Ministère de l'Education
Nationale République du Mali
===========
=======
Direction Nationale de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique
Ecole Nationale d'Administration
(ENA)
Bamako
T I T R
E :
L'impact de l'animation rurale en
matière de développement socio -
économique des campagnes
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Présenté et soutenu par Bobo KEITA, pour
l'obtention du diplôme
de l'Ecole Nationale d'Administration
en
Administration Publique
Directeur de mémoire
Date de soutenance
Sékéné Moussa Makan Cissoko
du 19 Juin 1989 à 9 h 30
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
_ à la mémoire de mon père feu SEKOU
SIDATE KEITA, qui n'a pas eu la chance
de voir son fils terminer ses études
arraché à l'affection de tous -
- à la mémoire de mon oncle feu SEYDOU DOUCOURE
et de sa femme feue HAWA CAMARA qui mon entouré de toute leur affection
avant que Dieu ne leur rappelle en sa grâce _
_ à la mémoire de ma grand-mère feue
N'BAKOUROU SOUCKO à qui je dois
mon courage et ma détermination dans la
poursuite de ma carrière scolaire,
- à la mémoire de mon grand-père
maternel feu DJIBRIL DOUCOURE et sa femme feue AMINATA COULIBALY (ma
grand-mère maternelle)
-
- à la mémoire de mon ami d'enfance le
regretté MAMADOU ALIOU TOUNKARA dit KITABA _
- à ma mère ROKIA DOUCOURE qui trouvera ici des
motifs réels de satisfaction et une justification de toutes les peines
qu'elle a consenties pour moi .
- à mes frères et soeurs _
- à mon ami SEKOU OUMAR KOUYATE à qui je rend
ici un hommage mérite .
- à tous les ruraux _
. . / .
Remerciements
A l'issue de ce travail, j'adresse mes remerciements
à des personnes sans lesquelles ce travail n'aurait pas vu le jour avec
l'approche qu'il connaît :
- Mon Directeur de mémoire, Monsieur Sékene
Moussa Makan Cissoko Professeur à l'ENA dont la disponibilité
totale à permis de cristalliser mes efforts en un ouvrage que
Voici :
- A Monsieur Farigou CAMARA professeur à l'ENA pour
toute son orientation,
- A tout le corps professorale de l'ENA
- Aux familles DOUCOURE de KITA et BAMAKO et plus
particulièrement aux familles Cheickna DOUCOURE et frères,
- A Amadou YATTARA Avocat à la cour,
- Boubacar TOUNKARA Avocat à la cour,
- A Ckeick Oumar COULIBALY au projet éducation
(Ministère de l'Education) et son frère Moussa COULIBALY,
- Aux familles Dramane KOUYATE, et Mamadou Fodé
KOUYATE et Bouya Fodé KOUYATE,
- A Karamoko DEMBELE (RCFM)
- A Mme COULIBALY Fanta KANOUTE,
la secrétaire ,
- A Mme BERTHE Awa KEBE, ma tante,
- A tout le personnel de la Direction commerciale du chemin
de fer du Mali,
- A la famille DANSOKO Darsalam,
- A la famille DIALLO Ouolofobougou,
- A Julia M. Moris _corps de la paix,
- Mme Montarde Marie Louise Baggi et sa fille Nathalie,
- A tout le personnel OHV de la Direction et du secteur de
Ouéléssébougou plus particulièrement à
Kamadou Lamine SYLLA,
- A tout le personnel de la DNFAR, plus
particulièrement le Directeur National, GA le personnel du C.A.R.M,
Ouéléssébougou et surtout Moussa KOUYATE pour toute son
hospitalité au personnel du CFAR-UNFM,
- A Aminata COULIBALY Animatrice F.E.D.E.V.
- Aux soeurs Lydia et Lynda ,
- Mr.SIDIBE Gérant de la Pharmacie Villageoise de
Ouéléssébougou
- Mr. Nango SAMAKE Directeur second cycle
Ouéléssébougou
- A François COULIBALY paysan pilote
Sougoula
- A Monsieur Jean Pierre DERLON C.M.D.T,.
- A Monsieur Yaya KANTE . O.D.I.P.A.C.
- A Monsieur Maradou .D.N.A.C.O.O.P.
- A Monsieur N'Golo COULIBALY chef de la section Animation
rurale R.T.M,
- A Monsieur Ibrahima KANTE D.N.A .F.L.A
- Au Bibliothécaire du projet Education
Ministère de l'Education,
- A Melle Maïmouna DRAME responsable de la section
Animation rurale Direction Nationale de l `Hydraulique et de
l'énergie
- Docteur DRAME S.N.I.E.S
- A Dramane COULIBALY Infirmier de santé
Ouéléssébougou,
- Aux population de Ouéléssébougou et a
celles de tous les villagepour leur contribution,
- Au chef d'Arrondissement de
Ouéléssébougou Mr Mohamed Ould Taled,
- Aux amis :Abas TRAORE, Founé DEMBELE, Ibrahima
NOMOGO,Fodé CISSE, Sékou N'Faly COULIBALY, Bayeri
SIDIBE,Sékou Bakary KEÏTA,Modibo KEÏTA, Diayoye SOUKOUNA, Atou
LÔ, Abdoulaye LANSAR, Mamadou DIAKITE Ava KASSAMBARA, Haguibou COULIBALY,
Bamourou TANOU,Brahima TANOU, Soungoura TRAORE, Moctar COULIBALY, Moussa
COULIBALY, et Lamine CAMARA,
- Et à tous ceux qui de près ou de loin n'ont,
par un soutien quelque édifié sur le chemin des études.
.. / ..
S o m m a i r e
Titre
..................................................................
II
Remerciement
................................................ III
Dédicace...................................................................
IV
Sommaire
..................................................................
VI
Indexe des Abréviations
................................................. XI
Indexe
terminologique........... .........................................XII
Résumé
......................................................... ...........
XIII
Introduction............................................................... ...
1
PREMIERE PARTIE : L'OPTIQUE
MALIENNE DE L'ANIMA-
TION
RURALE :
Cas de Ouéléssébougou
................................................... 3
Chapitre I : Présentation du milieu
.......................................5
Secteur 1 : Historique - Peuplement et
aménagement du terroir ......5
Paragraphe : Historique - Peuplement
................................. .5
B.-- La gestion du pouvoir de chef de
village ....................................
31 II .
PEUPLEMENT
...........................................................................
7
A - La structure du peuplement
..........................................
7
B.-- Le mouvement de population
..................................................................7
PARAGRAPHE II :
L'aménagement du terroir
.................................... 7
1.L'aménagement administratif
...................................................................... 8
A . La participation administrative
................................................................. ..8
B . Problèmes liés à la participation
administrative ................................................8
II . L'aménagement traditionnel
.......................................................................9
A . La participation traditionnelle et ses implications
..............................................9
B . Les solidarités traditionnelles
....................................................................10
Section II : La
présentation géo-climatique et les principales activités
........................11
PARAGRAPHE II : La
présentation géo - climatique
.................................... 11
I .. La géographie
...................................................................................
11
A. L'étude de la nature et du sol et du relief
...................................................... .12
B. L'hydrographie et la végétation
..................................................................12
II . Le climat
............................................................................................ .12
A. La saison pluvieuse
............................................................................. ...12
B. La saison sèche
......................................................................................12
Paragraphe II Les principales
activités ...........................................................
13
I . l es activités agro-pastorales
................................................................. .. .
13
A.L'agriculture
........................................................................................13
B. Lélévage
............................................................................................
13
II . Les autres activités
.................................................................................13
A. Les activités commerciales
.................................................................. ...13
B. Les activités artisanales
........................................................................
.13
CHAPITRE II :Les structures
formes et agents d'animation rurale .............................14
Section I : Structures et formes
d'animation rurale à l'échelle nationale
......................14
PARAGRAPHE I : Les centres
d'animation rurale et les opérations de développement :
Formes et agents d'animation
................................................14
I . Les centres d'animation rurale
.................................................................. 14
A. Forme d'animation rurale
..........................................................................14
B. Les agents d'animation rurale
.................................................................. 16
II . Les opérations de développement rural
....................................................... 17
A. Formes d'animation rurales dans le cadre des ODR : cas
de l'opération Haute Vallée ( OHV )
................................................................................................18
B. Les agents d'animation rurale
.................................................................. 20
Paragraphe II : L'animation
administrative et politique ....................................... 21
I . L'animation administrative
.....................................................................21
A. Les chefs d'arrondissement
.......................................................................21
B. Le comité de développement
............................................................... ...22
II . L'animation politique
.............................................................................22
A. Les structures politiques
.........................................................................22
B. Formes et agents d'animation
.................................................................. 22
Section II : structures forme
et agents d'animation agissant dans un cadre localisé .......23
PARAGRAPHE I : Le cadre du
centre de formation des animatrices rurales (C.F.A.R. -
U.N.F.M de
Ouéléss&ébougou )
...........................................23
I . Forme
d'animation...................................................................................23
A . Le préalable à l'animation
.....................................................................23
B . Forme d'animation
..............................................................................24
II. Les agents d'animation
.............................................................................24
A . Les agents d'animation du centre
...............................................................24
B . Les animatrices rurales
........................................................................
25
PARAGRAPHE II : Le cadre des
O.N.G. et missions religieuses ........................... 25 I . Le cadre
des O.N.G.
...............................................................................
25
A . Forme d'animation
...........................................................................2.6
B . Les agents d'animation
..........................................................................
27
II . Le cadre des missions religieuses
................................................................27
A . Forme d'animation
................................................................................27
B . Les agents
d'animation ............................................................................27
CHAPITRE III : Le contenu et la
justification des thèmes d'animation rurale ..............28
Section I : Les objectifs socio -
éducatifs...........................................................28
Paragraphe I : L'alphabétisation fonctionnelle
...................................................28
I . Les principes d'organisation de l'alphabétisation
fonctionnelle ........................ 28
A . Au niveau régional
..............................................................................28
B . Au niveau local
.................................................................................
29
II . Les méthodes et perspectives de
l'alphabétisation fonctionnelle ...........................29
A . Les méthodes de l'alphabétisation
fonctionnelle ..............................................29
B . Les perspectives de l'alphabétisation fonctionnelle
....................................... 30
PARAGRAPHE II : Le domaine socio -
sanitaire ................................................30
I . Les mesures relatives à la santé
individuelle et familiale.....................................30
A . L'organisation de la santé
individuelle..........................................................31
B . l'organisation de la santé familial
..............................................................31
II . Les mesures relatives à la santé collective
................................................... 32
A . Les mesures collectives adaptées
............................................................... 32
B . Finalité du développement socio -
sanitaire...................................................32
SECTION II : Les objectifs socio -
économiques ,civiques et politiques .....................33
PARAGRAPHE I : Les objectifs socio -
économiques et civiques ......................... 33
I . L'augmentation de la production agro - pastorale , du revenu
au producteur et
l'introduction d'autres activités
créatrices de revenus ................................. 33
A. L'augmentation de la production et du revenu au
producteur ...............................35
B . l'augmentation de la production pastorale et l'introduction
d'autres activités créatrices
De revenus
.........................................................................................36
II . Les objectifs
civiques...........................................................................
36
A .Le paysan a des droits
.........................................................................36
B . Le paysan a des devoirs
........................................................................37
PARAGRAPHE II : La
politique de la protection de l'environnement naturel ........... 37
I . La protection du couvert végétal
............................................................ .37
A .interdiction des feux de brousse
de la coupe abusive du bois et protection de
la faune .
............................................................................................37
B . L'obligation de faire régener
la nature .......................................................37
II . La protection du sol
................................................................................38
A. Les méthodes
......................................................................................38
B . Avantages et perspectives
..................................................................... 38
DEUXIEME PARTIE :
Bilan et perspectives de l'animation rurale
...................... ...39
CHAPITRE I : L'impact de
l'animation rurale sur le comportement individuel ......... 41
SECTION I : L'impact des centres
...............................................................41
PARAGRAPHE I : L'évaluation
de l'action des CAR ET CARM. ..................41
I . La situation des anciens stagiaires :
au niveau de l'arrondissement et du secteur de
Ouéléssébougou
...................................................................................
A .La situation des anciens stagiaires dans l'arrondissement de
Ouéléssébougou ...42
B . La situation des anciens stagiaires dans le secteur de
Ouéléssébougou ............42
II . Le problématique de
l'environnement institutionnel des C .A .R .et C . A . R . M ........45
A . L'insuffisance institutionnelle
................................................ 45
B . La réalité des centres
.............................................................. 46
PARAGRAPHE II : L'évolution
de l'impact du C .F .A .R .-U /N /F /M ....................48
I . La situation des anciens stagiaires
...............................................................48
A . Les structures endogènes d'animation
.........................................................48
B . Vers une nouvelle dynamique sociale
..........................................................49
II . L'impact de l'activité des animatrices
........................................................... 49
A . L'impact socio - économique du C . F .A .R
.................................................. 49
B . Limite , insuffisance et perspectives de l'action du
C.FA.R. -- U N F M.................54
SECTION II : L'impact socio - économique de l'O
.H.V .DES O.H.G. et missions
religieuses
............................................................................56
I . Dans le domaine économique
...................................................................56
A . Promotion agricole
...............................................................................56
PARAGRAPHE I : L'impact socio économique de l'O.H.V
.................................56
B . Promotion pastorale
............................................................................
62
II . Dans le domaine social
......................................................................... 63
A . La formation rurale
.............................................................................
63
B . L'organisation villageoise
......................................................................66
PARAGRAPHE II : L'impact socio - économique des
O.N.G. et missions religieuses ...67
I . L'impact socio - économique des O.N.G.
...................................................67
A L'évaluation commune aux zones non
encadrées et encadrées ...........................67
B . L'évaluation propre aux zones encadrées
................................................. 68
II . L'impact socio - économique des missions
religieuses .................................... 69
A . L'impact socio - sanitaire
....................................................................... 69
B . les actions récréatives
...........................................................................
.69
CHAPITRE II . La coopérative rurale
..............................................................70
SECTION I . La coopérative rurale dans la
stratégie du mouvement coopératif malien ...70
PARAGRAPHE I . Structuration du mouvement coopératif
.....................................70
. I . L'encadrement du mouvement coopératif
malien : le monde rural ........................71
A . L'encadrement du mouvement coopératif à
l'échelle territoriale et locale ...............72
B . l'encadrement du mouvement coopératif dans les
zones couvertes par les O.D.R. ... 72
II . La coopérative rurale dans la loi n° 88 - 62
A.N-R.M. du 10 juin 1988 ................ .73
A . Les conditions de mise en place des tons villageoises
.......................................74
B . Procédure de mise en place des tons
villageois................................................74
PARAGRAPHE II : La situation conflictuelle de la
coopération rural ..................... 75
I . La détermination des structures
coopératives rurales au niveau national ...............75
A . Les critères de détermination
.................................................................75
B . La situation actuelle
......................................................................
...75
II . Au niveau des
O.D.R..........................................................................76
A. Critères de détermination
.................................................................. 76
B . La situation
actuelle.........................................................................76
SECTION II : La coopérative rural face aux
réalités ........................................76
PARAGRAPHE I :La mission actuelle de la
coopérative rural .................................76
I . Les préoccupations socio-économique
......................................................76
A . Le rôle économique des structures
précooperatives et coopérative rural ...............77
B . Le rôle sociale des structures
précooperatives et coopérative ............................77
II .Les préoccupations civique et politique des
tons ...........................................78
A . La mission civique des tons
..................................................................78
B . La fonction politique des tons
...............................................................79
PARAGRAPHE :II L'Avenue la coopérative rural
.............................................79
I. La place de développement
socio-économique rural dans le développement national 79
A . La ruralité prédominante de
l'économie national..........................................79
B . La jeunesse de la législation
coopérative ...................................................80
II . La perspective d'autonomie de la coopérative
rurale ......................................80
A . La professionnalisation des activité
agro-sylvo-pastorales ................................80
B . La perspective de prise en charge du
développement socio-économique
des campagnes
...................................................................................80
CHAPITRE III : Les perspectives de l'animation
rurale.......................................81
SECTION I : Le transfert des compétences
.....................................................81
PARAGRAPHE I :Le transfert des compétence dans
le cadre des politiques sectorielle et
Action
intégrée
...............................................................82
I . Les politiques sectorielles
......................................................................82
A . Les centres ( C.A.R. , C.A.R.M. et C.F.A.R-
U.N.F.M ).................................82
B . Les O.N.G et les misions religieuses
.........................................................82
II . Les actions intégrée
.............................................................................83
A . Les O.D.R : cas
del'O.H.V....................................................................83
B . La nécessité de coordination des actions
de développement socio-économique .......84
PARAGRAPHE II : Les problématique de politique
globale de transfert des compétence .84
I . La responsabilité de l'école rural
dans le développement rurale ...........................84
A . L'école et l'animation rurale
....................................................................85
B . La finalité de la ruralisation de enseignement
................................................85
II . Le problème pose par le transfert des
compétence ..........................................86
A . La parcellisation de la politique du
développement intégré
...............................86
B . Nécessité d'une basse institutionnelle du
développement intégré ........................86
SECTION II :L'autoprotion villageoise
...........................................................87
I . Les stratégie sectorielle autopromotion
villageoise ..........................................87
A . Les centres
.......................................................................................87
B . Les O.N.G. et missions religieuses
............................................................87
II . Les stratégies intégrées
......................................................................... 87
A .Aux niveau des O.D.R. : cas de
l'O.H.V. ................................................... 87
B . Les problèmes posés par
l'autoencadrement villageoise ................................. 88
PARAGRAPHE II : Analyse critique de l'autopromotion
villageoise ....................... ;89
I . La critique de l'autopromotion villageoise et
développement socio - économique
Rural
...............................................................................................89
A . L'animation rurale et économie du marché
.................................................89
B . L'émergence des ruraux face aux opérateurs
économiques ...............................90
II . .L'avenir de l'animation rurale
dans le développement socio - économique des
campagnes...............................................................
.................... 90
B Les immigrés et l'animation
rurale......................................................90
A .Les perspectives de dépérissement
des CDR ....................................... 91
Conclusion
....................................................................................92
Bibliographie
.................................................................................93
Annexe I
....................................................................................98
Annexe II
.....................................................................................99
Annexe III
..................................................................................100
INDEXE DES
ABREVIATIONS
O.R.D ................ : Opération de
Développement rurale
D.N.F.A.R ........... : Direction Nationale
de la Formation et de l'Animation rurale
C.A.R. ................ : Centre d'Animation
rurale
C ;F ;A.R ............ : Centre de
Formation des Animatrices rurales
O .N.G ............... : Organisation
non Gouvernementale
I.P.R. .................. : Institut
Polytechnique rural
D.N.S.I. ............... : Direction Nationale
de la Statistique et de l'Informatique
R.F.A............... ... : République
Fédérale d'Allemagne
D.N.A.F.L.A.......... : Direction Nationale de
l'Alphabétisation fonctionnelle et de la
Linguistique
appliquée
B.N.D.A............... : Banque Nationale de
Développement Agricole
D.N.A.C O O.P ...... : Direction Nationale de
l'Action Coopérative
D.N.C ................. : Direction Nationale
de l'Action Coopération
D.R.C ................. : Direction
Régionale de la Coopération
C.A.C ................. : Centre d'Assistance
et de Contrôle Coopérative
S.A.F.G.R.A D...... ;.. : . Semi - Arid - food -
grain research and development _
Projet de
Recherche et de Développement des Cultures
Vivrières
en zone Semi - arides
O.H.V ................. : Opération Haute
Vallée
Z.E.R. ................. : Zone d'expansion
rurale
Z.A.F. ................. : Zone
d'alphabétisation fonctionnelle
B.S. .................... : Secteur de Base
C.F.D.T. .............. : Compagnie
Française de Développement Textile
C.M.D.T. ............. : Compagnie Malienne de
Développement textile
Z.A.E.R............... : Zone d'Animation et
d'expansion rurale
O.A. ................... : Opération
Arachide
O.A.C.V............... : Opération Arachide
et Culture Vivrière
O.D.I.P.A.C. ......... : Office de
Développement Intégré pour la production
arachidière
et
céréalière
O.M.M ............... : Opération mil
Mopti
O.D.I.B............... : Opération de
Développement Intégré Baguinéda
P.E.F.D.V.S.......... : Projet d'Exploitation des
Fonds de Développement villageois de
Ségou
A.C.D.I............... : Agence Canadienne pour le
Développement International
C.E.C.I. ............... : Centre d'Etude et de
coopération internationale
C.E.S.A.O .......... : Centre d'Etude et
d'expérimentation économique et sociale
D'Afrique de
l'Ouest
C.E S.A.C .......... : Centre d'étude
économique et sociales d'Afrique Occidentale.
G.R.A.A.P........... : Groupe d'Appui et
d'autopromotion Paysanne
G.A.N/S. ;............ : Groupe - Action
- Nord - Sud
W.I.D................. : Women in
Development : les femmes dans le développement
F.E.D.E.V............ : Femme et
Développement
U.S.A.I.D...... .... : United Stades Aid
for International Development =
L'aide des Etats -
Unis pour le développement international
F.G.R................. : Fédération
de Groupement Rural
A.V. ;.................. : Association
Villageoise
T.V. ; ;................ : Ton
Villageois
I.E.R. ;................. : Institut
d'économie rurale
R.T.M. ;............... : Radio
Télévision Malienne
U.D.P.M.............. : Union
Démocratique du Peuple Malien
U.N.F.M.............. : Union Nationale des
femmes du Mali
U.N.J.M. ............. : Union Nationale
des Jeunes du Mali
U.N.I.E.S.............. : Union Nationale
d'Information et d'Education pour la Santé
C.A.C ................. : Comité
d'Administration de Coordination des Nations Unies
C.O.P................. : Centre à
Orientation Pratique
C.C.F.................. : Comité
consultatif villageois
A.T.R................. : Accoucheuse
Traditionnelle
F.A.O................. : Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et
L'Agriculture .
INDEX-TERMINOLOGIQUE
ANIMATION : Aider les ruraux
à penser, à réfléchir et à agir de
façon autonome en contribuant leurs capacités intellectuelles et
à élargir la base de leurs connaissance -
CONSCIENTISATION : Proceddus par
lequel les paysans parviennent à mieux comprendre la
réalité qui détermine leur condition de vie et leur
capacité de transformer cette réalité -
FACILITATION : Aider les gens
à acquérir des connaissances pratiques à améliorer
leur accès aux ressources matérielle et à entreprendre des
actions -
DEVELOPPEMENT RURAL FONDE SUR LA
PARTICIPATION : processus de changement créatif
amorcé par les ruraux organisés ,conscients en réaction
contre les injustices dont ils sont victimes -
PRAXIS : Effets
réciproques entre l'action et la réflexion , et réflexion
critique -
AUTOSUFFISANCE : Expression de la
foi d'une personne dans son propres
capacités ;désaliénation et
régénération de pouvoirs perdus à cause de la
dépendance et de l'explication -
PROBLEMATISATION : La
réalité vue comme un problème soumis à la
réflexion critique -( 1 ) -
INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT :
Orientation du développement dans le sens des besoins
sociaux prix dans un sens dynamique -
DYNAMIQUE SOCIALE : Mouvement
social -
DEVELOPPEMENT ENDOGENE :
Développement intégré , développement participatif
, l
1 - Développement Rural - La fin de la
pauvreté Rurale est - elle proche ?
--- n ° 9 ---- Juillet et Décembre 1987
---- ( Bulletin du CAC des Nations Unies pour le
développement rural ---- Page 28 --
R E S U M E
Les pays issus de la colonisation n'échappent
généralement pas à la constance de la ruralité de
l'économie et du défi d'un état de sous
développement socio-économique localisé surtout dans les
campagnes.
C'est en réaction à une telle situation que va
être prôné le concept développement rural.
II fut d'abord envisagé sous l'influence des politiques
étrangères aux réalités rurales concernées
un tel état se traduisait par l'échec des projets ainsi
envisagés. L'esprit de ces derniers percevait l'homme rural dans un sens
squelettique: on assurait un développement qui aggravait sa situation de
marginalité et ce phénomène semblait être la
critique majeure adressée à ces méthodes de
développement.
C'est en réponse à cette situation que
l'animation rurale fut valorisée. Le mérite de ce concept est de
considérer l'homme au début et à la fin de tout
développement parce qu'il en est premier bénéficiaire.
Appliquée en réaction contre le sous
développement, l'animation rurale a pour finalité de
déclencher les processus d'auto développement.
Cependant grandes furent les difficultés que nous
avons rencontré dans cette étude. Elles tenaient à une
méconnaissance du concept par les hommes de terrain et à
l'absence de travaux de conception exhaustive en la matière. Cela a
justifié une limitation du concept par rapport aux
méthodologies telles la vulgarisation, le développement
communautaire.
Dans la progression de la même logique, la
présentation de l'optique malienne d'animation rurale est une
nécessité qui répondait au souci de contenir la
matière dans des frontières qui sont siennes.
A ce niveau la remarque majeure est la confusion des
thèmes, la dysfonction des structures qui, bien que se réclamant
de l'animation rurale, font des investigations qui ne l'atteignent point
à cause de carences, d'insuffisances ou de confusion (au niveau de la
D.N.F.A.R.). Ces phénomènes sont dûs à la
transformation des structures créées dans un autre esprit
étranger à l'animation rurale et difficilement convertible.
Au niveau du bilan et des perspectives de l'animation rurale,
nous avons tenté de faire ressortit l'impact, mineur soit-il des
services respectant la démarche d'autopromotion.
L'intérêt de ce thème est pour nous
personnel et académique :
- Personnel, car il traduit notre engouement pour les
problèmes de développement -
- Académique , dans ce contexte, il s'agissait pour
nous d'opérer une contribution à l'étude d'un concept mal
connu dans lequel semble se dessiner l'avenir de milliers d'hommes
confrontés à des handicaps tant structurels que conjoncturels
pour ce qui est d'une amélioration de leurs conditions de vie.
L'animation rurale au Mali, plus que partout ailleurs, a
besoin d'hommes valables du point de vue formation et expérience de
terrain. Si le moniteur d'agriculture a eu le mérite d'être le fer
de lance de cette opération, il est aujourd'hui égaler et
même dépasser par le paysan. Nous avons constaté sans
étonnement sur le terrain que son ère est révolue et
qu'il faudra le remplacer.
Enfin, il faut retenir que dans l'étude des politiques
publiques, l'animation rurale mérite un respect bien particulier. Parce
qu'elle considère l'homme rural comme véritablement une personne
humaine avec ses attributs de dignité : elle croit en l'autonomie
de la volonté et fait de cette dernière le moteur de la promotion
des campagnes.
INTRODUCTION
L'animation rurale est une méthodologie , une
démarche de développement. Son objet est socio-économique.
Elle est repérée à cause du caractère
intégré de sa démarche à la dynamique sociale..
Ainsi l'animation rurale n'est pas l'animation socio
culturelle cette dernière vise à promouvoir les valeurs
culturelles. La vulgarisation peut-être qualifiée d'animation,
Lorsqu'elle est participative et intégrée.
Circonscrite au monde rural, l'animation rurale se
distingue du développement communautaire qui est « (......)
l'ensemble des procédés par lesquels les habitants d'un pays
unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue
d'améliorer la situation économique, sociale (.......) des
collectivités, d'associer ces collectivités à la vie de la
Nation et leur permettre de contribuer sans réserve au progrès
du pays « (1).
Cependant, l'animation rurale se rapproche de l'organisation
communautaire considérée comme « (......) un processus
auquel une communauté identifie ses besoins ou ses objectifs, leur donne
un ordre de priorité, accroît sa confiance en elle et sa
volonté de travailler à satisfaire ces besoins ou ces
objectifs, manifeste des attitudes et des pratiques de coopérative et de
collaboration dans la communauté « (2) seulement, le
développement communautaire en tant que stratégie de
développement ne se confond pas avec l'organisation communautaire..
L'animation rurale se trouve également aux antipodes
de tout programme ou projet de développement mûri en dehors du
monde rural.
La différence majeure entre l'animation rurale et les
stratégies sus-évoquées, c'est que celles-ci
« (.....) s'occupent normalement de communautés rurales
entières indépendamment de leurs divisions
socio-économiques.... » (3) et mieux, elles considèrent
ces communautés comme étant l'objet et non le sujet du
changement.
Tout en restant le levain de la praxis chez les populations,
l'animation rurale leur permet de problématiser la réalité
grâce à la facilitation , condition sine qua non d'une
véritable conscientisation. La finalité étant
d'accroître l'autosuffisance des populations.
L'animation rurale « (.....) a
démarré dans les anciennes colonies françaises et
directement en réponse à des problèmes de
développement « (4) qui préoccupent pratiquement tous
les pays du tiers monde. Toutefois, le développement qu'elle
prône est celui d'un type particulier : il s'agit d'un
développement rural fondé sur la participation devant aboutir sur
une véritable autopromotion.
___________________________________________________________________________
1.- Salsberg (Jean François).... Bonnard (Suzane
Welsh).... Action communautaire une introduction.....collection
développement et humaine..... Paris....Les Editions Ouvrières....
197O..... page 55.
2.- Ibidem
3.- Développement rural.... Op-cit.... page 28.
4.- Meister (Albert).....Participation Animation et
développement à partir d'une étude rurale en
Argentime.... Paris... Edition Antropos.... 1969..... page 208.
Elle corrige la remarque selon laquelle aucun Etat du tiers
monde n'avait jamais « su s'appuyer sur les paysans ni sur ce qu'ils
faisaient déjà »1(*) Pour assurer le développement rural.
C'est pourquoi, notre thème, l'impact de l'animation
rurale en matière de développement socio économique des
campagnes, va non seulement étudier les conditions d'intégration
de la démarche d'animation à travers l'étude du milieu
et le choix des thèmes mais aussi spécifier l'animation rurale
par rapport aux intentions initiales des services d'animation avant d'effectuer
notre analyse d'impact.
Dans tous les cas, soulignons qu'une étude d'impact de
l'animation rurale ne saurait être autre que soit socio économique
(objet de l'animation rurale) ou une extrapolation de cette
dernière.
La démarche que nous avons adoptée est la
suivante :
- Première partie: l'optique malienne de l'animation
rurale : cas de Ouélessebougou ;
- deuxième partie : Bilan et perspective de
l'animation rurale.
PREMIERE PARTIE
: L'OPTIQUE MALIENNE
DE L'ANIMATION RURALE :
CAS DE
L'ARRONDISSEMENT DE OUELESSEBOUGOU _
Au Mali, l'animation rurale se présente
avec des spécificités propres. Elle est exercée par des
services à caractères différents : d'une part les
services à caractère technique et administratif qui sont les
Opérations de Développement Rural (ODR), les prolongements
régionaux et locaux de la Direction Nationale de la Formation et de
l'Animation Rurale (DNFAR) et les services à caractères
politiques, émanation de l'UNFM (Union Nationale des Femmes du
Mali) ; d'autre part les Organisations non Gouvernementales (ONG) et les
missions régionales.
Chacun de ces services développe des formes
d'animation inspirées de leur caractère respectif ;
toutefois, les thèmes d'animation et l'espace malien constituent leur
point de rencontre.
L'opportunité du choix du cas de
Ouélessebougou, répond au souci de concision, de précision
et de clarté dans les développements que nous nous proposons.
Cependant, il ne nous condamne nullement à rester dans le cadre
restreint de Ouélessebouygou, étant donné
l'intitulé de notre sujet.
Aussi, faut-il souligner que Ouélessebougou
peut-être considéré comme un modèle d'analyse en ce
qui concerne l'animation rurale, parce qu'il recèle au moins un de
chacun des services d'animation annoncés dans son ressort
territorial.
L'animation rurale pour sa mise en oeuvre
obéit comme nous l'avons annoncé dans l'introduction à
des préalables (conditions ) bien précis qui constituent l'objet
d'étude de notre première partie.
II s'agit essentiellement de la connaissance du
terrain (chapitre I) ; de l'étude des structures, fermes et agents
d'animation rurale (chapitre II) et enfin le contenu et la justification des
thèmes d'animation rurale (chapitre III).
Ce sont justement ces différentes
investigations qui font apparaître l'optique malienne de l'animation
rurale.
CHAPITRE I :
PRESENTATION DU MILIEU -
Toute entreprise humaine, doit tenir compte de l'homme et son
milieu. De cette connaissance, découlent les stratégies à
dégager et les méthodologies à développer afin
d'atteindre les objectifs spécifiés II).
