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Programme de Formation en Gestion de la Politique
Economique
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Boulevard Latrille, près Lycée
Classique d'Abidjan 08 BP 1295 Abidjan 08 _ Tél 22 48 62
12
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE
D'IVOIRE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Union-Discipline-Travail
UNIVERSITE DE COCODY UFR-SEG/CIRES
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d3.png)
PROGRAMME DE FORMATION EN GESTION
DE LA POLITIQUE
ECONOMIQUE
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d4.png)
INVESTISSEMENT PUBLIC ET INVESTISSEMENT PRIVE EN
CÔTE D'IVOIRE : EFFET D'EVICTION OU
EFFET D'ENTRAÎNEMENT
?
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d5.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d6.png)
THÈME
D.E.S.S
Hautes Etudes en Gestion de la Politique
Economique
11ème Promotion (2009-2010)
PRESENTE PAR : DIARRA
Oumar
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SOUS LA DIRECTION DE Dr. AHOUNOUD
Benié Enseignant -Chercheur/ UFR-SEG
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Avril 2010
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d7.png)
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d'abord le tout puissant ALLAH, de m'avoir
donné la force de terminer ce travail.
Ensuite mes remerciements vont à l'endroit de :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d8.png)
la Fondation pour le Renforcement des capacités en Afrique
et à la Banque Mondiale pour le concours financier ;
Docteur SECA Paul Assaba, Directeur du Programme GPE et
à travers lui, toute la direction du programme GPE et le personnel
d'encadrement qui n'ont ménagé aucun effort pour assurer le bon
déroulement des enseignements.
Docteur AHOUNOUD Benie, Enseignant -Chercheur/UFR-SEG qui a bien
voulu diriger ce travail malgré son emploi du temps chargé ;
tout le personnel du CIRES, pour leur franche collaboration
pendant toute la durée de notre formation.
Enfin je remercie tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce travail.
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d9.png)
AVANT PROPOS
Dans le but de renforcer les capacités des cadres des
administrations publiques et privées des pays en développement,
la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) et
l'Institut de la Banque Mondiale, grace à un programme de bourses
financé par le Gouvernement japonais, aident à la formation des
spécialistes en gestion de la politique économique à
travers le programme de formation en Gestion de la Politique Economique
(GPE).
Cette formation a pour objectif de doter les auditeurs d'un
ensemble d'instruments de gestion de la politique économique leur
permettant d'aider les autorités de leurs pays respectifs à la
prise des décisions de politique économique.
Le présent dossier de politique économique est
élaboré dans ce cadre. Il consiste pour l'auditeur à
choisir un problème de politique économique, à l'analyser
et à proposer des solutions idoines aux autorités.
Nous avons choisi le thème «investissement
public et investissement privé en Côte d'Ivoire : effet
d'éviction ou effet d'entraînement ?». Ce
thème nous permettra de mettre en exergue la relation entre
l'investissement public et l'investissement privé en Côte
d'Ivoire.
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d10.png)
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACBF: African Capacity Building Foundation
ADF : Augmented Dickey-Fuller
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CIRES : Centre Ivoirien des Recherches Economiques et Sociales
DCPE : Direction de la conjoncture et de la Prévision Economique DESS :
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées
DGE : Direction Générale de l'Economie
DPE : Dossier de Politique Economique
F CFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
FMI : Fonds Monétaire International
GPE : Gestion de la Politique Economique
KPSS: Kwiatkoswski-Phillips-Schmidt-Shin
MCE : Modèle à Correction d'Erreur
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances MMCO :
Méthode des Moindres Carrés Ordinaires PIB : Produit
Intérieur Brut
PP : Phillips-Perron
PRI : Pays à Revenu Intermédiaire
SEG : Sciences Economiques et de Gestion TVA : Taxe sur la Valeur
Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UFR : Unité de Formation et de Recherche
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS i
AVANT PROPOS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iii
TABLE DES MATIERES iv
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES v
NOTE DE SYNTHESE. vi
I. INTRODUCTION 1
I.1. CONTEXTE GENERAL 1
I.2. PROBLEMATIQUE 2
I.4. OBJECTIF DE L'ETUDE 3
I.3. INTERET DE L'ETUDE 4
I.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE 4
I.6. METHODOLOGIE 4
I.7. ANNONCE DU PLAN 5
II. SITUATION DES INVESTISSEMENTS EN COTE D'IVOIRE
6
II.1. REVUE DE LITTERATURE SUR LES RELATIONS ENTRE
L'INVESTISSEMENT PUBLIC ET L'INVESTISSEMENT PRIVE 6
II.1.1. FONDEMENTS THEORIQUES 6
II.1.2. TRAVAUX EMPIRIQUES 6
II.2. EVOLUTION DE L'INVESTISSEMENT EN COTE D'IVOIRE
9
II.2.1. PREMIERE PHASE (1960-1973) : LE MIRACLE IVOIRIEN
9
II.2.2. DEUXIEME PHASE (1974-1979) : LES GRANDS TRAVAUX
9
II.2.3. TROISIEME PHASE (1980-1993): LE PAS AVEC SES
RESTRICTIONS BUDGETAIRES 10
II.2.4. QUATRIEME PHASE (1994-1998) : LA DEVALUATION DU
FRANC CFA ET SES CONSEQUENCES SUR L'ECONOMIE IVOIRIENNE 10
II.2.5. CINQUIEME PHASE (1999 A 2008) : LA CRISE
POLITICO-MILITAIRE 11
III. DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE 12
III.1. PRESENTATION DU MODELE 12
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d11.png)
III.1.1. SPECIFICATION DU MODELE 12
III.1.2. RE-SPECIFICATION DU MODELE 13
III.2. ANALYSE STATISTIQUE DES VARIABLES 14
III.2.1. CALCUL DE LA MATRICE DES VARIANCES ET
COVARIANCES 14
III.2.2. ECART ENTRE LES VARIABLES 15
III.2.3. STATIONNARITE DES VARIABLES 15
IV. RESULTATS DE L'ESTIMATION ET INTERPRETATION
17
IV.1. RESULTAT DE L'ESTIMATION DE LA RELATION DE LONG
TERME 17
IV.2. RESULTAT DE L'ESTIMATION DE LA RELATION COURT
TERME 17
IV.3. INTERPRETATION 18
V. RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE 19
VI. CONCLUSION GENERALE 20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES viiANNEXES
viii
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
TABLEAUX
TABLEAU N°1: Taux de croissance de l'investissement
public et privé
TABLEAU N°2: Corrélation entre les variables
du modèle
TABLEAU N°3 : Ecarts entre les variables
TABLEAU N°4 : Résultats du test de
stationnaritéTABLEAU N°5 : Résultats du test de
cointégration
TABLEAU N°6: Résultats de l'estimation de la
relation de long terme
TABLEAU N°7 : Résultats de l'estimation de la
relation de court terme
GRAPHIQUE
GRAPHIQUE N°1 : Evolution de l'investissement public
et privé (en % du PIB)
NOTE DE SYNTHESE
En Côte d'Ivoire, l'investissement public et
privé représentaient respectivement seulement 4% et 10% du PIB en
2008.
