Université de la Mannouba
Ecole Supérieure de commerce de
Tunis
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
En commerce international
DELOCALISATION DES SERVICES
CAS DE LA TUNISIE
Elaboré par :
Dirigé par :
BARKA Walid
Mr BEN AZIZA
MAMLOUK Wassim
Abdelaziz
Année universitaire
2008-2009
Remerciements
C'est avec un grand plaisir que nous réservons cette
page en signe de profonde reconnaissance pour remercier tous ceux qui ont
participé à la réalisation de ce travail et qui nous ont
aidé dans sa conduite, à commencer par notre encadreur Mr
Ben Aziza Abdelaziz pour sa précieuse aide, sa
disponibilité, ses conseils ainsi que pour son soutien moral et sa
patience tout au long de notre mémoire.
Nos remerciements et notre gratitude s'adressent aussi
à tous les membres du jury d'avoir accepté l'évaluation
de notre mémoire et aux professeurs qui nous ont aidé par leurs
conseils.
Plan
Pages
Introduction Générale 1
Chapitre 1 : Commerce international des services
3
Section 1 : Evolution du commerce international
4
Section 2 : Evolution du commerce des services
15
Chapitre 2 : Le potentiel tunisien en matière
de services28
Section 1 : Le potentiel tunisien en matière
de transpor 29
Section 2 : Le potentiel tunisien en matière
de tourisme 34
Section 3 : Le potentiel tunisien en matière
de télécommunications 37
Chapitre 3 : les centres d'appels
délocalisés en Tunisie :
Cas du pionnier
« TELEPERFORMANCE » 45
Section 1 : Les centres d'appels
délocalisés en Tunisie 46
Section 2 : Cas pratique « La
société TELEPERFORMANCE Tunisie » 52
I / L'histoire de
« TELEPERFORMANCE » 52
II /Les atouts de « TELEPERFORMANCE
Tunisie » 54
III / La face cachée de
« TELEPERFORMANCE » 66
Conclusion générale 68
I. INTRODUCTION
Les délocalisations d'emploi depuis les pays
développés vers les pays à bas salaires connaissent une
accélération sensible ces dernières années avec le
développement de la globalisation financière et de l'ouverture
des marchés. Si dans un premier temps, seul le secteur industriel a
été touché, les activités de services sont
désormais de plus en plus concernées par ce type de
stratégie suivie par les firmes afin d'accroître leur
compétitivité. Accréditant ce constat, plusieurs analyses
se sont récemment intéressés à la question des
délocalisations, et anticipent pour la plupart une amplification de
cette tendance.
Les services occupent aujourd'hui une place
prépondérante dans l'OCDE, dont ils assurent quelque 70% de la
création des richesses et de l'emploi. Leur délocalisation
à l'étranger constitue cependant un phénomène
nouveau. Parallèlement à la libéralisation croissante du
commerce international des services, les progrès observés dans le
domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) ont
permis de fragmenter leur chaîne de production et de s'approvisionner
pour certains d'entre eux au -delà des frontières. Il s'agit, par
conséquent d'ancrer dans l'organisation mondiale du Commerce (OMC) la
position plutôt libérale qui prévaut actuellement à
l'égard de tels échanges, qui favorisent le bien-être
général.
Toutefois, il advient a se demander ou en sont les
engagements pris en matière de libéralisation au titre de
l'accord général sur le commerce des services (AGCS) ? Ou on
est vraiment le secteur des services dans le commerce international et
particulièrement en Tunisie ? Et à quel point le
phénomène de délocalisation a aidé à son
développement en Tunisie ?
De ce fait nous essayerons dans le cadre de ce mémoire
de mettre en évidence dans le premier chapitre l'évolution et
l'importance du commerce International des services. Ensuite, dans le
deuxième chapitre nous allons mettre en évidence le potentiel
tunisien en matière de services. Et enfin, dans le troisième
chapitre, nous allons essayer de voir à quel point ce cadre
théorique coïncide avec la réalité économique
en se basant sur un cas pratique d'un centre d'appel implanté en
Tunisie.
Chapitre 1 : Commerce international des
services
CHAPITRE 1 : COMMERCE INTERNATIONAL DES
SERVICES
SECTION 1° : EVOLUTION DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Introduction :
Au début du XXème siècle, le commerce
international est hésitant, chaque pays préférant alors
s'appuyer sur son marché intérieur. La crise de 1929 va accentuer
cette hésitation jusqu'à provoquer l'effondrement des
échanges internationaux. Ce n'est qu'après la seconde guerre
mondiale que ces échanges vont se développer. De 1945 à
1975, les échanges internationaux vont être les moteurs de la
croissance des Pays Développés à Economie de Marché
(PDEM). Malgré les différentes crises, le commerce mondial n'a
cessé de progresser en raison de l'interdépendance accrue entre
les Etats. Cet essor spectaculaire du commerce international peut s'expliquer
par plusieurs facteurs tels que la création du GATT (Accord
Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce) en 1947 qui a
permis de libéraliser les échanges par une réduction des
barrières tarifaires et des barrières non tarifaires et la
formation de blocs régionaux qui a contribué au
développement du commerce intra régional.
Le commerce international n'a cessé d'augmenter depuis
quelques décennies pour atteindre de nos jours des niveaux sans
précédent. Depuis 1948, les échanges internationaux de
marchandises ont connu une forte croissance en passant de 50 milliards de
dollars à 6240 milliards. Malgré leur mise à
l'écart des règles multilatérales les échanges de
services ont également été très dynamiques, et
représentent 20% du commerce mondial, soit 1540 milliards de
dollars1(*) ce qui a
constitué un puissant moteur de changement économique, social et
environnemental : leur croissance et leur libéralisation modifient la
façon de travailler et de vivre des populations du monde.
En effet, Les services sont le secteur de l'économie
mondiale qui connaît la plus forte croissance et qui représente
une part importante du commerce mondial. Contrairement au commerce des biens
(produits agricoles et industriels), les barrières au commerce des
services et les barrières à l'investissement sont
spécifiques traitant de lois et réglementations faisant appel
à des règles complexes et des connaissances spécifiques.
Nous nous intéresserons dans ce travail au commerce
international des services. Dans ce cadre, il est important d'expliquer son
évolution et sa structure.
I°/ Evolution et organisation des échanges
internationaux:
A- Les grandes tendances du CIN :
L'évolution des échanges montre que le
développement du commerce n'a pas été uniforme. Entre 1860
et 1913, on peut se rendre compte que les échanges internationaux ont
été multipliés par 7, grâce essentiellement au
développement du commerce européen. En particulier en 1860 par la
signature d'un traité de libre échange entre l'Angleterre et la
France (par la suite, cet accord a été étendu aux autres
pays européens).
Après la première guerre mondiale, le commerce
mondial progresse mais très légèrement. Entre 1920 et
1929, celui-ci va baisser à cause essentiellement de la crise de 1929
à la suite des mesures protectionnistes que cela a entrainées.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale et jusqu'aux
années 70, le commerce mondial des marchandises progresse à un
rythme annuel d'environ 6%, plus rapidement que le PIB mondial, qui lui ne
progresse que de 3,7%. Ce développement du commerce, et surtout à
cette période, a été garanti par les USA qui ont
veillé à créer certaines institutions comme l'ancien
GATT.
Le développement des échanges va être
freiné à partir de 1974 avec une mutation des échanges
internationaux dans le sens où les vieux pays industrialisés vont
devoir subir la hausse du prix du pétrole, mais ils vont
également devoir subir la concurrence des pays émergents (les
NPI).
Cette baisse s'est aggravée en 1978 à cause du
deuxième choc pétrolier qui va déboucher essentiellement
sur :
La limitation des importations de pétrole de la part
des pays industrialisés.
La réduction de la production des pays de l'OPEP et
l'augmentation des prix.
Le commerce international a connu une augmentation
remarquable. Si on compare le PIB mondial et le commerce mondial entre les
années 60 et 90, on peut se rendre compte que le PIB mondial est
passé de 2400 à 20600 milliards de dollars (environ x 8,6) alors
que le commerce mondial est passé de 290 à 4640 milliards de
dollars (environ x 16).
Le commerce mondial a évolué beaucoup plus
rapidement. Cette évolution s'explique sur la base de plusieurs
éléments :
Tout d'abord la relative stabilité des échanges
qui a caractérisé l'économie mondiale jusqu'aux
années 70.
La création de l'OMC qui va prendre la suite du GATT
(grâce aux efforts du GATT, les droits de douanes sont passés de
40% en 1947 à environ 4% en 2000).
La croissance économique mondiale (pendant les
« 30 glorieuses »).
La rapidité des progrès technologiques, en
particuliers en ce qui concerne l'augmentation de la capacité de
transport.
Les initiatives régionales (les regroupements
interrégionaux).
Avant même la fin de la seconde guerre mondiale, les
principaux Etats se sont intéressés à la mise en place
d'un ordre mondial fondé sur la coopération internationale
d'où la place de choix qu'occupe le commerce de marchandise dans
l'évolution du commerce international.
B- Le développement et l'évolution des
échanges à travers les organisations
internationales :
Les échanges internationaux ont évolué
grâce à la mise a en place de certaines organisations
internationales tel que :
1- Le Fond monétaire international
(FMI)2(*) :
C'est une institution internationale multilatérale
regroupant 185 pays, dont le rôle est de promouvoir la coopération
monétaire internationale, de garantir la stabilité
financière, la facilité des échanges internationaux, et de
contribuer à la stabilité économique.
2- La banque internationale pour la reconstruction et
le développement (BIRD):
Le rôle de la BIRD est la remise en état des
économies dévastées par la guerre, la mobilisation des
ressources et le financement du développement.
Ces deux organismes ont vu le jour suite aux accords de
Bretton-Woods, ainsi qu'un troisième organisme visant à
régler le commerce international sur lequel les Etats n'ont pas pu se
mettre d'accord sur sa définition exacte. Cependant une série
d'accords est née de cette volonté de réguler le commerce
à savoir l'accord général sur les tarifs douaniers
et le commerce (GATT).
3- GATT3(*):
Signé le 30 octobre 1947 par 23 pays, pour harmoniser
les politiques douanières des parties signataires. Le traité est
entré en vigueur en janvier 1948.
Le GATT repose sur 3 principes :
· Le principe de la non discrimination :
Ce principe s'exprime à travers deux clauses :
- La clause de la nation la plus favorisé (NPF) vise
à ce qu'aucune discrimination ne doit intervenir dans les
échanges internationaux. Toutes les parties contractantes sont tenues de
s'octroyer mutuellement, un traitement aussi favorable que celui qu'elles
accordent à n'importe qu'elle autre nation. La clause NPF a
considérablement contribué à l'abaissement du niveau de la
protection au niveau mondial.
- La clause du traitement national : cette clause
interdit la discrimination des produits étrangers par rapport aux
produits nationaux.
· Le principe de la réciprocité :
Les pays membres qui bénéficient de concessions
tarifaires ou non tarifaires de la part des autres membres grâce à
la clause NPF sont tenus d'en offrir en retour. Il vise à multiplier les
efforts en faveur de la réduction de la protection.
· Principe de la transparence :
Ce principe engage les pays signataire
à éliminer les mesures de protection non tarifaires,
à consolider leurs tarifs, et à publier et notifier toute mesure
pouvant affecter les échanges entre les membres.
L'accord du GATT dégage des exceptions à ses
trois principes à savoir4(*) :
- Les pays qui instaurent une zone de libre échange ou
une union douanière sont autorisés à se consentir un
traitement préférentiel sans être obligés à
l'étendre au reste des pays comme le stipule la clause NPF ;
- Le principe de réciprocité n'est pas
d'application lorsque les concessions sont octroyées en faveur des pays
en voies de développement;
- Le principe de la transparence n'est pas d'application en
cas de difficultés de balance de paiements.
Malgré l'existence de ces principes le GATT n'a pas
réussi à effacer les barrières non tarifaires en plus il
ne couvrait pas certains secteurs tel que l'agriculture, le textile, et surtout
les services, ces lacunes ont été comblé lors des
négociations du cycle d'Uruguay d'où la naissance de l'OMC
4- OMC :
L'OMC est née en 1995 à la suite du
traité de MARRAKECH clôturant l'Uruguay Round, elle a prit la
suite du GATT en tant qu'organisme gérant le traité de même
nom sur les marchandises, mais ses compétences se sont
profondément élargie, du fait des accords sur les services, la
propriété intellectuelle est le règlement des
différends commerciaux, des accords gérés par l'OMC
concernant les marchandises, les services, la propriété
intellectuelle et le règlement des conflits internationaux (GATT, GATS,
et TRIPS). Son objectif principal c'est le désarmement douanier puisque
les accords entérinent une baisse globale de 40% des Droits de douanes
sur les marchandises et les services pour les ramener progressivement sous la
barre des 5% en moyenne.
