INTRODUCTION
GENERALE
Durant les cinq premières années de son
indépendance, l'ancienne république du Congo -
Léopoldville parait plutôt un « tournant dans l'histoire
de l'Afrique » 1(*). C'est le moment de la grave crise politique dont la
rébellion. A défaut d'une meilleure terminologie, cette
période fut appelée « Congolisation » que
l'on définit généralement comme synonyme de trouble
politique sur le plan intérieur. De ces observations, la jeune
république fut un terrain d'élection de la guerre froide et en
même temps l'objet des interventions extrafricaines. Mais fut
marquée par une politique basée sur la démocratie
certaine.
Cette période n'est pas celle que nous nous sommes
proposés d'analyser dans ce présent travail. notre propos
concerne la « question congolaise dans les relations
interafricaines » de 1965 à 1970. Au cours de cette
période, nous allons essayer d'étudier les problèmes qui
ont déterminé les attitudes des Etats africains vis-à-vis
du gouvernement de Léopoldville. C'est ainsi que nous commencerons cet
examen à partir de la prise du pouvoir par l'armée qui, le 24
novembre 1965, porta le Général Mobutu à la tête de
l'Etat. L'étude va à la fin de l'an 1970, année durant
laquelle fut tenu à N'selé le 1er congrès
extraordinaire du MPR 2(*)
par lequel Mobutu fut désigné comme candidat unique à la
présidence de la république. Au même moment est
promulguée la loi consacrant le MPR comme institution suprême de
l'Etat zaïrois.
Toute fois certains phénomènes, ce cadre
temporel a été élargi, tandis que la délimitation
spatiale intéresse aux Etats de l'Afrique indépendante.
L'année 1965 par rapport aux événements de l'année
précédent(1964) : l'expansion rapide des rébellions
mule listes, le retour au pouvoir de Tshombe, l'opération de
reconquête et l'action aéroportée belgo - américaine
sur Stanley-ville actuelle ville de Kisangani, se présente comme celle
de moindre intensité dramatique. Mais elle est marquante et très
importante dans l'évolution de l'histoire de notre pays par ses aspects
et ses faits : la rigoureuse répression opérée dans
les zones rebelles, la démission forcée de Tshombe dans son
contexte de rivalité pour la présidence de la république,
la prise du pouvoir par le Haut - commandement de l'Armée Nationale
Congolaise ( ANC), font en effet des facteurs considérables au cours de
l' année 1965. Ils constituent l'objet d'un intérêt
important à l'échelle africaine et internationale.
S'agissant de la période de 1965 à 1970, des
fortes tensions ont été enregistrées tant au niveau local
qu'africaine depuis l'installation du nouveau régime :
l'état de relations belgo - congolaises au sujet du contentieux et
l'affaire de l'Union minière du Haut Katanga (UMHK), la question des
mercenaires au Congo, le problème des réfugiés font
l'objet d'une analyse approfondie. En vue de mettre fin au cloisonnement
hérité delà colonisation, le zaïre s'ouvre aux autres
par la création de l'Union des Etats de l'Afrique Centrale (U.E.A.C.).
La réalisation de ce travail nous renseigne davantage
et cherche à satisfaire la curiosité de certaines personnes sur
ces épineux problèmes et sur le rapport entre le zaïre et
les pays africains. Il est hardi étant donné que ces
événements abordés sont déjà connus. Notre
souci est loin d'être celui de porter les facteurs purement nouveaux,
mais bien de reconsidérer ces mêmes faits à notre contexte.
C'est - à - dire, notre recherche ne peut se comprendre que dans un
effort d'explication, d'interprétation, de précision de certains
phénomènes par un point de vue capable de les enrichir par sa
convergence ou sa divergence.
En abordant ce travail, nous reconnaissons avoir crée
de multiples interrogations qui d'ailleurs, n'ont pas trouvé
satisfaction dans l'état actuel des choses. Ce n'est que pour certains
spécialistes, qui s'intéressent aux relations du zaïre avec
les Etats africains, un point de départ, une approche des recherches
plus approfondies à entamer qui, tout de même reste utile à
consulter.
En ce sens, nous avons contribué modestement à
l'état de connaissance de la crise congolaise dans les rapport avec
l'Afrique qu'obéit cette étude. S'il arrivait de ne pas atteindre
ce but ce travail réclamerait le seul mérite d'avoir réuni
un bon nombre des documents liés à la question congolaise.
Concernant la méthode utilisée, notre recherche
s'est déroulée en deux étapes : Au cours delà
première, notre démarche a consisté à rassembler et
sélectionner les sources ayant de près ou loin des
interférences avec le sujet. Cette analyse est l'aboutissement d'une
série de recherche bibliographique menée à travers la
ville de Kinshasa. Elle fut complétée par plusieurs voyages
effectués au Congo - Brazzaville afin de réunir des documents
nécessaires non trouvé sur le marché local. La
deuxième étapes a consisté en un dépouillement et
une analyse de ces sources. Ce qui a conduit enfin à
l'interprétation et l'explication des faits.
Nous ne saurions mettre fin à cette introduction sans
faire mention des difficultés rencontrées. Elles ont
été énormes. Tout d'abord, la rareté de la
documentation concernant les relations interafricaines est une
difficulté fondamentale. Il est vrai que les rapports de
décisions importantes de la politique extérieure pris dans les
sommets ou souvent au cours des tête-à-tête, sont
jalousement enfouis dans les tiroirs des personnalités qui y ont pris
part et disparaissent finalement avec fin de service de ces derniers ;
alors que les extraits restent dans les revues et journaux.
Ensuite, l'accès dans nos bibliothèques ou l'on
trouve quelques rares sources nous a été difficile à cause
de moyen financier et le transport qui sont épineux pour tout
étudiant en particulier et tout « Kinois » en
général.
Etant donné ces difficultés, nous ne pouvons
prétendre présenter une analyse exhaustive et parfaite. Ce
travail n'est qu'une goutte d'eau qui, ajoutée à d'autres
formeront un lac ou les « notres » iront se baigner.
Les erreurs sont inhérentes à la nature humaine q'on veuille bien
nous en excuser.
De ce point de vue, notre étude est
présentée en cinq chapitres. Le premier est consacré
à l'étude de l'opposition interne du congo. Il traite les
événements concernant la course au pouvoir entre TSHOMBE et KASA
- VUBU ainsi que les circonstances décisives de la prise du pouvoir par
l'armée. Le second chapitre parle du contentieux belgo - congolais au
sujet de l'Union Minière du Haut Katanga(UMHK) et les problèmes
posés par le nouveau régime. Notamment celui de transfert du
siège social de cette société de la Belgique à
Kinshasa, la naissance de la GECAMIN et recherche d'une possibilité de
coopération en vue de la commercialisation des minerais. La question des
mercenaires fait l'objet du troisième chapitre. Elle fut
déclenchée le 5 juillet 1967 dans l'Est du zaïre, sous le
commandement de deux officiers, le Belge JEAN SCHRAMME et le Français
BOB DENARD.
Le quatrième chapitre aborde le problème des
réfugiés au zaïre ainsi que leurs implications politique
entre les Etats frontaliers. Enfin le cinquième chapitre quant à
lui, étudie le raffermissement de relations entre le zaïre et les
Etats africains ; il analyse aussi les différentes attitudes prises
par ces pays face au gouvernement de Kinshasa dans ses difficultés avec
les mercenaires et le conflit économique contre les représentants
de l'ancienne U.M.H.K.
D'où ces relations sont étudiées d'abord
au sein de la Conférence des Etats de l'Afrique Centrale et Oriental(
C.E.A.C.O.) qui englobe la quasi - totalité des Etats voisins du
zaïre et les pays de l'Afrique orientale. Ensuite au niveau de l'O.U.A.
Une section est réservée à l'étude des relations
particulières du zaïre avec certains Etats de l'Afrique du Nord, de
l'Ouest et de l'Afrique équatoriale.
Nous tenons à signaler enfin que, la
débaptisation du pays et de ses provinces étant intervenue le 27
novembre 1971, nous avons préféré maintenir encore chaque
événement dans son contexte historique. C'est ainsi que les
anciennes appellations sont reprises dans plusieurs circonstances au cours de
cette dissertation.
CHAPITRE PREMIER
OPPOSITION INTERNE DU CONGO
L'opposition interne de cette période se nourrit de
différent par KASA - VUBU et TSHOMBE ainsi que les tensions entre les
candidats concurrents à la direction des provinces. Il s'agit de
l'action menée par les hommes tels que KALONJI, KAMITATU, NENDAKA,
NGALULA etc....
Notre propos dans ce chapitre est d'aboutir aux circonstances
décisives da la prise du pouvoir par l'armée. A savoir, la course
au pouvoir des politiciens TSHOMBE et KASA - VUBU, et la crise gouvernementale
de novembre 1965. Le problème lié aux candidats concurrents
à la tête des provinces ne fera pas partie des aspects
fondamentaux analysés au cours de cette étude.
I. course au pouvoir
TSHOMBE- KASA-VUBU
On se rappellera que, après a la démission de
CYRILLE ADOULA le 30 juin 1964.3(*) MOISE TSHOMBE DE retour à Kinshasa venant de
son exile politique de Matride via Paris repend la relève le 9 juillet
de la même année dans un contexte du gouvernement de
transition.
Dès son arrivée, TSHOMBE déclarait au
sujet de la solution à la crise du moment et surtout lorsqu'il
s'agissait de savoir si son attitude avait changé vis à- vis des
autres leaders congolais : « La crise congolaise est
d'abord une crise constitutionnelle disait-il. Au moment de
l'indépendance, il s'est passé de mutinerie, massacre et est
explosion de violence. J'étais accusé de tous ces maux. Cette
fois, nous sommes décidés avec les autres leaders à
maintenir les structures du congo. c'est pourquoi il y à aujourd'hui un
rapprochement entre-nous » 4(*)
En effet, la nouvelle constitution de Luluabourg (actuelle
ville de Katanga) en son article 185, avait fixé
l'échéance du gouvernement central en fonction à la
date du 30 juin 1964. elle donnait un calendrier précis à tous
ceux qui de Tshombe et Kalonji5(*)
voulant remplacer le premier ministre de l'époque, de s'assurer une plus
efficace représentation dans le gouvernement transition.
Il convient de faire remarquer par la suite que, dès
ce moment, on parle de réconciliation nationale. C'est dans ce contexte
que Tshombe appuyé par paris rentre au pays est prend la direction du
gouvernement central. Mais, après l'échec des tentatives de
réconciliation, les opposants intensifient la lutte armée. Son
retour s'était opéré en de dépit de la France, par
la propagation de la plus part des dirigeants congolais de la politique ( ces
de premier Ministre ADOULA), de la sûreté et de l'armée (
Le général Mobutu était favorable au retour de Tshombe au
Congo afin d'envisager ensemble les possibilités d'entente à la
politique nationale). Dans son plan d'action, Tshombe avait prévu trois
points, notamment :- le maintient de Cyrille ADOULA pour éviter une
compétition intolérable entre des candidats formateurs - la
réconciliation nationale - l'organisation des élections
législatives ultérieures 6(*)
1.Les ex-gendarmes katangais
dans l'armée nationale
Au lendemain de la sécession katangaise, les anciens
chefs de la sécession avaient déclaré que la gendarmerie
était dissoute pour s'intégrer dans l' armée nationale.
Mais leur présence en l'Angola fut démentie, semble-t-il. Tshombe
au pouvoir, cette gendarmerie prétendument que dissoute
réapparaît. Elle revient de l'Angola et plus nombreuse que le
chiffre avancé ultérieurement 7(*) elle obéit d'avantage à l'ancien
président du Katanga qu'au commandant en chef de l'armée. Elle
va enter en guerre contre les régions rebelles dans l'Est du pays, dons
les populations fidèles aux idéaux de LUMUMBA , ont
été depuis longtemps hostiles à la sécession
katangaise farouchement défendue par ces mêmes gendarmes8(*) . On comprendra dès lors
que leur intervention va davantage revêtir le caractère de
vengeance plutôt que la pacification.
Il est à noter que le gonflement de l'effectif des
ex-gendarmes ne soit pas encore en mesure de réaliser les objectifs de
pacification visés par le gouvernement de transition à cause de
l'accroissement brutal des dépenses de l'Etat. Sur place SOUMIALOT et
ses troupes remportent d'énormes victoires et proclament le 5 septembre
1964 à Stanley ville la « République populaire du
Congo ».
Tshombe fait appel aux américains, aux Belges et aux
Français qui gardent une position de neutralité alors que les
militaires américains et belges envahissent le pays. Cette
présence des troupes étrangères sur le territoire de la
République Démocratique du Congo est anti-constitutionnelle, car
dans son article 174 de la constitution, elle stipule d'un côté
que l'établissement des bases étrangères sur le territoire
de la République est interdit. Et d'autre part, aucune troupe
étrangère ne peut occuper ni traverser le territoire de la
République q'en vertu d'une loi nationale. Cet acte belgo-americain sur
stanleyville déplaît à la majorité des pays
africains.
La France pour sa part,elle rompt avec les Etats-Unis aux
traités de Yalta. Ceci est expliqué par le fait q'elle
n'était pas associée aux négociations visant la solution
diplomatique de la crise congolaise et ensuite parce que les américains
utilisent les bases françaises pour le transport des troupes sans
signaler la France au préalable.
Ainsi donc le gouvernement de salut public fut un Congo de
mercenaires et de milice à caractère tribal pour l'oppression.
2. Les élections
législatives
Jusque-là, aucune ambiguïté en ce qui
concerne l'attitude du Président KASA-VUBU à l'égard de
son sujet ne s'était encore opérée. Ce n'est
qu'après la reconquête de Stanley ville en 1964 et surtout
à partir de la période des élections que les divergences
de vues s'agissant de l'avenir du gouvernement de transition se
manifestèrent plus fortement à Léopoldville.
La constitution issue de travaux de Luluabourg
prévoyait la dissolution automatique des chambres et la démission
du gouvernement central9(*).
Pendant ce temps, la seule autorité ancienne qui
resterait en fonction à l'échelon central était le
Président de la République qui constituerait un gouvernement de
transition de 19 membres maximum( art. 185). Ce gouvernement avait pour but
d'organiser les élections générales dans un délai
de 6 à 9 mois suivant la promulgation de la constitution. Il
était même prévu que deux mois après la
clôture du scrutin, les chambres seraient convoquées en session
ex-traordinaire pour 6 mois suivant cette réunion des chambres, le
Président de la République serait élu10(*). Dans l'entre-temps, la
période allant de la promulgation de la constitution et la
réunion des chambres, tout le pouvoir législatif central serait
exercé par décret lois du président de la
République.
Les fonctions dirigées par l'ancien président du
Katanga dans le gouvernement de transition l'attribuaient un aspect allant
au-delà de celui d'un organisateur d'élections
législatives11(*)et
provinciales. Il cumulait les portefeuilles de Premier Ministre, de ministre
des Affaires étrangères, de Plan, du commerce extérieur,
du travail et d'information12(*). Il
s'en occupait par le canal des conseillers européens et fidèles
à l'époque sécessionniste, des relations avec l' Afrique
des négociations avec la Belgique sur le contentieux, de plan de
reconquête et cherchait l'autorisation de l'opération
aéroportée belgo-américaine sur Stanleyville.
Ainsi, il s'était institué un
phénomène n'ayant pas de rapport dans la conception que le chef
de l'Etat se faisait de son premier ministre. Dans les milieux tshombistes, il
était compris que la tâche confiée au premier ministre par
la constitution méritait que l'on envisage une autre distribution des
compétences respectives à défaut de quoi, cette situation
conduira dans l'impasse.
Outre ces considérations, le scrutin électoral
prit fin théoriquement le 30 avril 1965. La question de la Direction
gouvernementale se trouvait dès lors posée à très
bref délai. Au plus tard, au moment de la 1érè
réunion des chambres, soit sur base de calendrier électoral de
l'époque, avant le 1ér juillet 1965. Déjà, les
élections assuraient confortables majorités cartel CONACO 13(*) au niveau central.
