Université Cadi Ayyad Marrakech
Faculté des sciences juridiques économiques et
sociales
Mémoire de fin d'étude, du cycle de
licence fondamentale en sciences de gestion, sous le
thème :
Création des entreprises au Maroc :
Cas MOUKAWALATI
Un travail élaboré sous encadrement
de :
M, Abdelaziz EL ABJANI, professeur à la FSJES
Marrakech.
Par :
Adnane BOUAAOUI
Année universitaire : 2008 - 2009
Remerciements
Arrivé à terme de ce modeste travail, je remercie
Dieu, et tiens à remercier :
· Vivement et chaleureusement le professeur encadrant,
Monsieur Abdelaziz EL ABJANI, pour sa disponibilité, son bon
sens, sa critique positive et pour m'avoir orienter vers le bon
itinéraire pour achever ce mémoire.
· Ma mère, ma tante et ma soeur, qui m'ont
marqué et stimulé tout au long de mon parcours
académique.
· Toutes les personnes ayant contribué de prêt
ou de loin à l'achèvement de ce travail.
Dédicaces
J'en profite également pour dédicacer ce
travail, à tous les êtres qui me sont chers, et sans lesquelles je
ne serais jamais arrivé là, je cite :
· ma mère.
· ma tante Smahan, Alias ma patronne dans le travail.
· Tonton Alain.
· Ma soeur.
· Mes amis qui tous m'ont entouré d'amour,
d'affection de chaleur de bon sens et de positivité.
A eux tous Je dis : Merci...
Table des matières :
Les abréviations et thématiques
utilisées :
Page : 7
Introduction :
page : 8
Premier chapitre : Présentation
générale du programme d'appui à la création des
entreprises, baptisé MOUKAWALATI :
Section I : MOUKAWALATI, en
général : Page :
11
A : Définition du programme.
B : les bases juridiques du programme.
C : L'objectif général du programme.
D : les objectifs propres du programme.
1. Pérennisation des entreprises créées.
2. Création effective et réelle des entreprises.
E : les cibles du programme.
Section II : les organismes prestataires des services
labellisés MOUKAWALATI :
Page : 13
Section III : les organes de gestion et de
réalisation: Page : 14
A : L'OFPPT.
B : Comité national de MOUKAWALATI.
C : Comité régional de MOUKAWALATI.
D : Les GACE ; les guichets d'appui à la
création d'entreprises et leurs activités.
E : L'ANAPEC ; l'agence nationale de la promotion de
l'emploi et des compétences.
Section IV : Parcours des candidats et leur
accompagnement: Page : 18
A : Le parcours des candidats à la création
d'entreprise :
a) Accueil et inscription des candidats.
b) Présélection.
c) Sélection définitive.
B : L'accompagnement :
Phase des études nécessaires:
a) L'étude de marché.
b) L'étude technique.
c) La formation managériale.
d) La formation administrative.
e) La stimulation du Business Plan.
Phase de vérification :
a) La rectification du Business Plan.
b) L'aide au démarrage.
1. Plan marketing.
2. Préparation technique des étapes
administratives.
Phase de diagnostic :
a) Le diagnostique d'activité.
b) La disposition d'une panoplie d'information au profit des
bénéficiaires.
Section V : La supervision de l'accompagnement du
candidat: Page : 23
Deuxième chapitre : Arrêt bilan,
résultas et plan de relance du programme MOUKAWALATI.
Section I : Résultats sur l'ensemble du
territoire du royaume. Page : 27
A : Contribution des banques dans le programme
MOUKAWALATI :
B : Contribution des organismes de micro crédit dans
le cadre de MOUKAWALATI.
a) cas de l'organisme : AL AMANA :
b) cas de l'association ZAKOURA pour le micro
crédit :
C : Exemples de TPE créées au niveau national
grâce au programme MOUKAWALATI :
1. premier projet de la ville de Fès :
2. premier projet de la ville de Tanger :
Section II : Résultats au niveau de la wilaya
de : MARRAKECH TENSIFT EL HAOUZ.
Page : 29
1. intervention du gouverneur de la région :
2. intervention du ministre de l'EFP :
Section III :
Arrêt bilan. Page : 31
Section IV : les failles du programme MOUKAWALATI.
Page : 31
Section V : Le plan de relance
élaboré par le ministère de tutelle. Page : 32
A : le diagnostic :
B : les solutions :
C : les efforts des banques :
1. la BMCE à titre d'exemple.
2. Attijari wafa bank
Conclusion générale
Page : 37
Documents annexes
Page :
39
Sources de données et informations de ce
mémoire. Page :
43
Quelques chiffres clés
Page : 44
Les abréviations et thématiques
utilisées
ISTA : institut supérieur de technologie
appliquée
CCG : caisse centrale de garantie.
MEFP : ministère de l'emploi et de la formation
professionnelle.
OFPPT : office de la formation professionnelle et de la
promotion du travail.
ANAPEC : agence nationale de promotion d'emploi et des
compétences.
Efloussy : agence prestataire de services financiers et
para financiers.
Al AMANA : fondation de micro crédit.
ZAKOURA : fondation prestataire de micro
crédit.
GACE : guichet d'appui à la création
d'entreprises.
BMCE : banque marocaine du commerce extérieur.
BMCI : banque marocaine du commerce et d'industrie.
BCP : banque populaire.
Léviathan : un monstre marin évoqué
dans la Bible.
Introduction :
C
omme l'indique son nom, l'entreprise exprime d'abord la
volonté d'entreprendre. Dans le cadre de libéralisation
économique, de privatisation, déréglementation et
décloisonnement des marchés économiques et financiers
c'est-à-dire dans le cadre de désengagement de l'Etat,
L'initiative personnelle est l'élément clé de toute action
d'investissement et d'entreprise projetée.
A cela s'ajoute bien sûr les facteurs de travail
« capital financier et humain », une bonne gestion de ses
ressources, une bonne connaissance du marché, une flexibilité de
l'entreprise, un fort charisme et un enthousiasme des plus forts,une
compétitivité,une adaptation à l'environnement,une
innovation,en passant par une motivation et une confiance en soi et en le
projet, comptent aussi pour mener à bien la mission de l'entreprise qui
permettra de générer des profits, de créer des postes de
travail directs et indirects, de créer de la valeur ajoutée et
donc de s'inscrire dans la volonté des autorités publiques
qui n'est autre que la réalisation de la croissance, le plein emploi des
facteurs de travail et bien évidemment l'équilibre de la balance
des échanges.
L'approche gouvernementale de
l'Entreprise :
Le gouvernement s'est rendu compte que devenir patron de soi
même permettra aux jeunes diplômés chômeurs d'occuper
un poste, de travailler et donc de diminuer le taux de chômage dans les
rangs de notre population active, de créer la richesse et de consolider
le tissu économique marocain à forte dominance de PME, la
bouée de sauvetage est donc l'aide à la création de
l'entreprise. C'est alors que le programme national d'aide à la
création d'entreprise, baptisé MOUKAWALATI « mon
entreprise en français » a vu le jour en 2005, et
lancé effectivement en début 2006.
L'objectif était de taille : créer 30 000
très petites entreprises à l'horizon 2008 «
sur 3 ans donc ».
Quels objectifs ? Sur quelle base juridique ? Quelles
cibles ?
Qui s'en chargera de la concrétisation ?
Comment ?
Des questions auxquelles on répondra tout au long du
premier chapitre de ce mémoire.
En deuxième chapitre, place alors est aux fruits du
programme, à l'arrêt bilan et aux ajustements qu'il convient de
faire.
Premier chapitre :
Présentation générale du programme d'appui
à la création des entreprises, baptisé MOUKAWALATI
Dans le cadre d'une économie libérale,
privatisée et déréglementée marquée par le
désengagement et le désinvestissement de l'Etat, le chômage
s'est accru.