SECTION I - L'HISTORIQUE, LE PEUPLEMENT ET
L'AMENAGEMENT DU TERROIR
Situé dans le cercle de Kati dont il est l'un des plus
vastes arrondissements, Ouélessebougou couvre une superficie de 3.166
km2. II est limité au Nord par l'arrondissement de Sankoroba, au Sud par
celui de Keleya (cercle de Bougouni en 3è région), à l'Est
par Baguineda et à l'Ouest par celui de Krouba *. L'historique dont il
est question ici, porte beaucoup plus sur Ouélessebougou chef lieu
d'arrondissement qui est en réalité un village.
Dans la pratique, le terroir appelé village de
Ouélessébougou est en réalité deux villages pour
l'administration = le village de Ouélessébougou et le village de
Tentoubougou. Cependant ces deux villages du fait de leur développement
se touchent presque et même se confondent. Nous entendrons donc par
Ouélessébougou le village de Ouélessébougou et
celui e Tentoubougou.
PARAGRAPHE I : HISTORIQUE ET
PEUPLEMENT
L'historique et le peuplement sont des indicateurs dans
l'observation scientifique d'une population donnée et cette observation
demeure le point de départ de l'animation rurale.
I - HISTORIQUE :
II nous permet d'étudier l'origine du village transmise
de génération à génération par la voie e la
tradition orale et la gestion du pouvoir de chef de village.
A - L'ORIGINE :
Le village de Ouélessébougou a été
fondé par les SAMAKE. Le père fondateur est ... ?....
SAMAKE un chasseur ayant quitté son
village...... ?........ pour s'installer à Séguéssona
un petit village actuellement à 3 km de Ouélessébougou. De
là, il alla à Zélani et non loin de ce dernier village, il
s'est créé un hameau qui portera son nom Weressébougou (le
hameau de Wéressé) devenu aujourd'hui2(*)
II faut toutefois retenir que
Ouélessébougou fait partie d'un ensemble : le Djitoumou
(voir infra) dont les populations se réclament d'un ancêtre commun
du nom de Moussa SAMAKE. Ce dernier est appelé par les griots
« Djitoumou-Moussa vu « Balla Sabali ani Balla Kounou
Bali ». Chaque année tous les enfants du Djitoumou,
fidèles à la tradition, se retrouvent à Djanikoro (village
à l'Ouest de Ouélessébougou) pour une
cérémonie de sacrifice solennel à l'emplacement où
l'ancêtre Moussa aurait disparu. La tradition rapporte qu'il n'est pas
mort, mais aurait disparu sous la terre, C'est pourquoi il est aussi
appelé « la chose vivante cachée »
(1).
Devenu chef lieu d'arrondissement en ,
Ouélessébougou compte aujourd'hui 72 villages.
B . --- LA GESTION DU POUVOIR DE CHEF DE
VILLAGE :
Le pouvoir de chef de village est transmis de père
en fils descendant ou ligne directe de Worossé SAMAKE après la
mort du père, l'enfant le plus âgé de la famille lui
succède (2).Le chef de village investi, reçoit une peau sur
laquelle il doit s'asseoir dans son « dugu tigi blon » (ou
case du chef de village) et cela durant tout son règne. Cette peau qui
date de Woressé est à la mort du chef de village suspendue
à un hangar pendant 3 mois avant la nomination d'un successeur
(3).
Nous présentons ci-après la liste des
chefs de village qui se sont succédé de la création du
village à nos jours ; ils sont tous SAMAKE.
1. Worosso
3. Siandiarra
4. Korodjan
5. Kanan
6 N'Golo
7. Fassoun
8.Karimisso
9.N'Toko
1O.N'Konsso - sina
11 N'Toko
12. Worossé
13. N'Toko
14. Niankoro
15. Solo
16. N'Toko
17 N'Golo (4)
18. N'Sina
Cette liste offre des chefs de village qui ont le même
nom, il ne s'agirait pas d'une répétition mois d'une simple
coïncidence, car tous ceux-ci auraient été effectivement
chef de village.
L'arrivée des blancs aurait
coïncidé avec le règne du 7è chef de village.
L'actuel chef de village règne depuis 18 ans. Agé de 84 ans, il
serait un descendant de la 5è génération de Woressé
(5).
Le caractère familial et
gérontoiratique de l'investiture au pouvoir de chef de village demeure
ici le principe comme dans la quasi totalité des villages de
l'arrondissement. C'est du pouvoir du chef de village, garant de
l'autorité traditionnelle que dépend pour l'essentiel la
population (6).
L ? ......
II - LE PEUPLEMENT :
L'Arrondissement de
Ouélessébougou compte 34.335 habitants soit 16.918 hommes et
17.417 femmes répartis entre 5.649 ménages occupant 2.904
concessions (4 ).
A _ LA STRUCTURE DU PEUPLEMENT
Le peuplement de l'arrondissement de
Ouélessébougou s'explique fondamentalement à partir du
Djitoumou, noyau traditionnel central (voir infra) qui compte essentiellement
des bambaras soit 80% (2) de la population totale. On y retrouve aussi des
malinkés, des dioulas, peuplhs, asarakolés, mossi etc....
Cette population originalement animiste s'est
quasiment convertie à l'islam : 89% de musulmans, 8% de
chrétiens, 3% d'animistes (3), sa jeunesse reste marquer 80% (4) et se
caractérise par sa très grande mobilité.
2(*)B - LES MOUVEMENTS DE
POPULATIONS
La population de Ouélessébougou
était de 44.768 habitants en 1976, une décennie plus tard, ce
nombre s'est ramené à 34.335 habitants avec un taux
d'accroissement de 2,57%. Ce phénomène n'est certes pas dû
à la mortalité surtout infantile qui, on le sait est très
élevée dans les campagnes du Mali (121,6 pour 1000) (6)
Bélédougou demeurant des réalités
auxquelles bien des gens s'identifient . Un exemple très frappant que
nous avons recensé dans le cercle de Kita est celui de la
répartition du cercle en zone traditionnelle correspondant presque
quasiment à un arrondissement entier (7) :
ZONES TRADITIONNELLES (8)
ARRONDISSEMENTS
_ Le Kaarta
_ séféto
_ Le Gangara
_ Toukoto
_ Le Birgo
_ Sirakoro
_ Le Filadougou - Arabala
_ Sébékoro
_ le Saboula
_ Djidjan
_ Le baniagabougou ou bangnangafata
_ kokofata
Aussi Ouéléssébougou n'échappe pas
à cette découpage territorial .
___________________________________________________________________________
_ I N S I _ Recensement général de la
population et de l'habitat du 10 au 14 Avril 1987 _
Résultats provisoires _ Juillet 1987 _ page 16 _
SAMAKE ( Fablen) _ Rapport de fin de stage _ Qp , cite .
? ......
I .- L'AMENAGEMENT ADMINISTRATIF
.
L'arrondissement de
Ouéléssébougou comme tous les arrondissement du MALI pose
des problèmes de développement en face duquel l'administration a
pris des dispositions .
? .....
Secteur
|
Nombre de village
|
Populations
|
Nombre de famille
|
1 - Ouéléssébougou
|
1 1
|
8.6 2 2
|
6 9 0
|
2 - Tenkélé
|
8
|
5. 8 3 4
|
2 8 5
|
3 - Beneco
|
8
|
3 .4 5 4
|
1 7 5
|
4 -Sougoula
|
6
|
3. 0 3 6
|
1 8 6
|
5 - Marako
|
9
|
3. 3 1 1
|
2 3 2
|
6 - Digan
|
7
|
3 .9 8 2
|
2 4 8
|
7 - Seliabn
|
6
|
1. 6 2 2
|
1 0 9
|
8- Djalakoro-
Djitoumou
|
8
|
2. 4 1 1
|
1 5 5
|
9- Diera
|
9
|
1. 1 0 7
|
8 2
|
Totaux
|
7 2
|
3 3 3 7 9
|
2.1 5 7
|
Une telle répartition n'est pas sans
conséquence
B . LES PROBLEMES LIES A LA PARTITION
ADMINISTRATIVE .
Il y a des villages très petits
? ........
Par exemple dans le secteur de Diera un village de 33
personnes M'Piela ou de 34 soba (2) , pourtant ces villages n'ont jamais
accepté de s'ajouter à un autre village pour former un plus
gros ; Hormis ces phénomènes , les populations
présentent des résistances lorsque le chef lieu de secteur de
développement n'est pas le chef lieu de zone traditionnelle (3)
___________________________________________________________________________
1 - Recensement administratif
Ouéléssébougou _ 1986
2 .- Ibidem
3 - ? ........
II . L'AMENAGEMENT TRADITIONNEL :
Au MALI , nous rencontrons partout
dans le monde rural , une délimitation traditionnelle de l'espace
à laquelle se superpose la division officielle de l'Etat Malien La
localisation de la tendance des individus à se réclamer d'une
zone traditionnelle donnée, aide beaucoup à saisir leur
appartenance ethnique ,leur valeur socio - culturelles et les habitudes socio -
économiques développées par eux ; aussi elle permet
de saisir les solidarités traditionnelles .
A . LA PARTITION TRADITIONNELLE ET SES
IMPLICATIONS _
Elle est perçu à partir
d'un noyau central qui constitue le plus grand ensemble : le Djitoumou
,peuplé essentiellement de Samaké et leur alliés les
Doumbia , Bagayogo etc. Le Djitoumou signifie en bambara `' le vers de l'eau
`' ou hippopotame qui est le totem des Samaké . Autour du Djitoumou ,
gravitent des frontières différenciées faisant partie du
noyau Manding du Mali Sud .
Aussi nous avons 6 divisions
traditionnelles que l'on peut voir dans le tableau ci après :
Zones traditionnelles
|
Nombre de villages
|
1 . Djitoumou
|
4 4
|
2 . Marakadougou
|
5
|
3 . Djokalandougou
|
6
|
4 . Morila
|
6
|
5 . Satiguila
|
4
|
6 . Safé
|
6
|
Total : 6 zones traditionnelles .
|
7 2 villages
|
Cette partition traditionnelle entraîne des implications
diverses . Au cours de notre enquête sur le terrain , nous avons pu nous
rendre compte que ces zones traditionnelle sont habitées par des
populations qui se réclamant très souvent d'un ancêtre
commun, d'une histoire commune faite de rite ,de moeurs , de coutumes et de
souvenir partagés . Ces hommes et ces femmes s'identifient les uns
aux autres et se croient engager vers un même avenir. Leur reconnaissance
et leur identification sont constructives pour toute initiative de
développement .Toutefois . La reconnaissance accordée aux zones
traditionnelles doit s'effectuer avec prudence, car elle doit seulement viser
l'objectif de développement socio - économique . C'est
également cette partition qui détermine les solidarités
traditionnelles en place .
___________________________________________________________________________
1 . _ Entretien avec le chef de village _ Samaké
( N'Sina ) _ cp_cit _
B . Les SOLIDARITE TRADITIONNELLES
_
Les solidarités traditionnelles au
Mali prennent leur source dans la crainte du châtiment de `'l'esprit des
ancêtres , de l'esprit des morts `' , aujourd'hui avec l'islamisation ,
cette crainte demeure centrée sur Dieu et son prophète Mahomed
(1 ) . Mais en général , dans les zones rurales où les
traditions ancestrales restent encore fortement ancrées , la crainte de
`'l'esprit des ancestrales `' est loin de tomber dans l'oubli .ce fait est
dû à la présence des
?......secrètes animistes auxquelles les jeunes sont
initiés après la circoncision pour les garçons et
l'excision pour les filles .
Ces associations sont d'une importance
indéniable , car , elles structurent la vie du village autour des
groupements fondés sur le `'secret'' .Elles touchent toute la
population villageoise : jeunes vieux, hommes , femmes . L'arrondissement
de Ouéléssébougou pullulent d'organisation secrète
.
_ Le `'DOWARA'' (2) C'est une
organisation secrète de vieux et de circoncis de plus de 7 ans . L'objet
du dowara est de donner à ces membres une formation morale allant dans
le sens de la cohésion sociale . Le dowara donne lieu à chaque 7
ans à une cérémonie de fête qui est la preuve que la
tradition ancestrale se perpective , cependant celle-ci reste interdite aux
femmes . Cette organisation se rencontre surtout dans le Djitoumou et regroupe
plusieurs villages : Ouéléssébougou , Tentoukoto ,
Seguessona , Morodianbougou . Son chef porte le nom de `'Sian'' .
_ Le `' DJO `' (3) N'existe
qu'à Dianikoro et a un représentant à
Ouéléssébougou . C'est une organisation secrète
adorant un fétiche qui a pour fonction de punir les menteurs , voleurs
et tous autres malfaiteurs en les frappant de maladies diverses :
_ Le `' KOMO `' (4) Il en existe plusieurs sortes ;
. `' Komo
Souroukou `' : qui chante
. `' Komo Woulou `'
: qui fait un bruit de `' Vrou . Vrou `'
. `' Komo Sama `'
: considéré comme la mère des `' Komo''
Le Komo est une organisation secrète composée en
général de vieux , de jeune et d'adultes initiés .Son but
est de prévenir le village des événements futurs et les
solutions à prendre .
_ Le `' Niaga `' (5) C'est une organisation secrète
de femmes .pour en être membre , il faut avoir 3 enfants de sexe masculin
ou 4 enfants de sexe féminin . Elle ne se manifeste qu'en cas de forte
mortalité infantile ou d'excès de fausse couche . Elle lutte
contre les sorciers et apparaît en cas de calamités mortelles pour
invoquer la `'grâce du mânes des ancêtres `' .
En plus de ces organisations secrètes , nous aussi nous
avons bâties des organisations à partir du travail et de la
réjouissance collectifs . Elle tire des premières la force qui
fait leur cohésion et les soude au niveau villageois . Ainsi nous
avons ;
___________________________________________________________________________
1 - Entretien avec le chef de village Samaké
(N'Sina ) _ op - cit ;
2 - Entretien avec le chef de village de tentoubougou
Samaké (Makan ) _ op - cit.
3 _ Ibidem
4 _ Ibidem
5 _ Ibidem
_ `' Le Koté tji `' : Composé de jeune ,
c'est une organisation d'entraide issue du `'Koté `' qui est une
organisation de réjouissance dont les membres portent le nom de
`'kotèden `' (1)
_ `' le N'gon- tji `' est également une organisation
d'entraide issue du N'gon qui est aussi une organisation de réjouissance
. Les membres portent le nom de `' N'gon - den `' (2)
_ le `'Tji - Wara `' (3) : C'est une organisation
villageoise d'entraide pour les travaux champêtres . Son but est de
favoriser certaines familles dépourvues de bras valides en leur offrant
gratuitement des journées de travail récompensées .
Par le déjeuner de midi . Au cour de ces
travaux, la présence de tous les jeunes garçons est obligatoire
sous peine de mépris de tout le village . Toutes ces structures sont
placées sous l'autorité d'une part , du conseil des anciens et
d'autre part , du conseil de village et le chef de village représentant
les autorités traditionnelles .
Soulignons que les différentes organisations
ainsi étudiées dans tous les villages composant l'arrondissement
, mais elles sont pratiquement absentes dans le chef lieu compte tenu des
mutations que ce dernier subit `4)
En effet , actuellement
Ouéléssébougou est partagé entre la tradition et
les nouvelles valeurs urbaines accentuées par la proximité de la
capitale .La délinquance juvénile , la prostitution ,la
présence de filles mères marquent
Ouéléssébougou .
Cependant comme toute zone rurale , la nature du
climat et la géographie jouent beaucoup dans le devenir des populations
de l'arrondissement et conditionnent pour une large les activités qui y
sont menées .
SECTION II LA PRESENTATION GEO -
CLIMATIQUE ET LES PRINCIPALES
ACTIVITES
Si grâce à la science
et à la technique , l'activité de l'homme peut échapper
aux aléas géo ` climatiques telle n'est pas le cas pour la quasi
totalité des pays du tiers monde et particulièrement du Mali
où le destin de l'homme rural reste entièrement lié aux
variations géo - climatiques . Cela justifie les investigations qui y
sont faites pour un plus grand bonheur des ruraux .
PARAGRAPHE I _ LA PRESENCE GEO -
CLIMATIQUE
Elle nous permettra d'étudier la
géographie et le climat de l'arrondissement .
1 . LA GEOGRAPHIE
Ouéléssébougou présente une géographie
caractéristique des zones soudano ` sahéliennes avec quelques
spécificité locales . Ici nous nous attacherons à la
description de la nature , du sol , du relief , de l'hydrographie et de la
végétation .
1 _ Entretien avec le chef de village de Tentoubougou
(Samaké Makan ) Op _ cit
2 _ Ibidem
3 _ Ibidem
4 _ Ibidem
A . L'ETUDE DE LA NATURE DU SOL ET DU RELIEF
Les sols rencontrés dans l'arrondissement de
Ouéléssébougou sont a dominance ferralitiques , plus ou
moins argilo - latéritiques , argilo - limineux dans les bas - fonds ,
gravillonneux aux environ des collines . Ces sols sont favorables à la
culture du sorgho , mil maïs ,coton , arachide , et fonio `'etc (1) .
Quant aux relief , il est
caractérisé par des pleines et des collines et quelques plateaux
avec une très faible altitude (2 )
B . L'HYDROGRAPHIE DE LA VEGETATION
Le milieu est pauvre en cours d'eau ; on ne
rencontre que quelques cours d'eau qui tarissent en saison sèche .
Toutefois `' d'après les études et prospections menées par
Helvetas ( O N G Suisse et le service de l'hydraulique du Mali , quelques
résultats géo - physiques se sont avérés importants
pour le forages dans la zone de Ouéléssébougou `' (3) .
La végétation est
caractérisée par un tapis herbaeeé avec des grands tels le
neré , le karité , le collecte le kapokier etc `4)
Cependant il faut reconnaître que
l'hydrographie et la végétation sont pour une large part
déterminer par le climat .
II . LE CLIMAT
De type soudanien , il se divise en deux
saison : une saison pluvieuse et une saison sèche .
A . LA SAISON PLUVIEUSE
Elle dure de juin à Octobre avec une
pluviométrie variant de 700 à 900 mm par an (5) . Mais la grande
quantité de pluie tombe en Août .
Le nombre de jour de pluie varie
énormément d'une zone à une autre entre 45 et 54jours de
pluie avec une mauvaise répartition dans le temps et à
l'intérieur d'une même zone (6) .
B . LA SAISON SECHE Elle se
divise en deux périodes :
_ Une sèche et froide d'Octobre
à Février
_ Une saison sèche et chaude de Mars
à Mai (7) avec un vent sec et chaud :
l'harmattan .
__________________________________________________________________________
1 . Traoré ( Ladhi ) _ Evaluation de
l'efficacité de l'assistance économique de l'U N F M à la
femme rurale dans le cadre économique et social : cas du CFAR de
Ouéléssébougou _ Mémoire de fin d'Etude _
Economie Générale _ E N A 8 Juin 1987 _Page 32 -
2 . Samaké Fabilé _ Rapport de fin de Stage _
o p -cit -Page 4 -
3 . Traoré ( Ladhi ) _ Mémoire _ op -
page 32
4 . Rapport de Fin de Stage _o p - cit _ page 24
5 ; Ibidem
6 ; Traoré ( Ladhi ) _ Mémoire _ op -
cit _ page 321
7 ; Ibidem _
Le climat rythme les activités :
L'agriculture pendant l'hivernage , les activités créatrices de
revenus pendant la saison sèche , l'élevage en toute saison .
PARAGRAPHE II LES PRINCIPALES ACTIVITES
Dans les campagnes maliennes , l'agriculture
demeure la principale activité , toutefois ,elle se trouve mêler
à d'autres activités secondaires telles que
l'élévage .
1 . LES ACTIVITES AGRO - PASTORALES
Ces activités demeurent pour l'essentiel
le pilier de nos campagnes
A . L'AGRICULTURE
Elle occupe pratiquement tout le temps du
paysan pendant l'hivernage . En saison sèche précisément
dans l'arrondissement de Ouéléssébougou ; elle se
poursuit avec les cultures de contre saison : le maraîchage .
Actuellement , la tendance qui prévaut
est de l'a jumelé avec l'élévage .
B . LES ACTIVITES PASTORALES
Elles restent marquer par un cheptel
important ; 9. 700 bovins, 1 936 ovins , 2 883 caprins , et 509 osins (1)
. ont favorisé l'émergence d'un groupement d'éleveurs
dans l'arrondissement ; celui - ci doit évoluer vers la
coopérative (2 ) . A ces deux principales activités se greffent
d'autres .
II . LES AUTRES ACTIVITES
Elles concernent surtout le commerce et
l'artisanat ;
A . LES ACTIVITES COMMERCIALES
Elles s'organisent autour des productions
agricoles surtout principalement le tabac et le coton commercialisés par
l'opération Haute Vallée ( OHV ) . Les marchés
hebdomadaires organisés dans les gros villages sont très actifs .
A côté du commerce , nous avons les
activités artisanales .
B . LES ACTIVITES ARTISANALES
Elles sont les moins développées
malgré la formation de `' maîtres - forgerons''
Assurée par l'opération Haute Vallée .
C'est sur ces réalités que se
fondent les structures d'animation développant des formes et des
thèmes d'animation inspirées d'elles .
___________________________________________________________________________1
. Rendement administratif - Ouéléssébougou op - c i
t
2 ; F G R de Ouéléssébougou _
cahier de suivi des structures pré - coopératives et
coopéra -
tive _ Septembre 1988
CHAPITRE II LES STRUCTURES ,
FORMES ET AGENTS D4ANIMATION
RURALE
Les structures , formes et agents d'animation
rurale s'analysent à travers la stratégie globale d'animation
rurale envisagée au Mali , dans des cadres institutionnels qui se
spécifient par leur nature et par leur méthode d'approche du
monde rural ; et c'est ce qui pose en terme clair leurs
différences .
Ainsi nous avons des structures , formes et
agents d'animation à l'échelle nationale
( section I ) et d'autres agissant dans un cadre
localité ( section II ) .
SECTION I - LES
STRUCTURES ? FORMES ET AGENTS D'ANIMATION A
L'ECHELLE
NATIONALE .
Par échelle nationale , il faut
entendre la répartition territoriale des services qui assurent
l'animation rurale . Ces services sont de deux sortes : techniques ,
administratifs , et politiques et l'animation qu ils assurent porte le
carotteur de leur nature .
PARAGRAPHE I : LES CENTRES
D'ANIMATION RURALE ET LES
OPERATIONS DE DEVELOPPEMENT
Les centres d'animation rurale et les
opérations de développement sont en réalité des
services qui développent une très grande technicité pour
ce qui concerne l'animation rurale .
I . LES CENTRES D'ANIMATION RURALE
Héritier des services civiques , les
centres d'animation rurale simples (C A R ) ou mixte ( C A R M ) ont vu le
jour en 1966 . Placés sous le Haut Commissariat de la Jeunesse et au
Sport , il avait pour mission , l'éducation et la participation aux
travaux d'intérêt général , la défense de
la sécurité , et enfin le rôle de police économique
. Ainsi 98 centres de 20 à 25 stagiaires fonctionnaient sur toute
l'étendu du territoire ( 1 )
Rattachés au Ministère de
l'Agriculture après le coup d'Etat de 1968 , 50 d'entre eux furent
fermés en 1970 pour des raisons budgétaires . Ainsi 48 centres
dont 5 C A R M . et 13 C A R . frontaliers continuaient à fonctionner,
il devaient produire leur propre consommation afin d'alléger les charges
budgétaires ( 2 ) .
A partir de 1974 , les centres d'animation
rurale devaient désormais relever de la Direction Nationale de la
Formation et de l'Animation Rurale (D N F A R ) créée par
l'ordonnance N ° 41 CMLN du 25 Septembre 1974 . En effet la D N F A R dans
sa mission d'animation rurale , doit `' assurer le recrutement et la formation
d'animateurs et d'animatrices aptes notamment à promouvoir en milieu
rural des techniques et production (3),
Ajoutée à cela la gestion de l'administration
des centres à orientation pratique (C.O.P) .
Structurellement de 1974 à nos jours la D
N F A R a subi plusieurs mutations parmi lesquelles nous nous
intéresserons à celle qui touchent directement les centres
d'animation rurale , les C O P . étant mis en sommeil , il s'agit du
projet R F A / C A R et du projet FEDEV tous rattachés à la D N F
A R
___________________________________________________________________________
1 . Document - Les CAR - ( 1980 ? ) page 9
2 . Ibidem
3 . Ordonnance N % 31 - CMLN portant création d'une
Direction Nationale de le formation
et de l'Animation Rurale 25 Septembre 1974 article 2
alinéa 4
Quant au projet RFA / CAR il a changé de
libellé et d'objectif au fil des années :
De 1972 à 1977 :
projet d'équipement des jeunes stagiaires
De 1978 à 1983 :
projet d'équipement et de transformation des CAR
Ordinaires en CAR mixtes .
De 1986 à 1988 :
projet de formation dans les CAR mixtes (1) .
En ce qui concerne le projet FEDEV , il
participe au développement des cultures maraîchères dans
les zones d'intervention des CDR .
Toutefois , malgré ces mutations , la
structure de l'encadrement au niveau des centres ,qui depuis 1966 était
composée du chef de centre , l'agent technique (moniteur d'agriculture)
l'instructeur maçon ou menuisier et l'instructeur militaire restent
sensiblement le même . Actuellement nous avons un chef de centre , un
moniteur d'agriculture ( homme à tout faire : agriculture ,
élevage forge , menuiserie , maçonnerie etc...) , un instituteur
militaire et au niveau des CAR mixtes il y a en plus de ce personnel deux
monitrices qui s'occupent de la formation des femmes stagiaires
La mission des centres d'animation rurale n'a
pas assez évolué seulement les services de défense de la
sécurité et le rôle de Police économique sont
surtout assurés par les CAR . frontaliers .En règle
générale tous les CAR accomplissent les tâches de maintien
de l'ordre dans leur ressort et peuvent et peuvent être requis par
l'administration pour toutes fins utiles . La formation des paysans et des
paysannes dans les CAR . est axée sur des thèmes
intéressent spécifiquement les activités de production et
de productivité agro - sylvo - pastorales , la santé humaine et
animale , la formation des structures précoopératives et
coopératives etc...
Cependant la réussite de l'action des
CAR dépendent de toutes les structures ( Nationale , Régionale ,
Locale ) qui préparent et coordonnent son action que nous
présentons ci - après :
Ministère de l'Agriculture
Niveau : Elaboration de la politique
de formation et d'animation rurale
Direction Nationale de la Formation de l'Animation rurale
(DNFAR)
Niveau : Conception , coordination .
Division Animation Rurale D R : Direction Régionale
DR Tombouctou
D R Kayes
DR Mopti
D R Ségou
D R Sikasso
D R Koulikoro
Niveau
Contrôle
et Suivi
de l'Exécution
12 CAR
3 CAR
8 CAR
9 CAR
9 CAR
9 CAR
B : _ A Koulikoro : il y
a : Niveau terrain -
Exécution -
4 C A R M et 5 C A R
_ SIKASSO : 5 C - A R M et 4 C A R .
_ SEGOU : 2 C . A R M . et 10 C A R .
_ MOPTI : 1 C . A R M . et 7 C A R
___________________________________________________________________________
_ D N F A R _ Notre technique sur le projet R FA / CAR _
1988
_ Diané _ ( Mamadou ) _ l'impact du C A R sur le
Développement socio - économique du monde rural : cas de la
2e région _ Mémoire _ Agriculture _ IPR _ Doc _
88 .
C'est à partir du travail d'ensemble de
ces structures que s'effectue l'animation rurale assurée par les CAR .
Comme toute , il ne faut pas confondre l'action
de formation des C A R avec l'animation rurale de ces derniers .
Les paysans recrutés au niveau des C A R
reçoivent le nom de stagiaires Ils et sont communément
appelés `'jeunes'' . Ils reçoivent une formation de deux ans au
terme de laquelle une dotation en matériels agricole et une paire de
boeuf de trait pour les hommes et le matériel de tissage , savonnerie et
de maraîchage pour les femmes des CARM . leur est allouée sous
forme de crédit agricole . La formation technique est
complétée par une formation poussée en
alphabétisation fonctionnelle , en gestion coopérative et en
économie familiale .
Ces hommes et ces femmes ruraux doivent
après leur formation assurer l'animation au niveau de leur village en
diffusant les nouvelles techniques et technologies adaptées telles le
biogaz avec lesquelles ils se sont familiarisés au cours de leur
formation . Et c'est à partir de là qu'on peut saisir la forme
d'animation rurale développée par les C A R . , car c'est ici que
commence l'animation rurale .
A . FORME D'ANIMATION RURALE
.
Le chef de centre est la pierre angulaire de
cette animation . Homme de terrain , il a pour mission de suivre et d'appuyer
les ex - stagiaires ou `'ex - jeunes'' qui ont subi une formation au centre .
Cette activité doit le permettre d'une part d évaluer des `'ex -
jeunes'' dans leur village et d'autre part de constater chez ces paysans les
faiblesses à telle niveau de formation et d'organisation pour eux des
séances de recyclage .
Ce travail du chef de centre qu'on appelle
suivi - appui à l'avantage d'orienter ces paysans animateurs dans la
mission qui leur est confiées . Cela permet encore plus de donner un
sens à ce qu'ils font .
Ainsi se dessine une animation à deux
niveaux = celle assurée par le chef de centre ( ou l'animateur
externe ) au niveau CAR et celle assurée par les animateurs internes au
niveau village .
Le suivi - appui permet d'opérer un
véritable diagnostic de la qualité de le formation , donc de
corriger ces insuffisances et de constater ces limites . Il permet aussi de ne
pas sevrer le jeune du centre une fois acquises les connaissances et techniques
nécessaire au développement socio - économique du monde
rural . Mais un tel travail a des exigences et requiert des qualités que
l'on réclame non seulement de l'animateur externe , mais aussi de
l'animateur interne .
B . LES AGENTS D'ANIMATION
.
L'agent d'animation au niveau du centre est le
plus souvent un moniteur en agriculture ou au mieux un technicien de
développement communautaire depuis 19980 avec la promotion du centre
national du développement communautaire ( CNDC ) .
Il doit disposer d'un cahier et des fiches de
suivi et d'évaluation qui doivent traduire l'état du travail des
animateurs internes . EN réalité l'animateur externe est un
fonctionnaire de l'Etat ; il doit être suffisamment motivé
pour faire son travail avec dévouement .
Au niveau du village , nous avons des paysans
animateurs ruraux , l'Etat leur assuré la formation dans l'espoir qu'ils
seront `' la lumière dans leur village. Leur action est
bénévole et n'est pas rémunérée , elle prend
pied à partir de leur foi dans le `'bien fondé'' de celle - ci
et de l'intérêt qu'eux mêmes et leur collectivité en
tirent . Ils ont une lourde tâche , de favoriser l'adhésion
villageoise aux nouvelles techniques de cultures d'élevage , de
santé tant humaine qu'animale , viabiliser les technologies
adaptées , susciter des groupements ou des tons dans les villages
etc....
Leur seule ressource demeure la formation ;
d'où la nécessité du suivi - appui évoque plus haut
.
Après les CAR , nous avons les
opérations de développement ( ODR ) qui développent une
autre forme d'animation rurale à travers la quasi totalité de la
République avec des agents propres à elles .
II . LES OPERATIONS DE DEVELOPPEMENT
RURAL : (O.D.R. )
Des services à caractère juridique
différent sont consacrées sous l'appellation
générique d'ODR à cause de leur mission d'encadrement du
monde rurale . Ils ont en commun l'autonomie technique financière et de
gestion , ; se distinguent par l'attribution ou non de la
personnalité morale . En ce sens , il y a d'une part les ODR .
instituées par l'ordonnance N ° 22 CMLN ( CDR au sens
législatif du termes ) , celles - ci sont créées par
décret et n ont pas de personnalité juridique , d'autre part il y
a des offices créées par une loi ( tels l'ODIPAC crée par
la loi N ° 81 - 09 AN 6 RM du 3 Mars 1981 ) ayant un caractère
commercial et industriel et des sociétés d'économie mixte
telles ( la CMDT crée à la suite du protocole d'accord conclu
entre le Mali et la CFDT le21 Février 1974 ) .
Cette distinction n'altère en rien la
communauté de démarche et d'objectif de ces services dans la
promotion du monde rural malien et c'est ce qui nous intéresse .`'Pour
faire face à la chute de la production de la fin des années 1960
, le Gouvernement opta vers 1970pour le développement rural par des
opérations de développement et la Compagnie Malienne de
Développement Textile ( CMDT ) qui existaient déjà .
Chargée au départ de la promotion
d'une seule activité , les ODR vont vite évoluer vers des
programmes de type intégré . Ainsi en 1982 , elle
exerçaient 56 activités différentes
( certaines en accumulaient une trentaine ) ... ( 1 ) .