La chance de voir Tshombe leader de ce parti être
tenté par la l'accession à la présidence parut d'autant
plus grande que le président en fonction se refusait parait-il à
envisager des modifications des articles relatifs aux pouvoirs respectifs du
chef de l'état et du premier ministre 14(*)
D'autre part tant que Tshombe et MUNONGO15(*) détenaient les postes
clés, c'est en leur faveur que s'établissait le rapport des
forces. Tenant compte de ce qui précède, le président
KASA-VUBU précisa : « ...Quant au gouvernement
actuel c'est une erreur de croire q'en vertu de la constitution il était
dissout de plein droit à la date de ce jour...plus exactement sa mission
aura pris fin dès que les résultats définitifs des
élections seront connus »16(*).
Pour le président KASA-VUBU, la fin de mandat du
gouvernement de transition coïncide nécessairement avec la
proclamation des résultats des élections.
De son côté, le ministre MUNONGO présente
un avis contraire à l'interprétation présidentielle.
« Le mandat du Premier ministre n'arrive à
l'échéance que dans les six mois qui suivent la convocation des
chambres issues des élections au moment où le nouveau
président de la République doté des pouvoirs
constitutionnels nouveaux aura été élu et aura
prêté serment »17(*).
D'après la conception de MUNONGO,le mandat des
ministres correspond à celui de chef de l'exécutif qui devait
s'expirer que 6 mois après la 1ér réunion du parlement. Et
pour l'actuel gouvernement MUNONGO avait éclairci par la suite qu'il est
assuré de l'appui majoritaire de la population. Et qu'il pouvait
arrêter ses activités que lorsque l'équipe appelée
à le remplacer sera mise en place. Il affirme d'ailleurs cela en ce
terme : « ...le gouvernement de salut public est
décidé à poursuivre sans défaillance l'oeuvre
entreprise jusqu'au jour où il sera appelé à remettre ses
pouvoirs à l'équipe qui succédera en exécution des
dispositions de la constitution ».18(*)
A la lumière de ces assertions, l'existence d'une
divergence de vues est profonde entre la présidence de la
République et la présidence du conseil. Selon les observateurs
politiques présent dans la capitale et certains diplomates,l'entretien
qui a eu lieu entre KASA-VUBU, TSHOMBE et MUNONGO avait déterminer que
le gouvernement de salut public restera en fonction et qu'il appartient au
parlement de décider s'il lui donne l'investiture ou si un remaniement
s'impose. Ceci était affirmé de la manière suivante :
« Seul le futur parlement pourra se prononcer sur la survie de
l'actuel gouvernement optant pour le statu quo »19(*).
Dans ces deux cas, il était établi que TSHOMBE
pouvait rester Premier Ministre au-delà de la session parlementaire
extraordinaire de juin prochain.
En effet, la convocation urgent des chambres constituait aussi
un intérêt particulier pour le parti majoritaire et le Premier
ministre. Or, cette convocation se vit remise en question par la
décision de chef de l'Etat le 25 juin 1965 devant la cour d'appel.
Par ailleurs le Président KASA-VUBU avait
déclaré avec insistance à NEW YORK : « Le
prochain gouvernement du Congo doit être un gouvernement d'union
nationale à base très large car le pays n'est pas encore
prêt pour des cabinets des partis politiques nationaux ou parti
unique »20(*) .
Selon cette allégation, tous les partis qui
prétendaient jouir d'un soutien national disait le président
KASA-VUBU, se révélèrent n'être que « des
partis du moment » lorsqu'on les examine de près. Ce fut le
cas, continue-t-il du Mouvement National Congolais(M.N.C.) de feu Premier
ministre Patrice E. LUMUMBA, et du Rassemblement Démocratique
Congolais(RADECO) de l'ancien Premier ministre Cyrille ADOULA. C'est aussi le
cas de la CONACO de Moise TSHOMBE. Cette manière de s'exprimer constitue
une opposition directe avec celle du Premier ministre TSHOMBE qui, à son
tour aurait présenté une thèse selon laquelle affirmait
qu'il n'y aura « Ni renouvellement, ni
remaniement »21(*).
Il ne sera pas abusif de témoigner que les divergences
de vues étaient devenues toutes ouvertes entre les dirigeants politiques
de Léopoldville. Le Premier ministre TSHOMBE comptait sur la
majorité parlementaire de son parti, la CONACO pour présenter une
contre proposition. D'après son bureau politique, CONACO était
loin de s'opposer à l'idée d'un gouvernement « d'Union
Nationale » autant que cette union national soit conçue sur la
base des élections. Ainsi, il voulait que les principes de la
constitution soient respectées. Ceux-ci prévoyaient que le
gouvernement définitif soit installé après
élections du nouveau Président de la République. Cette
tension entre le Président KASA-VUBU et son Premier ministre se termina
par la révocation du dernier.
3. Vers la destitution de
TSHOMBE
La session ordinaire qui devait s'ouvrir le 6 septembre avait
commencé le 7 octobre 1965. Ce retard était dû aux travaux
de la session extraordinaire des chambres législatives ouvertes depuis
le 20 septembre. Au cours de cette session, les chambres sont divisées
en deux blocs d'une importance sensiblement égale. L'un soutien TSHOMBE
tandis que l'autre mené par NENDAKA et KAMITATU était
opposé au Premier ministre et favorable au Président de la
République.
Pendant la session ordinaire, le chef de l'Etat avait
prononcé un discours sur l'invitation des présidents des chambres
au palais de la Nation le 13 octobre 1965 devant les chambres réunies.
Le gouvernement de transition que présidait TSHOMBE fut
révoqué par décision du Président de la
République. Il exprima en ces termes sa
décision : « En vue d'assurer les respects des
exigences fondamentales et les règles habituelles de la
démocratie, j'ai mis fin à ses fonctions à la date de ce
jour... ».22(*)
Le parlementaire après avoir appris la décision
du Président de l a République de renvoyer son premier ministre,
se consacra à l'élaboration des règlements d'ordre
intérieur et la constitution des commissions permanentes.
Dans l'attente d'un nouveau gouvernement, KIMBA fut
nommé Premier ministre. Le 14 novembre le congrès rejeta l'acte
de nomination et la crise gouvernementale reste ouverte. Du 14 au 25 novembre
KIMBA est encore nommé réformateur du gouvernement qui serait
susceptible de recueillir la majorité au congrès.
Pendant que l'on s'attendait de la fin des travaux de la
troisième période le 25 novembre 1965 afin d'entamer ceux de la
troisième période prévus pour le 6 décembre 1965,
le parlement réuni en congrès fut mis devant un fait
accompli : L'armée nationale prend la direction du pays mettant
ainsi un terme à « la course au pouvoir »des
politiciens.
II. La prise du pouvoir par
l'armée
Le conflit qui avait opposé le Premier ministre TSHOMBE
au Président KASA-VUBU, déclencha une crise politique. Celle-ci
avait coïncidé avec l'époque d'une fiévreuse campagne
électorale précédée d'une éclosion de partis
politiques : le Rassemblement Démocratique Congolais(RADECO) ;
la convention Nationale Congolaise (CONACO)etc....Briguant également la
présidence de l a République, le premier ministre se verra
révoqué de ses fonctions le 13 novembre 1965 par le chef de
l'Etat KASA-VUBU. TSHOMBE fut destitué et accusé de vouloir
démembrer le congo. Une fois de plus, le pays fut en proie de
l'anarchie. Léopoldville fut à nouveau le théâtre
d'affrontements entre les hommes, les tribus et les clans.23(*) KIMBA sera
désigné à deux reprise pour former un gouvernement d'union
nationale, qui du reste ne recevra pas l'investiture du parlement. L'opposition
qui dresse le Président contre le Premier ministre fut
généralisée au sein du gouvernement et provoque
l'intervention de l'armée.
C'est ainsi , en vertu de ce qui précède, le
Générale MOBUTU convoqua à Léopoldville le 24
novembre 1965, le Haut Commandement militaire qui groupait les officiers de
l'armée nationale congolaise (A.N.C.).24(*)
Au terme de leur entretien, le Haut Commandement
déclara : « A l'invitation du Lieutenant
Général MOBUTU, commandant en chef de l'armée nationale
congolaise, les autorités supérieures de l'armée se sont
réunies le 24 novembre 1965 en sa résidence. Ils ont fait un tour
d'horizon de la situation politique et militaire dans le pays. Ils ont
constaté que, si la situation militaire était satisfaisante, la
faillite était complète dans le domaine politique... Depuis plus
d'un an, l'ANC a lutté contre la rébellion qui, à un
moment donné a occupé près de deux tiers du territoire de
la République... Le Haut Commandement constate avec regret qu'aucun
effort n'a été fait du côté des autorités
politiques pour venir en aide aux populations éprouvées qui
sortent maintenant en masse de la brousse... la course au pouvoir des
politiciens risquent à nouveau de faire couler le sang congolais... Tous
les chefs militaires de l'ANC, réunis se mercredi 24 novembre 1965
autour de leur commandant en chef, ont pris en considération de ce qui
précède les graves décisions suivantes :
-Joseph KASA-VUBU est destitué de ses fonctions de
Président de la République
-KIMBA EVARISTE député national est
déchargé de ses fonctions de formateur du gouvernement.
-Le Lieutenant MOBUTU J.D. assurera les prérogatives
constitutionnelles de chefs de l'Etat.25(*)
On considère en outre que, certains faits ayants
prédisposés les officiers militaires à une action de force
peuvent être compris dans le contexte selon lequel, depuis cinq ans les
politiciens nationaux n'ont pas su mettre fin à l'anarchie qui
régnait sur l'étendue de la République ; on avait
constaté la faillite totale de l'activité politique de nos
dirigeants ;l'existence des conflits stériles entre eux risquaient
de plonger le pays dans le chaos grave. D'où le Haut commandement
militaire n'était pas resté insensible à cette grave
détérioration de la situation.
Tels sont les éléments qui ont conduit les
généraux de l'armée à la politique de l'Etat. Mais
quelle fut alors l'attitude des Etats africains tout de suite vis-à-vis
du Congo le coup d'Etat militaire ?
III. Réactions interafricaines à la prise du
pouvoir par l'armée
Le retour de Moise TSHOMBE sur la scène politique
congolaise de 1964-1965 avait créé un malaise
générale sur le continent. D'ailleurs, la présence de son
gouvernement au Congo constituait une menace pour les pays africains à
régime révolutionnaire ou progressiste. Nous pouvons souligner
q'après l'intervention de para commandos belges à Stanley ville,
les réactions de ces pays prirent une extraordinaire ampleur. Dix
états déclarent la guerre à TSHOMBE.26(*) Ils croyaient que, dès
que le Congo sera débarrassé de rébellion, le
régime de TSHOMBE deviendra la base contre-révolutionnaire
où se formerait tous les complots contre eux.
En vertu de cette situation, un changement politique
n'était que nécessaire. C'est ainsi que le coup d'Etat de
généraux fut salué avec satisfaction par la
majorité des pays africains. Ceci s'explique par le fait que l'ancien
gouvernement était considéré comme dirigé par un
anti-africain et représentant des intérêts
impérialistes. Cette justification fut concrétisée par les
déclarations les plus hostiles émanant des différents
chefs d'Etats concernant la participation de TSHOMBE à la
conférence de l'OUA tenu au Caire en juillet 1964. Le Premier ministre
TSHOMBE était accusé d'avoir joué un rôle
néfaste au Congo d'un côté et on l'aurait attribué
la responsabilité dans l'assassinat de LUMUMBA de l'autre
côté. Cette liste s'était fait gonfler de l'attitude du
Sénégal, du Togo, Ghana, Nigeria, Burundi, Gabon,Zambie
etc....
Avant son départ pour le Mali, le Président
SENGHOR avait fait savoir à Monsieur Pierre ILEKA, le chargé
d'affaire du Congo au Sénégal que : « le
problèmes de la reconnaissance du nouveau régime en place
à Léopoldville ne se pose pas à proprement parler pour le
Sénégal, puisque ce pays reconnaît les Etats et les
gouvernements.27(*)
Le président Sénégalais avait
exprimé son désir de maintien de bonnes relations entre les deux
pays avant de présenter ses voeux de succès au
général président MOBUTU.
De son côté les président togolais Nicolas
GRUNITZKY avait adressé un message personnel au président MOBUTU
par la truchement de son chargé d'affaire à Léopoldville.
Il l'avait assuré de l'esprit de collaboration de son gouvernement.
Dès le mois de décembre de la prise de pouvoir
, des conversations avaient été entamées avec les Etats
voisins qui avaient témoigné des sympathies aux rebelles en
particulier le Congo Brazzaville, le Burundi et la Tanzanie.28(*)
Des entretiens similaires furent poursuivis au mois de janvier
1966. C'est ainsi que MASSUMBUKO, ministre de santé publique du Burundi
séjourna à Léopoldville au début du mois signant un
communiqué justifiant la réouverture des relations diplomatiques
entre les deux pays ainsi que la répression des activités
politiques des réfugiées. Dès sa descente d'avion à
l'aéroport de Ndjili, le ministre Burundais avait fait les
déclarations ci-après devant le ministre congolais des affaires
étrangères J. BOMBOKO : « Mon voyage s'inscrit
dans le renforcement des liens fraternels qui ont toujours existé entre
le Royaume de Burundi et le Congo. Nous espérons que les relations
diplomatiques normales qui ont traversé une période de froid
pourront se rétablir normalement »29(*). Ces messages
témoignent l'intérêt des Etats voisins à
l'égard du Congo dans le domaine de renforcement de la
coopération avec le nouveau régime.
Quelques jours plus tard, du 4 au 6 janvier 1965 une
délégation Soudanaise conduit par ABDALLAH RAHANCALLA
Secrétaire général des affaires étrangères
soudanais avait remis un message de son gouvernement au président
MOBUTU. A cette occasion le secrétaire général avait
déclaré que le soudan est fermement décidé à
poursuivre la normalisation des rapports entre les deux pays.30(*)
Dans ce contexte, nous pouvons souligner la participation de
générale MOBUTU à la conférence de Nairobi qui
groupait les représentants de onze Etats d'Afrique centrale et
orientale. Elle apparut comme un témoignage de la réconciliation
entre l'Afrique et le Congo venant effacer les souvenirs des humiliations
subies par les délégations congolaises conduites par TSHOMBE dans
des conférence interafricaines semblables.
Au cours de cette conférence, certains pays tels que la
Tanzanie et l'Ouganda avaient reconnu ouvertement avoir favorisé
l'insurrection congolais en hébergeant les éléments
rebelles et en leur apportant l'aide morale et matérielle. Ils avaient
promis au chef de l'Etat MOBUTU de mettre tout en oeuvre pour réaliser
l'entente entre eux et son pays en retirant leur appui aux leaders de la
rébellion.31(*)
C'est dans ce même ordre que le gouvernement du Kenya
avait pris la décision d'expulser KANZA et GBENYE de Nairobi deux jours
avant l'ouverture de la conférence.32(*)
De l'autre côté des démarches
effectuées cours de mois de janvier 1965 dans de diverses capitales
africains par LENGEMA, ambassadeur itinérant du président Mobutu,
tout comme des nombreux déplacements de J.Bombeko ministre aux affaires
étrangères. Contribuent d'établir sur des bases
sûres la légitimité du nouveau régime aux yeux des
voisins du Congo .Au cours de même année, des accords furent
signés formalisant ainsi le résultat concret obtenu. Par exemple
nous citons le cas de l'Ouganda : En date du 22 avril 1966, il
était tenu ce jour une réunion entre les ministères des
affaires étrangères et commerce extérieur
délégué par le gouvernement du royaume de Burundi, d'une
par et l'ambassadeur de la république démocratique du Congo
accrédité à Bujumbura et représentant son
gouvernement d'autre part.
