été un plus pour le centre sportif.
3. Le club house (bar et
restaurant)
Au niveau de la cafétéria, la solution qui se
dégage serait de faire appel à un gérant
indépendant mais sans passer par un bail commercial. Le fond de commerce
ne serait donc pas cédé au gérant indépendant et un
engagement contractuel lui serait demandé sur une période de 4
à 7 ans. Le contrat de brasserie et le mobilier resteraient donc du
ressort de la régie communale autonome.
Cette solution s'est dégagée par la crainte du
turn-over (au niveau de l'échevin des sports, on évoque une
moyenne de 18 mois) constaté dans les autres centres sportifs au niveau
de la gestion des cafétérias.
Que constate-t-on au niveau des autorités
communales ? Il y a une volonté affichée de garder un
contrôle maximum et d'assurer le plus possible la continuité
même si cela doit se faire au détriment de la rentabilité
financière (loyer relativement faible au détriment d'une gestion
directe qui pourrait procurer des retombés financières plus
conséquentes).
4. Le sponsoring
Quid du sponsoring dans le futur centre sportif de
Grez-Doiceau ? Existe-t-il une crainte de voir le
« privé » s'impliquer dans le projet communal ?
Au vu des entretiens que j'ai pu avoir avec l'échevin des sports, la
question du sponsoring n'est pas une priorité pour l'instant au niveau
des autorités communales. Dans l'esprit de certains, le sponsoring ne
serait-il pas confondu avec une sorte d'actionnariat ? On peut le
regretter car ce poste aurait pu être une rentrée
financière non négligeable et ce, surtout sur une commune comme
celle de Grez-Doiceau où le pouvoir d'achat est très
important.
Sous un autre angle, la question du sponsoring a-t-elle
été envisagée comme un moyen de se faire connaître
ou comme une manière d'associer le nom du centre sportif à des
marques prestigieuses ou de renom ? Le fait que le sponsoring n'ait pas
été considéré comme un élément
important au niveau financier est dommage mais peut-être plus grave, il
n'a pas du tout été, jusqu'à présent,
considéré comme un vecteur de communication possible.
5. Les subsides communaux et communautaires
Le projet aura finalement coûté un peu moins de 3
millions d'euros et la Région wallonne est intervenue à hauteur
de 1,6 millions d'euros pour la construction du centre sportif.
A côté de cette somme, un emprunt a
été contracté pour 1,4 millions d'euros. Le choix de
passer par un financement bancaire est un choix purement stratégique car
selon l'échevin des sports, la commune aurait pu réaliser cet
effort sur base de fonds propres.
Notons également que la régie communale autonome
compte introduire un dossier de reconnaissance en CSL dans les prochains mois
pour pouvoir bénéficier du subventionnement du salaire du
gestionnaire du centre sportif. Dans ce contexte, il est étonnant de
constater qu'aucun bilan prévisionnel de fonctionnement n'a encore vu le
jour.
III. Stratégie du centre
sportif
A.
Diagnostic externe
1. L'offre sportive similaire
L'échevin des sports de la commune de Grez-Doiceau,
Nicolas Cordier, et moi-même avons déterminé des
critères pour définir une liste de centres sportifs
présentant un profil similaire au futur centre sportif de Grez-Doiceau.
Avec l'aide de l'AES une liste de centres sportifs a été
établie avec un degré de priorité (1 ou 2 dans le tableau
ci -dessous) pour les consultations qui devaient être menées
ultérieurement auprès des gestionnaires en place
La liste des centres sportifs sélectionnés est
la suivante :
PRIORITE
|
CENTRE SPORTIF
|
ADRESSE
|
CP
|
LOCALITE
|
1
|
HALL DES SPORTS LIMAL
|
Rue Charles Jaumotte 156
|
1300
|
WAVRE
|
1
|
Hall Omnisports Baudouin1er
|
CH. DE TIRLEMONT 79
|
1370
|
JODOIGNE
|
1
|
Guibert Sports asbl
|
RUE DES HAYEFFES 27A
|
1435
|
MONT ST GUIBERT
|
1
|
Hall Omnisports de Wavre
|
Av du Centre Sportif , 3
|
1300
|
WAVRE
|
1
|
Centre Sportif André Docquier
|
Avenue du Ronvau, 31
|
1325
|
CHAUMONT-GISTOUX
|
1
|
SALLE OMNISPORTS DE RAMILLIES
|
Rue des Déportés, 48 A
|
1367
|
RAMILLIES
|
2
|
Centre Sportif Communal asbl
|
Avenue Joseph-Hanse 6
|
5150
|
FLOREFFE
|
2
|
HALL OMNISPORTS D'EGHEZEE
|
RUE DE LA GARE 5
|
5310
|
EGHEZEE
|
2
|
Centre Sportif Communal d'Ohey asbl
|
RUE DU RAUYISSE 2
|
5351
|
HAILLOT / OHEY
|
2
|
Centre sp. et associatif de Fernelmont
|
Rue de la Rénovation 8
|
5380
|
FERNELMONT
|
L'idée initiale était d'élaborer un
questionnaire à l'attention des gestionnaires de centres sportifs et de
le soumettre à ceux-ci. Ce questionnaire est resté à
l'état d'ébauche (voir annexes) car les autorités
communales ont estimé ne pas devoir supporter le financement de mes
frais de déplacement sur ces sites (économie d'une centaine
d'euros).
La solution qui a été finalement adoptée
par l'échevin des sports et le conseil communal a consisté
à mener directement des entretiens informels (voir en annexe pour la
grille d'analyse élaborée par le Comité de direction, et
qui n'a finalement pas été utilisée), auprès des
gestionnaires ciblés. Les entretiens ont donc été
menés par l'échevin en personne sous la forme de
« visites guidées ».
Il est permis de s'interroger sur la qualité des
données ainsi récoltées comparativement à la somme
d'informations qu'aurait pu apporter un questionnaire structuré.
Seront-elles tangibles et mesurables ? Seront-elles utilisables dans le
cadre des futures politiques sportives et tarifaires ? L'avenir nous le
dira...
2. L'offre sportive
complémentaire
Les clubs sportifs sont nombreux sur le territoire communal.
Je vais me limiter à la description de deux d'entre eux qui sont
représentatifs de la spécificité économique de la
commune de Grez-Doiceau : le Tennis Club Châtaignier et le Golf du
Bercuit.
Le Tennis Club Châtaignier
Le Tennis Club Le Châtaignier est un club comprenant
quatre terrains extérieurs et trois terrains couverts. Il dispose d'un
club house et d'un restaurant. Il y a également une boutique
destinée à la vente d'équipements, de fournitures et de
raquettes pour la pratique du tennis. Le club est situé sur la commune
de Grez-Doiceau dans le domaine du Bercuit qui est un quartier de haut
standing.
Le Golf du Bercuit
C'est un 18 trous de haut standing qui est également
situé sur le domaine du Bercuit. Notons qu'en 2007, le golf du Bercuit
s'est doté d'un nouveau practice. Ce programme de rénovation sera
complété en fin d'année par un réaménagement
complet des espaces bar-restaurant, bridge et salles de réunions, la
restauration étant assurée par les restaurateurs du club.
3. Les associations
socioculturelles
Voici un tableau récapitulatif des activités
extrascolaires organisées par la commune de Grez-Doiceau avec des
particuliers et des ASBL socioculturelles. Ces ateliers sont adressés en
priorité aux enfants de 2,5 à 12 ans, inscrits dans les garderies
scolaires des écoles de l'entité. Le projet a été
mis en place afin de proposer aux enfants, après leur journée
d'école, des activités de qualité, animées par des
professionnels.
Jour
|
Activité
|
Niveau
|
Animateur
|
Lieu
|
Lundi
|
Atelier clown
|
3e. maternelle
/ 1e. primaire
|
Daphné Robin de l'ASBL "Et Qui Libre"
|
Ecole de Clown
|
Atelier créatif
|
1e. / 2e. maternelle
|
Carine Renier
|
Ecole communale de Grez-Doiceau
|
Atelier éveil musical
|
2 groupes :
2e. / 3e. maternelle
1e. / 2e. primaire
|
Véronique Rolin
de l'ASBL "Music Action"
|
Ecole Sainte-Elisabeth
à Archennes
|
Atelier théâtre
|
De la 3e. à la 6e. primaire
|
Gaspard Manesse de l'ASBL "Music Action"
|
Ecole Saint-Joseph
|
Mardi
|
Atelier d'art plastique
"Amuse'Art"
|
De la 1e. à la 3e. primaire
|
Stéphanie Stroëff
|
Bibliothèque de Néthen
|
Atelier chorale
"Les Alouettes"
|
De la 1e. à la 6e. primaire
|
Christine de Dorlodot
|
Ecole communale de Grez-Doiceau
|
Atelier clown
|
2e. / 3e. primaire
|
Daphné Robin de l'ASBL "Et Qui Libre"
|
Ecole de Clown
|
Atelier créatif
|
2e. / 3e. maternelle
|
Carine Renier
|
Ecole communale de Grez-Doiceau
|
Mercredi
|
Atelier d'art plastique
"Amuse'Art"
|
De la 1e. à la 3e. primaire
|
Stéphanie Stroëff
|
Ecole Saint-Joseph
|
Il existe également une Académie de musique et
des arts parlés qui est financée par la Communauté
française.