5- CNUCED :
Crée en 1967 par l'ONU, elle vise à
intégrer les pays en développement dans l'économie
mondiale de façon à favoriser leur essor. Elle fonctionne en tant
que débat intergouvernementaux. La CNUCED aide les pays en
développement à participer de façon efficace aux
négociations commerciales multilatérales en vue d'une meilleure
intégration dans le système commercial international. Elle
renforce les capacités de ces pays dans le secteur des services ;
encourage l'intégration du commerce, de l'environnement et du
développement ; aide les pays tributaires des produits de base à
réduire leur dépendance par le biais de la diversification des
produits et la gestion des risques.
6- OCDE :
Organisation de coopération et de développement
économique créée à l'origine pour répartir
les aides du plan Marshal entre pays européens, cette institution est
devenue un lieu d'échange d'informations en vue d'un meilleur
développement. Le rôle de l'OCDE est d'établir des
études de conjoncture économique, c'est un intermédiaire
au niveau de l'aide accordée par les pays développés aux
pays en voie de développement qui freinent et entravent les
échanges.
II°/ Evolution du commerce des
services5(*) :
A- L'ACCORD GÉNÉRAL SUR LE COMMERCE DES
SERVICES :
L'Accord général sur le commerce des services
(AGCS) est un accord relativement nouveau. Il est entré en vigueur en
janvier 1995 suite aux négociations du Cycle d'Uruguay pour
étendre le système commercial multilatéral aux services.
En vue d'élever progressivement le niveau de libéralisation,
conformément à l'article XIX de l'AGCS, les Membres de l'OMC
s'engagent à procéder à de nouvelles séries de
négociations sur le commerce des services. Une telle série a
commencé en janvier 2000.
Tous les Membres de l'Organisation mondiale du commerce sont
signataires de l'AGCS et doivent assumer les obligations qui en
découlent. Ainsi, quelle que soit la politique de leurs pays, les
responsables du commerce doivent bien connaître cet accord et ses
conséquences sur le commerce et le développement. Ces
conséquences peuvent être bien plus importantes que ne le laissent
supposer les données sur le commerce.
1. OBJECTIFS ET NOTIONS DE BASE :
a- Historique
L'Accord général sur le commerce des services
(AGCS) est le premier accord multilatéral qui vise le commerce des
services. Sa conclusion a été l'une des plus grandes
réalisations des négociations du Cycle d'Uruguay, de 1986
à 1993. Elle est intervenue près d'un demi-siècle
après l'entrée en vigueur de l'Accord général sur
les tarifs douaniers et le commerce (GATT) de 1947, la contrepartie de l'AGCS
pour le commerce des marchandises.
La nécessité d'un accord sur le commerce des
services a été longtemps mise en doute. De vastes compartiments
de l'économie des services, allant de l'hôtellerie et de la
restauration aux services personnels, ont traditionnellement été
considérés comme des activités intérieures ne se
prêtant pas à l'application des notions et instruments de la
politique commerciale. D'autres secteurs, allant du transport ferroviaire aux
télécommunications, ont été perçus comme des
domaines classiques de propriété de l'État ou relevant de
son contrôle, en raison de leur importance du point de vue des
infrastructures et de l'existence perçue, dans certains cas, de
situations de monopole naturel. Un troisième groupe important de
secteurs, notamment la santé, l'éducation et les services
d'assurance de base, est considéré dans bien des cas comme
relevant de la responsabilité de l'État, du fait de son
importance pour l'intégration sociale et la cohésion
régionale, et devrait être strictement réglementé au
lieu d'être exposé à l'univers impitoyable des
marchés.
Toutefois, certains secteurs de services, en particulier la
finance internationale et le transport maritime, sont largement ouverts depuis
des siècles en tant que compléments naturels du commerce des
marchandises. D'autres grands secteurs ont subi des mutations techniques et
réglementaires fondamentales au cours des dernières
décennies, ce qui les a ouverts à la participation commerciale
privée et a réduit, voire éliminé les
barrières à l'entrée existantes. L'apparition d'Internet
a permis de créer de nombreuses variantes de produits commercialisables
sur le marché international - des activités bancaires
électroniques à la télésanté et au
télé-enseignement - qui étaient inconnus il n'y a que deux
décennies et a éliminé les obstacles au commerce
liés à la distance qui avaient défavorisé les
fournisseurs et les utilisateurs des zones reculées (les services
professionnels comme le développement de logiciels, les
services-conseils et de consultants en constituent quelques exemples
pertinents). Un nombre croissant d'administrations exposent progressivement
à la concurrence des domaines auparavant objets de monopole, les
télécommunications, par exemple.
Ceci traduit un changement fondamental des attitudes. Le
cadre traditionnel du service public s'est progressivement
révélé inapproprié pour le fonctionnement de
certains des compartiments les plus dynamiques et novateurs de
l'économie, et les administrations manquaient apparemment de l'esprit
d'entreprise et de ressources financières nécessaires pour
exploiter pleinement les possibilités de croissance.
Les services sont devenus depuis quelque temps le compartiment
le plus dynamique du commerce international. Depuis 1980, le commerce mondial
des services a progressé plus rapidement, bien que partant d'une base
modeste, que les flux de marchandises. Malgré des conceptions
erronées très répandues, les pays en développement
ont participé activement à cette croissance. Leur part dans les
exportations mondiales de services, qui représentait 20 pour cent
en 1980, s'élevait à 24 pour cent en 2004, sur la base de la
balance des paiements6(*).
Face à la dynamique du commerce mondial des services,
la nécessité de règles reconnues au plan international
s'est de plus en plus fait sentir.
b- Objectif fondamental :
L'AGCS vise à contribuer à l'expansion du
commerce dans des conditions de transparence et de libéralisation
progressive et comme moyen de promouvoir la croissance économique de
tous les partenaires commerciaux et le développement des pays en
développement. L'expansion du commerce est ainsi perçue non pas
comme une fin en soi, comme le prétendent certaines critiques, mais
comme un instrument de promotion de la croissance et du développement.
La corrélation avec le développement est en outre
renforcée par des références explicites dans le
préambule à l'objectif de renforcement de la participation des
pays en développement au commerce des services et à la situation
économique spéciale et aux besoins des pays les moins
avancés dans les domaines du développement, du commerce et des
finances.
La contribution de l'AGCS au commerce mondial des services
repose sur deux axes consistant à assurer une transparence et une
prédictibilité accrues des règles et
réglementations pertinentes) promouvoir la libéralisation
progressive par des séries successives de négociations. Dans le
cadre de l'Accord, ce dernier principe revient à améliorer
l'accès aux marchés et accorder le traitement national aux
services et fournisseurs de services étrangers, dans un nombre croissant
de secteurs. Il n'implique cependant pas la déréglementation.
Au contraire, l'Accord reconnaît explicitement le droit de
l'administration de réglementer et d'introduire de nouvelles
réglementations, pour réaliser les objectifs de politique
nationale et satisfaire le besoin particulier des pays en développement
d'exercer ce droit.
c- Définition du commerce des services et des
modes de fourniture :
L'AGCS s'applique aux mesures des membres qui affectent le
commerce des services.
Le commerce des services est défini par
l'énumération de quatre modes de fourniture de services. Aucune
définition précise n'est donnée d'un service ou d'un
secteur.
Aucun secteur n'a été exclu du champ
d'application de l'AGCS, dont les disciplines s'appliquent à tous les
services, présents et à venir. Toutefois, au moment de la
conclusion du cycle de l'Uruguay en décembre 1993, aucun membre n'avait
pris d'engagement pour tous les secteurs de services.
L'acceptation du terme « mesure » est
très large, ce terme s'entendant de « toute mesure prise par
un membre, que ce soit sous forme de loi, de réglementation, de
règle, de procédure, de décision administrative, ou sous
toute autre forme »7(*).
Les mesures des membres s'entendent des mesures prises par
« des gouvernements et administrations centraux, régionaux ou
locaux » et « des organismes non gouvernementaux lorsqu'ils
exercent des pouvoirs délégués par des gouvernements ou
administrations centraux, régionaux ou locaux »8(*)
La définition du commerce des services au titre de
l'AGCS repose sur quatre axes, en fonction de la présence territoriale
du fournisseur et du consommateur au moment de la transaction.
Conformément au paragraphe 2 de l'article premier, l'AGCS vise la
fourniture d'un service
a) en provenance du territoire d'un Membre et à
destination du territoire de tout autre Membre (Mode 1 - Commerce
transfrontières);
b) sur le territoire d'un Membre à l'intention d'un
consommateur de services de tout autre Membre (Mode 2 - Consommation à
l'étranger);
c) par un fournisseur de services d'un Membre, grâce
à une présence commerciale sur le territoire de tout autre Membre
(Mode 3 - Présence commerciale); et
d) par un fournisseur de services d'un Membre, grâce
à la présence de personnes physiques d'un Membre sur le
territoire de tout autre Membre (Mode 4 - Présence de personnes
physiques).
L'encadré A présente des exemples des quatre
modes de fourniture.
Cette définition est nettement plus large que la notion
du commerce des services de la balance des paiements. Alors que la balance des
paiements met l'accent sur la résidence plutôt que la
nationalité - autrement dit, un service est exporté s'il est
échangé entre résidents et non-résidents -
certaines transactions relevant de l'AGCS, notamment dans le cas du mode 3, ne
font généralement intervenir que des résidents du pays en
cause.
Des corrélations commerciales peuvent exister entre
tous les quatre modes de fourniture. Par exemple, une société
étrangère établie au titre du mode 3 dans le pays A peut
employer des ressortissants du pays B (mode 4) pour assurer l'exportation
transfrontières de services vers les pays B, C, etc. De
même, il peut s'avérer nécessaire d'effectuer des visites
d'affaires dans le pays A (mode 4) pour compléter les
fournitures transfrontières dans ce pays (mode 1) ou pour
améliorer la capacité d'un bureau établi sur place (mode
3).
Encadré A: Exemples
des quatre modes de fourniture (dans la perspective d'un pays
"importateur" A)9(*)
Mode 1: Transfrontières
Un utilisateur dans le pays A reçoit des services de
l'étranger à travers son infrastructure de
télécommunications ou postale. Ces fournitures peuvent inclure
des rapports de consultants ou des études de marché, des conseils
de télémédecine, la formation à distance ou des
plans architecturaux.
Mode 2: Consommation à
l'étranger
Des ressortissants du pays A se rendent à
l'étranger en tant que touristes, étudiants ou malades pour
consommer différents services.
Mode 3: Présence commerciale
Le service est fourni dans le pays A par une filiale, une
succursale ou un bureau de représentation établis sur place d'une
société appartenant à des intérêts
étrangers et contrôlée par eux (banque, groupe
hôtelier, société de construction, etc.)
Mode 4: Mouvement de personnes physiques
Un étranger fournit un service dans le pays A en tant
que fournisseur indépendant (consultant, travailleur de la santé,
par exemple) ou salarié d'un fournisseur de services (bureau de
consultants, hôpital, société de construction, par
exemple).
|
L'AGCS s'applique à tous les secteurs de services, et
ses annexes et autres appendices déterminent des règles
spécifiques applicables à certains secteurs. Ces annexes forment
une partie intégrante de l'AGCS, et leurs dispositions
complètent les règles générales.
SECTION 2° : EVOLUTION DU COMMERCE DES
SERVICES:
I°/ Evolution générale du commerce
des services :
En 2007, pour la première fois en cinq ans, la
croissance en valeur du commerce des services commerciaux a augmenté
plus rapidement (18 pour cent) que celle du commerce des marchandises (15 pour
cent). Cela s'explique principalement par l'accroissement de l'offre
internationale de nombreux services et par la hausse des prix des
transports.
Le secteur des services génère environ les deux
tiers de la valeur ajoutée mondiale totale, mais sa part du commerce
total reste inférieure à 19 pour cent. En 2007, les principaux
exportateurs de services commerciaux étaient encore l'Union
européenne, les États-Unis, le Japon, la Chine et l'Inde, qui
représentaient ensemble un peu moins des deux tiers des exportations
mondiales. Ces dernières années, les exportations de services
commerciaux de la Chine et de l'Inde ont augmenté beaucoup plus que la
moyenne mondiale.