A l'issue de cette réunion il à
été décidé l'interdiction a tout congolais
résidant au Burundi de se livrer a toute activité subversive
contre la république démocratique du Congo et ses
autorités ou tenir de réunion de cette nature. Des mesures
sévères seront prises contre tous ceux qui seraient
trouvés en faute 33(*)
En effet, il convient de signaler que le fait le plus
spectaculaire de la diplomatie Mobutisme au de cette période fut le
ralliement verbal à feu LUMUMBA à l'occasion de la fête
d'anniversaire de l'indépendance du Congo .Le général
Mobutu devant une foule nombreuse déclara que PATRI CE EMERY LUMUMBU
avait été le « combattant suprême
congolais » et il le proclama » héros
national »34(*)
Semblée le président Mobutu parvint à s'assurer le
soutient des forces les plus actives de tendance progressistes qui se
relèvent à sa cause uniquement en raison de leur haine farouche
à l'égard de TSHOMBE
Ainsi donc on sait comment les années de la
première république furent-elles lourdes des faits Notamment les
guerres fratricides, la dislocation de l'unité nationale, le marasmes
économique , la mission du pouvoir et faillite politique. Au lendemain
du 24 novembre, le président Mobutu entreprend une politique dite de la
« main tendue » pour la réconciliation du Congo
avec l'Afrique dans le souci permanent coopération avec le monde. Il
fallait entendre encore la défense de l'intégrité du
territoire national, le règlement de contentieux au niveau international
pour voir le Congo sortir totalement de l'isolement de « dont il
était l'objet et cessé d'être le coeur malade de l'afrique.
CHAPITRE DEUXIEME
L'AFFAIRE DES MERCENAIRES ETRANGERS AU CONGO
Le problème des mercenaires étrangers fait
l'objet d'une affaire que nous avons jugé engagé la politique du
Congo tant sur le plan intérieur qu'extérieur. Une abondance
littérature fait mention de ce terme. Au cours de ce chapitre, nous
allons essayer d'analyser les problèmes posés par les mercenaires
au Congo sous trois ordres :
§ Le mobile de leur présence sur le territoire
congolais avant 1965.
§ La raison de leur révolte ainsi que le
règlement d'accrochages entre Kinshasa et Kigali au sujet des
mercenaires.
Mais avant de faire le détail, il convient d'attirer
l'attention sur le vocable « mercenaire ».
I. Définition du
concept mercenaire
D'après Larousse, mercenaire veut
dire : « quelqu'un à qui l'on fait faire ce que l'on
veut pour de l'argent ; soldat qui sert à prix d'argent un
gouvernement étranger ».35(*) Dans ce cas, la raison profonde qui pousse le
mercenaire, c'est l'appât du gain. Nous pouvons associer à cette
définition , le militaire professionnel, dont la motivation personnelle
dominante est la rémunération, qu'il soit au service de
l'armée de son propre pays ou d'un Etat étranger, d'un pouvoir
internationalement reconnu ou d'un aventurier politique constituant sa propre
milice. Mais cette forme de mercenaire, n'engage pas un volontaire qui est
composé par le voyage, l'esprit d'aventure ou par tout autre motif
d'argent.
Outre ces considérations, il nous a été,
par pure curiosité, amené à constater qu'au Congo, on
considère comme mercenaire tout volontaire étranger (même
n'étant pas militaire), qui est placé sous contrat dans les
forces armées, opérant ou appelé à opérer au
Congo quelque soit sa motivation personnelle.36(*)
A cet égard, on exclut de mercenaires, tout militaire
non congolais qui exerce à côté de l'armée nationale
en qualité d'assistance technique militaire opérant sur l'ordre
de mission de son propre pays ou non.
Ainsi donc, on considère comme mercenaire, tout
étranger agissant sous sa responsabilité personnelle pour son
propre compte.
II . Les Mercenaires au
Congo pour qui et pour quoi ?
Dans cette section, nous parlerons des mercenaires au service
du Katanga en sécession et ceux de pouvoir central congolais de mois
d'Août 1964, ainsi que les officiers mercenaires mutinés au second
semestre de l'an 1967.37(*) Mais avant de parler de ceux qui ont fait l'objet de
la rébellion des années 1966 et 1967 dans les provinces
orientales du zaïre, étudions brièvement le problème
des mercenaires d'avant 1965 au zaïre.
1 . Les mercenaires avant
1965 au Congo Les mercenaires au service du Katanga
Avant 1965, il a existé les mercenaires recrutés
dans l'Etat du Katanga. Ils avaient pour la mission de défendre l'Etat
du Katanga aux mains des forces favorables au gouvernement central. Point n'est
besoin de signaler qu'ils provenaient tous de l'Europe ou
précisément de la France, de la Belgique, du Portugal de
l'Espagne ou de l'Allemagne, mais ces mercenaires étaient aussi
recrutés dans les centres importants d'Afrique tels que Johannesburg,
Salisbury ou Bulawayo. C'est-à-dire, ces opérations de
recrutement se faisaient en Europe comme en Afrique. Elles étaient
rendues faciles à l'aide d'une mission privée à la
tête de laquelle on trouvait un colonel belge VANDERWALLE38(*)ou les représentants
Katangais à Bruxelles et à Paris respectivement YAV et DIUR. Nous
faisons remarquer que les mercenaires étaient surtout : Anglais,
Rhodésiens, Français, Sud Africains, Espagnoles, Angolais et
Belges. C'est ainsi qu'ils furent constitués en unités
étrangères par le fait qu'ils devaient avoir une même
langue, ce qui était un avantage certain pour leur instruction et
efficacité dans des missions opérationnelles.
Concernant leur paiement, ils signaient avant l'engagement un
contrat type pour un soldat, le traitement mensuel est de 500 à 700
dollars, payables en devise et à l'étranger.
Pour un officier, le salaire mensuel varie entre 700 et 1000
dollars avec pension complète.39(*)
Les premiers mercenaires Sud-africains arrivèrent au
Katanga en mars 1961.40(*)
Ils participèrent avec les gendarmes Katangais à la
reconquête de Manono. Mais ils tombèrent dans les ambiscades
tenues par les troupes de l'organisation de Nations Unies au Congo (ONUC)
dès le début avril 1961.
On notera qu'après l'action militaire des casques bleus
au Congo pour le maintien de la paix en 1962 dans l'affaire du Katanga, le
nombre des mercenaires estimé à 255, était réduit
à quelques dizaines, alors qu'avec le nouveau recrutement vers la fin de
la sécession janvier 196341(*),ce nombre était de presque 200
éléments dirigés par le commandant FAULQUES au terme de la
sécession, les mercenaires réfugiés en Angola, furent
incorporés dans l'armée nationale par Tshombe lorsqu'il fut
Premier ministre pour combattre contre les régions rebelles.
Les mercenaires du gouvernement central et les agents
Tshombistes hors Congo 1964 - 1965
S'agissant des mercenaires du gouvernement central en
provenance de l'Angola, il convient de signaler d'abord que c'est une
période de grave trouble. Il est vrai que, durant tout le premier
semestre de l'an 1964, le gouvernement ADOULA fut confronté à
l'expansion sérieuse de rébellion régionale, notamment
avec SOUMIALOT et MULELE dans le Kuilu et au sud Kivu par exemple. Mais
jusqu'à cette époque l'armée nationale Congolaise n'avait
pas encore pris des engagements avec les mercenaires. D'ailleurs le
Général MOBUTU déclarait à ce
sujet : « ...il n'y a pas des troupes
étrangères au Congo et il n'y en aura
jamais ».42(*)
Le Générale MOBUTU, explique la présence
de la plupart des militaires Belges et américains opérant
près de Bukavu en liaison avec l'ANC qu'ils étaient des
conseillers ou des éléments de l'assistance technique militaire
dont le rôle était d'initier les congolais au maniement des
matériels américains mis en leur disposition, ils
n'étaient pas des mercenaires.
L'idée de regrouper les mercenaires avec des anciens
gendarmes pour soutenir les Haut Commandement militaire fut effectivement
réalisée qu'avec l'axenssion de TSHOMBE au poste de premier
ministre en 1964.
A ce sujet, l'ambassadeur de Belgique au Congo avait
semble-t-il mis en garde TSHOMBE contre le recours aux mercenaires belges,
surtout à Jean Schramme43(*)et s'était même inquiété
des risques pour les civils Belges en zones rebelles, qui découleraient
d'une utilisation des troupes étrangères pour le compte des
autorités de gouvernement centrale44(*).
A la demande de TSHOMBE, les moyens en personnel de
l'assistance militaire belge et les équipements étaient
mobilisés. A savoir les 10 hélicoptères ; 70 Jeeps et
250 camions. Pour la protection, l'emploi et l'entretien des C-130, cinquante
parachutistes et six membres des forces aériennes américains
avaient été affectes au Congo à la mi-Août
196445(*). La Centrale
Intelligence Agency (C.I.A., américain), avait recruté dans le
même ordre les mercenaires américains pour le compte du
gouvernement centrale. Ils avaient réalisé au cours de la
même année une opération aéroportée sur
Stanleyville avec mission de libérer les blancs pris en otages par les
rebelles. Mais ils furent assez vite retirés par décision du
département d'Etat46(*)
Avec l'intégration des agents tshombistes en provenance
de Luanda en Angola et de l'Afrique du sud, l'afflux des mercenaires au Congo
fut considérable. Ils atteignirent près de 600 unités de
nationalités étrangères. Ils représentaient au
budget du Congo, pour les seuls dépenses en personnel, un montant de
2.034.000 Francs congolais ( deux millions trente quatre milles francs
congolais). En mars 1965, les effectifs se répartissaient de la
manière ci-après suivant les commandos et les grades.
TABLEAU N°247(*)
UNITE
|
Lt.col
|
Major
|
Comd.
|
Capt
|
Lieut.
|
S/Lieut.
|
Adj. Chef
|
Adj.
|
Volontaire
|
Autres
|
TOTAL
|
6è Cds
|
|
3
|
3
|
16
|
17
|
18
|
14
|
78
|
287
|
4
|
440
|
5è Cds
|
1
|
1
|
1
|
7
|
4
|
7
|
2
|
20
|
307
|
|
350
|
TOTAL
|
1
|
4
|
4
|
23
|
21
|
25
|
16
|
98
|
594
|
4
|
790
|
Jusqu'en 1965, les mercenaires de gouvernement central avaient
pour objet, la délibération de blancs dans les zones rebelles et
de couper la rébellion de ses bases d'approvisionnement avec
l'extérieur, surtout aux frontières du Soudan, de l'Ouganda et de
la Tanzanie. Mais lorsque Tshombe fut révoqué par le
Président KASAVUBU , le problème de maintien des mercenaires
se posa, spécialement lors de la conférence des chefs d'Etat de
l'OUA à Accra où le Congo était représenté
par le chef de l'Etat et son Ministre des Affaires Etrangères.48(*)
Nous rappelons que, depuis septembre 1914, l'organisation de
l'unité africaine (OUA) avait demandé d'ailleurs aux
autorités Léopoldville de suspendre tout recrutement des
mercenaires et de renvoyer ceux qui se trouvé déjà au
Congo 49(*) on envisageait
une procédure tendant à réduire leurs effectifs sans
entrer en conflit ouvert avec eux.
Sans nul doute, certains officiers mercenaires avaient mal
dégeré toute tentative faite pour précipiter leur
départ. Ceci constitue une des raisons qui avaient provoqué
l'éclatement d'une mutinerie d'anciens gendarmes katangais
encadrés par des mercenaires en juillet 1966 à l'aérodrome
de Stanley ville. Nous en ferons le détail avant de bouclé ce
chapitre.
3. Les mercenaires et les
mouvements de Rébellions 1965-196
Après la proclamation du haut - commandement le 24
novembre 1965, l'ancien premier ministre Tshombe avait soutenu le
général MOBUTU50(*)
Mais lorsqu'il avait apprit que le général
MOBUTU et le général MULAMBA resteraient au pouvoir pour cinq ans
pendant que NENDAKA et BOMBOKO en faisaient partie, il ne pouvait pas
correspondre aux de Tshombe51(*) C'est partir de cette position que commence semble -
t - il, l'idée de l'internement des mercenaires en France et en Belgique
en vue renforcer les oppositions extérieures 52(*)
1e L'recrutement dans
l'Ardèche53(*)
Dès l'arrivée de l'ancien premier ministre
Tshombe en Europe, les rumeurs couraient concernant le recrutement des
mercenaires blancs au début de l'an 1966 pour la création
d'unités d'armées susceptible d'opérer au Congo contre le
nouveau régime ou faire pression sur lui.
Mais il est vrai que, c'est après l'installation de
Tshombe à MADRID et après les événements de
Stanleyville que l'affaire des mercenaires prit un caractère grave et
les difficultés surgissent parce que les relations entre le Congo et les
accusés de tolérer ces recrutements étaient mises en
question.54(*)
A la lumière de ce qui précède. LANTIER
(J) écrivait : « Tshombe de son exil,suivaient
attentivement les événement et recrutait des mercenaires qui
grâce à un accord avec les portugais étaient
acheminés vers un camp d'entraînement situé en
Angola » Le même auteur continue à affirmer en
disant »...au plus fort du recrutement le camp coptant cent quatorze
hommes, dont quarante trois Belges, trente sept Français, vint et nu
Espagnols, trois colombiens, un hongrois, sept allemands et deux
italiens »55(*)
C'est en marge de ce recrutement, que le gouvernement de
Léopoldville avaient décidé en septembre 1966 de faire
juger Tshombe par cour militaire spéciale sous l'inculpation de haute
trahison
2e Le centre de recrutement
en Belgique
En Belgique, le système de recrutement des mercenaires
n'est pas compliqué. Les hôtels et les bases de militaires de ses
nombreuses villes.
Les batteurs circulent ces lieux pour trouver des gents en
quête du travail et les enlever s'il y a possibilité de le
convaincre. On leur promet des sommes considérables de d'argent, on leur
paie quelles verres. Après vérification d'identité, le
future candidat mercenaire sera conduit vers un autre endroit ou il sera
attribuer une première importance somme d'argent. On lui désigne
pour tel ou tel continent,ou sa présence est désirée
après signature d'un engagement. Cette formalité étant
accomplie,le candidat mercenaire reçoit en outre, des tickets de voyage
vers le centre d'entraînement. Ces centres sont souvent situés en
Belgique même,ou dans des régions assez désertiques de
France 56(*)A titre
exemplatif nous citons la cité de liège et le camp CHANDOLAS en
ARDECHE et ARDENNES. Avant d'aller au pays au quel il destiné, il a une
nouvelle prime.
En principe, si le mercenaire et marié, sa femme sera
assurée en cas de décès. la veuve ou ses enfants
bénéficierons d'une prime importante. c'est ce qu'on lui promet.
Pour différents problèmes déjà
évoqué, la Belgique reste la principale base de
recrutement :« ... la Belgique est un des principaux centres de
recrutement...dans les grandes villes, Liège, Avenues, Tournai et
même Namur existent de bureaux d'embouche » 57(*)
A vrai dire, nous pouvons déclarer le recrutement a
existé dans ces villes, mais ne se faisait pas seulement pour le compte
exclusif de Tshombe. La demande venait aussi des autres horizons. par exemple
du Yamen et du Biafra ou la situation politique de type congolais avait
demeuré.
3e Les activités
dans les centres d'entraînements
Quant nous parlons de centres ou camp d'entraînement des
mercenaires, il s'agit très souvent d'une villa isolée de
préférence située dans les lieux boisés.
Cas de L'ARDENNES en Belgique et de L' RDECHE en France
respectivement au nord - est au sud de France. Les occupants sont des jeunes
gents venus de prétende ment en repos médical ou venus se
rétablir d'une maladie. Ces établissements portent
dénominateurs d'une quelconque organisation de plein air.
Mais retenons que, les camp d'entraînement qui existent
en Belgique et ailleurs sont conçus en général sur le
même modèle que celui de l'Ardèche au sud de la France.