4. Les écoles
L'école communale fondamentale Fernand Vanbever
Cette école communale compte 3
implantations :
- A Grez-centre, l'école maternelle compte 7 à 8
classes. Les titulaires sont épaulées par une
puéricultrice, une institutrice polyvalente mi-temps et des assistantes
maternelles. L'école primaire compte 15 à 16 classes. Outre
la direction et le secrétariat, l'équipe est donc formée
d'une trentaine d'instituteurs et institutrices rejoints par les maîtres
spéciaux chargés de l'éducation physique, du
néerlandais et des cours philosophiques. En moyenne, entre 480 et 500
enfants fréquentent cette implantation.
Deux implantations plus familiales :
- L'école communale de Nethen, les six classes sont
organisées en cycles. Trois enseignants prennent chacun(e) en charge
deux niveaux : 1ère et 2ème, 3ème et 4ème,
5ème et 6ème. Une soixantaine d'enfants fréquentent
cette implantation
- A Pécrot, l'implantation, exclusivement
maternelle, accueille une bonne vingtaine d'enfants en groupement vertical.
Elle bénéficie d'une institutrice à temps plein,
épaulée très souvent par une seconde institutrice à
mi-temps ou à temps plein.
Au niveau de l'enseignement libre, on
retrouve :
- L'école libre subventionnée de Nethen
- L'école Libre Sainte Elisabeth à Archennes
- L'Ecole Saint-Joseph-aux-Champs à Grez
Au niveau de l'enseignement spécialisé
(enseignement spécialisé de type 8 pour les enfants
présentant des troubles instrumentaux), on retrouve 2
établissements :
- L'école de la petite source
- Les coccinelles
5. Les entreprises
A la page suivante, vous pourrez trouver une liste, la plus
exhaustive possible, des entreprises dont le siège social est
situé à Grez-Doiceau. J'en ai répertorié 123. Pour
le futur centre sportif, il serait intéressant d'avoir une
« offre business » originale car au vu de la
proximité de Wavre (8km et 8 minutes en voiture), le potentiel existe.
Cette démarche pourrait être développée pour
l'ensemble des entreprises situées dans une zone d'achalandage d'un
périmètre d'une dizaine de kilomètre autour du centre
sportif.
B.
Plan de développement possible et
futur du centre sportif
1. Les écoles
Le centre sportif se doit de « sortir de ses
murs » pour aller à la rencontre des pratiquants potentiels.
L'organisation d'initiations au sport et de séances d'information
peuvent être envisagées.
2. Les entreprises
De quel exemple pourrait-on s'inspirer pour l'offre
« entreprise » du futur centre sportif de
Grez-Doiceau ? J'ai pris le parti de prendre un exemple d'envergure
à l'étranger. D'une autre dimension et avec un budget
incomparable avec le projet présenté à Grez-Doiceau, le
centre sportif « la Coque » à Luxembourg
présente une offre « entreprise »
particulière et intéressante.
Il dispose notamment d'un vrai centre de conférences,
il est vrai, situé à deux pas du centre d'affaires (plateau du
Kirchberg) et des institutions européennes.
Ce cadre exceptionnel au service des entreprises s'appuie sur
l'image positive dégagée par ce véritable temple
dédié au sport.
La Coque propose aux entreprises de profiter au mieux des
multiples possibilités offertes par son cadre hors du commun,
adaptées à toutes les exigences : présentation de produits
et expositions, manifestations d'entreprise, assemblées
générales, cocktails, etc.
La Coque met à disposition l'Arena, le Gymnase,
l'Amphithéâtre et les salles de formation accueillant tant les
groupes réduits qu'un auditoire de 6.000 personnes. Ecrin idéal,
la Coque donne une autre dimension aux manifestations d'entreprise.
La Coque permet de combiner intelligemment réunions et
conférences professionnelles avec des activités sportives, des
moments de détente, des visites d'exposition, voire des repas
gastronomiques. C'est ce foisonnement de possibilités proposées
sous forme de packages qui offre véritablement l'opportunité de
joindre l'utile à l'agréable et qui permet à la Coque de
s'imposer comme lieu de prédilection pour les séminaires
d'entreprise.
- Amphithéâtre. - 5 salles de formation de plus
de 50 m2. - Congrès ou événements d'envergure dans
l'Arena et le Gymnase. - Equipement technique de pointe. - Packages
séminaire - formation - restauration - sport/détente.
La coque dispose également d'un centre
d'hébergement qui est un véritable hôtel.
- 36 chambres à 2 lits, tout confort et non-fumeur -
Salle d'eau, télévision, téléphone, coffre-fort,
connexion WIFI, etc. - Petits déjeuners, demi-pension ou pension
complète - 1 entrée au Centre aquatique est offerte par jour
et un prix réduit accordé pour le sauna - Possibilité
de visites guidées, excursions, etc.
La Coque dispose également de trois espaces de
restauration. Tout d'abord, la Brasserie Gastronomique
« La Coquille » qui est orientée vers les
déjeuners d'affaire et est ouverte uniquement le midi. En
soirée ce restaurant est destiné à
l'organisation de banquets.
Le second restaurant, « La Perla »,
est spécialisé dans la cuisine italienne et
méditerranéenne et offre une superbe vue sur le Centre
Aquatique
Pour finir le « Dive'Inn
Sportsbar » propose quant à lui des sandwichs et des
salades toute la journée.
Ce bref aperçu ne vise pas à comparer les deux
centres sportifs, mais simplement à mettre en évidence une vision
différente de ce que peut être un complexe sportif. La Coque est
tourné vers l'extérieur, et bien que financée par l'Etat
luxembourgeois, la Coque vise la rentabilité grâce à des
infrastructures et une offre de services de haut standing répondant
à une demande existante. L'orientation est purement commerciale mais
certaines idées devraient être transposables en Belgique.
A titre d'exemple, à Grez-Doiceau, la salle de
séminaire n'est pas valorisable de par sa taille et son manque
d'insonorisation (proximité de la cafétéria), cette lacune
ajoutée au fait qu'il y ait, dans le chef de l'échevin des
sports, une volonté de limiter les activités à celles
présentant un caractère purement sportif risque de priver ce
centre sportif d'importantes ressources financières dans le futur.
3. La diversité des
publics
Le point de départ de ma réflexion repose sur
l'évolution et la composition de la famille à notre
époque. Une notion importante voit le jour, c'est celle de
« tribu ». Les aspirations des consommateurs vont
vers : « fini le travail, vive les loisirs ». Les
consommateurs sont donc à la recherche de loisirs mais pas n'importe
lesquels. Ils recherchent des loisirs adaptés. Le temps où les
pratiquants s'adaptaient à une pratique sportive rigide est
révolu, la pratique se doit d'être souple, modulable, etc. Il faut
donc développer une offre de services multiples correspondants aux
différents sous marchés. La stratégie de segmentation sera
donc essentielle et reposera sur le profil et les attentes des pratiquants.
Pour illustrer mes dires, je vais prendre l'exemple du tennis.
Les fédérations de tennis belge et surtout française ont
développé ces dernières années des programmes
spécifiques qui visent certaines catégories de pratiquants.
Différents programmes ont vu le jour tels que :
- le club junior (pour les enfants) et sa variante
« spécial ados ».
- le mini tennis et la compétition évolutive
(pour les moins de 10 ans).
- Le tennis en fauteuil roulant (Il est intéressant de
noter que la Commune de Grez-Doiceau a désigné une «
handicontact ». Il s'agit d'une personne relais dans le domaine du
handicap. Intermédiaire entre les handicapés, le pouvoir
communal et les services communaux, elle est chargée de faire circuler
les informations, d'orienter les personnes demandeuses vers les
personnes/services ressources et d'être attentive aux problèmes de
mobilité, d'accessibilité en général.)
- Les programmes « tennis adultes »
Je vais m'attarder sur le dernier programme sportif
pensé par la Fédération Française de Tennis, le
programme « tennis adultes ». Cette
fédération est très active et développe depuis de
nombreuses années une pédagogie plus performante pour
l'apprentissage du tennis. Celle-ci a d'abord été tournée
vers les jeunes. Parallèlement, des actions « grand
public » ont démontré l'intérêt d'adapter
cette pédagogie aux adultes. La FFT a donc développé un
programme « tennis adultes » qui se décompose en
trois tendances et un ensemble d'animations sportives:
- la tendance « découverte », qui
est destinée à des joueurs n'ayant jamais joué ou
presque.
- La tendance « forme », où
l'effort physique ne doit pas être d'une grande intensité mais
régulier et sans interruption.
- La tendance « performance », qui est
destinée à des compétiteurs de petit niveau.
Tous ces programmes reposent sur la notion de plaisir, de
réussite, de jeu et d'accessibilité de la pratique du tennis. Le
matériel est adapté (petites raquettes, balles plus lentes, plus
légères, etc.) et les dimensions des terrains aussi.
Cette philosophie répond à une demande des
pratiquants, elle est transposable à toutes les activités
sportives et est applicable dans nos centres sportifs.
IV. Gestion interne
A. Les ressources humaines au sein de la
RCA
1. La RCA, un employeur comme les autres ? Aspects
juridiques et fiscaux
Comme on peut le voir dans les descriptifs de poste joints en
annexe, c'est bien la RCA qui recrute du personnel et non la commune de
Grez-Doiceau. Mais qu'est-ce qu'une RCA ?
La possibilité pour les communes de créer une
régie communale autonome dotée de la personnalité
juridique a fait son apparition avec la loi du 28 mars 1995 modifiant les
articles 261 et suivants de la nouvelle loi communale.
Conformément à l'article 263bis de la nouvelle
loi communale, un arrêté royal du 10 avril 1995 détermine,
limitativement, les activités à caractère commercial et
industriel pour lesquelles le conseil communal peut créer une
régie communale autonome dotée de la personnalité
juridique.
