REPUBLIQUE DU BENIN
*
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
*
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE
(E.N.A.M.)
*
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE I POUR L'OBTENTION
DU DIPLOME DE TECHNICIEN SUPERIEUR
(DTS)
FILIERE: ADMINISTRATION GENERALE ET
TERRITORIALE
Année académique 2007-2008
OPTION : ADMINISTRATION
GENERALE
THEME
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DE LA COOPERATION
DECENTRALISEE SUD-SUD AU BENIN
Réalisé et soutenu par :
Guylain-Junior NDOUBENOUE
Sous la direction de :
Directeur de Mémoire :
M. Georges HOUESSOU
Administrateur Civil,
Enseignant à l'ENAM
Maître de stage :
Mme Virginie ADECHOKAN AÏKO
Administrateur Civil, Chef du service
Coopération décentralisée
MDGLAAT
JANVIER 2009
IDENTIFICATION DU JURY
PRESIDENT: Etienne S. AHOUANKA
VICE-PRESIDENT: Vladimir PRUDENCIO
MEMBRE:
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER
AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION
AUX
OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES
COMME PROPRES A LEUR AUTEUR
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
? ma mère, Henriette MARIO, toi qui
as toujours peiné pour moi, tu as su supporter mes caprices
d'enfance ; voici le fruit de tes multiples sacrifices ;
? mon père, Antoine NDOUBENOUE, toi
qui as toujours oeuvré pour le bien-être et la réussite de
tes enfants, merci pour la rigueur et l'amour du travail bien fait que tu m'as
inculqués ;
?ma tante AGATHE DENADJI, c'est le moment de
te dire merci pour tous les sacrifices consentis ;
? tous mes frères et soeurs, ceci pour vous montrer que
seul le travail est libérateur ;
? Laure I. OKRI, toi dont le silence a su
bien me parler.
REMERCIEMENTS
Après Dieu le Tout Puissant qui m'a toujours
soutenu,
Je pense sincèrement à :
mon directeur de mémoire, Monsieur Georges HOUESSOU,
qui, malgré ses multiples occupations a accepté suivre ce
travail ;
mon maître de stage, Madame Virginie ADECHOKAN
AÏKO, qui m'a entretenu non pas comme un stagiaire, mais comme son
enfant ;
Monsieur Prudence MPO pour ses sages conseils
d'aîné ;
Monsieur Gildas H.MAHOUSSI, franchement merci pour tous les
soutiens ;
Monsieur Geoffroy BAKPE, vos apports ont rehaussé mon
travail ;
Mademoiselle Amidatou BONI YARA ;
tout le corps enseignant et le personnel administratif de
l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) du
Bénin ;
la communauté centrafricaine au Bénin, plus
particulièrement à Max L. VICKOS ; Aristide
A.TOUBARO ; Hubert D. ALLARAMADJI ; Franklin DIMBAYE ;
Pierre-Claver MANANGUE ; Ruth A.BANGUE ; Noëlla I. BANGA ;
Rédéric C. J. WALIMBE ; Adam et Maréga
SILLA ;
mes camarades de la promotion 2005-2008 de la filière
"Administration Générale et Territoriale" : Brice, Djawadi,
Fifamè, Joïce, Rachadh, et les dix sept autres ;
Léna Angéla et Neige DINGBEDI. J'ai enfin foi
que plus que moi, Dieu vous rendra au centuple.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AOF : Attributions
Organisation et Fonctionnement
CCC : Communications
pour un Changement de Comportement
CNCD : Commission
Nationale de Coopération
Décentralisée
DAT :
Délégation à
l'Aménagement du Territoire
DCL : Direction des
Collectivités Locales
DGAE : Direction
Générale de l'Administration
d'Etat
DGDGL : Direction
Générale de la
Décentralisation et de la Gouvernance
Locale
DICODAH : Direction de
la Coopération
Décentralisée et de l'Action
Humanitaire
ENAM : Ecole
Nationale d'Administration et de
Magistrature
MAEIAFBE :
Ministère des Affaires
Etrangères, de l'Intégration
Africaine, de la Francophonie et des
Béninois de l'Extérieur
MCL : Maison des
Collectivités Locales
MD : Mission de
Décentralisation
MDGLAAT :
Ministère de la
Décentralisation, de la Gouvernance
Locale, de l'Administration et de
l'Aménagement du Territoire
MEPN : Ministère
de l'Environnement et de la Protection de la
Nature
OMD : Objectifs du
Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation
Non Gouvernementale
ONU : Organisation des
Nations Unies
PDC : Plan de
Développement Communal
PVD : Pays en
Voie de Développement
SADL : Service
d'Appui au Développement
Local
SCD : Service de
Coopération
Décentralisée
SOGEMA :
SOciété de GEstion des
Marchés Autonomes
STC : Service de la
Tutelle et du Contentieux
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Etat des lieux de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
Tableau II : Regroupement des
problèmes spécifiques en centres d'intérêt
Tableau III : Tableau de bord de
l'étude
Tableau IV : Réponses aux
questionnaires
Tableau V : Connaissance de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
Tableau VI: Le retard dans
l'opérationnalisation de la CNCD est dû à une lenteur dans
la prise de décision politique
Tableau VI : L'incapacité
financière des répondants du Sud explique le manque
d'intérêt de certaines autorités communales face à
la coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
Tableau VII : Le déficit de
communication est à la base de peu d'initiatives en coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
GLOSSAIRE DE L'ETUDE
Collectivités territoriales (ou locales)
: Expression désignant des entités de droit public,
correspondant à des groupements humains géographiquement
localisés sur une portion déterminée du territoire
national, auxquels l'Etat a conféré la personnalité
juridique et le pouvoir de s'administrer par des organes élus.
Coopération internationale :
Coopération mettant aux prises des Etats et couvrant plusieurs champs
d'actions.
Décentralisation : Un
système d'administration consistant à permettre à une
collectivité humaine de s'administrer elle même sous le
contrôle de l'Etat en les dotant de la personnalité juridique,
d'autorité propre et de ressources. (Lexique des termes juridiques
13ème édition).
Développement local : Que l'on
pourrait aussi qualifier de développement à la base en tant que
nouvelle vision politique et sociale se définit comme l'ensemble des
actions entreprises par les populations locales en synergie avec leurs
dirigeants dans le sens d'une amélioration permanente de leurs
conditions de vie et de travail.
Partenariat : Signifie que dans un
projet de coopération, l'ensemble des acteurs concernés doivent
être mobilisés. Il doit favoriser la recherche d'une concertation,
d'une complémentarité, d'une mise en cohérence des
initiatives menées par l'ensemble de ces acteurs.
Plan de développement communal
: Cadre retraçant l'ensemble des programmes et projets
cohérents et concertés de développement à
exécuter en harmonie avec les orientations nationales et
régionales et qui précise le but, les objectifs, les
stratégies et les résultats à atteindre dans un temps
donné ainsi que les moyens nécessaires. (Mission de
Décentralisation, le Guide du maire, 2006)
Jumelage : association de villes
étrangères en vue d'établir entre elles des liens
d'amitié et des échanges culturels et touristiques.
Réciprocité : concept
défini comme la principale implication du principe
d'égalité en Droit International Public, et dont la mise en
oeuvre dans la pratique de la coopération décentralisée
nécessite des échanges, des actions définies et
menées en commun. Cela implique dans le contexte Nord/Sud une
égalité dans les rapports.
RESUME
La présente étude qui porte sur « La
contribution à l'amélioration de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin » se présente
en problème général (Réticence dans la pratique de
la coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin) et
en problèmes spécifiques que sont : le retard dans
l'opérationnalisation de la Commission Nationale de la
Coopération Décentralisée (CNCD) ; peu d'initiatives
prises en matière de coopération décentralisée
Sud-Sud et le manque d'intérêt de certaines autorités
communales face à la coopération décentralisée
Sud-Sud qu'elles estiment moins efficace pour la réalisation des
infrastructures sociocommunautaires.
L'objectif général de l'étude est de
contribuer à une amélioration de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
A cet effet, nous nous sommes assigné comme objectifs
spécifiques de proposer des actions à la CNCD pouvant susciter
des volontés de partenariat Sud-Sud ; de proposer
l'institution de Communications pour un Changement de Comportement (CCC) autour
de la coopération décentralisée Sud-Sud ; de montrer
aux différentes autorités communales que la coopération
décentralisée Sud-Sud a beaucoup d'autres avantages dans le
processus du développement local et de l'Etat.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons formulé les
hypothèses suivantes : la lenteur dans la prise de décision
politique explique le retard dans l'opérationnalisation de la CNCD
(hypothèse spécifique n°1) ; le déficit de
communication est à la base de peu d'initiatives prises en
matière de coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin (hypothèse spécifique n°2) ;
l'incapacité financière des répondants du Sud explique le
manque d'intérêt de certaines autorités communales face
à la coopération décentralisée Sud-Sud
(hypothèse spécifique n°3).
Les solutions que nous avons, entre autres, proposées
pour la résolution des problèmes identifiés sont : la
création d'un Fonds d'Appui aux Initiatives de la Coopération
Décentralisée Sud-Sud (FAICDSS) ; l'organisation des
assises de la coopération décentralisée Sud-Sud ; la
formation des acteurs nationaux de la coopération
décentralisée Sud-Sud par la MCL ;...
Nous préconisons aussi que la solidarité
intercommunale soit renforcée dans la création des
comités de concertation dirigés par les autorités
communales qui pratiquent la coopération décentralisée.