En 2007, le commerce des services commerciaux a
été fortement concentré en Amérique du Nord, en
Asie et en Europe (respectivement, 15, 29 et 50 pour cent du commerce total des
services commerciaux).
Les échanges à l'intérieur de l'Union
européenne ont représenté plus du quart du commerce
mondial. La part de marché de ces régions a cependant
stagné ou diminué (dans le cas de l'Amérique du Nord) au
cours des dernières années, tandis que celle d'autres
régions principalement la CEI, l'Afrique et le Moyen- Orient a
augmenté. Bien qu'elle ait la plus faible part du commerce mondial (2,5
pour cent), la CEI a vu celle-ci augmenter de 75 pour cent depuis 2000. Cela
tient principalement au commerce de la Russie et de l'Ukraine et aussi aux
importations du Kazakhstan, qui est devenu le deuxième importateur de
services commerciaux au sein de la CEI, après la Russie. Les
fournisseurs de services décident parfois d'établir une
présence commerciale (filiale ou succursale) dans un autre pays pour
fournir des services particuliers (la fourniture de services par le biais de
filiales n'est pas incluse dans les courants d'échanges internationaux
mesurés par la balance des paiements d'un pays). L'investissement
étranger direct dans les entreprises opérant dans le secteur des
services indique que ce secteur absorbe au moins 50 à 55 pour cent du
total des investissements étrangers directs. Les données
disponibles révèlent qu'en 2005, la fourniture de services par le
biais de filiales étrangères est restée le mode de
fourniture dominant pour les principaux exportateurs. Par exemple, le Canada et
les États-Unis ont enregistré une forte augmentation des ventes
de services réalisées par leurs filiales étrangères
à participation majoritaire (sauf pour la plupart des services
d'intermédiation financière) entre 2003 et 2005 (respectivement,
10 et 12 pour cent de croissance annuelle moyenne).
Source :
http://www.wto.org/french/res_f/statis_f/its2008_
La participation des pays les moins avancés (PMA) au
commerce mondial s'est accrue au cours des cinq dernières années,
mais à un rythme lent. En 2006, le ratio du commerce au PIB a
continué de croître dans ces pays. S'agissant des marchandises, la
part des PMA dans le commerce mondial a augmenté de 1 pour cent du fait
de la hausse des prix internationaux des produits de base. Leur part du
commerce des services commerciaux n'a été que de 0,4 pour cent.
Le commerce des services commerciaux augmente cependant dans tous les grands
secteurs, comme les transports, les voyages et les autres services commerciaux.
Le commerce des services de transport a progressé
régulièrement entre 2000 et 2006, avec une croissance annuelle
moyenne de 14 pour cent.
Pour les autres services commerciaux, la croissance a
été plus volatile: négative en 2001 (-10 pour cent), elle
a été très forte en 2006, à près de 29 pour
cent. Les voyages restent la principale source de recettes pour ce qui est du
commerce des services commerciaux (51 pour cent du commerce total), avec une
progression annuelle moyenne de 13 pour cent entre 2000 et 2006. Pour de
nombreux petits pays insulaires en développement, comme les Comores et
les Maldives, la part des voyages dans les exportations totales de services
commerciaux va de 80 pour cent à plus de 90 pour cent.
10(*)
Au vu de l'émergence du secteur tertiaire et sa
forte contribution dans l'évolution du commerce mondial, il est
important de l'analyser d'une façon plus détaillée et ceci
en procédant par catégories
II°/ Evolution par
catégorie :
A- Services de transport11(*) :
Les exportations mondiales de services de transport ont
augmenté de 19 pour cent en 2007, pour atteindre 750 milliards de
dollars, après avoir augmenté de 9 pour cent en 2006. La hausse
des prix des combustibles et l'impossibilité de satisfaire la demande
sur certaines grandes routes de navigation ont continué d'avoir des
effets sensibles sur les coûts de transport. Selon certaines sources au
sein de l'industrie du transport aérien, les coûts de combustibles
ont représenté 29 pour cent des dépenses d'exploitation en
2007, contre 14 pour cent en 2003. Dans le secteur des transports maritimes, le
coût du combustible pour un gros navire porte-conteneurs a
représenté 63 pour cent des dépenses d'exploitation,
contre 33 pour cent trois ans plus tôt.
Le transport maritime a représenté 43 pour cent
des exportations mondiales de services de transport en 2006, tandis que le fret
aérien n'en a représenté que 7 pour cent. La part des
services mondiaux de fret maritime a augmenté et ces services
représentent maintenant plus
des quatre cinquièmes des services de transport
maritime.
En 2007, l'Union européenne, les États-Unis et
le Japon sont restés les principaux exportateurs et importateurs de
services de transport. La Chine est devenue
le cinquième exportateur mondial de ces services, avec
31,3 milliards de dollars d'exportations. Le secteur chinois des transports a
connu une croissance spectaculaire depuis 2000. Ses exportations ont
augmenté de 36 pour cent par an en moyenne, culminant à 49 pour
cent en 2007. Cette année-là, Hong Kong, Chine, les
États-Unis et l'Union européenne étaient les principaux
marchés d'exportation de la Chine. Celle-ci reste toutefois un
importateur net de services de transport.
Le commerce de services de transport de la Chine consiste
principalement en services de fret maritime (63 pour cent des exportations et
81 pour cent des importations). En 2007, le fret maritime a
représenté au total 19,8 milliards de dollars, soit une
augmentation de 59 pour cent. Cela reflète la rapide expansion de
l'infrastructure commerciale de la Chine au cours des dernières
années. La Chine possède six des 20 plus grands terminaux
à conteneurs du monde. En 2006, 12 ports chinois avaient une
capacité de manutention de plus de 100 millions de tonnes. Globalement,
la capacité de manutention des ports chinois a augmenté de 14,8
pour cent en 2006 et le nombre de conteneurs manutentionnés de 23,8 pour
cent. Cela représente environ 20 pour cent du trafic mondial des portes
conteneurs en 2006.
B- Le service de tourisme:
Commerce international des voyages, par région
en 200712(*)
Avec 855 millions de voyageurs internationaux dans le monde
(en augmentation de 5 pourcent) et 775 milliards de dollars de dépenses
(en augmentation de 9 pour cent) en 2007, le tourisme reste un secteur
florissant. L'essor des compagnies aériennes à bas prix, en
particulier pour les vols longues distance, met les voyages internationaux
à la portée d'un plus grand nombre de personnes.
Entre 2000 et 2007, les exportations de voyages ont
augmenté en moyenne de 9 % par an.
En 2007, les pays de l'UE à 25 étaient les
principaux exportateurs de voyages (366 milliards de dollars), même si
seulement 30 pour cent des recettes provenaient de visiteurs extérieurs
à l'UE. Les États Unis venaient en deuxième position avec
147 milliards de dollars. Bien que le nombre de touristes internationaux aux
États Unis ait retrouvé son niveau de 2000 (51millions),
La part de ce pays dans les exportations mondiales de voyages
en 2006 a sensiblement diminué.
Les recettes au titre des voyages jouent un rôle
important pour de nombreux pays en développement. La Chine, dont les
recettes au titre des voyages ont doublé en six ans pour
s'établir à 34 milliards de dollars est devenue le
troisième exportateur de voyages.
Le nombre de touristes internationaux en Chine était
de l'ordre de 50 millions en 2006, soit une augmentation de 60 pour cent par
rapport à 2000.
Part des exportations de voyages dans les exportations
totales des services commerciaux- Monde et Afrique, 2000 et 200613(*)
Depuis 2000, la part des exportations de voyages dans le PIB a
augmenté dans de nombreux pays africains. Dans les principaux pays
exportateurs de voyages comme l'Égypte et le Maroc, elle a gagné
3 à 4 points de pourcentage. Aux Seychelles, cette part,
déjà très élevée, a atteint 30 pour cent. Au
Cap Vert, elle est passée de 8 pour cent en 2000 à 19 pour cent
en 2006
En 2006, les exportations de voyages ont atteint 32 milliards
de dollars en Afrique, soit la moitié de ses exportations totales de
services commerciaux. Leur part a constamment progressé, depuis 2000,
à un rythme supérieur à la moyenne mondiale. Le nombre de
touristes
Internationaux en Égypte et au Maroc ayant
augmenté de 70 et 50 pour cent, respectivement, en six ans, ces pays ont
vu leurs exportations de voyages atteindre 8 et 6 milliards de dollars en 2006.
Les recettes provenant des dépenses des voyageurs internationaux dans
les pays
D'Afrique subsaharienne ont plus que doublé par rapport
à 2000.
En Tanzanie, les exportations de voyages ont presque
triplé. Le secteur touristique émergent au Cap Vert connaît
une forte croissance, les exportations de voyages de ce pays ont
augmenté d'environ 80 pour cent en 2006, ce qui le place à un
niveau comparable à celui des Seychelles.
C- Le service bancaire:14(*)
1. Présentation du secteur :
Etant donnée l'interdiction d'accès aux sites
concernant les informations liées aux services bancaire, nous n'avons
pas pu fournir des données chiffrées.
Cependant nous allons présenter les principes de ce
service et mettre en évidence l'évolution de ce secteur à
travers des services offert par la banque
La coopération financière dans le secteur du
commerce des services financiers a été profondément
accélérée avec l'Accord Général sur le
Commerce des Services (AGCS) issu du cycle d'Uruguay. Cet accord
représente le premier effort multilatéral visant à
établir de manière dynamique un cadre juridique régissant
les services financiers.
L'AGCS fournit un cadre mais ne « libéralise
» rien par lui-même ; l'ouverture du marché est
réalisée à partir de concessions que s'accordent
mutuellement les membres de l'OMC. Dans le cadre des services ces offres
présentent deux caractères particuliers :
- Les offres sont sélectives suivant le
mécanisme de listes dites « positives » et ne sont
Soumis aux règles que les secteurs et sous-secteurs
volontairement « offerts » par un
pays. Ce mécanisme est inverse de celui appliqué
dans le commerce des biens sous l'égide du GATT, où le principe
est que tous les biens sont concernés.
- Les offres sont présentées dans les quatre
« modes de fourniture »: même lorsqu'un secteur est offert par
un pays, celui-ci peut apporter des restrictions à cette offre en
excluant certaines parties de son activité. Par exemple, un pays peut
accepter que des banques étrangères s'implantent chez lui mais
refuser que celles-ci puissent faire avec ses ressortissants des
opérations financières à distance, afin de protéger
ses citoyens du risque de faillite d'un établissement soumis à
des règles financières insuffisantes à
l'étranger.
Cet accord est l'un des accords les plus importants de l'OMC.
Il constitue le cadre permanent dans lequel les entreprises et les particuliers
peuvent exercer leurs activités. L'AGCS est le seul ensemble de
règles multilatérales et d'engagements visant des mesures
gouvernementales qui affectent le commerce des services. Il se compose de deux
parties :
Premièrement, l'Accord-cadre qui énonce les
règles et les disciplines générales :
Les règles générales
maintiennent le principe de non-discrimination, qui a été la
base du système multilatéral de commerce des marchandises, et qui
est fondé sur deux concepts : le traitement de la nation la plus
favorisée, et le traitement national.
Toutefois, ce dernier élément n'est pas inclus
dans l'AGCS parmi les règles générales d'application
automatique. Il doit faire l'objet de négociations individuelles pour
les secteurs, sous-secteurs et modes de prestation de services.
Les négociations ont été
déterminées par quatre principes essentiels : la non
discrimination, la libéralisation progressive, la transparence et la
réciprocité :
-La non-discrimination repose sur deux principes
différents. L'un est celui de la nation la plus favorisée (NPF),
et l'autre est celui du traitement national.
Le traitement national établit que les services
étrangers ne doivent pas être traités de façon moins
favorable que ceux fournis par les entreprises locales ou nationales.
-La libéralisation progressive reconnaît
les différences de capacité entre les pays pour la
libéralisation de leurs marchés. Une fois réalisée,
elle doit être irréversible, et que les restrictions restantes
doivent être progressivement et complètement
éliminées.
-La transparence établit que les lois,
règlements et normes devraient constituer un processus public, et que
l'information doit être transparente.
-La réciprocité globale inscrit dans
l'AGCS se réfère à l'application sans restriction du
principe de traitement de la nation la plus favorisée, tant en
matière de sanctions que de concessions.
Deuxièmement, les listes nationales qui
indiquent les engagements spécifiques de chaque pays concernant
l'accès des fournisseurs étrangers à leurs marchés
intérieurs. Pour les engagements spécifiques pour la
libéralisation, l'AGCS adopte une cible mixte basée sur deux
listes :
- La liste positive identifie les secteurs et transactions
pour lesquels les obligations sont applicables.