Face à ce dilemme, le gouvernement du royaume, s'est
donné à fond la rude tâche de concevoir la solution,
celle-ci repose sur l'initiative personnelle comme étant la locomotive
du développement durable, c'est un peu la reprise de l'idée
d'ADAM SMITH qui stipulait que la recherche de l'intérêt
personnel converge vers le développement de la nation.
Cette arme fatale « pour le moins, du point de vue
gouvernemental » n'est autre que le PRONACE, Le programme national
d'aide à la création d'entreprises :
TAEHIL, IDMAJ ou encore MOUKAWALATI en sont les oeuvres
constitutives.
L'étude menée tout au long de ce modeste travaille
se focalisera sur le programme MOUKAWALATI,
· son objectif général,
· ses bases juridiques.
· ses particularités,
· les personnes bénéficiaires,
· les organismes prestataires des services labellisés
MOUKAWALATI,
· les organismes de mise en oeuvre, de suivi et de
contrôle,
· le parcours des candidats...
Section I : MOUKAWALATI, en
général :
A : Définition du programme.
Le programme Moukawalati était pensé et
lancé par le gouvernement du royaume chérifien, ayant pour buts
d'aider les jeunes diplômés, lauréats de l'enseignement
professionnel, bacheliers, étudiants à l'enseignement
supérieur, porteurs d'idées de projets jugés
bénéfiques, rentables et prometteurs par des commissions
d'analyse de projets, à créer leurs très petites
entreprises « TPE ».
Le programme lancé en 2005, a pour objectif de
créer 30 000 TPE à l'horizon 2008, chose qui
générera 90 000 emplois directs.
Ces porteurs de projets bénéficient d'une
panoplie d'avantages, entre autre l'accompagnement justement lors des 3 phases
critiques du projet, en l'occurrence :
· Avant la création : c'est
là où l'essentiel de difficultés est rencontré,
lorsqu'on parle d'étude de marché, étude technique, et
élaboration du Business plan, l'objectif donc de cet accompagnement
préliminaire, est de permettre au candidat d'aller à la banque
demander le financement avec un dossier bien ficelé et sans failles, et
pour ensuite démarrer effectivement son entreprise.
· Pendant le démarrage : Moukawalati
épaule le candidat notamment en phase de négociation avec la
banque, cela justement en aidant à rectifier le business plan et
l'adopter aux critères retenus par la dite banque.
· Après le démarrage : le
programme, et grâce aux nombreux cadres qu'il recrute, permet un
accompagnement pendant toute la 1ère année
jugée comme étant la phase la plus rudimentaire d'une entreprise,
cet accompagnement permet l'élaboration d'une analyse stratégique
de pointe dévoilant les points forts et les points faibles de la
structure encore très sensible.
Le financement est facilité par le biais de ce
programme, et cela en offrant deux alternatives dont peuvent
bénéficier les candidats :
· Une avance sans intérêts, avec un plafond
de 10%de la valeur totale du projet et dans la limite de 15 000.00
Dhs ; remboursable en six années, dont trois de grâce.
· L'Etat, et par l'intermédiaire de la
CCG, garantit le crédit à hauteur de 85%, cette dite garantie est
mandatée aux banques, chose qui accélère la réponse
des banques, puisque les dossiers avec le label Moukawalati, ne seront plus
traités sur l'échelle centrale, et se traitent par les soins des
succursales des banques.
B : les bases juridiques du programme.
L'accompagnement de jeunes entrepreneurs passés par le
programme Moukawalati, repose juridiquement sur la loi 51/99, instituant la
création de l'ANAPEC, et le contrat ETAT/ANAPEC ; qui
prévoit la prise en charge des frais d'accompagnement par l'agence
nationale de la promotion de l'emploi et des compétence à hauteur
de 10 000Dhs par projet.
C : L'objectif général du programme.
La politique du programme, s'inscrit dans la même
approche stratégique du royaume, notamment en encourageant l'initiative
personnelle et en luttant contre la précarité et le
chômage, à travers l'aide à la création
d'entité génératrices de richesse et de poste stables
d'emploi.
Le programme prend en considération les
spécificités géographiques, culturelles, les
nécessités socio-économiques des régions et
l'adaptabilité du projet dans son lieu d'implantation pour garantir une
certaine pérennité du tissu économique d'abord
régional ensuite national, et cela à travers les mesures
d'accompagnement.
D : Les objectifs propres du programme.
· La création effective et réelle
d'entreprises génératrices de profit, mais aussi stables,
viables, ayant une certaine viabilité. Le porteur quand à lui
doit, avoir une vue d'ensemble sur son prodige « projet »,
et doit croire en ce qu'il veut faire...
· La pérennisation des entreprises crée,
une entreprise doit pouvoir couvrir ses propres charges, créer des
postes d'emploi, payer les impôts..., le but ultime serait donc de
garantir tout ça, à travers le choix de projets capables
d'être ainsi.
E : Les cibles du programme.
Le programme cible les lauréats de la formation
professionnelle et de l'enseignement supérieur et les bacheliers
porteurs de projet d'investissement dont le coût est compris entre
50 000dhs et 250 000 Dhs.
Cependant, les candidats doivent remplir les conditions
suivantes :
1. être de nationalité marocaine
2. avoir entre 20 et 45 ans
3. inscrit à l'ANAPEC
Le déclique, c'est la possibilité que deux
personnes maximum peuvent s'associer dans un même projet et
bénéficier donc d'une fourchette plus large allant de 50 000
Dhs à 500 000 Dhs.
Le candidat ne peut bénéficier qu'une seule et
unique fois de l'accompagnement prévu, après sa sélection
définitive par la commission au niveau du Centre régional
d'Investissement.
Section II : les organismes prestataires des
services labellisés MOUKAWALATI :
Le ministère d'emploi et de formation professionnelle,
assure la validation et le renouvellement des organismes désirant
prêtés les services d'appui à la création
d'entreprises, à travers :
1. une approbation de la part du comité national de
Moukawalati
2. des propositions de la part de l'ANAPEC ou des
comités régionaux de Moukawalati.
La liste définitive des organismes jugés aptes
à ouvrir des guichets d'aide à la création
d'entreprise,est figée par Monsieur le ministre de l'emploi et de la
formation professionnelle, par la suite des conventions sont visées
d'une part par l'ANAPEC et par ces mêmes organismes.
Parmi ces organismes, je cite
· les centres d'ISTA.
· Les facultés.
· Les associations à but non lucratif.
· Les maisons des associations.
· Les chambres de commerce.
· Les CRI.
· Les organismes de micro crédit : ZAKOURA,
AL AMANA...
· Les centres de formation professionnelle.
Section III : les organes de gestion et de
réalisation du programme :
A : L'OFPPT.
Dès le lancement du programme « les
Initiatives Emploi » en 2005, l'OFPPT est devenu un acteur majeur du
programme Moukawalati pour l'appui à la création d'entreprises.
Dans cette perspective, 40 Guichets d'Aide à la Création
d'Entreprises ont été créés et couvrent toutes les
régions du Royaume.
L'OFPPT a également procédé à la
formation et la certification de 135 accompagnateurs issus des
différents opérateurs du programme (CCI, AMANA, FONDEP, .....) et
à l'adaptation des outils de sélection et des contenus de la
formation dispensée aux porteurs de projets.
L'Office a formé plus de 1900 candidats, à la
création et à la gestion d'entreprises et a ainsi
contribué à l'éclosion de près 500 entreprises qui
génèrent près de 2500 emplois. Soit 78 candidats
formés et 24 entreprises créées en moyenne par Guichet de
l'OFPPT.