C'est justement l'échec des ODR qui va
imposer leur évolution vers une intégration des
communautés comprises dans leur zone d'intervention, à ce stade
de leur évolution ,leur action de vulgarisation va se transformer en une
véritable animation rurale intéressant le développement
socio - économique réel des campagnes ,même si le terme de
vulgarisation s'est maintenu pour qualifier les actions d'animation rurale. Ici
le critère de différenciation retenu entre les deux
méthodes étant l'intégration de la dynamique sociale et la
participation collective .
A des différences de degré et de
nuance liées à leur évolution respective et à leur
expérience propre , les ODR ont les mêmes méthodes d'action
sur le terrain , usent de l'animation rurale , visent les mêmes objectifs
de développement socio - économique en réalisant le
transfert des compétences de l'encadrement au moins des paysans .
Soundiata _ Hors série N ° 3 _ Mensuel _
Page 11 _ (1986 ? ) _
En dépit de leur évolution les ODR
au lieu de s'appeler CDRI (opération de développement
intégré ) concerne leur non initial d'ODR . toutes les fois qu'on
ne les spécifie pas . Nous estimons qu'un tel facteur doit être
souligné même s'il n'a aucune incidence sur la
réalité .
Dans l'étude que nous effectuons ci -
après , nous entendons , mettre en exergue l'opération Haute
Vallée ( OHV ) ,car c'est dans le cadre de cette dernière que
nous avons fait nos recherches sur le terrain .
A . LES FORMES D'ANIMATION DANS LE CADRE DES ODR
= CAS DE L'OHV
Comme sus - mentionné ; avec la
transformation des opérations de développement initiales en
opération de développement intégré , la forme
technique de la simple vulgarisation a non seulement été
diversifiée donc étendue à d'autres cultures
vivrières et spéculatives autres que celles dont la
commercialisation et ou la promotion est assurée par l'ODR mais aussi
s'est couplée à d'autres activités . Celles - ci
sont : l'initiation des paysans et des paysannes à des fonctions de
santé primaire , de protection matérielle et infantile , à
la mise en place de la gestion des structures précoopératives et
coopératives etc...
Les ODR doivent pénétrer les
populations et essayer de dynamiser les structures traditionnelles et leur
imprimer le sens de la promotion économique et de la stabilité
sociale , en un mot assurer le développement de leur zone .
Dans ce tableau , nous constatons qu'il n'y avait
pas de groupe de Ouéléssébougou pour le tabac . Pour
l'arachide , il n'y a pas de groupe de vulgarisation dans le secteur de
Ouéléssébougou ; ce n'est pas le cas dans tous les
secteurs .
Soulignons que les paysans membre des groupes de
vulgarisation doivent transmettre le savoir acquis aux villageois .Ils sont
également impliqués dans le développement pastorale
surtout ce qui concerne l'entretien des boeufs de trait .
Une journée agricole est organisée
annuellement dans le secteur de Ouéléssebougou . Elle est
organisée par des paysans en présence des diverses
personnes : promoteurs de matériel agricole, paysans venus d'autres
secteurs ou d'autre zones ( O.D.R. ) etc 2(*)
Quant aux chefs de zones
d'alphabétisation fonctionnelle , en accord avec la D.N.F.L.A , ils
supervisent l'action des animateurs ruraux qui assurent
l'alphabétisation fonctionnelle dans les villages.
En fait , la réussite de l'intervention
de l'O.H.V. dépend de la conjugaison de l'effort de ses agents .
B - LES AGENTS D'ANIMATION
A l'O.H.V ,les agents d'animation se localisent au niveau
terrain . Nous avons ainsi le chef secteur , il fait la conception du travail
que doit effectuer les chefs de
zones d'expansion rurale ( Z.E.R. ) et les chefs de zones
d'alphabétisation fonctionnelle (Z.A.F. ) . A chaque
catégorie particulière d'agents d'animation correspond des
niveaux de division territoriale . L'O'H.V est divisée en secteur avec
à leur tête des chefs secteurs , ; Les secteurs sont
divisés en Z.E.R pour agriculture avec des chefs de Z.E.R et des Z.A.R
pour l'alphabétisation fonctionnelle avec des chefs de Z.A.F .
La Z.E.R. est divisée en SB ( 5 à 6 ) et le SB
( secteur de base ) est divisé en villages des chefs SB qui encadrent
comme sus annoncé les groupes de vulgarisation . L'action au niveau du
terrain obéit au schéma suivant :
Chef secteur
2(*)
Z.E.R
Z.A.F
S B Animateur en alphabétisation fonctionnelle
Groupes de vulgarisation
|
Paysans ruraux
|
Paysans
B - L'ORGANISATION
VILLAGEOISE :
L'organisation villageoise est en
réalité la mise en place de structures précooperatives
dont le devenir est d'évoluer vers des structures coopératives .
A l'O.H.V ;nous avons relevé qu'au
niveau de l'encadrement et à la direction ,il n'est pas fait une
distinction rigoureuse entre l'AV. (association villageoise ) ,structure
précooperative et le ton villageois (T.V)structure coopérative
.Actuellement , il existe 52 T.V et ou A.V (1) à l'O.H.V ;il n'est
nulle part fait une distinction entre ces structures ;;tantôt elles
sont désignées sous le vocable de ton villageois (2) tantôt
sous le vocable d'associations villageoises (3) ,il s'agit manifestement
là d'une confusion.
Toute fois ,la démarche de
création des A.V obéit à quatre phases :
- une analyse externe du village effectué par le
personnel de l'encadrement (chef secteur ,de ZER etSB ) .
- Une réunion d'auto-analyse assistée en
assemblée de village pour infirmer ou confirmer l'analyse externe.
- Une phase de réflexion interne au village pour mettre
en place le bureau de l'association
- Une réunion de création de l'AV. en
présence du personnel d'encadrement (4) .
En effet ,les 1ères expériences
d'AV. ont vu le jour à la CMDT EN 1973 -1974 ; actuellement leur
nombre s'élève à plus 950 pour les 5 régions
(SAN,KOUTIALA ,SIKASSO ,BOUGOUNI ,France (5) .A l'ODIPAC ou la
différence est faite entre le TV et AV ;on note 349 AV et 33TV (6)
.
Une fois que l'AV. devient T.V il change de
structure d'encadrement et relève désormais de la DNACOOP.
. Dans l'arrondissement de
Ouéléssébougou nous avons localisé 15 AV et 3 TV ce
qui est également une performance en zone OHV (7)
L'organisation villageoise est un facteur
déterminant et facilitant l'intervention des services de promotion du
monde rural --
1 -- OHV - Rapport de campagne - op - cit -- page
2 -- OHV - Plan de campagne --- op - cit -- page 9
3 -- OHV -- Rapport de campagne -op - cit -- page 43
4 -- CMDT - Rapport annuel 1984 - 1985 -- page 5
5 -- CMDT - Rapport annuel 1986 - 1987 -- page 103
6 -- ODIPAC - Communication au séminaire -- op -
cit -- page 7
7 -- FGR -- ( Fédération de groupements
ruraux ) - cahier de suivi des structures précoo --
pératives et
coopératives
--- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DES ONG ET
MISSIONS RELIGIEUSES
Les ONG et missions religieuses interviennent dans le
développement socio - économique indépendamment des ODR
dans les zones non encadrées et en complément de l `action
de ces dernières dans les zones encadrées -
Dans tous les cas l'appui de ces organismes surtout dans le
monde rural s'analyse sous forme de `'concours`' apportés aux organes
nationaux de développement ou tout simplement aux populations rurales .
C'est pourquoi , la réalité développée avec la mise
en fonctionnement des comités de développement est de contenir
leur action dans le cadre des orientations du plan local de
développement , notons cependant que ce phénomène est
encore timide . Cela fait qu'il est difficile d'évaluer avec
précision l'importance financière de ces organisations , du reste
on ne peut s'en faire une idée ( toujours approximative ) qu'à
travers les différentes enveloppes financières affectées
à leurs projets (1) ou énumération des ouvrages qu'elles
ont réalisé --
Quant à leur intervention sociale , celle - ci
s'analyse toujours sous forme de `' contribution `' à des processus de
développement déjà engagés par l'Etat -
1 . -- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DES ONG
--
Il existe au Mali environ 80 ONG intervenant
dans divers secteurs de développement et représentées ou
non de façons permanente - Leurs actions par conséquent , sont
exécutées soit de façons directe par elles mêmes ou
indirecte , à travers des structures nationales (2)
A -L'EVALUATION COMMUNE AUX ZONES NON ENCADREES ET
ENCADREES
Celle - ci met l'accent soit sur `' l'enveloppe
financière `' affectée aux projets de l'ONG ou précise les
domaines sociaux de sont intervention -
Exemple : Les ONG intervenant
à Kayes dans les périmètres irrigués ont de 1976
à 1986 ; apporté une contribution de 122 841 095 F . CFA .
Et OXFAM ( ONG anglaise ) a financé 17 projets et actions ( au Mali )
au cours de l'année 1984 - 1985 pour un montant global de 173 014 560 F
CFA (3) -
Aussi dans le cadre `' ... des
stratégies sectorielles devant impulser le développement
coopératif dans une ou deux régions données avaient
été mises en oeuvre dans les années 1975 avec le concours
d'ONG étrangères . Ces stratégies ont été
désignées sous le vocable de la `'relance coopérative`' et
concernaient les régions de Tombouctou et Gao touchées par la
sécheresse ...'' `4) --
Dans les zones encadrées , l'évolution des
actions des ONG se fait dans le `'rapport annuel d'activité'' -
1 -- DNACOOP : ---- Ouvrage op - cit ---- page 24
--
2 -- Ibidem
3 -- Ibidem
4 -- Ibidem ---- page 9 --
B . -- L'EVALUATION PROPRE AUX ZONES
ENCADREES --
Nous reproduisons ci - après les réalisations
des ONG dans le secteur de Ouéléssébougou au cours de la
campagne 1987 --1988 --
O N G
|
L o c a l i t é s
|
R é a l i s a t i o n s
|
... ?.... CLUB
|
Sougoula
|
1 Fardin collectif pour les femmes
|
|
Ravitaillement en médicaments --
|
|
C E C I
|
Ouéléssébougou
|
1 barrage de retenu d'eau
|
|
1 barrage respectif dans 6 villages
|
|
1 barrage
|
|
1 barrage
|
|
1 barrage
|
|
1 barrage
|
Le `'Quaker''
|
Tinkelé
|
-- un jardin collectif
|
OS SAHEL et jeunesse
Canada Monde
|
Sougoula
|
-- un moulin
-- un centre social
|
... ? ...
|
Arrondissement de
Sanankoroba
|
-- crédit agricole
-- Alphabétisation fonctionnelle
|
Corps de la Paix
|
Diérra
|
-- Construction de foyers améliorés
-- Finition de la maternité
-- Construction de salles de classe
|
Le Projet OXFAM
Angleterre
|
Dangasa
|
-- relance de l'alphabétisation
fonctionnelle
|
|
-- Installation des presses de karité
|
Projet Mali - Italie
|
Arrondissement de
Ouéléssébougou
|
61 puits forés --
|
|
(1)
Ce tableau ci - dessus est certes représentatif des
réalisations de l'action des ONG dans le secteur de
Ouéléssébougou ; toutefois il fait passer sous
silence les réalisations du GANS ( ONG ) Canadienne ) qui y assure la
promotion forestière par l'implantation de pépinière et
favorise la diffusion des `'brises - vent pour lutter contre l'érosion
du sol par le vent (1) -
1 -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ----
page 28 -
En dehors des ONG les missions religieuses assurent
également des micro - réalisations -
II . - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUES DES MISSIONS
RELIGIEUSES
En fait les missions religieuses s'occupent de l'animation
rurale , nous n'avons rencontré que la mission catholique . Les efforts
qu'elle déploie se situent uniquement dans le domaine socio -
éducatif .
A . - L'IMPACT SOCIO - SANITAIRE --
Dans le domaine socio - sanitaire la mission
catholique à Ouéléssébougou assure l'animation de 9
dispensaires des 9 chefs - lieux de secteur de développement et 6
maternités par le suivi du cahier des consultations de
comptabilité du registre d'accouchement -- (2) -
Aussi , elle effectue un suivi nutritionnel dans les 72
villages de l'arrondissement , en raison de 8 villages par mois (3) . C'est
dans ce cadre que sont effectuées des séances de
démonstration devant les villageois ; les médicaments sont
également distribués gratuitement aux indigents . - (4) -
Assez sensible aux comportements moraux des fleuves , la
mission envisage périodiquement des actions récréatives
dans l'espoir d'orienter l'énergie des jeunes dans ces directions saines
-
B . -- LES ACTIONS RECREATIVES
Elles intéressent principalement le village de
Ouéléssébougou ; coupe de foot - ball , feu de
pétanique , tennis de table ets ... Toutes ces actions
jusqu'à aujourd'hui ont échoué (5)
L'animation rurale n'influe pas seulement sur le comportement
individuel ; elle a aussi des effets sur le comportement collectif qui
s'analyse à travers la coopérative rurale -
__________________________________
1 . -- Confère notre propre recherche à la
pépinière du GANS à Morodiambougou ( arrondis
sement de Ouéléssébougou ) ---
Septembre 1988 -
2 . -- Entretien avec VAN DER BERGH ( A ) Soeur LINA ---
Koninga (L) Soeur LYDIA
Ouéléssébougou 16 Août
1988 -
3. -- Ibidem
4 . -- Ibidem
5 . -- Ibidem
CHAPITRE II - LA COOPERATIVE
RURALE
Conçue comme étant la finalité de
l'organisation villageoise, en réalité « les organismes
coopératifs sont des sociétés de personnes de type
particulier, fondée sur des principes d'unions, de solidarité et
d'entraide mutuelle, dont les membres se sont volontairement regroupés
pour atteindre un but de développement économique et social
commun par la constitution d'une entreprise qu'ils gèrent
démocratiquement, à leurs avantages et à leurs risques
communs et au fonctionnement de laquelle ils s'engagent à participer
pleinement (1).
Ainsi entendue, cette définition ne met aucune
différence entre les structures coopératives suivant leur lieu
d'activité ; en considération de ce dernier, nous voyions
d'une part les coopératives urbaines et d'autre part les
coopératives rurales objets de notre étude.
Au Mali, jusqu'à l'heure actuelle, le lieu
d'activité des coopératives est déterminant de la nature
de l'activité exercée par la coopérative et par de la sa
nature.
Toutefois, il y a cela de commun entre toutes les
structures coopératives ; elles relèvent du même
organisme d'encadrement ; leur naissance, leur évolution et leur
disparition obéissent aux mêmes procédures
technico-administrartives et juridiques. L'objet de cette étude
étant limité au monde rural ; elle ne pourra faire ressortir
que les aspects communs à toutes les structures coopératives et
la singularité de celles rurales.
SECTION I - LA COOPERATIVE RURALE DANS LA
STRATEGIE DU MOUVEMENT COOPERATIF MALIEN.
Ici, il faut entendre la coopérative rurale dans le
sens le plus large ; elle inclut non seulement la coopérative au
sens de l'art. 15 de la loi 88-62/AN-RM du 10 juin 1988 (composé d'un
minimum de 10 personnes) et le ton villageois qui englobe toute la population
d'un village donné.
Au cours de notre enquête sur le terrain, nous avons
constaté que le mouvement coopératif rural est quasiment
identifié au ton villageois. Ce phénomène se justifie par
le fait qu'au village le ton est la seule structure communément connue
et souhaitée (voir infra).
PARAGRAPHE I STRUCTURATION DU MOUVEMENT COOPERATIF
« Dans la plupart des pays africains, les
coopératives ont été lancées par l'État
colonial auquel s'est substitué l'Etat national après les
indépendances. Ce qui amena A. Marty à affirmer dans sa
thèse de Doctorat d'Etat : » crise rurale en milieu Nord
sahélien et recherche coopérative « que le Mali
quant à lui, n'échappe pas à cette constante des
ex-colonies françaises, le mouvement coopératif ici comme
ailleurs est historiquement un produit de l'intervention de l'Etat
implanté sans tenir compte des solidarités traditionnelles
(2).
Loi N88-62/AN-RM - Régissant le Mouvement
Coopératif en République du Mali_____10 juin 1988______Article
2.
Cette dernière remarque que « (.....) la
coopérative ne peut être réellement comprise et surtout par
un peuple que dans la mesure où elle n'apparaît pas comme quelque
chose d'étranger qui forcerait à rompre avec la tradition, mais
quelque chose au contraire qui prolonge ce qu'il connaît
déjà pour l'adapter à temps nouveaux qui à la fois
séduisent et effraient » (1).
Actuellement la solution malienne du mouvement
coopératif rural ; prolongement de l'activité d'animation,
prend pied sur les solidarités traditionnelles.
Toutefois, il est héritier « d'erreur
initiale » issue de la 1ère République
qui a été de placer les coopératives sous le
contrôle direct des organisations politiques : Bureaux politiques,
comités de quartier....du coup les coopératives furent
associées étroitement à la vie politique du milieu et
prises dans les tourbillons des tractations étrangères à
son objet, mais dont elles parafèrent la note dans la plupart des
cas » (3).
Somme toute, retenons que le mouvement coopératif
contemporain au Mali en général, et dans ses campagnes en
particulier, apparaît comme une sanction de la coopération.
Antérieure (période coloniale et 1ère
République) dont les traces n'ont pas entièrement disparu
(encadrement de l'État).
I - L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF
MALIEN : LE MONDE
RURAL --
Les organismes coopératifs évoluent sous la
tutelle de la Direction Nationale de la Coopération (DNACOOP) qui a
pour mission de promouvoir le mouvement coopératif et d'assurer la
diffusion des principes et méthodes de la coopération.
Jusqu'à la création de fédération nationale du
mouvement coopératif, elle assure la représentation des
tâches de promotion et d'assistance telles que :
- l'encadrement des organismes coopératifs et
l'assistance technique qui leur est nécessaire en matière
d'organisation, de gestion et de développement
- l'élaboration et la mise en oeuvre de programme de
formation et d'éducation coopératives à tous les niveaux
en ayant recours, le cas échéant aux méthodes
d'alphabétisation fonctionnelle
- la production et la diffusion d'études et recherches
pratiques, brochures, matériels d'information, de propagande et de
vulgarisation coopératives, de rapports techniques et de matériel
audiovisuel
- la révision annuelle des comptes et bilan des
coopératives » (4)
En effet, on constate des implications diverses au niveau
terrain, celles-ci
nous permettent d'analyser l'encadrement du mouvement
coopératif à deux degrés : le premier concerne
l'échelle territoriale et local, le second, est celui
opéré dans les zones
couvertes par des O.D.R.
1 - Belloncle (Guy)_____Coopérative et
Développement en Afrique Noire_____
l'expérience du Niger (1966-1973)____Tome III___Janvier
1976___Page 151
2 - DNACCOP____Ouvrage OP-CIT____Page 47
3 - Ibidem
4 - Loi 88-62___OP-CIT_____Art.73,74.
A . -- L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF A
L'ECHELLE
TERRITORIALE ET LOCALE
:
La DNACOOP (service central) est représentée au
niveau régional par la direction régionale de la
coopération (DRC).
« La DRC est dirigée par un directeur
régional assisté d'une équipe pluridisciplinaire. Au
niveau local, c'est-à-dire cercle, il existe un centre d'assistance et
de contrôle coopératif (CAC). II est placé sous la
responsabilité d'un directeur de CAC assisté d'un comptable,
d'un nombre d'agents techniques de la coopération en fonction du nombre
d'arrondissements dans le cercle, et des projets coopératifs. Tous
contribuent par leurs actions planifiées à l'émergence et
au développement d'organisations paysannes autonomes (associations
villageoises, tons villageois) etc....
La DRC remplit les missions essentielles :
1)- La formation au niveau régional des
coopérateurs selon les besoins et le recyclage de l'encadrement en
rapport avec la DNC
2)- L'assistance financière qui consiste :
- à procéder à une analyse
complémentaire du dossier de prêt présenté par les
organismes coopératifs
- établir le échéances de remboursement
et faire des calculs financiers nécessaires, assurer le suivi du
crédit et de l'exécution de divers travaux entrant dans la
consolidation économique des entreprises coopératives. Aussi
à leur niveau est
- faite l'évaluation du nombre des structures
coopératives et précoopératives (.).
Cet encadrement initial est renforcé par les ODR dans
leur sphère d'intervention.
B --- L'ENCADREMENT DU MOUVEMENT COOPERATIF DANS
LES ZONES
COUVERTES PAR LES ODR
-
L'aboutissement logique de l'encadrement rural des ODR est en
réalité la concrétisation de l'émergence des
structures précoopératives et coopératives (voir supra,
chapitre I,par.2,II,B) ; ce pouvoir leur est délégué
par la DNACOOP (2).
Ce facteur communément appelé
« organisation villageoise » a sans doute marginaliser
l'intervention de la DNACOOP dans ces zones.
Les O.D.R. couvrent ainsi dans le sens de l'évolution
des associations villageoises (structures précoopératives) vers
les tons villageois (structures coopératives) par le biais de la
formation des futurs coopérateurs, en gestion coopérative
notamment.
DNACOOP ______Ouvrage OP CIT______Page 11
- Loi N°88-62 AN-RM_____OP CIT_____Article 75
Cette formation est considérée comme
nécessaire et obligatoire eu égard à la définition
et l'objet des tons villageois posés par la loi 88-62/AN-RM du 10 juin
1988.
I - LA COOPERATIVE RURALE DANS LA LOI 88-62/AN-RM
DU 10 JUIN 1988
La nouvelle base juridique donnée au mouvement
coopératif malien est la loi 88-62 AN-RM du 10 juin 1988. Elle fait du
ton villageois « un instrument d'action de la promotion de la
communauté villageoise ou de la fraction nomade. C'est une entreprise
locale de développement qui se fonde sur la motivation de l'individuel
du groupe. II constitue la structure opérationnelle locale qui
gère le développement économique, social et culturel du
terroir villageois ou de la fraction.
II s'identifie aux intérêts collectifs et
individuels de ses membres et repose sur l'engagement volontaire de chacun
d'eux dans la planification, la prise de décision, l'exécution et
le contrôle de ses activités. Son objet est centré autour
des objectifs suivants :
- l'augmentation de la production et de la
productivité des exploitations, métiers ou professions des
membres en leur facilitant, sur une base individuelle ou collective,
l'acquisition et l'utilisation des intrants agricoles et autres facteurs de
production requis -
- l'organisation de la collecte, du conditionnement, du
stockage, de la transformation et de la commercialisation des produits
agricoles, de l'élevage, de la pêche, de forêts et de
l'artisanat rural -
- l'approvisionnement individuel ou collectif des membres en
denrées et produits de consommation de base, de matériaux,
équipements ménagers ou autres, et e la fourniture des services
et moyens d'entretien et de réparation nécessaires à la
réalisation de leurs objectifs -
- l'organisation en commun des travaux d'intérêt
collectif -
- la mobilisation de l'épargne villageoise en vue de
l'organisation du crédit coopératif à la production ou
à la consommation. -
Aussi , les tons participent également
à la réalisation d'actions et de projets de développement
concertés avec les services techniques , les sociétés ,
offices ou opération de développement rural , les
établissements publics , notamment en matière
d'aménagement hydrauliques , de lutte contre la sécheresse et la
désertification , d'auto - suffisance alimentaire , de promotion des
femmes et des jeunes ruraux , l'alphabétisation fonctionnelle ,
d'amélioration de la santé et du mieux être individuel et
public tels que les écoles , dispensaires , maternités ,
foyers récréatifs et culturels (1) --
Ainsi entendu , le ton villageois pour sa mise en place
obéît à des conditions et procédures
appropriées --
1 . -- Loi 88 - 62 ---- op - cit ----- 53 , 54 --
A -- LES CONDITIONS DE MISE EN PLACE DES TONS
VILLAGEOIS :
la mise en place d'un ton villageois
est un processus basé sur des actions pédagogiques
appropriées . Une des étapes de la création d'un ton
villageois est la constitution de l'organisation d'une structure de transition
telle que l'association villageoise -
Ainsi les groupements ruraux , les associations villageoises
et autres organismes à vocation coopératives existant dans les
régions rurales sont consacrés sous l'appellation unique
`'d'associations villageoises `' . Elles constituent des cellules primaires du
mouvement coopératif en milieu rural , elles font l'objet
d'immatriculation auprès de la DNACOOP ; mais cette immatriculation
ne leur conferte pas de personnalité juridique . Elles doivent faire
l'objet d'une évaluation qualitative périodique en vue de
consacrer leur transformation en ton villageois . Cette évaluation sera
effectuée par des services techniques concernés ( jouant le
rôle d'encadrement ) avec la participation de l'autorité de
tutelle des Organismes Coopératifs (1) -
L'évaluation au niveau des ODR doit
faire ressortir des critères objectifs tels
que :
n La présence au niveau de l'AV. d'un
gestionnaire compétent -
n Qualité requise de la gestion saine
au niveau du crédit et de la commercialisation -
n Qualité du recouvrement des
emprunts villageois et son remboursement intégral ets
...
n Réalisation importante
effectuée par l'AV. et consistance des objectifs de la
coopération avec l'assistance du `'service technique'' ( ODR par exemple
) , entamer les procédures visant sa transformation en ton villageois -
B . -- PROCEDURE DE MISE EN PLACE DES TONS
VILLAGEOIS :
La mise en place d'un ton villageois exige
des promoteurs , la fourniture aux autorités de tutelle des dossiers
constitutifs comportant :
n La déclaration d'intention de
créer le ton villageois
n Le procès - verbal de
l'Assemblée Générale constitutive qui établit
l'adhésion au ton de la majorité de la population -
n Les statuts du ton , et s'il y'a lieu les
règlements intérieurs adoptés en Assemblée
générale constitutive -
n Le rapport technique sur les études
de viabilité économique et sociale du ton -
n La version définitive du projet de
développement du village autour duquel le ton est organisé -
Ainsi , il ne peut - être crée qu'un seul ton par
village . Toutefois si l'étendue du ressort territorial du ton
villageois le requiert , les statuts peuvent prévoir la subdivision du
ton en sections territoriales déterminées . Ces sections
territoriales peuvent élire parmi leurs membres un bureau -
1 -- Loi 88 - 62 --- op - cit ---- Article 57 , 58 , 59 ,
61
2 -- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine
) --- Ouéléssébougou -- 23 Août 1988
Aussi par décision de son
assemblée générale , le ton peut constituer en son sein
des comités spéciaux tels que :
-- Un comité agricole , un
comité pastoral , un comité de pêche , un comité de
santé , un comité artisanal , un comité d'épargne
et de crédit -
Des comités spécialisés chargés
de la promotion et de l'organisation des activités des femmes et des
jeunes ruraux peuvent également être crées au sein du ton
villageois -
La commission technique ad'hoc crée
au sein du comité de développement de l'arrondissement assiste
les membres potentiels du ton à organiser le comité d'initiative
(1) . cependant la vie juridique du ton villageois est consacrée par son
immatriculation par l'autorité de tutelle . Cette immatriculation tient
lieu d'agrément --
La 88 - 62 / AN - RM du 10 Juin 1988 est en
effet très jeune , elle doit désormais assainir la situation
conflictuelle quant à l'évaluation des structures
coopératives -
PARAGRAPHE II -- LA SITUATION
CONFLICTUELLE DE LA
COOPERATIVE
RURALE
L'analyse porte ici sur des
évaluations contradictoires selon qu'il s'agisse du cadre des DRC ou du
niveau des ODR . Cette contradiction apparaît dans les chiffres est elle
est la preuve du laxisme de la coordination existant entre différents
organismes d'encadrement de la coopérative rurale --
I . -- LA DETERMINATION DES STRUCTURES
COOPERATIVES RURALES
AU NIVEAU ... ? ...
Elle fait intervenir non seulement la
structure centrale ( DNACOOP ) mais aussi les structures
déconcentrées ( DRC et CAC ) -
A . -- LES CRITERES DE DETERMINATION
--
La procédure de l'immatriculation permet non seulement
de matérialiser la présence des associations villageoises et ton
villageois à la DNACOOP , mais aussi facilite leur suivi - appui sur le
terrain par le canal des DRC et CAC . Ces derniers peuvent ainsi évoluer
leur nombre et suivre leur évolution , données qui sont par
ailleurs transmises à la DNACOOP -
1 -- Loi 88 - 62 ---- op - cit ------
Articles 55 , 56 -
2 -- DNACOOP ---- Rapport de recensement des structures
précoopératives et coopératives
Décembre 1987
B . -- LA SITUATION ACTUELLE --
Elle se présente souvent avec des
retards telle celle qui suit :
R é g i o n s
|
T o n v i l l a g e o i s
|
4 6
|
KAYES
|
3 8
|
3 9
|
KOULIKORO
|
9 3
|
? ? ? ?
|
SIKASSO
|
1 2 9
|
4 6
|
SEGOU
|
3 9
|
3 9
|
MOPTI
|
1 3 9
|
3 3 6
|
TOMBOUCTOU
|
7
|
8 4
|
GAO
|
1
|
7
|
T O T A L
|
4 4 6
|
6 2 4
|
|
Au niveau des ODR jusqu'ici
étudiés nous avons une situation différente de celle
homogène observée ici -
II . -- AU NIVEAU DES ODR
Dans le cadre des ODR , plusieurs difficultés sont
repérées notamment celles relatives à la distinction entre
A.V. et T.V . auxquelles se greffent celles liées à leur
immatriculation --
A . -- CRIT2RES DE DETERMINATION
-
En principe la détermination des A.V.
et T.V. au niveau des ODR ne devrait pas poser de problème , parcequ'en
premier lieu les ODR dans leur zone d'intervention sont impliquées dans
l'initiation des A.V. , assurent leur évolution et assistent à
leur transformation en ton villageois . Ces facteurs semblent suffisants dans
la localisation de ces structures --
B . -- LA SITUATION ACTUELLE
Elle est celle étudiée dans
le chapitre précédent ( chapitre II , § 1 , B ).De cette
étude on relève des contradictions incontournables : en
faisant seulement le total des A.V. de la zone CMDT et celles de la zone ODIPAC
nous avons 1 266 A.V. soit le double de celle retenues à la DNACOOP pour
tout le pays . Ensuite l'analyse de la confusion faite à l'OHV entre
A.V. et T.V. , témoigne le manque d'intérêt de
l'opération en ce qui concerne le processus d'évolution de ces
structures . A cet effet nous sommes en droit de penser qu'il serait difficile
pour l'OHV de saisir la porté et toute la dimension de la limite de son
action d `encadrement en ce qui concerne ces structures . Tout cela
traduit la non - effectivité de la nouvelle loi ; cette
insuffisance se retrouve également dans la réalité que
connaisse la coopérative rurale .
SECTION II -- LA COOPERATIVE RURALE
FACE AUX REALITES
Si la loi reconnaît aux tons
villageois des préoccupations multidimensionnelles , cependant , force
est pour nous de reconnaître que la réalité impose à
ceux - ci , seulement une infime partie de leurs objectifs législatifs
--
§ 1 . -- LA MISSION ACTUELLE DE LA
COOPERATIVE RURALE
Elle intègre à un degré variable
suivant les tons villageois le développement économique et les
préoccupations civiques et politiques -
I . -- LES PREOCCUPATIONS SOCIO - ECONOMIQUES
-
Le rôle économique et social
des tons est législatif ( voir supra II ) , au cours de nos recherches
de terrain nous avons constaté que les A.V. ont exactement le même
rôle dévolu aux tons --
A . -- LE ROLE ECONOMIQUE DES
STRUCTURES PRECOOPERATIVES ET
COOPERATIVES RURALES --
Nous avons étudié plus haut
que le crédit en co - responsabilité accordé aux
collectivités villageoises demeures la priorité de la BNDA . Or
les collectivité villageoises incluent non seulement les T.V. mais aussi
les A.V. Cela veut dire que les deux types de structure peuvent avoir
accès au crédit agricole , un exemple de ce type est donné
par le tableau ci - après :
Secteurs
|
Tons villageois
Associations
villageoises
|
Exigible
Court terme
|
Exigible
Moyen
terme
|
Exigible
Total
|
Récupération
total
|
Pourcentage
|
Ouéléssébougou
|
2 9
|
5 1. 499 195
|
3 046. 485
|
54 505 680
|
54.505.680
|
100 %
|
?
|
2
|
2. 031.080
|
0
|
2. 031 080
|
2.031.080
|
100 %
|
?
|
4
|
16. 914.860
|
690.845
|
17.605.705
|
17.337.140
|
98,47 %
|
?
|
14
|
97 .363. 935
|
3 801. 910
|
101.165. 845
|
100.641.685
|
99,48 %
|
?
|
3
|
2 .821. 375
|
97.300
|
2. 919.275
|
2.919.275
|
100 %
|
T O T A L
|
5 2
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
|
(1)
Ainsi grâce au crédit
agricole , les structures précoopératives et coopératives
assurent l'approvisionnement villageois surtout en intrants agricoles .