SOMMAIRE
Introduction générale
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL,
THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Du cadre institutionnel à l'état des
lieux
Paragraphe 1 : Cadre institutionnel de l'étude
Paragraphe 2 : Etat des lieux de base et ciblage de la
problématique
Section 2 : Cadre méthodologique de l'étude
Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèses
Paragraphe 2 : Revue de littérature et
Méthodologie adoptée
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA COOPERATION
DECENTRALISEE ET COLLECTE DES DONNEES
Section 1 : Historique et clarification conceptuelle, cadre
juridique et institutionnel
Paragraphe 1 : Historique et clarification conceptuelle
Paragraphe 2 : Cadre juridique et institutionnel de la
coopération décentralisée
Section 2 : Collecte et présentation des
données
Paragraphe 1 : De la collecte des données
Paragraphe 2 : De la présentation des données
collectées
CHAPITRE DEUXIEME : VERIFICATION DES HYPOTHESES,
ETABLISSEMENT DU DIAGNOSTIC, PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE
Section 1 : Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic
Paragraphe 1 : Mode opératoire et vérification
des hypothèses
Paragraphe 2 : Etablissement du diagnostic
Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en
oeuvre
Paragraphe 1 : Approches de solutions
Paragraphe 2 : Conditions de mise en oeuvre
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
Durant des décennies, la coopération
internationale était d'ordre essentiellement interétatique. Les
Etats et organisations interétatiques étaient les seuls sujets du
droit international. Ainsi, les collectivités territoriales n'avaient
pas le pouvoir de mener des actions ayant des incidences à
l'étranger sans l'intermédiaire de l'Etat. Mais, le champ
d'action de la coopération classique s'est aujourd'hui élargi
à de nouveaux acteurs et à de nouvelles préoccupations.
Cette évolution s'est imposée en raison des
résultats mitigés enregistrés par la coopération
intergouvernementale en matière de développement, ainsi que la
volonté sans cesse affirmée par les communautés à
la base en faveur de l'autogestion dans maints domaines de la vie
économique, sociale et culturelle.
Au Bénin, comme dans d'autres Pays en Voie de
Développement (PVD), le bilan de la coopération
interétatique au développement n'a pas toujours été
concluant. Il a même très souvent présenté des
insuffisances qu'il s'est avéré nécessaire de corriger
pour plus de performance et d'efficacité. C'est sans doute ces
insuffisances qui ont amené le législateur à envisager, la
possibilité pour une commune de coopérer avec d'autres, et
même avec des ONG et des institutions financières
étrangères1(*). La coopération décentralisée qui
est ainsi proclamée vise à donner aux communes de nouveaux moyens
de réaliser leur essor économique. Mais au-delà, la
coopération décentralisée permet de consolider la
démocratisation et la décentralisation de l'administration
territoriale et d'améliorer la performance de la coopération au
développement.
En outre, la pratique de la coopération
décentralisée a permis de constater que la majorité des
communes béninoises est attirée par la coopération
décentralisée Nord-Sud, ce qui leur profite dans la
réalisation des infrastructures sociocommunautaires.
Pour ce faire, la coopération
décentralisée Sud-Sud qui a sans doute des apports dans le
processus du développement local semble être
délaissée ; les actions entreprises dans ce domaine restent
la plupart du temps au niveau des déclarations d'intention ou des
Accords. Ces partenariats ne sont pas suivis d'effets et les actions à
entreprendre sont rarement définies.
Nos recherches nous ont permis de trouver trois (3)
problèmes spécifiques à la réticence dans la
pratique de la coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin. Il s'agit :
du retard dans l'opérationnalisation de la CNCD;
de peu d'initiatives prises en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ;
du manque d'intérêt de certaines autorités
communales face à la coopération décentralisée
Sud-Sud qu'elles estiment moins efficace pour la réalisation des
infrastructures sociocommunautaires.
C'est dans le but d'aider les acteurs de la coopération
décentralisée au Bénin à s'intéresser
à la coopération décentralisée entre les acteurs de
l'hémisphère Sud en prenant des mesures nécessaires pour
résoudre ce problème que nous avons choisi d'orienter nos
réflexions sur le thème :
« Contribution à l'amélioration de la
coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ».
Pour la commodité du travail et l'atteinte des
objectifs que nous nous sommes fixés, la présente étude
s'articulera autour de trois (3) chapitres :
D'abord le chapitre préliminaire nous permettra de
jeter les bases de notre travail à travers le cadre
général de l'étude et la restitution des mécanismes
de fonctionnement des structures intervenant dans la coopération
décentralisée avant d'aboutir aux différentes
problématiques possibles.
Ensuite, dans le chapitre premier, nous allons procéder
à la présentation et à l'analyse des résultats des
enquêtes.
Enfin, dans le dernier chapitre, il sera question de
vérifier les hypothèses de l'étude et de proposer des
solutions pour l'amélioration de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin avant d'adresser des
recommandations à l'Etat, aux Collectivités locales et à
la Société Civile.
CHAPITRE PRELIMINAIRE :
CADRE INSTITUTIONNEL, THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
Dans ce chapitre, nous partirons du cadre institutionnel de
notre étude à l'état des lieux et au ciblage de la
problématique (Section I) avant d'aborder le cadre méthodologique
de la présente étude (Section II).
Section 1 : Du cadre institutionnel à
l'état des lieux
Une présentation sommaire du MDGLAAT, Ministère
par excellence chargée de la mise en oeuvre de la politique nationale en
matière de la décentralisation, de la gouvernance locale et de
l'aménagement du territoire et ses services (paragraphe 1) nous
permettra de faire l'état des lieux de base et de cibler la
problématique (paragraphe2).
Paragraphe1 : Cadre institutionnel de
l'étude
Après la présentation du MDGLAAT et de ses
services (A), une brève présentation sera faite des diverses
structures intervenant dans la coopération décentralisée
(B).
A. Présentation du MDGLAAT
Institué par décret n°2007-448 du 02
octobre 2007 portant attributions, organisation et fonctionnement de la
structure, le MDGLAAT est l'un des trente Ministères de la
République du Bénin. Il a pour vocation d'accompagner le
processus de la décentralisation engagé par le Bénin aux
sorties des états généraux de l'Administration
Territoriale de janvier 1993. Pour ce fait, et conformément à
l'article premier dudit décret, il a pour mission d'élaborer et
d'assurer la mise en oeuvre de la politique de l'Etat en matière de
Décentralisation, de Gouvernance locale, de l'Administration et de
l'Aménagement du Territoire. Il est chargé à ce
titre :
-d'assurer l'administration des Circonscriptions
administratives et la tutelle des collectivités territoriales
décentralisées ;
-de mettre en oeuvre la politique de décentralisation
du Gouvernement ;
-de mettre en oeuvre la politique de l'aménagement du
territoire et
-de promouvoir la bonne gouvernance locale.
Le MDGLAAT est aussi l'autorité hiérarchique des
chefs de circonscriptions administratives et exerce à ce titre
l'autorité de tutelle des collectivités
décentralisées à travers les préfets des
départements. Il contrôle et suit leur gestion.
Pour accomplir ses missions, le MDGLAAT dispose des
services directement rattachés au Ministère qui sont :
-l'Inspection Générales des Affaires
Administratives ;
-la Cellule de communication du Ministère.
Le Cabinet du Ministre comprend :
-un Directeur de Cabinet ;
-des Chargés de Missions ;
-des Conseillers Techniques ;
- l'Attaché du Cabinet ;
- l'Assistant du Ministre.
Le MDGLAAT est aussi doté d'un Secrétariat
Général.
Les Directions Centrales sont :
-la Direction des Ressources Humaines ;
-la Direction de la Programmation et de la Prospective.
Les Directions Techniques sont :
-la Direction Générale de la
Décentralisation et de la Gouvernance Locale (DGDGL) ;
-la Direction Générale de l'Administration
d'Etat (DGAE).
Le Ministère dispose également en son
sein de deux commissions et des Organismes Sous Tutelle à
savoir :
-la Commission Nationale des Affaires Domaniales ;
-la Commission Nationale des Finances Locales.
Les Organismes Sous Tutelle sont :
-la Société de Gestion des Marchés
Autonomes (SOGEMA) ;
-la Maison des Collectivités Locales (MCL) ;
-la Délégation à l'Aménagement du
Territoire (DAT).
Compte tenu de notre centre d'intérêt, nous
allons mettre un accent particulier sur la DGDGL.
-La Direction Générale de la
Décentralisation et de la Gouvernance locale (DGDGL)
La DGDGL est chargée de :
-élaborer et de mettre en oeuvre la politique nationale
de décentralisation ;
-proposer au Gouvernement la stratégie de mise en
oeuvre, de suivi et d'évaluation de la gestion communale ;
-élaborer des mécanismes de mise en
cohérence des initiatives nationales, locales et
étrangères d'appui aux collectivités
territoriales ;
-réaliser toutes études sectorielles
nécessaires à la gestion efficiente des affaires
locales ;
-préparer les textes législatifs,
réglementaires et autres concernant les collectivités
territoriales ;
-assurer la coordination des actions d'appui à la
décentralisation et au développement local ;
-promouvoir les économies locales ;
-promouvoir l'intercommunalité et la coopération
décentralisée ;
-élaborer et diffuser des outils de gestion communales
et d'aide à la décision ;
-accompagner et suivre la mise en oeuvre des actions de
coopération décentralisée et
d'intercommunalité ;
-concevoir et mettre en oeuvre une stratégie de
communication et d'implication des citoyens dans la gestion des affaires
locales ;
-élaborer et assurer le suivi du respect de la charte
de la gouvernance locale ;
-promouvoir la démocratie locale
participative ;
-concevoir des mécanismes d'évaluation
démocratique et pluraliste des politiques et actions publiques
locales ;
-promouvoir l'élaboration et l'exécution des
budgets participatifs par les communes.
