INTRODUCTION
On ne peut parler du développement sans la population.
Le développement de l'Afrique est, et sera largement conditionné
par son développement humain, qui doit s'étendre à la fois
comme le développement de ses ressources humaines et aussi
l'amélioration du niveau de vie de la population du point de vue des
revenus, de la santé, de l'éducation et du bien-être en
général. Porteuse d'une identité africaine
restaurée, ouverte sur le monde, la population est appelée
à ne pas se refugier dans un passé idéalisé, mais
celui d'une Afrique émancipée, confiante en ses capacités,
à imaginer les chemins de sa renaissance. Mais le problème de la
population n'est pas uniquement une question de chiffres, c'est aussi une
question de bien-être humain et de développement. Cette croissance
démographique galopante risque d'avoir de graves conséquences sur
le bien être de l'humanité entière. S'il convient de dire
que le développement implique l'amélioration du niveau de vie des
populations, la question qu'on se pose concerne la croissance
démographique est la suivante : dans quelle mesure la situation
actuelle de la population dans de nombreux pays africains favorise-t-elle
les chances de leurs peuples de réaliser leurs objectifs de
développement, non seulement en ce qui concerne la
génération présente mais aussi concernant des
générations futures ? Quelles définitions retenir aux
concepts population, développement et démographie ? Comment
s'est évoluée la population en Afrique et dans le monde ?
Quels impacts la population peut-elle avoir sur le développement du
continent africain ? Quelles approches de solutions pour le
développement en Afrique ? Telles sont les interrogations que nous
allons essayer d'analyser tout au long de ce travail.
I- APPROCHE DEFINITIONELLE
I.1. Population
La définition retenue est souvent celle de
F.PERROUX comme : « la combinaison des changements mentaux
et sociaux d'une population, qui la rendent apte à faire croitre,
cumulativement et durablement, son produit réel et global ».
Les changements mentaux correspondent par exemple à la valorisation de
la raison de la science contre les croyances traditionnelles, la religion mais
aussi à la valorisation de l'innovation de l'esprit contre les habitudes
et la routine.
Les changements sociaux correspondent par exemple à
l'urbanisation, au développement de la scolarisation, à
l'amélioration de la santé, à la baisse de la
fécondité.
I.2. Développement
La notion de développement a pris dans le monde depuis
les années cinquante, tant sur des idées que celui de l'action,
une importance telle qu'elle est devenue un objectif de politique national. Le
Dictionnaire actuel de l'éducation le définit comme
« un changement graduel et continu d'un fond ou de ses parties vers
un stade supérieur de progrès de croissance ou
d'évolution » (LEGENDRE, 2005, Dictionnaire actuel de
l'éducation: 381). Le concept de développement désigne
également l'amélioration qualitative et durable d'une
économique et de son fonctionnement (cf. Baoutou Bahama,
ISPSH : 2009)
I.3. Démographie
Étymologiquement, la démographie vient du grec:
démo qui veut dire "peuple" et graphie qui veut dire "forme". Elle
se définit comme « l'étude quantitative des populations
humaines basées sur les données formées par les autres de
l'Etat-Civil et les recensements » (Willems, 1970, Dictionnaire
de Sociologie : 78).
II- EVOLUTION DE LA POPULATION
II.1. Population
africaine
Durant l'année 2009, l'Afrique aura franchi le cap
symbolique d'un milliard d'habitants. Bien que sous peuplé, le contient
est entrain de combler le retard démographique qu'avaient causées
la traite négrière, les pandémies, la famine et les
guerres. La croissance démographique est d'ors et déjà
impressionnante : de cent trente trois (133) millions d'habitants en
1900(8% de la population mondiale), elle atteint deux cent vingt cinq (225)
millions ne 1950(8,8%), sept cent soixante sept (767) millions en 1999(12,8%)
et enfin un milliard en 2009(14%). Cette expansion démographique est
loin d'être finie car l'Afrique connait encore la plus forte
fécondité au monde avec 4,6 enfants par femme contre 2,5 au
niveau mondial. Les disparités entre les régions sont
importantes : le Maghreb a déjà achevé sa transition
démographique alors que l'Afrique Subsaharienne l'entame à peine.