Cet arrêté contenait une liste d'activités
susceptibles d'être exercées en régie communale autonome
dont l'exploitation d'infrastructures à vocation culturelle, sportive,
touristique ou de divertissement. Il a été complété
et modifié par un arrêté royal du 9 mars 1999 (M.B.
15.6.1999).
Notons aussi que les décrets du 27 février 2003
prévoient que, pour être agréés et recevoir des
subsides de la Communauté française, les centres sportifs
locaux doivent prendre la forme d'une régie communale autonome (ou
d'une ASBL).
Suite à la présentation faite par
l'échevin des sports le 5 juin 2007 aux Conseillers (voir en annexe), on
remarque la volonté claire d'opter pour une RCA à Grez-Doiceau.
Créée sur décision du conseil communal
(délibération du conseil communal de Grez-Doiceau du 26 juin
2007), la régie communale autonome est gérée par un
conseil d'administration et un comité de direction. La primauté
communale est garantie dans ces organes de gestion qui peuvent, toutefois,
accueillir d'autres partenaires, privés comme publics. Le contrôle
financier est assuré par un collège de commissaires.
On notera encore que la régie peut prendre des
participations dans une société tierce et créer ainsi une
filiale dans laquelle elle disposera de la primauté
Comme l'a relevé le Conseil d'Etat, des
activités culturelles, sportives, sociales, scientifiques,
d'enseignement ou de soins ne constituent pas en elles-mêmes des
activités à caractère commercial ou industriel et ne
peuvent donc être exploitées en régie en vertu de l'article
263bis. Toutefois, certaines activités dans ces domaines peuvent
revêtir un caractère commercial ou industriel, par exemple
l'exploitation d'infrastructures affectées à de telles
activités. Doit-on en déduire que les régies ayant pour
objet l'exploitation de semblables infrastructures pourront commercialiser les
produits issus de celles-ci?
La position du Ministre des Finances :
Qu'en est-il de l'assujettissement des RCA à la
TVA ? Les régies communales autonomes relèvent, en ce qui
concerne le régime de TVA qui leur est applicable, du régime de
droit commun de l'assujettissement visé à l'article 4 du Code de
la TVA.
En matière d'impôts directs et, étant
donné l'éventail d'activités pour lesquelles un conseil
communal peut décider de créer une régie communale
autonome, il faut vérifier si ces régies sont susceptibles
d'entrer directement en concurrence avec des entreprises du secteur
privé. Si le cas échéant, les régies communales
concernées seront assujetties à l'impôt des
sociétés, conformément aux critères habituels
d'assujettissement.
A noter que selon le SPF Finances, une régie communale
autonome dotée de la personnalité juridique est donc, sur le plan
fiscal, assujettie soit à l'impôt des sociétés soit
à l'impôt des personnes morales.
L'assujettissement à l'un de ces deux impôts doit
en principe s'apprécier individuellement dans chaque cas. Toutefois, il
peut être établi qu'au vu notamment de l'arrêté royal
du 10 avril 1995 déterminant les activités à
caractère industriel ou commercial pour lesquelles le conseil communal
peut créer une régie communale autonome dotée de la
personnalité juridique, une telle régie sera
généralement assujettie à l'impôt des
sociétés.
Les avantages offerts par le régime de la
RCA :
Lors de la présentation du 5 juin 2007 aux conseillers
communaux par l'échevin des sports, les pouvoirs locaux de Grez-Doiceau
ont été sensibles au fait que la régie communale autonome
présente l'avantage d'être « un
assujetti » au sens de l'article 4 du code de TVA. Le second
élément décisif semble être le fait que la
régie communale autonome et son CA soient sous « la
maîtrise » du conseil communal.
Nous pouvons également soulever les points
suivants pour expliquer le choix de la RCA plutôt que d'une
ASBL :
- La RCA est soumise au régime
de la comptabilité des entreprises et échappe ainsi à la
comptabilité budgétaire lourde prévue pour les
régies ordinaires, (souplesse de gestion appréciable)
- Elle bénéficie d'une
personnalité juridique distincte de la commune et apparaît ainsi
comme une personne morale "neuve", actrice à part entière dans
l'ordre juridique et répondante directe vis-à-vis des bailleurs
de fonds
- Elle présente des garanties
de transparence évidentes puisqu'elle est dirigée par des organes
de gestion émanant directement du conseil communal.
2. Organisation du travail au sein du centre sportif
L'inauguration étant prévue pour la fin de
l'année, la RCA recrute différents membres du personnel : un
directeur, un concierge et un gestionnaire indépendant pour la
cafétéria. L'annonce de ce recrutement a eu lieu dans un premier
temps sur le site Internet de la commune. Ces différentes offres
d'emploi sont en ligne depuis la semaine du 21 juillet 2008.
Il semblerait que ces offres d'emploi seront transmises
rapidement à l'AES. Il me semblerait également utile d'assurer
une diffusion maximale en passant par le Forem, l'AISF, l'IFAPME, etc.
La RCA recrute donc :
- un directeur - coordinateur du centre (diplôme
d'enseignement supérieur requis) ;
- un concierge également responsable du
nettoyage du bâtiment. Un logement de fonction sera mis à sa
disposition (afin que cet avantage en nature fasse diminuer la
rémunération à verser) ;
- un gestionnaire indépendant pour la
cafétéria (sous forme d'entité juridique telle qu'une
SPRL).
Les annexes reprennent les descriptifs détaillés
de ces postes. Il est intéressant de noter que le pari sera pris
d'engager des étudiants comme « agents d'accueil ».
Cette solution permettra, selon l'échevin des sports, un recrutement
aisé, un coût salarial faible et une souplesse contractuelle
(comprenons aussi un engagement et un licenciement des plus aisés).
3. Pratiques de gestion des ressources humaines
Quel sera le rôle du coordinateur du centre
sportif ? Comment exercera-t-il son autorité sur le
personnel ? Devra-t-il systématiquement passer par la
commune ?
Selon l'échevin des sports, la gestion des ressources
humaines devrait rester du ressort des services communaux. Il soulève
cependant un point important, ce personnel relèverait d'une commission
paritaire différente, ce qui pourrait, selon lui, poser
problème.
Pourtant, en lisant la fiche de poste parue le 21 juillet 2008
(voir annexe), on constate que le directeur du centre sportif sera
tenu :
- d'assurer la rotation du personnel ;
- d'établir les horaires de travail ;
- d'assurer le paiement des rémunérations du
personnel.
La question de la gestion des ressources humaines n'est peut
être pas encore clairement définie. Alors, gestion directe par le
coordinateur (sous l'autorité de l'administrateur
délégué) ou gestion par le personnel communal ? La
RCA, en tant qu'employeur, a pourtant une personnalité distincte de
celle de la commune... Ne pourrait-on pas, dès lors, faire appel
à un secrétariat social indépendant (même logique
que pour le comptable, voir infra) ?
B. Gestion comptable et gestion
financière
La comptabilité devrait être confiée
à un comptable indépendant extérieur au centre sportif et
à la commune. En effet, les coûts sont jugés relativement
faibles par l'échevin des sports et cela permettrait de libérer
le coordinateur pour qu'il puisse se consacrer à d'autres tâches.
Qu'en sera-t-il de la gestion financière ? La question ne semble
pas tranchée. La RCA jouissant d'une personnalité juridique
autonome devrait pouvoir, par exemple, effectuer des placements financiers sans
risques, par le biais de son coordinateur avec l'aval de sa hiérarchie
(administrateur délégué, Comité de direction).
V.
Marketing des services sportifs
associatifs
Dans une société où la gestion du temps
libre deviendra un challenge de plus en plus important, les gestionnaires
d'infrastructures sportives se devront de proposer des services sportifs en
adéquation avec les attentes et comportements des utilisateurs
potentiels. Lorsqu'on voit la place prise par le sport dans l'enquête qui
suit, on ne peut que regretter ce faible score.
Existe-t-il des solutions pour amener la population à
une réelle pratique sportive dans le cadre des temps libres ? Les
modes de pratique actuels proposés correspondent-ils vraiment au public
visé ? Le sport en club sous l'égide d'une
fédération structurée est-il la seule possibilité
envisageable ? Dans ce chapitre, je vais développer quelques
éléments de réflexion qui s'appuient sur une
démarche « marketing ».