- La liste négative fixe les règles
générales qui sont sujettes à réserve.
2. Les services offerts par les
banques :
- La banque à distance:
Est un service bancaire récent et une
réalité. Elle tend à se développer de plus en plus,
dans la mesure où elle répond à une double attente :
celle de ne pas se déplacer et celle de ne pas faire la queue au guichet
d'une banque dont les heures d'ouverture s'accordent généralement
mal avec les disponibilités des clients.
- La banque par téléphone:
Il s'agit de la mise à disposition de la clientèle
d'un serveur vocal (audiotel) accessible a partir d'un téléphone
à touches. Ce service permet d'avoir accès 24h sur 24 à
des informations bancaires généralistes, et à des
informations basiques sur le compte bancaire du client, comme les soldes de
comptes, la dernière opération en crédit ou en
débit du compte, ou encore de faire une demande de virement
- La banque par Internet:
Toutes les grandes banques disposent aujourd'hui d'un site
internet diffusant des informations d'ordre général. Ce site est
considéré comme une vitrine de l'établissement. Beaucoup
d'entre elles offrent également à leurs clients
équipés d'un micro-ordinateur, la possibilité de
gérer à distance leurs comptes. Par le biais de logiciels
adaptés et sécurisés, il est possible de
télécharger très rapidement un extrait de compte bancaire,
de passer des ordres de bourse à tarifs généralement
réduits, de consulter les opérations de débit et de
crédit, ou encore de suivre au jour le jour, le solde de votre compte
courant, compte chèque... Cet outil de gestion à distance de
comptes et de services bancaire, est mis à la disposition des clients
moyennant un abonnement.
- La banque et les
téléconseillers:
Cette offre de services permet aux particuliers
d'accéder par téléphone, non pas a des automates, mais
à des conseillers de la banque et de réaliser ainsi de nombreuses
opérations. Les conseillers peuvent en général être
contactés 6 jours sur 7, avec des plages horaires très
étendues.
Les téléconseillers apportent également
aide et assistance à l'utilisation des services que la banque met
à votre disposition.
Les services bancaires à distance apportent du confort
d'utilisation et de l'indépendance
D- Le secteur des
télécommunications15(*) :
Le secteur des télécommunications mérite
une attention particulière compte tenu de ses répercussions sur
l'économie mondiale. Le secteur des services de
télécommunication
Qui, dans la plupart des pays, est plus important que celui du
secteur manufacturier des
TIC se développe rapidement dans presque toutes les
parties du monde. L'accès aux services de
télécommunication (en termes d'abonnés au
téléphone) a augmenté très rapidement,
dépassant la croissance économique mondiale enregistrée au
cours des deux dernières décennies. Même lorsque le
phénomène internet a éclaté, le nombre total
d'abonnés au téléphone n'a cessé de croître
à raison de 12% au minimum par an. Outre les utilisateurs des
télécommunications, le secteur des services de
télécommunication qui est désormais largement
privatisé et compétitif, récolte les avantages de la
croissance.
Après avoir connu plusieurs années difficiles
à la suite de l'éclatement du fléau internet, juste au
début du XXIe siècle, les opérateurs ont commencé
de nouveau à faire des bénéfices. En 2003 et en 2004, les
10 principaux opérateurs de télécommunication ont
réalisé des bénéfices d'environ 23 milliards USD
Alors que «l'éclatement de la bulle internet» a eu
d'importantes répercussions sur les bénéfices des
opérateurs, les recettes ont continué de progresser. Au niveau
mondial, il ressort des estimations de l'UIT que les recettes
générées par les services de
télécommunication ont plus que doublé, passant de 517
à 1 216 milliards USD au cours des dix dernières années.
En conséquence, les recettes totales générées par
les télécommunications ont augmenté
considérablement en termes de pourcentage du PIB en Afrique, en
Océanie et en Asie, alors qu'elles sont restées stables en Europe
et dans la région Amériques. L'Afrique est la région du
monde où les recettes des services de télécommunication,
exprimées en pourcentage du PIB, ont enregistré la progression la
plus rapide. De nos jours, elles représentent près de 5% du PIB
en Afrique, contre 4,5% en Océanie, 3,8% en Asie, 3,3% en Europe et 2,9%
dans la région Amériques.
Après avoir connu une progression moyenne annuelle de
6% depuis 2004, le marché mondial
des services de télécommunications a vu sa
croissance ramenée à 4.2% en 2008 et un chiffre d'affaires total
estimé à 1 365 milliards USD. Aux pressions structurelles pesant
depuis plusieurs années sur le secteur (recul des marchés de la
voix fixe, arrivée à maturité des marchés mobiles
dans les pays avancés...) sont venues s'ajouter les premiers effets de
la dégradation du climat économique et financier mondial
Avec un chiffre d'affaires mondial estimé à 742
milliards USD en 2008, les services mobiles représentent 54% du
marché total des services de télécommunications et
assurent à eux seuls la totalité de la croissance du secteur.
Toutefois, la progression annuelle est passée de plus de 12% en 2007
à 8% en 2008. Le parc mobile mondial a encore augmenté de 17% en
2008, mais cet effet volume est contraint par une diminution
régulière du revenu moyen par utilisateur (ARPU dont la valeur
moyenne se situe à 17.5 USD par mois en 2008). Les services sur
réseaux fixes sont quant à eux en stagnation. Les services de
données, tirés en particulier par l'Internet haut débit,
voient leurs revenus augmenter de 20 milliards USD
en 2008. Mais dans le même temps, les services de
téléphonie fixe reculent d'autant, même si l'effet sur le
parc est encore limité (le nombre de lignes de téléphonie
fixe diminue d'un peu plus de 10 millions dans l'année, soit une baisse
d'un peu moins de 1%).
Avec les deux tiers du marché en valeur, les pays
industrialisés dominent encore largement le marché mondial des
services télécoms. Mais leur croissance, modérée
depuis le début de la décennie, a nettement fléchi en
2008. De 4% en 2007, elle est tombée à 1.4% en 2008 en
Amérique du Nord et est passée de 1.9% à 0.8% au sein de
l'Union européenne. Les pays avancés d'Asie,
entraînés par la chute du marché japonais (-2.7%)
enregistrent même un recul Dans ces pays, la demande pour de nouveaux
services (VoIP, IPTV, messagerie instantanée, multimédia
mobile...) compense tout juste, en valeur, la baisse enregistrée pour
les services traditionnels.
Après avoir présenté les organisations
internationales qui régissent le commerce des services, analyser sa
contribution dans le commerce mondial et l'évolution de chaque sous
secteur, en occurrence, en matière de transport, de tourisme, de service
bancaire et de télécommunications nous trouvons nécessaire
de se poser la question suivante
Où en ait la Tunisie dans le secteur
tertiaire ?
Nous allons essayer de répondre à cette question
en mettant en évidence le potentiel de la Tunisie en matière de
service.
Chapitre 2 : Le potentiel tunisien en
matière de service
CHAPITRE 2 : LE POTENTIEL TUNISIEN EN
MATIÈRE DE SERVICES
Introduction :
A bien des égards, la Tunisie fait figure de pays
exemplaire dans le bassin méditerranéen et le monde arabe et
africain : par sa stabilité politique et le dynamisme de son
économie. C'est aussi un pays qui concilie la tradition et la
modernité. Enfin, c'est un pays à la fois déconcertant par
son charme indéfinissable mais si proche de l'Europe ce qui a
aidé à développer certains secteurs de services à
citer le tourisme (1ère destination touristique au sud de la
Méditerranée), les services de communications, ainsi que les
services bancaires...
SECTION 1 : LE POTENTIEL TUNISIEN EN MATIÈRE
DE TRANSPORT :
Constituant un pilier de développement
économique et social et un facteur important de consolidation de la
compétitivité de l'économie et de promotion des
exportations, le secteur des transports a continué en 2007, à
bénéficier d'une stratégie globale axée sur le
renforcement et la modernisation de l'infrastructure de base, le renouvellement
et l'extension du parc roulant, l'amélioration de la qualité des
services, la poursuite de l'exécution d'un programme de maîtrise
de l'énergie et le développement du transport multimodal. Cette
stratégie s'inscrit dans le cadre des efforts déployés
pour renforcer davantage l'intégration de l'économie nationale
dans l'économie mondiale, en vue de doter le pays des conditions
nécessaire pour devenir un centre international des affaires et
d'investissement et l'une des plus importantes destinations touristiques de la
Méditerranée, ainsi qu'un point de transit entre les
différents continents.
- Réseau routier de 20 000 km et de 370 km
d'autoroute, permettant ainsi un accès facile à toutes les
régions du pays à potentiel économique.
|
- Réseau ferroviaire de 2 256 km. Les chemins de fer
tunisiens assurent le transport annuel de près de 2,2 milliards de
tonnes-kilomètres de marchandises et de 37,8 millions de
passagers.
|
|
- 7 ports commerciaux : Bizerte, Radés, La Goulette,
Sousse, Sfax, Gabès, Zarzis et un terminal pétrolier à
Skhira. Les ports sont aménagés et équipés pour
permettre l'escale et le traitement des navires car-ferries,
croisiéristes, ro-ro, porte-conteneurs, vraquiers et pétroliers
et assurer le passage de tout type de marchandises dans les meilleures
conditions de délais, de coût et de sécurité. La
capacité est d'environ 8 124 navires en 2007 avec un trafic maritime des
marchandises d'une moyenne de 29,5 millions de tonnes.
|
|
I°/ Transport maritime
Fréquence des lignes maritimes régulières de transport de
marchandises (port de Radès) par semaine
|
Marseille (France)
7
Gênes (Italie)
4
La Valette (Malte), Barcelone (Espagne), Valence
(Espagne)
3
Livourne (Italie), Gioia-Tauro (Italie),
Alger(Algérie)
2
Izmir (Turquie)
1
Naples, Taranto, La Spezia, Salerno(Italie)
1
Alexandrie, Port Saïd (Egypte)
1
Tripoli, Mousrata, El Khoms (Libye)
1
Casablanca (Maroc)
1
Pozzallo(Italie)
2 par mois
|
|
Office de la marine marchande et des ports, 2008
|
Evolution du
trafic maritime de marchandises 16(*)
Désignation
20062007Variations en %
Trafic international 14.3649.84415.21811.7795,9 /
19,7Cabotage8728729039033,6Total15.23610.71616.12112.6825,8 / 18,3
|
|
Source : Office de la marine marchande et des ports
(OMMP)
|
S'agissant du trafic de passagers, à l'entrée
et à la sortie de la Tunisie, il a porté sur 691 mille voyageurs,
niveau en progression de 30 mille passagers ou 4,5% par rapport à celui
enregistré en 2006. la quasi-totalité de ce trafic (98,8%) a
continué à s'intéresser le port de Tunis-Goulette. Les
autres ports, en particulier ceux de Sousse et de Bizerte, ont accueilli
ensemble 8 mille passagers à l'entrée et à la sortie.
