La question congolaise dans les relations interafricaines 1965 - 1970( Télécharger le fichier original )par Omer KAZADI MUDIANDAMBU Université Pédagogique Nationale/ UPN - Graduat 2006 |
3. Les mercenaires et les mouvements de Rébellions 1965-196Après la proclamation du haut - commandement le 24 novembre 1965, l'ancien premier ministre Tshombe avait soutenu le général MOBUTU50(*) Mais lorsqu'il avait apprit que le général MOBUTU et le général MULAMBA resteraient au pouvoir pour cinq ans pendant que NENDAKA et BOMBOKO en faisaient partie, il ne pouvait pas correspondre aux de Tshombe51(*) C'est partir de cette position que commence semble - t - il, l'idée de l'internement des mercenaires en France et en Belgique en vue renforcer les oppositions extérieures 52(*) 1e L'recrutement dans l'Ardèche53(*)Dès l'arrivée de l'ancien premier ministre Tshombe en Europe, les rumeurs couraient concernant le recrutement des mercenaires blancs au début de l'an 1966 pour la création d'unités d'armées susceptible d'opérer au Congo contre le nouveau régime ou faire pression sur lui. Mais il est vrai que, c'est après l'installation de Tshombe à MADRID et après les événements de Stanleyville que l'affaire des mercenaires prit un caractère grave et les difficultés surgissent parce que les relations entre le Congo et les accusés de tolérer ces recrutements étaient mises en question.54(*) A la lumière de ce qui précède. LANTIER (J) écrivait : « Tshombe de son exil,suivaient attentivement les événement et recrutait des mercenaires qui grâce à un accord avec les portugais étaient acheminés vers un camp d'entraînement situé en Angola » Le même auteur continue à affirmer en disant »...au plus fort du recrutement le camp coptant cent quatorze hommes, dont quarante trois Belges, trente sept Français, vint et nu Espagnols, trois colombiens, un hongrois, sept allemands et deux italiens »55(*) C'est en marge de ce recrutement, que le gouvernement de Léopoldville avaient décidé en septembre 1966 de faire juger Tshombe par cour militaire spéciale sous l'inculpation de haute trahison 2e Le centre de recrutement en BelgiqueEn Belgique, le système de recrutement des mercenaires n'est pas compliqué. Les hôtels et les bases de militaires de ses nombreuses villes. Les batteurs circulent ces lieux pour trouver des gents en quête du travail et les enlever s'il y a possibilité de le convaincre. On leur promet des sommes considérables de d'argent, on leur paie quelles verres. Après vérification d'identité, le future candidat mercenaire sera conduit vers un autre endroit ou il sera attribuer une première importance somme d'argent. On lui désigne pour tel ou tel continent,ou sa présence est désirée après signature d'un engagement. Cette formalité étant accomplie,le candidat mercenaire reçoit en outre, des tickets de voyage vers le centre d'entraînement. Ces centres sont souvent situés en Belgique même,ou dans des régions assez désertiques de France 56(*)A titre exemplatif nous citons la cité de liège et le camp CHANDOLAS en ARDECHE et ARDENNES. Avant d'aller au pays au quel il destiné, il a une nouvelle prime. En principe, si le mercenaire et marié, sa femme sera assurée en cas de décès. la veuve ou ses enfants bénéficierons d'une prime importante. c'est ce qu'on lui promet. Pour différents problèmes déjà évoqué, la Belgique reste la principale base de recrutement :« ... la Belgique est un des principaux centres de recrutement...dans les grandes villes, Liège, Avenues, Tournai et même Namur existent de bureaux d'embouche » 57(*)
A vrai dire, nous pouvons déclarer le recrutement a existé dans ces villes, mais ne se faisait pas seulement pour le compte exclusif de Tshombe. La demande venait aussi des autres horizons. par exemple du Yamen et du Biafra ou la situation politique de type congolais avait demeuré. * 50 Congo 1966, op.cit. p 339 * 51 Lors de la session extraordinaire des chambres législatives du 20 semptembre 1965, NENDAKA, BOMBOKO et KAMITUTU étaient dans le groupe favorable au président KASAVUBU et opposé au premier ministre Tshombe. Cfr SUPRA P. 11 S. 3. * 52 L'opposition extérieur et comprise en ce sens qu'elle s'applique à des congolais et étrangers opérant en dehors du pays. * 53 ARDECHE : est un département appartenant a la circonscription judiciaire de NIMES au sud de Paris. * 54 C'est spécialement la Belgique, le Portugal et L'Espagne qui étaient accusés de fournir un relais au mercenaires pour le Congo * 55 LATIN (J), op. cit. p 219. * 56 Congo 1966, op. Cit. , pp 339-444 * 57 DETRY ( R), précise les lieux en donnant l'adresse complète : « Bruxelles, avenue de la raine, place de Bronchère, rue de Pépin ; A Liège dans l'hôtel de ville A Anvers : le recrutement se fait dans les cafés et Dancing. Information recueillie in le SOIR du 22 septembre 1966. p. 7 |
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