L'entraînement qui y pratiqué consiste en
l'étude du maniement d'armes et surtout à la technique de combat
en brousse. Les cours sont dispenses par d'ex-mercenaires ou d'anciens
commandes LATIN (Y) rapporte la vie dans ces camp en ce terme :
« ...dans le camp lever au son du clairon à septe heures, la
matinée était consommé à une demi heure de
gymnastique classique suivie d'un cross de trois à quatre
kilomètres. Elle s'achevait par des instructions sur l'utilisation des
armes ...Après le déjeuner et la sieste, l'entraînement
reprenait tantôt par les marches forcées en brousse, se passaient
en beuveries58(*)
Au termes de ses assertions, nous pouvons nous mettre en
idée qu'une rigoureuse discipline était appliquée aux
mercenaires en préparation d'une attaque prévue pour les
prochains jours. mais cette opération, pour le compte de qui ? et
ou ? Nous allons essayer d' y mettre d'hypothèse tout de suite. Il
est impérieux de signaler que les mercenaires après
entraînement furent rassemblés à Marseille ou ils
rejoignirent les parachutistes Anglais et un commandos d'hommes grenouilles.
Quelques jours plus tard le camp fut investi par la DST. 59(*) Et les gendarmes aidés
les chiens policiers.
La question la plus spéculaire parmi les affaires du
recrutement des mercenaires en Europe fut celle qui aboutit a la
découverte du camp CHAMDOLAS60(*) en Ardèche.
En effet cette affaire prendra une autre dimension lorsque le
17 septembre 1966, un groupe d'officiers de la Direction DST (branche de la
police nationale),donna un coup de filet contre une ferme appelée le
domaine de la Roche ou Arbitrait un groupe des mercenaires dirigés par
TSHIERRY de BONNAY61(*)
Outre CHANDOLAS, les gendarmes avaient procédés
a l'arrestation de deux individus dans l'ARDENNE au nord-est de la France,
parmi le quels figuré l'homme qui avait loué la ferme, le
nommé LOUIS
TSHIBON ancien de l'Indochine et membre de l'O.S.A TSHIBO
aurait déclaré au propriétaire vouloir installer un camp
de vacances.
De leur côté, les nouveaux arrivaient dans cette
germe, plus précisément de la légion.
Ce problème suscita de nombreux commentaires et fut
sujet d'interprétation divers, étant donne que, depuis la
session, le trafic des mercenaires constitués un objet de
préoccupation de l'heure.
Selon certaines informations, la découvert de ce camp
en France avait fait sensation à Bruxelles et on attendait
d'enquête de la police Française pour savoir a qui était
destinés ces « affreux ».
Les hypothèses circulent à ce sujet, est on
évoquait la personnalité de Tshiombe dans la capitale belge par
fait qu'il était accusé de pouvoir reconstituer une armé
personnelle avec l'appui de milieux financier62(*)
Dans cet ordre d'idée, l'ancien ministre des affaires
étrangères, JUSTIN BOMBOKO déclarait :
« les démarches que nous avons faites au des chancelleries
européennes n'avaient aboutit à un résultat concret on
nous avait toujours dit qu'il s'agissait de simples rumeurs, cette fois, il
semble que nous sommes devant un élément concret 63(*)
Pour le Gouvernement de Kinshasa, la découverte du camp
de chandolas est considérée comme un fait important qui se marie
à la thèse selon la quelle il existait un réseau de
recrutement de mercenaires européens.
D'après le milieu bien informé, ce cas faisait
état de spéculations. D'une part on affirmait qu'il s'agissait de
Tshombe pour le plan de son reconquête dénommé
« KERILIS » ; De l'autre côté on pensait
au gouvernement qui utilisé déjà des volontaires
européens 64(*)
certaines sources notaient que les mercenaires ne seraient utilisés par
aucun groupe. TSHIERRY de Bonnay et Hulm, ancien colonel de L'U.S., Air
force,avaient mis une organisation devant prêter ses services à
n'importe qu'elle fraction africaine pourvue que le client soit riche. Mais
avoir échoué du côté de deux parties, ils se
préparaient à lancer une opération de supervision au
congo. Le climat d'insécurité ainsi établi pouvait amener
qui de Mobutu ou de Tshombe à faire appel a leur service65(*)
A la lumière de qui précède nous pouvons
affirmer que dans la complicité de quelques congolais des milieux
financiers étrangers mécontents de la politique de
nationalisation, étaient déterminés à faire tomber
le régime du président Mobutu.
Le président Mobutu aurait déclaré pour
sa part, que tout ces hommes recrutés tantôt en Belgique,
tantôt au Portugal tantôt en France sous un couvert des
sociétés étrangères qui leur délivrent de
prétendu contrat d'engagement son acheminés directement d'Europe
vers les territoires portugais d'Afrique pur semer de trouble au congo. Mais il
s'était félicité de la position française au Congo
depuis que le substitut du procureur de la République de France
était saisi du problème. En rendant hommage à la France,
le chef de l'Etat précisait : « Nous pouvons que
féliciter de l'attitude combien amical de France. Au moment ou d'autres
essaient le désordre chez nous pour le compte d'intérêt
financiers, la France l'amitié au -dessus des considérations
égoïstes. Le Congo en prend bonne note. 66(*)
Ace moment,il facile de comprendre que l'attitude de Paris
était devenue favorable au Gouvernement légitimé de
Léopoldville. Et par voie de conséquence, elle s'oppose à
la politique de certaines groupes financiers belges ou americains par exemple
qui accordent leur confiance à Tshombe pour saboter le Nouveau
régime congolais.
Nous avons aussi révélé par
curiosité que, les mercenaires étaient payés 2.000 Francs
français par mois pendant l'entraînement et 4.000 Franc
français pendant l'opération, plus une prime de 50.000 Franc
français une fois leur tâche accomplie. Mais les fonds que le
« Patron » THIERRY de Bonney recevait des agents de Thombe
ayant brusquement cessé d'arriver il paraît qu'il avait
donné son accord quelques jours avant son arrestation à KASHAMURU
ANICET 67(*) qui lui
aurait proposé de rallier son équipe à l'armée
régulière du congolaise parce que Thombe ne paie plus.
Donc la présence de MUHAMED BAHRI ancien
rédacteur en chef de l' hebdomadaire Jeune Afrique ( J. A) et de
Kashamura permit Les personnes interrogées par les services
Français de sécurité provoqua l'étonnement et
permis à TSHOMBE de contre attaquer en affirmant que le camp de
chandolas fonctionnait pour le compte de léopoldville.
En effet il est compréhensif que l'ancien premier du
Congo Tshombe (à ce moment en exil à Madrid ), repoussa
l'accusation portée contre lui par le gouvernement de
Léopoldville d'avoir été à l'origine du camp de
mercenaires qui vient d'être découvert en France.
A partir du 19 septembre 1966 Anicet Kashamura aurait fait une
déclaration qu'il avait agi qu'en qualité de journaliste ( nous
sous attendons ministre d'information du temps de Lumumba en exil). Mais
Bomboko pendant se temps ministre des affaires étrangères du
Congo, avait démenti dans la même édition en disant pour sa
part « ...que Kashamura ait eu un quelconque mandat de
Léopoldville, c'est un exil politique, il a trempé dans la
rébellion et il doit être châtié68(*)
De cette façon, Bombomko avait exprimé un
état d'âme tout à fait similaire à celui de certains
milieux belges qui estimaient qu'il s'agirait des hommes préparés
à la rébellion soumialot ou mileliste encore active qui a des
sympathisants dans les milieux africains et dans la gauche européenne.
Par ailleurs on publia en décembre 1966 d'autres
révélations sur le recrutement des mercenaires dans la
région liégeoise : Près de cinq cents hommes auraient
été recrutés et envoyés pour la plus part au
Portugal et dans le territoires portugais d'Afrique. Le payer de l'organisation
était ROGER LEVA.
Ce dernier était employé de Banque, ancien de
la Force Publique au Congo de la police militaire katangaise sous la
sécession et de l'ANC en 1965.
Ainsi donc s'ouvrit au second semestre de l'an 1967. une
mutinerie grave provoquée par les officiers mercenaires dans la province
orientale du Congo .
CHAPITRE TROISIEME
LE RAFFERNISSEMENT DES RELATIONS
INTERAFRICAINES
I. Le contexte
général
De 1960 à 1965, le Congo actuel Zaïre a connu des
crises internes successives , des troubles politiques, sécessions et
rébellions.
Cette situation a suscité des réactions diverses
qui ont engendré au niveau extérieur des amitiés ou des
inimitiés. Elle a même contraint tous les acteurs africains des
relations internationales à adopter des positions dictées
forcement différentes.
Mais là ne pas notre propos, le notre consiste à
étudier dans ce chapitre le déchaînement de prise de
positions africains et le raffermissement des relations interafricaines a
partir de 1965 à 1970.Durent cette période, nombreux faits
constituent ce que l'on peut considéré comme question
brûlantes. A savoir les positions internes du Zaïre, le
problème des réfugiés le contentieux belgo congolais au
sujet de l'Union minière du haut-Katanga dont la cause
déterminante reste l'influence étrangère la plupart de ces
événements ont contribué à tirer le Zaïre de
son isolement. Le président Mobutu va inaugurer un nouveau style de la
diplomatie dont les résultats allaient être d'insérer le
Zaïre dans la scène politique de l'Afrique.
Le Zaïre fut assuré de l'appui moral d'autres pays
africains, dans l'épreuve de force engagé contre l'ancienne
Union-mière de haut-Katanga, et la manifestation du nationalisme
authentique de la politique menée par les dirigeants Zaïrois.69(*)En effet, ce conflit est
déclenché après la consécration de LUMUMBA comme
héros nationale et il a pour base la nationalisation de L'UMHK lorsque
celui-ci suite a loi BAJIKA (cfr supra p 38), ait refusé de
transférer son siège comme l'exigeait la loi, de Bruxelles
à Kinshasa.
Aux des dirigeants de « l'Afrique
révolutionnaire Kinshasa méritait donc à ce égard
leur soutient total.
Quoi qu'il en soit, les dirigeants Zaïrois
eux-mêmes déléguèrent dans plusieurs pays Africains
des messages personnels qui devraient exprimer la position du gouvernement de
Kinshasa devant l'affaire et ainsi rallier à leurs vues les
autorités africaines.
Ainsi donc, les relations qui seront analysées ici,
sont surtout politiques et diplomatiques. Elles seront comprise au niveau de la
conférence des Etats de l'Afrique Centrale et Oriental (CEACO) et en
suite au niveau de l'Unité Africaine.
Les rapports particuliers entre le Zaïre et les Etats de
l'Afrique de Nord et de l'Ouest mettront fin à ce chapitre. Ces liens
concernant la période qui, le 24 novembre 1965 porte le
général MOBUTU à la tête au pays jusqu'à la
fin de l'an 1970.
Les relations entre le ZAIRE ET L'Afrique lusophone
étant d'un autre type que le contexte abordé ici, ne seront pas
étudiées.
L'Angola, la Guinée et la Mozambique sont encore sous
le joug Portugais pendant la période considérée. Ces
derniers veulent bien voir le régime e MOBUTU renverser afin
d'arrêter de service de base aux mouvement de libération de
l'Angola.
II. Relations au niveau de
la conférence des Etats de l'Afrique Centrale et Orientale
(C.E.A.C.O)
La C.E.A.C.O est un ensemble régionale purement
politique au quel ont adhéré les Etat de l'Afrique centrale et
orientale. Bien qu'elle déborde le cadre que nous nous sommes
assigné ans ce travail, nous avons souhaité présenter son
origines compter tenu de l'importances du rôle qu'elle a joué
dans la solidarité du Zaïre avec les Etats membres. Le Zaïre
a trouvé un soutien massif nécessaire à travers cette
conférence pour sortir de la crise dont il fut l'objet.
1.Genèse et
objectif
La conférence des Etats de l'Afrique centrale et
orientale (C.E.A.C.O) tire son appellation de l'origine anglaise
« Pan African Freedom Mouvement of East and Central
Africa » (PAFMECA) 70(*)
crée en novembre 1958 en Tanzanie.
Un des leaders de mouvement a défini son objectif en
ces termes : « Nous sommes une bande des peuples soumis de
Afrique orientale et centrale que nous rencontrons au mois une fois par an pour
élaborer des idées et des plans politiques destinées
à nous conduire hors de ténèbres de la dépendance
et vers la lumière de la liberté
complète ».71(*)
Plus tard la PAFMECA devient d'abord PAFMECA (Plan African
Freedom Movement of East, Central and South Africa).
Les activités de PAFMECA ne se limitaient pas seulement
aux colonies Anglaises d'Afrique l' Est et de centre, mais l'aire du mouvement
s'étendait aussi sur toute l'Afrique centrale. Orientale et
Australe.72(*)la
libération totale de la région en question et l'aide aux
mouvements nationalistes de libération furent des mobiles
déterminants.
A la création de l'OUA, ce PAFMECA s'était
déchargé sur l'organisation de l'unité africaine avec la
conviction que ses buts poursuivis seraient plus efficaces au sein de celui-ci
qui de reste avait hérité des membres et ses principale
options.
Mais, vu les fréquences frictions qui mettaient en
péril les relations de bon voisinage dans cette région de
l'Afrique, les membres furent amenés a la renaissance d'une organisation
à tendance politique dénommée : Conférence des
Etats d'Afrique centrale et orientale en abrégé C.E.A.C.O.
La C.E.A.C.O. s'était assigné les même
objectifs que le PAFMECA. Mais son importance réside par le fait qu'elle
regroupait des Etats appartenant aux aires linguistiques différents
notamment : Francophone, Anglophone et Arabophone73(*)
2.Le Zaïre et C.E.A.C.O
Au lendemain de la deuxième république, le Congo
actuel Zaïre vivait en fort médiocres relation avec les Etats
voisins. Mais se rapport découvre un climat nouveau au sein de la
conférence des Etats de l'Afrique centrale et orientale
« C.E.A.C.O. cette découverte se situé au niveau du
sommet de la C.E.A.C.O tenu à NAIROBI en Avril 1966 auquel le
président MOBUTU participe personnellement et à celui de
Kinshasa en 1967.
Satisfait de l'appui de ses homologue le chef de l'Etat
Zaïrois avait tenu ses propos au cours d'un message adressé a la
nation lors du deuxième anniversaire du pays : « Avant
nous, les politiciens ignorant que notre pays se trouve au coeur de l' Afrique
ont brillé par une politique d'hostilité à l'égard
des pays frères lesquels politiciens mirent en conséquence le
Congo au bas des nations africaines. Nous avons sorti la République
Démocratique du Congo de cet «
isolement ».
Nous avons renforcé le liens d'amitié avec tous
nos voisins ;et même dans la limite de nos moyens, n'avons pas
hésité à apporter notre soutien à ceux de nos
voisins qui en avait besoin. La conférence e Nairobi à la quelle
nous avons personnellement et effectivement participé, a
insufflé dans les continent africain un vent nouveau de concorde et de
solidarité.74(*)
Pour le président Mobutu le bilan de l'action du
Zaïre sur le plan des relations extérieures apparaît quasi
positif. Par sa politique de fraternité, d'amitié et du bon
voisinage, le nouveau régime s'est efforcé de mettre fin aux
querelles intestines qui opposaient son pays à ses voisins. A
présent, le président MOBUTU s'était
félicité de l'appui de ses homologues. c'est là, un des
avantages non négligeables que le Zaïre a obtenu de la C.E.A.C.O
sur plan politique.
Mais au niveau du 2eme sommet tenu à Kinshasa du 12 au
14 Février 1967, le Zaïre avait été rassuré du
soutient que les membres de la C.E.A.C.O était près à lui
consentir. Ce fut une preuve de la solidarité la plus éloquente
des plus hautes autorités de l'Afrique centrale et orientale au
régime de MOBOTU.