Cependant , il faut remarquer que c'est surtout grâce à leurs
activités économiques que les structures coopératives et
précoopératives matérialisent de façon
déterminante la dialectique soulignée plus haut entre le domaine
économique et social en matière de développement --
B . -- LE ROLE SOCIAL DES STRUCTURES
PRECOOPERATIVES ET
COOPERATIVES --
Actuellement en zone OHV , les structures
précoopératives et coopératives assurent de plus en plus
la commercialisation surtout du coton . Dans ce cadre , elles reçoivent
des ristournes à titre d'émulation. Ces ristournes constituent
des fonds qui permettent à `' ... certains villages de mener des actions
socio - économiques (d intérêt générale) de
puits , construction de magasins de maternité rurales ,d'installations
de pharmacies villageoises ets `'
( 2 ) --
Ainsi au cours de la campagne 1987 - 1988 des
réalisations suivantes ont été faites en zone
OHV :
1 . -- Rapport de campagne ---- op - cit
----- page 44
2 . -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ---- page
17
3 forages répartis respectivement entre les villages de
Gouani , Sougoula , Dogotou :
n 9 pharmacies villageoises réparties entre les
villages de Kongola , Dianéla , dioulafoundou , Kaba N'kouraba ,
Landé Bilindo et Gonsola -
n 6 puits répartis entre les villages de Gouani ,
Sougoula , Dogotou , Kabou , Diéra , Siliban --
n Enfin 4 boutiques réparties entre Karan , Sougoula ,
Kaba et Banamba (1) -
Le ton villageois est non seulement une unité
économique et sociale au niveau villageois mais aussi l'unité
politique de base comprenant les sections UNJM , UNFM , UDPM d'où son
rôle civique et politique -
I . -- LES PREOCUPATIONS CIVIQUES ET
POLITIQUES DES TONS --
La décision de la `'formation rapide des tons
villageois en tant qu'unité de base de l'économie rurale ( .....
) fut prise par UDPM lors de son congrès constitutif de 1979envue de
partir sur une base de coopération qui prendra appui sur nos
réalités présentes et passées `' (2) --
L'emprunte de cette base politique des tons reste déterminante et leur
confère des missions civiques et politiques -
A . - LA MISSION CIVIQUE DES TONS
Le ton villageois est un instrument pédagogique devant
assurer le changement de mentalité aussi important que possible ;
dans ces conditions , une nécessaire connaissance des droits et devoirs
des ruraux est obligatoire . Aussi la diffusion de la législation
coopérative est indispensable . Le caractère opérationnel
des tons agit efficacement dans ce sens . Dans ce sens nous avons par exemple
l'exclusion du crédit agricole , les ton récalcitrants au niveau
du remboursement et l'astreinte de tout le village au paiement des sommes
dûes Ainsi les tons performants dans la maîtrise des devoirs qui
leur sont confiés peuvent se voir attribuer `' ...
différents titres , médailles , dans de matériels
agricoles et autres récompenses aux lauréats des tons . et cela
indépendamment de `' ... L'établissement effectif de relations
préférentielles entre le secteur étatique et le
réseau des tons villageois --
1 . -- Ibidem
2 . -- DNACOOP --- Ouvrage op - cit ---- page 5
3 . -- Loi 88 - 62 --- op - cit article 67
n L'octroi d'avantages fiscaux et douaniers aux tons
villageois -
n La détermination dans la réglementation des
prêts bancaires d'un régime préférentiel de
crédits ... (3) --
La mission civique des tons est inséparable des
fonctions politiques qui sont les prolongements logiques --
B . -- LES FONCTIONS POLITIQUES DES TONS
--
Le respect de leurs droits et devoirs traduits pour les tons
leur engagement politique qui implique l'acquisition par eux du sens de la
reconstruction nationale eu égard à la situation et
l'épanouissement individuel en vue du bien être économique
et social . Il leur appartient de traduire dans la réalité la
politique de l'Etat envers le monde rural -
Pour ce faire , les tons doivent `' conscientiser `' les
populations villageoises afin de développer chez eux le `' sentiment de
patriotisme `' et l'attachement à la promotion du terroir villageois .
Une telle optique reste largement confirmée sur le terrain avec la
présence des animateurs bénévoles dans les villages
parcourus au cours de nos recherches -
Quoi qu'il en soit , il faut reconnaître que `'
(...) le développement d'un pays est
réalisé par un peuple ...'' (1) , mais celui -
ci doit être mobiliser dans une action politique constructive et
concertée en amont et en aval dans l'unique but de la promotion de son
devenir . Pour nous , c'est vers une telle direction que s'oriente de plus en
plus l'animation rurale au Mali . Car il est indéniable qu'actuellement
, le ton villageois demeure `' ( ...) l'outil le moteur , le
bénéficiaire du développement et à ce titre ,
devient l'interlocuteur privilégié des organes de l'Etat ;
intervenant en milieu rural'' (2) . Il est une structure d'appui de
l'Etat ; c'est en cela que se désire son avenir .
§ 2 -- L'AVENIR DE LA
COOPERATIVE RURALE :
Le ton villageois est une structure coopérative
multifonctionnelle ; assurant l'ensemble des services nécessaires
au développement socio - économique du village . De cette
conception polyvalente se dégage deux constats : le premier fait
ressortir la place du développement socio - économique rural dans
le développement national ; le second met l'accent sur la
perspective de professionnalisation des activités rurales -
I . -- LA PLACE DU DEVELOPPEMENT SOCIO -
ECONOMIQUE RURAL
DANS LE DEVELOPPEMENT
NATIONAL
Les efforts déployés par l'Etat pour assurer le
développement rural obéit à la constance du
caractère rural de l'économie nationale et explique le
schéma de stratégie coopérative -
1 . - Coulibaly ( N'golo ) ----- Ouvrage op - cit -----
page 13
2 . -- Charte d'orientation Nationale et de conduite de la
vie publique - page 47 ,48 -
A . -- LA RURALITE PREDOMINANTE DE L'ECONOMIE
NATIONALE --
L'économie malienne se caractérise par sa
ruralité . Encore au Mali , les campagnes restent le plus grand
réservoir de population . Dans ce contexte , il va s'en dire que `'Si
... l'aide étrangère ressemble
au déficit à coup de crédit ou de dons , c'est le monde
rural , écrit
P. Jacquemot qui porte tout le fardeau d'un système
fait exclusivement pour distribuer le surplus produit par les paysans -
Cette fonction est importante : impôts indirects
, fiscalités sur l'exportation , politique des prix agricoles (
commercialisation obligatoire par les paysans , de leur productions à un
prix nettement inférieur aux coûts de production ) ets .
. . (1)
Toutes ces raisons démontrent la
nécessité de faire évoluer la coopérative rurale
vers les objectifs que lui assigne la loi 88 - 62 - AN - RM du 10 Juin 1988
--
Toutefois le mouvement coopératif rural dans sa
version ton reste marqué par une législation jeune -
B . - LA JEUNESSE DE LA LEGISLATIVE
COOPERATIVE --
La loi 88 - 62 / AN - RM se caractérise par sa
jeunesse . Dans ce cas , il est difficile de cerner à titre sa
portée . Elle a cependant le mérite d'avoir rendu légal le
schéma informel d'organisation villageoise développée dans
les ODR d'éviter aux structures coopératives rurales de tomber
dans le joug politique --
Dès lors une nouvelle vision est affichée aux
coopératives rurales ; elles doivent subir une évolution
qui consacre leur autonomie -
II . -- LA PERCEPTIVE D'AUTONOMIE DE LA
COOPERATIVE RURALE --
L'encadrement structure coopérative a pour but de les
faire évoluer vers une autonomie certaine ( envisagée dans le
cadre de leur professionnalisation dans des activités qu'elle assures
assument ) avec comme corollaire la prise en charge par eux du
développement rural --
A . -- LA PROFESSIONNALISATION DES ACTIVITE
AGRO - SILVO
PASTORALES
L'épanouissement des activité agro - sylvo -
pastorales ne peut - être pleinement assuré que si l'on transforme
leurs caractères ethnico - traditionnels en véritable professions
qui peuvent être défendue à travers les coopératives
. Les intérêts professionnels mieux perçus peuvent -
être promus dans un intérêt collectif . Ce facteur permet
aux paysans de fixer son prix au producteur et d'assurer la commercialisation
de la production proportionnellement au coût de production . Et en raison
de la polyvalence de la coopérative ; on pourra aisément lui
laisser la prise en charge du développement .
1 . -- DNACOO ----- Ouvrage op - cit ---- page ?
B . --- LA PERCEPTIVE DE PRISE EN CHARGE DU
DEVELOPPEMENT
SOCIO - ECONOMIQUE DES
CAMPAGNES --
La perceptive de prise en charge du
développement rural est la finalité envisagée à la
base du mouvement coopératif rural -
Ce est entamé de manière graduelle : on
opère d'abord un transfert de compétence aux villages , on leur
permet de s'auto - encadrer ; ainsi s'ouvre véritablement les
perceptives de l `animation rurale -
CHAPITRE III : LE PERSPECTIVES DE
L'ANIMATION RURALE --
L'animation rural développe le
schéma suivant : animer ; `' dynamiser les ruraux par la
formation ; le choix des thèmes de formation tienne compte de
l'homme et du milieu ; ensuite ( l'animation rurale organise les villages
à travers des structures coopératives ; afin de les
transmettre progressivement les compétences et les responsabilité
de l'encadrement en vue d'aménager leur auto - encadrement . La
formation et l'organisation ayant fait l'objet des chapitres
précédents des compétences et l'autopromotion villageois .
SECTION I : LE TRANSFERT DES
COMPETENCES --
Dans la stratégie d'animation rurale
, `' la promotion d'un développement rural exige un transfert progressif
des compétences et des responsabilités aux néo -
alphabètes à travers les organisations socio - professionnelles
formées `' (1) . C'est dans ce sens qu'est mis en place le programme
d'alphabétisation fonctionnelle . En effet le `'paysan
alphabétisé et en particulier l'adolescent ou le jeune adulte est
à la fois apte et motivé à apprendre beaucoup plus sur
l'agronomie , la santé , l'histoire et les langues , portant du nouveau
acquis au centre d'alphabétisation -
Mais l'exploitation de ce potentiel est hautement
conditionnée à la mise en place d'un système
d'organisation paysanne ( ton villageois , et d'activité
économique dépôt du ton ) locale capable de mettre les
nouvelles formations à profit et d'entretenir le volume de
communications écrites qui justifiera et nécessitera
l'édition de nombreux documents de travail et brochures
éducatives en langues nationales . . . `' (2) --
Ainsi `' l'objectif de transférer `' aux paysans
alphabétisés certaines tâches et responsabilités
jusqu'alors assumées par l'encadrement a été
énoncé très tôt par l'opération arachide ` O
A ) . Il s'agissait autant d'augmenter l'impact et l'efficacité des
programmes en confiant des responsabilités de planification et
d'exécution aux intéressés eux - mêmes et en
créant de nouvelles activités locales que de `' remplacer'' les
cadres dans les fonctions qu'ils exerçaient déjà .
1 . -- OHV --- 7e séminaire ---- op - cit
--- page 7 -
2 . -- DNAFLA ----- Une institution malienne
d'éducation --- op - cit --- page 41 -
L'O.A.C.V a expérimenté depuis 1974
l'utilisation de quelques paysans alphabétisés dans les
équipes d'achat organisés au niveau du sous - secteur et quelques
autres expériences ponctuelles avaient été entreprises
dans les domaines de la santé et de l'administration . Ce n'est
qu'à partir de la campagne 1976 - 1977et des résultats de la
première évaluation qu'un effort soutenu a été fait
tant par l'encadrement de l'AOACV que par les responsables de
l'alphabétisation pour développer et élaborer ces
expériences `' . AU cours de la campagne 1976 - 1977 '' dans 14 villages
`' pilotes des zones de KITA se de KAYES , des équipes villageoises
composées des paysans alphabétisés désignés
par les villages ont commercialisé sans problèmes sous la
supervision des équipes d'achat O.A.C.V. la production de leurs
villages et parfois des villages voisins de leurs secteurs de base environ 2
000 Tonnes en tout ou 3 % du volume total commercialisé par
l'opération en 1976 - 1977 ( . . . ) --
Dans plus de 200 villages ( dont 159 dans la zone de Kita )
le recensement des besoins en produits et matériels agricoles et le
lancement des commandes au niveau local ont été confiés
aux animateurs et auditeurs des centres d'alphabétisation . . . (1) ,
dès lors le transfert des compétences de l'encadrement des
paysans est conçu et adapté comme le prolongement
nécessaire de l'animation rurale . Toutefois , il s'effectue
différemment suivant le cadre de politique sectorielles ( C.A.R ,
C.A.R.M , C.F.A.R - U.N.F.M , O.N.G ) et d'actions intégrées (
O.D.R ) ou de politique globale --
PARAGRAPHE I : LE
TRANSFERT DES COMPETENCES DANS LE CADRE
DES POLITIQUES
SECTORIELLES ET ACTIONS INTEGREES
Nous appelons politiques sectorielles , les actions
d'animation orientées vers les catégories
déterminées d'individus ` animation pour les hommes ; pour
les femmes ; pour une promotion mixte d'hommes et de femmes ; pour un
ou quelques villages ) , tandisque les action intégrées
concernant un ensemble de communauté et intègrent tous les
paramètres susceptibles d'entraîner le développement socio
- économique .
I . -- LES POLITIQUES SECTORELLES
--
Elles sont développées par les centres , les
ONG , les missions religieuses -
A . -- LES CENTRES : ( C.A.R ,
C.A.R.M , C.F.A.R , U.N.F.M ) --
Les centres développent une politique
de transfert de compétence aux individus qu'ils ont formé - Ce
transfert fait l'objet d'un blocage au niveau des C.A.R. et C.A.R.M. à
cause du manque de suivi - appui ( voir Supra , impact des C.A.R. et
C.A .R.M. ) --
Cependant il opère grâce au suivi - appui par
le CFAR - UNFM de Ouéléssébougou ( voir supra , impact
socio - économique du CFAR - UNFM ) -- Le transfert de
compétence réalisé par le CFAR et les missions religieuses
découle de leur nature -
1 . - DNAFLA - où en est l'alphabétisation en
République du Mali ? -- op - cit - page 3 --
2 . -- Evaluation finale du programme
d'alphabétisation fonctionnelle à l'OHV --- op - cit
page 51 , 52 , 53 --
B . -- LES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES
--
Le transfert de compétence effectué par les ONG
et missions religieuses est fait surtout à partir des
réalisations concrètes plutôt qu'une formation --
Il s'agit très souvent pour ces organisations de faire
des réalisations au niveau des villages et de laisser la gestion et
l'entretien de ces dernières aux ruraux --
Cette forme d'encadrement doit partir des problèmes et
des efforts villageois de développement pour ne pas être
vouée à l'échec --
Par exemple au cours de nos recherches nous avons
rencontrés à Tinkélé ( 18 km de
Ouéléssébougou ) un puits foré par Eare - Mali (
ONG Américaine ) abandonné à cause de l'état
défectueux de la pompe . Les villageois refuse de le réparer
parce que ce n'est pas leur puits , (2) malgré le manque d'eau que
connaît le village en saison sèche - Cela veut dire tout
simplement que les villageois n'ont pas été associés
à la réalisation de l'ouvrage . Quant à la mission
catholique ; on est en droit de penser que les réalisations faites
par exemple dans le domaine de la nutrition dans les villages de
Ouéléssé&bougou ( voir supra ) s'intégreront
petit à petit aux habitudes alimentaires du milieu , la
continuité aidant --
Pour les actions intégrées , le transfert des
compétences incluent des domaines variés de l'activité
socio - économique --
II . -- LES ACTIONS INTEGRES :
Elles demeurent la spécialité des ODR -
A . -- LES ODR : CAS DE L'OHV --
Considéré comme le prolongement de
l'alphabétisation fonctionnelle , le transfert des compétences se
présente à l'OHV telque le démontre le tableau
suivant :
Compétences
Transférées
|
Le nombre de villages
concernés
|
Nombre de personnes
Concernées
|
Vulgarisation agricole
-- relevé pluviométrique
-- piquetage
|
1 1 7
|
3;9 5
|
Enregistrement des naissances et décès
|
5 1
|
8 5
|
Gestion : boutique , pharmacie
,
Moulin , coopérative villageoise --
|
5 1
|
1 2 1
|
Santé humaine
|
3 8
|
1 2
|
Récupération impôt
|
7 5
|
1 5 7
|
Récupération crédit agricole
|
6 1
|
1 8 2
|
Entretien et gestion des forages
|
1 5
|
2 9
|
Reboisement et protection des
Plantes végétaux
|
2 8
|
1 2 1
|
Commercialisation du coton
|
6 7
|
2 7 0
|
Correspondance privée ou administrative
|
6 0
|
3 0 3
|
(1)
N.B : Ce tableau ci - contre n'inclut que
les ruraux qui sont en phase de post - alphabétisation uniquement dans
le code du programme d'alphabétisation de l'O.M.V. En ce qui ce sens ,
il est clair que les nécalphaètes des services tels CARM , C FAR
ne sont pas concernés .
1. Evaluation finale du programme d'alphabétisation
fonctionnelle à l'OHV OP-CIT__
page 51,52,53
B . -- LA NECESSITE DE COORINATIONB DES ACTIONS DE
DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE.
Sur le terrain, nous avons constaté que les
différents services de promotion rurale ont des objectifs communs
(développement soio-économique des campagne) qui, parce que,
gérés à des pôles différents,
entraînent l'émergence de facteurs d'inertie. Celle-ci est
matérialisée par une tendance concurrentielle assez
marquée de ces services (1). Les remèdes à une telle
situation se trouveraient surtout dans la coordination des différents
volets d'action.
Or la coordination relevée par exemple (au niveau de
l'arrondissement de Ouéléssebougou) entre les services tels que
le C.F.A.R. - U.N.F.M et le C.A.R.M., ou entre le C.A.R. et le secteur de l'OHV
etc.... tient à l'indulgence et à la volonté des chefs de
service (2).
Cette remarque dénote que les solutions techniques de
coordination des services (intégration de l'ODR) et celles
administratives (réunion trimestrielle du comité de
développement de l'arrondissement) n'ont pas encore atteint la
maturité d'intégration de toutes les structures concernées
pour un développement réel. En conséquence, il
apparaît indispensable d'instaurer entre les diverses structures de
développement une coordination quasiment institutionnalisée (voir
infra).
Ce secteur devrait permettre l'imbrication des politiques
sectorielles et des actions intégrées d'animation rurale à
la politique globale envisagée en ce sens.
PARAGRAPHE 2 - LA PROBLEMATIQUE DE
POLITIQUE GLOBALE DE
TRANSFERT
DES COMPETENCES.
La politique globale de transfert des compétences
envisagée
au Mali, se trouve être la ruralisation de
l'enseignement, communément appelée
« ruralisation >. Notre analyse intéresse
spécifiquement l'école rurale qui a une responsabilité
dans le développement rural. A travers cette étude, nous pouvons
saisir les problèmes posés par le transfert des
compétences.
I . -- RESPONSABILITE DE L'ECOLE RURALE
DANS LE LA
DEVELOPPEMENT RURAL -
Par école rurale, il faut entendre l'enseignement
fondamental, car les campagnes maliennes en général n'abritent
que les écoles fondamentales dans le cadre de l'enseignement public.
Ruraliser l'enseignement, s'inscrit dans l'optique de lier l'école
à la vie (quasi rurale du pays) afin d'assurer le développement.
C'est pourquoi « la ruralisation de l'enseignement peut être
définie comme un processus d'adaptation de notre système
d'éducation aux réalités socio-économiques), (....)
de notre milieu, un effort, une démarche tenant à obtenir une
interaction réelle entre environnement et école, à
créer un esprit scientifique à partir d'activités
concrètes (champ, jardinage, élevage, pêche, artisanat,
petite industrie etc....) en vue d'une meilleure formation et d'un
investissement véritable de la jeunesse dans le milieu qu'elle est
appelée à transformer.
Elle doit préparer la jeunesse ( . . .
) ou lui permettre au niveau intermédiaires de s'inscrire dans
un surcuit de production . L'école ainsi conçue doit se
caractériser par sa fonctionnalité et son intégration
harmonieuse au plan de développement . . . `' (1) . Il
s'agit d'éviter la déperdition scolaire tout en créant
chez l'enfant le goût du travail manuel et lui signifier son
mérite (2) --
1. -- Notre propre enquête
Ouéléssébougou___Août___Sept.1988
2. -- Ibidem.
La ruralisation ainsi conçue devrait donc freiner
l'exode rural et amener l'enfant , futur adulte à connaître son
milieu et son environnement ( social et naturel ) afin de mieux les
gérer et les transformer (3) . Cet éventail d'objectifs ,
explique le rôle de l'école rurale dans l'animation rurale --
A . -- L'ECOLE RURALE ET L'ANIMATION RURALE
--
Au cours de nos recherches sur le terrain , nous avons
constaté que la tendance développée inscrit les actions de
ruralisation dans le cadre du développement intégré
préconisé par l'OHV . Cette dernière , assure le suivi
des exploitations scolaires donc des opérations culturales (4) -
On entend ainsi transférer des connaissances
techniques de production agricole aux élèves et à leurs
maîtres (5) --
Des activités agricoles telles la fabrication de
briques en banco destinées à la vente ou la reconstruction des
classes en ruine ; le cordage , la fabrique de Ceko , et la teinture avec
le `' bogolan `' y sont exercées (6)
Les cours théoriques d'économie familiale
devrait être complétée dans le roulant de l'année
1988 - 1989 par l'enseignement technique du biogaz avec lequel les
élèves sont déjà familiarises au second cycle de
Ouéléssébougou (7) --
Au plan pratique , les élèves sont repartis en
groupe devant assurer par rotation l'entretien des exploitations ( champ et
jardin potager) et l'alimentation du biogaz (8) -
L'enseignement devenant un lourd fardeau pour le budget
d'Etat , ajouté à cela la faillite du budget des A.P.E. (9) , se
désigne alors les perspectives de la ruralisation de l'enseignement --
B . -- FINALIT2 DE LA RURALISATION DE
L'ENSEIGNEMENT --
Toutes les productions de l'école rurale dans le cadre
de la ruralisation sont pratiquement destinées à la vente . Les
fonds acquis à partir de ce commerce viennent de plus en plus combler
les difficultés financières de l'école rurale --
C'est ainsi que furent financés l'achat d'ardoisine
pour les tableaux ruraux sur les fonds de la ruralisation au cours de
l'année 1987 - 1988 toujours au second cycle de
Ouéléssébougou (10 ) . Le reboisement effectué par
les élèves au delà de la cours de l'école s'oriente
de plus en plus vers les lieux publics (11) --
A la base de la ruralisation , non seulement l'enfant peut
acquérir les nouvelles techniques de production agricole , pastorale et
la maîtrise des technologies adaptées ; mais aussi jouer un
rôle important dans la diffusion de ces valeurs . Aussi , grâce aux
fonds acquis dans la vente de produits , peuvent démarrer les processus
de l'autofinancement de l'école rurale --
Cette étude ne doit cependant pas faire perdre de vue
les problèmes que ce dernier a rencontré --
1 . -- Sogoba ( Noumoutié) --- L'impact de
l'alphabétisation fonctionnelle en milieu rural :
éducation et formation dans le cercle de
Bougouni --- Mémoire - AP - 1978 - M. 1141
page
2 . -- Entretien avec Samaké ` Nango ) --- Directeur
second cycle - Ouéléssébougou
15 Septembre 1988
3. -- Ibidem
4 -- Ibidem
5 . -- Ibidem
6 . -- Ibidem
7 . -- Ibidem
8 . -- Ibidem
9 . -- Ibidem
10 . - Ibidem
11 . - Ibidem --
II . -- LES PROBLEMES POSES
PAR TRANSFERT DES COMPETENCES --
L'analyse du transfert des compétences fait ressortir
des carences tenant à la parcellisation de la politique du
développement intégré et l'absence de base
institutionnelle du développement intégré ; donc de
la nécessité de donner un développement rural , une base
institutionnelle unifiée -
A . -- LA PARCELLISATION DE LA POLITIQUE DU
DEVELOPPEMENT
INTEGRE --
La politique du développement est
évidemment parcellisée entre des opérations de
développement rural intégrées . Cela est facilité
par le statut juridique des ODR ( autonomie technique de gestion , et
financière « « voir supra » » )
, qui leur donne une très grande liberté dans le choix des voies
et moyens pour assurer le développement rural . Ainsi à leur
noyau sont dégagées les critères du développement
intégré , les techniques et méthodes de transfert de
compétence -
Cependant grande est la déception du chercheur
lorsqu'il constate que l'école rurale dans aucune ODR et plus
particulièrement à l'OHV n'a véritablement pas
été considérée avec la place qui lui revient de
droit dans le processus du développement rural -
Ces problèmes ainsi évoqués traduisent
la nécessité d'une base institutionnelle du développement
intégré -
B . -- NECESSITE D'UNE BASE INSTITUTIONNELLE
DU DEVELOPPEMENT
RURAL --
Actuellement la politique du développement rural
intègre un République du Mali doit dépasser le cadre de
l'empirisme de ses acteur et leur bonne volonté de
coopération , de compréhension générateur de
facteurs de disjonctions -
Le développement d'un pays ne peut reposer seulement
sur la conscience professionnelle des agents charges à cet effet . IL
faut des facteurs contraignant leur imposant des rencontres , des concertations
, des consultations soient obligatoires soient facultatives -
Donc , il faut une base institutionnelle qui définir
l'étendue et le contenu du développement rural intègre ,
les processus de collaboration entre les services concernés -
Cette base institutionnelle doit aussi définir
l'environnement juridique des phénomènes de transfert des
compétences de l'encadrement aux villages aussi bien que les
phénomènes d'autopromotion villageoise -
SECTION II : L'AUTOPROMOTION
VILLAGEOISE
L'autopromotion villageoise ,
l'autodéveloppement villageoise , développement rural
intégré participative à la base , autocentré ,
autosuffisant ; désignent le même phénomène
-
IL s'agit dans tout les cas , de la prise en charge par les
villages de tous les paramètres intéressant sont
développement socio-économique -
L'autopromotion villageoise telle envisagée au Mali
doit être prise avec nuance ; car elle suppose jusqu'à
présent le suivi par encadrement des villages autopromus et la formation
permette des ruraux investies des fonctions de base -
Dans la pratique , l'autopromotion villageoise s'effectue
différemment suivant les services -
I . - LES STRATEGIES SECTORIELLE
D'AUTOPROMOTION VILLAGEOISE
Ces stratégies dans l'optique
Malienne d'animation rurale particulièrement par le fait qu'elle se
superposent ou prolongent tous jours les actions intégré agissant
dans le même sens comme ses le cas dans le transfert des
compétence ( sus - annoncé ) .
A . - LES CENTRES
Au niveau des CAR et CARM il n'y a pas
d'expériences d'autopromotion villageoise puisqu'il n'ya pas d'animation
rurale ( voir supra ) --
Au niveau des CFAR - UNFM de
Ouéléssébougou l'autopromotion villageoise est
assurée ; mais celle - ci est accompagnées du suivi - appui
et de la formation permanente ( voir supra impact socio - économique du
CFAR - UNFM ) -
B . -- LES ONG ET MISSIONS RELIGIEUSES
Ces organismes assurent une autopromotion villageoise que
l'on pourrait qualifier de fragmentaire puisqu'elle ne concerne qu'un ou
quelques volets de l'activité socio - économique ( voir supra )
--
Cependant l'analyse devient vraiment intéressante au
niveau des actions intégrées -
II . -- LES STRATEGIES INTEGREES
--
Quelque soit la manière ou la forme donnée
à l'autopromotion villageoise , celle - ci traduit une même
réalité . Il s'agit de remplacer l'encadrement dans ces fonctions
par les ruraux d'où le terme d'auto - encadrement retenu au niveau des
ODR .
A . -- AU NIVEAU DES ODR : CAS DE
L'OHV --
Les différences de terminologie
n'altère en rien la réalité du phénomène de
l'autopromotion villageoise . Ainsi dans la zone OHV les villages auto -
encadrés sont dits `' restructurés `' tandisque dans
la zone CMDT ils sont appelés Z.A.E.R. / zone d'animation et d'expansion
rural --
O N G
|
L O C A L I T E S
|
R E A L I S A T I O N S
|
LION ` S CLUB
|
Sougoula
|
1 jardin pour les femmes
|
Ravitaillement en médicaments
|
Manako
|
Ravitaillement en médicaments
|
C E C I
|
Ouéléssébougou
|
1 barrage de retenu d'eau
|
Secteur de Dabougou
|
1 barrage respectif de 6 villages
|
Seliban
|
1 barrage
|
Dagatou
|
1 barrage
|
Diago
|
1 barrage
|
Konoma
|
1 barrage
|
Le `' Quaker `'
|
Tinkelé
|
-- un jardin
|
S O S Sahel et Jeunesses
Canada Monde --
|
Sougoula
|
-- un moulin
-- un centre social
|
Plan de Parrainage
|
Arrondissement de
Sanankoroba --
|
-- crédit agricole
-- Alphabétisation fonctionnelle
|
Corps de la Paix
|
Dierra
|
-- Construction de foyers améliorés
-- Finition de la maternité
-- Construction de salles de classe
|
Le projet OXFAM
Angleterre
|
Dangassa
|
-- Relance de l'alphabétisation
fonctionnelle
|
Dans 11 villages de la zone
OHV avec l'aide de la GTZ
|
-- Installation de presse de karité
|
Projet Mali - Italie
|
Arrondissement de
Ouéléssébougou
|
6 1 puits forés --
|
( 1
)
1 . -- OHV ---- Rapport de campagne ---- op - cit ---- page
28 --
Il faut reconnaître en effet que l'animateur appartient
à une exploitation et se trouve donc la plus part du temps sous la
dépendance d'un chef d'exploitation , ce facteur porte une entorse au
suivi des exploitations assurées seulement les après - midi
libres en plus des autres activités (1) -
Les tons , structures institutionnelles d'autopromotion ne
peuvent pour l'instant assurer un salaire aux animateurs à cause de la
faiblesse de leurs revenus --
Aussi l'autoencadrement d'un village en zone OHV
entraîne très souvent l'éclatement du SD auquel il
appartient dont les villages s'ajoutent au SD le plus proche qui grossit et
devient difficile à encadrer (2) -
L'autopromotion , quoi qu'il en soit - être soumise
à une analyse critique permet sa compréhension de manière
profonde -
PARAGRAPHE II . l'ANALYSE CRITIQUE DE
L'AUTOPROMOTION
VILLAGEOIS
La restructuration , l'autoencadrement ou l'autopromotion
villageoise a plusieurs avantages : d'abord la réduction de la
charge d'encadrement des villages ensuite une promotion des villages
concernés . Elle est la preuve du dynamisme des structures
précoopératives ou coopératives existantes dans ces
villages . Elle est également la marque du déclenchement des
processus socio - économiques de développement rural . La
question qui se pose est de savoir si ce développement se fera à
la faveur des ruraux -
C'est pour lever cet équivoque que nous
étudierons d'une part le critique de l'autopromotion villageoise et
développement socio - économique rural et d'autre part
l'autopromotion villageoise et avenir de l'animation rurale -
II . -- LA CRITIQUE DE L'AUTOPROMOTION
VILLAGEOISE ET
DEVELOPPEMENT SOCIO -
ECONOMIQUE RURAL --
La réalisation de l'autopromotion
villageoise vise à réalité à insérer les
campagnes dans l'économie dite de marché qui se situe sans
aucun doute en dehors des traditions et des mentalités rurales . Aussi
dans ce contexte le paysan a à faire à forte partie avec des
intérêts hautement cristallisés qu'il ne faut pas ignorer -
A . --- L'ANIMATION RURALE
ET ECONOMIE DU MARCHE --
EN effet toutes les techniques d'augmentation des la
promotion globale et de la productivité individuelle sont
ébauchés de façon efficace par les services d'animation
rurale ( voir supra ) -
Aussi des activités créatrices de revenu sont
introduites de façon très appréciable (voir supra) . Tous
ces facteurs permettent aux paysans ... ? ... le marché de
façon quantitative et qualitative et donc d'assurer une promotion
économique nationale . En sens inverse aucune base objective n'est
jetée par ces mêmes services dans le sens de la revalorisation et
de la transformation ( par exemple industrielle ) des diverses productions
rurales au niveau même des villages -
Ce phénomène s'il reste tel fera de l'homme
rural le dernier bénéficiaire d'une situation qu'il aura
engendré -
Un contrat s'oppose à l'observateur averti ; il est
certain que les opérateurs économiques n'assisteront pas
impuissants à l'émergence des ruraux discutant la place qu'ils
ont de tout temps occupé -
B . -- L'EMERGENCE DES RURAUX FACE AUX OPERATEURS
ECONOMIQUES
Il serait opportun de repenser le problème rural en
terme dynamique plutôt qu'en simple volonté e développement
socio - économique . C'est à dire poser la question rurale face
à la dynamique de l'histoire -
Puisqu'on constate d'ores et déjà que les
campagnes malgré qu'elles abritent 80 % de la population ` voir supra )
demeure toujours marginalisées ; elles sont les pôles de
pauvreté et elles demeurent toujours en contradiction avec un îlot
de citadins ( dont l'essentiel se trouve à Bamako ) . L'effort
gigantesque certes déployé par l'Etat vers les campagnes
évolue dans un mécanisme d'abandon . Nous nous referons à
la récente campagne du `'consommer malien `' qui s'est surtout
tournée vers les campagnes pour ventiler les produits de la ville au
prix `'opérateur économique `' l'inverse de cette situation est
impensable aujourd'hui -
Aussi à bien des égards , l'abondance de
récolte est le signe annonciateur de la misère paysanne . Nous
avons relevé un exemple de ce genre en Octobre 1988 à Namala (
marché hebdomadaire situé à 40 km au nord de Kita ) . Dans
ce village à la date indiquée , le sac de mil coûtait 2
.250 Frs CFA (1) soit 22. 500 à 25. 000 Frs CFA la tonne ; or
une telle somme ne peut entretenir un hectare ( lorsque le rendement est une
tonne à ha ) pendant les 3 mois de l'hivernage -
Ces facteurs sus - mentionnés doivent être
retenus pour décider de l'avenir de l'animation pour une meilleure
promotion rurale -
I . -- L'AVENIR DE L'ANIMATION RURALE DANS
LE DEVELOPPEMENT
SOCIO - ECONOMIQUE DES CAMPAGNES
-
L'avenir de l'animation rurale se trouve partager entre les
perspectives du dépérissement des ODR et de la renaissance de
mouvement d'animation rural avec un caractère informel -
A . -- LES PERSPECTIVES DE DEPERISSEMENT DES
ODR -
La raison a affichée à
l'existence des ODR est l'encadrement et la promotion du monde rural . Aussi
leur évolution soit - elle celle du niveau d'acquisition de connaissance
des paysans . Le transfert des compétences et le début de
l'autoencadrement villageois marquent le début du processus de
dépérissement des ODR communément appelés par les
responsables maliens `' restructuration des ODR `' -
En réalité , il s'agit d'opérer une
mutation dans les structures et une réorientation des actions
intégrées conformément aux réalités
contemporaines (2)
Si restructurer un village signifie mettre en place le
phénomène d'autoencadrement , restructurer une ODR veut dire au
contraire changer ses structures dans le sens du dépérissement (
confère le cas de l'OHV. ) -
1 . -- Notre propre enquête à Namala ( Kita )
---- 26 Octobre 1988 .