Structure de l'utilisation du temps des activités
de temps libre des femmes et des hommes âgées de 20 à 74
ans, comparaison européenne (1998/2002)
|
Femmes
|
Belgique
|
Allemagne
|
|
France
|
|
|
|
|
Royaume-Uni
|
|
Télévision et vidéo
|
45%
|
32%
|
|
47%
|
|
|
|
|
44%
|
|
Socialisation
|
17%
|
22%
|
|
18%
|
|
|
|
|
21%
|
|
Lecture
|
9%
|
12%
|
|
9%
|
|
|
|
|
9%
|
|
Sport et exercice
|
5%
|
9%
|
|
9%
|
|
|
|
|
4%
|
|
Repos
|
10%
|
6%
|
|
2%
|
|
|
|
|
8%
|
|
Hobbies et jeux
|
5%
|
8%
|
|
5%
|
|
|
|
|
5%
|
|
Travail bénévole et aides
|
3%
|
5%
|
|
6%
|
|
|
|
|
5%
|
|
Divertissement et culture
|
3%
|
4%
|
|
2%
|
|
|
|
|
2%
|
|
Autres activités de temps libre
|
3%
|
3%
|
|
2%
|
|
|
|
|
3%
|
|
Total
|
100%
|
100%
|
|
100%
|
|
|
|
|
100%
|
|
Hommes
|
Belgique
|
Allemagne
|
|
France
|
|
|
|
|
Royaume-Uni
|
|
Télévision et vidéo
|
44%
|
34%
|
|
45%
|
|
|
|
|
49%
|
|
Socialisation
|
13%
|
18%
|
|
15%
|
|
|
|
|
16%
|
|
Lecture
|
10%
|
11%
|
|
8%
|
|
|
|
|
8%
|
|
Sport et exercice
|
7%
|
8%
|
|
13%
|
|
|
|
|
6%
|
|
Repos
|
8%
|
5%
|
|
2%
|
|
|
|
|
5%
|
|
Hobbies et jeux
|
8%
|
12%
|
|
6%
|
|
|
|
|
8%
|
|
Travail bénévole et aides
|
3%
|
5%
|
|
6%
|
|
|
|
|
3%
|
|
Divertissement et culture
|
3%
|
4%
|
|
2%
|
|
|
|
|
2%
|
|
Autres activités de temps libre
|
4%
|
3%
|
|
3%
|
|
|
|
|
3%
|
|
Total
|
100%
|
100%
|
|
100%
|
|
|
|
|
100%
|
|
Source (mention obligatoire) :
Eurostat. Pour
Belgique : Glorieux & Vandeweyer (
Centre de Recherche TOR-VUB) et
Direction générale Statistique et Information
économique.
A. Analyse des attentes des publics et
segmentation
Les attentes des consommateurs évoluent rapidement. Si
cette phrase peut paraître banale, elle prend tout son sens dans le
domaine du marketing.
La composition de la famille change et donc les modes de vie
et les aspirations des consommateurs se modifient aussi. Cette
réalité vaut aussi dans le domaine du sport où le
pratiquant devient un consommateur qui compare et qui compte avant
d'acheter.
La création d'un centre sportif entraîne des
choix stratégiques qui impliquent une connaissance obligatoire de son
« marché ». Le marché des consommateurs n'est
plus un ensemble homogène mais, il est constitué d'un ensemble de
sous-marchés. Certains segments pourront apparaître comme plus
prometteurs que d'autres et il faudra dès lors distinguer ses produits
ou services de ceux de la concurrence.
Quels critères utiliser ? Ils sont nombreux, il
peut s'agir de critères géographiques, socioculturels, etc.
L'essentiel est que les groupes puissent être identifiables (par exemple,
les jeunes de moins de 12 ans), accessibles (par exemple, joignables via
l'enseignement primaire), substantiels et fertiles (par exemple, un nombre
d'enfants suffisants que pour lancer une activité sportive nouvelle dans
le centre sportif).
Un centre sportif se doit donc d'offrir des services en
rapport avec les attentes des consommateurs (pratiquants, clubs, associations,
etc.). On est dès lors amené à segmenter un public de
consommateurs, à découper le marché en un certain nombre
de groupes. Par exemple, dans le domaine de l'initiation au sport, la
segmentation en fonction de l'âge sera essentielle.
B. La face visible du marketing : la
communication
La problématique de la communication entourant
l'ouverture du centre sportif, et de la journée d'inauguration qui s'y
rapporte, ne semble pas encore avoir été traitée à
la date d'aujourd'hui.
Il est à espérer que cette phase ne sera pas
négligée et que les autorités communales s'appuieront sur
une véritable stratégie « marketing » pour
mettre le centre sportif sur les bons rails.
La communication devra se tourner vers l'ensemble de son
public. Les cibles seront les clients (utilisateurs) et les prospects
(utilisateurs potentiels)
Deux types de communications seront à envisager, le
premier sera la communication par les médias (publicité
dans la presse et les radios locales) visera une communication grand public
avec des retombées à long terme. Il s'agira ici de
façonner l'image du centre sportif.
Le second sera la communication hors média par
le biais de supports divers qui visent des retombées à plus court
terme. A ce titre, les techniques de marketing direct (contact postal ou
informatisé), relations presse, sponsoring et mécénat
(même si la commune ne considère pas cette solution comme
prioritaire) sont envisageables.
La création d'un site Internet indépendant de
celui de la commune, directement géré par le coordinateur du
centre sportif, doit constituer une priorité. Cet outil permettra de
diffuser l'image du centre sportif, de communiquer sur l'activité et les
services proposés, et ce, sans contraintes (financière ou
temporelle). Dans un second temps, il permettra de répondre aux
questions et d'informer les pratiquants sur les activités du centre
sportif. Le site Internet est aussi l'élément qui permettra
d'assurer les réservations et locations diverses via un système
informatisé.
C. Le positionnement, le
prix et la création d'une image
Il est devenu essentiel de donner un positionnement aux
produits (par exemple, bas de gamme ou haut de gamme) afin que le consommateur
puisse lui attribuer des caractéristiques particulières. C'est le
cas aussi pour un centre sportif et pour les services qu'il propose.
Le positionnement est un choix volontaire qu'il faut ensuite
communiquer aux consommateurs. Cette étape est essentielle car elle
permettra au centre sportif de se positionner par rapport à la
concurrence dans l'esprit des consommateurs. Le centre sportif devra pour ce
faire tenir compte de trois éléments :
- Les attentes du public cible (clientèle aisée
dans le cas de Grez-Doiceau habituée à des services de
qualité) ;
- Le positionnement des concurrents (autres centres sportifs,
clubs et infrastructures privés, etc.) ;
- Ses propres atouts potentiels (infrastructures neuves,
proximité géographique, etc.).
Les enquêtes menées auprès des centres
sportifs des environs et auprès des clubs de la commune pourraient mener
à deux types de comportements.
Le premier consisterait à adopter une stratégie
d'imitation qui serait, selon moi, une erreur car on se mettrait en concurrence
avec des infrastructures pratiquant une politique de tarification plus
basse.
Le second, miserait sur une stratégie de
différenciation ou d'innovation qui permettrait au centre sportif de se
positionner dans une zone laissée libre par la concurrence
(nécessité de s'informer au préalable sur les raisons pour
lesquelles la concurrence à délaissé cette zone) en
proposant par exemple, des activités sportives nouvelles ou
complémentaires à celles existantes. Dans ce cadre, on peut
imaginer, des cours de préparation physique spécifique à
certaines disciplines ou encore des séminaires de préparation
mentale pour compétiteurs.
VI. Animation et encadrement technique
A. Une politique sportive moderne et
adaptée ?
Actuellement, aucune politique sportive n'est retranscrite sur
un support officiel au niveau de la commune de Grez-Doiceau. D'après
l'échevin des sports, cela ne signifie nullement que la commune soit
passive. De nombreuses initiatives émaneraient des autorités
communales et du monde associatif.
La politique sportive devrait être reprise dans un
document officiel pour la fin du mois d'août 2008. Ce document permettra,
en tous cas, de clarifier le projet sportif communal à plus long terme
et de coordonner les initiatives individuelles.
Certains axes prioritaires auraient déjà
été dégagés par l'échevin des sports dans le
cadre de la définition de la future politique sportive de Grez-Doiceau.
Il s'agirait, entre autres :
- Du soutien aux jeunes ;
- D'une contractualisation avec les clubs et associations de
la commune pour l'octroi de subsides communaux (qui implique la
nécessité de définir des critères objectifs pour
les clubs sportifs) ;
- Du développement de la
psychomotricité ;
- Du sport pour handicapés moteurs.
Selon moi, il est regrettable qu'un tel document arrive si
tard, à plus forte raison quand on considère l'investissement
consenti de près de 3 millions d'euros pour la construction d'un centre
sportif flambant neuf. Centre sportif qui se veut être une vitrine du
sport pour cette région et pour une commune de cette taille, même
s'il est vrai que, comme le soulignait à juste titre M. Cordier, cette
lacune peut se constater dans bon nombre de communes.
L'exemple de l'enquête menée par l'INSEP en
2000
Une réflexion a-t-elle réellement
été menée au préalable pour développer la
future politique sportive de Grez-Doiceau ? Sur quoi
s'appuiera-t-elle ? L'avis d'experts a-t-il été
sollicité ? L'objectif est-il de conforter les pratiques sportives
actuelles ou d'essayer de les modifier dans une optique plus prospective ?
Quels modèles (belges ou étrangers) seront utilisés ?
Une base théorique qui aurait pu, par exemple,
être utilisée est l'enquête menée en France par
l'INSEP en 2000. Cette enquête portait sur une population
âgée de 15 à 75 ans. L'objectif était de donner un
aperçu des pratiques sportives, d'établir un état des
lieux en 2000. Le choix de cette enquête est subjectif et orienté
aussi, en partie, par le manque de données chiffrées disponibles
sur le sujet.
1er constat : « Une pluralité de
pratiques »
En juillet 2000, 36 millions de Français
âgés de 15 à 75 ans déclaraient avoir une pratique
physique. Ces pratiques sont plus ou moins régulières. 26
millions déclaraient faire du sport au moins une fois par semaine. 5,5
millions participaient à des compétitions et la moitié de
ces personnes avaient de 15 à 30 ans.
Il faut noter que les jeunes sportifs sont beaucoup plus
nombreux que ceux repérés par cette enquête (on ne tient
pas compte des sportifs non affiliés). On peut estimer, sur base de
cette enquête, que près de 40% des licences sportives sont prises
par les moins de 15 ans.