Cette solidarité des chefs d'Etats envers le
gouvernement de Kinshasa s'était exprimée avec plus de
vivacité concernant l'épreuve de force que les autorités
Zaïroises avaient engagé contre l'UMHK. 75(*)
Dans un document publié à l'issue de leur
réunion de Kinshasa, ils déclarent ceci :
« Après avoir reconnu les droits inaliénables pour tout
pays souverain de disposer, comme il l'entend, des ressources naturelles, se
trouve sur son sol, pour l'intérêt économique des ses
citoyens et pour réaliser la justice sociale, ils ont proclamé
leur soutient au gouvernement congolais dans les conflits qui l'oppose à
l'ex-UMHK... ils proclament solennellement leur solidarité avec le
Congo, ainsi qu'avec tout autre pays africain, qui prendraient des
décisions similaires et ils sont résolus de s'opposer à
toutes mesures de rétorsions politiques, économiques ou autres
prises par les puissance étrangère et usant a contrecarrer
l'exercice de ces droits et de la souveraineté nationale.76(*)
Comme le témoigne ce message, le Zaïre est
réconforté du soutient moral qui lui vient de ses partenaires de
l'Afrique centrale et orientale.
Lors de l'affaire des mercenaires, la solidarité des
pays membres de la C.E.A.C.O avec le Zaïre s'est manifesté aussi.
Aux yeux de représentants de ce regroupement,t, l'opération des
mutins du 5 juillet 1967 dans l'Est du Zaïre.77(*)sous les commandement de deux
officiers, le belge SCHRAMME et le français BOB DENARD , fut
considérée comme une des créations des milieux financiers
étrangers qui s'estimaient lésés par les mesures
économiques prises par les autorités de Kinshasa.
Il était de leur devoir de soutenir celui-ci jusqu' au
bout.
Ils le furent au niveau de l'organisation de l'unité
africaine dont le quatrième sommet s'était tenu à Kinshasa
pendant que les mutins continuaient à diriger leurs opérations
les provinces orientales du Zaïre.
De ce qui précède nous pouvons dire que le
Zaïre fut le pays qui gagné le plus l'intérêts
politique de la conférence des Etats de l'Afrique centrale et orientale
(C.E.A.C.O).Dans différents moment difficiles de son histoire depuis le
nouveau régime jusqu'en 1970 un soutien indéfectible lui fut
rassuré par les Etats membres. Sorti de l'isolement politique dans
lequel il demeuré longtemps, Zaïre avait trouvé
indispensable de tissé des nouveaux liens et créer de
solidarité au sein des organismes régionaux : U.E.A.C .,
O.C.A.M. , O.N.U , et ...
S'agissant de la C.E.A.C.O sa faiblesse réside dans le
fait qu'elle ne disposait pas structures institutionnelles permanentes
destinées à coordonner les décisions des pays membres et
à les traduire dans les faits. Nous allons étudié dans la
section suivante les raisons qui ont motivé la solidarité des
Etats africains avec les Zaïre au niveau de l'O.U.A
III. Solidarité au
niveau de l'O.U.A
La nécessité de cette analyse à travers
l'organisation de l'unité africaine (O.U.A) s'explique par le fait
qu'elle permet déjà l'idée que les membres de cet
organisme se sont fait du nouveau régime et de ses problèmes. Le
cadre chronologique de ces événements va de 1965 à
1970.
1.La position de
l'O.U.A
Dès la prise de pouvoir par le Haut commandement,
celui-ci avait reconnu clairement sont appartenance à l'organisation de
l'unité africaine.78(*) Le
Zaïre était resté très attentif aux activités
de l'organisation panafricaine et ses rapports avec L'O.U.A. étaient
restés excellents79(*) le point essentiel de relations du Zaire et les pays
membres de l'O.U.A se situé dans le contexte de la tenue du
quatrième sommet de l'unité africaine à Kinshasa en 1967.
Ce sommet revêt une double considération pour le
Zaïre, il devait traduire le désir pour Kinshasa de poursuivre une
politique conforme aux principe de l'O.U.A . il signifiait aussi le soutien de
cette Afrique dont près de la moitié des
délégations étaient représentées par leurs
chefs d'Etats pendant ce temps, le Zaïre venait d'enregistrer sur le plan
interne l'offensive des mercenaires à l'Est du pays ; et il se
trouvé engagé dans une lutte d'indépendance contre
l'ancienne Union minière du haut-Katanga.
Ainsi l'offre du Zaïre d'abriter les assises de
quatrième sommet doit être comprise comme un geste symbolique
devant approuver que l'époque ou l'ancienne république
démocratique du Congo était « pomme de discorde entre
les Etats africain s était résolue »
Pour le Zaïre, rien que la tenue elle-même de ce
sommet sur son territoire revalait une signification profonde.80(*) Renforcée par présente
du secrétaire général de l'ONU UTHANT. La participation
de ce dernier fut considérée par les autorités
Zaïroises comme acte d'encouragement et de confiance.
Mais d'une manière objective, l'importance de ce sommet
réside dans la nature des points traités parmi lesquels,
l'affaires de mercenaires était placées au premier plan.
En effet, le Zaïre fut l'objet d'une agression par les
mercenaires quelques mois avant la tenue du 4e sommet. Pendant le
déroulement de travaux de la conférence ces mercenaires
assiégeaient encore le ville de Bukavu.
C'est ainsi, en vue de trouver des solutions au
problème des mercenaires, l'O.U.A prit des mesures qui peuvent
être présentées sous cet ordre :
· Condamnation énergique de l'agression
perpétuée par les mercenaires contre le Zaïre.
· Exigence d'un départ immédiat des
mercenaires du territoire l'es Congo avec l'aide d'organismes internationaux
compétents.
· Invitation à tous les états membres
à fournir aide et assistance au gouvernement de MOBUTU dans ces efforts
visant à mettre fin à l'intervention criminelle des
mercenaires.81(*)
l'intervention aux nation-unies à condamné cette pratique
immorale et illégale et à prendre des mesures immédiats
pour la supprimer.
· Demander à tous les pays d'interdire et de
sanctionner le recrutement et l'internement des mercenaires sur leur
territoire.82(*)
A travers ces mesures, le Zaïre avait trouvé que
le problème des mercenaires sur son territoire relevait désormais
de l'Afrique toute entière et qu'il a cessé d'être
personnel.
En exécutant de cette résolution, un
comité spécial composé de l'Ethiopie et des Etats voisins
du Zaïre fut constitué. S'agissant de leur évacuation, le
chef de l'Etat Zaïrois en sa qualité du président en
exercice du sommet de l'OUA adressa une demande de coopération et
d'assistance au président du comité international de la croix
rouge qui était favorable à de mande.
C'est ainsi qu'un contignent militaire constitué sous
les suspices de l'OUA et fourni à égalité par Congo Brazza
ville, Soudan, le Burundi, et l'Ethiopie, devait assurer la protection des
mercenaires désarmés durant la phase d'évacuation. La
Zambie pour sa part avait consenti à mettre à la disposition de
la croix rouge les avions destinés à transporter les mercenaires
européens de l'aéroport de KAMEMBE (Rwanda) à Malte
d'où les intérêt rejoindraient les pays européens de
leur choix. 83(*)Mais il
vrai que ceci ne fut pas appliquer.
En définitive, le sommet à Kinshasa ne reste un
modèle de soutien apporté par les membres de l'O.U.A au
Zaïre non seulement dans sa lutte contre les mercenaires, mais aussi dans
celle de l'indépendance qu'il exaltait la solidarité africain
contre la domination étrangère.
2. Les relations
particulières avec les Etats Africains
Dans ce paragraphe nous allons essayer d'étudier
l'état évolutif des rapports entre le Zaïre et quelque Etats
africains en raison de leur importance politique vis-à-vis de
gouvernement de Kinshasa depuis le nouveau régime jusqu'en
décembre 1970.
2.1 Avec les Etats de
l'Afrique occidentale
Les relations du Zaïre paraissent inefficaces avec les
Etats de l'Afrique occidentale jusqu'en 1967. Mais vers la fin de cette
même année, un effort diplomatique fut déployé par
Kinshasa. L'ambassadeur itinérant de MOBUTU effectua un périple
qui le conduisit au Sénégal, au Mali, en Guinée, en
Côte d'ivoire.
Le but de son voyage était d'apporter un message
personnel du président Zaïrois aux chefs d'Etats des pays
visités. Et d'ailleurs ce périple se situé au moment ou le
Zaïre faisait face au conflit qui l'opposé à l'ex UMHK. Nous
nous faisons l'idée que ce message concernait surtout à expliquer
les orientations profondes du régime MOBUTU.
Mais le développement des relations avec l'Afrique
occidentale se sont raffermies dans le cadre de l'organisation commune
africaine et malgache(OCAM). Ce qui a réduit sensiblement la part de
relations particulières, étant donné que celles-ci
demeurent le plus souvent insignifiantes.
En fin ces liens ne seront pas analyser au niveau de cette
organisme régional.
2.1.1.Le Zaïre et
côte d'ivoire
Le rapport entre le Zaïre et le côte d'ivoire se
sont développés a partir de 1967, période a la quelle se
situé la visite du président Mobutu après les assises de
l'OCAM de NIAMEY. Le président Zaïrois fut séduit par la
méthode de plantation ivoirienne et, alors de son retour au Zaïre,
aménagea le domaine présidentiel de la N'sele.
En 1968, ces liens se concrétisaient dans l'affaire
MULELE : le côte d'ivoire se solidarisa avec le Zaïre et plaida
même auprès de Brazzaville l'apaisement qui permit un certain
dégel.84(*) Dans
les relations entre les deux rives du fleuve Zaïre.
Au niveau de l'OCAM, lorsque certains membres
menacèrent de déconsidérer la tenue à Kinshasa
à la réunion au sommet, suite à l'exécution de
MULELE, la côte d'ivoire tout comme le Dahomey, et le Cameroun
contribuent à dissiper les menaces. Pour aller, l'affaire MULELE
était une affaire intérieures au Zaïre. Par
conséquent, elle ne pouvait avoir d'incidence sur les affaires de
l'OCAM.
Ainsi les relations Kinshasa-Abidjan furent
considéré par plusieurs observateurs des problèmes
africains comme pleins des promesse pour l'avenir non seulement de ces deux
pays mais de toute l'Afrique. En 1972, ce lien connurent un certain
fléchissement suite à la prise de position de
l'évêque ivoirien YAGO dans le conflit qui opposait l'Etat
à l'église au Zaïre.85(*)
Il est nécessaire de rappeler que dans ce conflit,
l'évêque ivoirien prit parti pour le cardinal MALULA. Ce qui
suscita une réaction du gouvernement Zaïrois. Celui-ci qualifia cet
évêque « d'apôtre menteur » qui n'avait
pas compris que le temps ou n'importe qu'elle oust africain donnait des
leçons à la république du Zaïre était
dépassé depuis l'événement du régime du
président Mobutu.86(*)
En 1972 le Zaïre quitte l'OCAM. Ce depart est
considéré comme une distance prise vis-à-vis de la
Côte d'ivoire dont le président BOIGNY est identifié comme
un grand de l'OCAM.
2.1.2 Le Zaïre et la
Guinée
Après l'indépendance du Zaïre en 1960,
celui-ci comptait sur l'amitié de la Guinée qui lui resta
longtemps attacher, même après sa mort la mémoire de
LUMUMBA, dont l'entreprise s'identifiait au nationalisme panafricaniste.
C'est-à-dire, au Zaïre elle ne pouvait être fidèle
qu'au gouvernement qui menait une politique
« progressiste ». c'est ainsi qu'après GINZENGA,
ADOULA fut d'abord accepté par la Guinée. Mais avec
l'installation de la rébellion armée, elle identifia ses
intérêts politiques à ceux des insurgés du
Comité National de Libération (C.N.L) et de MULE LE. Et lorsque
TSHOMBE 1964, rentra à Kinshasa comme premier ministre, la Guinée
ne lui cacha pas son hostilité.
Il faut noter que l'affaire de l'ancienne union
minière du Haut-Katanga ( UMHK) va devenir la position précise de
Guinée vis-à-vis de régime de MUBUTU d'une façon
relativement claire.87(*)
La lute engagée contre l'UMHK resta une entreprise
qui, pour réussir exigeait certainement t la solidarité
africaine. La guinée la lui apporta. Ainsi le président SEKOU-
TOURE après avoir déclaré faire sienne la lutte
révolutionnaire entreprise par le Congo pour l'indépendance
économique, envoyant un message de soutient au président
Mobutu : « devant les menaces
préférés par ceux qui voudraient mener des
activités sur le sol congolais, nous vous prions de compter sur le
soutient total et inconditionnel de la Guinée ».88(*)
Le soutient apporté par ce pays ne peut être
interprété comme les résultats des démarches
entreprise le Zaïre en la personne de la l'ambassadeur itinérant au
près de la Guinée qui, jusqu'en 1967, hésité a
reconnaître le régime de Mobutu. Ces réserves ce
signalèrent lors de la conférence de l'O.U.A à Kinshasa le
président guinéen préféra s'y faire
représenter au niveau ministériel et pourtant certains faits et
gestes indiquaient l'orientation du régime Mobutu qui se proclamait
nationaliste » et « progressiste » :
élévation de Lumumba au rang de héros national, lutte de
l'indépendance économique notamment contre l'UMHK,
création d'une monnaie nationale, le Zaïre etc... Malgré
tout cela, entre 1967 et 1971, aucun fait saillent ne vient
révéler la qualité de rapports entre les deux pays.
Mais auprès une période d'hésitations, de
relations quelque peu tièdes (1965-1971) on se pose la question de
savoir pour quelle raison, les rapports guinéo-Zairois ont-ils connu un
regain d'activité ?
La guinée, on le sait, continuait à opposer un
refus à toutes participations aux regroupement régionaux, dont
les orientations lui paraissent peu conformes à sa vocation politique,
dans ce contexte elle avait provoqué l'éclatement de
l'organisation des Etats riverains du Sénégal ( O.E.R.S). de
même il se refusait à adhérer à l'organisation qui
lui à accédé pour la mise en valeur du fleuve
Sénégal. A plusieurs reprises, elle fit connaître
l'hostilité à la communauté économique de l'Afrique
e l'est. 89(*)
D'autre part elle a toujours considéré l'OCAM
comme une association observatrice diminuant la chance de
l'évènement d'une Afrique politique unie.
C'est ainsi qu'en 1972 , dès la décision du
Zaïre de déserter les rang de l'OCAM ; au moment il
prêchait « le combat de
l'authenticité » a été considéré
part la guinée comme une preuve supplémentaire apportée
à toute l'Afrique « révolutionnaire » de la
détermination du régime Zaïrois à mener un combat
progressiste au service du continent a africain. Le président
guinéen se contenta d'envoyer un message au peuple Zaïrois
l'encourageant dans la voie de la révolution.
D'ailleurs la visite présidentielle de Mobutu en
Guinée en l'an 1972 traduit un rapprochement certain attesté par
les accords signés à ce moment90(*) sur la coopération bilatérale entre
deux états.
Ce rapprochement se traduit par l'inauguration d'une escale
d'air -Zaïre à KONACKRY et, par l'échange de nombreuses
délégation politiques, sportives et militaires.
2.2. Relation avec les
Etats de l'Afrique du nord
S'agissant des Relations du Zaïre avec l'Afrique du
nord
, il faut signaler la normalisation des liens avec l'Egypte
d'une part avec les pays de Maghreb d'autre part. Et cela de la normalisation
de sa politique interne.
2.2.1 Relations
Zaïrois-egyptiennes
De tout le gouvernement Zaïrois qui/se sont
succédés depuis 1960 jusqu'en 1965, le gouvernement de Lumumba
était le premier à gagner la confiance des autorités
égyptiennes. Mais à partir de 1964 avec le gouvernement Tshombe,
les relations Zaïrois égyptiennes s'empire. Cette situation
coïncide avec le sommet de l'O.U.A tenu au Caire en juillet 1964,
où la délégation congolaise dirigé par TSHOMBE fut
refusée d'assister sur l'ordre de NASSER. Dès son retour
l'ambassade d'Egypte fut priée de quitter /Kinshasa en 1965. c'est
l'interruption de relation diplomatique entre les deux pays.