Pourtant, ces deux types d'investissements avaient connu une
croissance impressionnante pendant les années 1970 avant de baisser de
façon fulgurante pendant les années 1980 avec l'avènement
des PAS visant la redynamisation du secteur privé.
L'investissement est l'un des déterminants clés
de la croissance économique. Ce constat nous a amené à
savoir s'il existe un lien entre l'investissement public et privé en
Côte d'Ivoire. C'est-à-dire, si la baisse connue de
l'investissement privé est due au fait que l'Etat ait réduit le
niveau de son investissement.
Le rôle de l'Etat dans l'économie a toujours fait
l'objet de débat dans la littérature économique. Parmi les
arguments, celui selon lequel les dépenses publiques et plus
particulièrement l'investissement public serait source de l'accumulation
du capital privé nous a particulièrement intéressé
pour l'économie ivoirienne.
Cette étude a eu pour objectif de déterminer la
nature des liens entre l'investissement public et l'investissement privé
en Côte d'Ivoire à long et court terme.
Pour la réalisation de ce travail, la démarche
méthodologique a consisté à faire une revue de la
littérature sur le lien entre les deux types d'investissements. Ce lien
a fait l'objet d'une étude économétrique (STATA 10 et
EVIEWS 5) sur la base des données collectées à la DCPE.
A l'issu de l'étude économétrique, les
résultats suivants ont été dégagés:
|
l'investissement public influence positivement l'investissement
privé en Côte d'Ivoire sur le long et le court terme. Il n'existe
donc pas d'effet d'éviction ;
le taux d'intérêt agit négativement sur
l'investissement privé à long terme;
le PIB favorise l'investissement privé à long terme
;
|
En conséquence, les données utilisées
dans le cadre de cette étude confirment la thèse
keynésienne selon laquelle les dépenses publiques donc
l'investissement public a un effet multiplicateur sur l'économie.
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d13.png)
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En vue de relancer la politique d'investissement en Côte
d'Ivoire, un facteur incontournable pour une croissance significative, nous
proposons les recommandations de politique économique suivantes :
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un bon agencement de tous les déterminants du PIB est
nécessaire pour un niveau plus élevé de celui-ci,
favorable à l'accumulation du capital privé.
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les dépenses publiques d'investissement ne devraient
pas être trop soumises à la contrainte de la politique
budgétaire au risque de mettre en mal le dynamisme du secteur
privé et de compromettre les potentialités de croissance à
long terme ;
|
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|
l'Etat devra donc continuer d'assumer son rôle de
locomotive dans l'économie en la viabiisant par la réalisation
d'importants investissements qui constituent un signal fort en direction du
secteur privé ;
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la mise en place d'une politique monétaire axée
sur la baisse du taux de l'intérêt en vue de relancer
l'investissement privé nécessaire à la croissance
économique. Les textes régissant la législation bancaire
doivent être orientés dans ce sens.
|
|
I. INTRODUCTION
I.1. CONTEXTE GENERAL
La Côte d'Ivoire, après une première phase
de faste croissance économique due aux énormes recettes
d'exportation des années 1970, a eu recours à l'intervention des
bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux1. Ces
interventions qui ont concernées un bon nombre de pays africains,
quelque soit d'ailleurs leur niveau de développement économique,
sont consécutives à des déséquilibres persistants
de leurs balances des paiements.
Plusieurs études concordantes tendent à montrer
à cet égard que dans la plupart de ces pays, à plus ou
moins brève échéance, les déséquilibres
extérieurs ont été résorbés,
entraînant un renversement de tendance du taux de croissance, dû en
l'occurrence par la reprise - voire par l'accélération - des
exportations, au demeurant favorisée par exemple - s'agissant des pays
membres de la zone UEMOA à l'instar de la Côte d'Ivoire - par la
dévaluation2.
Mais concomitamment, les déficits intérieurs,
essentiellement budgétaires, aggravés par l'endettement public
extérieur, persistent.
Le taux de chômage des jeunes de plus en plus
scolarisés enregistre une hausse exponentielle, on assiste
parallèlement à une expansion sans précédent du
secteur informel de l'économie3.
En fin de compte, on ne peut qu'admettre que les résultats
attendus de la mise en oeuvre de ces programmes n'ont pas été
atteints dans un pays comme la Côte d'Ivoire.
L'encouragement de la privatisation qui s'est soldé par
la liquidation ou la cession au privé d'une vingtaine d'entreprises
publiques, le gel des salaires, l'arrêt des embauches dans la fonction
publique, la hausse des prix des services publics, la hausse des impôts
indirects (TVA) et des droits de douane ont eu pour effet une forte contraction
de la demande intérieure.
Le niveau de l'investissement aussi bien public que
privé n'a fait que baisser dans une économie ivoirienne
secouée par des chocs extérieurs imprévus : la forte
hausse du dollar, l'accroissement des taux d'intérêt (qui
alourdissent le poids de la dette) et la détérioration des termes
de l'échange affectant gravement ainsi le déficit de la balance
courante.
1 World Bank, 1994
2 Calimitsis et al. 1999
3 Roubaud, 1994
Selon Bernard Guerrien, «l'investissement
est une opération qui consiste-pour une entreprise ou pour un pays
à augmenter le stock de moyen de production (machines,
équipements, de tous types, infrastructures, biens de tout ordre, mais
aussi acquisition de connaissance et de formation des hommes), avec pour
perspective une production future »4.
De cette définition on peut donc retenir que la seule
différence entre l'investissement public et privé provient de
l'identité de l'investisseur. L'investissement est donc public ou
privé selon qu'il soit effectué par l'Etat ou par un
opérateur privé.
L'analyse des déterminants de l'investissement et
croissance économique a développé de nouvelles
théories depuis les années 1980. Pour certains
économistes, le rôle que jouerait l'investissement public dans
l'accumulation du capital privé et dans la croissance est primordial.
Ces théories soulèvent le débat entre les
économistes classiques et les keynésiens.
En effet, selon une conception néoclassique toute
hausse des dépenses publiques évince l'investissement
privé via une réduction du crédit disponible et une
augmentation du coût du capital. En d'autres termes, les déficits
du secteur public «évincent» l'investissement privé en
poussant les taux d'intérêt à la hausse et en
réduisant la quantité de crédit disponible pour le secteur
privé5.