En 2009, le nombre de guichets connaîtra une progression
de 50%, passant de 40 à 60 guichets. L'Office assure aussi un appui dit
«Post Création», avec l'appui financier du Millenium Challenge
Account, dont le montant s'élève à plus de 10 millions de
dollars. Etalé sur 5 ans, ce projet vise en particulier, le renforcement
de ses capacités (outils de travail, ressources humaines);
l'accompagnement, dans une phase pilote, de 200 jeunes entreprises en 2009; et
de 1.800 entreprises durant les cinq prochaines années.
Il convient de noter que les lauréats de l'OFPPT
représentent plus de la moitié des créateurs d'entreprises
avec 55%. Ils investissent surtout dans le secteur industriel.
B : Comité national de MOUKAWALATI.
Crée par la circulaire de M le premier ministre, cette
instance a pour mission :
· l'établissement des objectifs nationaux du
programme selon la conjoncture, et la politique économique...
· l'acceptation et la certification des objectifs de
chaque région, qui sont bien évidements élaborés
par les comités régionaux.
· La promotion du programme sur l'ensemble du royaume
à travers les différents événements
organisés à cet égard, publicités et autres...
· L'évaluation, le contrôle et l'audit de
l'avancement du programme sur l'échelle régionale ensuite
nationale pour ressortir avec des mesures correctives si les choses ne vont pas
très bien...
Le secrétariat de cette instance est assuré par
l'ANAPEC.
C : Comité régional de MOUKAWALATI.
Créé par décision du Wali sur la base
d'une circulaire du Premier Ministre M IDRISS JETTOU à l'époque,
ce comité est composé de :
· Directeur du Centre Régional d'Investissement ou
son représentant.
· Directeur Régional de l'ANAPEC ou son
représentant.
· Représentant des instances élues de la
région.
· Expert en création d'entreprises.
· Représentant de chaque organisme abritant un
réseau de guichets au niveau de la région en tant
qu'observateurs.
· Tout autre partenaire régional impliqué
dans le domaine de l'Appui à la création d'Entreprises.
Il opère au niveau régional et a pour
missions:
· L'animation du milieu régional pour la promotion
de l'esprit d'entreprise.
· La déclinaison des objectifs au niveau de chaque
guichet en prenant en considération les objectifs contractualisés
à travers des conventions nationales annuelles ou pluriannuelles
signées par les partenaires concernés.
· Le suivi de l'activité des Guichets pour la
réalisation des objectifs.
· La validation du plan de communication
régional.
· L'habilitation des réseaux de guichets
régionaux et locaux.
· La sélection définitive des candidats
proposés par les guichets à travers la création de
commissions de sélection.
Le Comité régional peut déclencher des
missions d'audit auprès des Guichets d'Appui à la création
d'Entreprises.
Le Secrétariat du Comité Régional est
assuré par le Centre Régional d'Investissement, et a pour
mission:
· L'organisation des réunions du comité
régional en coordination avec les membres du comité.
· La réalisation du rapport des résultats
consolidés réalisés par les Guichets d'Appui selon les
procédures prévues.
· La consignation des recommandations du comité et
suivi de l'exécution en coordination avec les Guichets d'appui.
· La consignation des résultats des
délibérations.
Il est le fruit d'une circulaire signée entre :
· le ministère de tutelle : ministère
de l'emploi et de la formation professionnelle.
· le ministère de l'intérieur.
· Le ministère de l'industrie, du commerce et de
la mise à niveau de l'économie
D : Les GACE ; les guichets d'appui à la
création d'entreprises et leurs activités.
Les organismes dont la candidature a été retenue
par le ministère de l'emploi et de la formation professionnelle, mettent
en place des GACE : des guichets d'appui à la création de
l'entreprise, pour épauler les jeunes porteurs de projet, aptes à
être candidat au programme Moukawalati, pour créer leurs propres
TPE.
Ces guichet, sont le seul interlocuteur du porteur de projet,
et sont disposés un peu partout « politique
d'approche », tant par des organismes privés et publics
notamment : les associations, les chambres de commerce et l'OFPPT dans ses
centres de formation ISTA...
Ces guichets doivent et sont tenus de respecter et de
concrétiser les objectifs tracés au préalable par les
comités régional et national.
Une standardisation de ces guichets est mise en place,
dés lors qu'ils disposent d'une même charte graphique et d'une
enseigne qui les relie au programme national d'appui à la
création d'entreprise, et les notifie par cet effet.
Il existe un système d'information mis à leur
disponibilité par l'ANAPEC, et qui sont tenus d'utiliser comme il se
doit.
Les activités de ces guichets sont :
· l'accueil des candidats
· présélection des candidats et
délivrance de convocation pour la sélection définitive.
· Assurer l'accompagnement pré et post
création des candidats finalement sélectionnés.
· Constitution des dossiers de paiement et leur
présentation pour approbation et prise en charge à l'ANAPEC.
· Elaboration des rapports portant sur le degré de
réalisation et les adresser à l'ANAPEC.
E : L'ANAPEC ; l'agence nationale de la promotion de
l'emploi et des compétences.
L'ANAPEC, assure le secrétariat du comité
national du programme Moukawalati, ce qui lui confère les missions
suivantes :
· élaboration en partenariat avec l'OFPPT, de
l'ensemble des services et les outils y afférents.
· Toujours en partenariat avec l'OFPPT, elle forme les
accompagnateurs de porteurs de projets.
· Mise en place du système d'information
supportant le PRONACE, et sa mise en disponibilité des différents
guichets.
· Consolidation des indicateurs et données des
différents intervenants dans le programme.
· Règlement des frais d'accompagnement à
hauteur de 15% du projet sans dépasser la barrière des
10 000 Dhs par projet, et par la suite vérification et pointage des
réalisations des guichets.
Section IV : Parcours des candidats et leur
accompagnement :
A : Le parcours des candidats à la création
d'entreprises :
a) Accueil et inscription des
candidats.
Se fait dans un guichet unique choisi par le candidat
lui-même, ce guichet sera son seul et unique interlocuteur.
Par la suite un guide lui est délivré pour qu'il
prenne connaissances de ses différents droits et obligations, et
l'explication globale de son parcours à travers les étapes du
programme.
Une fois le candidat est d'accord, il est tenu de remplir un
dossier de candidature qui sera simultanément rempli en ligne sur le
système d'information interne du PRONACE
b) Présélection.
Le guichet ayant assuré l'enregistrement dans un
premier temps du candidat, organise l'opération de
présélection du candidat, cette dernière se fait par deux
étapes :
· un entretien primaire, dit de positionnement.
· un entretien approfondi, pour voir les autres traits de
la personnalité du candidat et son adaptabilité au statut de
futur entrepreneur
En raison de ce second entretien, une convocation pour passer
à la finale, est remise au candidat, précisant la date, lieu et
heure du déroulement de la sélection définitive.
Si le candidat n'est pas présélectionné,
il peut se présenter une seconde fois à un nouveau guichet mais,
pas avant une période d'un moi de décalage avec sa
dernière épreuve de présélection.
c) Sélection définitive.
Cette sélection se fait par une commission au niveau du
CRI « centre régional d'investissement », est
désignée à cet égard par le comité
régional Moukawalati, les accompagnateurs des candidats peuvent
être présents, mais juste à titre mutuel de simples
observateurs, chose qui leur permettra un accomplissement de soi plus
supérieur et leur permettra de bien encadrer les futurs candidats.
A l'issu de cette sélection définitive un
rapport est rédigé par les soins du responsable du CRI, et sera
envoyé à l'ANAPEC, qui établira à son tour une
lettre d'engagement au guichet qui a vu le candidat s'enregistrer, justement
pour prendre en charge les frais de son accompagnement à la
création de son entreprise.