La DGDGL est divisée en trois directions :
-la Direction des Collectivités Locales ;
-la Direction de la Gouvernance Locale et ;
-la Direction de la Coopération
décentralisée et de l'intercommunalité.
La Direction des Collectivités Locales (DCL) est
compétente pour :
-proposer les règles d'organisation et de
fonctionnement des collectivités locales et de leurs
établissements publics ;
-suivre l'exercice de la tutelle administrative des
collectivités locales ;
-promouvoir la fonction Publique Territoriale.
La Direction Générale de l'Administration
Territoriale, la DCL est composée de :
-un Service de la tutelle et du contentieux (STC) ;
-un Service de la Coopération
Décentralisée (SCD) ;
-un Service d'Appui au Développement Local
(SADL) ;
-un Service de Finances Locales ;
-un Secrétariat.
-Le service de coopération
décentralisée
Ce service a pour compétences de :
-appuyer les Maires dans la mise en place et le fonctionnement
d'un bureau de promotion économique/coopération économique
décentralisée ;
-établir et tenir à jour des statistiques et
informations sur l'état de la coopération
décentralisée ;
-établir et gérer les relations avec les
organismes intercommunaux intervenant dans la coopération
décentralisée ;
-assurer le suivi et l'évaluation de l'impact de
l'intercommunalité dans la promotion du développement local et
régional ;
-promouvoir la coopération décentralisée
au moyen des jumelages coopérations et de l'affiliation des communes
béninoises aux organismes décentralisés.
B- Les structures de l'Etat intervenant dans la
coopération décentralisée au Bénin
Au regard des différents rôles que l'Etat se doit
de jouer pour l'essor de la coopération décentralisée,
outre le MDGLAAT, deux Ministères doivent intervenir à travers
leurs différents services. Il s'agit du :
-Ministère chargé des Affaires
Etrangères, de l'Intégration Africaine, de la Francophonie et des
Béninois de l'Extérieur (MAEIAFBE) ;
-Ministère de l'Economie et des Finances (MEF). Mais
avant de les présenter, nous aimerions mettre l'accent sur une structure
du MDGLAAT. Il s'agit de la Maison des Collectivités Locales (MCL).
-La MCL
Elle est à ce jour un établissement public
à caractère administratif placé sous la tutelle du
MDGLAAT. Elle a pour mission statutaire de:
-développer les outils d'aide à la
décision ;
-animer un réseau de conseil et d'assistance aux
collectivités locales.
Son statut actuel pourra évoluer rapidement avec la
communalisation.
-Le MAEIAFBE
Aujourd'hui, par décret n°2004-094 du 24
février 2004 portant attributions, organisations et fonctionnement du
MAEIAFBE, la Direction de Coopération Décentralisée et
d'Actions Humanitaires (DICODAH), la Direction des Affaires Juridiques et des
Droits de l'Homme (DAJDH) sont deux directions techniques du MAEIAFBE qui
pourront intervenir dans l'appui aux collectivités territoriales et aux
structures déconcentrées de l'Etat en vue de l'identification de
leurs partenaires.
-Le MEF
Il connaît des opérations financières de
l'Etat : mobilisation des ressources, exécution des
dépenses. En conséquence, ce ministère sera
impliqué dans le pilotage des projets de coopération
décentralisée.
En plus des structures suscitées, nous avons aussi la
Commission Nationale de la Coopération Décentralisée
(CNCD).
-La CNCD
Elle sera une réponse au besoin de synergie des
actions. La CNCD est une structure qui regroupe des organes de l'Etat, les
élus locaux, des représentants de la société civile
et une structure technique qui en assure le secrétariat.
Les compétences de la CNCD couvrent les grandes
rubriques suivantes :
-constituer un creuset de rencontre et de concertation des
acteurs institutionnels de la coopération
décentralisée ;
-formuler des propositions de stratégies ou d'actions
au gouvernement ou aux élus locaux pour la promotion et un meilleur
rendement de la coopération décentralisée...
Paragraphe 2 : Etat des lieux de base et
ciblage de la problématique
La restitution de nos observations de stage (A), nous
permettra de procéder au ciblage de la problématique (B).
A- Etat des lieux
Tableau I : Etat des lieux de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
Communes
|
Collectivités en relation
|
Secteurs d'activité
|
Démarrage des relations
|
COTONOU
|
BRAZZAVILLE (Congo)
|
Non défini
|
Non défini
|
PORTO- NOVO
|
LIBREVILLE (Gabon)
BADAGRI (Nigeria)
AKPAKPA (Nigeria)
|
Non défini
|
Non défini
|
PARAKOU
|
SOKODE (Togo)
|
Non défini
|
Non défini
|
IFANGNI
ADJARRA
AVRANKOU
|
LOCAL GOVERNMENT OF IPOKIA (Nigeria)
|
-Sécurité transfrontalière
-Entraide
-Développement local
-Activités socioculturelles et sportives
|
2005
|
COME
|
POINTE-NOIRE
(Congo-Brazzaville)
|
Non défini
|
Non défini
|
Source: état des lieux de la
coopération décentralisée, SCD, MDGLAAT
-Inventaire des éléments de
l'état des lieux
Il convient de faire après ces différentes
analyses, l'inventaire des éléments de l'état des lieux
constitués d'atouts et de problèmes. Les atouts sont les forces,
les opportunités, les acquis et les résultats positifs, tandis
que les problèmes sont les faiblesses, les menaces et les obstacles.
1. Inventaire des atouts
Meilleur cadre de travail ;
disponibilité en moyens matériels ;
existence d'une connexion Internet au
Ministère ;
la DGDGL et le SCD sont pourvus de matériels
informatiques ;
amélioration des conditions administratives des
collectivités locales grâce à la mise en place des
structures du Ministère en charge de la décentralisation qui sont
la DGDGL, la MCL, la CNCD etc.
contribution des autres ministères sectoriels à
l'édification structurelle de la mise en oeuvre de la coopération
décentralisée;
existence d'un cadre juridique en coopération
décentralisée ;
existence de cadres techniques compétents à la
DGDGL ;
la coopération décentralisée favorise les
échanges institutionnels et techniques (élus et
techniciens) ;
elle favorise aussi les échanges d'expériences,
d'idées, de savoir faire pour un enrichissement mutuel ;
la promotion de l'amitié entre les peuples
(échanges culturels et sportifs) ;
appui aux investissements pour l'amélioration des
conditions socioéconomiques ;
appui au développement local durable et à la
décentralisation à travers la modernisation de l'administration
communale (Institution technique) ;
renforcement des capacités (Formation des élus
locaux et personnel communal ou municipal).
2. Inventaire des problèmes
Insuffisance de personnel ;
vieillissement du personnel ;
inexistence d'un système de motivation du
personnel ;
la DGDGL n'a pas un statut particulier ;
sous occupation de certains cadres ;
absence de description claire des postes ;
insuffisance de locaux à la DGDGL ;
insuffisance d'agents d'exécution ;
inexistence d'un site internet pour le Ministère en
général et pour la DGDGL en particulier ;
retard dans l'opérationnalisation de la CNCD ;
peu d'initiatives prises en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ;
manque d'intérêt de certaines autorités
communales face à cette coopération qu'elles estiment moins
efficace pour la réalisation des infrastructures sociocommunautaires.
Le regroupement des problèmes
spécifiques par centre d'intérêt
Tous les problèmes spécifiques ci-dessus
énumérés sont regroupés en trois
problématiques telles que présentées dans le tableau
suivant : (Voir annexe).
B. ciblage de la problématique,
justification du sujet et vision globale de résolution de la
problématique.
· Choix de la problématique de
l'étude
Une analyse des différents problèmes
identifiés au cours de notre restitution nous laisse percevoir que tous
les centres d'intérêt représentent des
problématiques auxquelles le MDGLAAT devra résolument faire face.
Ainsi, nous avons ciblé trois problématiques que sont :
la problématique d'une meilleure gestion du
personnel ;
la problématique d'une efficacité dans la
performance administrative ;
la problématique de l'amélioration de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin.
Bien que ces problématiques soient toutes importantes,
nous nous consacrerons à une seule, étant donné que notre
étude ne peut porter que sur une seule problématique. Cependant,
le choix de notre problématique sera orienté non seulement par le
souci de mettre en application les connaissances acquises à l'Ecole
Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) dans la matière
intitulée Coopération Décentralisée et
Solidarité Intercommunale, mais aussi pour contribuer à une
meilleure gestion de la coopération décentralisée au
Bénin. Il est donc primordial de résoudre cette
problématique en s'occupant des problèmes spécifiques
suivants :
retard dans l'opérationnalisation de la CNCD ;
peu d'initiatives prises en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ;
réticence de certaines autorités communales face
à cette coopération qu'elles jugent inefficace pour la
réalisation de leurs PDC.
