La politique extérieure de la R.D.Congo face au pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des grands lacs africains( Télécharger le fichier original )par Guelord Denlay MOSAU MBOMBO Université protestante du Congo - Graduat 2008 |
Section 2. Le niveau d'application du pacte et les rapports diplomatiques dans la région des Grands Lacs AfricainsDepuis l'état belliqueux et les massacres qu'ont connus les Etats des Grands Lacs Africains vers les années 90, ces derniers ne se trouvent pas encore en situation de sécurité et de stabilité politiques, économiques et sociales. Certains spécialistes en domaine géostratégique ont affirmé que ces phénomènes découlent des différentes guerres observées dans cette partie, lesquelles n'ont pas suscité l'engagement digne de la communauté internationale. Le Professeur REYNT JENS Filip l'explique dans le résumé de son de son livre que ces « acteurs locaux, régionaux et internationaux, opérant dans un contexte de mondialisation, le bénéfice rapide réalisé dans les enclaves est bien plus important que des questions de souveraineté formelle. Cependant, la bipolarisation ethnique, l'ampleur des crimes contre l'humanité, la faiblesse de l'Etat Congolais et l'instabilité de ses voisins augurent mal d'une solution pacifique durable dans la région des Grands Lacs Africains et plus généralement en Afrique Centrale »45(*). Malgré les différentes approches doctrinales par rapport à la situation de crise en Afrique, nous nous sommes contenté de rechercher à savoir s'il existe une crise interne ou interétatique entre ces Etats ou que l'objet de la crise se fait d'une reconnaissance de belligérance. De par cette recherche, nous avons constaté qu'en août 1998 il y a eu la guerre d'agression contre la RDC, on a parlé du conflit interétatique à l'époque. Cette hypothèse se conçoit pour le « conflit armé « Cette hypothèse se conçoit pour le « conflit armé qui oppose directement deux ou plusieurs Etats : quel que soit l'ampleur de l'affrontement, il est international à partir du moment où les forces armées d'un Etat se heurtent à celles d'un autre »46(*). Par ailleurs, vers l'année 2000, la RDC a été la proie de ses voisins, cela se manifeste par l'existence successive des troupes étrangères dans les sols congolais. Ces dernières choisissent à leur tour le représentant congolais d'origine ou naturalisé pour prendre le devant et réclamer au Gouvernement en place certains privilèges qui apparaissent incompréhensibles. D'où l'existence des conflits armés à l'Est de la RDC. C'est le sens des conflits à caractère interne manifesté mais faisant l'objet de reconnaissance de belligérance. C'est par la crise de paix observée par les Etats que les actes juridiques internationaux se sont conclus entre eux pour rechercher les conditions d'une paix durable dans la région depuis l'an 1999 par l'accord de Lusaka, l'accord Global et Inclusif de Pretoria signé le 17 décembre 2002, l'accord entre la RDC et l'Ouganda en mars 2003, la Déclaration de Dar-Es-Salaam en novembre 2004, le Pacte de Nairobi en décembre 2006, les missions militaires conjointes RDC-Rwanda et RDC-Ounganda en janvier et mars 2009. La stabilité de la RDC est un enjeu majeur pour toute l'Afrique Centrale comme nous l'affirme Monsieur KAMANDA KIMONA MBINGA dans on ouvrage « la stabilité du Congo-Kinshasa »47(*). Les facteurs d'instabilités se justifient par la dimension de la RDC, ses situations géopolitique et géostratégique, ses neuf voisins et sa superficie. C'est là alors la nécessité pour elle de conclure des accords dignes et soutenus des mécanismes forts de suivi régional et international comme l'affirme HASBI AZIZ que le caractère obligatoire du droit international : « les Etats ont rarement accepté de limiter leurs souverainetés au point où la violation de la règle pourrait être affectivement par la communauté internationale. Comme le cas de a la sanction contre l'Etat qui attente à la paix internationale est subordonnée à un double verrou que seules les puissances peuvent débloquer ; celui politique du vote au conseil de sécurité de l'ONU, celui militaire et financer des moyens à mettre en oeuvre »48(*). * 45 REYNET JEZNS F., La guerre des grands lacs : alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en Afrique Centrale, Paris Montréal, l'Harmattan, 1999, p.287. * 46 ERIC DAVID, Les principes du droit des conflits armés, Paris, LGDJ, 2002, p. 131. * 47 KAMANDA KIMONA MBINGA J., Op.Cit, p.75. * 48 HASBI AZIZ, op.cit., p. 24. |
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