2ème constat : « Quelles
motivations et quel type de pratique associée ? »
Les activités les plus citées étaient,
la marche, la natation et le vélo. Les objectifs des sportifs
étaient variés : loisirs, compétition et
santé.
On peut distinguer des motivations de deux ordres : d'un
côté, la recherche du bien être et de l'autre, l'affirmation
des liens sociaux (amicaux et familiaux).
Pour 75% des pratiquants, la santé et le besoin
d'exercice expliquent le choix d'une pratique sportive. Pour 89%, c'est la
notion de plaisir qui est dominante. Pour 81%, le sport se pratique
plutôt en groupe.
3ème constat : « Les lieux de
pratique sportive »
Les lieux de pratique suggèrent une réelle
recherche de contact avec le milieu naturel. Le phénomène
« santé-nature » est une réalité et le
futur centre sportif de Grez-Doiceau devra en tenir compte dans son offre
d'activités.
L'enquête démontre que 63% des activités
avaient lieu en pleine nature, 47% dans des espaces aménagés
(parcs, parcours santé, etc.), 34% dans la rue et seulement 26% dans des
équipements à accès payant (exemple des piscines).
4ème constat : « Sport
auto-organisé »
Les pratiquants auto-organisés sont ceux qui organisent
leurs pratiques sportives en dehors des clubs (26 millions en 2000). Le constat
est qu'ils sont en augmentation constante. A titre d'exemple, on peut relever
le jogging ou le roller.
Cette évolution est à mettre en parallèle
avec la « génération des sports de glisse »
qui découvre cette nouvelle modalité du sport au milieu des
années'70 et la porte jusqu'à aujourd'hui. La recherche d'un
plaisir immédiat, sans contraintes, est un élément
essentiel dont il faudra tenir compte dans l'offre sportive actuelle et
future.
Ce type d'activités va à l'encontre du sport
organisé que l'on retrouve dans les clubs et fédérations.
Dès lors, on peut se poser la question de savoir si le centre sportif de
Grez-Doiceau a réellement intérêt à
déléguer l'entièreté de l'animation sportive aux
différents clubs ? Ces clubs représentent-ils
réellement tous les pratiquants et couvrent-ils toutes les
pratiques ?
Dans le même ordre d'idées, la pratique sportive
peut se faire à domicile ou en dehors. La pratique à domicile
s'accroît et touche principalement les femmes, les professions
intellectuelles et les urbains.
Les différences entre catégories sociales sont
encore plus fortes que pour les pratiquants en club. En 2000, les cadres et
professions libérales pratiquaient jusqu'à trois fois plus que
les ouvriers et dépensaient 5,3 fois plus en services sportifs et 8,3
fois plus en enseignement du sport.
Ces données chiffrées ne doivent pas être
ignorées et doivent permettre de développer une politique
sportive qui se veut vraiment cohérente et touchant un maximum
d'individus.
5ème constat : « Le sport au
féminin »
De manière générale, les hommes dominent
les sports en effectifs. On remarque cependant que les femmes sont
surreprésentées dans trois activités : la
gymnastique, la danse et le patinage sur glace (discipline moins pertinente
pour la Belgique). Dans les sports collectifs, seul le volley-ball semble
être réellement mixte.
Moins nombreuses que les hommes à faire du sport, le
femmes, lorsqu'elles pratiquent un sport le font souvent en dehors des clubs et
associations. A noter que dans les clubs, un tiers des femmes et deux tiers des
hommes affiliés participent à des compétitions. Ce qui
nous amène à un constat simple : 3 compétiteurs sur 4
sont des hommes.
6ème constat : « Est-on sportif
pour la vie ? »
Dans certaines activités comme les sports de combat, le
basket-ball, le handball, ou dans une moindre mesure l'athlétisme ou le
tennis, la pratique diminue très fortement après 24 ans. Ce
constat est encore plus marqué pour les pratiquants occasionnels.
Le vrai challenge consisterait donc à trouver des
solutions pour les tranches d'âge supérieures surtout quand on
sait que l'espérance de vie ne cesse d'augmenter. Les pistes peuvent se
trouver dans le développement de nouvelles pratiques sportives ou dans
l'adaptation de pratiques existantes tenant compte de la
spécificité des seniors.
En conclusion pour cette enquête:
La transposition de ces résultats pour la Belgique me
paraît réaliste et elle peut aider à la conception d'une
politique sportive cohérente (au niveau communal ou autre). Les
constatations de cette enquête peuvent sembler évidentes mais
elles ont le mérite de s'appuyer sur des éléments
vérifiés et objectifs, contrairement à la démarche
empirique que certaines communes adoptent pour établir un état
des lieux du sport sur leur territoire. La mise par écrit de ce type
d'enquête devrait permettre l'élaboration de supports
écrits reprenant des politiques sportives adaptées à la
réalité économique et sociale de chaque entité
communale. Cet effort de retranscription permettrait aux communes, après
une certaine réflexion, d'avoir une vision d'ensemble des pratiques
sportives sur leur territoire et d'établir des objectifs à plus
long terme. Cette démarche est à la base du concept de
planification.
B. Projet sportif et planification
Il est intéressant de noter qu'à Grez-Doiceau,
un effort particulier a été fait pour établir un
échéancier et que celui-ci a été tenu.
Dans le même ordre d'idées, la politique
d'occupation du hall attendra l'aboutissement de la rédaction de la
politique sportive (prévue pour août 2008). Cette dernière
sera elle-même élaborée en fonction des entretiens
menés auprès des dirigeants de centres sportifs visités
durant l'hiver 2007-2008. La politique sportive et la politique de prix sont
indissociables.
Il semblerait qu'on se dirige vers une tarification à
plusieurs niveaux en fonction du type de locataire. Les tarifs seront dans
l'ensemble plus élevés que la moyenne régionale.
Cependant, les associations répondant favorablement aux critères
de contractualisation, que la commune doit encore développer, se verront
proposer un tarif privilégié (plus intéressant encore que
pour les autres associations).
C. Professionnalisation
Pour beaucoup, le sport est uniquement un fait de loisir dont
l'encadrement est assuré par des bénévoles. Qu'en est-il
exactement du bénévolat ?
Il est évident que le monde du sport ne peut dans
l'état actuel des choses se passer des bénévoles (on
pourrait imaginer un rôle important des seniors dans l'avenir).
Les bénévoles, qu'ils soient occasionnels ou
plus réguliers, se trouvent dans de nombreuses fonctions et à
tous les niveaux de l'encadrement de l'activité physique. Il n'est pas
rare de retrouver des bénévoles comme président de club
local ou encore comme entraîneur du mercredi après-midi, etc.
Le bénévolat fait partie du mouvement associatif
mais fera-t-il encore partie du sport de demain ?
« La crise du
bénévolat »
Depuis plusieurs années, les clubs et associations
évoquent « une crise du bénévolat ».
Les dirigeants de ces associations dénoncent une diminution progressive
du nombre des bénévoles qui pourrait entraîner un
effondrement du mouvement sportif.
Une explication pourrait être avancée : la
modification de l'attitude des pratiquants sportifs. En effet, ceux-ci se
comportent de plus en plus comme des consommateurs et ils exigent de ce fait
des prestations d'un haut niveau de qualité.
Le côté administratif des tâches à
effectuer est, quant à lui, de plus en plus contraignant et les
compétences demandées vont en s'accroissant.
La responsabilité et les enjeux financiers deviennent
également un frein à l'implication des bénévoles
dans le milieu sportif.
La professionnalisation des cadres techniques, mais aussi
administratifs, s'impose lentement mais sûrement. A ce sujet, l'exemple
doit être donné par les autorités politiques en charge du
sport et il est donc essentiel que les centres sportifs se dotent d'un
personnel aux compétences reconnues (formations universitaires, brevets
ADEPS, IFAPME, etc.) car les clubs n'auront vraisemblablement pas tous la
capacité (financière et humaine) de supporter à terme une
telle politique de professionnalisation du personnel encadrant.
Dès aujourd'hui, les professionnels travaillant dans
les centres sportifs doivent être capables de fournir des prestations de
qualité pour les pratiquants isolés et être capables de
pallier le manque de compétences au sein des clubs fréquentant
leurs infrastructures.
D. La ligue Tennis de Franche-Comté :
un événement sportif à finalités
sociales
Même si le tennis est marqué par une phase de
massification dans les années '80, il reste une activité peu
répandue dans les milieux populaires. Mon propos vise, à partir
du dispositif « tennis dans les quartiers » de la ligue de
tennis de Franche-Comté, à mettre en évidence la mise en
place d'une innovation sociale au sein d'une organisation sportive et de la
nécessaire collaboration avec le milieu socioculturel (Ville de
Besançon).
Le dispositif « tennis dans les
quartiers » a vu le jour en 2004. L'objectif était alors de
donner la possibilité de découvrir le tennis et de faciliter
l'accès aux structures sportives existantes (privées ou
publiques) pour ceux et celles qui le souhaitaient.
Les « Internationaux du Doubs », tournoi
international indoor de Franche-Comté, furent présentés
comme l'élément déclencheur : des jeunes issus de
quartiers populaires ont été invités à assister au
tournoi.
Dans le prolongement, des initiations ont été
proposées en utilisant les techniques éducatives du tennis
évolutif. En outre, pour assurer la continuité de la pratique,
une formation des animateurs socioculturels a été prévue
et une aide matérielle (kit tennis évolutif) aux maisons de
quartiers a été offerte. C'est soutenu par la Ville, par l'Etat
et par le sponsor, Gaz de France, que le projet a pu voir le jour. Au niveau de
la ligue de tennis, un moniteur fut recruté grâce à des
dispositifs d'emplois aidés.