La résolution des problèmes spécifiques
contribue à la résolution du problème
général qui est la réticence dans la pratique de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin. Alors,
nous mènerons notre réflexion sur le thème :
« Contribution à
l'amélioration de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin »
· Vision globale de la résolution de la
problématique
Pour résoudre les problèmes identifiés,
nous adopterons une démarche méthodologique qui nous permettra
d'une part, de fixer les objectifs, d'émettre les hypothèses, de
passer en revue les réflexions de certains auteurs qui ont abordé
ces problèmes et d'autre part, nous mobiliserons les données
à travers une enquête et des entretiens.
Après la collecte des données, nous essayerons
de les analyser et de formuler les diagnostics de l'étude.
Enfin, nous proposerons des essais de solutions pour une
meilleure maîtrise de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin.
Section 2 : cadre méthodologique de
l'étude
Après l'exposé des objectifs et
hypothèses de notre étude
(paragraphe 1), suivront la revue de littérature et la
méthodologie adoptée (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèses de
l'étude
Ici, nous décrirons l'objectif général
lié au problème général, les objectifs
spécifiques se rapportant aux problèmes spécifiques.
A- Les objectifs de l'étude
· Objectif
général
Améliorer la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin
? Objectifs spécifiques
Dans la perspective de parvenir à cet objectif
général, il faut atteindre les objectifs spécifiques
liés aux trois problèmes spécifiques retenus. Ces trois
sous objectifs se présentent comme suit :
Objectif spécifique n°1 :
proposer des actions à la CNCD pouvant susciter des volontés de
partenariat Sud-Sud au Bénin.
Objectif spécifique n°2 :
proposer l'institution de Communications pour un Changement de
Comportement (CCC) autour de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin.
Objectif spécifique n°3 : Montrer
aux différentes autorités communales que la coopération
décentralisée Sud-Sud a beaucoup d'autres avantages dans le
processus du développement local et de l'Etat.
B. Des hypothèses de l'étude et du
tableau de bord
· Les hypothèses de
l'étude
Afin de résoudre le problème de la
coopération décentralisée Sud-Sud, nous avons
essayé de trouver les causes supposées être à sa
base.
Elles sont relatives aux problèmes spécifiques
retenus.
Hypothèses
spécifiques n° 1
L'hypothèse sera formulée comme suit :
La lenteur dans la prise de décision politique explique le
retard dans l'opérationnalisation de la CNCD.
Hypothèses spécifiques
n°2
L'hypothèse sera formulée comme suit :
Le déficit de communication est à la base de peu
d'initiatives prises en coopération décentralisée Sud-Sud
au Bénin.
Hypothèses spécifiques n°
3
L'hypothèse sera formulée de la façon
suivante : L'incapacité financière des
répondants du Sud explique le manque d'intérêt de certaines
autorités communales face à la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
Tableau III : tableau de bord de
l'étude
Niveau d'analyse
|
Problèmes
|
Objectifs
|
Causes
(supposées
être à la base des problèmes)
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Réticence dans la pratique de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
Contribuer à améliorer la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
|
|
Niveaux spécifiques
|
|
Problème
spécifique 1
Retard dans l'opérationnalisation de la CNCD
|
Objectif
spécifique 1
Proposer des actions à la CNCD pouvant susciter des
volontés de partenariat Sud-Sud
|
Cause
spécifique 1
Lenteur dans la prise de décision politique de
l'installation de la CNCD
|
Hypothèse
spécifique 1
La lenteur dans la prise de décision politique explique
le retard dans l'opérationnalisation de la CNCD
|
2
|
Problème
spécifique 2
Peu d'initiatives prises en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
Objectifs
spécifiques 2
Proposer l'institution de communications pour un changement de
comportement en coopération décentralisée Sud-Sud
|
Cause
spécifique 2
Déficit de communication sur la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
Hypothèse
spécifique 2
Le déficit de communication est à la base de peu
d'initiatives prises en coopération décentralisée Sud-Sud
au Bénin
|
3
|
Problème
spécifique 3
Manque d'intérêt de certaines autorités
locales face à la coopération décentralisée Sud-Sud
qu'elles estiment moins efficace pour la réalisation des infrastructures
sociocommunautaires
|
Objectif
spécifique 3
Montrer aux autorités locales que la coopération
décentralisée Sud-Sud a beaucoup d'avantages dans le processus
du développement local et de l'Etat.
|
Cause
spécifique 3
L'incapacité financière des répondants du
Sud
|
Hypothèse
spécifique 3
L'incapacité financière des répondants du
Sud explique le manque d'intérêt de certaines autorités
communales face à la coopération décentralisée
Sud-Sud
|
Source : nos observations de stage
Paragraphe 2 : revue de littérature et
méthodologie adoptée
La Revue de littérature (A) nous
conduira à la démarche méthodologique adoptée pour
notre étude (B).
A. Revue de littérature
De nombreuses structures ont été
créées au niveau du MDGLAAT : la Maison des
Collectivités Locales (MCL), la Direction Générale de la
Décentralisation et de la Gouvernance Locale (DGDGL), etc. Ces
structures ont travaillé à baliser le chemin de la
communalisation au profit d'une multitude d'activités : formation,
préparation et adoption de l'arsenal juridique, vulgarisation des textes
législatifs et réglementaires, élaboration d'outils d'aide
à la décision des communes, etc.
Dans le domaine précis de la coopération
décentralisée, les initiatives sont nombreuses. Des études
ont été réalisées. Elles portent essentiellement
sur : le document de politique nationale de la coopération
décentralisée ; les actes de l'atelier sur la politique nationale
de coopération décentralisée à Cotonou, les 13, 14
et 15 décembre 2000.
L'objectif visé par bon nombre de ces études est
de mesurer les relations entre les collectivités locales
béninoises et leurs partenaires étrangers, faire l'état
des lieux de la coopération décentralisée au Bénin
à travers le domaine juridique et institutionnel, afin de formuler des
propositions de solutions au besoin par une analyse diagnostique.
Il faut rappeler que les anciens écrits dans le
domaine, les séances de travail avec le maître de stage, autres
personnes ressources, la participation à l'installation, à la
formation des membres du bureau de la CNCD, la participation à la
session extraordinaire de la CNCD à Grand-Popo nous ont beaucoup
aidé.
La coopération décentralisée Sud-Sud
étant une sous branche de la coopération
décentralisée, moins développée au Bénin,
les documents dans ce domaine nous ont été difficiles
d'accès. Pour ce faire, nous avons mené des recherches dans le
cadre de la coopération Sud-Sud pour nous édifier dans ce
contexte de la décentralisation où les communes ont
désormais l'autorisation d'exercer des compétences
qu'exerçait jadis exclusivement l'Etat. C'est ainsi que nous avons
recensé un certain nombre de mémoires de maîtrise
Es-Science juridique qui traitent ce problème à la FADESP
(Faculté de Droit et de Science Politique) et un autre, soutenu en
Administration Générale et Territoriale à l'ENAM.
DYNAMIQUE DE LA COOPERATION SUD-SUD : CAS DE
LA COOPERATION BENINO-ARABE LYBIENNE, réalisé et
présenté par Afissou BAKARY, 2002-2003
Pour ce mémoire, la coopération Sud-Sud a des
objectifs sur le plan politique par le développement global du Sud par
le Sud, la recherche d'une unité entre pays du Sud.
Les objectifs sur le plan économique ont pour
conséquences l'indépendance économique du Sud
vis-à-vis du Nord et la complémentarité entre les pays du
Sud dans les domaines scientifique, technique, socioculturel et dans les
domaines financier et monétaire.
Pour atteindre ces objectifs, l'auteur a proposé une
stratégie qui se base sur l'autonomie collective. Avant d'étudier
le cas bénino-libyenne, il a présenté les conditions
favorables et les obstacles à la coopération du Sud.
LES PROBLEMES STRUCTURELS LIES A LA MISE EN OEUVRE
DE LA COOPERATION DECENTRALISEE AU BENIN, réalisé et
soutenu par Hervé Mahugnon KANTCHEKON, ENAM I, 2006.
Depuis plus de deux décennies, la maîtrise des
dossiers de partenariat des collectivités locales et le nombre important
de structures liées à la mise en oeuvre de la coopération
décentralisée, dans une approche globale et systématique,
constituent une préoccupation constante de l'Etat béninois. Mais,
les différentes tentatives menées notamment à l'aire de la
décentralisation pour atteindre cet objectif primordial, se sont
soldées par des échecs. Pour cela, il a préconisé
entre autres :
l'établissement d'une banque de données sur la
coopération décentralisée ;
l'assistance- conseil aux collectivités locales;
la vulgarisation du document de la politique nationale de
coopération décentralisée ;
la formation des acteurs nationaux de coopération
décentralisée ;
l'aide à la recherche de partenariat.
Cet encadrement se fera par la DGAT et la MCL sous
l'impulsion de la CNCD avec des évolutions particulières des
rôles selon le schéma suivant:
la DGAT pour l'établissement de la banque de
données sur la coopération décentralisée ;
la MCL pour l'assistance conseil aux collectivités
locales, la formation des acteurs nationaux de la coopération
décentralisée et la vulgarisation du guide de la
coopération décentralisée etc.
B -Méthodologie
adoptée
Pour être efficace et fiable, toute démarche
scientifique se doit de suivre une méthodologie. C'est pourquoi, dans le
cadre de notre étude, nous avons effectué dans un premier temps
une revue documentaire et dans un second temps, nous avons
procédé à une enquête et des entretiens avec les
responsables du MDGLAAT, du MAEIAFBE, des Mairies de Cotonou, de Porto Novo,
d'Ifangni et d'Abomey-Calavi afin de vérifier nos hypothèses.