Au contraire, pour les Keynésiens, les dépenses
publiques et plus particulièrement les investissements publics
influencent positivement le secteur privé à travers un effet
multiplicateur.
Face à une telle contradiction, il devient
impératif d'analyser les interactions qui coexistent entre capital
public et privé en Côte d'Ivoire.
I.2. PROBLEMATIQUE
En Côte d'Ivoire, entre 1974 et 1979, les
investissements publics ont connu une croissance impressionnante. Ils ont
augmenté, en termes réels, à un taux de croissance moyen
annuel de 26% et ont triplé entre 1974 et 1979, leur part dans le PIB
était alors de 13%. Les investissements publics représentaient en
moyenne 41,6% des investissements globaux. Cette part a atteint 49,3% en 1979.
Stimulés par la demande, les investissements privés ont connu
4 Dictionnaire d'analyse économique 3èm
e édition page 269
5 Serven et Solimand, 1992
également un essor remarquable, leur part dans le PIB est
passée de 13% en 1974 à 16,3% du PIB en 1978.
Mais pendant les années 1980, les programmes
d'ajustement structurel et toutes leurs restrictions budgétaires vont
bouleverser fortement cette tendance. L'investissement public est passé
de 11,4% à 5% du PIB entre 1980 et 1993. L'investissement privé a
suivi la même tendance et est passé de 15,4% à 5% du PIB
pendant la même période. Les timides reprises constatées
à partir de la dévaluation du francs CFA survenue en 1994 n'ont
été que temporaires et les investissements en Côte d'Ivoire
connaissent l'un de leurs plus bas niveaux de l'histoire. En effet
l'investissement public et privé ne représentaient que
respectivement que 4% et 10% du PIB en 2008. Et cela, malgré plusieurs
relectures du code des investissements afin de relancer surtout
l'investissement privé.
Il est donc facile de constater que les deux types
d'investissements ont évolué dans le même sens en
Côte d'Ivoire à travers l'histoire.
On est donc tenté de se poser la question à savoir
: quel est le lien entre l'investissement public et l'investissement
privé en Côte d'Ivoire ?
En outre, il s'agit de se demander si l'investissement public a
un effet positif ou négatif sur l'accumulation du capital privé
en Côte d'Ivoire.
Des contradictions évoquées ci-dessus, il convient
de vérifier, à travers une analyse empirique, la relation entre
l'investissement public et l'investissement privé en Côte
d'Ivoire.
I.4. OBJECTIF DE L'ETUDE
Cette étude a pour objectif principale de
déterminer la nature des liens entre l'investissement public et
l'investissement privé en Côte d'Ivoire.
Elle permettra de dire de façon spécifique :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d18.png)
si l'investissement public stimule l'investissement privé
en Côte d'Ivoire dans le long terme ;
s'il y a effet d'éviction entre investissement public et
privé en Côte d'Ivoire dans le long terme ;
si ce lien qui existerait entre les deux types d'investissements
dans le log terme est aussi vérifiable sur le court terme.
I.3. INTERET DE L'ETUDE
Faini (1994), a démontré qu'il n'existe pas
d'effet d'éviction entre l'investissement public et privé en
Afrique subsaharienne. Il y avait plutôt une
complémentarité entre les deux types d'investissements donc un
effet d'entraînement.
Il devient donc intéressant de faire une analyse du
lien qui existe entre les deux types d'investissements pour l'économie
ivoirienne et de pouvoir dégager des recommandations de politique
économique aux autorités ivoiriennes, dans le but de pouvoir
relever le niveau de l'investissement en Cote d'Ivoire.
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Notre hypothèse de base a été que
l'investissement public influence positivement l'investissement privé en
Côte d'Ivoire.
Les deux hypothèses suivantes ont été
testées :
|
l'investissement public stimule l'investissement privé
à long terme en Côte d'Ivoire ;
le lien entre l'investissement public et l'investissement
privé en Côte d'Ivoire est indéterminé dans le court
terme.
|
METHODOLOGIE
L'approche méthodologique a consisté à
faire une étude économétrique sur le sujet. Les variables
n'étant pas stationnaires à niveau, l'estimation par la
méthode des moindres carrés ordinaires allait aboutir à
des résultats fallacieux.
C'est pour cela que nous avons utilisé un
modèle à correction d'erreur (MCE). Toutes les variables
ayant un même ordre d'intégration, le modèle
d'Engel-Granger a été le modèle à correction
d'erreur le plus adéquat pour l'estimation.
Ce modèle a mis en relation l'investissement
privé (INVpriv) (variable expliquée), avec des variables
explicatives : le Produit Intérieur Brut (PIB), l'investissement public
(INVpub), et le taux d'intérêt réel (INT).
L'étude économétrique a été
réalisée l'aide des logiciels STATA 10 et EVIEWS 5 à
partir des données obtenues auprès de la
DCPE.
I.7. ANNONCE DU PLAN
Cette étude se structure en différents points :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d20.png)
le point I a été consacré à
l'introduction du thème à travers le contexte
général, la problématique, les objectifs, les
hypothèses de recherches et la méthodologie ;
dans le point II nous ferons une revue de la littérature
et un état des lieux sur l'investissement public et l'investissement
privé en Côte d'Ivoire ;
le point III sera consacré à une analyse
descriptive des données de l'étude ;
le point IV traitera de l'interprétation des
résultats de l'estimation ;
le point V sera consacré et à la formulation de
recommandations de politique économique ;
dans le point VI on tirera la conclusion finale de cette
étude.
II. SITUATION DES INVESTISSEMENTS EN COTE D'IVOIRE
II.1. REVUE DE LITTERATURE SUR LES RELATIONS ENTRE
L'INVESTISSEMENT PUBLIC ET L'INVESTISSEMENT PRIVE
II.1.1. FONDEMENTS THEORIQUES
Quels sont les fondements théoriques de l'impact de
l'investissement public sur l'investissement privé ? Un niveau
élevé de capital public entraine-t il- ou évince-t-il
l'investissement privé ?
Des arguments théoriques prédisent que l'impact
du capital public sur le capital privé dépendra du degré
de complémentarité ou de substitualité entre les deux
composantes du capital (Earsterly, Rodriguez et Schmidt-Hebbel, 1989, 1994,
Aschauer et Lächler, 1998) et des récents arguments empiriques
très rares pour les pays en développement confirment cette
affirmation (Blejer et khan,1984 ; Khan et Reinhar, 1990 , Earsterly,
Rodrigùez et Schmidt-Hebbel, 1989, 1994, Aschauer et Lächler
1998).