Avec l'événement du nouveau régime, ces
relations connaîtrons un nouveau souffle en 1968 par les échanges
d'ambassade et des visites officielles. La solidarité africaine
exaltée par le Zaïre dans le conflit engagé contre
l'ancienne Union minière du Haut-Katanga lui fut ainsi assuré par
les autorités égyptiennes. Le progrès égyptien dans
éditorial signifiait le Congo de la « solidarité
totale » de l'Egypte.91(*)
Pendant le conflit israélo-arabe, la position du
Zaïre fut celle annoncé par Mobutu le 4 octobre 1973 devant la
tribune des Nation-Unies à New York. C'est pourquoi sur la demande de
l'O.N.U, le Zaïre avait accepté ses soldats dans les troupes de
casques bleu sur front de bataille pour faire accepter le cesser le feu entre
les deux belligérants. La politique de la coopération
économique et commerciale va favoriser leurs relations. Depuis 1964, il
existe un accord d'échange commerciaux entre les deux pays. Fut
signé par le représentants respectifs et portant sur les produits
agricoles, pharmaceutiques, minière, de carrière et divers autres
produits.
En février 1964, le président Mobutu fut le
l'invité de son homologue égyptien Mr le président ANNUER
EL SADETE. Plusieurs délégations égyptiennes ont
visité à leur le Zaïre.
2.2.2 Relations
Zairois-algeriennes
Depuis 1962 jusqu'à près, les relations entre le
Zaïre et l'Algérien n'ont pas connues un épanouissement
harmonieux. Ceci pour plusieurs raisons : l'Algérie peu être
rangée parmi les pays Africains qui se sont ingérés dans
les affaires intérieures du Zaïre d'une façon ouverte. ce
comportement va déterminer la prise de position de l'Algérie dans
les organismes internationaux au sujet de certaines crises qui ont
secouées le Zaïre. C'est le cas de la rébellion 1964-1966
et voir même dans le mouvement de la libération de l'Angola en
1974 et dans le premier et deuxième conflits du Shaba.
Comme on peut le constater, ces deux pays ne parlent pas
souvent le même langues sur les problème qui mettent en conflit
les Etats. C'est-à-dire que l'Algérie a opté pour son
développement « socialisme » alors que le Zaïre
a maintenu la neutralité entre les deux blocs antagonistes.
A cause de la condamnation de MULELE PERRE, ancien ministre de
l'éducation du gouvernement LUMUMBA et chef de la rébellion au
Kwilu, les relations entre les pays s'empire d'avantage.
Lors de l'enlèvement du 29 juin 1967 de l'ancien
premier ministre TSHOMBE, le Zaïre avait exprimé son désir
sur l'ex tradition de l'intéressé. Mais l'Algérie avait
exigé et réclamait un prix élevé en contre partie.
Elle insistait non seulement sur la rupture complète relations tant
diplomatique que militaire entre Zaïre et Israël. Elle voulait
ensuite un alignement de la politique étrangère du Zaïre sur
celles de Etats africaines révolutionnaires et progressistes et une
amnistie totale des hommes de gauche en exil.
Pour les autorités de Kinshasa, cette mesure
créerait en fossé infranchissable avec ses amis sur lesquels il
pouvait le plus compter : Les Etats-Unis et l'Israël. D'ailleurs
même si Mobutu était disposé à aller
au-delà, il ne pouvait pas d'autant moins que quelques cinq jours
après la capture de TSHOMBE. Stenleyville et Bukavu furent
attaquées d'une façon qui concordait plus au moins avec le
rôle qui leur avait été attribué dans le plan
Kerilis.92(*)
Le président Mobutu fut appel au soutien
américain. Ce soutien lui arriva rapidement sous forme d'unité de
30-130 de forces aériennes américaines. Ce n'était pas le
moment de heurter les américains.93(*)
En juillet 1972, on assisté à une
amélioration progressive de ces relations politiques entre les deux
pays. Elles sont caractérisées par les différentes
visités officielles, d'amitiés et de solidarités
effectuées à Alger et à Kinshasa.
2.2.3 Relation Zaïre
marocaines
En 1965, l'action du nouveau régime en matière
de la politique étrangère affirme que « le Zaïre
dont la délégation s'était vus refusé
l'accès à la conférence de l'O.U.A en 1964 parce que
conduit par le défenseur des intérêt impérialistes,
a été en 1967, l'organisateur du 4eme sommet de
l'O.U.A ».94(*)
Ce fut le début d'une ère nouvelle dans l'histoire des relations
extérieurs du Zaïre avec l'Afrique.
Ce climat nouveau dans les relations politiques entre le
Zaïre et le Maroc s'affirme par l' échanges des ambassades depuis
novembre 1968 de part et d'autre, ainsi que des nombreuse visités tant
officielles que privées. Pour cela nous pouvons citer celles
effectuées par le président Mobutu en 1968 sur l'invitation du
roi ASSAN II du Maroc, ainsi que par celles des différents commissariat
d'Etat du Zaïre au Maroc.
Du côté marocain, dans le même cadre de la
solidarité plusieurs émissaires du roi Hassan II ont
visité le Zaïre.
La coopération économique et commerciale entre
les deux pays durant la législature et presque inexistante, suite aux
évènements qu'a connu le Zaïre au cours de cette
période. Mais depuis l'avènement de la 2ème
république, la coopération bilatérale est bonne traduite
par la signature de nombreuse accords : un d'ordre commercial fut
signé le 14 octobre 1972 actualisant deux anciens accords commerciaux
signé jadis Rabat le 4 décembre 1969 et le 16 avril 1970. au
terme de ces accords, le Zaïre exporte vers le Maroc des produits
végétaux, des produits industriels, et des produits miniers. Le
Maroc fournit de côté, des vins, des légumes frais ;
des conserves, du sucre, des jus des fruits, des phosphates, des explosifs et
des spécialités pharmaceutiques destinés au Zaïre. Le
Maroc participe aux différentes foires internationales de Kinshasa.
Preuve de liens de solidarité entre les deux pays.
2.3Les Relations avec les
Etats de l'Afrique équatoriale
2.3.1 Le Zaïre et le
Congo -Brazzaville
Les relations entre le Zaïre et la république
populaire du Congo ont été soumis à un rythme
alterné de tensions et de rapport amicaux (1965-1970). Depuis
l'avènement du régime de MOBUTU, les rapports entre les deux pays
étaient d'une cordialité plus que fragile; ils restaient
tentés de méfiance réciproque. Cette fragilité des
relations entre les deux rives fut aussi mise en nu, un après
l'accession de Mobutu au pouvoir, par l'affaire LUBAYA. Celui-ci avait
participé à un complot éventé.95(*)et s'était
réfugié à Brazzaville. Le gouvernement de Kinshasa
menaça de rompre ses relations diplomatiques avec les pays qui
l'avait hébergé. Mais les efforts de rapprochement furent
dès 1967 entrepris de part et d'autre du fleuve Zaïre par
l'échange du messages entre les deux présidents et par la
multiplication des contacts au niveau des ministères des affaires
étrangères. 96(*)
La normalisation de rapports entre les deux pays s'accomplis
en mars 1968 par les change des chargés d'affaires. Mais très
vite ces bonnes relations allaient se détériorer. En avril de la
même année, il y à création de l'union des Etats de
l'Afrique centrale (U.E.A.C ), considérée comme une offensive du
Zaïre contre les pays d'union Douanière et Economique de
l'Afrique centrale ( U.D.E.C.O) dont fait parti la république populaire
du Congo.
En août 1968, des mutations politique se produisirent
à Brazzaville;Masamba débat était renversé et fut
remplacé par N'gouabi. Mais l'affaire Mulele allait bientôt
contrarier cette bonne volonté de donner un nouvel élan entre
Kinshasa et Brazzaville. Mulele est un des principaux animateurs de la
rébellion au Kwilu. Il s'était réfugié au Congo au
lendemain de la rébellion et regagnant Kinshasa avec le ministre des
Affaires étrangères du Zaïre Justin Bomboko. Celui-ci avait
entrepris des négociations avec les autorités de Brazzaville
concernant le retour de Mulele dans le cadre de l'amnistie. Mais le cours des
évènements changea et se précipité sa à
faveur. Le tribunal jugea et le condamna à être passa par les
armes. Malgré l'intervention des autorités congolaises, son
exécution eut lieu. Brazzaville estima dès lors que le
gouvernement avait été profondément offensé dans
son honneur et sa dignité dans cette trahison et la mauvaise fois du
gouvernement de Kinshasa.97(*)
Nous avons découvert par curiosité que cette
condamnation fut influencé par les autorités de l'armée
Nationale Congolaise. Sous cet effet la loi d'amnistie fut
interprétée comme n'ayant pas d'application aux criminels de la
guerre dont notamment Mulele, Soumialo98(*) et Mbeya. Mais seulement à ceux qui
s'étaient laissés entraîner dans la rébellion et qui
étaient par conséquent connus irresponsables99(*)
C'est ainsi que le gouvernement de la république
populaire du Congo rompit ses relations diplomatiques avec Kinshasa et entendit
porter l'affaire devant les instances internationales, notamment l'OUA.
Un dégel sembla possible après l'action du
président ivoirien et celle du président gabonais Bongo en 1969.
celui-ci rencontra vers fin janvier le président Mobutu à
libreville. suite à cette médiation, les deux présidents
Mobutu et N'gouabi s'engagèrent à mettre un terme à leur
quelle. Ce ne qu'en 1972 que les relations entre les deux rives se
régularisèrent. Les retrouvailles se passèrent à
Franceville au Gabon à la faveur de la fête national gabonaise. Et
depuis, les deux pays entretiennent des relations de cordialité et
pratiquent une coopération de haut qualité.100(*)
2.3.2 Les relations
Zaïre gabonaises
Les relations Zaïre gabonaises depuis l'avènement
de régime Mobutu son excellentes. Et lors le Zaïre amorça en
1968 son offensive diplomatique pour la création des Etats de l'union de
l'Afrique centrale, il comptait surtout sur l'état de ces bonnes
relations pour tenter d'y associer le Gabon. Mais on sais que Libreville resta
à l'est de la nouvelle union et préféra garder ses
anciennes attaches avec l'UDEAC qui, du fait de la négociation du
traité d'union par la république centrafricaine et le Tchad,
était entré momentanément en crise.
Malgré tout, les rapports entre ces deux pays bons
même au-delà de 1970. la médiation du Gabon dans les
brouilles répétées par le Zaïre et la
république populaire du Congo qui aboutit à la
réconciliation à Franceville des présidents : Mobutu
et N'gouabi reste une preuve évidence.
CONCLUSION
Au terme de cette analyse sur la « question
congolaise dans les relations interafricaines », il est important de
mettre le mot de la fin en envisageant les perspectives d'avenir.
C'est ainsi, avant d'examiner les attitudes prises par les
Etats africains à l'égard du Zaïre concernant les crises
auxquelles il fut confronté, une description a été faite
en mettant d'abord l'accent sur les mobiles des différends entre
KASA-VUBU et TSHOMBE vers le dernier trimestre de l'année 1965. Ensuite,
une attention particulier a été mise sur les aspects
considérés comme brûlants de la politique du Zaïre
depuis le nouveau régime jusqu'en décembre 1970.
De ce que l'on vient de dire, on peut déduire que, les
oppositions internes du Zaïre étaient dominées par les
divergences de vues entrez KASA-VUBU et TSHOMBE. A propos de ces derniers, nous
avons trouvé qu'ils avaient entrepris des hostilités politiques
qui tendaient à plonger le pays dans le chaos et provoqueraient les
interventions étrangères.
En effet, cette lutte politique n'avait pas permis au pays de
développer les bonnes relations extérieures. D'ailleurs, la
situation interne, on le sait, fut caractérisée par l'action
insurrectionnelle dont l'appui directe venait de certains pays africains entre
autre ceux qui furent hostiles à TSHOMBE ne trouva rien de mieux que de
renouer avec les pays qui leur fournissaient de l'aide et les soutenaient. Pour
cela, une orientation politique africaine du Zaïre s'imposait. TSHOMBE en
fit le frais, car pour se rendre crédible aux yeux de
l'Afrique « révolutionnaire », il fallait
nécessairement l'écarter du pouvoir. Une fois
écarté, le dialogue pouvait être amorcé avec
l'Afrique de « durs »101(*) par le truchement de l'OUA
où le rôle de l'ancien Premier ministre restait fortement contre
versé sinon contesté.102(*)
La concordance sur le plan intérieur et
extérieur aboutit à la révocation de TSHOMBE avant les
assises de l'Accra qui se tinrent à partir du 21 octobre 1965. KASA-VUBU
nomma pour lui succéder KIMBA qui ne parvint pas à obtenir
l'investiture du Parlement dominé par les partisans de TSHOMBE.
A cet effet, l'intervention de l'armée dans les
affaires politiques du pays en novembre 1965 est la suite logique des
péripéties de l'affrontement de politiciens KASA-VUBU et TSHOMBE.
A son avènement, le Générale MOBUTU hérite d'une
situation politique préoccupante. Le Zaïre avait en rapport
difficiles avec les Etats voisins.103(*) La première tâche du Président
MOBUTU consista alors à faire connaître sa politique vers
l'extérieur, à rétablir la sécurité aux
frontières et « subsidiairement » à
faire accepter la légitimité de son régime.
L' occasion importante de la concrétisation de cet
objectif fut d'abord la conférence des Etats de l'Afrique centrale et
orientale
( CEACO) tenue à Nairobi en avril 1966 et surtout celle
de Kinshasa de février 1967 ; ensuite le quatrième sommet de
l'OUA de 1967 à Kinshasa. La solidarité des pays membres envers
le gouvernement de Kinshasa s'exprima avec plus de rigueur dans l'affaire des
mercenaires qui occupaient encore le territoire oriental di Zaïre . Et
à la suite de force des autorités Zaïroises engagée
contre le double refus de l'Union minière du Haut - Katanga(UMHK) du 23
décembre 1966 de transférer son siège social au Zaïre
et de verser à Kinshasa environ huit milliard de francs belges
représentant la contre valeur des stocks de métaux
accumulés à l'étranger.
Les chefs d'Etat et de gouvernements présents à
ces sommets, se rendirent compte que, les malentendus qui existaient entre
leurs pays étaient dus aux séquelles du colonialisme, notamment
les frontières artificielles qui séparent et où
résultent de nouvelles pressions externes et internes qui ont surgi
après l'indépendance. Ils ont constaté d'autre part que
dans de nombreux cas, les relations entre voisins ont subi des tensions par
suite des activité de certains réfugiés qui utilisent les
pays d'accueil comme base de subversion et d'agitation politique contre leurs
pays d'origine. Ainsi décidèrent-ils, tout acte contraire au
droit d'accueil entraînera absolument l'expulsion des
intéressés.104(*)
En effet, les relations extérieures semblent être
améliorées sous le nouveau régime que durant la
première législature. Nous pouvons pour raison de
commodité diviser l'étude de cette période en deux
étapes :
- La première étape va de 1965 à 1968,
celle-ci est encore marquée par les lourds héritages des
années précédent et la lutte de l'indépendance
économique. C'est ainsi que son action diplomatique sur le plan
africain, visait d'abord les pays voisins pour réaliser les objectifs
immédiats : maintenir la paix et assurer la sécurité
aux frontières.
La deuxième étape se situe à partir de
l'année 1968. Elle est caractérisée par un
déploiement d'une activité diplomatique intense pour
développer les relations avec l'Afrique tout en cherchant à
consolider les acquis de la première période.
Mais il s'en suit que , le développement de relations
diplomatiques du gouvernement de MOBUTU avec les pays africains s'effectue
à un double niveau : celui des initiatives individuelles dans le
cadre des liens particulières et celui de regroupements régionaux
et panafricains. Pour cela, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA),
devait encourager le système de coopération interafricaine non
seulement dans le domaine de relations politiques et diplomatiques, mais aussi
dans la promotion des échanges commerciaux entre pays africaines afin de
consolider l'unité et les meilleurs rapports. Pour maintenir ces
relations stables, la résolution des problèmes au niveau
continental pouvait être déterminée par un accord plus
large entre Etats africains sur les priorités intérieures et
extérieures. Cet accord devra inclure un critère de
légitimité interne plus satisfaisant que simple exercice de
pouvoir et une attitude commune envers le phénomène de
pénétration du Néo-colonialisme.