En 2005, 174 jeunes pratiquaient l'activité. Un an plus
tard, c'est près de 1000 pratiquants qui furent dénombrés,
dont 450 jeunes filles.
L'opération a reçu le prix régional et
national de l'appel à projet « Fais-nous
rêver » dans la catégorie « Sport,
égalité des chances et lutte contre les
discriminations ».
Cette opération, bien relayée
médiatiquement suite au prix décroché, s'avéra
être un formidable outil de promotion et de développement pour la
Ville, la ligue de tennis et tous les partenaires associés.
Montrée en exemple, la ligue représente
aujourd'hui le mouvement sportif préoccupé par son utilité
sociale. Ce projet prouve qu'un événement sportif, porteur
d'image et de prestige, peut s'associer à une démarche
d'éducation et d'animation sociale.
Grâce à ce projet, le tennis est devenu, pour
certains, plus accessible. De manière plus générale, cette
opération a permis à une discipline sportive de cibler de
nouveaux publics et a diversifié les services proposés par une
ligue sportive.
Il est intéressant de relever que ce projet n'a pu
être monté qu'au travers de nouveaux partenariats notamment avec
le monde de l'animation socioculturelle et que la professionnalisation
d'étudiants STAPS, grâce aux emplois aidés, a permis de
créer un nouveau pôle d'activité.
Dans un cadre plus prospectif, cet exemple peut servir une
commune comme celle de Grez-Doiceau.
En effet, cet exemple de projet n'est rien d'autre que la mise
en pratique d'une démarche de passage d'une logique
événementielle à une perspective d'éducation et
d'intégration par le sport.
Il s'agit pour une commune de trouver les « bonnes
clés », de créer les conditions d'un accompagnement
social et technique d'une population qui ne pratique pas (encore) une
activité que l'on veut promouvoir. Il faut donc adapter les
démarches sportives, managériales et pédagogiques afin de
toucher le public ciblé.
On peut dire que l'opération « Tennis dans
les quartiers » a créé une réelle valeur
ajoutée de par la création d'emplois, de par le changement
d'image perçu d'une pratique et de par la capacité d'adaptation
des différents intervenants.
Ce type d'initiatives pourrait être transposé en
Belgique dans la plupart des disciplines sportives à la condition que
toutes les parties concernées soient impliquées dans le projet et
que celui-ci soit soutenu par une politique sportive clairement définie
dans le cadre de ce même projet.
E. Le centre sportif comme lieu de formation par et
pour le sport
Actuellement, il n'y a pas de service ou de maison des sports
à Grez-Doiceau. Tout est pris en charge par l'échevin des sports.
Le seul soutien peut venir du fait que quatre équivalents temps plein
sont affectés aux animations de quartier (encadrement des adolescents au
niveau extra-scolaire). Parallèlement à cela, le centre sportif
pourrait constituer une réelle opportunité pour centraliser les
compétences et les projets à caractère sportif, et ceci
notamment pour les deux raisons soulevées ci-dessous.
1. Formation et implication des jeunes dans
leur centre sportif
Nous avons vu plus haut que des étudiants seraient
engagés comme « agents d'accueil ». Ces
étudiants viendraient en fait uniquement épauler le coordinateur
pour assurer la permanence du centre sportif.
En effet, pour l'échevin des sports, le rôle de
la commune n'est pas vraiment de faire de l'animation sportive. S'il est vrai
que classiquement ce rôle est endossé par des ASBL et clubs,
ceux-ci rencontrent d'énormes problèmes d'encadrement lors de la
mise en oeuvre des programmes d'animation. Les bénévoles se font
rares et les entraîneurs compétents aussi.
Dès lors, pourquoi ne pas imaginer que le centre
sportif puisse assumer le rôle de structure de formation (au minimum
d'information) pour les jeunes de la commune à travers des formations
d'animateur sportif préparant à l'obtention de brevets ADEPS ou
autres. A terme, ces activités sportives (développées par
le centre sportif ou par les clubs) seraient génératrices
d'emplois pour les jeunes gréziens.
L'animation sportive peut être envisagée de deux
manières. Elle peut l'être soit au travers des clubs, soit
directement par le centre sportif pour pallier les manquements
constatés.
Les deux ne sont-elles pas compatibles ?
2. Le lieu de réflexion sur la
problématique du sport
Plus qu'une simple infrastructure sportive, le centre sportif
de Grez-Doiceau pourrait être un organe de coordination de la politique
sportive communale. Celui-ci pourrait donc prendre en charge les projets
sportifs et le développement de l'image de la commune comme
entité sportive.
En considérant le centre sportif de la sorte, on
envisage les APS (activités physiques et sportives) dans leur acception
la plus large.
Il s'agirait de couvrir la gestion administrative du
centre sportif dans sa globalité, la gestion des
équipements sportifs sur toute la commune mais aussi
l'animation par le développement des programmes ADEPS
« sport pour tous », l'aide aux clubs et aux sportifs de
haut niveau, l'organisation d'événements, etc.
Il est essentiel, dans cette optique, de considérer le
sport comme un opérateur interdépendant parmi d'autres
(santé, tourisme, etc.) et non comme un opérateur
isolé.
F. Groupement d'employeurs pour une
amélioration qualitative de l'encadrement de la pratique
sportive
La difficulté d'engager des professionnels dans le
monde associatif pour encadrer les pratiquants n'est pas neuve. Dans ces
quelques lignes, je voudrais mettre en évidence un exemple d'emploi
mutualisé qui a été mené par la Ligue de Tennis
Midi Pyrénées.
Qu'a constaté cette ligue ? En quelques mots, les
difficultés rencontrées par les clubs pour recruter et
fidéliser un entraîneur professionnel, le manque de
bénévoles, la difficulté du respect de la
législation sociale, la précarité de l'emploi dans le chef
du travailleur, etc.
Suite à cet état des lieux (très proche
des difficultés rencontrés par nos clubs), l'objectif
général a été tout d'abord de structurer
l'emploi et d'organiser le travail par la création de groupements
d'employeurs territorialisés pour déprécariser la
situation de certains entraîneurs professionnels mais aussi afin de
développer des projets sportifs ambitieux. L'objectif
opérationnel, quant à lui, a été de
réaliser des ententes administratives entre plusieurs clubs (de deux
à quatre maximum) pour qu'ils unissent leurs moyens matériels,
humains et financiers afin d'engager des professionnels à temps
plein.
La méthode suivie a été
élaborée en trois étapes successives.
La première a permis de contextualiser et d'informer
les clubs sur le dispositif (cadre juridique, conditions préalables,
etc.).
La deuxième étape a permis de négocier et
d'organiser la mutualisation entre les clubs (les missions et volume horaire de
l'entraîneur, le budget prévisionnel, le planning, etc.).
La dernière étape, quant à elle,
correspond au travail administratif lorsque les 2 premières
étapes ont été couronnées de succès (gestion
administrative, documents obligatoires, partenariats et subventions possibles,
etc.).
Le résultat est que depuis 2003, 48
mutualisations ont été réalisées en Midi
Pyrénées et concernent 86 clubs affiliés à la
fédération française de tennis.
Par ce procédé, près de 47
« équivalent temps plein » ont été
créés.
Cet exemple permet de démontrer que ce qui a
été fait au niveau d'une fédération régional
en France devrait pouvoir l'être au niveau communal en Belgique.
Cependant, les conditions sine qua non à la
réalisation d'un tel projet sont qu'un organisme soit créé
pour atteindre cet objectif et qu'une politique sportive découlant d'un
état des lieux pertinent voit le jour. Une structure comme un centre
sportif local pourrait être idéal pour fédérer des
clubs autour d'un projet d'emploi et de professionnalisation.
VII. Développement durable et économie
d'énergie
Rentabiliser un centre sportif peut se faire de plusieurs
manières. Des éléments comme la politique sportive et la
politique tarifaire y contribuent fortement mais il ne faudrait pas oublier que
la rentabilité passe également par une politique de
réduction des coûts.
Et si la réduction des coûts passe par des
économies d'énergie et s'intègre dans une politique de
développement durable, c'est encore mieux.
A. « L'agenda 21 du sport
français » ou une politique sportive basée sur le
développement durable
Basé sur « l'agenda 21 du CIO », ce
programme est un mode de pensée, un moyen de mettre en oeuvre une
politique sportive adaptée à son contexte, en prenant en compte
les initiatives liées au développement durable. L'objectif
principal du développement durable consiste à répondre aux
besoins de notre génération sans compromettre les
possibilités des générations ultérieures à
satisfaire les leurs.
Ce programme est bâti autour de 21 objectifs
définis à la suite des « bonnes pratiques »
recensées en France. Depuis 2004, des plans d'actions sont
proposés pour mettre en oeuvre les objectifs du programme.
Les 21 objectifs sont répartis en quatre chapitres qui
constituent les grands domaines d'action :
a. Le développement durable, une nouvelle approche des
politiques sportives ;
b. La solidarité sportive au service du
développement durable ;
c. Une gestion et une organisation du sport respectueuse de
l'environnement ;
d. Une économie sportive au service du
développement durable.
Ces chapitres recouvrent les trois piliers du
développement durable : le pilier social, le pilier environnemental
et le pilier économique.
J'ai relevé un objectif pour chacun des quatre
chapitres à titre d'exemple. Les objectifs retenus sont
accompagnés d'un commentaire et d'une proposition succincte mais
concrète. Ces propositions se veulent transposables à la Belgique
en général et, plus particulièrement, à la commune
de Grez-Doiceau.