Si l'origine de ce débat sur l'impact de
l'investissement public sur l'investissement privé est relativement
ancienne (Meade 1952 ; Arrow et Kurz, 1970 ; Nurkse, 1952, Hirschman, 1958
Rosentein-Rodan, 1964), des théories nouvelles de la croissance
endogène ont contribués à son renouveau. Barro (1990) a
attribué aux dépenses publiques productives, comme les
dépenses publiques en capital d'infrastructure, un rôle moteur
dans le processus de croissance économique à long terme. La
compétitivité entre le capital public et privé implique
que le premier ait un impact positif sur la rentabilité du capital du
second (Barro et Sala-Martin, 1995 ; Barhtelemy, Herrera et Sen, 1995).
Toutefois s'il existe peu de problèmes en
matière de formalisation théorique des liens entre l'accumulation
du capital dans les secteurs public et privé, il est souvent très
difficile d'entreprendre des vérifications empiriques (Aschauer, 1989a,
1989b Munnel, 1990, Gupta et Al., 2002).
II.1.2. TRAVAUX EMPIRIQUES
Sur le plan empirique, très peu d'études ont
été consacrées à l'impact de l'investissement
public sur l'investissement privé, notamment dans les pays en
développement (Mensouri 2000, 2001 et 2003)
Qu'en est-il des études empiriques consacrées
à l'impact de l'investissement public sur l'investissement privé
dans les pays développés?
Dans les pays développés, les résultats
empiriques divergent beaucoup sur cette question. Des modèles
s'inspirant du cadre conceptuel keynésien estiment que l'investissement
public a un effet d'entraînement sur l'investissement privé
(Dalagams, 1987 ; Eisner, 1983, 1986, 1989 Eisner et Pieper, 1987). D'autres
études empiriques révèlent que l'effet dépendrait
du degré de complémentarité ou de substituabilité
entre l'investissement public et l'investissement privé (Aschauer, 1989
; Bernheim, 1989, Barro, 1990 ; Dessus et Herrera, 1996 ; Gupta et Al.,
2002).
Qu'en est-il du cas particulier des pays en développement
?
Comme le montrent Greene et Villaunueva (1991), les pays en
développement ont connu un ralentissement prononcé de la
croissance économique. L'une des raisons fondamentales de cette
situation réside dans le déclin du taux d'investissement comme le
montre le fonds Monétaire International (FMI, 1989), la formation brute
de capital dans les pays en développement a chuté de 25,5 points
de pourcentage du PIB en 1981 à moins de 23, 5 points de pourcentage du
PIB en 1985-1988 en moyenne annuelle.
Puisque l'investissement public est considéré
comme une variable exogène (lié à la politique
économique), les économistes se sont plutôt
concentrés sur l'investissement privé directement lié
à la croissance (Khan et Reinhart, 1990).
Parmi les rares études empiriques concernant l'impact
de l'investissement public sur l'investissement privé dans les pays en
développement, on peut citer entre autres Blejer et khan (1984), Greene
et Willaunueva (1991) et Hechler (1993).
Blejer et Khan (1984) ont ainsi démontré que
l'investissement privé est positivement lié à la variation
du PIB réel anticipé dans 24 pays en développement.
L'étude montre également que l'investissement privé est
positivement influencé par le trend du niveau de l'investissement public
représentant chez les deux auteurs l'investissement public en
infrastructure.
En revanche la déviation de l'investissement public
autour de sa tendance affecte négativement l'investissement
privé. Comme l'interprètent Greene et Willaunueva (1991) ces
résultats suggèrent qu'il existe une
complémentarité à long terme et une substituabilité
à court terme entre l'investissement public et l'investissement
privé en ce sens qu'une augmentation à court terme de
l'investissement public semble évincer l'investissement
privé.
A ce propos, Hechler (1993 : 16) estime que le résultat
empirique de Blejer et Khan (1984) montre que c'est le capital long
à mettre en place, donc trop coûteux en terme d'installation qui
agit positivement sur l'investissement privé.
Les travaux de Greene et Willaunueva (1991) ont
démontré que l'investissement public affecte positivent
l'investissement privé quelque soit la période dans 23 pays en
développement sur un échantillon total de 24.
Concernant l'Afrique subsaharienne, à la suite des
travaux d'Aschauer, des études empiriques ont tenté d'examiner
plus explicitement la relation entre l'investissement privé et
l'investissement public. Estimant une équation simple d'investissement
sur un panel de 15 pays africains au sud du Sahara, Faini (1994) trouve que
l'investissement public est complémentaire de l'investissement
privé plutôt qu'il ne lui est substituable. L'effet
d'entraînement est également montré par Ariyo et Raheem
(1991) pour le Nigeria, par Martin et Wasow (1992) pour le Kenya et par Asante
(2000) pour le Ghana.
Récemment, Ashipala et Haimbodi (2003) ont
établi sur la base de tests de causalité une
complémentarité entre investissement public et investissement
privé pour la Namibie, l'Afrique du sud et le Botswana. Ouattara (2004)
trouve une relation positive entre l'investissement public et l'investissement
privé pour le Sénégal.
L'étude de Faini (1994) utilise cependant le taux
d'investissement total comme variable dépendante et non le taux
d'investissement privé.
Un effet d'éviction a été mis en
évidence par Kamgnia et Touma (2002) pour le Burkina Faso et le
Cameroun.
Pour la Côte d'Ivoire, la même
étude de Faini (1994) démontre que contrairement au Burkina Faso
et au Cameroun, il existe un effet d'entraînement entre l'investissement
public et privé en Côte d'Ivoire.
Les résultats les travaux de Keho (2005) ne fournissent
aucune indication sur un possible effet d'éviction.
Au contraire, les résultats font apparaître un
coefficient positif et significatif de l'investissement public dans
l'équation d'investissement privé. Un tel résultat indique
qu'il existe bien une relation de complémentarité entre
l'accumulation du capital public et l'investissement privé en
capital.
II.2. EVOLUTION DE L'INVESTISSEMENT EN COTE
D'IVOIRE
L'évolution de l'investissement en Côte d'Ivoire
sera analysée en fonction de celle de l'économie en
général et permet de constater cinq (5) phases.
II.2.1. PREMIERE PHASE (1960-1973) : LE MIRACLE
IVOIRIEN
Durant cette période, la Côte d'Ivoire
connaît une croissance essentiellement liée au boom des
exportations du café, du cacao et du bois. Le PIB s'accroît alors
de plus de 7,6% en moyenne. Le taux d'investissement global n'a cessé de
croître en passant de 15% en 1960 à 22% en 1973. Les
investissements privés représentaient sur cette période,
plus de la moitié (63%) chaque année des investissements totaux.