Nombre des
passagers enregistrés au port de Tunis-Goulette 17(*)
Désignation2004200520062007Variations2006/20052007/2006A
l'entrée28031234935011,90,3A la
sortie2692883043335,69,5Total5496006536838,84,6Office
de la marine marchande et des ports (OMMP) 2008
|
|
|
Durée
de transport en jours
|
Port d'origine/ Port
d'arrivéeAnversBarceloneGênes/TriesteMarseille
Type de navire
en rouliersen porte conteneursen rouliersen porte
conteneursen rouliersen porte conteneursen rouliersen porte
conteneurs
Alexandrie 12
96798Casablanca10103.5451048Istanbul
12 9 7 9Tunis771.521.5 1.54
|
|
Etude comparative sur les coûts du transport maritime,
Consortium COWI, ATKINS, BCEOM, GOPA, TYPSA, mars 2004
|
II°/ Transport aérien :
Pour sa part, le transport aérien a connu une
consolidation de la flotte nationale qui a atteint, avec l'acquisition d'un
nouvel avion par Tunisair et de deux autres par la Société
Sevenair, 53 appareils à la fin de 2007. en outre, le renforcement de
l'infrastructure aéroportuaire a été poursuivi, avec
l'inauguration de nouvelles aérogares dans les aéroports de Sfax
et de Djerba et le nouvel aéroport Gabés, ainsi que le
démarrage des travaux de construction de l'aéroport d'Enfidha,
à partir du mois de juillet 2007. il y a lieu d'indiquer,
également, l'ouverture de nouvelles lignes aériennes à
l'intérieur du pays, à savoir celles de Tunis-Tabarka et
Tunis-Gabés, et aussi à l'extérieur à l'instar de
la ligne Tunis-Manama-Koweït, en vue de promouvoir davantage le tourisme
et les investissements étrangers.
|
7 aéroports internationaux : Tunis, Monastir, Djerba,
Tabarka, Tozeur, Sfax et Gafsa.
|
|
81 compagnies aériennes étrangères
desserrent la Tunisie:
1 981 vols hebdomadaires sur l'Europe.
|
|
Capacité aéroportuaire:
13,550 millions de passagers.
|
« La proximité de l'Europe et les moyens
de transport permettent une livraison flexible et même une production
just in time » H. Baumgartner, Kaschke
Fréquence moyenne des vols par semaine
|
France
552Italie192Allemagne170Royaume
uni
74Belgique71Suisse57Espagne
46Pays-Bas/Luxembourg40Libye36Maroc30Autriche30Algérie30Arabie
Saoudite20Russie20Yougoslavie18
Égypte13Norvège
/Finlande8Danemark6Suède5Sénégal4Office
de l'aviation civile et des aéroports, 2008
|
|
SECTION 2 : LE POTENTIEL TUNISIEN EN MATIÈRE
DE TOURISME :
Malgré la montée de la concurrence
internationale et le ralentissement économique dans certains
marchés traditionnels en Europe, l'activité touristique en
Tunisie a évolué, en 2007, de manière positive. En effet,
En 2006, la Tunisie a accueilli plus de 6 millions de visiteurs, ce qui en fait
la seconde destination du continent après l'Afrique du sud. Ainsi, le
secteur contribue à hauteur de 6% au PIB national et 17% aux
exportations.
Concernant les investissements du secteur, ils se sont
situés, en 2007, à 300 MDT ou 2,7% de la formation brute de
capital fixe globale. Comme auparavant, cette enveloppe a été
allouée en majeure partie à la construction de nouveaux
hôtels et à la mise à niveau de certaines unités
existantes.
Ainsi, la capacité d'hébergement disponible
s'est accrue d'environ 3.800 lits, dont près de 2.300 lits pour la zone
de Yasmine-Hammamet, pour passer à 235.647 lits à la fin de
décembre 2007.
S'agissant du programme de mise à niveau dont le
coût global est estimé à 600 MDT, un premier programme
pilote a été approuvé en 2007. il concerne 45 hôtels
d'une capacité d'environ 24 mille lits, répartis sur les
différentes zones touristiques et pour une enveloppe d'investissement de
136,5 MDT.
Par ailleurs, le renforcement de l'activité touristique
et de sa compétitivité a été poursuivi à
travers, notamment, la diversification et le développement des produits
à haute valeur ajoutée, comme le golf, le tourisme de
santé et le tourisme culturel et écologique, ainsi que
l'amélioration de la qualité des services rendus à la
clientèle et la consolidation de la promotion.
Grâce à ces actions, la Tunisie a obtenu un
classement appréciable par le Forum économique mondial de Davos,
à savoir la 39ème place (2ème pays arabe) sur
un total de 130 pays, en termes de compétitivité touristique dans
le monde. En outre, le guide de voyages américain « Trip
Advisor » a choisi l'île de Djerba comme la meilleure
destination mondiale à visiter en 2008.
En effet, le nombre de touristes étrangers ayant
visité la Tunisie en 2007 a atteint près de 6,8 millions soit une
part de 0,8% du total mondial.
Le tourisme en Tunisie en chiffres :
Désignation2004200520062007Entrées
(millions)66,46,56,8Nuitées (millions)3336,336,837,4Recettes (milliards
TND)2,32,62,73Source : rapport de la banque centrale 2008
|
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Répartition des touristes étrangers en
200618(*)
- Les 3 principaux pays émetteurs de touristes sont La
Libye (1,5 millions en 2006), la France (1,2 millions) et l'Algérie
(945 000). Ces 3pays représentent à eux seuls plus de la
moitié des entrées en Tunisie. En plus du tourisme
balnéaire, des nouvelles productions sont en cours de
développement.
I / Les nouvelles formes du
tourisme :
- La Thalassothérapie :
La Tunisie est devenue la seconde destination mondiale avec
(140 000 curistes par an) accueillis dans une trentaine de centres.
- A travers la promotion de ses terrains de golf, au nombre de
9 aujourd'hui, les autorités souhaitent attirer une nouvelle
catégorie de touristes, jouissant d'un certain pouvoir d'achat. Le
dernier parcours en date, inauguré en novembre 2006, est situé
à Tozeur : il s'agit du premier golf en plein désert
réalisé en Afrique. Le prochain terrain, en cours de
construction, devrait voir le jour à Gammarth. Ce produit dispose encore
d'une forte marge de progression, les 60 000 golfeurs accueillis en
moyenne par an pouvant être largement dépassés.
- Le tourisme saharien :
Disposant de nombreux atouts (climat, paysages...), le sud du
pays mise sur le tourisme saharien pour se développer. Ainsi,
grâce à la mise en place de plusieurs liaisons aériennes
directes avec l'Europe, le nombre de touristes visitant cette région a
augmenté d'environ 10% en 2006.
Le tourisme de croisière :
En constante augmentation ces dernières années,
le nombre de croisiéristes s'est élevé à plus de
500 000 en 2005, soit deux fois plus qu'en 2000. L'objectif des
autorités tunisiennes est de porter ce chiffre à 1 million d'ici
quelques années.
Pour l'année 2006, on estime à 700 000 le nombre
de croisiéristes et 450 le nombre d'accostages de bateaux de
croisière, essentiellement au port de La Goulette, et, dans une moindre
mesure, de Bizerte, Tabarka (Nord), Sousse (Centre) et Gabès (Sud).
SECTION3:LE POTENTIEL TUNISIEN EN MATIÈRE DE
TÉLÉCOMMUNICATIONS:
Les réformes dans le secteur des communications se sont
poursuivies, en 2007, surtout en matière de développement du
cadre organisationnel et réglementaire, de modernisation de
l'infrastructure de télécommunication, d'extension de
l'économie du savoir et d'amélioration de la
productivité.
Ainsi, une loi d'orientation relative à
l'économie numérique a été promulguée en
février 2007, afin de consolider sa place dans l'oeuvre de
développement et de renforcer le partenariat entre les secteurs public
et privé. Cette loi et ses textes d'application ont porté,
notamment, sur la création d'un conseil supérieur de
l'économie numérique, la détermination de la liste des
activités liées à cette économie et les
règles et procédures de conclusion des accords de partenariat
dans ce domaine. Par ailleurs, le code des télécommunications,
promulgué en janvier 2001, a été amendé et
complété pour consolider le secteur des technologies de
l'information et de la communication (TIC), tant au niveau de l'infrastructure
qu'à celui de la qualité des services, pour qu'il soit au
diapason du développement rapide des besoins du marché.
Dans ce cadre, le secteur des communications a
continué, en 2007, à connaître une croissance
appréciable de sa valeur ajoutée, soit 20% en termes réels
contre 21% en 2006, avec une contribution à la croissance
économique globale de 25,6% ou 1,6 point de pourcentage contre 27% et
1,5 point une année auparavant. Corrélativement, la part de ce
secteur dans le PIB nominal s'est accrue passant, d'une année à
l'autre, de 4,7% à 5,2%.
Quant aux investissements engagés dans le secteur, ils
ont augmenté de 7,7% contre 10,9% un an plus tôt, pour
s'élever à 700 MDT. Ce niveau a présenté 6,4% de la
formation brute de capital fixe totale, contre 6,7% en 2006.
Les investissements réalisés se sont traduits
par une progression soutenue des indicateurs de performance du secteur et
notamment :
- Une progression du nombre des abonnés aux
réseaux de la téléphonie mobile de 22,6% pour atteindre
prés de 9 millions, soit un taux de pénétration de 87,5%
contre 72% en 2006, étant signalé que le nombre des lignes
exploités est passé, d'une année à l'autre, de 6,8
millions à 7,8%.
- Un renforcement de la densité
téléphonique, avec une couverture quasi-totale de la population
pour l'ensemble de la téléphonie fixe et mobile, contre un taux
de 84,5% en 2006.
- Un accroissement du parc national d'ordinateurs qui a
atteint 767,5 mille unités à la fin de 2007 contre 634,8 mille un
an plus tôt et 208 mille en 2000, l'objectif étant d'atteindre 1
million d'unités en 2009.
Taux de croissance de la valeur ajoutée des
communications et contributions a la croissance économique (en prix
constants)19(*)
S'agissant de l'internet et de la transmission de
données, la Tunisie s'est dotée d'un réseau national
structuré, en assurant la connexion entre les différentes
régions et les adaptations nécessaires à
l'évolution des technologies pour garantir une plus grande
capacité en termes de fluidité et rapidité de
l'information. Parallèlement, le renforcement de la connexion du pays
aux réseaux mondiaux et le développement des communications
internationales ont été poursuivis par le biais des câbles
marins numériques et des satellites ainsi qu'à travers
l'adhésion aux grands projets internationaux de communications.
Ainsi, l'année 2007 a été
marquée par le doublement de la capacité de liaison au
réseau mondial d'internet et par la baisse des tarifs de connexion au
régime du haut débit dans la perspective de sa
généralisation progressive, outre les réductions de prix
accordées aux particuliers et aux entreprises. Quant au nombre des
abonnées à l'internet, il est passé , d'une année
à l'autre, d'environ 179 mille à 253 mille, alors que celui des
utilisateurs a atteint 1,7 million contre 1,3 million en 2006 , soit
respectivement 167,6 et 127,1 utilisateurs pour 1000 habitants.
Par ailleurs, le nombre des abonnés au réseau de
transmission de données de type ADSL a connu une nette augmentation en
2007, pour s'élever à 114 mille contre 45,5 mille l'année
précédente et ce, parallèlement à l'extension
importante de la capacité d'accueil de ce réseau (193 mille
abonnés contre 50 mille un an plus tôt).
Sur un autre plan, l'instauration de l'économie du
savoir a bénéficié d'un intérêt accru,
à travers le soutien accordé aux programmes engagés tant
au plan national que sectoriel pour assurer une plus grande utilisation des
technologies de l'information et de la communication, à l'instar de
l'administration électronique.
A cet égard, plusieurs services administratifs fournis
auparavant sur place ont été substitués progressivement
par des services à distance, comme les inscriptions universitaires,
l'octroi des bourses et crédits, aux étudiants, les
déclarations fiscales et paiements d'impôts, les pensions de
retraite et l'obtention de billets d'accès à certaines rencontres
sportives. En outre, l'année 2007 a connu le lancement des travaux de
mise en place d'un réseau administratif à caractère
horizontal, avec des services intégrés pour lier les
ministères, ainsi que d'un « bouquet » de services
incluant le courrier électronique.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS DU SECTEUR DES
COMMUNICATIONS20(*)
Désignation
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Croissance réelle de la valeur ajoutée
(%)
Valeur ajoutée en prix courants/PIB
(%)
Investissements (MDT)
-Variation (%)
-Part dans la FBCF globale (%)
Nombre des abonnées au téléphone
fixe (milliers)
Nombre des abonnées au téléphone
mobile (milliers)
Nombre des lignes téléphoniques (fixes
et mobiles) pour 100 habitants
Nombre des abonnées à Internet
(milliers)
Nombre des abonnées à Internet pour
1.000 habitants
Nombre des utilisateurs d'Internet pour 1.000
habitants
Nombre des centres publics de technologies de
communication (unités)
Couverture postale (nombre d'habitants par
point de poste)
|
19,5
3,1
593
8,8
7,9
1.164
1.912
30,9
91,8
9,2
63,5
9.641
7.200
|
20,5
3,6
655
10,4
8,2
1,204
3,736
49,5
121,0
12,2
83,7
11.000
7.100
|
24,2
4,3
586
-10,5
7,0
1,257
5,681
68,8
150,2
14,9
94,6
11.903
7.058
|
21,0
4,7
650
10,9
6,7
1.268
7.339
84,5
179,4
17,6
127,1
12.375
7.047
|
20,0
5,2
700
7,7
6,4
1.273
8.994
99,9
253,1
24,6
167,6
12.275
7.027
|
En ce qui concerne le commerce électronique,
instauré depuis plusieurs années, il a continué à
constituer un axe de développement stratégique en vue de
promouvoir davantage les échanges commerciaux, surtout les exportations.