Objectif 1 (chapitre 1):
« Intégrer le concept de
développement durable dans les politiques sportives ».
Il s'agit pour le mouvement sportif de contribuer au
resserrement du lien social, de protéger l'espace naturel et de
développer l'économie du territoire dans le long terme.
Proposition : Par exemple, pour y arriver, des
commissions de type « développement durable »
pourrait être créées au niveau communal.
Objectif 6 (chapitre 2) :
« Combattre l'exclusion sociale par la pratique
du sport ».
Le mouvement sportif ne saurait accepter l'exclusion sociale
(pas uniquement économique). Il dispose de capacités d'accueil
idéales au travers des clubs et associations sportives.
Proposition : Par exemple, repérer les
freins culturels et faciliter l'accès à la pratique par des
mesures spécifiques pour les populations ciblées.
Objectif 16 (chapitre 3) :
« Concevoir des installations,
équipements et matériels sportifs respectueux de l'environnement
et développer des modes de gestion durables ».
Il s'agit ici d'intégrer les normes environnementales
dans les cahiers des charges, de minimiser les consommations d'énergie,
de veiller à l'intégration paysagère des installations
sportives, etc.
Proposition : Trouver des solutions alternatives
ou complémentaires à l'utilisation du mazout de chauffage. Par
exemple, les panneaux solaires photovoltaïques pourraient constituer une
source d'énergie d'appoint intéressante pour le centre sportif de
Grez-Doiceau.
Objectif 21 (chapitre 4) :
« Développer l'emploi et contribuer ainsi
au développement durable ».
C'est aussi bien un acte social, qu'économique. Il
s'agit de permettre à des personnes de développer un vrai projet
de vie en occupant un emploi dans le secteur sportif.
Proposition : Développer des programmes de
formations qualifiantes et de soutien à l'activité dans
l'enceinte des centres sportifs. Par exemple, en mettant à disposition
les infrastructures pour des formations ADEPS.
B. Mesures techniques visant une réduction
de coût énergétique
En 2003, période d'élaboration des plans et du
cahier des charges, il semble que l'aspect économie d'énergies
n'ait pas été une priorité. Le centre sportif de
Grez-Doiceau se veut moderne mais ne disposera cependant pas de tous les atouts
à ce niveau. Conscient de cette lacune, les décideurs politiques
ont commandé une étude des mesures énergétiques
pour leur futur centre sportif auprès de la société GEI
Techniques Spéciales. En octobre 2007, le rapport a été
rendu et porte principalement sur deux points :
- La possibilité d'un chauffage solaire pour l'eau
chaude sanitaire ;
- La mise en place d'un système de préchauffage
d'air de la salle de sport principale.
Parmi les différentes solutions, ce rapport
retient :
- L'installation de 20m2 de panneaux solaires thermiques tout
en précisant que la durée de vie de ce matériel est de 25
ans et que le retour sur investissement, en tenant compte des différents
subsides, serait de 27 ans. Cette solution aurait donc un caractère
« didactique » et non économique ;
- L'installation d'un récupérateur de chaleur
sur l'air extrait pour le traitement de la salle de sport. Dans ce cas,
l'aspect économique est réel et le retour sur investissement
serait de 11 ans.
Concernant les panneaux solaires, il est étonnant que
le photovoltaïque n'ait pas suscité d'intérêt, il
aurait également été intéressant de calculer
l'impact d'une telle installation en terme d'économie
d'énergie.
Il faut noter qu'un effort particulier vient d'être fait
au niveau de l'isolation de la toiture et des châssis. Le retour sur
investissement de ces mesures d'isolation serait de plus ou moins 7 ans. Ces
modifications figurant dans des avenants au cahier des charges montrent la
prise de conscience (sans doute un peu tardive) des autorités communales
concernant les faiblesses du centre en termes de dépenses
énergétiques.
N'ayant pas eu accès au cahier des charges ou à
d'autres données techniques, le présent travail ne se prononcera
pas sur d'autres mesures ou installations du centre sportif. Vous trouverez une
copie de l'étude de la société GEI Techniques
Spéciales en annexe.
VIII. Projet de développement du centre
sportif
Le centre sportif de Grez-Doiceau ouvrira ses portes au public
début 2009 et il présentera un certain nombre d'activités
et de services. Ceux-ci, tout comme ses installations, évolueront
probablement avec le temps. Dans les prochaines lignes, des pistes seront
évoquées quant à certaines possibilités
d'évolution pour cette infrastructure sportive.
A.
Le centre sportif, le coeur du sport
à Grez-Doiceau
A terme, on sent une volonté forte au niveau communal
de faire du centre sportif de Grez-Doiceau un modèle. Pour les
autorités communales, le centre sportif se devra d'être un exemple
au niveau de la qualité de ses infrastructures, au niveau de sa
maintenance mais aussi de son mode de gestion. Qu'en sera-t-il au niveau de son
intérêt comme outil de politique sportive ?
Idéalement, il pourrait devenir l'interface
idéale entre l'échevin et les différents utilisateurs. Il
pourrait aussi être utilisé comme un centre névralgique du
sport à Grez-Doiceau, centralisant ainsi l'information et les demandes
concernant le sport. L'apport logistique qu'il pourrait fournir aux
différents clubs et lors de manifestations culturelles et sportives
pourrait également être conséquent.
Alors, le centre sportif sera-t-il une simple infrastructure
vouée à être louée ou sera-t-il un
élément moteur, un véritable acteur de la dynamique
sportive (et économique ?) à Grez-Doiceau ? L'avenir
nous le dira...
B.
Une structure couverte
« tennis ». Pourquoi pas sous la forme d'un
« PPP » ?
Aux alentours du hall omnisport, plusieurs espaces permettant
un développement futur par des extensions ont été
prévus. Ce point positif, permet d'envisager un développement de
l'activité sportive pour le futur en fonction des besoins ressentis. Sur
ce point, il semble qu'aucune construction ne sera entreprise avant un
délai de cinq ans, afin de pouvoir faire un bilan sur les besoins
réels d'extension du centre sportif. Cette prudence est louable dans le
chef des autorités communales, qui se ménagent de la sorte une
possibilité de « rectifier le tir » pour le futur en
cas de manquement. Cependant, une alternative mériterait sûrement
d'être analysée plus en profondeur compte tenu de l'offre et de la
demande sur le territoire communal.
L'exemple d'une structure de tennis couverte permanente aux
abords du centre sportif
Sur le territoire communal, deux clubs de tennis coexistent,
il s'agit du TC Châtaignier (club privé) et d'un club communal. Ce
club n'est actif qu'en été car il ne dispose que de trois
terrains extérieurs. De nombreux membres du Châtaignier sont
également membres de ce club vu le coût inférieur des
cotisations en période estivale.
Les terrains sont la propriété de la commune de
Grez-Doiceau et ce club n'est pas affilié à la
fédération de tennis.
Si on fait le total des affiliations en période
estivale, on arrive à plus ou moins 1100 affiliations (400 pour le TC
Châtaignier et 700 pour le TC Grez-Doiceau).
En hiver, il ne reste donc plus que les trois terrains
couverts du TC Châtaignier pour répondre à la demande des
pratiquants. De plus, le taux d'occupation de ces terrains n'a cessé
d'augmenter ces 3 dernières années et lors de l'hiver 2007-2008,
de nombreuses demandes n'ont pu recevoir un accueil favorable au TC
Châtaignier.
Pourtant, il est étonnant de voir que l'idée
d'implanter une structure couverte tennis est repoussée très
rapidement par l'échevin des sports qui affirme (sur quelles
bases ?) que celle-ci ne serait pas rentable et qu'elle ne
répondrait pas à une nécessité dans le chef de la
population.
Il est permis de se poser la question suivante :
Existe-t-il une volonté d'éviter d'entrer en concurrence
avec un club privé ? La question reste posée.
Pour ma part, je vais essayer de démontrer par un
calcul de rentabilité (simplifié) que cette solution
constituerait une réelle ressource économique pour le centre
sportif.
La question de la rentabilité
Pour effectuer ce calcul de rentabilité, basons-nous
sur des tarifs de location inférieurs de 20 % à ceux, fort
élitistes, pratiqués lors de l'hiver 2007 - 2008 par le TC
Châtaignier. Il faut savoir que les tarifs fluctuent normalement en
fonction des périodes et des jours de réservation. Partons du
postulat que seules les heures pleines seraient occupées (de 9h à
12h et de 16h à 22h) et que la structure comprendrait trois terrains en
brique pilée.
On obtiendrait dans ces conditions la projection
suivante :
9h X 450,00 euros (prix moyens pour 30 semaines) X 3 terrains
= 12 150,00 euros/jour de la semaine. Ce chiffre serait à multiplier par
7, on obtiendrait donc un chiffre d'affaires de
85 050,00 euros pour une période hivernale de 30
semaines.
Nous ne tenons pas compte des locations estivales et
printanières et nous ne tenons pas compte, non plus, de la
possibilité d'organiser des cours de tennis et des stages (par exemple,
dans les créneaux délaissés par le TC
Châtaignier).
Au niveau de l'investissement, il faudrait
envisager :
- L'acquisition de la structure gonflable à double
parois avec tous les équipements (harnais de câbles en acier,
système d'ancrage, système de gonflage, système de
chauffage, éclairage indirect, portes tourniquet et de secours,
installation du raccordement au gaz etc.) : +- 185 000, 00
euros HTVA ;
- La construction des trois terrains : +- 75 000, 00
euros HTVA
Un amortissement envisagé sur 10 ans, nous
amènerait à une somme annuelle de 26 000, 00 euros à
amortir (TVA récupérable par la RCA).