Le Kenya par exemple qui a connu la plus forte fécondité(8) dans
les années 80 a tout de même vu ce chiffre réduit à
5. Les difficultés et les défis restent énormes pour ce
contient en devenir car la famine, les guerres et l'analphabétisme
continuent à sévir mais il n'en reste pas moins que l'on
s'achemine vers une lente maitrise de la natalité qui
accéléra les changements économiques et sociaux de
l'Afrique.
II.2. Population
mondiale
Évolution de la population mondiale dans le temps en
milliards d'habitants
|
1800
|
1925
|
1960
|
1975
|
1987
|
2 000
|
Milliards
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
III- POPULATION ET DEVELOPPEMENT EN
AFRIQUE
L'augmentation de la population entraîne des besoins
supplémentaires en ressources naturelles. L'élévation des
températures et les changements climatiques posent des problèmes
supplémentaires de gestion des ressources.
Les problèmes démographiques, sanitaires et
alimentaires sont interdépendants en Afrique. En fait, les
problèmes de la population et développement sont liés. Un
débat permanent est encore surtout depuis la déclaration de
politique générale des Etats-Unis d'Amérique lors de la
conférence internationale sur la population en Août 1984, pour
savoir si c'est le développement économique ou la
régulation des naissances qui a la plus grande incidence sur la
réduction de la fécondité.
Nombreux sont ceux qui pensent que les programmes de
planification familiale ne peuvent avoir d'incidence réelle tant qu'un
certain niveau de développement n'a été atteint. Certains
sont allés jusqu'à affirmer que le développement
économique était le meilleur moyen contraceptif.
L'expérience montre que le développement surtout s'il est bien
maitrisé et si les fruits sont bien repartis, peut s'accompagner d'une
baisse de fécondité. Il faut donc arriver à une
répartition plus équitable des richesses pour obtenir l'effet
souhaité sur la croissance démographique. De même, il faut
une réduction de la croissance démographique pour réaliser
le développement plus équitable. Un fort taux de croissance
démographique contrarie généralement les efforts en vue
d'une meilleure répartition des ressources parce qu'il est difficile
d'améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à
une augmentation considérable de la population.
Faute de mesures concrètes visant à
infléchir la courbe de croissance démographique, les fruits du
développement se révéleront inadaptés aux besoins
de la population. Le fardeau social pèsera encore lourdement sur les
plus défavorisés et le fossé entre les riches et les
pauvres sera encore plus accentué. Baum et Tolbert affirment que
« le principal coût d'une rapide augmentation de la population
est supporté avant tout par les pauvres qui voient s'évanouir
l'espoir d'une vie meilleure ».
Malheureusement l'Afrique vient loin derrière les
autres continents en ce qui concerne sa politique démographique et de
planification familiale, du fait que ses gouvernants n'ont pas su voir le lien
qui existe entre les problèmes de population et ceux du
développement. A l'époque de la conférence de Bucarest sur
la population en 1974, seuls, l'Île Maurice, le Kenya et le Ghana avaient
mis au point des politiques destinés à ralentir leur taux de
croissance démographique, à dispenser une éducation
sanitaire et à ouvrir l'accès aux services de santé. En
1984, huit (8) pays africains avaient déjà élaboré
une politique démographique et vingt-quatre (24) autres avaient
adopté des progrès de planification familiale. Le taux de
fécondité reste élevé en Afrique et cela s'explique
par le fait que :
Ø Beaucoup d'africains continuent à vouloir des
enfants, quelque soit le nombre de ceux qu'ils ont déjà
Ø La paternité et la maternité sont le
symbole de la virilité et de la féminité
Ø Ce taux de fécondité est lié
à des conditions et niveaux socio-économiques
Ø La méfiance à l'égard des moyens
contraceptifs
IV- IMPACT DE LA POPULATION SUR LE
DEVELOPEMENT
Il est évident aujourd'hui que tout les pays africains
ont une ambition du bien être de leur population. Pour atteindre leur
vision, tout les pays membre de l'Organisation des Nations Unies lors de la
55è SESSION de son Assemblée générale
tenue le 8 décembre 2000 ont ciblé huit(8) secteurs
dénommé les Objectifs du millénaires ; pour la mise
en oeuvre concernant le développement durable. Les pays membres ont
fixé un intervalle en vue de pourvoir concrétiser cet
objectif : « les objectifs en questions devraient
connaître leur pleine réalisation sur une période de 15 ans
qui s'achève d'ici 2015 »1(*). Voici énumérés ces huit(8)
objectifs :
1. Réduire l'extrême pauvreté et de
la faim ; réduire de moitié la portion de la population dont
le revenu est inférieur à un dollar par jour.