Les transactions électroniques, réalisées dans ce cadre,
sont assurées via la solution SPS (Serveur de paiement
Sécurisé) de la Société monétique Tunisie
(SMT) et le e-dinar.
Les paiements électroniques effectués par
l'utilisation de ces moyens ont enregistré, en 2007, une progression
remarquable de 27% pour atteindre 28 MDT, suite à l'accroissement des
paiements nationaux, essentiellement au titre de l'inscription dan les
institutions universitaires. En dépit de la hausse du nombre des
entreprises adhérentes et des sites offrant des services et produits en
ligne ainsi que du volume des transactions réalisées, les
potentialités importantes pour le développement du commerce
électronique restent peu exploités de la part des entreprises qui
devraient être plus sensibilisées aux avantages réels de ce
mode de commerce moderne.
Par ailleurs, diverses initiatives ont été
prises pour diffuser la culture numérique à une plus grande
échelle, particulièrement par le renforcement du rôle de la
société civile et du tissu dans ce domaine, à travers la
fourniture des ordinateurs à des prix abordables aux familles
tunisiennes et des modalités de paiements avantageuses. Ainsi, la
deuxième étape du programme national de l'ordinateur familial,
qui a démarré à la mi-octobre 2005, a permis la vente de
19,6 mille unités de l'année 2007. Egalement, les
différentes incitations accordées pour la production de contenus
numérique, tels que l'hébergement gratuit des sites Web des
associations, ont contribué au développement du nombre des sites
Web tunisiens qui ont atteint, ainsi, près de 5.800 sites contre 4.930
en 2006.
Les efforts visant l'édification d'une
société de l'information et la création d'une
infrastructure développée dans le secteur des communications ont
été récompensés par une amélioration de la
compétitivité de l'économie tunisienne. C'est
ainsi que le forum économique mondial de Davos a classé la
Tunisie, en 2007, au premier rang africain et au 35ème rang
à l'échelle internationale sur 127 pays, selon l'indice mesurant
le degré de préparation d'une nation à participer et
à bénéficier des développements des TIC.
En outre, la Tunisie a été classée au deuxième rang
dans le domaine de la politique de promotion des TIC.
S'agissant de l'activité postale, les principales
réalisations de l'année 2007 ont porté notamment,
sur :
- la modernisation du réseau de la poste qui a atteint
1.023 bureaux, essentiellement à travers la poursuite du programme de
généralisation de l'informatique. Ainsi, le nombre des bureaux
équipés de matériel informatique et celui des bureaux
connectés à l'internet sont passés à 557 et 200
unités, respectivement,
- le développement et la diversification des produits
offerts par la Poste, particulièrement les services électroniques
à distance comme les chèques postaux sur Internet et la monnaie
électronique dont le nombre d'utilisateurs a connu une nette
progression,
- la poursuite de l'amélioration de la qualité,
notamment par la mise en exploitation d'une nouvelle plate-forme de messagerie
électronique via SMS, permettant de procurer une information rapide
à la clientèle, et la création d'une cellule
spéciale pour le renseignement et le suivi des prestations auprès
du centre d'appel appartenant à la Poste tunisienne.
EVOLUTION DU NOMBRE DES ABONNES AU TELEPHONE MOBILE (en
milliers)21(*)
Pour sa part, le secteur de l'audiovisuel a continué
à contribué à bénéficier de plusieurs
programmes visant à renforcer son développement, pour
réaliser un saut qualitatif et quantitatif au niveau de la
télédiffusion dont, en particulier, élargissement de la
couverture télévisuelle. En outre, le paysage audiovisuel a
été enrichi, en 2007, par la création d'une chaîne
de radio privée pour le Saint Coran et par la reconversion de la
deuxième chaîne nationale de télévision
« Canal 21 » en chaîne satellitaire.
Chapitre 3 : Les centres d'appels
délocalisés en Tunisie
Cas du pionnier TELEPERFORMANCE
CHAPITRE 3 : LES CENTRES D'APPELS
DÉLOCALISÉS EN TUNISIE :
Cas du pionnier La Société
Teleperformance
Introduction :
Un centre d'appel est une organisation qui permet d'instaurer
un dialogue à distance entre une entreprise et ses clients et prospects.
Ce service a vu le jour grâce au développement des
télécommunications.
En Tunisie, et depuis l'an 2000 les centre d'appels ne cessent
de se multiplier dans différents domaines à savoir le secteur
bancaire, les assurances, la distribution, l'assistance après vente, et
les « Hot Lines ».
La Tunisie est devenue la destination Offshore numéro 1
des centres d'appels européens et principalement des centres
francophones, et ce, pour plusieurs raisons tels que le coût de la main
d'oeuvre, la maitrise de la langue française par les tunisiens, et la
baisse continue des tarifs de communications
SECTION 1 : LES CENTRES D'APPELS
DÉLOCALISÉS EN TUNISIE
I°/ Présentation du
secteur :
On appelle Centre d'appel (en anglais Call Center) une
plate-forme, hébergée ou externalisée par l'entreprise,
chargée d'assister les utilisateurs.
Les centres d'appels permettent d'assister des clients dans le
cadre d'un service après-vente (SAV), d'un support technique, d'une
télévente ou bien d'accompagner les personnels d'une entreprise
dans le cadre de l'utilisation d'un outil ou dans leurs tâches
quotidiennes. Dans le cas d'un centre d'appel dédié au support
technique, le terme de Centre de support (en anglais Help Desk ou Hot Line) est
généralement utilisé.
Un centre d'appel est avant tout
une organisation humaine chargée de prendre en compte les demandes des
utilisateurs. La plupart du temps le canal privilégié est le
téléphone, mais une aide par internet via des applications de
groupware
(Un groupware est un
logiciel qui permet
à un groupe de personnes de partager des documents à distance)
est également possible. Certains dispositifs disposent d'un outil dit de
"Web Call Back" (ou "Call Through") permettant à
l'utilisateur d'être rappelé par l'entreprise par simple saisie du
numéro de téléphone et d'un clic sur le bouton de saisie.
Les opérateurs sont chargés dans un premier
temps d'identifier leurs interlocuteurs. Le couplage
téléphonie-informatique (noté CTI) est de plus en
plus utilisé afin de coupler le système
téléphonique de l'entreprise à son
système
d'information et permettre aux opérateurs de disposer
automatiquement des fiches concernant les clients grâce au numéro
d'appel.
Une fois l'utilisateur identifié et son identité
vérifiée à l'aide de quelques questions (numéro de
client, adresse, numéro de téléphone, ...),
l'opérateur ou l'opératrice ouvre un ticket d'incident et peut
prendre connaissance de son dossier via l'interface du logiciel de Help Desk.
Le dossier du client contient l'historique de ses appels et l'ensemble des
démarches ayant déjà été effectuées,
afin de ne pas recommencer le diagnostic. L'ouverture d'un ticket d'incident
déclenche un chronomètre et l'opérateur est donc
chargé de donner une réponse à l'utilisateur dans un temps
le plus court possible.
Afin de l'aider dans sa tâche, une base de connaissance,
capitalisant les questions les plus fréquentes des utilisateurs, lui
permet de poser les "bonnes questions", de diagnostiquer le problème et,
dans la mesure du possible, de trouver une solution. On parle ainsi de CBR
(Case-Based Reasoning, traduisez Raisonnement à base de
cas ou système de raisonnement par cas) pour
décrire le processus permettant de trouver une solution par des
questions / réponses successives.
Lorsque le premier niveau d'opérateurs (on parle de
Front-Line) n'est pas capable d'apporter une réponse à
son interlocuteur, le dossier est transmis à des opérateurs de
niveau 2, plus spécialisés, donc plus coûteux pour
l'entreprise. Le mécanisme consistant à transmettre le dossier
à un niveau supérieur est appelé escalade d'appels.
Dans de rares cas il peut s'avérer que le
problème dépende d'un éditeur tiers, auquel cas le
problème peut être transféré directement au centre
de support de l'éditeur.
En effet, le centre d'appel a pour vocation d'assurer, de
développer, et de maîtriser la relation client au sein de
l'entreprise, sous conditions de moyens, en particulier de coûts. Il
crée le tissu relationnel et virtuel entre l'entreprise et son
environnement.
Avec son centre d'appel l'entreprise :
- augmente le taux de fidélisation de ses clients
- accroît ses revenus
- réduit ses coûts d'exploitation
- acquiert de nouveaux clients
II°/ Les avantages des Centres d'appels en
Tunisie :
A la question pourquoi il a choisi la Tunisie ? La
réponse du groupe Téléperformance a
été : « Six bonnes raisons ont guidé le
choix de la Tunisie comme site de production
délocalisé :
v Un pays dynamique en forte expansion
économique
v Un climat social et politique stable
v Une population jeune et de très bonne
formation
v Une excellente maîtrise de la langue
française
v Une grande proximité culturelle et
économique avec la France à 2h30 des grandes métropoles,
sans décalage horaire 22(*)
La Tunisie séduit et attire les centres d'appel
européens car elle encourage considérablement leur
délocalisation en offrant à ses pays des avantages très
attractifs. Ce succès que connaît la Tunisie peut s'expliquer
à travers plusieurs niveaux à savoir :
A- Au niveau de l'imposition :
- Déduction totale, pendant les dix premières
années, des bénéfices provenant de l'exportation, de
l'assiette imposable;
- Déduction des bénéfices
réinvestis dans la société, de l'assiette
imposable ;
- Le droit de liquider 30% de l'activité sur le
marché local
Les centres d'appels ne sont tenu qu'à payer les taxes
d'entretien et d'assainissement, les droits et taxes des véhicules de
tourisme et celles perçus au titre de prestation directes des
services.
B- Au niveau de l'équipement :
-La réduction des droits et taxes de douanes au taux
de 10% ;
- La suspension de la TVA et du droit de consommation pour
les équipements nécessaires à la réalisation de
l'investissement.
C- Au niveau des moyens personnels :
La possibilité de recruter des agents de direction de
nationalité étrangère dans la limite de 4 personnes pour
chaque entreprise et un cadre de nationalité étrangère
pour chaque contingent de 50 emplois supplémentaires pour les centres
d'appels.
Le personnel étranger recruté
bénéficie d'un certain nombre d'avantages à
savoir :
-l'exonération des droits de douanes et des taxes dus
à l'importation des effets personnels et d'une voiture de tourisme pour
chaque personne
-le paiement d'un impôt forfaitaire sur le revenu
fixé à 10% du revenu brut
Dans le cas de recrutement de cadres tunisiens au sein de
l'entreprise s'est l'Etat qui prend en charge les cotisations de couverture
sociales
L'Etat prend aussi en charge les cotisations patronales
pendant 5 ans pour l'emploi de nouveaux diplômés ayant un niveau
minimum de bac+2 et pour l'emploi d'une deuxième équipe de
travail pour les entreprises ne travaillant pas à feu continu.
D- Un cadre légal
adéquat :
L'investisseur bénéficie d'une
réglementation qui lui assure la sécurité juridique dans
le cadre de l'exercice de son activité tel que les droits et garanties
et la célérité des procédures
· droits et garanties :
-L'investisseur est favorisé par les conventions
internationales auxquelles la Tunisie avait adhéré.
-Accord avec l'Agence Multilatérale de Garantie des
Investissements
-Accord de protection des Investissements et de non
double-imposition avec la plupart des pays de l'OCDE
-Membre du Centre International pour le Règlement des
différends relatifs aux investissements(CIRDI)
· La célérité des
procédures :
Les procédures d'installation des centres d'appels sont
caractérisées par :
- La simplicité : l'exploitation
des centres d'appels bénéficie du principe de la liberté
de l'investissement prévu par le code des incitations aux
investissements ;
- La rapidité : l'examen des
dossiers s'effectue dans un délai très court par rapport à
la date de dépôt de la demande.
- La liberté : l'installation des
centres d'appels est inconditionnelle dans la mesure où elle n'est pas
tributaire d'aucune condition limitative.
L'agrément relatif aux centres d'appels offre à
son titulaire un certains nombres d'avantages à savoir:
-le droit d'importer les équipements nécessaires
à l'exploitation des centres;
-exercer l'activité sur le plan national ou bien
international;
-la durée illimitée de l'agrément
E- un environnement attirant
l'investissement
La Tunisie dispose d'une bonne qualité de vie semblable
à celle des pays européens, ceci s'explique d'ailleurs par:
- La proximité géographique pas plus que 3
heures de vol de la majorité des capitales européennes, et un
fuseau horaire facilitant la communication entre clients et fournisseurs.
