Evaluation de la fonction hépatique des patients soumis au traitement par les tuberculostatiques( Télécharger le fichier original )par Henri KAKULE MAKOMBANI Institut Supérieur des Techniques Médicales - Licence en Biologie Médicale 2007 |
II.3.2 Physiopathologie et Phénomène de Koch16(*)Au stade initial de tuberculose infection, à porte d'entrée pulmonaire, M. tuberculosis exprime sa pathogénicité en se multipliant à l'intérieur des macrophages alvéolaires qui l'ont phagocyté. Le bacille de Koch est une bactérie pathogène intracellulaire. La réaction locale aboutit, en un peu plus d'un mois, à une lésion histologique caractéristique, le granulome ou tubercule qui est constitué de cellules épithélioïdes et de cellules géantes multinucléées entourées d'une couronne lymphocytaire et centrées par une zone de nécrose caséeuse. Tout peut s'arrêter à ce stade par un enkystement et une calcification des lésions suivis d'une auto-stérilisation spontanée du chancre d'inoculation. C'est la situation la plus fréquente. Parfois, certains macrophages infectés pouvant migrer jusqu'à un ganglion satellite qui empêchera la progression de l'infection et évoluera aussi vers l'auto-stérilisation. Plus rarement, si la multiplication bactérienne est importante, le caséum se ramollit, les bacilles débordent les défenses ganglionnaires et disséminent dans l'organisme par voie lymphatique puis sanguine. Le sujet réceptif entre alors dans la tuberculose maladie avec une atteinte préférentielle du poumon isolée ou associée dans les formes graves d'emblée à une miliaire ou encore plus rarement à une méningo-encéphalite. En dehors du poumon, la localisation sera plus souvent limitée à l'appareil génito-urinaire ou ostéo-articulaire, par exemple. Le phénomène de Koch révèle les modifications survenues dans l'organisme en réponse à l'introduction de M. tuberculosis. D'une part, la réaction locale accélérée correspond à un état d'hypersensibilité de l'organisme vis-à-vis du bacille, en particulier des protéines dont la plus importante est la tuberculine. D'autre part, la résistance à l'infection au point de la seconde inoculation traduit un état d'immunité antituberculeuse acquise : l'immunité de surinfection. Celle-ci a un support cellulaire et non humoral et est à la base de la vaccination antituberculeuse par le BCG. II.3.3 Transmission du bacille de la tuberculose17(*)Seules les formes respiratoires (pulmonaire, bronchique et
laryngé) sont contagieuses. Le bacille de Koch se transmet par voie
aérienne, par l'intermédiaire des sécrétions
émises par une personne atteinte de tuberculose contagieuse, notamment
en toussant, en crachant ou en éternuant. Les formes extra-respiratoires
ne sont pas contagieuses. Ces conditions expliquent que toutes les personnes en contact avec un cas de tuberculose ne sont pas systématiquement infectées. Environ 30% des personnes très exposés à un cas de tuberculose contagieuse sont infectées. De plus, toutes ne développeront pas une tuberculose maladie. L'homme est à la fois le réservoir et l'agent de transmission du bacille18(*). Les patients chez qui l'examen direct de crachats a permis l'identification des bacilles sont les plus contagieux. Ils cessent de l'être après la deuxième semaine de traitement.
Beaucoup plus rare, la tuberculose à Mycobacterium africanus, qui s'observe sur le continent africain, se transmet d'une façon comparable à celle de la tuberculose classique et donne des symptômes similaires. Enfin, il existe une autre forme rare de tuberculose : la tuberculose bovine, due au mycobacterium bovis, présente chez les bovins. La contamination se fait par la voie digestive (ingestion de lait cru). * 16 http://www.microbes-edu.org/etudiant/mycobacterium1.htm * 17 http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/tuberculose/generalites.htm : op. cit. * 18 Carola Strang et al., op. cit |
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