2. Assurer l'éducation primaire pour tous :
donner à tous les enfants, garçons et filles, les moyens
d'achever un cycle complet d'étude primaire.
3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des
femmes.
4. Réduire la mortalité infantile.
5. Améliorer la santé maternelle.
6. Combattre le VIH sida et d'autres grandes maladies.
7. Assurer un environnement durable intégrer les
principes du développement durable dans les politiques nationales.
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.»
Cependant, l'effet de la croissance démographique
rapide semble compliquer la situation. Car les naissances nombreuses
aujourd'hui rendent plus difficile les efforts pour freiner la croissance
démographique dans le futur, puisque les enfants d'aujourd'hui sont des
éventuels parents de demain. Pour éviter un
déséquilibre entre la population, il faudrait que les
réserves de produits vivriers et les domaines de production agricoles
soient conséquemment augmenter pour couvrir les besoins d'une population
qui ne cesse de s'accroitre. Ce phénomène empêche donc
l'allocation de ressources à d'autres secteurs
socioéconomiques.
La croissance démographique rapide implique une
augmentation du ratio de dépendance. Ceci fait que les Etats Africains
sont dans l'obligation de consacrer plus de budgets à l'alimentation,
au logement et à l'éducation de la population jeune qui consomme
les biens et les services. Cette augmentation galopante de la population peut
entraver le développement du continent sous trois angles :
IV.1. L'accroissent
démographique et le chômage
La population qui ne cesse d'augmenter implique de
sérieuses répercussions sur les possibilités d'emploi.
S'il arrive que la croissance démographique rapide s'accompagne
normalement d'un accroissement proportionnel de la population active, cela
signifie que le rythme de création d'emplois doit correspondre au rythme
de multiplication de la population active. Contrairement, on note qu'en
Afrique, le taux d'augmentation de la population active dépasse la
création d'emplois, ce qui se traduit par une augmentation rapide du
taux de chômage. Autrement dit, le nombre de demandeur d'emplois
s'accroit plus rapide que le nombre d'emplois existants.
Deux situations de grandes envergures touchent alors les
travailleurs africains que le secteur économique moderne n'arrive pas
à absorber à cause du nombre sans cesse croisant de la
population. Ils se voient assigner soit, des services non productifs, soit des
fonctions traditionnelles à faible productivité et a revenu de
subsistance très bas. Cette forte proportion de main-d'oeuvre tend
à entraver le développement technologique et industrialisation se
trouve ainsi ralentie par une pauvreté généralisée
qui de son côté réduit la demande relative des biens
manufacturiers. Puisque les africains ont un pouvoir d'achat faible, il en
résulte que des épargnes et des niveaux de compétences
soient faibles. Ceci défavorise l'exploitation et l'utilisation des
ressources naturelles dans certains pays africains.
Ainsi, la pauvreté généralisée,
la faible productivité de la population active, la demande croissante en
produits vivriers et l'industrialisation affectent le commerce international
des pays africains.
IV.2. La population
élevée et conflits politique.
Les taux élevés de la population
démographique sont aussi à l'origine de conflits politiques et
sociaux entre les différents groupes ethniques (le cas du Rwanda),
religieux (cas du Nigeria) et linguistique. Au fur et à mesure que la
population augmente, la demande relative des services gouvernementaux dans les
secteurs sanitaires, de l'éducation, du bien-être s'accroient
également. L'insatisfaction de ces demandes contribue à
l'apparition de la violence. Etant donné que les fortes proportions de
jeunes, en particulier ceux en demande d'emplois ou en chômage ou ceux
qui ont un avenir incertains risquent de se transformer en une force politique
subversive et éventuellement explosive.
IV.3. L'accroissement
rapide des villes
Une autre conséquence majeure de la croissance
démographique rapide de l'Afrique est le taux de croissance rapide des
populations urbaines. Compte tenu de l'accroissement de la population totale du
contient, la population urbaine de l'Afrique a atteint 377 millions en 2000, Ce
nombre passera à 1271 millions en 2025. Il paraît clair que cette
croissance démographique rapide de nombre d'habitants en ville va
contribuer à la multiplication des villes en un rythme
accéléré ce qui entrainera d'autres problèmes
sociaux. L'Afrique qui est un continent rural et agricole dans la large mesure,
puisque 75 pour cent de tous les Africains vivaient hors du milieu urbain. Par
contre, durant cette dernière période l'urbanisation s'est
développée à un rythme alarmant. Plus de 42 pour cent de
la population vit en milieu urbain à comparer à 8 pour cent
seulement en 1960. Cette croissance urbaine serrait due à plusieurs
facteurs comme la recherche d'un emploi, un meilleur accès à
l'éducation et aux soins médicaux et aussi par l'attrait de la
vie urbaine.