- La proximité culturelle telle que la participation de
la femme dans l'activité économique et l'absence du dumping
social
- Une économie tunisienne compétitive
réalisant annuellement des progrès depuis l'adoption du programme
d'ajustement structurel
F- une infrastructure de
télécommunication incitative à
l'investissement:
Secteur de communication en plein essor:
- Couverture du pays par un réseau national de
câbles à fibres optiques;
- Des liaisons en câbles sous marins et des liaisons
spatiales numériques
- Renforcement de la connexion au réseau Internet et
la généralisation progressive du haut débit
- Modernisation des réseaux de transmission de
données
- 2840 millions DT investi dans le domaine des TIC dont 1100
réalisés par le secteur privé entre 2002 et 2006
Des tarifs de communications
compétitifs:
- Des réductions sur les tarifs des services de
transmission de données et des liaisons spécialisées;
- Tunisie Telecom applique des tarifs
préférentiels pour les centres d'appels;
- Suppression progressive de l'ensemble des frais d'abonnement
aux réseaux des téléphonies fixes;
- La réduction des frais d'abonnement depuis 2005 de
60% à 20% .
SECTION 2: CAS PRATIQUE: TÉLÉPERFORMANCE
TUNISIE
I°/ Introduction :
Dès l'an 2000, Téléperformance France a
fait le choix de déployer son propre référentiel pour
mieux intégrer les exigences de ses clients, les
spécificités du métier et son évolution, et a
développé le concept de «Qualité
Intégrée».
Un concept que le groupe a souhaité soumettre et le
faire certifier par un référentiel normatif à la fois
qualitatif et quantitatif, reconnu par les donneurs d'ordres, la certification
NF Service - Centre de Relation Client.
Pour ce faire, un audit interne a été
réalisé auprès des centres de contacts
Téléperformance en Tunisie et en France, permettant de mettre en
valeur les engagements des collaborateurs à satisfaire pleinement les
600 000 demandes d'information qu'ils reçoivent chaque jour de la part
des consommateurs, critère de base pour l'obtention de la certification
NF Service. La qualité des prestations est le résultat
consolidé des performances individuelles de chaque
téléconseiller de Téléperformance : cette politique
qualité les place donc au coeur de l'organisation et vise à leur
apporter le meilleur dispositif d'acquisition et d'amélioration de leurs
compétences.
Les engagements de la certification NF Service Centre de
Relation Client (NF345) portent sur l'accueil, l'information fournie aux
clients, le traitement de la demande, le respect des engagements contractuels,
la qualification et la formation du personnel, le traitement des
réclamations et la prise en compte de la satisfaction du client
final23(*).
En effet, Téléperformance a porté son
choix sur la Tunisie pour développer son offre offshore en langue
française. Soucieux de proposer une prestation comparable à celle
de la France, Téléperformance Tunisie s'est appuyé sur
l'expertise et les méthodes de management éprouvées depuis
de nombreuses années dans le Groupe Téléperformance.
Depuis la création de son premier centre à Tunis, en
décembre 2000, Téléperformance Tunisie a mis toute son
énergie au service de l'exigence et de la performance
opérationnelle, deux valeurs clés dans le déploiement de
vos programmes de Vente et de Service Client24(*).
L'histoire de
TELEPERFORMANCE: Décembre 2000: ouverture
du site de Charguia et démarrage des premiers programmes de
Télévente.
Octobre 2001: Le déploiement des premiers
programmes de service client et d'assistance technique débutent en
octobre. Juillet 2002: ouverture d'un deuxième site
à Ben Arous. Eté 2004: ouverture du
troisième site à Charguia II (600 positions et 800
téléconseillers). L'effectif total est alors de 2577 personnes
pour 1600 positions. Eté 2005: la croissance du
secteur des télécommunications conduit
Téléperformance à recruter 500 collaborateurs sur 6 mois
et devient, de ce fait, le premier employeur privé du gouvernorat de
Tunis. Eté 2006: ouverture du 4ème site
à Charguia III Décembre 2006:
Téléperformance Tunisie compte 2650 positions et plus de 4000
collaborateurs
Juillet 2007: Ouverture de
Téléperformance Academy, entité dédiée au
recrutement et à la formation de nos équipes.
Septembre 2007: Ouverture de notre centre de
Sousse avec une capacité de 400 positions de travail.
Décembre 2007: Ouverture en plein
centre de Tunis du centre de Khair-Eddine Pacha, hôte de
Téléperformance Academy, et qui pourra accueillir plus de 400
positions.
Téléperformance Tunisie en
Bref
· Société Crée en 2000
· 1ère destination Offshore de
Téléperformance France
· 95 % de fidélité Client
· 1er employeur privé du gouvernorat de Tunis
· 2800 Positions de Travail
· 4000 Collaborateurs
· 4 sites de production
· 69 000 heures de cours de français
dispensées par an
· 225 000 heures de formation initiale
· 184 000 heures de formation continue.
II°/ les atouts de Téléperformance
Tunisie :
A- Les métiers de
Téléperformance :
· Services et supports clients :
- Ligne d'information
- Gestion de situation de crise
- Programmes de service client
- Assistance technique
- Recouvrement de créances.
· Vente additionnelle :
- Lancement de nouveaux produits
- Segmentation et profiling client
- Offres sur mesure
· Acquisition :
- Qualification de fichiers
- Détection de projets
- Prise de commandes
- Prise de Rendez-vous
· Back Office :
- Traitement des réclamations
- Gestion des bases de données
B- Son environnement de travail :
L'architecture de ses centres est en constante
évolution avec un seul objectif : concevoir des espaces de travail
au service de la qualité de vie de ses collaborateurs et la prestation
rendue au client. Ces espaces sont :
- Equipés d'un mobilier spécifiquement
étudié pour favoriser une pédagogie dynamique,
- Modulaires pour s'adapter à toutes les configurations
(cycle complet de formation, petits ou grands groupes...)
- L'aménagement de ses espaces prend en compte les
moments de repos, de calme et d'échanges personnels, indispensables dans
ses métiers, par :
· La conception de lieux de détente gais et
ludiques,
· Des couleurs douces privilégiées,
· Des systèmes d'éclairage alternant
clarté et chaleur en fonction des besoins,
· Un mobilier moderne et coloré...
· Une mise à disposition d'espace avec des
ordinateurs pour une utilisation personnelle mais totalement
sécurisée.
C- l'expertise de
Téléperformance :
1. Son expertise globale :
Dés le lancement de son offre offshore,
Téléperformance a compris que celle-ci n'aurait de sens que si
toute son expertise était mise au service d'une performance
opérationnelle en tout point comparable à celle du pays
d'origine.
A ce titre, son exigence sur les 4 domaines d'expertise
structurant la valeur des programmes qu'ils déploient, est d'autant plus
importante à l'offshore :
Un management des ressources Humaines dédié
à la qualité et à la pérennité de ses
équipes
Des infrastructures technologiques de pointe
intégrées et sécurisées pour atteindre les
objectifs stratégiques de relation client.
Un dispositif industriel de management de la Qualité
dynamique au centre des lieux de réalisation des contacts, adapté
aux réalités et aux contraintes du métier de la relation
clients.
Une méthodologie projet éprouvée,
passerelle incontournable dans le transfert et le déploiement des
activités de leurs clients.
Son effort constant en matière d'innovation lui permet
d'alimenter en permanence ces expertises pour en assurer la synergie et relever
les défis associés à la gestion des programmes de relation
client offshore.
2. Son expertise qualité :
Quel que soit le lieu de production des programmes de
management de la relation client le dispositif qualité de
Téléperformance vise à garantir la tenue de ses
engagements et à apporter à leurs clients de la valeur
additionnelle à chaque contact traité.
Le management de la
qualité est intégré au coeur du dispositif de production
et s'appuie sur les trois axes suivants :
Le respect des étapes clés du parcours
des conseillers client : lors de la phase de formation et
d'intégration pour une montée en compétence rapide et lors
de la phase de transition pour un entretien efficace et permanent des
connaissances et des pratiques.
Un management intégré aux
cycles de production permettant un suivi continu des performances et une
proximité de tous les instants entre les conseillers et leurs
managers.
Un pilotage des prestations respectant la chaîne de
valeurs mesure et communication pour l'appropriation de vos
objectifs par l'ensemble des acteurs de votre centre de contacts
outsourcé.
Ces processus lui permettent d'assurer une grande
stabilité des résultats qualitatifs des programmes
confiés, quelles que soient les variations de volumes d'activité
et l'évolution des missions confiées.
Schéma :
parcours conseillé
3. Son expertise en Ressources Humaines :
Dans un contexte de forte croissance de ses activités, la
réussite de la politique ressources humaines de
Téléperformance Tunisie se mesure au niveau de
l'intégration par ses équipes de référents
de production en tous points comparables à ceux déployés
en France et à l'appropriation des valeurs de son
groupe.
Tenant compte de la richesse du bassin d'emploi
tunisien, sa politique ressources humaines s'est donc concentrée sur le
soutien à apporter à ses 4 000 conseillers,
en formation, intégration et fidélisation ainsi
qu'à la nécessaire maîtrise du processus de
sourcing et de recrutement de ses futurs collaborateurs.
Le coeur du dispositif se situe au sein de
Téléperformance Académie, entité
transversale dédiée à la recherche de profils en
adéquation avec ses attentes en nombre et en profils, et à la
montée en compétence de ses ressources conseillers et
encadrants :
Téléperformance Académie recrute près
de 250 conseillers par mois et délivre chaque
année près de 420 000 heures de formation
à ses conseillers (dont 75 000 heures en laboratoire de langues) et
41 600 heures de formation/coaching à ses
managers.
Téléperformance Tunisie participe
également activement à la création d'un
BTS « Conseiller Client » avec les
instances gouvernementales tunisiennes.
Les bénéfices de cette organisation sont les
suivants :
· Garantie de qualité des profils
affectés aux programmes de nos clients.
· Réactivité du
recrutement et de la formation pour assurer les montées en charge.
· Professionnalisme de la gestion des
cycles ressources humaines, levier essentiel de fidélisation.
Le dispositif d'accompagnement des conseillers :
4. Son expertise technologique :
Pour ses infrastructures technologiques,
Téléperformance Tunisie intègre et déploie des
moyens de dernière génération en téléphonie
et en gestion de données. Cette démarche est
réalisée en privilégiant la fiabilité, la
sécurité et la flexibilité.
Réseaux
Les réseaux LAN sont structurés sur la base :
· De Coeur de Réseau (BackBone) de type Avaya P580
ou d'Extreme Networks Alpine
· De routeurs et switch de niveau 2, Avaya et Cisco
· De VLAN Voix - Data dédiés par client
· Les réseaux WAN vers la France sont
structurés sur la base :
· De routeurs redondés de type Cisco 720x
· De liens LLI avec un dimensionnement de backup
supérieur à 60%
Téléphonie
La téléphonie est déportée de
France ou assurée en local par un ACD Avaya G3R
Sécurisation électrique
La sécurisation de l'alimentation électrique est
réalisée par des onduleurs permettant un secours de 4 à
8h00 selon la criticité des équipements.
Maintenance des installations
La maintenance externe est assurée :
· Pour les équipements : en GTI+1h, 7j/7 et
24h/24
· Pour la téléphonie : en GTI+12h 5j/7,
8h-19h
La maintenance interne est assurée par les
équipes techniques présents sur site de 8H à 20H30, avec
mise en place d'astreinte 7j/7, 24h/24 et temps d'intervention < 45'
Optimisation des flux
Flux locaux :
· optimisation des liens locaux inter-sites, de 10 Mb/s
à 34Mb/s selon l'activité et les échanges prévus,
par raccordement à un anneau MPLS en Tunisie.
· Flux Tunisie-France :
· Backup des flux entre 2 sites tunisiens et 2 sites
français, par 2 chemins différents (SMW4 et Sparkle)
· 2 anneaux MPLS, 2 liens de 2x34Mb/s relient les sites
tunisiens-français 2 à 2
· Equipements :
Les équipements permettent un routage dynamique des
flux en cas de pannes sur un élément d'un des chemins
5. Son expertise projet :
Essentiel dans la réussite d'un programme de gestion de
la relation client, la maîtrise de la dimension Projet revêt un
caractère fondamental dans un environnement offshore.
Celle-ci doit garantir :
· Un démarrage le jour J
· La mise à disposition des différents
livrables (tableaux de bord, scripts, bases de connaissance, book de formation,
outils de suivi qualité...) en temps et en heure.