BIBLIOGRAPHIE
105 N'KWAME NKRUMA, I speak of Freedom, New-York 1961;
p. 257. Traduit de l'anglais par Y. LELOUX, cité dans CAHIERS
ECONOMIQUES ET SOCIAUX, vol . III , sept. 1970 IRES Lovanium Kinshasa p. 417.
105 M.P.R : Mouvement Populaire de la
Révolution
105 Dès le 15 juin 1964, le Premier Ministre
ADOULA annonça son intension de remettre la démission à la
date du 30 juin dans un souci de créer un précédent
conforme aux meilleurs transitions démocratique.
105 Congo 1964, EDITION DU SCRIP,Bruxelles PP 161-164
interview du 21 juin 1964.
105 Kalonji Mulopwe déclarait à
paris : « je rentre au Congo pour joindre mes efforts à
ceux de tous les autres leaders dans la recherche d'une solution
définitive à la crise congolaise qui n'a que trop
durée ». dans LE SOIR du 28 et 29 juin 1964, cité dans
Congo 1964 pp 164-165
105 Congo 1964,op. cit. p.441
105 Avant on avais parlé de 5.000 gendarmes
pendant cette période ce chiffre est en effet de 20.000 et même
40.000, Congo 1964, op. cit. ; p.442.
105GENDARMERIE KATANGAISE est une force
créée par Tshombe lors de la sécession du Katanga .La
majorité des gendarmes s'étaient réfugiés en Angola
ou ils ont opté pour Le M..P.L.A. et combattu à ses
côté pour la victoire de NETO. Depuis 1968, ils se sont
donnés le nom de « FRONT Nationale de libération du
Congo » (F.N.L.C) . En compensation de services rendus, Agostino Neto
leur installation à la frontière congolaise (Zaïre) avec la
promesse parait-il d'une prochaine aide pour prise de pouvoir à
Kinshasa.
105 Dans son art. 180 et art. 185.
105 Etant donné que la constitution
était promulguée de le 1ér Août 1964, les
élections devraient avoir lieu le 1ér mai 1965(date la plus
rapprochée) ainsi les présidentielles pouvaient se passer entre
le 1ér octobre 1965 et le 1ér janvier 1966.
105 La tâche du gouvernement de transition ne
fut pas simplement d'organiser les élections comme prévoyait
l'article 185 de la constitution de Luluabourg, mais elle fut aussi de
s'attaquer d'abord à la reconquête de zones où
s'était crée le gouvernement de la république populaire du
congo. Source : LE MOIS EN AFRIQUE, p. 53.
105 Congo 1965, Edition du CRISP, Bruxelles, p. 6.
105 CONACO : Convention nationale congolaise.
Parti politique de Moise Tshombe Premier ministre . La perspective
d'élections avec Munongo Godefroid à l'intérieur devait
logiquement donner la victoire aux liste CONACO. Ce qui avait d'ailleurs
incité les politiciens surtout en provinces, à user de cette
étiquette pour s'assurer le succès.
105 Congo 1965, op. cit.., p-p. 10-12.
105 Ministre de l intérieur membre de
CONACO qui à cette époque dirigeaient perspectives
électorales.
105 Message radiodiffusé du 30 avril 1965,
cité dans Congo 1965, op. cit. pp 12-13.
105 Message radiodiffusé du 30 avril 1965,
cité dans Congo 1965, op. cit. pp 12-13.
105 Idem.
105 Dans LIBRE Belgique du 5 mai 1965.
105 Congo 1965, op. cit. pp 24-25.
105 Idem
105 Discours du chef de l'Etat KASA-VUBU à
l'ouverture de la session ordinaire de la 2ème
législature, cité dans Congo 1965, p. 340.
105 LANTIER(J), Le temps des mercenaires, faut-il les
condamner ? Ed. Marabout, Bruxelles 1967, 297 p p. 248.
105 Parmi ces officiers, on peut noter la
présidence de Colonel L. BOBOZO, Lieutenants Colonels : MASIALA, L.
MULAMBA, D. NZOIGBA, F. ITAMBO, A. BANGALA, P. INGILA, T. TSHIATSHI, A.
MUYANGI, A. SINGA, L. BASURI, F. MALILA et A. TUKUZU.
105 Proclamation du Haut commandement militaire en
date du 25 novembre 1965 ; recueillie dans Congo 1965, pp 411-412.
105 Dans JEUNE AFRIQUE, N° 20 du 13
décembre 1964.
105 COURRIER D'AFRIQUE du 8 décembre 1965
cité dans Congo 1967, p. 454.
105 Cfr Congo 1965, op. cit. p. 145
105 Dans le COURRIER D'AFRIQUE DU 28 décembre
1965, cité dans Congo 1967. pp.454-455.
105 COURRIER D'AFRIQUE du 8 décembre 1965
cité dans Congo 1967, p. 454.
105 Dans l'Agence CONGOLAISE DE PRESSE DU 5 avril
1966, citée dans Congo 1966 p. 477.
105 Idem
105 Dans l'Agence CONGOLAISE DE PRESSE DU 5 avril 1966
citée dans Congo 1966 p. 477.
105 DISCOURS, MESSAGES ET ALLOCUTIONS du
président Mobutu 1966 p. 215
105 Petit Larousse en couleur, Ed. Larousse Paris
1983. 1798 P.
105 La motivation personnelle, était objet soit
de l'argent, soit due à l'instinct de destruction, soit un exilé
qui cherche à conquérir le pouvoir.
105 Congo 1965, Op. Cit., p. 351.
105 Le colonel VANDERWALLE fut administrateur en chef
de la sécurité coloniale jusqu'au début 1960. Il fut
chargé ensuite avec plein pouvoir d'une mission capitale au Katanga, en
janvier 1961, puis consul belge à Elisabethville ( Katanga)
jusqu'à la fin de la sécession Katangaise. Il fut conseiller
militaire de TSHOMBE en 1964. c'est lui qui constitua KAMINA ,
cinquième brigade mécanisée incluant des mercenaires de
toutes nationalités et des éléments de l'ancienne
gendarmerie pour le compte de TSHOMBE.
105 ZIEGLER (J), La contre révolution en
Afrique, Ed. Payot, Paris 1963, pp 60-61.
105 CONGO 1966, Op. Cit., P. 352.
105 Après la sécession, le noyau
militaire tshombiste replié en Angola, comptait parmi ses
responsables :J. SCHRAMME pour les forces terrestres, Bob Denard pour les
équipements J. PUREN pour l'aviation.
105 Dans le PROGRES du 22 janvier 1964.
105 SCHRAMME : Il s'agit d'un colon belge devenu
officier dans la gendarmerie Katangaise pendant la sécession 1960-1962.
Il fut dans la force engagée contre la rébellion 1964-1966. Il
semble que cet officier fut décoré pour services rendus au Congo,
ce qu'affirme le COURRIER D'AFRIQUE du 17 janvier 1967.
105 REMARQUE CONGOLAISE du 12 septembre 1964
citée par Verhaegen et Libois dans CONGO 1967, Op. Cit. pp 349 - 413.
105 CONGO 1964, Op. Cit. pp 355 - 356
105 Les cubains et les citoyens des Etats-Unis
d'Amérique recrutes par la C.I.A. étaient des aviateurs
destinés aux six T-28 mis alors à la disposition du Congo.
105 Dossiers du CRISP. CONGO 1967.
105 C'est le Président KASAVUBU qui avait
représenté le Congo à cette conférence et son
Ministre aux affaires étrangères fut Cléophas KAMITATU
MASSAMBA..
105 MAMB A WA NGINDU, le regroupement régional
dans la politique étrangère du zaïre, IRS 1980, pp 78-79,
le conseil de sécurité de L'ONU, avait eu des points de vue
communs avec l'ONU vis-à-vis de sa position pour le départ des
mercenaires de congo.
105 Congo 1966, op.cit. p 339
105 Lors de la session extraordinaire des chambres
législatives du 20 semptembre 1965, NENDAKA, BOMBOKO et KAMITUTU
étaient dans le groupe favorable au président KASAVUBU et
opposé au premier ministre Tshombe. Cfr SUPRA P. 11 S. 3.
105 L'opposition extérieur et comprise en ce
sens qu'elle s'applique à des congolais et étrangers
opérant en dehors du pays.
105 ARDECHE : est un département
appartenant a la circonscription judiciaire de NIMES au sud de Paris.
105 C'est spécialement la Belgique, le Portugal
et L'Espagne qui étaient accusés de fournir un relais au
mercenaires pour le Congo
105 LATIN (J), op. cit. p 219.
105 Congo 1966, op. Cit. , pp 339-444
105 DETRY ( R), précise les lieux en donnant
l'adresse complète : « Bruxelles, avenue de la
raine, place de Bronchère, rue de Pépin ; A Liège
dans l'hôtel de ville A Anvers : le recrutement se fait dans les
cafés et Dancing. Information recueillie in le SOIR du 22 septembre
1966. p. 7
105 LANTIN (J) ? OP. Cit. p 219
105 DST : c'est une de branches de police nation
ale Française Spécialisée dans le contre espionnage et les
ingérences étrangères
105 CHANDOLAS :c'est une vieille forme
fortifiée située dans L'ARDECHE au sud de la France. cette ferme
était loué par LOUIS TSHIBON colonel Mais le véritable
propriétaire était ALYSEE TOULOUZE, plus vingt trois personnes
vde nationalité différentes furent arrêtées dans ce
domaine dons quelque français attirés par l'aventure et par du
gain. Seul Elysée le propriétaire fut libéré en
raison de son âge plus au moi 88 ans
105 tshierry DE bonnay 2TAIT R2PPRESENTANT DE LA
SOCI2T2 français Display Publicité,sise 62, rue Tique tonne
à Paris sous couvert de la les mercenaires, la plupart ancien
légionnaires parachutiste étaient recrutés en
qualité de « techniciens ».
105 CONGO 1966 , op. Cit. pp 357-358
105 Dans L' AGENCE France PRESSE du 18 septembre 1966
p . 4
105 KALUBI (M), op cit. , pp. 199-201
105 idem
105 Dans l'Agence France Presse, 19 septembre 1966,
citée par le professeur KALUBI N'KOLA , op. cit. p.201
105 ANICET KASHAMURU est un ancien ministre à
l'information du gouvernement de LUMUMBA . D'après France soir, ce
ministre était un envoyer du gouvernement congolais à THIERRY de
BONY.
105 Dans L'AGENCE France PRESSE, du 19 septembre
1966
105 JEUNE AFRIQUE DU 15 Janvier 1967, citée in
chronologie de la politique africaine, janvier et février et
février1967 p. 53
105 Mouvement Panafricaine de la liberation de
l'Afrique Orientale et Centrale.
105 Propre d'un leader Ougandais tenus à la
conférence de PAFNECA à Addis-Abeba e 1962 : dans ETUDES
CONGOLAIS Vol. v n° janvier 1963 Kinshasa, citée par MMBA WA
NGINDU ? OP. Cit. p 92
105 Aux délégués nationalistes
des partis politiques et de syndicats des territoires britanniques, Virent en
effet se joindre représentants des gouvernements certains Etats
nouvellement indépendants : Burundi, Ethiopie, Rwanda, Somalie,
Soudan et le Zaïre.
105 Jusque là, la C.E.A.C.O groupait six sept
pays dont, Somalie, Tanzanie, Zaïre, Zambie, Burundi,Kenya, Malawi,
Ouganda, Rwanda, parmi la quelle se ajouté la RCA ET LE Congo
Brazzaville en 1967, le Tchad en 1968, Gabon et la guinée Equatoriale en
1967 et le Cameroun en 1974.
105 Message de 30 juin 1966, prononcé à
l'occasion du 6 eme anniversaire e l'indépendance du Zaïre dans
DISCOURS, ALLOCUTION ET MESSAGE DE MOBUTU Tome I , Ed. J . A. , Paris
1975.
105 Cfr Supra pp 36-38
105 Déclaration de KINSHASA 14 février
1967, citée par MBAMBA WA NGIDU , cit. p. 100
105 Cfr Supra pp 69-77
105 Proclamation du Haut commandement lors de la prise
du pouvoir le 24 novembre 1965
105 Déclaration de DIALLO TELLI (
Secrétaire Général de l'O.U.A à l4epoque), lors de
manifestation du 1er anniversaire du
.............................
105 Les préparatifs dont la construction de la
cité de l'OUA au Mont Ngaliema en est la preuve
évidenté.
105 On se proposait la constitution d'une armée
africaine qui combattrait les mercenaires dans le cas ou ces derniers refusait
de quitter le pars
105 congo 1967, op Cit p 466
105 Discours du président MOBUTU lors de la
séance de l'ouverture du comité ad hoc de l'O.U.A le 11 novembre
1967 cité dans l4AGENCE CONGOLAISE DE PRESE du 6 décembre
1967.
105 JEUNE AFRIQUE N° 308 DU 28 OCTOBRE AU 22
NOVEMBRE 1968.
105 Ibidem.
105 JEUNE AFRIQUE N° 308 DU 28 OCTOBRE AU 22
NOVEMBRE 1968.
105 Le conflit entre l'UMHK et le peuple
Zaïrois, collection c'est quoi OKAPI, Kinshasa 1963, p. 23
105 Chronologie politique africaine, Janvier
Février 1967, p.5 cité dans congo 1967 p. 419.
105 BIANES (P) ANNEE AFRICAIN 1972 , P. II 41
105 FRANCOIS Constantin, Les relations internationales
en 1972, ANNEE AFRICAIN 1972 , CEAN p. 219.
105 Chronologie politique africaine, Janvier
Février 1967, p.53 dans Congo 1967 p. 419.
105 Affaire Kerilis Cfr Supra P. 69
105 Congo 1967 , op. cit. pp. 339-340
105 Congo 1967 , op. cit. pp. 450-451
105 Les complotaires étaient KIMBA, ANANY,
MAMAMBA et BANBA, ces « conjurés de
Pentecôte » furent pendus, tandis que LUBAYA trouve asile
à Brazzaville.
105 Bomboko J le Zaïre et l'Afrique centrale 200
ans de coopération et d'échange, texte inédit,
conférence du 15 juin 1954 au département des affaires
étrangères.
105 (1). Congo 1968, Dossiers du CHRIPS, Bruxelles, p.
171.
105 Soumialo a animé la lutte armée au
nom du C.N.L. dans l'est du pays (Bukavu et Nort
105 Ibidem.
105 ANNNEE AFRICAINE 1972, op. cit . , III.
)105 Nous avons emprunté ce terme du dossier du
CRISP Congo 1965, op. cit.,p.388.
105 Congo 1965 ; op. cit., p.388.
105 Discours bilan prononcé par le
Président MOBUTU le 24 novembre 1968 lors du IVème anniversaire
du nouveau Régime, tiré dans le discours, allocutions et message
Tome I, déjà cité pp. 349-364.
105 Communiqué final publié à
Nairobi le 02 avril 1966 cité par MAMBA WA NGINDU op. cit., p.97.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
I course au pouvoir TSHOMBE-KASA-VUBU
4
1.Les ex-gendarmes katangais dans l'armée
nationale
5
2. Les élections législatives
6
3. Vers la destitution de TSHOMBE
9
II. La prise du pouvoir par l'armée
10
I. Définition du concept mercenaire
15
II . Les Mercenaires au Congo pour qui et pour
quoi ?