Mais en face de la réalité, plusieurs migrants,
après avoir s'installer dans les grandes villes se rendent comptent
à l'évidence que leurs aspirations ne s'étaient pas
réalisées. L'accroissement de la population est ainsi à
l'origine d'un grand nombre de problèmes au lieu de contribuer à
un développement. La concentration des humains permet de réaliser
des économies d'échelle concernant les coûts des
transports, de la production et de la consommation et dans la fourniture, par
exemple, de l'eau salubre et d'un assainissement efficace. Mais cette
concentration peut aussi alourdir les fardeaux et exiger des technologies
parfois coûteuses pour protéger de manière efficace et
durable tant les humains que leur environnement.
L'urbanisation a été l'un des traits les plus
saillants du siècle passé. En Afrique, par exemple, 5 % seulement
de la population vivaient dans les zones urbaines en 1900, 20 % environ en 1960
et 38 % environ aujourd'hui. Le taux actuel de croissance urbaine en Afrique
est le plus élevé du monde, dépassant 4 % par an. Dans de
nombreuses parties du monde en développement, les villes grandissent
à un rythme double de la population. Chaque jour, environ 160 000
personnes quittent les zones rurales pour s'installer dans les villes. Cette
croissance urbaine explosive est souvent due autant à l'effondrement des
environnements ruraux, à la pauvreté, à la dure condition
des paysans sans terre et au manque de possibilités d'emploi qu'à
l'attraction de meilleurs emplois et services sociaux dans les villes. Les
migrants découvrent souvent que leur vie devient plus difficile. La
croissance est la plus rapide dans les petites villes, qui sont souvent
dépourvues d'infrastructures, ainsi que dans les bidonvilles et colonies
de squatters qui entourent beaucoup de grandes villes. En Afrique 37 % des
résidents des villes vivent dans ces établissements
«informels ».
V- SUGGESTION
Quelles solutions proposées pour le
développement en Afrique où le problème
démographique, sanitaire et alimentaire sont
interdépendants ? Au fait, les problèmes de population et
de développement sont liés. Néanmoins, on peut envisager
un développement si certaines mesures sont prises en
considération. Il faut adopter la planification familiale d'une
part : d'autre part, il faut s'investir dans le secteur agricole.
V.1. Un programme de
planification
Si l'enfant en Afrique est considéré
comme un prestige, il faut passer par l'éducation pour donner une
nouvelle vision ; et il faut donc réduire la croissance
démographique pour réaliser un développement durable.
Car un fort taux de croissance démographique contrarie
généralement les efforts en vue d'une meilleure
répartition des ressources parce qu'il est difficile d'améliorer
le sort des pauvres tout en essayant de faire face à une augmentation
considérable de la population il peut y avoir un développement au
moment même avec une augmentation de la population. Mandline et
Laphalin ont bien démontré qu' « une planification
familiale bien conçue alliée à un bon programme de
développement exercent de par effet conjugué, une influence
indéniable sur l'indice de fécondité»2(*).