Le taux d'investissement public qui était de l'ordre de 5,3% en
début de période a augmenté en fin de période, il
est passé à 6,8% en 1973.
Graphique 1 : Evolution des taux d'investissement
privé et public (en % du PIB)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d21.png)
18
16
14
12
10
8
4
0
6
2
1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985
1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Source : données MEF /DGE/DCPE
II.2.2. DEUXIEME PHASE (1974-1979) : LES GRANDS TRAVAUX
L'État s'engage dans de très importants
programmes d'investissement. Le montant des investissements publics triple
entre 1974 et 1979, leur part dans le PIB est estimée à 13,3%.
Les demandes publique et privée s'en trouvent fortement
stimulées, entraînant dans leur sillage les investissements
privés, qui augmentent à un rythme annuel de 16, 3% entre 1975 et
1978. C'est ainsi que leur part dans le PIB passe de 13,1% en 1974 à
16,3% en 1978.
Le PIB global s'accroît de 5,1% par an, la Côte
d'Ivoire bascule dans la catégorie des Pays à Revenu
Intermédiaire (PRI), avec un PIB par habitant qui atteint 1114 $US en
19786.
II.2.3. TROISIEME PHASE (1980-1993): LE PAS AVEC SES
RESTRICTIONS BUDGETAIRES
Avec un taux de croissance du PIB négatif en six ans
sur un total de quatorze (14)7. L'économie ivoirienne est mal
en point pendant cette période. Pour éviter cette situation, la
Côte d'Ivoire s'était engagée dans quatre (4) programmes
d'ajustement structurel8. Ces programmes avaient pour objectif
principal le retrait de l'Etat du secteur productif au profit du
privé.
Le niveau des investissements publics a
considérablement baissé, passant de 11,4% du PIB en 1980 à
5% en 1993. Mais la réaction du secteur privé n'a pas suivi.
Ainsi l'investissement privé s'en trouve fortement retourné et sa
part dans le PIB passe de 15,4% en 1980 à 5% en 1993.
Les résultats de ces programmes sont peu probants et la
Côte d'Ivoire, comme touts les autres pays membres de l'UEMOA, a subi la
dévaluation de 50% de sa monnaie en janvier 1994.
Tableau 1 : taux de croissance de l'investissement public
et privé
Années
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
Investissement privé
|
-16,4
|
10,7
|
-31,4
|
-28,2
|
17,9
|
-2,3
|
2,0
|
-15,9
|
2,3
|
-9,6
|
-18,2
|
4,3
|
-8,9
|
4,4
|
Investissement public
|
-23,7
|
-4,6
|
16,1
|
-16,1
|
-59,9
|
-10,7
|
7,2
|
30,1
|
-6,1
|
-4,5
|
-19,0
|
-3,8
|
10,6
|
16,2
|
Source : World Bank 2008
II.2.4. QUATRIEME PHASE (1994-1998) : LA DEVALUATION DU
FRANC CFA ET SES CONSEQUENCES SUR L'ECONOMIE IVOIRIENNE
Après plus de dix (10) ans d'ajustement interne et
budgétaire sans succès, la Côte d'Ivoire fait toujours face
à un endettement intérieur et extérieur excessifs.
Le 12 janvier 1994, la dévaluation de 50 % du franc CFA
par rapport au franc français intervient.
Si cette dévaluation a eu des effets positifs sur
l'économie ivoirienne sur un plan global (le PIB
croit de 5,4% en moyenne entre 1994 et 1998), les investissements
connaissent une vraie
6 World development Indicators 2008.
7 1982; 1983; 1986; 1989; 1991; 1992 (World development
Indicators 2008).
8 1981-1983 ; 1984-1985 ; 1986-1988 ; 1990-1992
mutation du secteur public vers le privé à cause
des différents programmes Sur la période 1994- 1999.
Le taux d'investissement global gagne environ quatre (4)
points, passant de 15,1% en 1994 à 19,1% en 1995. L'évolution des
investissements se caractérise par un développement plus
important des investissements privés qui représentent plus de 60%
des investissements globaux.
Ce développement a été favorisé
certes par la reprise économique, mais surtout par la mise en place d'un
nouveau cadre plus incitatif, conformément à la volonté du
gouvernement de faire du secteur privé le garant de la croissance
économique.
II.2.5. CINQUIEME PHASE (1999 A 2008) : LA CRISE
POLITICO-MILITAIRE
L'année 1999 marque une nouvelle ère dans la vie
politique et économique de la Côte d'Ivoire. Le coup d'Etat de
décembre 1999 instaure un climat d'incertitudes économique et
politique qui va être préjudiciable à l'économie
nationale toute entière.
L'ensemble des projets d'infrastructures publiques
programmés dans le cadre des «douze travaux de
l'éléphant d'Afrique» va être gelé,
réduisant du coup le flux de capitaux privés liés à
la réalisation de ces projets. L'investissement privé baisse de
3% entre 1999 et 2000 les investissements publics, soumis à des
restrictions budgétaires liées à la crise passent de 4,2%
du PIB en 1999 à 1,9 % en 2001.
Malgré les efforts déployés pour la
reprise de l'investissement en Côte d'Ivoire (relecture du code des
investissements, allègement des procédures), l'investissement
privé ne représentait que 9,5% du PIB en 2008 et l'investissement
public seulement 4,3% du PIB.
III. DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
III.1. PRESENTATION DU MODELE
Un modèle est une expression condensée,
généralement sous forme d'équation(s), d'une
théorie9.
Ainsi un modèle bien construit permet de valider la
théorie économique à partir de l'observation empirique des
résultats suivant un processus bien défini. A ce titre, il
ressort que la modélisation constitue une étape indispensable
pour notre étude puisqu'elle nous permettra de confirmer ou d'infirmer
nos hypothèses qui sont :
|
l'investissement public stimule l'investissement privé
à long terme en Côte d'Ivoire ;
le lien entre l'investissement public et l'investissement
privé en Côte d'Ivoire est indéterminé dans le court
terme.
|
III.1.1. SPECIFICATION DU MODELE
Le modèle de base, emprunté à Kamgnia et
Touma (2002) pour l'économie Camerounaise a
été ré-spécifié en l'adaptant
au contexte de notre étude. Il se présente comme suit :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d23.png)
VARIABLE ENDOGENE
INVPR, l'Investissement Privé
VARIABLES EXOGENES
PIBR, le Produit Intérieur Brut Réel
CREDR, le crédit au secteur privé en terme
réel
TCER = (E* IPm)/IPc, où IPc est l'indice de prix au
Cameroun ;
IPm, l'Indice de Prix international est une moyenne simple sur
l'ensemble des partenaires du 11
Cameroun
L'hyphè p
INVGR, l'Investissement Public Réel
DEFBR, le Taux de Déficit Budgétaire en terme
réel
DEFCRED, le produit du déficit budgétaire et du
logarithme du crédit au secteur privé DETCRED, le produit du
logarithme de la dette extérieure et du logarithme du crédit au
secteur privé
9 Bernard Guerrien/Dictionnaire d'analyse
économique/3è me édition p. 350
III.1.2. RE-SPECIFICATION DU MODELE
Le modèle de Kamgnia et Touma avait pour objectif
d'étudier les déterminants de l'investissement privé au
Cameroun. Notre étude portant spécifiquement sur le lien entre
investissement public et privé en Côte d'Ivoire, cela nous
amène à ré-spécifier ce modèle par rapport
à l'objectif de notre étude.
