Certes que les banques ont mis en place des outils qui
permettent d'une façon ou d'une autre la mesure du risque des
crédits octroyés, mais la pratique démontre parfois la
fragilité et l'inefficacité de ces outils.
En fait, les éléments subjectifs
d'évaluation, la falsification des états de synthèse, la
volonté de conquérir un nouveau marché malgré un
risque présent ainsi que les relations personnelles sont autant de biais
qui faussent la démarche normale et correcte de calcul du risque des
crédits bancaires.
D'autre part, la comptabilité doit servir de garde
fou. En ce sens qu'elle doit permettre de « voir venir le contentieux
» et jouer un rôle d'alerte des organes de direction
compétents, notamment la division « risque » au sein de la
banque.
La constitution de provisions, de manière rigoureuse,
apparaît dès lors, comme indispensable. Les provisions permettent,
en effet, de faire face à la défaillance de l'emprunteur qui ne
peut plus honorer sa dette. D'où la nécessité d'une
politique de provisionnement parfaitement maîtrisée.
A cet égard, la seule application des critères
définis par « la BCRG» ne suffit pas. La logique même de
la constitution des provisions doit être remodelée de sorte
à limiter le risque de crédit et à donner une image plus
fidèle de la situation financière de la banque.
Cette pratique qui consiste à provisionner le risque de
crédit postérieurement à sa réalisation, peut
conduire à une sous-estimation du risque de crédit.
Ayant parfaitement compris l'ampleur de l'enjeu
économique et financier que représente la gestion du risque de
crédit et du contentieux, plusieurs pays ont adopté une nouvelle
approche de la politique de provisionnement. Approche plus « anticipative
» qui cherche, non pas à constater mais, à « devancer
» le risque en s'armant contre toute éventualité
d'insolvabilité de l'emprunteur.
Selon cette démarche, la constitution des provisions
commence dès lors que le crédit est octroyé sans attendre
la matérialisation du risque de crédit par des impayés.
En restant toujours leader en Guinée en matière
d'organisation, de gestion de ressources humaines, de formation, des conditions
de travail, de compétence,... les banques guinéennes doivent
parcourir un long chemin pour atteindre les référentiels
internationaux dans le métier bancaire.
Cependant, le développement du secteur bancaire en
Guinée dépend largement du développement de tout le tissu
économique ainsi que le développement des habitudes de
consommation dans notre pays. Ainsi, l'évolution des besoins de
financement des entreprises et des particuliers aussi bien en volume qu'en
genre obligera les banques à revoir leurs mécanismes
d'évaluation ainsi que les normes en termes d'octroi des
crédits.
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Bib(iographie
Ouvrages
- La BRUSLERIE (de) H. (1999), Analyse financière et
risque de crédit, Paris, Dunod.
- MANCHON E. (2001), Analyse bancaire de l'entreprise,
Paris, Economica, 5ème édition (collection Economica - Institut
Technique de Banque)
- Opérations de Banque et de Bourse, Centre
International de Formation de la Profession Bancaire, 7, rue du
Général Foy - 75008 Paris.
Autres
- Instructions de la Banque Centrale de la République de
Guinée (BCRG)
- Système Bancaire et Financier : revue de l'Economie
guinéenne de Diallo Cheick Ahmed Tidiane
Web
-
http://www.acabe.fr
-
http://fr.wikipedia.org
-
http://playmendroit.free.fr/economie