V.2 .Croissance
démographique et production alimentaire
Pour avoir dés le départ, une bonne
compréhension de ce problème, il faut se baser sur le taux de
croissance démographique et non sur la densité de la population
ou le nombre d'habitats par pays. Les taux de croissance démographique
de l'Afrique contemporaine, qui sont de l'ordre de 2.5 à 4.4 pour cent,
n'ont jamais été atteints par le passé et laissent
supposer que la population africaine aura doublé d'ici quinze à
vingt-cinq ans. La comparaison entre l'Afrique et le Japon est instructive. Le
japon est l'exemple d'un pays disposant de maigres ressources naturelles, qui
en passant d'un pouvoir féodal en 1878 à une nation industrielle
en 1912, le secteur rural a apporté une contribution stratégique
au développement en versant une taxe foncière qui a
financé 63 pour cent du budget national en 1902. Mais la population
africaine s'accroit aujourd'hui presque trois fois plus vite que celle du Japon
entre 1878 et 1912. La croissance démographique se mesure tout
simplement par le taux global de fécondité, qui donne
approximativement le nombre moyen d'enfants mis au monde par chaque femme au
cours de sa vie. Mais contrairement à la Chine qui a mis en place la
politique de l'enfant unique par famille, ce problème de la
surpopulation et la régulation des naissances ne semble guère
préoccuper les africains, non même les intellectuels et
bénéficie moins encore d'un quelconque soutien politique en vue
de réduire le nombre moyen d'enfants de sept(7) à cinq (5) par
famille. En raison de la répartition inégale de la population au
potentiel agricole et les obstacles politique à la migration vers des
pays ou les terres abondent, le calcul de la production alimentaire globale de
l'Afrique ne correspond absolument pas aux moyens d'une sous-région
comme le sahel ou d'un pays comme le Kenya.
V.3. La lutte contre la faim et la
misère
La faim est une carence nutritionnelle chronique ou
temporaire. La limite quantitative entre nutrition et malnutrition
n'étant pas la même pour les experts et les organisations
internationales, il s'ensuit des divergences dans leurs estimations du nombre
des gens affamés et sous -alimentés en Afrique. Les plus prudents
avaient calculé qu'n 1985, prés de un tiers de la population
africaine (soit cent millions d'individus environs) souffrait de la famine et
de malnutrition provenant d'une carence en protéines, mais des
études récentes ont montré que pour la majorité
consiste à absorber un bon nombre suffisant de calories de diverses
origines.
Nous ne pouvons pas ignorés en ces derniers temps les
rapports étroits entre la faim et la pauvreté. La faim et la
malnutrition s'explique par une ou plusieurs raisons suivantes :
v La faible productivité de la main d'oeuvre familiale
dans le cas de l'agriculture de substance
v La production fluctuante par suite de la
sécheresse
v Les difficultés d'accès à la terre
v Insuffisances des revenus pour acheter la nourriture
indispensable en temps voulu
La pauvreté qui sévit à travers toute
l'Afrique, est la cause majeure de la faim parce qu'elle empêche les gens
de se procurer une ration calorique adéquate. Les pauvres en Afrique
sont, pour la plus part, des petits paysans qui pratiquent une agriculture de
subsistance à un faible rendement de main-d'oeuvre. L'un des meilleurs
moyens d'augmenter à court terme leurs revenus réels consiste
à développer la productivité de leur activité
principale qui est la production d'aliment de base. Cela peut permettre
d'augmenter le volume de la production alimentaire nationale dont dispose la
population, d'élever les ressources grâce à la vente de
l'aliment de base ou de satisfaire les besoins alimentaires familiaux qui
nécessiteront moins de terre et de main-d'oeuvre, dégageant ainsi
les ressources pour d'autres activités génératrices de
revenu comme la culture de coton vu le travail en dehors de la ferme.
Quelques états africains et certains donateurs
préfèrent à la notion d'autosuffisance alimentaire de la
population, certes séduisante mais propice à l'erreur, celle de
sécurité alimentaire en tant qu'objectif stratégique du
développement national.
V.4. Coopérations
régionales
En plus d'efforts qu'ils doivent accomplir à leur
propre niveau gouvernemental, les pays africains doivent aussi coopérer
entre eux pour trouver des solutions aux problèmes de la population.
Malheureusement ni l'organisation de l'unité africaine, ni la commission
économique des nations unies pour l'Afrique, n'ont d'autorité
dans ce domaine. Cependant des progrès ont été accomplis
ces derniers temps touchant le recueil des données, le recensement des
populations et la formation des démographes.
Ainsi les organisations régionales africaines
pourraient envisager de s'associer et de commencer à jouer un rôle
plus actif pour le soutien en faveur des programmes de la population et de
santé en échangeant des informations, en apportant leur
expérience et en définissant les programmes qui ont bien
fonctionné en en donnant les raisons. Il faut chercher à
connaître le véritable potentiel des communautés,
c'est-à-dire les ressources humaines pouvant y être
mobilisées. En dehors des efforts que chaque pays mène à
son propre niveau gouvernemental, il serait important que les pays africains
puissent se coopérer entre ceux pour trouver des solutions aux
problèmes de population. C'est à ce juste titre qu'on
attend parler depuis quelques années du N.E P.A.D (Nouveau Partenariat
pour le Développement de l'Afrique), présenté par les
chefs d'Etats comme une vision pour la renaissance de l'Afrique. Quel but
assigne t- on à cet organisme ? Dans la perceptive des dirigeants,
« le N E P AD est conçu pour s'occuper des défis
actuels du continent africains. Le sous- développement et la
marginalisation persistante de l'Afrique ont nécessité d'une
intervention radicale » .Il faut que les organismes panafricains
déjà existants comme la CEDAO, l'Union Africaine oeuvre ensembles
pour le développement du continent.