· Revue et exploitation
documentaire
A ce niveau, nous avons fait une recherche d'exploitation
documentaire qui a consisté en la consultation d'ouvrages de
référence, de monographies, de mémoires, de rapports dans
les centres de documentation et bibliothèques tels que la
bibliothèque centrale de l'Université d'Abomey-Calavi, la
bibliothèque Patrick A. VIEYRA2(*) de l'Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM), la salle de documentation du MDGLAAT, le Centre de
Documentation de la Faculté des Droits et de la Science Politique
(FADESP), à la Bibliothèque de la Faculté des Lettres, des
Arts et des Sciences Humaines (FLASH) de l'Université d'Abomey Calavi
(UAC) et la recherche sur Internet où nous avons consulté
quelques moteurs de recherches tels que Google et Yahoo.
· L'enquête
C'est la collecte d'informations auprès des
autorités sur la base d'un questionnaire. Nous nous sommes
arrêtés à Cotonou, Porto-Novo, Ifangni et Abomey-Calavi
faute de moyens financiers suffisants.
Le questionnaire est une technique de collecte de
données qui consiste à interroger les personnes ciblées
à l'aide d'un formulaire comprenant une série de questions ; il
est rempli à volonté souvent sous anonymat ; ce qui favorise la
liberté d'opinions aux répondants. C'est à travers cette
enquête que nous pourrons vérifier nos hypothèses de
départ.
· L'entretien
A ce niveau, un guide d'entretien a été
élaboré. Nous l'avons utilisé comme technique de collecte
de données auprès des responsables des structures ci-dessus
citées.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LA COOPERATION DECENTRALISEE ET
COLLECTE DES DONNEES
Les généralités sur la coopération
décentralisée (section I) et la collecte des données ainsi
que leur présentation (section II) feront l'objet de ce chapitre.
Section 1 : Historique et clarification
conceptuelle, cadre juridique et institutionnel
Nous ne pourrons étudier la coopération
décentralisée sans en faire préalablement l'historique et
la clarification conceptuelle (paragraphe 1) et sans aborder son cadre
juridique et institutionnel (paragraphe 2).
Paragraphe1 : Historique et
clarification conceptuelle
Après l'historique de la coopération
décentralisée (A), nous ferons une clarification de ce concept
(B).
A - Historique de la coopération
décentralisée
Le terme « coopération décentralisée
» est apparu au cours des années 80 dans le cadre de
différentes politiques nationales de coopération au
développement. Ce concept trouve notamment son origine dans la remise en
question des schémas classiques de la coopération au
développement appliqués depuis la fin des années 50.
A la suite des processus de décolonisation en Afrique
et le lancement des politiques de coopération au développement,
l'aide aux pays du Sud a en effet été essentiellement
canalisée par les gouvernements des pays bénéficiaires et
mise en oeuvre par leurs administrations dans le cadre de projets
bénéficiant le plus souvent d'assistance technique
expatriée. Quoique la tendance actuelle semble être de canaliser
une part de plus en plus importante de l'aide au développement vers des
collectivités locales, il est plus que probable que l'on assiste,
à un rééquilibrage des politiques de coopération,
de manière à permettre aux Etats d'assumer un rôle nouveau,
et notamment, de garantir un environnement institutionnel et un cadre favorable
à la conjonction des efforts des collectivités locales et de
l'Etat pour le développement. Alors la coopération
décentralisée devrait être considérée comme
un processus structurel et progressif de changement des manières
traditionnelles de mise en oeuvre de la coopération au
développement.
ü Les contextes international et
africain
Dans la conception française, pour qu'il y ait
coopération décentralisée, les deux partenaires doivent
avoir une assise locale. L'organisation territoriale étant
différente selon les pays, il importe que le partenaire ait une
compétence définie sur un territoire donné, et une
capacité à contracter. Il ne peut donc avoir de
coopération décentralisée sans participation d'une
collectivité administrative territoriale. Contrairement à la
conception française, les pratiques helvétique et anglo-saxonne
de la coopération décentralisée incluent aussi bien les
collectivités territoriales que les ONG. Ces organisations sont
d'ailleurs privilégiées, car, elles sont plus expressives de la
volonté des populations. L'essor de la coopération
décentralisée en Allemagne s'est appuyé sur le principe
d'autonomie communale garanti par la loi fondamentale de 1949. L'action
extérieure des LÄNDER est explicitement autorisée par la
même loi en son article 32.
En Afrique, le phénomène se manifeste de
façon diverse. Au Mali et au Burkina-Faso, la coopération
décentralisée est, pour paraphraser Franck PETITEVILLE3(*), l'un des effets induits de la
décentralisation. Au Sénégal, la loi portant code de
l'administration communale confère au conseil élu la
possibilité de se tourner vers les communes partenaires du Nord pour
nouer et développer avec elles des relations de coopération
allant de l'appui institutionnel au financement de projets.
Le cas du Bénin s'apparente quelque peu à ce
schéma avec des nuances proprement nationales.
ü Le contexte béninois
Les anciennes autorités administratives locales
étaient confrontées à l'équation première du
sous développement : la rareté des ressources face à
l'immensité des besoins. Dans la recherche de concours
extérieurs, certaines autorités locales n'ont pas
hésité à engager leurs circonscriptions administratives
dans la coopération décentralisée. Plusieurs exemples
(Djougou au Bénin et Evreux en France en 1989 ; Ifangni au Bénin
et la région de Martigny en Suisse en 2004 etc.) illustrent aujourd'hui
le développement des liens d'échanges entre ces
différentes localités. Les relations entre les
collectivités locales béninoises et leurs partenaires
étrangers ont, à une période donnée,
évolué dans une espèce « d'informel juridique et
institutionnel ». Ces autorités s'adressent quelques fois
à des organismes spécialisés, telles Cités Unies
France, pour les aider à identifier un partenaire à
l'étranger. L'Etat a pour sa part, mis en place des structures
intervenant en la matière ; mais elles sont confrontées à
d'énormes difficultés.
ü De la coopération Sud-Sud à la
coopération décentralisée Sud-Sud
L'espoir des pays du tiers-monde après l'échec
des politiques de développement menées par les pouvoirs centraux
réside dans l'aide au développement (bilatéral et
multilatéral). L'Etat est au centre de la gestion de cette aide. La
mauvaise gestion de ces aides montre à quel degré se situe la
pauvreté des populations locales et les inégalités
sociales existantes.
En ces temps de désengagement progressif des pays du
Nord, il s'agit plus d'un problème de survie pure et simple des
collectivités locales qui ont été mises à
l'écart par l'Etat dans sa mauvaise gestion des aides octroyées
par les partenaires au développement dans un contexte où
l'économie mondiale, dans son ensemble, traverse des périodes de
crise du fait de la mondialisation des économies nationales, qui est le
résultat d'une libéralisation accrue.
La mondialisation d'aujourd'hui a une portée telle que
les pays en développement et leurs entreprises n'y échappent
pas. Les pays pauvres ont absolument intérêt à
éviter d'être marginalisés par rapport aux grands acteurs
du nouvel ordre mondial. Pour éviter ce scénario, ces pays ont
opté pour la poussée de la coopération Sud-Sud,
c'est-à-dire le partenariat entre les pays pauvres.
En l'état actuel des choses, de nombreux pays du Sud
transfèrent des compétences aux collectivités
territoriales par des politiques de décentralisation. Alors le
thème du développement économique et local s'impose comme
pertinent. De ce point de vue, les autorités locales devront s'investir
dans le domaine de l'économie et de l'emploi et à en faire une
priorité dans leur programme de développement local.
Les moyens des collectivités locales ne sont
apparemment pas proportionnels aux efforts qu'elles devraient consentir pour
que leur intervention ait un impact sensible sur le développement et
l'emploi.
Les modes d'intervention eux-mêmes sont difficiles
à imaginer dans un schéma où les Etats, mieux pourvus en
moyens financiers et humains, ont échoué. C'est pourquoi, ces
dernières décennies ont été marquées par des
mouvements qui prônent le renforcement de la coopération entre les
pays du Sud. La nouvelle formule de coopération internationale consiste
pour les pays du Sud à laisser leurs collectivités locales
exercer des compétences internationales au sens juridique du terme, dans
toutes les dimensions du développement économique, culturel et
social, dans leur relation avec les collectivités locales tant du Nord
que du Sud : c'est la coopération décentralisée.
Etant donné que ces dernières décennies
ont été caractérisées par une régression
sensible de l'aide au développement émanant des pays du Nord, les
collectivités locales du Sud doivent diversifier leur coopération
en se tournant vers les pays du Sud.
Vue sous cet angle, la coopération
décentralisée Sud-Sud qui doit se faire entre les
collectivités territoriales des pays de l'hémisphère sud,
c'est-à-dire des pays en développement, permettra sans doute de
renforcer les capacités locales de conception à la
réalisation des infrastructures sociocommunautaires et d'accroître
les ressources en vue du développement à la base.
Selon le secrétaire général adjoint de
l'ONU pour les Affaires Economiques et Sociales, SHA ZUKANG, la
coopération Sud-Sud constitue une partie importante de la
coopération internationale.
La coopération Sud-Sud signifie
que « les pays pauvres aident les pays pauvres » et
revêt une grande importance pour accélérer le
développement de nombreux pays en voie de développement, a-t-il
affirmé lors d'une conférence de presse organisée
après sa participation à un symposium destiné à
préparer le premier Forum de coopération de développement
de juillet 2008 à New York4(*).