· Le déploiement de tous les moyens de production
attendus (locaux, effectifs, encadrement, technologie)
· Un accompagnement permettant une prise en main efficace
des indicateurs de performance par les responsables Teleperformance du
programme
· La livraison d'une organisation définitive
opérationnelle en mesure de respecter les engagements pris
· Pour atteindre ces objectifs, chaque projet s'organise
autour d'un triangulaire réunissant :
- La maîtrise du mix produit/service (le client)
- L'expertise métier (Teleperformance France)
- La proximité du management local (Teleperformance
Tunisie).
D- Ses services et solutions :
En lien direct avec la stratégie de gestion des
relations clients, sa gamme de services apportera une solution pratique en
réponse à tous les besoins de ses clients afin de
produire le maximum de valeur ajoutée dans les relations clients.
1. Avant vente et acquisition de
clients :
Face à une compétition accrue, le premier
facteur de succès est la capacité à accroître sa
base clients. Faut faire la bonne offre, à la bonne personne, au bon
moment, suivant la bonne proposition commerciale.
Leurs solutions :
Dans ses centres de contacts, ils utilisent tous les canaux de
communication pour la vente à distance, tels que :
téléphonie fixe ou mobile, SMS, e-mails, fax, courrier et
internet. Pour transformer le prospect en client fidèle, ils s'associent
à leurs clients tout au long du cycle d'acquisition, des consultations
préliminaires aux actions de pré et post-vente.
Leurs services incluent :
- Qualification, segmentation de base de données
- Détection de potentiel - Prise de rendez-vous
- Réception d'appels sur plan média - Ventes
B2C - Appels de bienvenue - Création de Trafic
- Prise de commandes
2. Fidélisation client :
Conserver un client coûte dix fois moins cher que d'en
acquérir un nouveau. C'est pourquoi il est primordial de bâtir une
relation client durable et cohérente.
Leurs solutions :
Que ce soit en informant ou en répondant à ses
clients, il offrir un haut niveau de service pour se démarquer des
concurrents et renforcer aussi bien l'image de marque que le lien avec eux.
Aujourd'hui, les consommateurs veulent un dialogue sincère et des
solutions personnalisées.
L'intégration d'une approche marketing relationnel
permet d'enrichir les échanges avec les clients, mais requiert le
déploiement de ressources conséquentes.
Leurs services incluent :
- Accueil téléphonique - Information
Institutionnelle - Programme de service client - Rétention
Clients - Gestion de Crise
3. Assistance technique :
80 % des dysfonctionnements de produits et services
techniques sont dus à une mise en oeuvre défaillante par les
utilisateurs. Qu'il s'agisse de problèmes simples ou complexes, les
difficultés non surmontées par les utilisateurs de produits ou
services techniques engendrent de la déception, voire le rejet du
produit ou de la marque.
Leurs solutions :
Un service d'assistance technique performant est donc un outil
majeur de fidélisation des clients, qui peut fournir un avantage
concurrentiel décisif. Les équipes techniques la
société Téléperformance sont expertes dans les
problématiques technologiques et fournissent une assistance technique de
deux types :
- Assistance technique - le niveau 1 fournit aux clients les
réponses à leurs problèmes techniques les plus simples.
- Le Help-Desk - En améliorant la satisfaction des
utilisateurs, le Help-Desk permet aux clients d'augmenter leur
productivité, ainsi que les performances de leurs systèmes
d'information. Le Help-Desk est devenu incontournable grâce
au développement d'un concept d'un point d'entrée unique
pour tous les utilisateurs.
4. Accroissement de la valeur
client :
Un client fidèle est avant tout un client qui continue
à acheter après l'achat initial. Les marchés actuels
poussent les entreprises qui réussissent à adopter une
stratégie de vente soigneusement planifiée tout au long du cycle
de vie du client.
Leurs solutions :
Chaque contact client doit être traité comme une
opportunité de maximiser le potentiel des ventes au travers
d'offres personnalisées, en visant en priorité les segments de
consommateurs les plus porteurs. Si les programmes de fidélisation sont
conçus pour générer de la valeur client en allongeant la
durée du cycle de vie (longévité), les programmes
d'accroissement de valeur client ont leur propre objectif :
- Augmenter la fréquence et le niveau d'activité
du client (intensité) en générant des ventes
répétées et en encourageant le client à
réaliser des achats à plus grande valeur ajoutée,
- Augmenter la réceptivité des clients aux
offres nouvelles (potentiel) en proposant des services associés et des
produits complémentaires,
- Analyser les résultats de votre activité afin
d'améliorer les futurs programmes.
Leurs services incluent :
- Programme de montée en gamme
- Programmes de ventes croisées
- Programmes de ventes additionnelles.
En développant un programme CRM axé sur la
croissance de la valeur, ils aident à explorer, puis à
capitaliser sur chaque opportunité afin d'encourager de nouvelles
transactions commerciales à toutes les étapes du cycle de vie
client.
III°/ La face cachée des centres
d'appels25(*)
- Le travail du dimanche occasionnel est devenu permanent et
le principe de «volontariat » s'est transformé en
obligation;
- La même flexibilité des horaires : tardifs,
samedis travaillés, semaines pouvant aller jusqu'à 44 heures,
sont déjà en vigueur sous prétexte de contraintes
imposées par les donneurs d'ordre;
- Les donneurs d'ordre eux mêmes s'inspirent très
largement des pratiques de management et de flexibilisation à outrance
pour faire baisser le coût du travail dans leurs services d'appel
internalisés;
- La même politique de bas salaires est pratiquée
par toutes les entreprises prestataires de services;
- Les mêmes conditions indécentes de travail et
le flicage permanent des salariés sont imposés aux
salariés;
- Un travail monotone et répétitif;
- Une précarisation absolue du
travail;
- Une possibilité d'évolution restreinte;
- Un travail considéré souvent comme
étant un job d'étudiant, le Turn-over est ainsi permanent;
- Des problèmes auditifs, stresse
Tous ces inconvénients ne font que pousser les
salariés au non respect des règles à savoir :
Dépassement des temps de pause, non réalisation
des objectifs, non respect des consignes et triche au niveau des prises
d'appels. Il est aussi essentiel de préciser que tous ces
inconvénients ne concernent pas seulement Téléperformance
mais la majorité des centres d'appels.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Au terme de ce modeste travail et après avoir,
dans un premier temps, mis en évidence l'évolution
générale et l'importance du commerce internationale à
travers l'histoire des différentes organisations internationales, puis
présenter l'évolution remarquable du commerce international des
services. Nous avons essayé, dans un deuxième temps, de
dégager le potentiel tunisien en matière de services tel que le
transport, le tourisme et le secteur de télécommunications qui
ont enregistrés ces dernières années une évolution
remarquable, mais plus particulièrement dans le cas des centres
d'appels délocalisés qui depuis l'an 2000 ne cessent de se
multiplier en Tunisie. Cette attirance des centres d'appels est certes le fruit
des avantages qu'offre la Tunisie sur plusieurs niveaux à citer le
niveau d'imposition, de l'équipement, de la main d'oeuvre, la
célérité des procédures, l'environnement
adéquat, ainsi qu'une infrastructure de télécommunications
incitative.
La délocalisation est un
phénomène structurel. Tenter de s'y opposer ou de la freiner
serait se livrer à un combat perdu d'avance.
Quoique les centres d'appels dégagent une forte
productivité et remplissent leur rôle de créateur
d'emplois, il y a encore des efforts à faire en matière de
conditions de travail, à citer la monotonie et l'instabilité du
travail, les problèmes auditifs et le stresse que peut causer un travail
pareil.
Aujourd'hui une question qui s'impose à
tous : QUEL AVENIR POUR LA DELOCALISATION DES CENTRE D'APPELS EN
TUNISIE ?
Tables des matières
Pages
Introduction Générale
1
Chapitre 1 : Commerce international des services
3
Section 1 : Evolution du commerce international
4
I°/ Evolution et organisation des échanges
internationaux 5
A- Les grandes tendances du commerce international
5
B- Le développement et l'évolution des
échanges à travers les organisations internationales
6
1- Le fond monétaire international (FMI)
6
2- La banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD)
6
3- GATT
7
4- Organisation mondiale du commerce (OMC)
8
5- Conférence des Nations unies sur le commerce et
le développement (CNUCED)
9
6- Organisation pour la Coopération et le
Développement économique (OCDE)
9
II°/ Evolution du commerce des services
9
A- L'accord général sur le commerce des
services 9
1- Objectifs et notions de base
10
a- Historique
10
b- Objectif fondamental
11
c- Définition du commerce des services et des
modes de fourniture
12
Section 2 : Evolution du commerce des services
15
I°/ Evolution générale du commerce
des services 15
II°/ Evolution par catégorie
18
A- Services de transport
18
B- Le service de tourisme
20
C- Le service bancaire
22
1- Présentation du secteur
22
2- Les services offerts par les banques
24
D- Le secteur des télécommunications
25
Chapitre 2 : Le potentiel tunisien en matière
de services 28
Section 1 : Le potentiel tunisien en matière
de transport 29
I°/ Le transport maritime
30
II°/ Le transport aérien
32
Section 2 : Le potentiel tunisien en matière
de tourisme 34
I°/ Les nouvelles formes de tourisme
36
Section3 : Le potentiel tunisien en matière
des télécommunications
37
Chapitre 3 : Les centres d'appels
délocalisés en Tunisie
Cas du pionnier
« TELEPERFORMANCE » 45
Section 1 : Les centres d'appels
délocalisés en Tunisie 46
I°/ Présentation du secteur
46
II°/ les avantages des centres d'appels en Tunisie
48
A- Au niveau de l'imposition
49
B- Au niveau de l'équipement
49
C- Au niveau des moyens personnels
49
D- Un cadre légal adéquat
50
E- Un environnement attirant l'investissement
50
F- Une infrastructure de
télécommunications incitative à l'investissement
51
Section 2 : Cas pratique : La
société TELEPERFORMANCE Tunisie
52
I°/ Introduction
52
II°/ Les atouts de TP Tunisie
54
A- Les métiers de TP
54
B- Son environnement de travail
55
C- L'expertise de TP
56
1- Son expertise globale
56
2- Son expertise qualité
57
3- Son expertise ressource humaine
58
4- Son expertise technologique
60
5- Son expertise projet
62
D- Ses services et solutions
63
1- Avant vente et acquisition clients
63
2- Fidélisation client
64
3- Assistance technique
65
4- Accroissement de la valeur client
65
III°/ La face cachée de
« TELEPERFORMANCE » 66
Conclusion générale
68
* 1 Source :
http://www.oboulo.com visité le 20/04/2009
* 2 Source
http://www.canadianeconomy.gc.ca/francais/economy/1944Bretton_woods.html
visité le 20/04/2009
* 3 Source :
http://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/gatt47.pdf
visité le 20/04/2009
* 4 Source :
http://www.brises.org/textafter.php/GATT/OMC/organe-de-reglement-des-differends/txtaftId/25/txtaftBranch/25/
visité le 20/04/2009
* 5 Source : www.wto.org
* 6 Source :
www.wto.org
* 7 Source : Un guide pour
les entreprises publié par la commission européenne sur l'Accord
général sur le commerce des services.
* 8 Source : Un guide pour
les entreprises publié par la commission européenne sur l'Accord
général sur le commerce des services.
* 9 Source :
www.wto.org
* 10 Source :
http://www.wto.org/french/res_f/statis_f/its2008_
* 11 Source : Rapport de
l'organisation mondiale de commerce (Statistiques du commerce international
2008)
* 12 Source
www.wto.org
* 13 Source
www.wto.org
* 14
http://hal.archives-ouvertes.fr
date de visite le 22/04/09
* 15 Source:
http://www.idate.fr/pages/
date de visite le 22/04/2009
* 16 Source : Rapport de
la banque centrale 2007 page 81
* 17 Source : Rapport de
la banque centrale 2007 Page 82
* 18 Source : Rapport de
la banque centrale 2007
* 19 Source : Rapport de
la Banque centrale 2007
* 20 Source :
Ministère du Développement et de la coopération
internationale et des technologies de la communication
* 21 Source : Rapport de
la banque centrale 2007
* 22 Source :
Marie Pierre Boileau, directrice de la société
tunisienne de télémarketing (STT) http://www.investintunisia.tn
/site/fr/article.php?id_article=355 visité le 02/04/2009
* 23 Source :
http://www.magazine-callcenter.com/7-57-teleperformance,tunisie,france.html
visité à la date du 24/03/2009
* 24 Source :
http://www.teleperformance-tunisie.com/
visité à la date du 24/03/2009
* 25 http://
membres.lycos.fr/sudceritex/call%20center/Saloncentresdappel.pdf
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