Il faut également que les donateurs
internationaux en premier lieu les Etats-Unis s'efforcent
d'acquérir une meilleur compréhension des problèmes
démographique et sanitaire de l'Afrique au niveau des différentes
régions et au niveau de chaque pays. La compétence peut
s'acquérir en visitant les pays et les communautés
concernés en organisant des séminaires et des stages où
peuvent se rencontrer des experts américains et africains. Les dites
réunions doivent permettre de cerner les réponses qui ont
déjà été tentées et se sont
soldées par un échec. Il faut que la communauté
scientifique américaine unisse ses efforts à ceux des chercheurs
de l'Afrique qui travaillent dans ce sens.
CONCLUSION
Somme toute, en comparant l'évolution de la population
des continents, force est de reconnaitre que le problème de la
population en Afrique est réel et qu'il représente des
inévitables défis. L'impact des taux de natalité
élevé de l'accroissement de la dimension et de la
densité de la population, de la dépendance croissante se
traduisent tous par de grandes pressions sur les gouvernements africains en
matière d'emplois productifs ; ce qui accentue les problèmes
de chômage, de sans emplois, de la pauvreté persistante, de la
multiplication des bidonvilles, des crimes et de l'instabilité
politique. Afrique doit donc effectuer des changements dans les composantes
critiques de la croissance démographique.
Sommaire
INTRODUCTION
1
I- APPROCHE DEFINITIONELLE
1
I.1. Population
1
I.2. Développement
2
I.3. Démographie
2
II- EVOLUTION DE LA POPULATION
2
II.1. Population africaine
2
II.2. Population mondiale
3
III- POPULATION ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE
3
IV- IMPACT DE LA POPULATION SUR LE DEVELOPEMENT
5
IV.1. L'accroissent démographique et le
chômage
6
IV.2. La population élevée et
conflits politique.
7
IV.3. L'accroissement rapide des villes
7
V- SUGGESTION
8
V.1. Un programme de planification
9
V.2 .Croissance démographique et production
alimentaire
9
V.3. La lutte contre la faim et la
misère
10
V.4. Coopérations régionales
11
CONCLUSION
12
SOMMAIRE..............................................................................................13
BIBLIOGRAPHIE ET
WEBORGAPHIE.............................................................14
BIBLIOGRAPHIE
· Berg RJ Whitaker JS, stratégique pour un
nouveau développement en Afrique, Paris Economica, 1980
· Danvers, 700 mots -clefs pour
l'éducation, 1992
· Dictionnaire Encarta (c) ® 2002 - 2007
Microsoft corporation. Tous droits réservés (consulté le
28 Octobre 2009 à 18h 13 mn).
· Ibrahima BAKA KAKE, L'Afrique berceau de
l'humanité, Présence Africaine, 1988
· Jean Marc Ela, L'Afrique des villages,
Karthala, 1986
· Joseph KI-ZERBO, Histoire de l'Afrique Noire D'hier
à Demain, Hatier Paris, 1978
· LEGENDRE, 2005, Dictionnaire actuel de
l'éducation
· Louis KOUEVI, les mots de notre engagement,
Kinshasa, RDC, Afrique Espoir, 2005
· René DUMONT, l'Afrique Noire est mal
partie, Editions de Seuil, 1962
· René DUMONT, pour l'Afrique, j'accuse,
Librairie Plon, 1986
· WILLEM, Dictionnaire de Sociologie,
1970
· WEBOGRAPHIE
ü http://
www.un.org/millennimgoals/
ü http://
www.populationmondiale.com
ü http://www.nepad.org
* 1- P. KOUEVI Louis, les
mots de notre engagement, Kinshasa, RDC, Afrique Espoir, 2005
* 2 - Mandline et Laphalin
in stratégique pour un nouveau développement en
Afrique, Paris Economica, 1980, p135).
|