Par la résolution 58/220 du 23 décembre 2003,
l'assemblée générale des Nations Unies a
décidé de proclamer la date du 19 décembre de chaque
année Journée des Nations Unies pour la coopération
Sud-Sud. Ce jour a été la date à laquelle
l'Assemblée a adopté le plan d'action de Buenos Aires5(*) pour la promotion et la mise en
oeuvre de la coopération technique entre les pays en
développement.
L'assemblée générale a demandé
à tous les organismes compétents des Nations Unies et aux
institutions multilatérales de redoubler d'efforts en vue
d'intégrer effectivement la coopération Sud-Sud dans la
conception, l'élaboration et l'exécution de leurs programmes
ordinaires et, d'envisager l'accroissement des ressources humaines, techniques
et financières allouées aux initiatives relatives à la
coopération Sud-Sud.
B- Clarification conceptuelle
Ø Définition de la coopération
décentralisée
Pour définir la coopération
décentralisée, il faut d'abord cerner le contour de la
coopération et la décentralisation.
La coopération est définie comme une politique
d'entente, d'échanges et de mise en commun des activités
culturelles, économiques, politiques ou scientifiques, entre Etats de
niveaux de développement comparables ou inégaux. La
coopération suppose un accord de volontés et la reconnaissance
d'intérêts communs dans différents domaines. A titre
d'exemples, la République du Bénin et la République
Française n'ont pas le même niveau de développement, mais
elles signent souvent des accords de coopération. De même, la
République du Bénin et celle du Niger ont un niveau de
développement comparable. Elles peuvent se mettre ensemble pour fonder
Organisation commune.
La décentralisation est un mode d'organisation
administrative selon lequel l'Etat, personne morale de droit public,
crée, en dessous de lui, d'autres personnes morales de droit public
auxquelles il transfère des pouvoirs de décision dans des
domaines fixés par la loi. Pour que ces entités soient de
véritables collectivités territoriales
décentralisées il faut qu'elles remplissent trois conditions.
Elles doivent :
être dotées de la personnalité juridique
;
jouir de l'autonomie financière ;
être gérées par des conseils élus
auxquels un minimum de contrôle de l'Etat sur leurs actes est
nécessaire. Donc, la coopération décentralisée est
un néologisme résultant du greffage de la notion classique de
coopération et de celle moderne de décentralisation en vue de
rendre compte de l'évolution récente et importante des relations
internationales.
Ø L'approche béninoise de la
coopération décentralisée
Au regard de la loi n°98-007 du 15 janvier 1999, portant
régime financier des communes en République du Bénin, la
coopération décentralisée apparaît soit comme la
relation des collectivités territoriales entre elles, soient comme celle
d'une ou de plusieurs collectivités territoriales avec un ou plusieurs
autres partenaires de statut juridique différent. Selon l'article 57, la
coopération décentralisée englobe :
la coopération d'une ou de plusieurs communes
béninoises avec des Organisations non gouvernementales (ONG) nationales
ou étrangères ;
les relations de coopération avec des organisations
internationales de villes mentionnées à l'article 178 de la loi
n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
République du Bénin.
En résumé la coopération
décentralisée n'est donc pas une coopération d'Etat
à Etat mais une relation de coopération se présentant sous
la forme d'accords de partenariat entre au moins une collectivité locale
béninoise et d'autres partenaires qui participent à des
programmes d'échanges et oeuvrent ensemble à
l'amélioration des conditions socio-économiques des
populations.
Aujourd'hui, le droit béninois donne une
définition spécifique de la coopération
décentralisée. Le décret 2005-764 du 09 décembre
2005 définit la coopération décentralisée
comme « Une relation de coopération qui lie une
collectivité locale décentralisée ou un groupement de
collectivités locales béninoises à un partenaire
étranger doté de la personnalité morale ».
Cette définition indique que les sujets de la
coopération décentralisée peuvent être une
collectivité locale, une organisation internationale ou une association
internationale de ville.
L'Etat est avant tout le garant de la légalité
des actions menées par les collectivités territoriales en
matière de coopération décentralisée. La loi lui
confie en effet le soin de veiller au respect par les collectivités
territoriales des engagements internationaux du Bénin et fixe
l'ordonnancement général des compétences locales dans le
cadre de la décentralisation. En revanche, les structures
impliquées dans la coopération décentralisée sont
des outils privilégiés, des instruments mis en place par l'Etat
pour donner vie à cette nouvelle manière de faire dans les
relations de ces nouveaux sujets de droit interne. Dans cette vision, l'Etat
accompagne, coordonne et instruit les actions de ces démembrements pour
le décollage de leurs initiatives. En un mot, les structures de l'Etat
constituent le maillon de la chaîne en général.
Paragraphe 2 : cadre juridique et
institutionnel de la coopération décentralisée
Dans ce paragraphe, le cadre juridique de la
coopération décentralisée (A) précédera au
cadre institutionnel (B).
A. Cadre juridique
?La Constitution du 11 décembre
1990
La conférence des forces vives de la nation de
février 1990 a rendu possible un renouveau démocratique. En vue
d'approfondir et de consolider le processus de démocratisation à
la base, la constitution du 11 décembre 1990 a consacré son titre
X aux collectivités territoriales. L'article 151 dispose que :
« les collectivités territoriales s'administrent librement par
des conseils élus et dans les conditions prévues par la
loi ». Dans cette idée, l'Etat veillera au
développement harmonieux de toutes les collectivités
territoriales sur la base de la solidarité nationale, de
l'équilibre interrégional et de la valorisation des
potentialités régionales.
?Les lois de
décentralisation
Il existe cinq (05) lois qui constituent le cadre
législatif de la décentralisation au Bénin. Au nombre de
ces lois, deux (02) touchent particulièrement à la
coopération décentralisée :
la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation
des communes en République du Bénin en son titre VII ;
la loi n°98-007 du 15 janvier 1999 portant régime
financier des communes en République du Bénin en son chapitre
VI.
Ces différentes dispositions traduisent les principes
essentiels de la coopération décentralisée au
Bénin.
?Les principes de base de la coopération
décentralisée au Bénin
Ces principes découlent à la fois des textes
juridiques (constitution et Lois) et des principes généraux du
droit en matière constitutionnelle et administrative. Le Bénin
est un Etat unitaire avec une administration territoriale
décentralisée. Ce qui implique que la coopération
décentralisée doit s'organiser dans le strict respect des
principes ci-après :
le principe de souveraineté de l'Etat
qui recommande que les collectivités territoriales ne portent
atteinte ni à l'indivisibilité de l'Etat, ni à la
souveraineté nationale. En conséquence, les collectivités
territoriales tout en jouissant de leur droit de passer des conventions
internationales doivent respecter les engagements internationaux du
Bénin puisqu'ils ne sont pas des sujets du droit international,
prérogative exclusive de l'Etat.
Le principe de la libre administration des
collectivités territoriales par le conseil élu, c'est
une conséquence de la personnalité juridique reconnue aux
collectivités territoriales par la loi et qui implique pour celles-ci,
la détermination d'affaires propres et de ressources propres.
Le principe de l'harmonisation par l'Etat du
développement de l'ensemble des collectivités
locales.
Dans ce cadre, l'Etat veillera à une harmonie dans le
décollage des collectivités locales. La bonne politique
d'harmonie consiste pour l'Etat à apporter un concours financier aux
collectivités locales.
Par ailleurs, les nombreux ateliers organisés sous
l'égide du MDGLAAT, du MEIAFBE et du MEF ont permis aux communes de
trouver un cadre institutionnel d'échange et de confrontation de leurs
pratiques.
B. Cadre institutionnel
Sur le plan institutionnel, certaines structures ou organismes
nationaux interviennent dans la coopération décentralisée.
Parmi eux, on peut citer les structures de l'Etat comme le MDGLAAT, le
MAEIAFBE, la CNCD, les organismes de la société civile et des
Institutions Internationales.
L'Etat doit jouer un rôle d'assistance conseil aux
communes à travers l'autorité du préfet. A cet effet, dans
le contexte spécifique de la coopération
décentralisée, trois (03) ministères interviennent dans ce
processus. Il s'agit du MDGLAAT, du MAEIAFBE, et du MEF. Quant à la
CNCD, il est prévu des éléments fondamentaux d'une
stratégie cohérente de coopération
décentralisée, qui doit répondre aux besoins de
coordination, de cohésion et de cohérence des actions de la
coopération décentralisée.
Section 2 : Collecte et présentation des
données
L'étape de la collecte des données (paragraphe
1) est suivie de celle de la présentation des données
collectées (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : De la collecte des données
L'identification de la population et l'échantillonnage
(A) nous conduira à la réalisation de l'enquête et à
l'énumération des difficultés rencontrées au cours
de notre enquête (B).
A. Identification de la population et
échantillonnage
La détermination de la population cible nous
amène à identifier les personnes directement concernées
par notre étude. Elle est composée de deux (02) catégories
de personnes :
· Les autorités de la Mairie de Cotonou, de
Porto Novo, d'Abomey-Calavi et d'Ifangni ;
· Les autorités en charge de la
coopération décentralisée du MDGLAAT et du MAEIAFBE.
Compte tenu du nombre élevé de ces personnes,
nous avons fait une sélection par le procédé de
l'échantillonnage.