2 . - Entretien avec Soumaré ( Aliou ) ---- Chef du
personnel OHV --- 10 Mars 1989 .
Ainsi pour la campagne 1988 - 1989 la restructuration a
été marquée à l'OHV par l'éclatement des 6
secteurs qui la composait en 10 secteurs comprenant chacun 8 sous - secteurs
avec un minimum de 8 villages et un maximum de 20 à 22 villages . dans
la nouvelles structure , le sous - secteur remplace le secteur de base ( 1 ) -
Dans tout les cas , il faut retenir que dans la zone O.H.V
`'La généralisation immédiate de l'expérience
d'autoencadrement paysan semble peu prématurée . S'il est vrai
que du point de vue technique l'expérience a donné des
résultats concluants , il s'en demeure pas moins vrai qu'autant les
bénéficiaires ( les populations encadrées ) et les
donateurs ( l'encadrement technique ) ne sont psychologiquement ,
institutionnellement et moralement prêt à entretenir une dation,
d'une si vaste envergure . Au demeurant , du point de vue technique ne sont les
jalons sont posés mais toutes les conditions techniques ne sont pas
totalement réunies pour recevoir une telle action . Il convient alors
d'appliquer la restructuration avec prudence et douceur ... ( 2 ) -
En dehors de l'autoencadrement villageoise effectué
par les ODR , d'autres exemples sont promus sur tout par les émigres
maliens de France .
B . - LES IMMIGRES ET L'ANIMATION RURALE
-
Depuis 1985 `'des contacts pris entre la coopération
nationale et les travailleurs immigrés ont permis une nouvelle
orientation à l'utilisation des fonds qui seront rapatriés aux
familles restés au villages . Des actions de développement seront
amorcées et graviteront autour des productions végétales
et animales ( 3 ) . Les efforts ainsi réaliser se font soit à
travers des structures coopératives ou précoopératives .
Cette expérience n'a pas commencé en 1985 car Michel HOARE nous
apprend que `' depuis une dizaine d'année les immigres de la
région du Sahel ont fondé des centaines d'association pour
financer et promouvoir des projets de développement dans leur village
d'origine ( 4 ) .
Cet effort est patent dans les villages de diallané et
Kabaté ( cercle de Yélimani , région de Kayes ) où
les immigrés ont tente de réaliser un développement de
type intègre concurrentiel de l'encadrement d'une ODR :
construction de maternité , de centre de soin , forment d'une puis ,
construction de magasin de stockage des grains , aménagement de champ
collectif , de jardin pour le maraîchage , construction de classe de
mosquée etc .... , avec des équipes villageoises formées
à cet effet et l'appui de l'I.N.P.S . ( 5 ) --
Si de telle initiative doivent être
encouragés ; le sentiment de localisme qui en résulte
doit-être altenué -
1.. -- Entretien avec Soumaré ( Aliou ) ----
2 . -- Evaluation finale du programme
d'alphabétisation fonctionnelle de l'OHV --- op - cit --- page 104 -
3 . -- L'essor --- Quotidien --- 23 Janvier 1985 --- page 6
-
4. -- HOARE ( Michel ) --- Ici et là - bas --- Film
--- Janvier - Février 1988 -
5. -- Ibidem -
CONCLUSION :
Comme nous . . . ? . .
. les ruraux s'autopromouvoir eux mêmes . C'est ce qui
justifie le phénomène de l'autoencadrement villageois . aussi
pour la campagne 1988 - 1989 , le personnel de l'OHV de 403 en 1987 - 1988 ,
s'est ramené à 317 (1) -
Cette logique de l'action d'animation à l'OHV tient
beaucoup à son fondement juridique . Car à la CMDT (
société d'économie mixte ) c'est la tendance inverse .
Ainsi à la CMDT , l'évolution des effectifs du personnel
d'encadrement de base à l'horizon 1997 - 1998se présente comme
suit : 1988 - 1989 , 863 agents , 1992 - 1993 , 932 agents ; 1994 -
1995 , 978 agents ; enfin 1997 - 1998 , 961 agents (2) --
Pour les spécialistes de la CMDT , le monde rural
aura toujours besoin d'encadrement quelque soit le degré de formation
et d'organisation villageoise par exemple lorsque le paysan aura
maîtrisé une production , il faudra lui faire acquérir les
aptitudes d'obtention du rendement maximal ou installer chez lui des
unités de transformation de sa propre production , ( cas de 8 minoteries
en zone CMDT pour le traitement et l'ensachage de graines et farine de
maïs destinées aux centres urbains ) (3) -
Aussi dans la progression de la même logique , il faut
amener les ruraux à installer des banques rurales
autogérées pour le financement des projets ruraux plutôt
que faire appel aux banques commerçantes de la place ( cas des banques
rurales de la zone CMDT qui totalisent 68 millions de francs CFA
d'épargne stable pouvant être utilisés pour financer les
projets villageois ) (4) . C'est dire qu'au delà de la production ;
il faut poser l'approvisionnement villageois , le stockage et la
commercialisation des production en terme auto - centré -
Ce qui est important dans un cas comme dans l'autre , c'est
le développement caractérisé par le self - help -
Malgré `' la jeunesse `' très marquée du
mouvement d'animation rurale il apparaît de l'analyse de son impact que
le développement au sens global et socio - économique ne peut
démarrer que s'il naît d'abord d'un mouvement interne des
sociétés intéressées --
Cependant `' ( . . . ) le mouvement de
l'animation est encore restreint , il a affaire à forte partie , les
échecs sont probablement aussi nombreux que les succès , les
contradictions internes ne sont pas absentes et l'issue de la lutte dans tout
pays donné est imprévisible . Ce qui fait la force du mouvement ,
toutefois , c'est sa foi en l'esprit d'autonomie qui est le propre de l'homme
. L'existence de l'esprit ne peut pas être mise en question . .
. `' (5) --
1 . - Fichier du personnel de l'OHV --- 1970 - 1989 .
2 . - CMDT - Séminaire sur la restructuration de
l'encadrement CMDT - 29 Février au 04
Mars 1988 - Document de discussion ( quel encadrement
en zone Mali - sud à l'horizon
2 000 --- Ségou --- 1988 -
3 . - Entretien avec Derlon ( Jean Pierre ) --
Spécialiste organisation villageois 22 Avril 1989
3 . - CMDT - Document - Projet caisse d'épargne rurale
--- 1989
4 . - FAO --- Ouvrage --- op - cit --- page 27 --
Bibliographie --
I . LES SOURCES ECRITS :
A . - LES OUVRAGES SPECIALISES
-- ETUDES ET
RECHERCHES :
-- DNACOOP
( Juin 1986 ) contribution à la recherche de nouvelles
lignes d'action et de
stratégie pour un développement propre à
l'Afrique de l(Ouest ( rapport sur le mouvement coopératif au Mali )
Bamako --
-- GRAAP ( 1980 ? ) Bobo -
Dioulasso , Imprimerie de la savane Burkinafaso --
-- Coulibaly ( Sékou Bakary ) Coulibaly ( Ousmane
Nafolo ) , ( Mars 1988 ) , Etudes sur
l'adaptation des semences sélectionnées (
Mil , Sorgho , Maïs , Niébé ) dans les zones du
P E F D S , l'OMM , CMDT , de l'OHV, de l'ODIB et de
l'ODIPAC ; IER ; Division
Techniques , projet semences sélectionnées ,
projet MLI / 86 / 005 --
-- RCF ( Nicolas ) , Coulibaly ( Dianguina ) , ( juin
1986 ) , Crédit Agricole , Manuel de
gestion O.H.V.
-- Benor ( Daniel ) , Harrisson ( James ) ( Mai 1977 )
, Vulgarisation agricole ( système
de formation visite ) , Banque mondiale --
-- DNAFLA ( Septembre 1986 ) où en est
l'alphabétisation en République du Mali ?
( de l'alphabétisation à la formation
permanente ) , Bamako Imprimerie DNAFLA --
-- DNAFLA ( Septembre 1987 ) Une institution malienne
d'éducation pour le dévelop --
pement Bamako , Imprimerie NAFLA -
-- O. H. V. ( Juillet 1983 ) , Tableau de Bord --
-- O.H.V. ( 1987 - 1988 ) , Plan de campagne --
-- Meister ( Albert ) ( 1969) , Participation ,
animation et développement : A partir
d'une étude rurale en Argentine , Paris
édition entropos --
-- Salsberg ( Jean François ) , Bonnard ( Suzane Welsh
) ( 1970) Action communautaire ,
une introduction , collection développement
humanisme , Paris , les éditions ouvrières --
-- Belonole ( Guy ) ( 1976 ) , Coopération et
développement en Afrique Noire , l'expérience
du Niger 1966 - 1973 Tome III 1976 DNACOOP ( compilation
) --
-- RAPPORTS ET SEMINAIRES *
-- Mme Traoré ( Halimatou ) ( 1987 ) ,
l'expérience du CFAR - UNFM , Séminaire de
Montréal , Canada , femme éducation
- développement du 29 au 4 Novembre 1988 --
-- Mme Traoré ( Halimatou ) ( 1988 ) , Rapport
annuel , CFAR - UNFM , Avril - Mars 1988 --
-- Diakité ( Sidiki ) ( 1987 ) , Rapport de
tournée de suivi des banques céréales du
5 Mai au 16 Juin 1987 ; CFAR - UNFM
Ouéléssébougou --
-- OHV , Séminaire sur la structuration de
l'encadrement du 24 Mai au 26
Mai 1988 , discussion document de ,
Ouéléssé&bougou --
-- OHV , ( 1987 ) 7e Séminaire OHV , les
groupes de vulgarisation à l'OHV , des 22 ,
23 et 24 Avril 1987
Ouéléssébougou --
-- OHV (1986), Division Vulgarisation, Rapport
d'évaluation du taux de diffusion des
variétés de semences
sélectionnées diffusées à l'OHV Octobre 1986
- OHV (1987-1988) Rapport de campagne
- CMDT (1988), séminaire sur la restructuration de
l'encadrement du 2 Février
Au 4 Mars 1988, document de discussions : quel
encadrement en zone Mali - Sud à l'horizon 2000 Ségou
- CMDT 1986-1987 Rapport annuel, campagne agricole
1986-1987,
- CMDT (1984-1985) rapport annuel
- ODIPAC (1988) communication au séminaire,
bilan/programme de la DNAFLA du 5 au 10 Décembre1988
- WID-Corps de la Paix (1988) Rapport de l'atelier de
nutrition Ouéléssébougou du 3 au 7 Août 1988
- DNACOOP (1987) , Rapport de recensement des structures
précoopératives et coopératives, Décembre 1988
- Séminaire National sur la Coopération, les
Opérations de Développement, les Tons villageois et l'Exode
rural, Ministère de l'Agriculture Bamako du 2 au 6 juin 1981
-- LES TRAVAUX
ACADEMIQUES :
- Coulibaly (N'Golo (1983), les masses médias sont-ils
au service des villages Essai de définition du rôle de la
radio dans le développement, mémoire, Centre de Formation
Deutsche Welle Ausbildungzentrum, Cologne 1981-1983.
- Diané (Mamadou) (décembre 1988), l'impact
des CAR sur le développement socio-économique du monde
rural : cas de la deuxième région,
mémoire,Agriculture IPR de Katibougou Décembre 1988
- Samaké (Fablen) (1988) CAR-M de
Ouéléssebougou, rapport de fin de stage 3è année
Ingénieur d'Agriculture, Ouélessébougou du 15 mars au 30
Avril 1988
- Traoré (Ladji) (1987) - évaluation de
l'efficacité de l'assistance de l'UNFM à la femme rurale dans le
cadre économique et social : cas du CFAR de
Ouélessébougou, mémoire, économie
générale ENA - juin 1987
- Sogoba (Noumountié) (1978) - l'impact de
l'alphabétisation en milieu rural : éducation et formation
dans le cercle de Bougouni, mémoire, administration publique ,ENA
,1978
-- ARCHIVES ET DOCUMENTS :
- CMDT -- projet caisse d'épargne rurale
- DNSI (1987), recensement général de la
population et de l'habitat du 1er au 14 Avril 1987,
résultats provisoires, juillet 1987
- Recensement administratif
Ouéléssébougou 1986
- FGR de Ouéléssébougou (1988), cahier
de suivi tes AV et TV
- DNFAR (1980) les CAR
- DNFAR (1988), note technique sur le projet RFA / CAR.
-- : LES TEXTES LEGISLATIFS
- Ordonnance N°41/ CMLN du 25 Septembre 1974 ,portant
création d'un Direction Nationale de l'Animation et de la Formation
Rurales
- Décret N° 193 / PG - RM du 12 Décembre
1974 , portant organisation et fonctionnement de la DNAFLA
- Décret N° 89 / PG - RM du 14 Avril 1983, fixant
l'organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction
Nationale de l'Agriculture
- Loi N°88-62/AN-RM du 10 juin 1988 régissant le
Mouvement Coopératif en République du Mali
- Ordonnance N°22/CMLN du 24 Mars 1972, instituant les
ODR en République du Mali
- Loi N°81-09/AN-RM portant création de l'Office
de Développement Intégré de la production
arachidière et céréalière (ODIPAC)
- Protocole d'accord Mali - CFDT 21 Décembre 1974
- Ordonnance N°79-9/CMLN portant principes fondamentaux
de la création, de l'organisation, de la gestion et du contrôle
des services publics 19 Janvier 1979
- Décret N°203/PG-RM du 8 Novembre 1977
déterminant les conditions de nomination et les attributions des chefs
de circonscription administrative et des chefs de village et de fraction
- Décret N°117/PG-RM du 16 Septembre 1975 portant
création de l'Opération Haute Vallée (OHV)
- Les textes forestiers
II - LES SOURCES
ORALES :
A - LES
ENTRETIENS :
-- Entretien avec Samaké (N'Sina) - Origine et
évolution du `' Djitoumou `' du village de
Ouélessébougou ( Août-Septembre 1988 )
-- Entretien avec Samaké (Makan) - Origine et
évolution du village de Tentoubougou, les solidarités
traditionnelles Septembre 1988)
-- Entretien avec Kouyaté (Bogua) les aires
traditionnelles dans le cercle de Kita Octobre 1988
-- Entretien Taled (Mohamd Ould) - L'administration et la
population dans l'arrondissement de Ouélessébougou
Août-Septembre 1988
-- Entretien avec Mme N'DIAYE responsable des
Collectivités rurales DANS - Les Affaires Sociales et le monde rural 5
Décembre 1988
-- Entretien avec Mme Traoré ( Alimatou ) - l'origine
et l'évolution du CFAR -
UNFM de Ouéléssébougou - Août
- Septembre 1988
-- Entretien avec les chefs SB du secteur de
Ouéléssébougou :
La situation des anciens jeunes du CAR au CARM
du 17 Août 1988 --
-- Entretien avec Soumaré ( Aliou ) chef du personnel
OHV 10 Mars 1989
L'évolution du personnel OHV -
-- Entretien avec Coulibaly ( Dramane ) - La santé
locale à Ouéléssébougou
Août - Septembre 1988 -
-- Entretien avec Vannure Bergh (A) Soeur Lina et Konigs (L)
soeur Lydia -
l'animation religieuse -
Ouéléssébougou
-- Entretien avec les moniteurs et monitrices du CARM -- Les
problèmes du CARM
de Ouéléssébougou et les
autres CARM Août - Septembre 1988
-- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine ) -- L'action de
l'OHV et son impact dans
l e secteur de
Ouéléssébougou Août - Septembre 1988
-- Entretien avec le docteur Dramé S.N.I.E.S Les
rapports du S.N.I.E.S , et les
services d'animation rurale - Novembre 1988 .
-- Entretien avec Mr Sow - Directeur de la DNAFLA -- Le
rôle de la
DNAFLA dans l'alphabétisation rurale -
Novembre 1988
-- Entretien avec Diakité ( Noumoutié) ,
Directeur OHV - La diffusion des semences
sélectionnées à l'OHV -
Mars 1989 -
-- Entretien avec Derlon ( Jean Pierre ) ,
Directeur CMDT , la CMDTet l'organisation
villageoise - Avril 1989 -
B . -- ENQUETES PRATIQUES :
-- Sur les foyers améliorés traditionnels et
les puits - Ouéléssébougou Août -
Septembre 1988 --
-- Dans un échantillon de village de l'arrondissement
de Ouéléssébougou''
Détermination de l'impact des ex -
jeunes des CAR et CARM dans leur village --
Août - Septembre 1988 -
-- Sur les prix du mil Namala ( cercle de Kita ) Octobre
1988 --
-- Au petit barrage de Semé ( Kita ) Octobre 1988 --
-- Au siège de la BNDA : Le crédit
agricole et le monde rural --
. . . / . .
.
COMITE MALIENNE DE LIBERATION
REPUBLIQUE DU MALI
NATIONAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI -
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - -
O R
D O N N A N C E N° 41 - CMLN
PORTANT CREATION D'UNE
DIRECTION NATIONALE DE LA
FORMATION ET DE
L'ANIMTION RURALES
LE COMITE MILITAIRE DE LIBERATION
NATIONALE
Vu la constitution du 2 Juin 1974 ;
ORDONNE :
ARTICLE 1er :
Il est crée sous l'autorité du Ministère chargé du
Développement rural un service dénommé `' Direction
Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale `'
ARTICLE 2 : La Direction
Nationale de la Formation et de l'Animation Rurales a pour
Attributions :
-- D'assurer l'administration de l'Enseignement Technique
Agricole élémentaire ; -- D'organiser les concours
d'entrée dans les établissements scolaires relevant de sa
relevant de sa compétence et les
stages de perfectionnement et de recyclage des
agents en service ;
-- De donner aux jeunes , filles et garçons , issus de
l'Enseignement Fondamental ,
une formation qui les prépare au
métier d'agriculteur ou à d'autres métiers ruraux et
qui favorise leur intégration dans la
communauté rurale -
-- D'assurer le recrutement et la formation d'animateurs et
d'animatrices aptes
notamment à promouvoir en milieu rural des
techniques modernes de production -
ARTICLE 3 : La Direction
Nationale de la Formation et de l'Animation Rurale est placée
Sous l'autorité d'un Directeur Général
nommé par décret pris en conseil des Ministères --
Le Directeur Général a un rôle de
conception de coordination et de contrôle . Il est assisté d'un
Directeur Adjoint nommé par Arrêté du Ministre
chargé du Développement Rural -
ARTICLE 4 : Les
modalités d'organisation et le fonctionnement de la Direction Nationale
de la Formation et de l'Animation Rurales seront fixées par
décret pris en conseil des Ministres --
ARTICLE 5 : sont
abrogées toutes dispositions antérieures contraires , notamment
l'alinéa 4 de l'article 5 de la loi N° 67 - 12 / AN - RM du 13
avril 1967 portant fixation de la liste des Directions Nationales des Services
Publics en ce qu'il crée une Direction Nationale des Centres d'Animation
Rurale -
ARTICLE 6 :
La présente ordonnance sera exécutée
comme loi de l'Etat . / .
BAMAKO
, le 25 Septembre 1974 -
LE PRESIDENT DU
COMITE MILITAIRE DE
LIBERATION NATIONALE :
Signé : Colonel MOUSSA TRAORE
A N N E X E
III
Ordonnance N° 799 / CMLN portant principes fondamentaux
de la création de l'organisation , de la gestion et du contrôle
des services publics , 19 janvier 1979 --
ARTICLE 11 -- Alinéa 1 :
Une Direction Nationale ne peut - être
créée si elle ne comprend au moins deux divisions en ligne --
* 1 - Lenoir
(Réné) - Le tiers monde peut se nourrir (Rapport du Club de Rome)
- Librairie Arthène Fayart - 1984 - page
* 1 - Samaké (Fablem).... Centre
d'animation rurale mixte (C.A.R.M..) de Ouélessébougou....
Rapport de fin de stage, Institut Polytechnique rural de Katibougou
(IPR) ; 3è Année Ingénieur d'Agriculture du 15.3.88
au 30.4.88 page 1-
* La population de
Qoiuélessébougou était 44.768 habitants en 1976, une
décennie plus tard ce nombre c'est ramené è 34.335
habitants avec un taux d'accroissement de 2,57 (%). Ce phénomène
n'est certes pas dû
A la mortalité surtout infantile, qui, on le sait est
très élevée dans les campagnes du Mali (121,6 %) (6).
II est surtout le résultat d'un exode rural massif, car
Ouélessébougou est à cheval sur la route internationale
Mali-Côte d'Ivoire.
Les populations sont toujours liées à un terroir
qui pose un problème d'aménagement. Ce facteur est très
important dans le processus de développement.
II est surtout le résultat d'un exode rural
massif ,car Ouéléssébougou est a cheval sur la route
internationale Mali 8 Côte - d'Ivoire _
Les populations sont toujours liés a un
terroir qui pose un problème d'aménagement . Ce facteur est
très important dans le processus de développement .
PARAGRAPHE II :
L'AMENAGEMENT DU TERROIR
.La campagne malienne malgré la
diversité des ethnies et des traditions se caractérisent par des
traits communs indiscutables .
Après l'indépendance ,les campagnes
se trouvaient être les arrondissements répartis en village ,cela
ne remis pas en cause l'aménagement traditionnel de l'espace rural
malien . C'est pourquoi nous soutenons que les structures officielles de
l'aménagement administratif de l'Etat , se superposèrent à
celles traditionnelles assez vivaces .
Des ensembles traditionnels tels le
Kénédougou , le Wassoulou ou encore le
1 _ L'entretien avec le chef secteur OHV
Ouéléssébougou , SYLLA (Mamadou Lamine ) 5 Septembre 1988
2 _ Notre propre enquête Août _ Septembre 1988
Le chef SB qui est le dernier relais de l'animation rurale
à l'O.H.V est le plus souvent
soit un moniteur d'agriculture , soit un ancien stagiaire du
C.A.R .Il est soit
fonctionnaire ou conventionnerai . Comme nous venons de le voir
dans le schéma ci-dessus . La tâche du chef ou du chef de ZAF est
parachevée par les animateurs internes Ces derniers n'ont pas de
rémunération, pourtant ce sont ceux qui s'occupent de
l'alphabétisation fonctionnelle , de la diffusion des thèmes
agriculture et actuellement de la gestion coopérative ( 1 ) et d'autres
activités dans le cadre du transfert de compétence .
Ce schéma d'animation qui a prévalu jusqu'en fin
1989 a beaucoup changé avec la mise en oeuvre de la politique de
restructuration des O.D.R objet de notre dernier chapitre dans le cadre de
cette étude .
A coté de l'animation dite
« technique » il y a l'animation administrative et
politique
PARAGRAPHE II - L'ANIMATION ADMINISTRATIVE
ET POLITIQUE :
L'animation administrative et politique qui
méritent d'être spécifiées, n'entrent dans le champ
d'action de notre analyse que subsidiairement . Elles évoluent dans des
structures ,utilisent des formes et agents d'animation entrant dans l'optique
malienne de l'animation rurale .
I . - L'ANIMATION
ADMINISTRATIVE :
Elle est dirigée par le chef d'arrondissement .En
effet ce dernier est doté de prérogative s dont l'exercice en
constitue la forme et met en exergue les agents y intervenant .
A . - LE CHEF D'ARRONDISSEMENT :
Représentant du gouverneur dans l'arrondissement , le
chef d'arrondissement est chargé de veiller à l'exécution
des lois , des règlements et des décisions des autorités
supérieurs . Ils répercuté sur les services des
administrations civiles de l'Etat dans l'arrondissement les directives et les
instructions qu'il reçoit concernant la politique économique et
sociale à mettre en oeuvre dans l'arrondissement .
Le chef d'arrondissement a sous son autorité
l'ensemble du personnelle des administration civiles non personnalisées
mis à sa disposition . Il exerce a leur égard les pouvoirs qui
lui sont conférés par les dispositions législatives et
réglementaires en vigueur .
Il anime les services des administrations civiles de l'Etat
dans l'arrondissement ; contrôle leur activité ainsi que
celle des organismes personnalises dans l'arrondissement ( 2 ) .
A Ouéléssébougou les administrations
civiles de l'Etat sont : Le bureau du chef d'arrondissement , le centre
d'animation rurale mixte , le centre de santé , le poste forestier , le
service de l'élevage , le poste de télé communication ,
la brigade de gendarmerie , et le poste de douanes ; le poste du secteur
O.H.V.
L'animation exercée par le chef d'Arrondissement est
motivée par le fait qu'il est
responsable du développement au niveau de
l'Arrondissement. A cet effet, il est chargé de mettre en oeuvre tous
les moyens propres à susciter la participation responsable des
populations aux actions de développement. Ainsi il dirige les travaux
du comité de développement organe au niveau duquel se localisent
tous les agents participent à l'animation administrative à
travers les Chefs des services.
B - LE COMITE DE
DEVELOPPEMENT :
En tant « qu'organe de programmation, de
coordination et d'évaluation en matière de développement
économique et social de l'Arrondissement, le comité de
développement assiste le Chef d'Arrondissement dans ses tâches de
responsable du développement », il procède
périodiquement à l'évaluation des résultats obtenus
par rapport aux besoins et à l'évaluation des changements
sociaux.
En ce qui concerne le programme de développement
local, il procède le cas échéant aux ajustements
nécessaires (1).
1 . - Entretient avec le chef secteur O.H.V. de
Ouéléssébougou op-cit
2 . - Décret n° 203 PG- RM déterminant
les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscription
administrative et des chefs de villages et de fraction __ art. 39,40,41
L'animation exercée par le chef
d'arrondissement est motivée par le fait qu'il est responsable du
développement au niveau de l'arrondissement . A cet effet , il est
chargé de mettre en oeuvre tous les moins propres à susciter la
participation responsable des populations aux actions de développement ;
Ainsi il dirige les travaux du comité de développement organe au
niveau duquel tous les agents participant à l'animation administrative
à travers les chefs des services .
B . LE COMITE DE DEVELOPPEMENT
En tant qu'organe de programmation , de
coordination et d'évaluation en matière de développement
économique et social de l'arrondissement , le comité de
développement assiste le chef d'arrondissement dans ses tâches de
responsable du développement , et procède périodiquement a
l'évaluation des résultats obtenus par rapport aux besoins et
à l'évaluation des changements sociaux .
En ce qui concerne le programme du développement local
, il procède le cas échéant aux ajustements
nécessaires (1) -
Le comité de développement compte tenu du fait
que ses membres sont les de service de l'administration civile de l'Etat et des
organismes personnalisés représentés dans l'arrondissement
est le lieu d'harmoniser , le concilier et de coordonner l'action des services
intervenant dans le monde rural . Cet ajustement est effectué par le
chef d'arrondissement qui déploie des efforts pour faire respecter le
plan de développement local. Un exemple de ce genre nous est
donné par la réunion du comité de développement de
Ouéléssébougou (1er Août 1988 ) pour
l'élaboration du budget annuel 1989 et celui du quinquennal ( 1988 _
1993 )
L'animation administrative est renforcé par cette
politique .
II . L'ANIMATION POLITIQUE
Elle est exercée à travers
les structures locales du parti dirigé par des agents dont le
militantisme conditionne sa réussite .
A . LES STRUCTURES POLITIQUES
Les structures du parti au chef lieu d'arrondissement
sont :
La sous - section UDPM , UNFM , UNJM . Chacune de
ces organisation a un bureau avec à sa tête un secrétaire
général et une présidente pour la sous section UNFM ainsi
que les comités UNFM tous élus démocratiquement . Ils
véhiculent les directives du parti dans les villages. Ces organisations
développent pratiquement tous les thèmes techniques qu'enseignent
les autres services d'animation . Elles ont l'avantage d'appuyer leurs
actions sur les militantismes des membres .
B . -- FORME ET AGENTS D'ANIMATION
Les systèmes de réunion , de
rassemblement , rencontre sont privilégiés par les organisations
démocratiques pour consacrer la `'mobilisation `' des populations autour
des `'idéaux `' du parti .
Les agents principaux de cette animation sont : les
secrétaires , les présidente et leur bureau ; qui
lorsqu'ils ont l'adhésion de la population , suscitent une
véritable participation massive des populations .
1 - Décret N° 193 / PG _ RM déterminant les
attributions spécifiques et les règles de
fonctionnement du comité de développement du 10 Août 1981
article 3 , 5 _
Les structures , formes et agents d'animation rurale
étudiés ci - dessus agissent dans le cadre demacro -
réalisation , à côté d'eux , il y a d'autres
évoluant dans u espace restreint.
SECTION II
STRUCTURES ? FORMES ET AGENTS D4ANIMATION RURALE
AGISSANT DANS UN CADRE
LOCALISE
Ces derniers se distinguent des premiers par leur
carotteur de micro - réalisation . Il faut noter que le fait d'avoir
s'occuper de sphère territorialement réduit traduit
l'efficacité et le dynamisme qui les caractérisent sur le terrain
. Les structures qui s'occupent de micro - réalisation à
Ouéléssébougou sont le CFAR - UNFM , les
organisations non gouvernementales ( ONG ) et le mission catholique .
PARAGRAPHE I : LE CADRE DU C. F. A.
R - U. N. F. M .
Le centre de formation des animatrices rurale (CFAR ) dans sa
première phase d'exécution a été par l'USAID (
1980 6 1986 ) elle devait assurer la formation en :
_ Santé nutrition
_ agriculture , élevage
_ protection maternelle et infantile (formation des
( accoucheuses traditionnelles )
A partir de Mars 1987 l'ACDI a pris le financement du centre
pour la seconde phase
D'exécution ( 1987 - 1991 ) .