Modèle
ré-spécifié
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d27.png)
(2)
|
: représente la constante
(i = 1,... ,3) représentent les coefficients des
variables exogènes
: représentent les perturbations aléatoires
|
INVpriv : l'investissement privé est la
variable endogène de notre modèle.
INVpub: les dépenses publiques
d'investissement ont un effet ambigu sur l'investissement privé. En
effet, l'investissement public peut compléter et soutenir
l'investissement privé d'un coté, de l'autre il peut bloquer
l'investissement privé en se substituant à des projets
privés (effet d'éviction).
PIB: le PIB a une relation positive avec
l'investissement privé qui tient son fondement du modèle de
l'accélérateur flexible sous l'hypothèse de l'existence
d'une relation fixe entre le stock de capital désiré et le niveau
de la production. On s'attend qu'il ait un impact positif sur l'investissement
privé.
INT : le taux d'intérêt est
théoriquement une variable essentielle dans notre étude, son
signe nous permettra de savoir si les données soutiennent
l'hypothèse de McKinnon-Shaw ; le taux d'intérêt affecte
positivement l'investissement privé; ou la théorie
néoclassique qui stipule que l'augmentation du taux
d'intérêt augmentera le coût du capital et décourage
donc l'investissement privé.
L'objectif de cette étude n'est pas de trouver le meilleur
modèle pour l'investissement privé en Côte d'Ivoire, mais
d'étudier le lien entre l'investissement public et privé.
Les données proviennent de la DCPE, elles concernent la
période 1970-2008 et sont prises en terme réel.
Pour pouvoir estimer les paramètres du modèle et
avoir des résultats robustes, il importe de rappeler hypothèses
suivantes :
H1 : le modèle est linéaire et les termes
d'erreur suivent une loi normale;
H2 : les valeurs des variables sont observées
sans erreur;
H3 : l'espérance mathématique de l'erreur
est nulle : en moyenne, le modèle est bien
spécifié et donc l'erreur moyenne est nulle;
H4 : , la variance de l'erreur est constante, le risque
de l'amplitude de l'erreur est le
même quelque soit la période :
homoscédasticité;
H5 : si t ? t', les erreurs sont non
corrélées (ou encore indépendante) : une erreur
à
l'instant t n'a pas d'influence sur les erreurs
suivantes : absence d'autocorrélation;
H6 : , l'erreur est indépendante de la variable
explicative.
III.2. ANALYSE STATISTIQUE DES VARIABLES
III.2.1. CALCUL DE LA MATRICE DES VARIANCES ET
COVARIANCES
Il convient de vérifier si les variables du modèle
sont ou ne sont pas fortement corrélées. Tableau 2 :
corrélation entre les variables du modèle
|
INT
|
INVpriv
|
INVpub
|
PIB
|
INT
INVpriv INVpub PIB
|
1.0000 0.2139 0.2308 0.4929
|
1.0000 0.8775 0.9011
|
1.0000 0.8346
|
1.0000
|
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel STATA 10
A la lecture du tableau ci-dessus, il laisse apparaître
des coefficients de corrélation très élevés entre
d'une part les variables explicatives et d'autre part entre elles et la
variable expliquée. Ceci peut dénoter l'existence de multi
colinéarité.
III.2.2. ECART ENTRE LES VARIABLES
Tableau 3 : écart entre les
variables
Variables
|
Moyenne
|
Std. Err
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
INT
|
13.3791
|
0.4962611
|
12.37447
|
14.38373
|
INVpriv
|
352.0836
|
36.21327
|
278.7736
|
425.3935
|
INVpub
|
179.3156
|
15.8532
|
147.2225
|
211.4088
|
PIB
|
5460.744
|
178.6195
|
5099.148
|
5822.341
|
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel STATA 10
Les données se caractérisent par des
écarts très élevés entre les écarts types
des différentes variables. On constate par exemple, 178 pour le PIB, 36
pour l'investissement privé, 15 pour l'investissement public. Pour la
suite de l'étude les variables feront l'objet d'une transformation
logarithmique dans le but d'éliminer l'effet de ces écarts sur
nos résultats.
Le modèle deviendra donc :
Il est primordial de tester la stationnarité des
variables, la plupart des estimations et tests économétriques
ayant été conçus pour être appliqués à
des variables stationnaires.
III.2.3. STATIONNARITE DES VARIABLES
Les tests de stationnarité les plus usités de nos
jours sont le test Augmenté de Dickey-Fuller (ADF), le test de
Phillips-Perron (PP) et le test de Kwiatkoswski-Phillips-Schmidt-Shin (KPSS).
Pour cette étude, le test ADF sera utilisé.
Les hypothèses du test sont les suivantes : H0 : la
variable est non stationnaire ;
H1 : la variable est stationnaire.
A l'issue du test, toutes nos variables sont stationnaires en
différence première. Le tableau suivant récapitule les
résultats.
Tableau 4 : Résultats du test de stationnarité
Variables Test ADF à niveau Test ADF en
différence 1ère
Valeur calculée valeur
critique
|
Valeur calculée valeur
critique
|
INT
|
-2.337597
|
-3.533083
|
-5.220888
|
-3.536601*
|
LINVpriv
|
-2.678154
|
-4.226815
2943427
|
-3.602729
|
-3.536601*
|
LINVpub
|
-2.583576
|
-3.536601
|
-4.532161
|
-3.536601*
|
LPIB
|
-2.784933
|
-3.536601
|
-3.994830
|
-3.536601*
|
* signifie la stationnarité de la
variable
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel eviews 5
Les valeurs calculées comparées aux valeurs
critiques permettent de se prononcer sur l'hypothèse nulle de
non-stationnarité des séries. Nous constatons que les valeurs
calculées sont inférieures aux valeurs critiques. Ceci conduit au
rejet de l'hypothèse nulle de non stationnarité des
séries. En conclusion, toutes nos séries sont stationnaires en
différence première.