Si le candidat n'est pas pris, il a l'alternative de se
réenregistrer une nouvelle fois dans un autre guichet, mais cette fois
après un délai de 3 moi de la date de passation de
l'épreuve finale.
Après la sélection définitive, place
alors à l'accompagnement et à la création.
B : L'accompagnement :
L'accompagnement du jeune porteur de projet au sens de
MOUKAWALATI, s'effectue tout au long de 3 phases, qu'il convient de citer.
La phase des études nécessaires:
a) L'étude de marché.
Elle s'effectue par :
- la formation en groupe au sein du guichet, en offrant aux
candidats une formation leur permettant d'établir des canevas et des
questionnaires pour pouvoir mener leur étude de marché.
- La mise de la main dans la patte, le travail de terrain
permet à tout candidat de collecter un maximum d'information lui
permettant de savoir le besoin réel du consommateur de sa production en
biens ou services qui produira.
Analyse et traitement de l'information recueillie, les candidats
travaillent en ateliers pour rédiger leur étude de marché
proprement dite.
b) L'étude technique.
S'illustre quant à elle par :
· formation technique des candidats au sein du guichet,
permettant de leur doter des techniques et facultés de mener une
étude technique de leurs projets.
· recueil des informations nécessaires aux
projets sur le terrain, travail singulier que chaque candidat est tenu de mener
en solo.
· analyse et traitement de l'information recueillie, les
candidats travaillent en groupe pour rédiger leurs études
techniques.
c) La formation managériale.
Une formation interactive initiale permettant une connaissance
des ABC du management général d'une E/se.
d) La formation administrative.
Une formation est dispensée en ce sens, elle vise la
maîtrise des aspects administratifs et financiers de base, et ayant pour
objectif de permettre à chaque candidat de finaliser son business
plan.
e) La stimulation du Business Plan.
Chaque candidat est tenu, de présenter son business
plan pour une avant première au sein du guichet, pour améliorer
ses compétence d'argumentation et pouvoir à la fin
défendre comme il se doit son business plan devant le banquier auquel
sera remise en plus des papiers composants le dossier, une lettre attestant la
sélection définitive du candidat par le conseil
régional.
La phase de vérification :
a) La rectification du Business Plan.
Elémentaire en cas de remarques formulées par la
banque sur le Business Plan qui lui est remis par le candidat, elle s'illustre
par une représentation avec argumentation détaillée du
dossier de financement.
b) L'aide au démarrage effectif.
« Sans pour autant choisir les fournisseurs, puisque
ça relève de la seule responsabilité du porteur du projet
lui-même »
Le démarrage se fait suivant un plan d'action qui
regroupe l'établissement du plan marketing et la préparation
technique des étapes administratives.
1. Plan marketing.
Le plan marketing regroupera toutes les actions marketing par
lesquelles le futur entrepreneur intégrera le marché pour y
vendre ses produits ou ses services et y prendre part afin de contribuer
à la pérennisation de son entreprise et à la
rentabilisation de l'investissement primaire.
Le plan marketing doit irriguer toute l'entreprise et ne pas
être indépendant, il doit ainsi permettre d'identifier :
· La manière d'organiser le réseau des
ventes.
· La manière d'animer et de superviser les
ventes.
· L'action marketing face à un marché plein
de concurrents et qu'on connaît peu.
2. Préparation technique des étapes
administratives.
· Acquisition du bail ou sa location.
· Elaboration des statuts de la Sté.
· dépôt de la demande et obtention du
certificat négatif de l'OMPIC.
· Inscription à la patente.
· Immatriculation au registre du commerce.
· Obtention de l'autorisation administrative d'exercer
l'activité de la Sté.
· Affiliation à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale.
En cas de problèmes dans l'une des démarches
citées, le guichet a la faculté de venir en aide au candidat
auprès des administrations compétentes, afin d'avoir les
réponses positives en un minimum de temps.
La phase de diagnostic:
Elle se résume en deux étapes hyper importantes
et cruciales, à savoir :
a) Le diagnostique d'activité.
la réalisation de diagnostic qui
décortique toutes les activités de l'entreprise, et qui seront
appuyées par des plans de mise en oeuvre afin de les mener à bien
et de contourner toutes failles.
b) La disposition d'une panoplie d'information au profit des
bénéficiaires.
La mise à disposition des entreprises
épaulées par le guichet, d'un éventail d'informations
portant sur toutes les alternatives qui leur sont offertes sur le
marché, à titre d'exemple :
- les appels d'offres « publiques... »
- les demandes de franchisés « les enseignes
qui désirent être représentées »
- les externalisations « Offshoring
... »
- les sous-traitances...
Section V : La supervision de l'accompagnement du
candidat :
l'accompagnement assuré par le guichet
d'accompagnement, temps alors est venu pour superviser, contrôler,suivre
et vérifier ce travail, cela s'effectue à travers les mesures
suivantes :
Un système de reporting établi entre le guichet
et l'ANAPEC, qui s'explique par la remise et la mise en disposition de l'ANAPEC
de :
- les plans d'actions, afférents aux différentes
étapes d'accompagnement des candidats.
- les calendriers des entretiens.
- les outils fournis aux candidats.
- les prestations des candidats lors des travaux en groupe.
- les comptes rendus.
- les résultats obtenus, commentés,
analysés et justifiés.
L'autre mesure de supervision du déroulement du
programme n'est autre que:
- des visites des guichets et des E/ses crées par
l'ANAPEC, le suivi s'étale des guichets pour atteindre les entreprises
créées dans le cadre du programme MOUKAWALATI, pour faire le
point sur l'état « de santé » de chaque
entreprise et chaque entrepreneur.
En gros, le programme MOUKAWALATI reste très ambitieux, il
envisage la création de 30000 TPE dans 3 ans, chose qui n'est pas
facile.
Le programme est bien ficelé, étudié et
adaptés aux attentes des diplômés chômeurs.
Arrivé à échéance, il convient donc
de :
· faire le point.
· de voir les résultats et de les situer par rapport
aux objectifs.
· de voir les failles, d'en tirer la leçon.
· d'adapter le programme, pour le relancer, le promouvoir et
le stimuler.
· De préciser de nouveaux objectifs...
Deuxième chapitre
Arrêt bilan, résultats et plan de relance du
programme MOUKAWALATI
L'échéance fixée dés le lancement du
programme est arrivée à terme.
C'est donc l'heure des comptes, pour situer la politique
entreprise par les autorités compétentes dans le cadre du
programme MOUKAWALATI.
Est-ce que le programme a aboutit aux objectifs
fixés ?
Quels sont les résultats enregistrés jusqu'à
présent ?
MOUKAWALATI est-il en mesure d'absorber le taux de chômage
qui augmente ?
En guise d'éclairage et d'élément de
réponses :
Ce chapitre mettra la lumière sur les résultats du
programme, tout d'abord au niveau national, juste après sur le niveau de
la région MARRAKECH-TENSIFT EL HAOUZ.
Juste après j'enchaînerai par un arrêt bilan
du ministère de tutelle le MEFP, ensuite par une détection des
failles et enfin, par une panoplie de recommandations qui pourront contribuer
à de meilleurs résultats.
Section I : Résultats sur l'ensemble du
territoire du royaume.
Depuis le lancement de MOUKAWALATI en 2006 ; le programme
a permis l'accompagnement de quelques 6400 projets, dont 1713 agrées par
les banques et 1405 débloqués et autofinancés.
Le réseau des GACE MOUKAWALMATI, compte 183 guichets,
dont 68 additionnels qui ont vu le jour courant 2008, le financement des
projets est partagé entre les banques et les organismes de micro
crédit.