La formation proprement dite a démarré en 1982
, elle concernait la totalité de l'arrondissement de''
Ouéléssébougou `' (1) . Et actuellement elle est
orientée vers l'arrondissement de Krouba ( cercle de Kati ) dont la
moitié était encadrée en Septembre 1988 (2) .
C'est à partir de l'activité de
formation ; principale occupation du CFAR . comme l'indique son nom que se
dégage sa stratégie d'intervention en matière d'animation
rurale .
I . - FORME
D'ANIMATION :
Il y a un malentendu qu'il faut relever pour les besoins de
l'analyse . Le CFAR .a théoriquement pour mission d'assurer la formation
des paysannes afin d'assurer leur émancipation et leur promotion sociale
et économique et susciter par voie de conséquence leur
participation effective et `'responsable'' au développement .
Dans cette méthode la formation n'est qu `un
relaie en vue d'une animation rurale . Cette animation requiert de
préalable et des formes particulières .
A . LE PREALABLE A L'ANIMATION
:
Ce préalable est indispensable et regroupe des
objectifs visés du côté des populations et ceux
visés par le centre .
1 -- LES OBJECTIFS VIS2S DU CITE DES
POPULATIONS
a / . Faire connaître
l'équipe du CFAR
b / . Informer les populations sur les actions futures du
centre .
Les agents du CFAR ont une très grande facilité
de contact , ils se `'meulent rapidement dans la tradition des populations
encadrées `' (1) .
Aussi , le CFAR bénéficie de l'assistance
bénévole des agents des services techniques , ces derniers
prêtent leur service gratuit du CFAR .- UNFM . pour la conception des
thèmes techniques à dispenser ou même viennent enseigner
les villageois comme preuve de leur `'militantisme'' et de leur
dévouement au parti UDPM . Ces services techniques sont soit
locaux : Poste des Eaux et Forêts , de santé de
l'OHVN ; soit nationaux : section nationale d'information et
d'éducation pour la santé `service rattaché à la
division de la santé familiale du Ministère de la santé (
2 ) . Ce travail des agents du centre est poursuivi par les animatrices
villageoises .
B . LES ANIMATRICES
VILLAGEOISES :
Ce sont celles qui ont subi la formation au CFAR -
UNFM. ;qui font l'objet de suivi appui du centre . Elles assurent la
fonction pour laquelle elles ont été formées .
Ces animatrices sont aidées par des comités
consultatifs villageois ( C C V ) ; organes mis en place dans tous les
villages compris dans le champ d'intervention du centre .
1 . Mme TRAORE Alimatou - Rapport annuel 1 CFAR - UNFM _
Avril 1987 à Mars 1988 _ page 2 -
En effet, le comité consultatif villageois est
un relaie entre le CFAR et le village d'une part , et un appui pour les
animatrices d'autre part .
Les dernières catégories de structures
d'animation objet de notre étude sont les CNG et les missions
religieuses .
PARAGRAPHE II : LE CADRE DES ONG
ET MISSIONS RELIGIEUSES :
Les micro - réalisations sont également et
surtout initiées par les ONG . et les missions religieuses .
I . LE CADRE DES ONG
Au Mali , l'action des ONG prend sa source dans l'accord
bilatéral de coopérative entre le Mali et ses amis volontaires de
l'aide au développement . Ainsi les relations des ONG , et des
autorités nationales sont déterminées par l'accord - cadre
type gouvernement du Mali ONG . dont la tutelle est assurée par le
Ministère du Plan ..
1 . Confère notre tournée à Tamala
1er Août 1988 -
2 .Entretien avec la Directrice du CFAR _ op - cit
3 . DNACOOP _ contribution à le recherche de
nouvelles lignes d'action et de stratégies pour un développement
propre à l'Afrique de l'Ouest _ ( rapport coopératif au Mali )
_ juin 1986 _ Page 25 .
Ces thèmes tournent autour d'une idée
centrale : les nouvelles possibilités qui s'offrent à un
paysan alphabétisé .
Possibilités qu'on sait sans doute
multipliées . Ainsi on a un paysan (pêcheur ou éleveur)
recevant ou écrivant une lettre, vérifiant le poids de sa
récolte et l'argent qu'il a reçu , examinant un reçu
d'impôt etc...Ce qui importe à ce niveau , c'est en effet moins
les messages véhicule que la progression des lettres et des chiffres
(1) .
Le niveau deuxième phase : on essaie de
communique aux paysan à travées les cours
d'alphabétisation les messages susceptibles ?
d'initier le paysan aux diverses fonctions dont la nécessité
s'impose au village : secourisme hygiène agriculture etc . La fin
de cette deuxième phase couvre les tersectible attendu de
l'alphabétisation fonctionnelle .
B . LES PERSPECTIVES DE L4ALPHABETISATION
FONCTIONNELLE :
Au Mali , `'( ...) l'alphabétisation paraît
comme une condition `'concomitante du développement rural , une
méthode organisation locale qui permet de mobiliser et déformer
la population pour assurer de nouvelle fonction économique et sociale
...'' au niveau du village . l'objectif étant de faire du paysan , la
fin , et le moyen du développement socio économique .
Cependant , l'alphabétisation fonctionnelle n'est pas
le seul volet des objectifs socio éducatifs ; une large place est
également réservée à éducation
PARAGRAPHE II : LE DOMAINE SOCIO
SANITAIRE
`'Prévenir vaut mieux que guérir `' dit-on
souvent au Mali . En effet ,éducation sanitaire constitue une
méthode préventive efficace . Aussi absence d'infrastructure
socio sanitaire est une entorse à la sauvegarde de la santé de
base . Car on sait , que le village , dans nombre des cas est
éloigné de tout centre de santé . Pourtant ,
l'alphabétisation des soins de santé primaire s'avère
toujours nécessaire dans un milieu où la population est le plus
souvent exposé à des attaques de toutes sortes
Ainsi la gestion sanitaire pour l'individu et la
société rurale implique trois séries de mesurés =
individuelle , familiale et collective .
Il s'agit à chaque niveau de mesure d'assurer une
éducation sanitaire et une formation sanitaire par le biais de
l'animation .
Lorsque cette formation intéresse des
néoalphabétisation , elle devient facile , ceux-ci peuvent fixer
les connaissance grâce à l'écriture acquise
I .LES MESURES RELATIVES A LA SANTE
INDIVIDUELLE ET FAMILIALE
Cet volet implique une reconstitution du tableau clinique des
zones concernée par la formation dans ce sens (3) . Il faut ensuite
spécifier les malades endémiques et épidémiques
propres au milieu .
A . L'ORGANISATION DE LA SANTE
INDIVIDUELLE
Elle se fait au moyen de la définition , localisation
et de la connaissance des maladies courantes ( infectueuses et parasitaires
) : telles la rougeole , la poliomyélite la coqueluche . Le
calendrier de vaccination des enfants : B C G , tétanos , etc , et
leur rappel , doivent être connus (1) .
Au cours de l'animation ,une liaison est faite entre les
maladies et leurs incidences socio - économiques . Compte tenu du faible
niveau du revenu des paysans , un accent particulier est mis sur l'aspect
préventif . A cela s'ajoute la connaissance des premiers recours :
par exemple en cas de blessure ,de morsure de serpent ou tout simplement la
diarrhée ( au cour de laquelle il faut lutter contre la
déshydratation surtout chez l'enfant par la voie orale ) .
Le développement de ces thèmes doit en principe
aboutir à `' l'automédication `' celle - ci nécessite une
prudence et un pragmatisme scientifique . C'est pourquoi l'enseignement des
mesures de santé revêt ici un caractère global ;
faisant intervenir les services techniques impliqués dans la sauvegarde
de la santé . Il en est ainsi par exemple des brochures
élaborées en bambara par la DNAFLA sur les différentes
maladies (2) .Ces brochures sont destinées aux ruraux . La
réalisation de la `'viabilité individuelle `', implique aussi
celle familiale bien qu'elle n'est pas de la même manière .
___________________________________________________________________________
1-DNAFLA - Une institution Malienne d'éducation pour le
développement - o p - cit - p-21
2-Entretien avec la Directrice du CFAR - op - cit -
3 - D NACOOP - Contribution à la recherche de nouvelles
lignes d'action et de stratégie pour un développement propre
à l `Afrique de l'ouest - (rapport coopératif au Mali )-
juin 1986 - page 25
B . L'ORGANISATION DE LA SANTE FAMILIALE
Au Mali , l'organisation de la santé tend à se
confondre avec celle de la femme mère et de l'enfant bien qu'elle
dépasse ce cadre
En effet , la femme est chez nous le pilier de la famille et
un accent particulier est mis suer sont comportement hygiénique
salvateur pour toute la famille .
Dans ce cadre , il s'agit de mettre en exergue les mesures
saines d'alimentation de la famille et de nutrition de l'enfant ,
l'hygiène de la femme enceinte .
L'espacement de naissance (planning familial ) est
encouragé . La protection maternelle et infantile notamment les
consultations prénatales , post- - natales et leurs importances ainsi
que la surveillance sanitaire de l'enfant sont expliquées et
détaillées (3) .
Enfin la conduite correcte du sevrage et la malnutrition sont
développées ; toutes les solutions à cette
dernière sont envisagées dans le milieu (4) .
La famille est sans doute la cellule de base de la
société , si sa santé peut impliquer celle de la
collectivité (entendu dans le sens du village ) , elles sont
différemment sauvegardées .
II . LES MESURES RELATIVES A LA SANTE
COLLECTIVE
La santé collective requiert la participation de tous
les membres de la société . Elle demande donc la participation
`'consciente `',effective et individuelle de tous les membres du groupe social
aux mesures adoptées .
A . LES MESURES COLLECTIVES ADOPTEES
Au niveau du village , les mesures sanitaires pour tous sont
organisées autour de celle de l'hygiène ; de
l'assainissement du milieu et l'environnement social . Les
préoccupations hygiéniques s'intéressent essentiellement
à la maîtrise saine des eaux usées par l`utilisation des
puisards et par la lutte contre le péri - fécal par l'usage des
latrines d'une part `1). D'autre part , il s'agit d'assurer la
potabilité de la chaîne hygiénique de l'eau pour l'homme et
pour les animaux : entretien sain du puits ou de la pompe pour les forages
, transport , stockage de l'eau . En conséquence , les maladies
hydriques et leur prophylaxie doivent être connues des populations :
dysenterie amibienne ,gastro - entérite , bilhargiose etc ... ainsi que
le traitement de l'eau en milieu rural : ébullition , filtre
à charbon , eau de Javel (2) .
L'assainissement du milieu et de l'environnement social met
quant a lui un accent sur le drainage des ordures en un lieu fixe ou au mieux
leur utilisation comme engrais organique moins coûteux et plus rentable .
De telles mesures impliquent la propriété des maisons , des cours
, des concessions et des environs du village .
L'application de toutes ces précautions couvre de
larges perspectives d'avenir dont les contours demeurent nets et perceptibles
________________________________________________________________________
1 - programme de formation des sessions des accoucheuses
traditionnelles
2- Programme de formation des sessions santé -
nutrition - CFAR - 1988
3 - Programme de formation dans les CARM - 1er et
2e année - homme et femme 1988 .
4 - Entretien avec le chef de la section statistique et
d'évaluation - -DNAFLA Novembre 1986
5 - Programme de formation CFAR et CARM - op-cit
6 - Ibidem .
B . FINALITE DU DEVELOPPEMENT SOCIO -
SANITAIRE
L'objectif de'' la santé pour tous en l'an 2 000 `'
(3) visé par le plan de développement socio- - sanitaire 1981 -
1990 n'est sans doute pas un vrai mot . Il trouve ici toute sa dimension
sociale , son explication humaine et ses bénéfices individuels
.
Santé pour tous en l'an 2 000 au Mali ? . Il
s'agira de le santé du monde rural (85%) ( 4 ) de la population , couche
pauvre démunie , mais dynamique et active .
Pour produire , le paysan a d'abord besoin de sa santé
le seul bien propre dont il dispose et qu'il faut fructifier en travaillant .
IL est donc légitime de laisser une large place à la promotion de
la santé rurale dans les thèmes d'animation rurale , car celle -
ci demeure le préalable à la réalisation d `un
développement économique .
SECTIION II - LES OBJECTIFS SOCIO -
ECONOMIQUES CIVIQUES ET
POLITIQUES
Dans nos campagnes , le quasi totalité de
l'activité économique reste centrer sur les productions agro -
pastorales et artisanales . celles - ci souffrent de leur caractères
traditionnels très marqués qui ne correspond plus à
l'évolution actuelle de notre économie nationale largement
dépendant du contexte international .
Pour ce faire , il faut imprimer à ces
activités une direction permettant leur intégration réelle
et totales à l'économie nationale . Untel effort
nécessite pour elle un changement : de la dada à la culture
attelée et à la motorisation pour l'agriculture ; `'une
modernisation `'de l'élévage et une adaptation de
l `artisanat aux besoins des consommateurs .
Quant aux objectifs politiques ,ils visent à
intégrer le paysan non pas comme simple producteur mais comme `'un homme
total `'dans la communauté nationale ,en requérant ainsi sa
participation à la vie politique de la nation . Pour cela , il faut
permettre aux paysans de connaître des droits et obligations et ceux de
l'Etat vis à vis de lui .
___________________________________________________________________________
1 - Programme de formation CFAR - CARM - op - cit
2 2 - Ibidem
3 Ministère de la santé publique et des Affaires
Sociales - Direction Nationale de la planification des Affaires Sociales - Plan
décennal du développement socio - sanitaire du Mali - 1981 -
1991 - prévisions Novembre 1986 - page 70
4 Séminaire National sue la coopération , les
opérations du développement , les tons villageois et l'exode
rural - allocution d'ouverture à Bamako du 2 au 6 Mai ?
PARAHRAPHE I _ LES OBJECTIFS SOCIO 6 ECONOMIQUES
ET CIVIQUES
Les thèmes ayant droit aux objectifs de
développement socio - économique , mettent l'accent d'une part
sur l'augmentation de la production agricole et du revenu au producteur et
d'autre part la recherche de revenus ou de service à travers des
groupements devant aboutir à évolution vers des structures
coopératives .
I . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION AGRO
- PASTORALE , DU
REVENU AU PRODUCTEUR ET L'INTRODUCTION
D'AUTRES ACTIVITES
CREATRICES DE REVENU .
Comme nous l'avons vu plus haut , il faut
permettre au paysan de déposer le cadre restreint de l'économie
de subsistance pour intégrer l'économie de ?
A . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION
AGRICOLE ET DU REVENU AU
PRODUCTEUR -
L'augmentation de la production agricole passe par une
évolution des structures traditionnelles de production .
La notion de culture attelée est introduite , elle est
effectuée au moyen de boeufs de trait . Ces derniers doivent être
choisis en raison de leur âge , santé physique et soumis à
des techniques de dressage (1) .
Les opérations culturales suivent un calendrier
agricole : depuis la préparation des semences jusqu'au semis en
passant par le grattage , le scarifiage et le labour (2) .
L'entretien du champ semé est également suivi
avec précaution depuis le sarclage jusqu'au gardiennage , là
aussi nous avons des opérations transitaires telles le binage , le
buttage et éventuellement la lutte contre les parasites (3) .
L'entretien du matériel agricole accompagne les
travaux culturaux , il est autant nécessaire que l'entretien
spécifique à chaque variété de culture (1) .
Avec la recherche endémique des dernières
années ( 1972 - 1973 ) - (1983 - 1984 ) ,les stations de recherche
telles SAFGRAD en collaboration avec les ODR introduisirent de nouvelles
variétés semencières et ou améliorées
s'adressant à un milieu déficitaire en eau de pluie . Ces
variétés ................... ?
............................... ? ........................ ;
Elles sont placées auprès des paysans semenciers
pour leur multiplication
Quant aux cultures industrielles , véritables source
de revenu des ODR , elles sont valorisées en même temps que les
cultures vivrières pour lutter contre la disette et la famine que les
zones même encadrées ont connu au cours des années de
sécheresse sus - mentionnées .
___________________________________________________________________________
1 . Programme de formation CFAR et CARM - op - cit -
2 . Ibidem
4 - Ibidem
La production agricole importante soit - elle, perdrait tout
son sens si une prise au
producteur , capable de compenser les efforts du paysan n'est
pas fixé .
Puisque ; actuellement la commercialisation est de plus
en plus aux mains des paysans, c'est à eux de l'organiser , car ils y
trouvent presque tout leur revenu. Un paysan isolé , ne peut faire de
son prix au producteur une loi du marché agricole ; la solution
envisagée est de motiver les paysans à travers les thèmes
d'animation à se regrouper en association villageoise (A.V ) dont la
finalité au Mali est le ton villageois ( T.V ) qui va assurer la
commercialisation des produits du village . Un des conditions pour les ruraux
au Mali d'avoir facilement accès au crédit agricoles
(véritable promotion agricole du monde rural ) est d'être
organisés en A.V ou en T.V qui est seul reconnu par la Banque Nationale
de Développement agricole ( B.N.D.A.) , seule institution
financière intervenant dans ce sens (2 ) .
Avec le crédit villageois ; A.V. ou le T.V. peut
assurer l'approvisionnement du village en intrants agricoles ( par exemple
avance sur récolte ) par le biais généralement de l'ODR
d'une part . D'autre part l'AV. ou le T.V. avec le crédit agricole ,
peut assurer lui même la commercialisation des cultures industrielles qui
sont vendues à l'O.D.R , mais aussi celles des cultures
céréalières que l'AV. ou le T.V. peut garder sous forme de
stock de sécurité . (3) . Ce dernier est vendu en
période de pénurie des graines à des prix
préférentiels et prioritairement aux habitants du village ensuite
à d'autres personnes afin de réaliser des bénéfices
destinés à la caisse de l'AV.ou du T.V. (4 )
Une autre possibilité d'augmenté le revenu du
paysan est d'effectuer l'agriculture et l'élévage ensemble . A
cette possibilité sont jointes d'autres activités
créatrices de revenus .
B . L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION PASTORALE
ET
L'INTRODUCTION D'AUTRES ACTIVITES
CREATRICES DE REVENUS .
L'augmentation de la production pastorale est
envisagée au moyen de l'amélioration de l'entretien du cheptel .
En effet , les animaux aussi bien que la volaille doivent
bénéficier d'un habitat sain , d'une alimentation enrichie et
d'un suivi sanitaire (1) .
L'éleveur doit connaître le tableau de
vaccination des animaux, les maladies animales du milieu pour le bétail
et les petits ruminants : la peste bovine , la peripneumonie , le charbon
et la brucellose ; pour la volaille ,le charbon et la pleuropneumonie ( 2
) ainsi pour l'alimentation des bovins , ovins , caprins , osins et les
cultures des fourrages : niébé fourrage sirate, dolichos ,
cajuns cajan etc... sont conseillés . Quant à l'herbe naturelle
, elle est conservée dans les silo - fosse et la méthode est
appelée ensilage (3 ) . des aliments tels le son de riz , la brisure de
maïs sont utilisés pour la volaille ( 4 ) .
__________________________________________________________________________
1 . - Programme de formation CFAR et CARM _ op - cit
2 . - B N D A _ exercice 1984 _ Assemblée
Générale des actionnaires _ 22 Mars 1985 -
page 2
3- - Entretien avec le chef secteur OHV
Ouéléssébougou _ op - cit
4 - Ibidem .
L'animation met un accent particulier sur le calcul de
rentabilité économiques des techniques ci - dessus
mentionnées . Quant à l'embouche paysanne , elle reste
embryonnaire
Cependant les sous produits de l'élévage font
l'objet d'exploitation judicieuse : du lai
jusqu'à la bouse de vache .Cette dernière
intervient dans l'alimentation du digesteur de biogaz pour la production de
biométhane utilisé dans la cuisson des aliments et
l'éclairage ; la bouse est enfin déversée dans une
fosse fumière . Ceux qui n'ont pas le relais digesteur de biogaz
utilisent simplement la fosse fumière comme déversoir du bouse de
vache ; le trop- plein des fosses fumières participent à
l'enrichissement du champ en engrais organique.
Les excréments de la volaille sont sollicités
par les maraîchers .
Les nouvelles activités introduites et ou
favorisées par l'animation rurale sont celles créatrices de
revenus pour l'homme ainsi que pour la femme . dans un cas comme dans l'autre ,
il s'agit de revaloriser les métiers manuels et les travaux agricoles de
contre saison .
Le paysan connaît une intense activité de Mai
à octobre à Ouéléssébougou une
période relativement libre d'octobre à Avril qu'on peut
exploiter :
- pour l'homme l'accent est mis sur la
maçonnerie ,la menuiserie, la forge (elle est développée
dans le sens du ravitaillement paysan en matériel agricole )etc ...
- pour les femmes ; des occupations telles : la
savonnerie , la broderie , la couture , le teinture des tissus ,le
maraîchage , le moulin villageois etc sont bien accueillies.
- Les activités créatrices de revenus sont
également créatrices de groupements au sein du village :
groupement de forgerons ,de menuisiers , d'éleveurs, pour les
hommes ; groupement de savon ,maraîcher ,de moulin ...pour les
femmes -
Les groupements ruraux sont des structures
précoopératives ;lorsqu'ils ne deviennent pas A. V ; ou
T.V. ; demeurent en principe différenciés : groupement
d'hommes groupement de femmes comme sus-analysés
______________________
1 Programme de formation dans les CARL 1ère,
2è année - Op-cit
2 Ib.
3 Ib.
4.Ib.
5. Ib. Entretien avec le Chef Secteur OHV. - Op-cit.
Parfois ces groupements sont diffus dans le village ,
apparaissent à l'occasion des nécessités puis
disparaissent. L'oeuvre de l'animation rurale est de les faire venir à
la « vie » et d'en faire une réalité . La
méthode qu'elle admet dans ce sens est d'initier d'abord des champs
collectifs dans les villages -
Dans tous les cas , les champs collectifs sont mis en
place à l'initiative des villageois . Tous les groupements d'un
village forment une A.V. Dans un village il ne peut y avoir et une seul
A.V.
L'A.V est le dernier stade d'évolution pour
accéder au statut de « ton » .Le
« ton » est une émacions du parti , véritable
structure coopérative , il respecte à des critères
techniques qui seront développés plus loin. Toute fois ,le ton
villageois demeure instrument efficace pour la réalisation des objectifs
politiques .
II - LES OBJECTIFS
CIVIQUES :
Il s'agit de donner au paysan , une éducation civique
lui permettent de s'identifier en tant qu'élément de la nation
et non son « esclave » .Il faut détruire chez le
paysan la conception négative , dégénérée
de la période coloniale de l'Etat et de ses institutions . Elle est
encore vivace aujourd'hui (1) -
Parvenir à démontrer au paysan , que
l'Etat a pour rôle de gérer son environnement vers un
développement qui corresponde à sa mentalité et son bien
être , demeure incontournable pour la réussite de l'animation
rurale . Nul doute que le paysan a des droits et des devoirs , participant
à la conduite des affaires publiques.
A - LE PAYSAN A DES DROITS -
Nul n'est censé ignorer la loi ,mais il n'est un
secret pour personne que le paysan analphabète, citoyen bien sûr ,
ignore tout des loi de son pays , ses institutions et les droits que celle -ci
lui donnent -
C'est pour parer à cette carence que des connaissances
sur les institutions de l'Etat ; Assemblé, Parti ,Gouvernement
,Président de la république etc ...sont apportées aux
paysans (2)-
Pour servir l'administration et aller vers elle ,pour ses
propres problèmes , le paysan doit la connaître : il doit
connaître ce qu'est le commandant d'arrondissement , son rôle ,sa
tâche et son devoir vis à vis de la population -
Le paysan a le droit de suffrage (droit de vote) , il a
droit l'instruction ( alphabétisation fonctionnelle ) ; il a droit
à un acte naissance pour lui même et pour ses enfants ,il doit
connaître l'utilité de ce dernier et les démarche à
suivre pour l'avoir (3) -
Il a le droit de se marier officiellement ,pour ce faire ,
il lui faut connaître le contenu et l'importance du code de mariage et
la stabilité qu'il offre à la famille rurale face
l'évolution actuelle .Il a le droit d'avoir une carte d'identité
nationale ,cependant il lui faut être conscient de l'utilité de
celle-ci ,connaître les procédures administratives et les
pièces nécessaires pour l'acquérir .
Enfin le paysan a le droit de participer pleinement aux
institutions politiques de l'Etat au niveau de l'arrondissement et savoir
l'incidence de leur fonctionnement sur son avenir .C'est seulement dans une
telle optique que le rural peut sortir de sa crispation
« naturelle » et faire face aux d devoirs expliquent
B . LE PAYSAN A DES DEVOIRS
Ces droits se résument au respect des droits que
l'Etat donne au paysan . Ce dernier doit dans ce sens favoriser la
réussite pleine et entière des structures participatives
instituées à la base pour relancer le développement tout
en favorisant à travers les structures locales du parti ,
l'adhésion des masses rurales au schéma de promotion sociale et
économique de celui - ci .
___________________________________________________________________________
1 . - Notre propre enquête - du 3 au 15 septembre 1988
( les ruraux ont manifesté une peur certaines toutes les fois qu'ils
avaient cru que j'étais un agent de l'Etat , et ils l'avaient toujours
cru ) .
2 . - Programme de formation dans les CARM - Op - cit
3 . - Ibidem
Le paysan a aussi des obligations , parmi les quelles
nous étudierons celles qui commande notre survie = la protection de
l'environnement naturel
PARAGRAPHE II - LA POLITIQUE DE LA
PROTECTION DE L'ENVIRON -
NEMENT NATUREL
Situés au coeur de la brousse , il appartient aux
populations d'être les gardiens de l'environnement naturel contre les
divers dégradations-
I . LA PROTECTION DU COUVERT
VEGETAL
? de plus en plus
intense pour faire face aux besoins des hommes et des animaux est une des
causes de la désertification et de la sécheresse ... (2) . Il est
donc opportun de protéger le couvert végétal . Cette en
appelle tantôt à des interdictions tantôt des
obligations .
A . L'INTERDICTION DE FEUX DE BROUSSE DE LA
COUPE ABUSIVE
BOIS ET LA PROTECTION DE LA FAUNE
.
Cette interdiction enseignée aux populations rurales
est largement développée par les ? .....
forestiers : loi n° 86 - 65 / RM du 26 Juillet 1986sur la
taxe de défrichement , le code de feu , n° 86 - 46 AN / RM rendant
obligatoire l'utilisation du foyer amélioré ( 1er
Février 1986 ) et enfin le code de chasse (3) .
Ainsi le reboisement en conçu comme une
nécessité pour lutter contre l'avancée du désert
.
B . L'OBLIGATION DE FAIRE REGENERER LA
NATURE .
Envisagée dans une politique globale de la protection
de l'environnement ; la régénération de la nature est
assurée de deux manières :
_ Certaines superficies classées sont
déclarées `' forets classées naturelles `'
_ D'autres sont des `'forets classées
artificielles `'et protégées contre toute atteinte .
Actuellement , la politique de mise en place annuelle des
bosquets villageois au niveau des arrondissements est une tradition patente de
la volonté de faire regendrer la nature (1) .
1 . Programme de formation dans les CERM - Op - cit
DNACOOP - Ouvrage - Op - cit - page 10
2 . Ministère des Ressources Naturelles et
d'élevage - Direction Nationale des Eaux
et Forets - Textes forestiers - Lino imprimerie
Nouvelle Bamako - 1986
Ainsi des petites barrages de retenu d'eau sont
valorisées pour développer au plus du maraîchage , la
pisciculture et sauver certaines espèces de poissons en voie de
disparition ou donner à la population du poisson frais en toute saison
(2) .
Le reboisement , méthode de protection du couvert
végétal participe également à la protection du sol
.
II . LA PROTECTION DU SOL -
Elle se fait suivant des méthodes qui
déterminent ses avantages et ses perspectives .
A . LES METHODES
La protection du sol revêt un aspect multidimensionnel
dans le monde rural . Il s'agit d'abord de lutter contre l'agriculture
extensive en introduisant l'agriculture intensive qui utilise moins d'espace et
pratique la jachère .
En second lieu , la lutte sera axée sur l'utilisation
abusive et incontrôlée de certains destructeurs surtout des sols
tropicaux . (3) .
Ainsi il faut inciter les paysans à protéger
les champs exposés aux grands vents par la plantation des `'brises vent
`' (4) .
B . AVANTAGES ET PERSPECTIVES .
La lutte contre les engrais chimique oblige les paysans
à recourir aux engrais organiques moins coûteux et plus riches .
La rentabilité des sols est ainsi revalorisée .
Les `' brises vent `' réduisent l'effet érosive
du vent sur le sol . Quant à l'agriculture intensive , elle couvre la
perspective du lotissement agricole qui permettra de fixer les paysans tout en
arrêtant le `'nomadisme agricole `' .
Tous ces thèmes ainsi développés sont
soutenus par la radio - diffusion - télévision du Mali (RTM)
à travers sa section animation rurale .
En effet la RTM consacre 13 heures 50 mn d'émission
hebdomadaire en direction du zone rurale soit 41 heures 30 mn par mois , 42
jours 9 heures 40 mn d'émission interrompue par an (5) . Ces
émissions sont actuellement renforcées par l'installation en
Juillet 1988 d'un poste de télévision dans 30 villages de la
région de Koulikoro .
Les thèmes d'animation ont ceci de
commun : ils visent tous l'autopromotion du monde rural . De
l'appréciation de leur action sur le terrain , découle l'impact
de l'animation rural en matière du développement socio -
économique des campagnes .
1 Cette politique est institue dans l'arrondissement depuis
1967 (confère entretien avec Taleb (Mahomed Cul ) - chef
d'arrondissement de Ouéléssébougou - Septembre 1988 -
2 Notre propre enquête dans le village de
Sémé (3 km de Kita ) - sept , 1988
3 Entretien avec le chef secteur OHV - Op - cit
4 Plantes réduisant l'érosion éolienne du
sol
5 Grille des programmes 1987 et archive de la section
animation rurale de la RTM - Juillet 1988 -
DEUXIEME PARTIE : BILAN ET
PERSPECTIVES
DE L'ANIMATION RURALE
Au début de cette étude , nous avons
souligné que l'animation rurale est une animation
socio - économique . Donc faire son bilan , revient
à faire une évaluation de l'impact de son action en
matière de développement socio - économique des campagnes
.
Or `' l'évaluation de l'impact consiste à juger
dans quelle mesure le projet a produit des changements dans le sens
souhaité . Cela suppose l'existence d'une série de buts
fixés à l'avance et des critères de succès en terme
opérationnels `' (1) ce qui est justement le cas en ce qui concerne
l'animation rurale . Aussi `'un programme a un impact lorsqu'il a
imprimé un mouvement ou produit un changement dans le sens des
objectifs visés `' (2) . Ici ces objectifs sont `' la transformation
d'attitudes sociales `' (3) matérialisée par l'application de
l'alphabétisation fonctionnelle , l'éducation
sanitaire , économique etc . Il s'agit également
`'de mesure à caractère social'' (4) telle
l'intégration et la participation des populations rurales aux
structures endogènes de développement socio - économique .
Enfin il s'agit de provoquer `'un changement physique (5) réel tel la
protection de l'environnement naturel d'une façon globale .
Quant aux perspectives de l'animation rurale , elles nous
permettent d'analyser la finalité de cette dernière à
partir des actions menées sur le terrain .
L évolution que nous suivons , se propose d'abord
d'étudier l `animation rurale dans son impact sur le comportement
individuel (chapitre I ) ensuite sur le comportement collectif à
travers le mouvement coopératif ( chapitre II ) et enfin les
perspectives de l'animation rurale ( chapitre III ) .
1 . - Freeman ( Harward E . ) - Rosi ( Peter H . ) - (
Sonia R . ) - Evaluation des projets sociaux dans les pays en
développement - centre de développement de l'organisation de
coopération de développement économique - Paris - 1979
- Page 31
2 - Ibidem
3 - Ibidem
4 - Ibidem
5 - Ibidem
.. / ..
