1.1.5.
Phénomène El Nino
Le phénomène El Nino (courant de l'Enfant
Jésus, ainsi nommé parce qu'il apparaît peu après
Noël) est un dérèglement climatique particulier, qui se
caractérise par une élévation anormale de la
température de l'océan.
On peut dire qu'El Nino résulte d'un
dérèglement atmosphérique de la circulation de Walker que
l'on arrive mal à expliquer et qui revient périodiquement. C'est
un grand courant marin d'une taille comparable à celle des
États-Unis qui survient exceptionnellement certaines années. Il
apparaît en moyenne une ou deux fois par décennie le long des
côtes péruviennes à la fin de l'hiver, vers décembre
- janvier.
En temps normal, une zone cyclonique située au milieu
du Pacifique chasse les eaux chaudes superficielles par des vents du sud-est
vers l'Australie et provoque des remontées d'eaux froides sur les
côtes du Pérou, c'est le phénomène d'upwelling.
Le premier signe d'apparition d'El Nino est un
renforcement considérable de ces vents de sud-est. Ils entraînent
une accumulation d'eaux chaudes dans le Pacifique Ouest, faisant monter le
niveau de la mer sur les côtes australiennes. Mais dès que les
vents du sud faiblissent, les eaux chaudes du Pacifique Ouest envahissent
celles du Pacifique Est. C'est alors le début du
phénomène. El Nino peut donc être relié
à un affaiblissement temporaire, et très prononcé, de
l'anticyclone présent au milieu du Pacifique. La force des alizés
du sud-est diminuant, on assiste à un reflux en masse, vers les
côtes américaines où les eaux sont plus basses, de l'eau
chaude accumulée dans la partie occidentale du Pacifique Sud.
La durée d'El Nino est en
général d'environ 18 mois. Ce délai passé, les eaux
froides se propagent vers l'ouest. C'est alors la fin du
phénomène qui peut être suivi de son inverse La
Nina. Une corrélation est remarquable entre les pressions
atmosphériques de l'est et de l'ouest du Pacifique. Quand elles
augmentent à l'ouest, elles diminuent à l'est, et inversement. Ce
phénomène accélère les vents de surface d'est en
ouest, du Pérou jusqu'en Indonésie ou les diminue en
période El Nino (www.technoscience.net).
1.1.6.
Phénomène La Nina
Ce qu'on appelle La Nina, par opposition au terme historique
d'El Nino, correspond à la phase froide de ce phénomène
d'oscillation thermique du Pacifique Oriental, ou si l'on préfère
à un indice d'Oscillation Australe positif.
Lorsque les eaux de surface deviennent plus froides que la
normale sur ces régions de l'Est du Pacifique, cela s'accompagne de
courants d'alizés très soutenus sur la ceinture
équatoriale, et par une élévation de la "thermocline" de
ces régions, celle-ci étant définie comme
l'épaisseur d'eau océanique où le gradient thermique est
le plus fort, c'est-à-dire où s'observe un rapide changement de
température de la surface vers les eaux plus profondes. Une des
premières conséquences est l'augmentation des pluies sur le
Pacifique Occidental.
Si cette phase dite de La Nina est moins connue que son
pendant El Nino, c'est probablement parce qu'il y eut peu d'épisodes
où elle s'est réellement manifestée durant les 2
dernières décennies.
N'empêche que la succession rapide de conditions
climatiques très différentes, voire extrêmes, lors de la
bascule du phénomène El Nino vers son opposé La Nina,
amène un "stress" important à l'environnement
(www.metéo.fr).
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