16
1 . Les mercenaires avant 1965 au Congo Les
mercenaires au service du Katanga
16
3. Les mercenaires et les mouvements de
Rébellions 1965-196
20
1e L'recrutement dans
l'Ardèche
20
2e Le centre de recrutement en
Belgique
21
3e Les activités dans les
centres d'entraînements
22
I. Le contexte général
26
II. Relations au niveau de la conférence des
Etats de l'Afrique Centrale et Orientale (C.E.A.C.O)
27
1.Genèse et objectif
28
III. Solidarité au niveau de l'O.U.A
30
1.La position de l'O.U.A
31
2. Les relations particulières avec les
Etats Africains
33
2.1 Avec les Etats de l'Afrique occidentale
33
2.1.1.Le Zaïre et côte d'ivoire
33
2.1.2Le Zaïre et la Guinée
34
2.2. Relation avec les Etats de l'Afrique du
nord
36
2.2.1 Relations Zaïrois-egyptiennes
36
2.2.2 Relations Zairois-algeriennes
37
2.2.3 Relation Zaïre marocaines
38
2.3Les Relations avec les Etats de l'Afrique
équatoriale
39
2.3.1 Le Zaïre et le Congo -Brazzaville
39
2.3.2 Les relations Zaïre gabonaises
40
CONCLUSION
41
BIBLIOGRAPHIE
43
TABLE DES MATIERES
43
* 1 N'KWAME NKRUMA, I speak of
Freedom, New-York 1961; p. 257. Traduit de l'anglais par Y. LELOUX, cité
dans CAHIERS ECONOMIQUES ET SOCIAUX, vol . III , sept. 1970 IRES Lovanium
Kinshasa p. 417.
* 2 M.P.R : Mouvement
Populaire de la Révolution
* 3 Dès le 15 juin 1964,
le Premier Ministre ADOULA annonça son intension de remettre la
démission à la date du 30 juin dans un souci de créer un
précédent conforme aux meilleurs transitions
démocratique.
* 4 Congo 1964, EDITION DU
SCRIP,Bruxelles PP 161-164 interview du 21 juin 1964.
* 5 Kalonji Mulopwe
déclarait à paris : « je rentre au Congo pour
joindre mes efforts à ceux de tous les autres leaders dans la recherche
d'une solution définitive à la crise congolaise qui n'a que trop
durée ». dans LE SOIR du 28 et 29 juin 1964, cité dans
Congo 1964 pp 164-165
* 6 Congo 1964,op. cit. p.441
* 7 Avant on avais parlé
de 5.000 gendarmes pendant cette période ce chiffre est en effet de
20.000 et même 40.000, Congo 1964, op. cit. ; p.442.
* 8GENDARMERIE KATANGAISE est
une force créée par Tshombe lors de la sécession du
Katanga .La majorité des gendarmes s'étaient
réfugiés en Angola ou ils ont opté pour Le M..P.L.A. et
combattu à ses côté pour la victoire de NETO. Depuis 1968,
ils se sont donnés le nom de « FRONT Nationale de
libération du Congo » (F.N.L.C) . En compensation de services
rendus, Agostino Neto leur installation à la frontière congolaise
(Zaïre) avec la promesse parait-il d'une prochaine aide pour prise de
pouvoir à Kinshasa.
* 9 Dans son art. 180 et art.
185.
* 10 Etant donné que la
constitution était promulguée de le 1ér Août 1964,
les élections devraient avoir lieu le 1ér mai 1965(date la plus
rapprochée) ainsi les présidentielles pouvaient se passer entre
le 1ér octobre 1965 et le 1ér janvier 1966.
* 11 La tâche du
gouvernement de transition ne fut pas simplement d'organiser les
élections comme prévoyait l'article 185 de la constitution de
Luluabourg, mais elle fut aussi de s'attaquer d'abord à la
reconquête de zones où s'était crée le gouvernement
de la république populaire du congo. Source : LE MOIS EN AFRIQUE,
p. 53.
* 12 Congo 1965, Edition du
CRISP, Bruxelles, p. 6.
* 13 CONACO : Convention
nationale congolaise. Parti politique de Moise Tshombe Premier ministre . La
perspective d'élections avec Munongo Godefroid à
l'intérieur devait logiquement donner la victoire aux liste CONACO. Ce
qui avait d'ailleurs incité les politiciens surtout en provinces,
à user de cette étiquette pour s'assurer le succès.
* 14 Congo 1965, op. cit..,
p-p. 10-12.
* 15 Ministre de l
intérieur membre de CONACO qui à cette époque
dirigeaient perspectives électorales.
* 16 Message
radiodiffusé du 30 avril 1965, cité dans Congo 1965, op. cit. pp
12-13.
* 17 Message
radiodiffusé du 30 avril 1965, cité dans Congo 1965, op. cit. pp
12-13.
* 18 Idem.
* 19 Dans LIBRE Belgique du 5
mai 1965.
* 20 Congo 1965, op. cit. pp
24-25.
* 21 Idem
* 22 Discours du chef de l'Etat
KASA-VUBU à l'ouverture de la session ordinaire de la
2ème législature, cité dans Congo 1965, p.
340.
* 23 LANTIER(J), Le temps des
mercenaires, faut-il les condamner ? Ed. Marabout, Bruxelles 1967, 297 p
p. 248.
* 24 Parmi ces officiers, on
peut noter la présidence de Colonel L. BOBOZO, Lieutenants
Colonels : MASIALA, L. MULAMBA, D. NZOIGBA, F. ITAMBO, A. BANGALA, P.
INGILA, T. TSHIATSHI, A. MUYANGI, A. SINGA, L. BASURI, F. MALILA et A. TUKUZU.
* 25 Proclamation du Haut
commandement militaire en date du 25 novembre 1965 ; recueillie dans Congo
1965, pp 411-412.
* 26 Dans JEUNE AFRIQUE,
N° 20 du 13 décembre 1964.
* 27 COURRIER D'AFRIQUE du 8
décembre 1965 cité dans Congo 1967, p. 454.
* 28 Cfr Congo 1965, op. cit.
p. 145
* 29 Dans le COURRIER D'AFRIQUE
DU 28 décembre 1965, cité dans Congo 1967. pp.454-455.
* 30 COURRIER D'AFRIQUE du 8
décembre 1965 cité dans Congo 1967, p. 454.
* 31 Dans l'Agence CONGOLAISE
DE PRESSE DU 5 avril 1966, citée dans Congo 1966 p. 477.
* 32 Idem
* 33 Dans l'Agence CONGOLAISE
DE PRESSE DU 5 avril 1966 citée dans Congo 1966 p. 477.
* 34 DISCOURS, MESSAGES ET
ALLOCUTIONS du président Mobutu 1966 p. 215
* 35 Petit Larousse en couleur,
Ed. Larousse Paris 1983. 1798 P.
* 36 La motivation personnelle,
était objet soit de l'argent, soit due à l'instinct de
destruction, soit un exilé qui cherche à conquérir le
pouvoir.
* 37 Congo 1965, Op. Cit., p.
351.
* 38 Le colonel VANDERWALLE fut
administrateur en chef de la sécurité coloniale jusqu'au
début 1960. Il fut chargé ensuite avec plein pouvoir d'une
mission capitale au Katanga, en janvier 1961, puis consul belge à
Elisabethville ( Katanga) jusqu'à la fin de la sécession
Katangaise. Il fut conseiller militaire de TSHOMBE en 1964. c'est lui qui
constitua KAMINA , cinquième brigade mécanisée
incluant des mercenaires de toutes nationalités et des
éléments de l'ancienne gendarmerie pour le compte de TSHOMBE.
* 39 ZIEGLER (J), La contre
révolution en Afrique, Ed. Payot, Paris 1963, pp 60-61.
* 40 CONGO 1966, Op. Cit., P.
352.
* 41 Après la
sécession, le noyau militaire tshombiste replié en Angola,
comptait parmi ses responsables :J. SCHRAMME pour les forces terrestres,
Bob Denard pour les équipements J. PUREN pour l'aviation.
* 42 Dans le PROGRES du 22
janvier 1964.
* 43 SCHRAMME : Il s'agit
d'un colon belge devenu officier dans la gendarmerie Katangaise pendant la
sécession 1960-1962. Il fut dans la force engagée contre la
rébellion 1964-1966. Il semble que cet officier fut décoré
pour services rendus au Congo, ce qu'affirme le COURRIER D'AFRIQUE du 17
janvier 1967.
* 44 REMARQUE CONGOLAISE du 12
septembre 1964 citée par Verhaegen et Libois dans CONGO 1967, Op. Cit.
pp 349 - 413.
* 45 CONGO 1964, Op. Cit. pp
355 - 356
* 46 Les cubains et les
citoyens des Etats-Unis d'Amérique recrutes par la C.I.A. étaient
des aviateurs destinés aux six T-28 mis alors à la disposition du
Congo.
* 47 Dossiers du CRISP. CONGO
1967.
* 48 C'est le Président
KASAVUBU qui avait représenté le Congo à cette
conférence et son Ministre aux affaires étrangères fut
Cléophas KAMITATU MASSAMBA..
* 49 MAMB A WA NGINDU, le
regroupement régional dans la politique étrangère du
zaïre, IRS 1980, pp 78-79, le conseil de sécurité de L'ONU,
avait eu des points de vue communs avec l'ONU vis-à-vis de sa position
pour le départ des mercenaires de congo.
* 50 Congo 1966, op.cit. p
339
* 51 Lors de la session
extraordinaire des chambres législatives du 20 semptembre 1965, NENDAKA,
BOMBOKO et KAMITUTU étaient dans le groupe favorable au président
KASAVUBU et opposé au premier ministre Tshombe. Cfr SUPRA P. 11 S.
3.
* 52 L'opposition
extérieur et comprise en ce sens qu'elle s'applique à des
congolais et étrangers opérant en dehors du pays.
* 53 ARDECHE : est un
département appartenant a la circonscription judiciaire de NIMES au sud
de Paris.
* 54 C'est spécialement
la Belgique, le Portugal et L'Espagne qui étaient accusés de
fournir un relais au mercenaires pour le Congo
* 55 LATIN (J), op. cit. p
219.
* 56 Congo 1966, op. Cit. , pp
339-444
* 57 DETRY ( R),
précise les lieux en donnant l'adresse
complète : « Bruxelles, avenue de la raine, place de
Bronchère, rue de Pépin ; A Liège dans l'hôtel
de ville A Anvers : le recrutement se fait dans les cafés et
Dancing. Information recueillie in le SOIR du 22 septembre 1966. p. 7
* 58 LANTIN (J) ? OP. Cit.
p 219
* 59 DST : c'est une de
branches de police nation ale Française Spécialisée dans
le contre espionnage et les ingérences étrangères
* 60 CHANDOLAS :c'est une
vieille forme fortifiée située dans L'ARDECHE au sud de la
France. cette ferme était loué par LOUIS TSHIBON colonel Mais le
véritable propriétaire était ALYSEE TOULOUZE, plus vingt
trois personnes vde nationalité différentes furent
arrêtées dans ce domaine dons quelque français
attirés par l'aventure et par du gain. Seul Elysée le
propriétaire fut libéré en raison de son âge plus au
moi 88 ans
* 61 tshierry DE bonnay 2TAIT
R2PPRESENTANT DE LA SOCI2T2 français Display Publicité,sise 62,
rue Tique tonne à Paris sous couvert de la les mercenaires, la plupart
ancien légionnaires parachutiste étaient recrutés en
qualité de « techniciens ».
* 62 CONGO 1966 , op. Cit.
pp 357-358
* 63 Dans L' AGENCE France
PRESSE du 18 septembre 1966 p . 4
* 64 KALUBI (M), op cit. , pp.
199-201
* 65 idem
* 66 Dans l'Agence France
Presse, 19 septembre 1966, citée par le professeur KALUBI N'KOLA , op.
cit. p.201
* 67 ANICET KASHAMURU est un
ancien ministre à l'information du gouvernement de LUMUMBA .
D'après France soir, ce ministre était un envoyer du gouvernement
congolais à THIERRY de BONY.
* 68 Dans L'AGENCE France
PRESSE, du 19 septembre 1966
* 69 JEUNE AFRIQUE DU 15
Janvier 1967, citée in chronologie de la politique africaine, janvier et
février et février1967 p. 53
* 70 Mouvement Panafricaine de
la liberation de l'Afrique Orientale et Centrale.
* 71 Propre d'un leader
Ougandais tenus à la conférence de PAFNECA à Addis-Abeba e
1962 : dans ETUDES CONGOLAIS Vol. v n° janvier 1963 Kinshasa,
citée par MMBA WA NGINDU ? OP. Cit. p 92
* 72 Aux
délégués nationalistes des partis politiques et de
syndicats des territoires britanniques, Virent en effet se joindre
représentants des gouvernements certains Etats nouvellement
indépendants : Burundi, Ethiopie, Rwanda, Somalie, Soudan et le
Zaïre.
* 73 Jusque là, la
C.E.A.C.O groupait six sept pays dont, Somalie, Tanzanie, Zaïre, Zambie,
Burundi,Kenya, Malawi, Ouganda, Rwanda, parmi la quelle se ajouté la RCA
ET LE Congo Brazzaville en 1967, le Tchad en 1968, Gabon et la guinée
Equatoriale en 1967 et le Cameroun en 1974.
* 74 Message de 30 juin 1966,
prononcé à l'occasion du 6 eme anniversaire e
l'indépendance du Zaïre dans DISCOURS, ALLOCUTION ET MESSAGE DE
MOBUTU Tome I , Ed. J . A. , Paris 1975.
* 75 Cfr Supra pp 36-38
* 76 Déclaration de
KINSHASA 14 février 1967, citée par MBAMBA WA NGIDU , cit.
p. 100
* 77 Cfr Supra pp 69-77
* 78 Proclamation du Haut
commandement lors de la prise du pouvoir le 24 novembre 1965
* 79 Déclaration de
DIALLO TELLI ( Secrétaire Général de l'O.U.A à
l4epoque), lors de manifestation du 1er anniversaire du
.............................
* 80 Les préparatifs
dont la construction de la cité de l'OUA au Mont Ngaliema en est la
preuve évidenté.
* 81 On se proposait la
constitution d'une armée africaine qui combattrait les mercenaires dans
le cas ou ces derniers refusait de quitter le pars
* 82 congo 1967, op Cit p
466
* 83 Discours du
président MOBUTU lors de la séance de l'ouverture du
comité ad hoc de l'O.U.A le 11 novembre 1967 cité dans l4AGENCE
CONGOLAISE DE PRESE du 6 décembre 1967.
* 84 JEUNE AFRIQUE N° 308
DU 28 OCTOBRE AU 22 NOVEMBRE 1968.
* 85 Ibidem.
* 86 JEUNE AFRIQUE N° 308
DU 28 OCTOBRE AU 22 NOVEMBRE 1968.
* 87 Le conflit entre l'UMHK
et le peuple Zaïrois, collection c'est quoi OKAPI, Kinshasa 1963, p. 23
* 88 Chronologie politique
africaine, Janvier Février 1967, p.5 cité dans congo 1967 p.
419.
* 89 BIANES (P) ANNEE AFRICAIN
1972 , P. II 41
* 90 FRANCOIS Constantin, Les
relations internationales en 1972, ANNEE AFRICAIN 1972 , CEAN p. 219.
* 91 Chronologie politique
africaine, Janvier Février 1967, p.53 dans Congo 1967 p. 419.
* 92 Affaire Kerilis Cfr Supra
P. 69
* 93 Congo 1967 , op. cit. pp.
339-340
* 94 Congo 1967 , op. cit. pp.
450-451
* 95 Les complotaires
étaient KIMBA, ANANY, MAMAMBA et BANBA, ces « conjurés
de Pentecôte » furent pendus, tandis que LUBAYA trouve asile
à Brazzaville.
* 96 Bomboko J le Zaïre et
l'Afrique centrale 200 ans de coopération et d'échange, texte
inédit, conférence du 15 juin 1954 au département des
affaires étrangères.
* 97 (1). Congo 1968, Dossiers
du CHRIPS, Bruxelles, p. 171.
* 98 Soumialo a animé la
lutte armée au nom du C.N.L. dans l'est du pays (Bukavu et Nort
* 99 Ibidem.
* 100 ANNNEE AFRICAINE 1972,
op. cit . , III.
* )101 Nous avons
emprunté ce terme du dossier du CRISP Congo 1965, op. cit.,p.388.
* 102 Congo 1965 ; op.
cit., p.388.
* 103 Discours bilan
prononcé par le Président MOBUTU le 24 novembre 1968 lors du
IVème anniversaire du nouveau Régime, tiré dans le
discours, allocutions et message Tome I, déjà cité pp.
349-364.
* 104 Communiqué final
publié à Nairobi le 02 avril 1966 cité par MAMBA WA NGINDU
op. cit., p.97.
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