CHAPITRE I : L'IMPACT DE L'ANIMATION
RURALE SUR LE
COMPORTEMENT
INDIVIDUEL
L'impact de l'animation rurale sur le comportement individuel
s'analyse d'une part , à partir des centres ayant mission pour cela , en
ce que leur animation prend appui sur des personnes physiques
individualisées et territorialement localisées -
D'autre part à travers l'action des ODR en ce qu'elles
visent des exploitations d'agriculture ou d'élevage
spécifiquement localisées et l'organisation singulière des
villages -
Dans un cas comme dans l'autre , notre étude va
accorder la primauté à la spécificité
relevée sur le terrain à Ouéléssébougou bien
qu'elle ne va point ignorer les autres campagnes du Mali - Pour ce qui concerne
l'Opération Haute Vallée ( O H V ) , nous ferons ressortir des
éléments de comparaison avec les grandes opérations du
Mali telles l'ODIPAC et la CMDT ; de sa mission de formation et de
l'organisation du monde rural . Ce choix est motivé par le fait que la
finalité du schéma de développement socio -
économique des campagnes envisagées au Mali dans le cadre de
l'animation rurale est la formation des ruraux et l'organisation villageoise .
La fin de celles - ci constitue la fin de l'animation rurale .-
SECTION I : L'IMPACT DES
CENTRES :
Il s'agit ici de l'impact des centres d'animation rurale
simples (CAR ) ou ( CARM ) et de celui du centre de formation des animatrices
rurales de Ouéléssébougou ( CFAR ) . Nous avons
effectué cette étude à partir de la situation des anciens
stagiaires , car c'est à ces derniers qu'a été
confiée la mission la mission d'animation au niveau des villages -
PARAGRAPHE I : L'EVALUATION DE L'ACTION DES
C.A.R ET C.A.R.M. :
Comme susmentionnée elle se fait à partir de
l'action des anciens stagiaires . L'effectif de ceux - ci se trouve confondu au
niveau même de la D.N.F.A.R .avec les anciens jeunes recrus du service
civique et présente comme suit dans le tableau ci - dessous :
1 . Région de KAYES
|
Recrus de 1960 à 1985
|
3 . 6 0 8 jeunes
|
. 2 . -`'-- de KOULIKORO
|
- `' -
|
429 - `' -
|
3 . - `' - de SIKASSO
|
- `' -
|
4 389 - `' -
|
4 . - `' - de SEGOU
|
- `' -
|
4.089 - `' -
|
5 . - `' -- de MOPTI
|
- `' -
|
3.757 - `' -
|
6 . - `' - de TOMBOUCTOU
|
- `' -
|
1.328 - `' -
|
TOTAL . . . . . . . . . .
|
- `' -
|
21. 485 jeunes
|
( 1 )
1 . - Diané ( Mamadou ) _ mémoire _ op - cit
_ page 18
Ces 21.485 anciens stagiaires mentionnés dans le
tableau ci - dessus ont reçu une formation rurale qui fait d'eux des
hommes et des femmes devant `' éclairer `' leur village . Leur action
en soit devient de l'animation rurale que lorsque celle - ci est suivie ,
appuyée et même évaluée , corrigée .
. .
En l'absence d'un service d'évaluation et de suivi -
appui , nous avons été amenés à effectuer ce
travail de deux manières : d'abord au niveau de l'arrondissement de
Ouéléssébougou en tant que subdivision administrative ,
ensuite dans le cadre du secteur de Ouéléssébougou en tant
que partition de l'O.H.V -
1 . --- LA SITUATION DES ANCIENS STAGIAIRES
: AU NIVEAU DE
L'ARRONDISSEMENT ET DU SECTEUR DE
OUELESSEBOUGOU
Après la formation les jeunes paysans sont
laissés à leur guide donc `' sevrés `' du centre quand
bien même ils reçoivent le matériel agricole
complément de cette formation sous forme de prêt agricole . Pour
leur localisation et l'identification des activités qu'il accomplissent
dans leur village , nous avons effectué deux séries
d'enquêtes : la première dans un échantillon de
villages de l'arrondissement ; la seconde auprès de 14 chefs de
secteurs de base ( S B ) des 21 que compte le secteur _
A . _ LA SITUATION DES ANCIENS
STAGIAIRES DE L'ARRONDISSEMENT
DE OUELESSEBOUGOU
Dans le tableau ci - après apparaît la position
géographique et le nom des villages parcourus ; le nombre de jeune
, la nature des activités qu'ils remplissent et la motivation de
l'enquête _
Position géographique et
Nom des villages
|
Nombre d'anciens
stagiaires
|
Motivation de
l'enquête
|
Nature des activités
Assurées dans le
Village
|
Nord - Est de Ouéléssébougou
1 - Tamala
|
--
|
Village non signalé
|
--
|
2 - Djalakoro - Djitoumou
|
--
|
--`'--
|
--
|
3 - Sougoula
|
--
|
Village signalé
|
--
|
4 - Digan
|
2
|
--`'--
|
Paysans individuels
|
5 - Falon
|
1
|
--`'--
|
--`'--
|
Sud - Est de Ouéléssébougou
6 - Soussounkro
|
--
|
Village non signalé
|
--
|
7 - Tinkélé
|
3
|
Village signalé
|
Paysans individuels
|
8 - Férékoroba
|
3
|
--`'--
|
--`'--
|
9 - Séguessona
|
--
|
Village non signalé
|
--
|
Ouest de Ouéléssébougou
10 - Morodianbougou
|
3
|
Village signalé
|
Paysans individuels
|
Le Nord de Ouéléssébougou
11 - Mana
|
--
|
Village non signalé
|
--
|
12 - Ouéléssébougou
|
2
|
Village signalé
|
Répérateur pneus
1 - Animatrice
|
T O T A L
|
16
|
|
|
1 -- Notre propre enduête ---- du 10 au 17 Septembre
1988 --- (1)
n Absence d'anciens stagiaires donc pas d'activités
assurées dans le village -
n Paysans individuels : paysans qui travaille pour lui
même et pour son propre compte -
n Village signalé : village enquêté
suivant les renseignements de l'encadrement
( OHV ) --
-- Village non signalé : village
enquêté au hasard ( 1 ) --
Ces 15 anciens stagiaires auprès desquels nous avons
effectué une enquête ne remplissent aucune fonction de base dans
leur village -
1 - Légende du tableau ci - dessus -
2 - Notre propre enquête -- du 10 au 17 Septembre --
op - cit -
Nous avons toutefois relevé deux exceptions : la
1er à Ouéléssébougou où des deux
`'ex- - jeunes'' une est animatrice au compte du FEDEV et assure le suivi des
groupements maraîchers de Tinkélé , Morodianbougou et
Sougoula ; la seconde exception a été localisée
à Tinkélé où également des deux anciens
stagiaires , un est paysan semencier du secteur de l'O.H.V. ( 2 ) --
Cette enquête complète celle
effectuée auprès du chef S.B. du secteur de l'O.H.V.
B . - LA SITUATION DES ANCIENS STAGIAIRES DANS LE
SECTEUR DE
OUELESSEBOUGOU
Elle serait ce que le tableau ci - après nous
montre :
Secteur de base
|
Villages
|
Nombre d'ex - jeunes
|
Activité assurée dans le village
|
1 -Sinzéna
|
1 . Sinzéna
|
3
|
Paysans individuels
|
2- N'Piébougou
|
--
|
--
|
--
|
3 -Tabakoro
|
2 - Tabakoro
|
1
|
Jardinier village d'enfants SOS
Sanankoroba --
|
4 - Moloba
|
3 - Moloba
|
--
|
Paysan individuel
|
5 - Krouba
|
--
|
--
|
--
|
6 - Faraba
|
4 --Faraba
|
2
|
1 . Paysan individuels
1. Membre de groupe de vulgarisation *
|
Ouéléssébougou
S.B. central
|
5 - Moribabougou
6 - Zélani
7 - Seguessona
8 - Ouéléssébougou
|
3
1
1
2
|
Paysan individuel
--`'--
--`'--
1. Collage de pneu
1. Animatrice -- DEDEV
|
1 - Tinkélé
|
9 --Tinkélé
|
2
|
1. Paysan individuel
1. Paysan semencier OHV
|
2 - Sanankoro -
Djitoumou
|
10 --Sanankoro -
Djitoumou
|
4
|
Paysans individuels ( membres du
Groupe de vulgarisation )*
|
3 - Touréla
|
--
|
--
|
--
|
4 - Falam
|
11 - Falam
|
1
|
Paysan individuel -
|
5 - Gwala
|
--
|
--
|
--
|
6 - Djalakoroba
|
12 - Djalakoroba
|
1
|
Paysan individuel
|
7 - Diéra
|
13 - Demeni
14 -- Kélessebougou
|
1
1
|
Paysans individuels : ( assurent dans
leur village respectif la formulation du demande de
crédit agricole )* --
|
Totaux : 14 SB
|
14 villages
|
25
ex - jeunes
|
3 fonctions de base --
|
· : Fonction de base -
N B : pour le reste de la
légende , se référer au tableau précèdent -
Dans ce tableau comme dans le précèdent , les
villages ou SB dans lesquels la présence des anciens stagiaires
n »est pas signalée , ils seraient partis à l'exode .
Nous constatons manifestement une absence d'intérêt des anciens
stagiaires soit à se fixer dans leur village ; soit à y
exercer des fonctions de base pour lesquelles ils ont fait la formation . Ce
phénomène s'explique par l'environnement institutionnel des
centres `' mères `' de cette animation -
Notre Propre Enquête ---- entretien avec les chefs SB
--- 17 Août 1987
II . -- LA PROBLEMATIQUE DE L'ENVIRONNEMENT
INSTITUTIONNEL DES
C.A.R. ET C R R M *
L'obsolescence de l'environnement institutionnel
échappe à première vue à l'observateur non averti,
en effet une analyse scientifique permet d'y saisir des insuffisances et des
confusions à l'échelon central et les retombées au
niveau local.
A - L'INSUFFISANCE
INSTUTIONNELLE :
La remarque de l'insuffisance institutionnelle retenue
relève de constats qui s'appuient sur les missions et les structures
correspondantes.
Le premier constat part de l'ordonnance N°41/CMLN du 25
Septembre 1974 portant création de la DNFAR (voir annexe) du
Décret N°193 PG-RM du 12 décembre 1974 portant son
organisation .
La mission d'assurer « l'administration de
l'enseignement technique agricole élémentaire » et
« l'organisation des concours d'entrée dans les
Etablissements scolaires relevant de sa compétence et les stages de
perfectionnement et recyclage des agents en service » (article 2
alinéa 1 et 2 de l'Ordonnance N° 41 suscitée »
correspondait la Division de l'Enseignement Technique Agricole
élémentaire et la formation professionnelle
(art.1 alinéa 3 du Décret N°193
suscité ». Cette division sort des attributions de la DNFAR
avec le Décret N°89 PG-REM du 14 avril fixant l'organisation et les
modalités de fonctionnement de la Direction Nationale de l'Agriculture.
Et à la mission « de donner aux jeunes filles et
garçons, issus de l'Enseignement Fondamental une formation qui les
prépare aux métiers d'agriculteurs ou à d'autres
métiers ruraux et qui favorise leur intégration dans la
communauté rurale » dans les COP (article 2 alinéa 3
Ordonnance N°41/CMLN) ensuite « d'assurer le recrutement et la
formation d'animateurs et d'animatrices aptes notamment à promouvoir en
milieu rural des techniques modernes de production » (art.2
alinéa 3 de l'Ordonnance suscitée) correspond la Division
Animation Rurale. Cette dernière est la seule Division actuelle de la
DNFAR qui, avec l'échec généralisé des COP ne
s'occupe plus que des CAR et CARM. Ainsi qu'il suit dans l'Organigramme
ci-après :
1 -- Diané ( MAMADOU ) --- m »moire - op -
cit --- page 12
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
|
!
!
!
DIRECTION NATIONALE DE LA FORMATION
ET DE L'ANIMATION RURALE
( D.N.F.A.R. )
|
!
!
!
DIVISION ANIMATION
RURALE --
|
!
Projet !
Projet
RFA/ CAR
! F.E. DEV
!
CENTRE D'ANIMATION
RURALE ( C.A.R. ou C.A.R.M.)
|
!
CENTRE D'ANIMATION
RURALE ( C.A.R. ou C.A.R.M.)
|
Nous remarquons que la DNFAR comprend outre la Direction , une
seule division à laquelle sont rattachées deux projets , des
Directions Régionales et des centres d'animation rurales simples ou
mixtes au niveau local . Là il y a une anomalie juridique née de
l'unicité de la division (1) -
Le deuxième constat part du fait que la mission
d'animation rurale effectuée par la D.N.F.A.R. n'est pas
spécifiée ; En effet l'article 2 aliéna 3 de
l'ordonnance n° 41 CMLN qui y fait référence est
équivoque dans toute sa substance , il cligne des tonnes qui se
prêtent mal à l'analyse --
Notre troisième constat met l'accent sur le fait que
le service assuré par la D.N.F.A.R. à travers ses prolongements
locaux ( CAR et CARM ) est plutôt une formation qu'une animation rurale .
Seulement cette formation se particularise par son caractère informel et
reste dépendant de la zone écologique dans laquelle est
situé le centre ; surtout au niveau des thèmes techniques
dispensés -
C'est donc à bon droit que nous retenons la quasi
existence de façon de la DNFAR et des services qui en dépendent
aggravée par un paradoxe : la présence d'une division
animation rurale or en réalité , la DNFAR ne fait pas d'animation
rurale . cette confusion née depuis la DNFAR se répercute sur les
structures de terrains ; elle est sans doute liée à la
méconnaissance de l'animation rurale qui est une discipline jeune -
B . - LA REALITE DES CENTRES
La confusion décollée au niveau central , est
celle que l'on retrouve au niveau local (2)
A Ouéléssébougou ( au niveau du CARM ) .
En effet l'activité quotidienne de formation au niveau des centres ne se
confond pas avec l'animation rurale ; celle - ci se matérialise
dans le suivi - appui ; elle est autrement appelée `'système
de formation visite `' (3) ; c'est à dire la formation suivi de
visite .
La mission d'animation rurale de la DNFAR est en
réalité inexistante non seulement dans les structures , mais
aussi les fonctions . A cela s'ajoutent d'autres facteurs négatives
spécifiquement recensés à
Ouéléssébougou : non respect du critère
d'âge retenu qui est de 20 à 26 ans . Ainsi des 16 couples
présents dans le CARM de Ouéléssébougou deux
seulement respectent la moyenne d'âge de 20 à 26 ans ; tous
les autres se trouvent entre 28 et 35 ans . Aussi les conditions de vie y sont
intenables : la pécule mensuelle allouée pour l'entretien
des jeunes était à 9 mois de retard en Septembre 1988 . Aussi les
tenues et les chaussures des stagiaires étaient au bout de l'usure --
Cependant les CAR ne développent que des
côtés négatifs . Leur rôle de maintien de l'ordre et
de police économique surtout dans les zones frontalières n'est
pas du tout entamé . Ils constituent également un frein à
l'exode rural dans des proportions quand même faibles (1)
Toutefois , ils demeurent le lieu approprié de la
diffusion de certains technologies adaptées telles le diagaz ou la
presse karitée existant tous les deux dans les CARM de
Ouéléssébougou --
La formation en alphabétisation fonctionnelle dans les
CARM de Ouéléssébougou est dispensée avec
qualité - huit à neuf mois ( janvier à Août -
Septembre ) avait suffi pour apprendre à tous les stagiaires à
lire et à écrire en bambara . Le calcul avait atteint les
millions
1 - Ordonnance n° 79 / 9 / CMLN portant principes
fondamentaux de la création , de l'organisation de sa gestion et du
contrôle des services publics -
- 9 janvier 1979 - Article 11 - (voir annexe )
2 - Entretien avec les moniteurs , les monitrices du CARM de
Ouéléssébougou --
21 Septembre 1988 -
3 - Benor ( Daniel ) -- Harrisson ( James ) --
vulgarisation agricole ( système de formation visite ) -- Banque
Mondiale -- Mai 1977 - page 2 -
Les groupements maraîchers de Morodianbougou
(3km de Ouéléssébougou ) avec (2) 70 femmes celui de
Sougoula ( 20km ) avec 130 femmes (3) et de Tinkélé avec 153
femmes (4) suivi par le FEDEV (5) n'avait pas encore totalisé une
année d'existence . Leur jeunesse invite à des réserves
sur leur impact réel ; mais l'importance de l'effectif des membres
de chaque groupement témoigne l'intérêt qu'ils sous-tendent
-
La série centre se réforme avec
l'évaluation de l'impact du CFAR - UNFM -
B -- VERS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
SOCIALE
Soulignons que les compétence exercées par les
animatrices internes se fond à travers des structures traditionnelles
existantes et dans le respect des hiérarchies coutumières :
Exemple ; les accoucheuses traditionnelles formées par le CFAR -
UNFM étaient des femmes ayant 50 , 60 , à 70 ans (1) or
traditionnellement cette fonction est exercée par les vieilles femmes .
Dans ce cadre précis, il s'agit d'asseoir la formation empirique de ces
vieilles par une formation scientifique exacte . puisque ces femmes constitue
l'une des couches les plus sages donc les plus écoutées ;
ainsi on peut atteindre toute la population villageoise à travers elles
--
La formation du CFAR - UNFM n'est pas un privilège
personnel , mais un relais pour l'auto - formation villageoise . Celle qui la
reçoit , si elle est nantie de connaissances nouvelles , celle - ci se
dédoublent d'obligations : assurer certaines fonctions et une
formation aux femmes rurales . Ce fait donne nécessairement naissance
à une dynamique sociale créatrice d'un état d'entente dans
le village . Cette dynamique qui est ainsi crée prend le sens d'une
`'foi'' preuve de l'impact des activités du C F A R - U N F M .
II . -- L'IMPACT DE L'ACTIVITE DES
ANIMATRICES
Il est peu probable qu'on puisse donner un bilan exact de
l'activité des animatrices car celle - ci est évolutive ,
continue donc difficile à contenir .Les développement qui suivent
sont les résultats de nos enquête sur le terrain jusqu'à la
date du 22 Septembre 1988 . Ils font ressortir l'impact socio -
économique les limites et insuffisances de l'action du CFAR .
A . - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DU C.F.A.R.
Initier dans l'objectif d'alléger les travaux de la
femme rural , le CFAR ( projet 608 / 13771 ) touche toutes les populations des
villages encadrés compte - tenu de l'importance du rôle de la
femme dans le développement rural , car `' de toute évidence
aussi , les activités pour le développement rural qui sous -
estimeraient sa contribution ne sauraient être efficaces et risqueraient
même d'être néfastes `' (2) --
1 . -- Diané ( Mamadou ) -- Mémoire op - cit
-- page 9 -
2 . - Notre propre enquête - 15 Août 1988 -
3 . - Ibidem - 11 Septembre 1988 -
. Dans le domaine social et
sanitaire :
Notons qu'à la fin de la formation chaque animatrice
reçoit un trousse afférent à sa formation alloué au
village sous forme de crédit dit relatif ( voir infra ) --
C'est dans ce cadre qu'a été effectuée
l'installation d'une boite à pharmacie villageoise dans les 72 villages
et 4 hameaux de l'arrondissement ; elle continue pour l'essentiel les
médicaments de première nécessité : nivaquine
, aspirine , bande pour les plaies , de l'alcool , les anti - biotiques etc
... (1) . Les boites à pharmacie sont tenues et
gérées par les paysannes formées en santé
nutrition ; mais leur approvisionnement est assuré par les membres
des CCV (2) sous le contact du CFAR - UNFM . qui par ses conseils et
suggestion établit un équilibre de la commande en
médicaments des villages (3) --
L'importance de la boite à pharmacie
tient au fait qu'elle procure aux villageois les médicaments au
même prix qu'à la pharmacie du chef lieu d'arrondissement , aussi
, grâce , aux animatrices formées en santé nutrition , les
premiers soins sont appliqués --
Les animatrices en santé nutrition assurent
également ( l'animation non seulement sur la santé , les premiers
secours , mais aussi sur la santé nutritionnelle de la famille et de
l'enfant . Elles effectuent une causerie débat regroupant toutes les
femmes du village en un jour convenu de la semaine sur la santé , la
nutrition . Au cours de ces causeries , elles effectuent des séances de
démonstration qui mettent en évidence les moyens endogènes
de lutte contre les problèmes de santé ou de nutrition du milieu
(4) -- Exemple : l'explication de l'importance des
groupes d'aliments : glucides ,lipides , protides pour
l'enfant ou la famille ou le `'keneyaji `' (5) pour l'enfant --
Un cahier de causerie est tenu par chaque animatrice pour
mentionner la date de la causerie et les thèmes débattus (6) (
bambara ) ; Ce cahier est contrôlé par la CFAR . La
construction des centres sociaux est également encouragée dans
les villages . Ils sont le plus souvent jumelés à la
maternité villageoise tel l'exemple que nous donne le village de
Djalakoro - Djitoumou ( nord de Ouéléssébougou , 18km )
(7 ) --
Notons cependant que ces centres sociaux biens qu'ils
demeurent le lieu de regroupement et de formation des femmes rurales ne
relèvent pas des structures de la Direction Nationale des Affaires
Sociales `D.N.A.S.) .
1 . - CFAR ---- cahier d'inscription des animatrices ----
1982 --
2 . - Bulletin de l'équipe spéciale du
comité administratif de coordination ( C.A.C .) du système des
Nations - Unies sus le développement rural ---- n° 5 ---- Juin
1985 ---- page 16 -
La suivie de la santé prénatale et
l'accouchement sont assurés dans des conditions décentes par les
accoucheuses traditionnelles (A.T.R ) (1 ) . Les naissances sont
enregistrées dans un cahier périodique envoyé au bureau de
l'arrondissement pour l'établissement des actes de naissance (2) .
Toutefois à chaque accouchement une somme de 250 F. CFA est
versée à l'accoucheuse traditionnelle pour assurer d'une part le
remboursement et le renouvellement du trousseau de l'accoucheuse et d'autre
part comme prime d'accouchement ( prix de cola ou du tabac à chiquer )
. Les ATR ; doivent assurées aussi l'animation sur les
problèmes de maternité : évolution de la grossesse ,
accouchement , mesures contraceptives ets ... et l'y
mentionner dans leur cahier `' d'animation `' (3)
Aussi , les animatrices formées en santé
nutrition par le CFAR sont parvenues à entraîner les populations
de leur village à instituer par semaine une journée de
salubrité dans le sens de l'assainissement et de l'hygiène du
milieu et de l'environnement social (4) . Cette action implique la tenue saine
des latrines et des puisards ainsi que l'installation des compostières
dans les villages . A Ouéléssébougou , grâce
à l'appui du centre de santé , des comités de
salubrité sont mis en place dans chacun des trois secteurs qui
constituent le village (5) .
La chaîne hygiène de l'eau est assurée
par la mise en place des puits , des margelles , des fermetures et des fourches
pour accrocher les puisettes (6) .
. Dans le domaine de l'autosuffisance
alimentaire :
Le centre a procédé dans la mise en place des
banques céréalières ` dans le cadre du crédit
rotatif ) ; véritables stock de sécurité pour venir
en aide aux paysans pendant la période de soudure (
généralement le mois d'Août ) ou en cas de mauvaise
récolte . La situation des banques céréalières se
présente comme suit :
1 . - Entretien avec la Directrice du CFAR --- 21 Août
1988
2 . - Ibidem
3 . - Ibidem
4 . - Ibidem
5 . - Mot bambara indique un verre d'eau tiède avec
une poignée de sucre , deux pincées de sel . Le `' keneyaji `'
est utilisé pour rehydrater les enfants déshydratés par la
diarrhée --
6 . - Entretien avec le Directeur du CFAR ---- op - cit --
7 . - Notre propre enquête 1er Août
1988 --
ombres de banques
céréalières
|
Quan
--
tité
|
Année de création
|
Pourcentage de
Récupération
|
Banques céréalières
crées sur le surplus
de récupération
|
Observa -
tions .
|
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
100 %
|
50 %
|
Moins
de
50 %
|
Seriman -
bougou
|
Koléna
|
N'koro -
Bougou
|
8 nouvelles
banques
céréalières
|
48
|
186 T
|
5
|
32
|
6
|
5
|
25
|
11
|
2
|
1 T
|
1 T
|
1 T
|
( 7)
N.B : Les volumes des 5 nouvelles
banques de 1988 n'ont pas été
déterminé ni leur
Pourcentage de récupération --
Ces banques réalisent des intérêts sur
les prêts accordés aux villageois . Ainsi le pourcentage de
remboursement est de 50% le maximum et de 30% le minimum et justifie les
banques céréales créées par le surplus de
récupération (1) .
La tenue des banques céréales pose le
problème de la présence d'une personne alphabétisée
compétente en gestion . C'est dans ce cadre que le CFAR a accordé
en 1988 le financement de la formation de 4 jeunes paysans ` anciens
élèves de l'école primaire ) ressortissant respectivement
des villages de Djalakoro , Djitoumou , Sikoro , N'dabnougou et de
Morodiambougou au CESAO de Bobo - Dioulasso (2) .
Pour l'instant seul le problème de condition viable de
stockage se pose aux banques céréales ( 3) .
. Dans le domaine de la création
de fonds collectifs -
La création de fond collectif pour les travaux
d'intérêt général est assuré à travers
diverses structures ; les champs collectifs des femmes , on les retrouve
dans tous les villages de l'arrondissement (4) , les groupes de savon dans 6
villages Tontoubougou (5) , side ; Tiakabougou , Zelani ,
Ouéléssébougou (6) ; les presses à
karité (7) , et enfin les moulins à céréales .
L'aménagement de toutes ces activités s'effectuent autour d'un
bureau composé de présidente , trésorière ets
... puisque l'utilisation des équipement collectifs
est subordonnée d'une certaine somme d'argent entre les mains de la
trésorière (8) - Pour les champs collectifs , les récoltes
sont vendues . C'est dans ce même cadre que les groupements
maraîchers sont initiés ( il en existe dans 5 villages de
l'arrondissement suivis et appuyés par le CFAR ) . En effet toutes ces
activités qui provoquent la création de fonds collectifs
permettent pour la plupart aux femmes d'avoir des revenus personnels --
-- * Entretien avec la responsable des collectivités
rurales ( DANS --- Division
Développement Communautaire --- Décembre
1988 --
1 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op - cit
2 -- Ibidem
3 -- Ibidem
4 -- Ibidem
5 -- Entretien avec Coulibaly ( Dramane ) ----Infirmier de
santé --- Ouéléssébougou 15 Août
1988 -
6 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op -cit --
7 -- Diakité ( Sidikiba ) animateur CFAR --- rapport
de tournée de suivi des banques céréales
du 5 Mai au 16 Juin 1987 --
. Dans le domaine du crédit
agricole :
Pour la promotion des activités
d'intérêt générale le CFAR opère l'octroi de
deux séries de crédit aux villages . La première est dite
crédit rotatif sans intérêt : il
s'agit de crédit réinvesti dans le village une fois
remboursé -
La deuxième est remboursée tout
court : charette donnée sous forme de
crédit .
. Dans le domaine de
l'hydraulique :
des forages ont été réalisés
grâce à l'entremises du CFAR par des ONG . Nous
reviendrons sur cela à travers l'impact des ONG .
. dans la protection de l'environnement
La participation du CFAR se matérialise dans ce
domaine par la diffusion , l'installation et le suivi des foyers
améliorés (1) dans les villages d'une part et d'autre part par
l'aménagement des bosquets villageois . En Août 1988 le CFAR a
assuré le financement de 800 plans pour le reboisement de 4 bosquets
villageois (2) -
Emanation de UNFM , le CFAR - UNFM jouit d'une grande
audience dûe à ce phénomène . Il apparaît
aussi qu'aider le CFAR - UNTM c'est faire preuve de `' militantisme `'
Les agents du CFAR jouissent d'une très grande
indépendance par rapport à leurs homologues de l'administration .
En plus de cela , le CFAR bénéficie d'une enveloppe
financière tout azimut et de moyens matériels appropriés (
voitures , matériels audio - visuels , groupe électrogène
ets ... ) -
En dépôt de tous ces avantages , le CFAR - UNFM
connaît des limites et des insuffisances ce qui n'estime en rien ses
perspectives .
1 -- Résultats - concours intervillageois --- CFAR ---
Juillet 1988 -
-- Rapport de tournée de suivi des banques
céréaliers - op - cit -
2 -- Entretien avec la Directrice du CFAR ---- 26 Août
1988 -
3 -- Ibidem
4 -- Nous en avons rencontré dans tous les villages
parcourus -
5 -- Nous avons personnellement visité les locaux de
ce groupement --
6 -- Entretien avec la Directrice du CFAR --- op - cit -
7 -- Confère groupement femme de Tentoubougou -
8 -- Confère toujours le groupement de femme de
Tentoubougou --
.. / ..
. Les limites , insuffisances et perspectives
de l'action du CFAR - UNFM :
Au cours de nos recherches sur le terrain , nous avons retenu
des handicaps sérieux à l'action du CAFR - UNFM , tenant soit au
sens des différentes actions qui sont développées avec des
insuffisances , soit avec un changement sans doute réel , mais lent ,
des mentalités à accepter , toute forme d'intervention dans la
gestion de leur vie --
Ainsi pour ce qui concerne l'utilisation des foyers
améliorés en banco ( nafama ) et la bonne tenus des eaux de puits
, le tableau suivant est révélateur --
Village
de Ouéléssébougou --
|
Protection de l'environnement
|
Bonne tenue des eaux de puits --
|
Nombre de foyers améliorés
|
1 6 6 0
|
Puits avec margelle et fermeture
|
2 0 5
|
Foyers améliorés utilisés
|
9 7 0
|
Puits avec margelle sans fermeture
|
1 8 6
|
Nombre de foyers traditionnels
|
1 14 0
|
Puits sans margelle et sans fermeture
|
6 0
|
Foyers traditionnels utilisés
|
1 8 0 1
|
|
|
TOTAL .............................
|
2 2 7 0
|
TOTAL .................................
|
4 5 1
|
( 1 )
ON voit dans ce tableau que les foyers
améliorés destinés à remplacer les foyers
traditionnels , n'ont pas encore pu supplanter ces derniers . Cela peut
s'expliquer par l'habitude fortement ancrée d'utiliser les foyers
traditionnels ( formés de trois pierres apparemment simples et
facilement manipulables -
Ainsi au cours de notre enquête , nous avons
constaté que dans 5 familles sur 10 , l'humidité ravage les
concessions ; ce qui fait que sur 100 familles , au moins 10 perdent leur
cuisine ; ce fait rend inutilisable les foyers améliorés qui
y sont ( 1 ) --
1 -- les foyers améliorés constituent un volet
du concours ? ... intervillageois , donc sont annuellement
suivi , évalués en vue du concours -
2 -- Cela fut décidé lors de la réunion
du comité de développement --- 1er août 1988 -
Ce fut exécuté les jours qui ont suivi --
? ....... La zone de
Ouéléssébougou est gravillonnées . Les maisons en
majorité sont construites en banco y compris le soubassement . lorsqu'il
pleut , l'eau de pluie ne pouvant être absorbée par les gravillons
, coule moullér le bas des maisons . L'humidité s'attaque
d'abord au soubassement ensuite progressivement tout le bas de la maison y
compris le sol antérieur . Cela entraîne deux conséquences
ou la maison s'écroule ou alors , elle reste totalement
humidifiée . Si c'est une maison d'habitation ; cette
fraîcheur peut avoir des conséquences fâcheuses sur la
santé - Or la majorité des maisons rencontrées sont bel et
bien habitées étant dans cet état --
En ce qui concerne les cuisines ;
lorsqu'elles sont humides ou lorsqu'elles s'écroulent , les femmes sont
obligées de préparer le repas au dehors . Donc d'utiliser les
foyers traditionnels . Cette situation entraîne un gaspillage du bois de
chauffe --
L'animation du CFAR doit développer
une politique de l'habitat qui tient compte des conditions géo -
climatiques --
Bien que le village de
Ouéléssébougou soit doté de 5 forages (1)
réservé à l'utilisation du public ; la tradition du
puits familial demeure . Au cours de notre enquête , nous avons pu nous
rendre compte que le ¼ des puits familiaux rencontrés dans le
village de Ouéléssébougou soit 53 puits s'effritent de
façon permanente surtout lorsque le débit augmente et
nécessite donc un entretien régulier (2) --
Dans ce sens , il faut donc amener les populations à
adopter une méthode endogène de fabrication des buses , car les
buses en béton reviennent très chères pour les populations
démunies . Ce qui est effritement à
Ouéléssébougou , est `'ensablement `' à Saye (75
km de San , 55 km de Macina et 60 de Djéné ) dans le cercle de
macina (3) --
A Ouéléssébougou , on assiste à
un gaspillage d'argent et d'énergie avec le creusement de 2 à 3
puits dans certaines concessions comme si le changement de lieu de creusement
était une solution à l'effritement . dans d'autres concessions ,
les puits affectés sont transformés en compastières or
l'engrais organique peut intervenir efficacement pour enrichir les champs --
Lorsque à tous ces facteurs négatifs s(ajoute
la sécheresse , on voit certains agro - éleveurs creuser
jusqu'à 9 puits comme nous en avons rencontré à
Tinkélé avec Sékro Doumbia pour les travaux de
ménage de maraîchage et l'abreuvage des animaux (4) --
1 -- Notre propre enquête ---- du 3 au 15 Septembre
1988
2 -- Ibidem --
Le CFAR - UNFM est toute fois limité dans son action
par des impératifs socio - économiques ; l'exemple le plus
frappant , nous est offert par le village de Moyaadiambougou ( 3 km de
Ouéléssébougou ) . En effet , ce dernier bien
qu'étant un village `' pilote `' du CFAR , fait une production intensive
de charbon et du bois de chauffe , pratique , contre laquelle lutte le CFAR -
UNFM . Mais en l'absence d'activité de rechange pouvant donner aux
paysans des soucis de revenu rentables , le service pour marquer son
opposition : reboisement . Des barrières traditionnelles :
résistance des populations aux changements ; des facteurs
humains : effectifs réduits des agents du service sont autant de
problèmes que connaît le CFAR --
Enfin Ouéléssébougou dans le cadre de
l'encadrement du CFAR a toujours besoin du suivi - appui dont la
consécration est l'organisation de concours intervillageois axé
sur les activités dans lesquelles les populations sont impliquées
(5) --
La réussite des cations du CFAR a encouragé
les bailleurs a financer la formation des femmes de l'arrondissement de Krouba
( 40 villages et 4 hameaux ) dont 16 villages et 4 hameaux étaient
déjà touchés en Septembre 1988 . Aussi l'institution
financière ( ACDI ) confiante en la démarche d'animation du CFAR
dans la région de Ségou , cercle de Bla , à Dougouolo
distant de 28 km du chef lieu de cercle ( environ 320 km de Bamako ) -- (6)
SECTION II -- L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DE
L'OHV - DES ONG ET
MISSIONS RELIGIEUSES
Le développement socio - économique est
actuellement la préoccupation de toutes les ODR au Mali ;
l'intervention des ONG et missions religieuses , s'effectuent dans le cadre du
plan de développement intégré élaboré par
elles `dans les zones encadrées ) --
§ 1 - L'IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE DE
L'OHV
En imprimant aux ODR l'orientation intégrée ,
l'Etat a voulu spécifier ainsi leur mission d'encadrement
nécessairement transitaire --
Elle doive assurer un développement socio -
économique important que possible tout en formant les paysans dans
l'optique de leur laisser accomplir les tâches actuelles de l'ODR ( voir
infra chapitre III ) --
L'OHV mène des interventions multiples et
variées , liées et coordonnées par les plans
économiques et sociaux --
1 -- Notre propre enquête --- op - cit --
2 -- Ibidem
3 -- Ibidem
4 -- L'Essor ( la voie du peuple ) --- organe de l'union
démocratique du peuple Malien --- quotidien du 9 Mars 1988 --
5 -- Notre propre enquête --- op - cit --- 11 Septembre
1988 --
... / ...