A : Contribution des banques dans le programme
MOUKAWALATI :
Les banques s'identifient par rapport au programme, entre
banques intéressées, généralement à capital
marocain et qui jouent leur rôle de financement, les dossiers
financés par ces banques divisent comme suite :
· la BCP et ATTIJARI WAFA BANK : 69% des dossiers
· la BMCE : 10% des dossiers
· le crédit agricole : 12% des dossiers
Ensuite, les banques qui ont un capital avec participation
étrangère :
· la BMCI, la société générale
et le crédit du Maroc avec 9% des dossiers.
B : Contribution des organismes de micro crédit
dans le cadre de MOUKAWALATI.
a) cas de l'organisme : AL AMANA :
Les organismes de micro crédit, ont
côtoyés les banques et ont pris part au financement des projets,
AL AMANA en est l'exemple avec 8 guichets MOUKAWALATI.
Cet organisme a accompagner 253 porteurs de projets jusqu'au
dépôt des plans d'affaire auprès des banques, parmi ces 253
projets, 128 ont été agrées et 118
débloqués, les projets autofinancés sont au nombre de 21.
Ce qui débouche à un total de 106 TPE créées
générant 263 emplois directs.
Les projets réalisés avec le soutien de cet
organisme se sont multipliés, à l'image de :
· un centre de soin esthétique à
AIT-MELLOUL.
· une école maternelle qui sert aussi de garderie
à AIT-MELLOUL.
· Dans la même ville, un atelier de fabrication de
pièces de rechange automobile a vu le jour.
· Aussi, une usine de fabrication de matériaux de
construction.
· A Tanger cette fois, un jeune a investit dans
l'énergie solaire.
· Toujours à Tanger une unité d'élevage
a vu le jour.
La preuve de la réussite de l'action entreprise par AL
AMANA, c'est la solvabilité de tous les bénéficiaires, et
qu'aucun impayé n'a été signalé.
b) cas de l'association ZAKOURA pour le micro
crédit :
la fondation ZAKOURA pour le micro crédit a
été créée en 1995, elle est aujourd'hui le leader
sur le segment micro crédit à l'échelle planétaire,
depuis sa création la fondation s'est férocement
intégrée dans le processus de développement durable, en
offrant des services de financement à caractère social.
La contribution de cette fondation dans le cadre du programme
MOUKAWALATI ne peut être négligé ou mis à
l'écart avec, notamment au niveau du guichet MOUKAWALATI de la
fondation à FES, où une formation des plus complète est
décernée aux porteurs de projet.
L'exemple le plus attrayant de TPE créées avec
la contribution de ZAKOURA, est ce restaurant de la ville de Fès, la
main d'or de son nom, il est la propriété est l'oeuvre de
MOHAMMED KHAZZAN, un jeune entrepreneur qui a eu la chance d'être
instruit au sein du GACE de la fondation à Fès.
C : Exemples de TPE crées au niveau national
grâce au programme MOUKAWALATI :
Les exemples de création s'accumulent, la
réussite est d'autant plus réelle que recherchée, les
exemples de réussite sont nombreux, je cite à titre
d'illustration :
1. premier projet de la ville de Fès :
Il s'agit d'un restaurant fast-food, dont la valeur de
l'investissement est de l'ordre de quelques 180 000 Dhs. Ce projet a
permis de recruter 5 personnes en plus du patron, et permettra de
dégager des bénéfices et de rembourser le crédit
à 8%.
L'idée et la cible du restaurant sont bien
étudiées, puisque on remarque une tendance accrue des jeunes
à manger dans ce type de restaurant.
Source : Annexe1
2. premier projet de la ville de Tanger :
Il s'agit là, d'un projet d'artisanat, qui permettra de
restructurer ce secteur marque par l'informalités des transactions et
engouffré dans l'anarchie la plus totale, le bénéficiaire
aura l'occasion de se développer et de développer son projet
initial, notamment via l'accès au crédit bancaire et aux
nombreux avantages du programme MOUKAWALATI.
Source : Annexe
2
Chapitre II : Résultats au niveau de la
wilaya de : MARRAKECH TENSIFT EL HAOUZ.
MOUKAWALATI a rencontré beaucoup de peine à
démarrer ne serait ce que donner les fruits.
Malgré le lancement phare en 2006, les résultats
sont très faibles, c'est ce qu'à déclaré
officiellement l'ANAPEC lors d'une journée d'information
organisée au sein de la wilaya de MARRAKECH-TENSIFT EL HAOUZ, le 1er
Avril 2009.
Source : Annexe 3
Le programme visait la création de 30 000 TPE sur
3 ans, jusqu'à présent on demeure largement à
côté de la plaque, avec 1400 TPE créées seulement,
autrement dit 5% de l'objectif initial a été
réalisé, c'est totalement raté ou presque.
Lors de cette journée d'information, M le gouverneur de
la région et M le ministre de l'EFP, ont intervenu.
1. intervention du gouverneur de la
région :
M, MOUNIR CHRAIBI, gouverneur de la région a
affirmé que les résultats n'étaient pas ce qu'on
attendait, et a appelé à une coordination de pointe entre les
différentes parties du programme, il a souligné que :
· le taux de chômage régional est de 5.9%
contre 9.8% national.
· Le taux de création d'E/ses augmente de 28% chaque
année.
· La pérennité de l'E/se créée
dépend du secteur dans lequel elle évolue.
· Les porteurs de projets doivent avoir une
expérience professionnelle et se doter des facultés
managériales requises.
2. intervention du ministre de l'EFP :
M JAMAL RHMANI, le ministre à l'emploi et la formation
professionnelle, a souligné de sa part que :
· l'esprit d'entreprenariat n'est pas encore la devise des
marocains et échappe encore aux valeurs du marocain d'aujourd'hui
· le diplôme ne signifiait pas que son
détenteur est bon ou pas, c'est plutôt la personnalité qui
fait la différence, d'ailleurs c'est pour ça que le programme a
été ouvert même aux nos diplômés, une
nouveauté qui s'intègre dans la nouvelle vision gouvernementale,
après l'échec du programme.
· Le problème de retard du déblocage des 15%
sera réglé dans les plus brefs délais.
Finalement, M le ministre, a affirmé que la fixation
d'un objectif quantifiable n'est pas la bonne solution, en argumentant que le
programme était trop ambitieux en envisageant la création de
30 000 TPE sur 3 ans mais, seulement 600 ont été
créées pendant la 1ère année.
Chapitre III : Arrêt bilan
Echéance arrivée à terme, il convient de
faire un zoom sur les résultats du programme MOUKAWALATI, et de les
situer par rapport aux objectifs du départ.
Pour faire, une étude a été
concrétisée par les institutions compétentes, à
savoir l'ANAPEC, le ministère de l'emploi et de la formation
professionnelle et le comité national MOUKAWALATI.
Le 9 février 2009, les ministres des affaires
générales, de l'emploi et la formation professionnelle,
respectivement M NIZAR BARAKA, et M JAMAL RHMANI, ont organisé une
conférence de presse pour revenir sur les résultats maigres du
programme MOUKAWALATI, et présenter les nouveautés que le
gouvernement souhaite apporter au programme pour le relancer.
Après aveu de l'échec de l'échec qu'a
connu l'expérience, les ministres ont expliqués les attentions du
gouvernement vis-à-vis du programme.
Chose qui était tout sauf facile, surtout que
l'échec est admis au préalable, alors qu'il était
jugé trop ambitieux au départ, les ministres se sont
montrés trop réalistes, puisque le programme n'a atteint que 2000
TPE jusqu'à présent.
Les enseignements ont été le fruit des erreurs
commises lors du lancement de MOUKAWALATI, et les ministres se sont
relayés pour expliquer qu'in plan de relance du programme sur de
nouvelles bases a été finalisé.