Toutes les variables ayant le même degré
d'intégration (1), l'estimation par le modèle à correction
d'erreur devient ainsi possible. Mais nous devons vérifier l'existence
d'une relation de cointégration entre les variables du modèle.
Pour ce faire, nous allons effectuer le test de cointégration de
Johansen (1988).
Des variables non stationnaires sont dites
cointégrées si une combinaison linéaire de ces variables
est stationnaire.
Tableau 5 : Résultats du test de cointégration
Hypothesized No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Trace Statistic
|
0.05 Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
Aucune**
|
0.541754
|
52.50262
|
47.85613
|
0.0172
|
Au plus une
|
0.339212
|
23.62972
|
29.79707
|
0.2165
|
Au plus deux
|
0.162120
|
8.299784
|
15.49471
|
0.4339
|
Au plus trois
|
0.046331
|
1.755226
|
3.841466
|
0.1852
|
(**) Dénote le rejet le rejet de
l'hypothèse au seuil de 5%
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel eviews 5
Nous constations qu'il existe une relation de
cointégration car l'hypothèse est rejetée pour
`'aucune» et trace statistique est inferieure à la valeur cruciale
pour `'au plus une» relation de cointégration (23,6<29,8). Cette
relation de cointégration est confirmée par la
stationnarité du résidu (voir annexe 2).
IV. RESULTATS DE L'ESTIMATION ET
INTERPRETATION
Pour la régression, nous allons utiliser le modèle
d'Engel-Granger (1983) qui comprend deux étapes :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d33.png)
on estime dans un premier temps la relation de long terme par la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCE) ;
on récupère le résidu et on test la
stationnarité de celui-ci avant d'estimer la relation dynamique (court
terme) dans un second temps.
IV.1. RESULTAT DE L'ESTIMATION DE LA RELATION DE LONG
TERME
(4)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d34.png)
Tableau n°6: Résultats de l'estimation de la
relation de long terme
|
|
|
Variable dépendante : LINVpriv
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-13.68949
|
3.261024
|
-4.197913
|
0.0002
|
LINVPUB
|
0.516331
|
0.141238
|
3.655763
|
0.0008
|
LPIB
|
2.078100
|
0.468821
|
4.432610
|
0.0001
|
LINT
|
-0.434508
|
0.188307
|
-2.307445
|
0.0271
|
R-squared 0.911114
Adjusted R-squared 0.903495
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel eviews 5
IV.2. RESULTAT DE L'ESTIMATION DE LA RELATION COURT
TERME
|
|
|
|
(5)
|
Tableau n°7: Résultats de l'estimation de la
relation de court terme
|
|
|
Variable dépendante : D(LINVpriv)
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.025906
|
0.031535
|
0.821510
|
0.4173
|
D(LINVPUB)
|
0.381651
|
0.132821
|
2.873419
|
0.0070
|
D(LPIB)
|
0.905517
|
0.776614
|
1.165981
|
0.2520
|
D(LINT)
|
-0.095548
|
0.222660
|
-0.429118
|
0.6706
|
R(-1)
|
-0.257029
|
0.125945
|
-2.040810
|
0.0493
|
Source : Calcul de l'auteur à partir du
logiciel eviews 5
IV.3. INTERPRETATION
Les résultats des estimations sont globalement
satisfaisants: Sur le long terme
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d39.png)
(6)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d40.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d41.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d42.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d43.png)
l'investissement public a un effet positif et significatif sur
celui du secteur privé. Toute augmentation de 1% de l'investissement
public entraine une augmentation de l'investissement privé de 0,52%. Ce
qui confirme notre hypothèse de base qui affirmait qu'il n'existe pas
d'effet d'éviction entre investissement public et privé en
Côte d'Ivoire, mais plutôt un effet d'entraînement.
le PIB influence positivement et significativement
l'investissement privé ce qui confirme la théorie du
modèle de l'accélérateur flexible qui sous tend
l'hypothèse de l'existence d'une relation fixe entre le stock de capital
désiré et le niveau de la production l'économie.
On peut donc affirmer qu'en Côte d'Ivoire, les
opérateurs privés affectent une grande partie du fuit de leur
production à l'accumulation du capital. Ainsi, toute augmentation du la
richesse nationale de 1%, entraine une augmentation de l'investissement
privé de 2%.
le taux d'intérêt a un effet négatif sur
l'investissement privé. Ce résultat est conforme à la
théorie classique. En effet, une augmentation du taux
d'intérêt de 1% entrainerait une baisse de l'investissement
privé de 0,43%.
De façon plus générale, les résultats
indiquent que les fluctuations de l'investissement privé sont
expliquées à 90% par les variables du modèle
(R2 ajusté = 0,9).
A court terme
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d44.png)
(7)
A part l'investissement public qui influence positivement la
dynamique de l'investissement privé, les relations entre
l'investissement privé et les autres variables du modèle sont
indéterminées. Ce qui se traduit par des probabilités non
significatives.
On ne peut donc pas se prononcer sur un éventuel effet de
ces variables sur l'investissement privé en Côte d'Ivoire à
travers cette étude.
Par ailleurs, le coefficient associé à la force
de rappel est négatif et significativement différent de
zéro (-0.257029). Il existe donc bien un mécanisme de correction
d'erreur. Le modèle à correction d'erreur peut donc être
validé.
V. RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE
En vue de relancer la politique d'investissement en Côte
d'Ivoire, facteur incontournable pour une croissance significative, nous
proposons les recommandations de politique économique suivantes :
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d45.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d46.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d47.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d48.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d49.png)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d50.png)
pour le PIB : nous recommandons aux
autorités ivoiriennes un bon agencement de tous les autres
déterminants du PIB dans le but d'avoir un niveau plus
élevé de celui-ci, favorable à l'accumulation du capital
privé ;
L'investissement étant à son tour un facteur
important dans l'augmentation de la richesse nationale, cela permettra à
l'économie ivoirienne de retrouver son rythme de croissance d'en temps
et de lutter efficacement contre la pauvreté ;
concernant l'investissement public : les
dépenses publiques d'investissement ne devraient pas être trop
soumises à la contrainte de la politique budgétaire au risque de
mettre en mal le dynamisme du secteur privé et de compromettre les
potentialités de croissance de long terme ;
l'Etat devra donc continuer d'assumer son rôle de
locomotive dans l'économie en la viabiisant par la réalisation
d'importants investissements qui constituent un signal fort en direction du
secteur privé ;
par ailleurs, l'investissement public pourra jouer un
rôle important dans la réduction des disparités de
développement entre les régions. L'Etat doit orienter sa
politique d'investissement dans les régions les moins pourvues en
capital d'infrastructures ;
cela nécessite une analyse sérieuse des besoins
au regard des spécificités régionales. Car la façon
dont sont définis les besoins en infrastructures de développement
de même que leur nature ont des implications directes sur ce qui sera
construit mais également sur les investissements qui y seront
consacrés. Le choix d'emplacement d'un investissement productif peut
avoir un effet sur sa rentabilité économique et sociale ;
pour le taux d'intérêt : nous
suggérons aux autorités ivoiriennes en particulier et de
façon générale aux instances dirigeantes de l'UEMOA de
mettre en place une politique monétaire axée sur la baisse du
taux de l'intérêt en vue de relancer l'investissement privé
nécessaire à la croissance économique. Les textes
régissant la législation bancaire doivent être
orientés dans ce sens.