? L'échantillonnage
Selon le dictionnaire Essentiel Hachette,
l'échantillonnage est un ensemble d'individus choisis
comme étant représentatif d'une population. Autrement dit, c'est
une fraction représentative d'une population ou d'un groupe ayant les
mêmes caractéristiques de base à partir de laquelle on peut
apprécier l'ensemble de la population considérée.
Nous avons donc choisi un échantillon de vingt cinq
(25) personnes parmi les autorités locales, auxquelles s'ajoutent deux
(2) autorités en charge de la coopération
décentralisée au MDGLAAT et au MAEIAFBE.
B. Réalisation de l'enquête et
difficultés liées à la collecte des
données
-Réalisation de
l'enquête
L'instrument premier de collecte réalisé est le
questionnaire (joint en annexe). Il a été adressé aux
intéressés. Le second instrument de collecte est le guide
d'entretien (joint en annexe).
Ce guide a été élaboré dans le but
de bien conduire l'entretien. Il a été adressé aux
responsables suivants :
le Maire d'Abomey-Calavi ;
le Secrétaire Général de la Mairie
d'Ifangni ;
·le Chargé de Missions en matière de
coopération décentralisée de la Mairie de
Cotonou ;
le Directeur de la coopération
décentralisée de la mairie de Porto- Novo.
· le chef du service de la coopération
décentralisée du MDGLAAT ;
· le chef du service de la coopération
décentralisée du MAEIAFBE.
Précisons que nous avons fait valider notre
questionnaire et guide d'entretien par le chef du Service de la
coopération décentralisée du MDGLAAT pour nous assurer
qu'ils nous permettront d'obtenir les données dont nous avons besoin
afin d'atteindre les objectifs de notre étude.
La répartition des questionnaires et du guide
d'entretien et leur taux de recouvrement au niveau de l'échantillon se
présentent comme suit :
Vingt trois (23) autorités locales ont
été entretenues, soit un taux de recouvrement de 100%.
Une (01) autorité du MDGLAAT et 01 autorité du
MAEIAFBE ont été entretenues, soit un taux de réalisation
100%.
Au total, vingt cinq (25) personnes ont été
enquêtées sur vingt cinq (25) prévues, soit un taux de
réalisation de 100%.
- Difficultés liées à la
collecte des données
Ces difficultés concernent :
le retard qu'a connu notre insertion dans la structure
d'accueil du stage ;
l'absence d'ouvrages concernant la coopération
décentralisée;
le difficile accès aux centres de documentation
à des ouvrages généraux consacrés aux rôles
des structures ;
l'indisponibilité par moment des personnes ressources
qui ont bien voulu se prêter à nos préoccupations et ceci
pour motif de missions ;
l'ignorance de certains agents des communes sur la
question ;
les difficultés financières au cours de la
collecte ce qui nous a limité aux communes de Cotonou, de Porto Novo,
d'Ifangni et d'Abomey- Calavi, sur les soixante-dix sept (77) communes qui ne
vivent pas les mêmes réalités ;
la rétention d'informations due au caractère
confidentiel de certaines données.
Malgré ces difficultés que nous venons ainsi
d'énumérer, nos enquêtes nous ont tout de même permis
d'aboutir à des résultats dont nous ferons la présentation
dans le second paragraphe.
Paragraphe 2 : De la
présentation des données collectées
Nous partirons de la présentation des données
(A) à leur analyse (B).
A- Présentation des
données
Tableau IV : Les populations
enquêtées ont répondu au questionnaire suivant les points
ci-après :
Catégorie d'enquêtés
|
Nombre de questionnaires prévus
|
Nombre de questionnaires effectivement utilisés
|
Nombres de questionnaires non remplis
|
Valeur absolue
|
En %
|
Les autorités du MDGLAAT
|
1
|
1
|
0
|
0
|
Les autorités du MAEIAFBE
|
1
|
1
|
0
|
0
|
Les autorités communales
|
23
|
23
|
0
|
0
|
Total
|
25
|
25
|
0
|
0
|
-25 personnes ont été enquêtées
sur 25 prévues, soit un taux de réalisation de 100%.
-01 autorité du MDGLAAT a été entretenue
sur 01, soit un taux de 100% ;
-01 autorité du MAEIAFBE a été entretenue
sur 01, soit un taux de 100% ;
-23 autorités communales ont été
entretenues sur 23 prévues, soit un taux de recouvrement de 100%.
Les limites des données de l'enquête sont
liées à la marge d'erreur due à la négligence et la
réticence de certains enquêtés qui ont rempli de
manière expéditive le questionnaire, ce qui peut remettre en
cause la fiabilité de certaines réponses. Précisons
cependant, que ces limites n'affectent pas l'analyse de nos
résultats.
Les personnes enquêtées ont répondu au
questionnaire suivant les points ci après :
Tableau V: le retard dans
l'opérationnalisation de la CNCD est dû à une lenteur dans
la prise de décision politique.
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
(%)
|
Oui
|
02
|
100
|
Non
|
00
|
00
|
Sans opinion
|
00
|
00
|
Total
|
02
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes, janvier 2009
NB : Pour cette question, nous
avons interrogé exclusivement une (01) autorité du MDGLAAT et une
(01) autre du MAEIAFBE.
Tableau VI: L'incapacité
financière des répondants du Sud explique le manque
d'intérêt de certaines autorités communales face à
la coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
(%)
|
Oui
|
20
|
80
|
Non
|
04
|
16
|
Sans opinion
|
01
|
04
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes, janvier 2009
Tableau VII: Le déficit de
communication est à la base de peu d'initiatives en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin.
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
(%)
|
Oui
|
15
|
60
|
Non
|
05
|
20
|
Sans opinion
|
05
|
20
|
Total
|
25
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes, janvier 2009
B- Analyse des données
Les résultats présentés dans les tableaux
ci-dessus nous amènent à faire quelques remarques et à
tirer les conclusions qui s'imposent.
?Le retard dans l'opérationnalisation de la CNCD
est dû à une lenteur dans la prise de décision
politique.
Le taux de 100% de oui explique les faits suivants : dans
les soucis d'avoir des clarifications suffisantes sur la CNCD,
l'autorité politique qui dirigeait le département
ministériel en charge de la Décentralisation au Bénin n'a
pu prendre la décision d'installation des membres de la CNCD à
temps.
L'autorité qui l'a succédé avait
souhaité décider de l'installation après la proclamation
des résultats des élections de nouveaux maires, dans le souci de
faire bénéficier à la nouvelle génération
d'acteurs qui doivent composer ce bureau d'une formation en coopération
décentralisée. Les difficultés liées à
l'installation des nouveaux élus locaux ont encore retardé le
processus et finalement l'installation et la tenue de la première
session ordinaire de la CNCD a eu lieu les 30 et 31 octobre 2008 à
l'INFOSEC6(*) à
Cotonou.
?L'incapacité financière des
répondants du Sud explique le manque d'intérêt de certaines
autorités communales face à la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
La réciprocité est un concept défini
comme la principale implication du principe d'égalité en Droit
International Public, et dont la mise en oeuvre dans la pratique de la
coopération décentralisée nécessite des
échanges, des actions définies et menées en commun. Dans
les relations avec les pays du Nord, bien que la réciprocité ne
soit pas totale, les communes béninoises bénéficient de
certains avantages dans le cadre de la coopération
décentralisée, qui peuvent être regroupés à
deux niveaux : au niveau des compétences conférées aux
communes (aménagement de l'habitat et de l'urbanisme, les
infrastructures, les équipements et transports, l'environnement,
l'hygiène et la salubrité...) et au niveau du renforcement de
leurs capacités (de conception, de maîtrise d'ouvrage et de
réalisation de projets à travers des échanges
d'expérience et des apports d'expertise depuis l'extérieur).
Etant donné que les communes du Sud sont aussi nécessiteuses, les
responsables locaux du Bénin espèrent profiter de la
coopération Nord-Sud pour promouvoir le développement de leur
commune et non se tourner vers un partenaire moins efficace malgré
l'existence des pays pivots.
Les autorités estiment à 80% d'opinion
que la non concrétisation des accords de
partenariat Sud-Sud est due à l'incapacité financière des
partenaires du Sud. 16% de personnes ont répondu non et les sans opinion
ont 04%.
?Le déficit de communication est à la
base de peu d'initiatives prises en coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
60% des personnes interrogées ont confirmé.
C'est pourquoi l'action de sensibilisation doit d'abord passer par les
élus locaux afin d'atteindre la population et d'avoir le résultat
escompté. La société civile jouera aussi un rôle
d'interface entre les élus locaux et la population à la base. Le
NON est à 20% d'opinion et les sans opinion ont également un taux
de 20%.
CHAPITRE 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES,
ETABLISSEMENT DU DIAGNOSTIC, PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE
L'analyse des données faite dans le chapitre
précèdent nous permettra de vérifier nos diverses
hypothèses et d'établir le diagnostic de notre étude
(section I) avant d'aborder solutions proposées pour chacun de nos
problèmes spécifiques et leurs conditions de mise en oeuvre
(section II).
Section 1 : De la
vérification des hypothèses et de l'établissement du
diagnostic
La vérification des hypothèses (paragraphe 1)
nous permettra d'établir le diagnostic de l'étude (paragraphe
2).
Paragraphe1 : Mode
opératoire et vérification des hypothèses
Afin de mieux vérifier nos hypothèses, nous
définissons d'abord le mode opératoire.