Avant de dévoiler ce plan de relance, il convient de
citer les failles et erreurs ayant été commises lors de la mise
en oeuvre du programme MOUKAWALATI.
Chapitre IV : les failles du programme
MOUKAWALATI.
Certes, l'inexpérience est la clé de
l'échec, surtout quand il s'agit de plan à vocation structurelle,
pour MOUKAWALATI, l'idée n'est pas mauvaise, mais les résultats
fixés était un peu l'ouvre de l'irréalisme.
Après constat des résultats obtenus à
terme de l'échéance, et après analyse, statistiques et
études à différents niveaux, il s'est avéré
que les failles étaient maîtresses du sort du programme,
c'est-à-dire le décalage entre objectif initial et
résultat final, une identification de ces failles montre l'existence
de :
· Une insuffisance des banques concernées par le
programme.
· Une inadéquation des objectifs tracés avec
les moyens disponibles.
· Une incohérence des projets avec la conjoncture
internationale et l'état actuel de l'économie.
· Un manque d'encadrement et d'accompagnement des candidats
porteurs de projets, expliqué par l'incompétence des encadrants
aux niveaux des GACE.
· Une complexité des procédures
administratives.
· Une insuffisance des GACE.
· Une mauvaise évaluation des profils des
candidats : les tests adoptés ne pouvant dégagé les
bon profils.
· Le retard des réponses des banques, et surtout leur
prestation très minime, seuls 1743 dossiers ont été
approuvés parmi 4000 déposés.
· La garantie de 15% du crédit accordé par
l'Etat, est un réel frein à la réalisation, puisqu'on note
un grand retard lié au déblocage des fonds, alors que les banques
l'exigent avant de parapher les dossiers, il faut attendre 5 à 6 mois
parfois. Et les charges s'alourdissent, chose qui pousse bon nombre de jeunes
promoteurs à abandonner leurs projets.
Chapitre V : Le plan de relance
élaboré par le ministère de tutelle.
Après les résultats, décevant pour le
moins qu'on puisse dire et après détection des freins à la
réalisation du programme et à l'aboutissement aux objectifs et
établissement d'un diagnostique, le ministère de L'EFP s'est
donné la rude tâche de concevoir un plan de relance qui sera mis
en oeuvre.
A : le diagnostic :
Le diagnostique assure que le bilan au 1er Janvier 2009, est
peu satisfaisant par rapport à 2008 année indice. Et fait
ressortir les chiffres suivants :
· Pour l'étape pré-banque : 13200
candidats ont été sélectionnés contre 3677 en
2008.
· Les projets retenus sont de l'ordre de 7225 contre
1800.
· Le nombre des candidats formés est de 6300 contre
1980.
· Côté financement, sur les 4133 dossiers
présentés aux banques, 1713 ont été agrées
et 1405 débloqués et financés contre 473 financés
en 2008.
· L'objectif pour l'année 2009 est de créer
2000 E/ses, dont 368 dossiers déjà présentés aux
banques, et 534 dossiers Efloussy* finalisés.
Le diagnostique établit ne se limite pas aux chiffres,
il en ressort les remarques suivantes :
· La proximité est restreinte : plusieurs villes
et villages ne disposant pas de GACE.
· Insuffisance de la sensibilisation des banques.
· Le guide MOUKAWALATI dispensé aux candidats n'est
pas respecté.
· La faible affluence du programme dû à son
image négative, fruit de la restriction des non diplômés
d'en bénéficier.
Source : Annexe4
B : les solutions :
En guise de solution, le plan de relance,
dénombre :
· Un dispositif qui assurera un accompagnement beaucoup plus
meilleur, global et intégré.
· Des procédures simplifiées et
améliorées.
· Un pilotage flexible sur tous les niveaux.
· L'élargissement du réseau de GACE, passant
de 115 actuellement à 183 très prochainement, et qui seront
dispersés partout sur le territoire, cela à travers la
création de nouveaux GACE, au niveau des centres de l'OFPPT, des
universités, des chambres d'artisanat et des associations de micro
crédit.
· La formation de 112 accompagnateurs, et la mise en leur
disponibilité de tous les outils techniques et pédagogiques leur
permettant d'assurer un très bon accompagnement des porteurs de
projets.
· L'ouverture du programme sur les non
diplômés, puisque selon la nouvelle approche ministérielle,
c'est l'esprit d'entreprenariat, l'expérience professionnelle, la
capacité de gérer, donc la personnalité, qui fait la
différence et compte le plus.
· La redynamisation des comités régionaux
MOUKAWALATI, à travers l'organisation de 50 tournées de
Février à Mai 2009, et la création de 71 comités
techniques locaux.
· Enfin une communication « agressive »
mais qui assure, sera mise en place pour mettre la lumière sur les
projets réussis pour avoir plus de conviction en le programme et attirer
le maximum possible de porteurs de projets, pour aboutir justement aux
objectifs retracés, 1ère étape de cette
nouvelle politique de communication : le nouveau site web de
MOUKAWALATI :
www.moukawalati.ma.
C : les efforts des banques :
1. la BMCE à titre d'exemple.
Le plan de relance du programme, déclaré par les
autorités compétentes, a encouragé les banques et les a
incité à doubler d'effort pour attirer les porteurs de projets,
de les financer et de les encadrer.
La BMCE BANK, présente BMCE ISTITMARI, en guise de
formule financement du projet de création d'une E/se qui s'inscrit dans
le cadre du programme MOUKAWALATI.
Ce financement est complété par une avance sans
intérêts accordée par la CCG.
BMCE ISTITMARI, promet à l'entrepreneur qui
présente un projet viable de première installation ou de
création validé par l'ANAPEC sans que le montant d'investissement
initial ne dépasse les 250 000 Dhs/500 000 Dhs en cas d'association
de 2 personnes:
· de le faire bénéficier d'une
exonération totale des frais du dossier et d'engagement sur le dossier
d'investissement
· de réserver une réponse à sa demande
dans un délai de 15 jours
· de lui accorder, en cas d'acceptation de son dossier, un
crédit avec un taux avantageux qui pourrait atteindre 100% du coût
d'investissement.
2. Attijari wafa bank
Le crédit adossé par le groupe, est
dénommé BIDAYA, ce crédit offre, la possibilité de
financer la création de l'E/ses dans le cadre du programme
MOUKAWALATI.
Suivant l'exemple de BMCE BANK, ATTIJARI WAFA BANK, accorde ce
crédit à taux préférentiel, s'engage à
répondre dans les plus brefs délais, et couvre l'investissement
en cas d'approbation à hauteur de 85%, les 15% étant couvert par
la CCG.
Le programme MOUKAWALATI, visait la création de 3000 TPE
sur 3ans, un objectif raté et qui s'est montré difficile à
concrétiser surtout qu'il s'agit d'un première expérience
du gouvernement dans un tel chantier socioéconomique.
Aujourd'hui des efforts majeures sont entrain de se conjuguer
afin d'assurer la relève, de relancer le programme, de dynamiser le
marché de l'emploi au Maroc et de pousser vers l'avant la roue du
développement durable.
Mais le tissu économique marocain composé de 90%
de PME PMI, reste encore fragile, la question qui se pose est la
suivante :
Les accords de libre échanges signés entre le
royaume, les états unies d'Amérique, l'Union européenne ou
encore la Turquie, et qui entreront en vigueur, très prochainement
n'auront-ils pas des incidences graves sur notre tissu
économique ?
Conclusion générale:
Le programme MOUKAWALATI, n'a certes pas aboutit à
l'objectif tracé au début, à savoir : la
création de 30 000 TPE à l'horizon 2008, les bâtons
dans les roues étaient nombreux comme je l'ai cité tout au long
du quatrième chapitre de la seconde partie de ce modeste travail.