En réalité , il n y a pas de cloison
étanche entre les actions entreprises dans le domaine économique
et celle touchant le domaine social ; Les premières impliquent les
secondes et vice - versa . cette dialectique bien qu'elle semble incontournable
, n'entraîne pas de confusion au niveau de l'analyse --
I . - DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE
--
L'OHV à l'instar des autres services d'animation
rurale la CMDT , l'ODIPAC , L'office du Niger ets , opère la mise en
oeuvre de la politique d'autosuffisance alimentaire . Ainsi assure t - elle la
maîtrise ( promotion ) et la qualification des productions
spéculatives ( tabac , coton ) spécifiquement
commercialisées par elle , d'un développement réel des
cultures vivrières ( mil , sorgho , riz ets ) et enfin des productions
maraîchères et pastorales . Des actions d'accompagnement telles la
régulation d'une politique de crédit agricole initiée
à travers des structures précoopératives et ou
coopératives ; la mise en place d'infrastructures agricoles (
pistes agricoles , petits barrages ets ) sont effectuées --
A . -- LA PROMOTION AGRICOLE
--
Elle est envisagée à travers la technique
d'encadrement . L'OHV `' dans sa technique d'encadrement du monde rural, le
passage des thèmes techniques se faisait auprès des producteurs
isolés sans spécificité des catégories
d'exploitation ; une telle approche :
n ne permettait pas de toucher un grand nombre de paysans
-
n exigeait l'utilisation de moyens logistiques très
onéreux pour une large diffusion de paquets de technologie -
n Nécessitait trop de temps pour ne faire passer que
quelques thèmes dont la maîtrise n'était pas certaine -
n Ne permettait pas aux paysans de bénéficier
des échanges d'expériences entre producteurs -
Il en est résulté une stagnation de la
production en général du fait de la non maîtrise des
paquets de technologies apportés ou certaines réticences vis
à vis des innovations (1) -
Le constat diagnostique d'une telle situation va amener l'OHV
à mettre en oeuvre `'une stratégie de type collectif en 1983 `'
(2) . ? ... IL s'agit de créer des groupes de
vulgarisation qui sont des instruments techniques vers lesquels sont
dirigés des paquets de technologies sur mesure . Cette stratégie
tient compte de l'hétérogénéité au niveau
technique des exploitations . Ainsi les groupes de vulgarisation
bénéficient chacun de diffusion de thèmes qui lui sont
spécifiques . Ce qui aurait l'avantage :
n De toucher un plus grand nombre de paysans dans un temps
record -
n De permettre un échange d'expérience entre
producteurs
n D'identifier des paquets technologiques propres à
chaque groupe -
n De faciliter les transferts de compétence de
l'encadrement à la masse paysanne --
De part leur nature , les groupes de vulgarisation sont aussi
variés que possible . On distingue ainsi des groupes à action
céréalière, cotonnière , arachidière ,
tabacole , et des groupes mixtes tels céréales - tabac , coton -
tabac ets ... `' ( 3 ) --
Les groupes de vulgarisation sont crées sur
l'affinité entre divers producteurs selon les catégories
d'exploitation . A cet effet le groupe de vulgarisation désigne un
ensemble de producteurs réunis par affinité et par
catégorie d'exploitation qui bénéficient de la
transmission des mêmes paquets technologiques . Chaque groupe est
constitué plus d'une quinzaine de producteurs --
Au sein des groupes , un leader peut -
être sollicité pour dynamiser le groupe (4) . En
réalité , les catégories d'exploitation s'identifient aux
catégories de paysans classés comme suit : `'la
catégorie A désigne les paysans utilisant la daba ; la
catégorie B désigne les paysans .. ? ...
équipés ; la catégorie C les paysans moyennement
équipés ; la catégories D les paysans plus
équipés `' (5) -
L`approche `'groupe de vulgarisation `' peut - être
considérée comme la manifestation de l'intégration
réelle de la vulgarisation à la zone encadrée donc de la
matérialisation véritable de l'animation rurale . Cela se
justifie à deux égards : d'abord , le groupe de
vulgarisation est un forum qui permet l'acceptation des thèmes
techniques diffusés par l'OHV , ensuite il peut contenir des germes de
l'organisation villageoise . L'approche respecte la tradition du groupe social
auquel l'individu s'identifie ; il s'agit ici d'anéantir les
pesanteurs sociales auxquelles un individu seul peut - être
confronté --
L'impact du phénomène `'
groupe de vulgarisation `' apparaît dans l'analyse de l'évolution
des superficies , des productions , rendement des principales productions
céréalières et spéculatives à l'OHV d'une
part et d'autre part l'évolution du nombre de groupe et du personnel de
l'encadrement . Aussi l'évolution de la commercialisation du coton et du
tabac est révélatrice --
1 -- OHV --- Séminaire sur la restructuration de
l'encadrement ---- 24 mai au 26 Mai 1988 --- Document de discussion ---
Ouéléssébougou --- Mai 1988 - page 5
2 -- Ibidem
3 -- Ibidem
4 -- Ouvrage - op - cit ----- page 6
5 -- Entretien avec Sylla ( Mamadou Lamine ) ---- Chef
secteur OHV --- Ouéléssébougou ---
Septembre 1988 --
L'impact du phénomène « groupe de
vulgarisation » apparaît dans l'analyse de l'évolution
des superficies ,des productions , rendements des principales productions
céréalières et spéculations à l'OHV d'une
part et d'autre part par l'évolution du nombre de groupes et du
personnel de l'encadrement . Aussi l'évolution de la
commercialisation du coton et du tabac est révélatrice.
Examen du tableau ci-après :
Evolution des superficies (hectare (ha)
--
|
Culture années
|
1980 :81
|
1981 :82
|
1982 :83
|
1983 :84
|
1984 :85
|
1985 :86
|
1986 :87
|
1987 :88
|
Mil sorgho
|
20 .453
|
86 .750
|
93.500 .
|
95.270
|
87.024
|
88.732
|
101.021
|
100.017
|
Maïs
|
7 .080
|
9.560
|
12.037
|
12.758
|
12.811
|
13.030
|
12.163
|
11.226
|
Riz
|
2.157
|
2.150
|
4.272
|
3.139
|
3.090
|
3.760
|
3.115
|
3.530
|
Arachides
|
8.305
|
9.820
|
14.163
|
10.324
|
10.355
|
10.216
|
10.764
|
10.406
|
Coton
|
8.213
|
5.740
|
7.294
|
6.843
|
6.203
|
6.724
|
6.052
|
7.272
|
Tabac
|
92
|
113
|
205
|
229
|
238
|
235
|
215
|
241
|
Evolution des productions (tonnes) --
Mil sorgho
|
20.453
|
65.063
|
63.822
|
65648.
|
77.277
|
83.642
|
92.267
|
93 .729
|
Maïs
|
9.204
|
8.604
|
13.097
|
12.239
|
14.220
|
15.960
|
18.973
|
16.549
|
Riz
|
2 .157
|
1.827
|
2.168
|
1.822
|
3.862
|
3.373
|
2.904
|
3.264
|
Arachides
|
8.305
|
8.299
|
9.212
|
5.946
|
9.040
|
9.438
|
9.509
|
10.999
|
Coton
|
9.026
|
5.453
|
7.014
|
5.826
|
5.638
|
6.450
|
7.072
|
9.472
|
Tabac
|
125
|
190
|
280
|
310
|
363
|
377
|
472
|
-
|
Evolution des rendements (kg/ha)
--
Mil sorgho
|
1.000
|
750
|
683
|
511
|
888
|
942
|
920
|
929
|
Maïs
|
1 .301
|
900
|
1.088
|
973
|
1.110
|
1.225
|
1.560
|
1.474
|
Riz
|
1.000
|
850
|
508
|
580
|
1.250
|
924
|
932
|
925
|
Arachide
|
1.000
|
845
|
650
|
576
|
873
|
969
|
883
|
1.057
|
Coton
|
1 .099
|
950
|
962
|
851
|
909
|
959
|
1.169
|
1.302
|
Tabac
|
1.679
|
1.397
|
1.362
|
1.351
|
1.565
|
1.604
|
2.153
|
_
|
Evolution
de la commercialisation ( tonnes )
Coton
|
6 . 772
|
4 . 380
|
6. 347
|
5 485
|
5 . 196
|
5 . 484
|
6 . 890
|
9 . 275
|
Tabac
|
112
|
173
|
264
|
288
|
348
|
353
|
400
|
--
|
Evolution nombre de groupe de vulgarisation -- Nbre de
paysans - Nbre de personnes
|
Nombre de groupe de vulgarisation
|
--
|
4 0 0
|
4 4 6
|
341
|
341
|
Nbre de paysans contenus dans les groupes
|
--
|
|
3. 523
|
3. 400
|
3 709
|
Nbre de personnel de l'encadrement (niveau terrain)
|
438
|
438
|
418
|
406
|
403
|
Pas
d'information à ce niveau --
|
1 . -- OHV ---- Plan de campagne op - cit ---- rapport
de campagne 1987 - 1988 ---- fichier du personnel OHV - 1970 - 1988 --
N.B : dans le tableau ci -
dessus
Le nombre de personnel de l'encadrement inclut non seulement
le chef secteur , son chauffeur , le secrétaire , l'opérateur RAC
, le supérieur de crédit , le magasinier (2 à
Ouéléssébougou ) , le gardien des bureaux au
secteur ( 2 à Ouéléssébougou ) , ensuite nous
avons les encadreurs ruraux : chef SB de ?
.. ; les formateurs forgerons --
Les groupes de vulgarisation institués en 1982 - 1983 ,
mais il n'ont fait ?....... d'évaluation qu'au cours
de la campagne 1984 - 1985 .
Nous caractérisons grâce à ces tableaux
ci - dessus , la dynamique de l'approche `' groupe de vulgarisation `' . Ainsi
nous remarquons que malgré la sécheresse de la campagne 1984 -
1985 , il n y a qu'une baisse légère de la production et du
rendement grâce surtout à une augmentation des superficies ;
la commercialisation aussi a connu une légère .....
Ensuite , en comptant sur les mêmes paramètres
pour les campagnes 1984 - 1985 et 1985 - 1986 , nous constatons en
général une augmentation des superficies , de la production et du
rendement avec l'augmentation du nombre de groupe de vulgarisation
malgré une diminution de l'effectif du personnel d'encadrement .
L'analyse devient plus intéressante lorsqu'on compare
les campagnes 1986 - 1987 et 1987 - 1988on constate presque une stagnation des
superficies des productions et des rendements avec la stagnation du nombre de
groupe de vulgarisation même si le nombre de paysans composant ces
groupes s'est élevé . Ici aussi nous avons une diminution du
personnel de l'encadrement -
Une spécifité peut être retenue ;
elle s'étend sur deux aspects : il s'agit d'une part de la
croissance continue de la commercialisation du tabac et celle du coton ( pour
le coton il s'agit de deux ?...... 1986 - 1987 et 1987 -
1988 ) ; d'autre part , il s'agit de la ?.... constante
du volume de production tabacole . Cependant la production et la
commercialisation tabacole et cotonnière se font à partir de
prévision rigoureuse ( confère les plans de campagne)
Au terme de cette analyse , nous pouvons retenir que la
promotion reste largement tributaire de la dynamique des groupes de
vulgarisation dont le schéma d'activité reste le même
depuis 1983 - 1984 `' réunion de vulgarisation , séance de
démonstration , visite au champ , et d'autres activités notamment
sensibilisation des groupes au système de crédit OPV ;
information sur la commercialisation du coton graine et du tabac ,
sensibilisation sur les prévulgarisation et de recherche `' (1) -
La promotion agricole au delà de l'augmentation des
superficies , de la production de du rendement concerne aussi l'introduction
des semences sélectionnées plus particulièrement des
variété soit hâtives ( à cycle cours ou
intermédiaire ) et ou riches en protéines . Une telle politique
bien étoffé a vu le jour à l'OHV suite à la
sécheresse de 1983 - 1984 , au cours de la campagne 1984 - 1985 - (2) --
Une première évaluation du taux ... ? ...
des variétés vulgarisées ; l'OHV a donné les
résultats suivants : pour le tiémantié
vulgarisée ( variété de maïs ) 58% dans l'ensemble de
la zone ; 34% pour le tiémarifing ( sorgho ) - Quant à la
variété sorgho CE 90 , elle était presque
délaissée à cause de sa petite taille constituant un point
de repère pour les parasites , de même que le sorgho
américain qui ne fut pas apprécié par les paysans .
Cependant les variétés de niébé KN1 et TN 88 - 63
n'ont pas pu faire l'objet d'évaluation à cause de leur
sélection par les paysans avec d'autres spéculations .
Ce fait a rendu impossible la détermination des
superficies emblavées pour elles donc du taux de diffusion (1) -
La stratégie sémencière
développée par 353 paysans sémenciers ( 1986 - 1987 ) ,
allait dans le sens du nombre de ces derniers à 184 et une augmentation
des superficies emblavées (2) -
Toutefois , une étude récente sur les semences
sélectionnées da dans les zones du PFDVS , de l'OMM , de la CMDT
, de l'ODIB, de l'OHV et de l'ODIPAC fait ressortir pour le tiémarifing
un taux de diffusion de 70 % soit 62 % (3) des superficies de sorgho ;
pour le tiémantié de Samblara de 63 % soit 62ù des
superficies de maïs , (4) pour le TN 88 - 63 8 % et enfin elle met
l'accent sur la tendance à la disparition du C B 90 (5) -
En conséquence , retenons que malgré le
mérite aux semences sélectionnées , celles - ci
présentent des inconvénients liés aux aléas
climatiques . Ainsi , les variétés hâtives ou
adaptées aux zones sémi - arides ou arides sont quasiment
`'coulées'' à maturité pendant les années à
pluviométrie élevée et prolongée -
Pour ce qui concerne les cultures maraîchères ,
leur `'encadrement se fait jusqu'à présent de façon
très timide et les résultats étimés dans le tableau
ci - dessous sont très peu représentatifs du niveau de
réalisation de la zone OHV (5) ( au cours de la campagne 1987 - 1988 )
-
1 -- OPHV - Séminaire OHV --- Les groupes de
vulgarisation à l'OHV --- Ouéléssébougou -les 22 -
23 - et 24 Avril 1987 --- page 7 -
2 -- Entretien avec Diabaté ( Noumoutié ) ---
Spécialiste en protection des végétaux --- Division
vulgarisation --- Direction générale OHV --- 16 Mars 1988 --
Cultures
|
Superficie ha
|
Rendement kg / ha
|
Production ( tonne )
|
Haricot vert
|
35 , 54
|
374 , 2
|
13 T 300
|
Pomme de terre
|
13 , 73
|
1 900 , 3
|
260 T 924
|
Tomate
|
49 , 50
|
788 , 6
|
390 T 403
|
Oignon
|
43 , 85
|
638 , 4
|
279 T 969
|
Concombre
|
18 , 00
|
930 , 5
|
16 T 750
|
Choux
|
7 , 06
|
1 296 , 8
|
91 T 546
|
Piment
|
8,00
|
2 431 , 2
|
19 T 450
|
Gombo
|
22 , 75
|
1 313 , 1
|
29 T 875
|
Total
|
198 , 43
|
---
|
102 T 217
|
(7)
C'est également , dans le sens de la promotion
agricole que l'OHV a initié une politique de crédit agricole .
Celle - ci a pour but `' l'octroi d'un crédit agricole destiné
à la production de cultures de rentes et à la production de
cultures vivrières . L'OHV octroie également des crédit (
pour les activités d'artisanat qui servent d'appui à la
production agricole (forgeron) . L'OHV octroie des crédits de campagnes
et des crédit de moyen à long terme . Le crédit de
campagne est octroyé pour tous les produits qui doivent s'amortir en une
année agricole tels les fertilisantes , insecticides , herbicides et
petits matériels ( appareil de pulvérisation ) . Le crédit
à moyen terme (3 ans ) et à long terme ( 5 ans ) est
octroyé pour l'acquisition des matériels agricoles et des beoufs
de labour . En général , les matériels
élémentaires tels les multiculteurs , charrues TM , semoirs sont
placés à crédit à moyen terme,
La valeur de ces matériels permet un rendement en 3
ans . Par contre , le crédit à long terme est octroyé pour
l'acquisition d'équipement d'une valeur plus élevée ( moto
- pompe , groupe électrogène , équipement de forgeron )
(1) . La mobilisation du crédit est assurée `'après
constat des semis par le chef SB , les individus dont le nom se trouve sur la
liste nominative de demande de prêt et dont la candidature a
été approuvée se rendent au magasin du chef SB pour
recevoir les produits qu'ils ont demandé (2) -
1 -- OHV - Division vulgarisation - Rapport
d'évaluation du taux de diffusion des variétés de semences
sélectionnées diffusées à l'OHV --- Octobre 1986
--- page 5 -
2-- OHV --- plan de campagne --- op - cit --- page 7 -
3 -- Coulibaly ( Sékou Bakari ) --- Coulibaly (
Ousmane Nafolo ) --- Etude sur l'adoption des semences
sélectionnées ( mil , sorgho , maïs et niébé )
dans les zones du TEFDVS de l'OMM , CMDT , de l'ODID , de l'OHV et de l'ODIPAC
--- IER --- Division Etudes Techniques - Projet semences
sélectionnées - projet MLI / 86 / 005 - Mars 1988 - Page 35 -
4 -- Ibidem - Page 39 --
5 -- Ibidem --
6 - OHV --- Rapport de campagne --- op - cit --- page 4
7 -- Ibidem --
Concomitamment au crédit OHV (
généralement individuel ) , se développe de plus en plus
le crédit BNDA ( crédit collectif ) . Le crédit aux
collectivités villageoises `' ...... demeure la priorité de la
BNDA ; sa réalisation s'effectue dans le cadre de protocole
d'accord engageant d'une part , la BNDA , responsable des octrois, de la
formalisation , de la gestion et du recouvrement des prêts ; d'autre
part , les opérations de développement ou autres organismes
techniques ( par exemple la Direction Nationale de la Coopération ( DNC
) , chargée de l'instruction des demandes de prêts , de la mise en
place de leur objet et de leur suivi technique --
Les groupements villageois , associations de production ,
paysans individuels et artisans , peuvent bénéficier des
prêts ainsi accordés . Ils sont alors juridiquement liés
à la BNDA par des `' contrats simplifiés `' (3) -
A la suite de mes recherches sur le terrain (4) et au
siège de la BNDA (5) nous avons pu nous rendre compte que le
crédit agricole se divise en crédit individuel ( assuré
par l'ODR ici l'OHV ) et en crédits .... ? ...
(accordés par la BNDA ) appelés `' crédit en co -
responsabilité dans les zones encadrées --
L'analyse du crédit individuel dans la zone OHV fait
ressortir la courbe suivante ; au cours des quatres dernières
campagnes : 79, 04 % ( campagne 1984 - 1985 ) ;
59, 05 % ( 1985 - 1986 ) ;
46, 58 % ( 1986 - 1987 ) et 52, 60 % ( 1987 - 1988 ) (6) -
..... ?....
20, 96 % ( campagne 1984 - 1985 ) ; 40, 85 % ( 85 - 86
) , 53, 42 % ( 86 - 87 ) et 47, 40 % ( 87 - 66 ) -
Ce phénomène s'explique par l'émergence
de structures précoopératives des infrastructures agricoles .
Ainsi `' 20 km de pistes ont été réalisé au cours
de la campagne 1987 - 1988 ... ? ... ainsi la longueur
dans le cadre du projet ( piste agricole ) à 398 km et au cours de la
même campagne des ouvrages d'assainissement totalisant 422, 35 m2 de
béton ont été réalisés (7) --
Au cours de la même campagne , on note la construction
d'un barrage à Banamba ( cercle de Banamba ) et d'un barrage d'eau dans
certains villages de l'arrondissement de Ouéléssébougou (
voir infra : impact socio - économique des ONG ) -
Les considérations zootechniques ( dressage ,
alimentation logement , entretien du bétail de trait ) orientées
vers la production de fumure organique ( avec l'introduction et la diffusion de
fosse fumière ) ; la pratique des cultures fourragères et
plutard l'embouche paysanne amèneront l'OHV à s'intéresser
à la promotion pastorale --
1 -- Rof ( Nicolas ) --- Coulibaly ( Dianguina ) ---
crédit agricole --- Manuel de gestion OHV
Juin 1986 --- Page 3 --
2 -- Ibidem - page 43 --
3 -- BNDA --- Exercice 1984 op - cit ---- Page 2
4 -- Notre propre recherche ---
Ouéléssébougou --- Août , Septembre 1988 --
5 -- Ibidem --- BNDA , Bamako ---
Ouéléssébougou --- Décembre 1986 --
6 -- OHV --- plan de campagne --- op - cit --- Page 8
--
B . -- LA PROMOTION PASTORALE --
Comme à l'OHV sous le nom'' d'action
bétail `' ; elle a vu le jour en 1978 à l'OHV et a
été envisagée dans le contexte de la promotion agricole (
production de fumure pour les champs ( ? ) . C'est
dans cette optique que les encadreurs ruraux ont bénéficié
d'une formation en santé animale avec l'aide de la collaboration des
services d'élevage ( ? ) . Introduit
initialement dans les .. ? .. dites `' pilotes `' pour
couvrir les prévisions de production .. ? ..
L'élévage intégré à l'agriculture
est quasiment généralisé dans la zone qui a
favorisé la pratique des cultures fourragères et des fosses
fumières ( ? ) --
A défaut de chiffres faisant
état du nombre de beoufs de trait , nous reproduisons ci - dessous le
total des équipements qu'ils drainent :
-- Charrues : 17 . 278
-- Semoirs : 3 .
342
-- Multiculteurs : 10 .
020
-- Charrettes : 14 .
334 ( N.B = certaines ( la majorité ) sont tirées p
par des ânes ( ? ) -
L'OHV dans le cadre du crédit fournit
à ses paysans de l'aliment bétail ; pierre à
lécher , mélasse etc pour les beoufs de trait et dans le cadre de
l'embouche paysanne --
Cette dernière a été originalement
envisagée dans l'objectif de la `' réformation'' des beoufs de
trait épuisés , qui devraient - être versés dans le
commerce ; actuellement , l'embouche paysanne est une activité
créatrice de revenus pour les paysans et promue par le crédit
villageois (crédit à l'embouche ) ( ? ) -
L'OHV suit également la santé animale dans sa
zone d'intervention par l'intermédiaire de l'encadrement auprès
ou en collaboration avec les services de l'élévage ; ainsi
un tableau de la santé animale figure dans chaque rapport
d'activité (1) --
Autant les paramètres ci - dessus
développés participent à la promotion économique
des campagnes , autant les actions développées dans le domaine
social assurent l'assainissement et le développement des
activités économiques --
1 -- OHV --- plan e campagne op - cit --- Page 8 --
2 -- OHV --- rapport de campagne 1987 - 1988 --- page 22
3 -- Entretien avec Coulibaly ( Seydou ) --- Chef de section
promotion animale végétale - Division vulgarisation -- Direction
Générale OHV --- 16 Mars 1988 -
4 -- Ibidem
5 -- Ibidem
6 -- Notre propre enquête - Sougoula (arrondissement de
Ouéléssébougou) - Septembre
1988 -
7 -- OPHV - rapport de campagne op - cit ---- Page 28 -
8 -- Confère les différents plans et rapport de
campagne -
II . -- DANS LE DOMAINE SOCIAL
--
Les actions déployées dans le domaine sociale
concerne essentiellement la formation rurale d'une part , l'organisation
villageoise et la mise en place d'infrastructure sociale d'autre part -
A . -- LA FORMATION RURALE --
En dehors de l'animation des groupes de vulgarisation , la
formation rurale reste largement tournée vers l'alphabétisation
fonctionnelle -
Né en 1976 , le programme d'alphabétisation
fonctionnelle à l'OHV a connu deux grands moments :
`' La première phase qui s'étend de 1978
à 1983 , s'identifie presque à la phase d'implantation du projet
-
`' La 2e phase qui va de 1983 à 1984 est
la phase de la pleine réalisation du programme , celle de la poursuite
des objectifs réalisent suivant :
. Animation de 211 centres
d'alphabétisation dont 30 centres féminins et 31 centres mixte ,
avec un effectif de 4 162 auditeurs dans les 4 anciens secteurs ( Kati ,
Ouéléssébougou , Kangaba , Banamba ) et 50 centres avec un
effectif de 1250 auditeurs pour les nouveaux secteurs Banamba et Koulikoro --
. Transfert progressif des
responsabilités ( la commercialisation et la gestion ) ; aux
néoalphabétisation à travers les tons villageois --
. Formation des animateurs et des chefs de
ZAF aux activités techniques de commercialisation , de crédit ,
de gestion coopérative , de compte d'exploitation , de vulgarisation ets
, par voie de stages technique et de formation des néo -
alphabètes --
. Initiation d'une stratégie
d'autofinancement basée sur l'implantation et le suivi des champs
d'alphabétisation dont les revenus serviront à prendre en charge
tous les frais de l'alphabétisation --
Prononcé par l'USAID , la gestion du
programme d'alphabétisation est assuré au moins d'un programme
tripartite par la DNAFLA , l'OHV et l'USAID . Au nom de ce contrat ,
l'administration du programme est assurée par la DNAFLA (
l'administrateur ) et par l'OHV à travers la coordination de
l'activité d'alphabétisation fonctionnelle (grâce aux chefs
de ZAF) ( 2 ) --
1 -- Confère les différend plans et rapports de
campagne ---- op - cit
2 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation
fonctionnelle de l'opération Haute
vallée --- Imprimerie DN AFLA --- Juillet 1988
--- Page 7 et 8 --
L'alphabétisation fonctionnelle est certes
confrontée à des difficultés tout comme elle rencontre
parfois des fortunes . Toutefois , une analyse du volume de formation fait
ressortir les résultats suivants : en zone CMDT , ODIPAC , OHV et
dans le secteur de Ouéléssébougou
Localisation
|
Nombre de
Villages
Encadres
|
Villages
Touchés
|
Auditeurs
Inscrits
|
Centres
|
Auditeurs
Réguliers
|
Animateurs
|
CMDT
|
1 082
|
940
|
13 036
|
11 159
|
---
|
1 906
|
ODIPAC
|
1 157
|
771
|
19 829
|
19 829
|
961
|
1 675
|
OHV
|
511
|
203
|
6 779
|
5 118
|
261
|
478
|
Secteur de
Ouéléssé -
Bougou
|
168
|
80
|
2 555
|
1 761
|
90
|
181
|
( 1 )
N.B. : Les animateurs ici sont
internes ( ruraux )
L'analyse de ce tableau montre que le nombre d'animateurs est
supérieur au double du nombre de villages encadrés , ensuite le
nombre de centres existant dépasse le nombre de villages touchés
à plus du quart -
Après la formation en alphabétisation
fonctionnelle , les néo - alphabètes se spécialise selon
leur aptitude et leur goût dans une des nombreuses fonctions
intéressant le monde rural comme le montre le tableau suivant
1 -- CMDT --- Rapport annuel --- Campagne agricole 1986 -
1987 --- page 107
-- ODIPAC -- Commercialisation au séminaire --
Bilan / Programmation au 10 décembre
1988 - page 5
2 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation
fonctionnelle de l'OHV -
-- OHV - Rapport annuel - 1987 - 1988 - annexe ;
Tableau n ° 11
3 -- OHV - Rapport annuel - op - cit ---- page 22
`' Le nombre de néo - alphabètes `' capables
d'assurer des responsabilités en matière de transfert de
technologie et de compétence :
A c t i v i t é s
|
Nombre de néo -
alphabètes --
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Commercialisation
|
4 5 0
|
---
|
4 5 0
|
Crédit agricole
|
4 5 0
|
---
|
4 5 0
|
Vulgarisation agricole
Technique culturale
|
1 8 1
|
1 1 3
|
3 9 4
|
Relevés déradoires
|
2 5
|
---
|
2 5
|
Gestion coopérative
|
1 6
|
---
|
1 6
|
T O T A L
|
7 3 2
|
1 1 3
|
1 . 3 3 5
|
( 2 )
N.B. : En plus des
activités ci - dessous énumérées , il faut noter
que `' les néo - alphabètes s'intéressent aux
activités sanitaires et civiques à travers la pratique des soins
de santé primaire , le recensement des naissances et des
décès et la récupération des impôts `' ( 3 )
-
`'Dans le secteur de Ouéléssébougou , le
nombre de centre est supérieur à celui des autres centres .
D'autre part la participation féminine au programme
d'alphabétisation fonctionnelle , toute proportion gardée . En
effet elle représente 8 , 25 % , du total des centres crées dans
la zone et 61 , 29 % du total des centres féminins dans la zone alorsque
les autres centres ne dépassent guère 2 , 50 % du total des
centres de la zone et 19 , 35 % du total des centres féminins de la zone
`' (1) . Une enquête effectuée dans 165 villages des 203
encadrés montre que les animateurs représentent 91 , 21 % des
personnes chargées de l'alphabétisation fonctionnelle tandisque
les animateurs équivalents à 87 , 6 % (2) --
Le résultat performant repéré à
Ouéléssébougou est la caution de l'effort de l'ensemble
des services animation y intervenant .
Retenons cependant que la post - alphabétisation
prépare le transfert de compétence et les activités de
post - alphabétisation sont déterminantes pour la réussite
et la consolidation de l'organisation villageoise --
1 -- Evaluation finale du programme d'alphabétisation
fonctionnelle à l'OHV -op - cit
Page 15 -
2 -- Ibidem --- Page 25 -
*
1 -- Entretien avec le chef secteur de
Ouéléssébougou , Sylla ( Mamadou Lamine )
5 Septembre 1988 --
2 -- Notre propre enquête Août - Septembre 1988 --
|