Les coûts de fonctionnement devraient être
répartis de la manière suivante :
- consommation annuelle pour le système de
gonflage : 3 000, 00 euros HTVA ;
- éclairage : 12 000,00 euros HTVA ;
- entretien des terrains : 2 500, 00 euros HTVA ;
- consommation de chauffage (basé sur un chauffage au
mazout qui n'est pas le moins onéreux) : 28 000, 00 euros
HTVA.
Nous arrivons à un total (légèrement et
volontairement surévalué par rapport aux chiffres aimablement
communiqués par le secrétariat du R. Léopold Club de
Bruxelles) de 45 500, 00 euros HTVA.
Le bénéfice (imposable) procuré
serait donc, selon cette vision minimaliste, de 13 550, 00 euros par an.
Il est évident que ce chiffre est
sous-évalué par rapport à la réalité car
dans le cas de figure présenté, l'infrastructure couverte serait
maintenue en fonctionnement, et ce à plein régime, d'avril
à septembre et ce, malgré un taux d'occupation de 0% durant cette
période.
Pour rappel, tout comme les cours et les stages, les
rentrées indirectes comme l'organisation de compétitions ou les
consommations à la cafétéria n'ont, volontairement, pas
été envisagées dans cette projection.
Au regard des chiffres, le risque financier encouru serait
quasiment nul. Si la commune de Grez-Doiceau avait été une
commune en difficulté sur le plan financier, on aurait pu envisager la
mise à disposition du terrain nécessaire à la construction
d'une structure gonflable à un partenaire privé. Dans le cas qui
nous concerne, l'investissement pourrait être pris en charge par la
commune (l'échevin des sports soulignait que la commune aurait pu ne pas
faire appel au financement bancaire pour la construction du centre sportif).
L'investissement dans une structure couverte permettrait de
financer d'autres projets sportifs et de consacrer les subventions communales
à autre chose qu'atteindre l'équilibre budgétaire en fin
d'exercice.
IX. Conclusions
Objet fascinant et phénomène transcendant les
clivages sociaux lors de grands événements, le sport demeure
très spécifique quant à la demande des pratiquants. Tant
au niveau des biens que des services, le « consommateur »
recherche des caractéristiques qui lui sont propres. L'offre, auparavant
dominée par le non marchand, évolue. Nos centres sportifs
sont-ils à même de répondre aux attentes de plus en plus
spécifiques des pratiquants ? Anticipe-t-on l'évolution
future des pratiques sportives ?
Le suivi de l'évolution de la conception du centre
sportif à Grez-Doiceau, permet d'affirmer qu'une certaine
conscientisation existe car il y a, par exemple, une réelle
volonté de professionnalisation de l'encadrement et de planification des
tâches (sauf pour le budget prévisionnel ?).
Cependant, le fait qu'il n'y ait pas d'objectif en termes de
rentabilité entraîne des problèmes plus conséquents.
En effet, les entités privées qui sont rentables, le sont car
elles sont en adéquation avec les attentes de leur public. Elles
proposent des services novateurs, de qualité et diversifiés.
En se reposant sur les associations et les
bénévoles, même en contractualisant les rapports, les
centres sportifs ne pourront plus offrir qu'un service public d'un niveau
moindre directement lié aux moyens financiers disponibles.
Actuellement, à Grez-Doiceau comme dans beaucoup
d'autres entités, les subsides communaux sont toujours envisagés
comme la solution au comblement des pertes générées par le
centre sportif et non comme un moyen de développement de
l'activité sportive.
Pourtant, face à la complexité des
préférences des pratiquants, les centres sportifs se devraient de
réagir et de proposer des produits qui entreront progressivement, et
inévitablement, en concurrence avec ceux proposés par les
entreprises privées du secteur du loisir sportif.
Dans le cas contraire, on risquerait de voir apparaître
des activités sportives en complet décalage avec les attentes du
public. Le sport associatif, contraignant et discipliné, comme on le
pratiquait encore il y a quelques années vit probablement ses
dernières instants et ne concernera bientôt plus que les
compétiteurs et athlètes de haut niveau, c'est-à-dire
quasiment personne en Belgique.
Les centres sportifs se doivent de s'adapter aux pratiquants
car l'inverse ne se produira plus.
Dans le futur, le rôle d'un centre sportif moderne comme
celui de Grez-Doiceau sera vraisemblablement de promouvoir une politique
sportive qui viendra compléter l'offre, souvent déficiente, des
clubs locaux (fin du bénévolat et manque de vision des
dirigeants). Le centre sportif se devra de s'impliquer dans de la formation et
de l'animation de qualité.
Il n'est pas choquant d'imaginer le développement
d'activités sportives, de loisir ou événementielles
à finalité lucrative si celles-ci permettent, en marge, le
développement d'un sport plus « social » et une
implication dans la vie sportive de la commune (le sport pour tous et le sport
dans les quartiers seraient ainsi autofinancés).
Pour en revenir au fonctionnement des entreprises sportives,
on constate qu'elles procèdent à des ajustements fréquents
dans leurs gammes de produits et services. Pour cela, elles tiennent compte des
dimensions environnementales, et aussi de l'entourage socio-économique.
Dans un même ordre d'idées, les techniques de segmentation sont
également omniprésentes pour répondre aux attentes des
sportifs.
Le gestionnaire d'infrastructure du futur se devra
d'être capable de faire face à cette concurrence en utilisant les
outils de management classiques et en tenant compte de la
spécificité du sport. Il devra donc faire preuve de
flexibilité et d'ouverture sur l'environnement social et
économique. Encore faudra-t-il que les autorités politiques aient
perçu que le centre sportif, l'outil de travail du gestionnaire, puisse
être un réel levier de développement économique au
sein de la commune. Actuellement, le centre sportif communal est encore trop
souvent considéré comme un gouffre financier uniquement viable
grâce à l'octroi de subsides.
Gageons que les autorités communales prendront le parti
de la modernité en inaugurant dans quelques mois un magnifique centre
sportif adapté aux contraintes actuelles et adaptable aux
évolutions futures du marché du sport.
Bibliographie
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régies communales autonomes.
Août 1999
- BLONDIAU Pascal. Le régime fiscal des
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Septembre 2002
- BLONDIAU Pascal. Les modes de gestion:
régies, intercommunales, association de projet, convention entre
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Février 2008
- DESBORDES Michel. Gestion du Sport. Paris :
éditions Vigot, septembre 2000. 102 pages.
- ERNOULT Jean-Pierre. Cours de préparation au BEES
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CNED, 2005. 51pages.
- FEDERATION FRANCAISE DE TENNIS. Document n°6 de la
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- FEDERATION FRANCAISE DE TENNIS. Document n°1 de la
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Paris - Stade Roland Garros : éditions FFT, septembre 2006. 44
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- FEDERATION FRANCAISE DE TENNIS et FACULTE DES SCIENCES
DU SPORT-UFR STAPS UNIVERSITE DE BOURGOGNE. Recueil de textes du colloque
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avril 2008. 289 pages.
- INSEP. Mémento de l'éducateur sportif,
deuxième degré. Paris : édité par
l'Institut National du Sport et de l'Education Physique, juillet 2001. 601
pages.
- LAURE Patrick et FALCOZ Marc. Sociologie. Paris :
Ellipses éditions marketing, 2004. 192 pages.
- TRIBOU Gary et AUGE Bernard. Management du sport :
marketing et gestion des clubs sportifs. Paris : Dunod, 2003. 458
pages.
Sites Internet
-
http://www.fisconet.fgov.be/fr
(questions parlementaires relatives aux RCA)
-
http://www.coque.lu
-
http://www.infosport.org
-
http://www.territorial.fr
-
http://picardie.franceolympique.com/picardie/fichiers/File/vrai_agenda21.pdf
(Agenda 21)
-
http://www.grez-doiceau.be/theme4/sport/hall-omnisport
-
http://statbel.fgov.be/home_fr.asp
(statistiques de l'INS)
-
http://www.adeps.be/index.asp
-
http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/IMG/pdf/Stats-Pratiques2000.pdf
(enquête INSEP)
Liste des annexes
Annexe 1 : Copie de la délibération
du Conseil communal du 30 mars 2004 relatif à l'acceptation du dossier
« centre sportif ».
Annexe 2 : Revue de presse concernant le centre
sportif de Grez-Doiceau.
Annexe 3 : Acceptation du dossier de
subventionnement par la Région wallonne en date du 20 avril 2007.
Annexe 4 : Présentation de la planification
de la conception du centre sportif aux Conseillers de Grez-Doiceau par
l'échevin des sports en date du 5 juin 2007.
Annexe 5 : Statuts de la Régie Communale
Autonome de Grez-Doiceau.
Annexe 6 : Ebauche de questionnaire
élaboré par L. KHALFAT à l'attention des gestionnaires de
centres sportifs.
Annexe 7 : Extraits du PV du Comité de
direction du 14 novembre 2007 de la RCA Grez-Doiceau.
Annexe 8 : Projet de grille d'analyse
élaborée par le Comité de direction concernant le
fonctionnement des centres sportifs à visiter.
Annexe 9 : Etude de mesures
énergétiques pour le projet de hall sportif à
Grez-Doiceau.
Annexe 10 : Descriptifs des offres d'emploi pour
les fonctions de directeur, de concierge et de gérant de la
cafétéria du centre sportif de Grez-Doiceau.
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