Les enseignements en sont tirés, et un plan de relance
a été adopté par les autorités compétentes,
aujourd'hui et plus que jamais, le gouvernement s'attache au programme.
Compte tenu que l'initiative personnelle est locomotive du
développement, le gouvernement et les différentes parties
prenantes du programme MOUKAWALATI chacun à sa façon et en
fonction de ses moyens, font des efforts colossaux pour que la roue du
développement durable tourne, que la croissance continue, le taux de
chômage diminue, la valeur ajoutée s'accumule, l'état de
santé de notre économie s'améliore et notre tissu
économique se renforce.
La conjoncture internationale, impose récession et
crise même dans plusieurs pays, surtout les pays riches ;
industrialisés et qui sont nos clients.
Autrement dit, la crise nous touche, indirectement, mais nous
touche, les E/ses nationales ont donc intérêt à s'adapter,
se développer, innover et à pratiquer des Mix-marketing flexibles
et adaptables, peur être qu'il faut se retourner vers le marché
national, pour pallier aux pertes qui seront considérable chez les
exportateurs.
Les jeunes quant à eux doivent penser et croire en ce
qu'il pense, puisque à chaque chose il y'a un début, il faut
oser, faire travailler les neurones et défendre leurs projets
personnels, sinon juste oser et chercher d'autre objet de création
d'E/ses, telle les franchises, les sous- traitantes et autres, et ne pas rester
dans cette vocation de devenir salarié, ou même s'incliner au
Léviathan* « le chômage ».
Il convient aussi, que l'enseignement fasse beaucoup plus
d'effort et commence à instaurer le sens d'entreprenariat, au lieu du
sens de consommation du savoir dans lequel il baigne.
Les banques quant à elles, doivent aussi contribuer au
développement et à la concrétisation du programme, et
respecter les cahiers de charges et
Les conventions signées entre elles, le comité
national MOUKAWALATI, et le ministère de l'EFP.
D'autres questions se posent mutuellement :
Est-ce que cette nouvelle approche parviendra à sauver
ce qui reste à sauver ?
Les jeunes, auront-ils plus de confiance en eux, et
parviendront-ils à se concrétiser ?
Le programme développera t-il une image plus
meilleure ?
Des questions, dont les réponses sont à venir,
d'ici là je croise les doigts et espère que ça marchera,
et que je parviendrai aussi à créer mon E/se très
prochainement.
Documents Annexes
Annexe1
LE premier projet inscrit dans le cadre du programme d'appui
à la création d'entreprises «Moukawalati» à
Fès-Boulmane enfin sur les rails. Khalid Khezzan, jeune promoteur de
26 ans, vient en effet d'obtenir un crédit de 180.000 DH d'Attijari Wafa
bank, à 8 % d'intérêt, pour son projet de restaurant
fast-food, La Main d'or. «Je ne m'y attendais pas, d'autant plus que la
sélection a été très sévère. Mais,
grâce à la formation dispensée par la Fondation Zakoura,
j'ai pu défendre mon projet correctement. Et surtout gagner la confiance
des banquiers», explique Khezzan. A noter que ce dernier
bénéficie aussi d'un prêt de l'Etat de 15.000 DH. Le
promoteur met dans le projet une enveloppe de 5.000 DH sur proposition des
banquiers. Titulaire d'un DEUG d'économie et diplômé
d'une école hôtelière, Khezzan a travaillé pendant
deux ans dans le secteur de la restauration. Autant d'atouts pour le jeune
entrepreneur. Il a, de fait, passé avec succès toutes les
étapes de la sélection, qui a été quelque peu
serrée, notamment au niveau de la commission régionale.
Commission composée des autorités de la Ville, du Centre
régional des investissements (CRI), des partenaires privés et de
l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC).
«Khezzan a bénéficié par la suite d'un accompagnement
pour la conception du projet, l'étude technique et du busines
plan», souligne Amine Bekkali, responsable guichet et accompagnateur
à la création d'entreprise au sein de la Fondation Zakoura pour
le micro crédit et partenaire du programme Moukawalati. Mais Bekkali
estime que les banques ne font aucun cadeau aux porteurs de projets inscrits
dans le cadre de Moukawalati et rejettent beaucoup de projets, même les
plus viables. «Khalid Khezzan ne doit son succès qu'à sa
ténacité et à sa détermination. Ce qui n'est pas
vraiment le cas chez de nombreux porteurs de projets»,
ajoute-t-il. Actuellement, le patron de La Main d'or se démène
pour boucler les dernières formalités administratives.
L'ouverture du restaurant est prévue fin novembre. Le recrutement du
personnel, soit 5 personnes (trois en cuisine, un serveur et un coursier pour
les livraisons à domicile), est en cours. La clientèle
visée est essentiellement jeune, des étudiants et cadres qui
n'ont pas le temps de rentrer pour la pause déjeuner. La famille est
également convoitée. Une carte avec plats familiaux (pælla
notamment) est proposée. Les ambitions ne s'arrêtent pas
là. Le jeune promoteur espère dans l'avenir décrocher
des contrats avec des administrations et des entreprises qui travaillent en
horaire continu.
L'économiste, Edition 2399 du 13
novembre 2006
Annexe2
C'est dans la région Tanger Tétouan que le premier
projet du programme national Moukawalati a été validé.
L'annonce n'a pas manqué de combler de fierté les responsables
tangérois. Tout autant que Ahmed El Janati, l'heureux élu. Ce
dernier voit ainsi son rêve se réaliser. Il sera patron de son
atelier de haute couture traditionnelle et de produits artisanaux. Il
travaillera aussi en toute légalité puisque, jusqu'à
présent, il opérait dans le secteur informel, sans patente ni
registre de commerce. El Janati est marié et père de deux
enfants. Licencié en biologie, il aurait voulu intégrer
l'Education nationale. Seulement, le sort en a décidé autrement
et pour subvenir à ses besoins il a rejoint le petit atelier de son
père. Natif de Taounate, El Janati s'est installé à
Tanger en 1996. Il s'est inscrit au guichet «Moukawalati» de la
Chambre de commerce, d'industrie et des services le 1er Août 2006.
Après avoir été choisi par la Commission régionale
de sélection et au terme d'un accompagnement personnalisé
fructueux, El Janati a présenté le 6 septembre sa demande de
financement de 250.000 DH.
L'Economiste : Edition 2387 du 20
octobre 2006
Annexe3
Malgré le lancement du programme «Moukawalati»
en grande pompe en 2006, les résultats obtenus en termes de
créations d'entreprises n'ont cependant pas été à
la hauteur des attentes. C'est ce qui a été annoncé lors
d'une journée d'information autour du programme Moukawalati,
organisée mercredi dernier par l'Agence nationale pour la promotion de
l'emploi et des compétences (ANAPEC) au siège de la wilaya de
Marrakech. Ce programme visait au départ la création de 30.000
TPE (toutes petites entreprises) sur 3 ans, donc à l'horizon 2008. Mais
seulement 1.400 entreprises ont vu le jour pendant tout ce temps. Ce qui
représentent à peine 5% des objectifs souhaités. Le gap
est quand même énorme. Le programme bute encore sur des
difficultés, malgré les efforts déployés de part et
d'autre. Le rythme de traitement des dossiers par les banques s'avère
également long selon bon nombre de porteurs de projets. Sur plus de
4.000 dossiers déposés auprès des établissements
bancaires pour le financement, 1.734 ont été approuvés
(1.400 ont été financés par les banques et 245 ont
été autofinancés). S'exprimant à l'ouverture de
cette rencontre, Mounir Chraïbi, wali de la région Marrakech
Tensift, a souligné que les résultats du programme
n'étaient pas à la hauteur des espérances. «La
région connaît aujourd'hui une dynamique économique
importante, appelant les acteurs concernés à déployer plus
d'efforts», a-t-il affirmé. «Le taux de chômage dans la
région a atteint 5,9% (9,8% au niveau national). De même, le taux
de création d'entreprises augmente chaque année de 28% (15% au
niveau national). Pour lui, parmi les facteurs handicapant le programme
Moukawalati, il faut noter l'évaluation des objectifs fixés qui
ne reflète pas la réalité la difficulté
d'accès au financement, l'insuffisance des banques engagées dans
le programme, l'inadéquation des projets présentés avec la
réalité économique et sociale, le manque d'encadrement et
d'accompagnement des porteurs de projets, la rigidité des
procédures administratives, le faible réseau des guichets d'appui
à la création d'entreprises et la mauvaise évaluation de
la nature des profils de l'examen. «Pour la bonne conduite de ce
programme, il est important de créer de petites entreprises pour
accompagner la dynamique économique de la région et orienter les
porteurs de projets vers les secteurs qui connaissent une croissance
réelle». «Le porteur de projet doit, en outre, avoir une
expérience professionnelle et savoir gérer son entreprise»,
a-t-il affirmé. L'esprit d'entreprenariat n'est pas encore
inséré dans les esprits, à en croire Jamal Rhmani,
ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, qui a rappelé
que le plan de relance du programme Moukawalati mis en place récemment
va certainement pallier les insuffisances de la première mouture.