VI. CONCLUSION GENERALE
Le rôle de l'Etat dans l'économie a toujours fait
l'objet de débat dans la littérature économique. Parmi les
arguments, celui selon lequel les dépenses publiques et plus
particulièrement l'investissement public serait source de l'accumulation
du capital privé nous a particulièrement intéressé
dans le cas de l'économie ivoirienne.
L'étude a eu pour objectif d'une part de
déterminer l'impact de l'investissement public sur celui du secteur
privé à long terme et d'autre part de déterminer la nature
du lien entre les deux types d'investissements dans le court terme.
Pour la réalisation de ce travail, la démarche
méthodologique a consisté à faire une revue de la
littérature sur le lien entre les deux types d'investissements. Ce lien
a ensuite fait l'objet d'une étude économétrique à
l'aide des logiciels STATA 10 et EVIEWS 5 sur la base de données
collectée à la DCPE.
A l'issue de l'étude économétrique, les
résultats suivants ont été dégagés:
|
l'investissement public influence positivement l'investissement
privé en Côte d'Ivoire sur le long et le court terme. Il n'existe
donc pas d'effet d'éviction ;
le taux d'intérêt agit négativement sur
l'investissement privé à long terme;
le PIB favorise l'investissement privé à long terme
;
|
Les résultats de nos travaux viennent donc confirmer
ceux de Kamgnia et Touma (2002) et de Keho (2005) qui n'avaient pas
constaté d'effet d'éviction entre l'investissement public et
l'investissement privé en Côte d'Ivoire.
En conséquence, les données utilisées
dans le cadre de cette étude confirment la thèse
keynésienne selon laquelle les dépenses publiques donc
l'investissement public a un effet multiplicateur sur l'économie.
S'il est évident que l'investissement public a un
rôle prépondérant dans l'accumulation du capital
privé en Côte d'Ivoire, ne serait-il pas nécessaire
d'analyser l'impact du degré de stabilité politique sur le niveau
de l'investissement privé et plus particulièrement
d'étudier le comportement de l'investissement privé en Côte
d'Ivoire à partir du début de la crise politicomilitaire ?
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d52.png)
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![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d53.png)
ANNEXES
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d54.png)
ANNEXE 1 : TESTS DE STATIONARITE A NIVEAU DES VARIABLES
Tableau n°1 : Tests de stationnarité à
niveau des variables
Produit Intérieur Brut (LPIB) Investissement
public (LINVpub)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.583576 0.2895
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
Conclusion: LPIB est non stationnaire
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.784933 0.2115
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
Conclusion: LINVpub est non stationnaire
Investissement public (LINVpriv) Taux
d'intérêt (LINT)
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d55.png)
ix
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.678155 0.2509
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
Conclusion: LIVpriv est non stationnaire
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.653355 0.2606
Test critical values: 1% level -4.219126
5% level -3.533083
10% level -3.198312
Conclusion: LINT est non stationnaire
Tableau n° 2 : Tests de
stationnarité en différence première
Produit Intérieur Brut (LPIB) Investissement
public (LINVpub)
t-Statistic Prob.*
|
|
t-Statistic Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.532160 0.0046
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
-3.994830 0.0176
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
|
Conclusion : LPIB est stationnaire
|
|
|
Conclusion : LINVpub est stationnaire
|
Investissement privé (LINVpriv) Taux
d'intérêt (LINT)
t-Statistic Prob.*
t-Statistic Prob.*
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d56.png)
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.602727 0.0433
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
Conclusion : INVprib est stationnaire
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.793219 0.0002
Test critical values: 1% level -4.226815
5% level -3.536601
10% level -3.200320
Conclusion : LINT est stationnaire
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d57.png)
xi
Annexe 2 : Stationnarité du résidu
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.904346 0.0542
Test critical values: 1% level -3.615588
5% level -2.941145
10% level -2.609066
Conclusion: le résidu est. stationnaire.
Annexe 3: Test de cusum
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d58.png)
Conclusion : Le modèle est structurellement
stable
Annexe4 : Test de Ramsey
Ramsey RESET Test:
F-statistic 2.644469 Probability 0.086054
Log likelihood ratio 5.797486 Probability 0.055092
Conclusion: le modèle est bien
spécifié
Annexe 6 : Base de données
![](Investissement-public-et-investissement-prive-en-cte-divoire-effet-deviction-ou-effet-d59.png)
xii
ANNEES
|
PIB (Milliard de FCFA)
|
INVpriv (Milliard de FCFA)
|
INVpub (Milliard de FCFA)
|
INT(%)
|
1984
|
4839,4
|
257
|
131
|
15
|
1985
|
5057,3
|
252
|
117
|
15
|
1986
|
5222,1
|
252
|
123
|
14
|
1987
|
5203,9
|
203
|
154
|
14
|
1988
|
5263
|
207
|
144
|
14
|
1989
|
5418,2
|
185
|
136
|
15
|
1990
|
5358,8
|
145
|
105
|
16
|
1991
|
5361
|
152
|
102
|
16
|
1992
|
5347,9
|
138
|
113
|
17
|
1993
|
5337,6
|
139
|
109
|
21
|
1994
|
5380,9
|
299
|
174
|
20
|
1995
|
5764,3
|
471
|
208
|
15
|
1996
|
6209,9
|
616
|
306
|
13
|
1997
|
6565
|
630
|
372
|
12
|
1998
|
6877
|
752
|
456
|
12
|
1999
|
6986,1
|
789
|
353
|
12
|
2000
|
6727,6
|
622
|
210
|
13
|
2001
|
6726,2
|
624
|
147
|
13
|
2002
|
6669,9
|
616
|
264
|
14
|
2003
|
6526,8
|
564
|
216
|
15
|
2004
|
6643,9
|
560
|
259
|
15
|
2005
|
6722,4
|
567
|
233
|
15
|
2006
|
6779,7
|
561
|
244
|
15
|
2007
|
6851,1
|
654
|
252
|
15
|
2008
|
7116,2
|
729
|
309
|
15
|
Source : DCPE