«Le diplôme ne signifie absolument pas que son titulaire a une
culture d'entreprise plus qu'un non diplômé». Et le plus
important dans ce plan de relance, c'est que les non diplômés
peuvent maintenant en bénéficier. Quelques jeunes porteurs de
projets ont souligné, à cette occasion, les handicaps de la
création d'entreprises, notamment le problème lié au
déblocage des fonds. L'Etat accorde une garantie des crédits
à hauteur de 15%. Cette part est devenue un élément de
blocage dans la réalisation des projets dans la mesure où l'Etat
tarde à la débloquer, alors que les banques la réclament
avant de parapher les modalités de financement. Il faut attendre 5
à 6 mois avant le déblocage des fonds. Et pendant ce
temps-là, les charges s'alourdissent. Ce qui amène ces jeunes
à abandonner leurs projets. Le ministre a promis de résoudre ce
problème dans les meilleurs délais. De son côté,
Abdelali Doumou, président de la région de Marrakech Tensift- Al
Haouz, a mis en exergue l'importance de l'adhésion de tous les acteurs
qui interviennent dans tous les secteurs pour la réussite de ce
programme». A ce titre, Doumou a critiqué l'absence de l'Office
régional de mise en valeur agricole du Haouz (ORMVA) dans le
comité régional, alors que 23% des entreprises
créées dans la région portent sur l'agriculture.
L'Economiste : Edition 2997 du 6 avril 2009
Annexe4
LE gouvernement mise beaucoup sur Moukawalati pour promouvoir
l'emploi. Pour preuve, le programme vient d'être relancé sur la
base d'un «diagnostic détaillé». Ce dernier a
montré que le programme a fait l'objet d'une proximité
restreinte, plusieurs villes et provinces ne disposaient pas de guichet
Moukawalati. De même, la sensibilisation des agences bancaires
était insuffisante et le guide pratique Moukawalati n'était pas
respecté. Enfin le programme a connu une faible affluence due aussi bien
«à l'image négative dont il a fait l'objet, la limitation
aux diplômes qu'à l'esprit d'entreprenariat qui fait défaut
aux jeunes», explique Kamal Hafid, directeur de l'ANAPEC lors d'une
conférence tenue lundi 9 février à Casablanca. S'agissant
des acquis, le diagnostic parle d'un dispositif assurant un accompagnement
global et intégré, de procédures améliorées
et simplifiées ainsi que d'un pilotage à tous les niveaux du
processus. A noter que l'objectif fixé au lancement du programme
Moukawalati était la création de 30.000 entreprises sur 3 ans,
mais cela s'est avéré irréalisable, vu que le nombre
d'entreprises créées la première année n'a pas
dépassé les 600. «Nous avons constaté que fixer
un objectif quantitatif n'était pas une bonne démarche»,
affirme Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle.
Le bilan, à fin janvier 2009, est peu satisfaisant. Ainsi, pour
l'étape pré-banque, 13.200 candidats ont été
présélectionnés contre 3.677 en 2008. Les projets retenus
ont atteint 7.225 contre 1.800 une année auparavant. Alors que le nombre
de candidats formés a dépassé 6.300 contre 1.930 en 2008.
S'agissant du financement, sur 4.133 dossiers déposés aux
banques, seuls 1.713 ont été agréés et 1.405
débloqués et financés. Un petit exploit par rapport
à 2008 qui a connu 473 dossiers financés. «Aujourd'hui, un
projet sur deux est financé par les banques, ce qui est important»,
note Kamal Hafid. A noter toutefois que les crédits sont garantis par
l'Etat à hauteur de 85%. De ce fait, les prévisions de
création pour 2009 tablent sur 2.000 entreprises. Englobant les 368
dossiers déposés actuellement auprès des banques et les
534 dossiers Efloussy finalisés. Le plan de relance,
élaboré par le comité national Moukawalati, veut
dépasser les dérapages qui ont accompagné le programme. De
ce fait, ce dernier a été ouvert à tous les porteurs de
projets et non seulement aux diplômés. Il faut dire que
l'affluence était très faible. Les autres mesures concernent
l'élargissement du réseau des guichets d'appui qui passe de 115
à 183 unités réparties sur l'ensemble du territoire
national. De même, des guichets seront créés au sein de
l'OFPPT, des universités, des Chambres d'artisanats et des associations
de micro crédit. Le plan prévoit également la formation de
112 accompagnateurs et la mise à leur disposition des supports et outils
pédagogiques. Les comités régionaux Moukawalati seront
redynamisés de leur côté à travers l'organisation de
50 tournées de février à mai et la création de 71
comités techniques locaux. Tout cela sera suivi d'une campagne de
communication basée sur les cas de réussite du programme. Et ce,
en vue de générer une plus grande affluence des porteurs
potentiels. A noter qu'un nouveau portail Moukawalati ainsi qu'un centre
d'appels seront mis à la disposition des porteurs de projets pour
faciliter la communication
Quelques chiffres clés :
· Taux de chômage au Maroc : 9.8%
· Taux de chômage dans la région
MARRAKECH-TENSIFT EL HAOUZ : 5.9%.
· Taux de croissance de création d'entreprises dans
la région MARRAKECH-TENSIFT EL HAOUZ : 28%.
· Objectifs fixés dés le début :
30000 TPE/3ans
· Nombre de TPE créées jusqu'à ce
jour : 1400 TPE.
· Nombre de poste d'emplois aspirés au début
du programme : 90000
· Nombre de poste d'emploi crées effectivement :
5167 1(*)
· Nombre des GACE à ce jour : 183.
· Nombre des comités techniques locaux : 71.
· En 2009 le nombre des candidats sélectionnés
en final : 13200.
· En 2009, le nombre des dossiers débloqués et
financés : 1405.
Sources de données et informations de ce
mémoire.
www.moukawalati.ma
www.leconomiste.com
www.bmcebank.ma
www.attijariwafabank.ma
www.anapec.org
www.lavieeco.com
http://www.telquel-online.com/235/economie1_235.shtml
www.CCG.ma
www.CRI.ma
www.entreprendre.ma
www.zakourafondation.org
www.alamana.org
· Agence ANAPEC Marrakech, en la personne de M Hassan
ZIKI, responsable du programme MOUKAWALATI.
· MAP : Maghreb Arabe Presse
* 1
Sources : MAP, l'économiste.
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