A- Mode opératoire
La statistique descriptive utilisée pour l'analyse des
données nous permettra de tester les hypothèses de recherche
précédemment formulées.
Pour chaque test, nous suivrons la démarche suivante
:
Rappel du type de test ;
Présentation de la règle de décision.
L'hypothèse n°1 selon laquelle le
retard dans l'opérationnalisation de la CNCD est dû à une
lenteur dans la prise de décision politique serait totalement
vérifiée si la majorité des deux agents du MDGLAAT et du
MAEIAFBE questionnés l'affirment. Elle serait partiellement
vérifiée lorsque la moitié, c'est-à-dire une
personne confirme ; elle ne serait pas vérifiée lorsque la
majorité (les deux) répond par la négative.
L'hypothèse n°2 selon laquelle le
déficit de communication est à la base de peu d'initiatives
prises en matière de coopération décentralisée
Sud-Sud sera testée par rapport à la question relative au
déficit de communication qui est à la base de la
méconnaissance de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin.
L'hypothèse serait entièrement
vérifiée lorsque les questionnés (25), en majorité,
affirment positivement. Elle serait rejetée lorsqu'ils affirment le
contraire.
L'hypothèse n°3 serait
acceptée si 50% des 25 personnes questionnées reconnaissent que
l'incapacité financière des répondants du Sud explique le
manque d'intérêt de certaines autorités communales face
à la coopération décentralisée Sud-Sud. Elle sera
partiellement acceptée, si 25 à 50% répondent de la
même façon ; et rejetée si 50% affirment
négativement.
Conformément à la définition du mode
opératoire, nous allons vérifier nos hypothèses.
B- Vérification des
hypothèses
- Vérification de l'hypothèse
spécifique n°1
L'analyse des opinions recueillies lors des entrevues avec les
deux autorités du MDGLAAT et du MAEIAFBE a révélé
la lenteur dans la prise de décision politique, ce qui justifie le
retard dans l'opérationnalisation de la CNCD.
L'hypothèse n°1 est donc entièrement
vérifiée.
- Vérification de l'hypothèse
spécifique n°2
Des propos recueillis des autorités locales, le
déficit de communication est à la base de peu d'initiatives
prises en coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin. Nous pouvons conclure que l'hypothèse
spécifique n°2 est totalement
vérifiée.
- Vérification de l'hypothèse
spécifique n°3
L'analyse des données recueillies lors de
l'enquête a révélé à 80% d'opinion favorable
que l'incapacité financière des répondants du Sud explique
le manque d'intérêt de certaines autorités communales face
à la coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin. L'hypothèse n°3 se trouve alors
entièrement vérifiée.
Les hypothèses une fois vérifiées, nous
établirons les diagnostics.
Paragraphe 2 : Etablissement du
diagnostic
Nous établirons d'abord le diagnostic des
hypothèses n°1 et 2 (A) avant d'établir celui de
l'hypothèse n°3.
A- Eléments du diagnostic n°1 et
n°2
La lenteur dans la prise de décision politique explique
le retard dans l'opérationnalisation de la CNCD.
Le déficit de communication est à la base de peu
d'initiatives prises en matière de coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
B- Eléments du diagnostic
n°3
L'incapacité financière des répondants du
Sud explique le manque d'intérêt de certaines autorités
communales face à la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin.
Il en résulte que les hypothèses de
départ sont vérifiées. Par conséquent, les causes
des problèmes évoqués sont à présent
évidentes. Il nous reste alors à proposer des solutions pouvant
permettre de résoudre ces différents problèmes afin
d'améliorer la coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin.
Les approches de solutions et les conditions de mise en oeuvre
feront donc l'objet de la section suivante.
Section 2 : Approches de solutions et
conditions de mise en oeuvre
Après les propositions de solutions à chaque
problème spécifique (paragraphe 1), nous ferons des
recommandations aux autorités compétentes en vue de leur mise en
oeuvre (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Les approches de solutions
Elles concernent d'une part, les problèmes
spécifiques n°1 et 2 (A), et d'autre part, le problème
spécifique n°3 (B).
A. Approches de solutions aux problèmes
spécifiques 1 et 2
?Propositions d'actions à la CNCD afin de
susciter le partenariat Sud-Sud dans les communes du Bénin
De nos jours, avec le phénomène de
mondialisation, le Bénin doit affronter des défis du
développement. Pour ce faire, le processus de la décentralisation
qui prône un transfert de compétences de l'Etat vers les
collectivités locales, ce qui suppose un développement à
la base n'est pas à négliger. C'est dans cette optique que la
coopération décentralisée, encore moins la
coopération décentralisée Sud-Sud doit apporter
efficacement sa pierre à l'édification d'un développement
local solide, gage d'un lendemain meilleur des populations du Bénin en
général et de nos communes en particulier. C'est pour cette
raison que nous allons proposer des actions à l'endroit de la CNCD.
Sur le plan structurel, au lieu que le plan du travail de la
CNCD soit annuel, nous préconisons un plan de travail quinquennal afin
de donner une vision large à la commission et que soit instaurée
la culture d'évaluation après l'exécution d'une tranche
annuelle.
Le gouvernement doit prendre des mesures afin de clarifier les
rôles des acteurs de la CNCD dans un bref délai parce que cela
fait l'objet d'un conflit latent entre la MDGLAAT et le MAEIAFBE.
La dimension participative des projets de coopération
décentralisée concerne toutes les étapes du projet, depuis
la conception jusqu'à la réalisation et son entretien. Les
différentes structures de la coopération
décentralisée, au nom des populations, sont appelées
à donner un avis fondé sur des choix stratégiques,
à les négocier puis à en contrôler la bonne
exécution.
L'émergence de la coopération
décentralisée Sud-Sud passe par :
la création d'un fonds d'appui à la
coopération décentralisée Sud-Sud au niveau du MDGLAAT
afin de faciliter et d'encourager les communes qui ont la volonté de
rechercher des partenaires afin de tisser des relations dans ce
domaine ;
la création d'une banque de données de la
coopération décentralisée Sud-Sud ;
l'organisation des rencontres internationales sur le
thème : « coopération décentralisée
Sud-Sud » pour susciter des intérêts de la part des
acteurs de la coopération décentralisée ;
les encouragements financiers de l'Etat aux communes qui ont
déjà des partenaires au Sud. L'Etat doit les encourager à
aller de l'avant, surtout dans le partenariat avec les répondants des
pays limitrophes du Bénin. Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) peut aussi intervenir dans ce domaine sur demande
de l'Etat.
?L'institution des Communications pour un Changement
de Comportement (CCC) en coopération décentralisée Sud-Sud
au Bénin
La communication, dans un système de démocratie
locale, est une organisation des échanges au sein de la
société dans le sens d'une reconnaissance de l'individu,
considéré non plus comme un spectateur passif du
développement mais plutôt comme un acteur impliqué et
responsabilisé.
Ce caractère de réorganisation des
échanges au sein de la société fait de la communication un
partage d'informations publiques. Ce qui renvoie fondamentalement à
l'importance de l'information dont l'objectif essentiel est d'établir un
équilibre entre l'action que mène une municipalité et
celle qui est prévue par le citoyen. Son développement est
lié au désir des autorités d'améliorer leurs
prestations à l'endroit de la population, d'améliorer l'image de
leur commune et d'expliquer eux-mêmes le bien fondé d'une
politique ou d'une décision. En cela, l'information a deux vertus
fondamentales.
Dans le cadre de la coopération
décentralisée Sud-Sud, nous avons remarqué que jusque
là il y a un déficit d'informations autour de la question. Il
urge d'organiser, pour palier cet état de choses, des actions de
communications d'intérêts général pour informer,
sensibiliser, former, éduquer et instruire. C'est pourquoi nous
préconisons l'élaboration d'un plan de communication de la CNCD
en matière de coopération décentralisée Sud-Sud.
Pour cela, avec l'appui de l'Etat, les acteurs de la coopération
décentralisée doivent utiliser les médias de masse comme
la radio, la télévision etc., pour atteindre un grand nombre de
public.
La CNCD peut encourager la coopération Sud-Sud par le
biais des prospectus, des revues, l'organisation des séminaires à
l'endroit des décideurs locaux et aussi du grand public.
Par ailleurs, il faudra que chaque ministère sectoriel
puisse réaliser en son sein des actions directes et efficaces entre sa
structure et toutes les autres directions se trouvant sous sa tutelle. Dans la
même logique, une politique de formation à l'exploitation des
formalités des partenariats de coopération
décentralisée devra être assurée aux acteurs du
personnel des ministères, directions et institutions et tout ceci
accompagné d'un suivi rigoureux.
B- Approches de solutions au problème
spécifique n°3
?Avantages de la coopération
décentralisée Sud-Sud dans le processus du développement
local et de l'Etat
La coopération décentralisée Sud-Sud
favorise le développement global, c'est-à-dire un
développement qui intègre les aspects social, économique
et politique du Sud par le Sud.
Le Sud est qualifié aujourd'hui de
l'hémisphère de la misère, de la pauvreté, de
l'ignorance, de zone de la famine, des maladies et des guerres. Face à
cette situation à la fois insupportable et dramatique, il urge d'agir et
de trouver de solutions durables. Ainsi, le silence des PVD face à leur
sort devient coupable. Seule la recherche par eux des moyens pour leur
développement intégral, et global doit être la
priorité de chacune de leur politique nationale. Ceci est très
important s'ils veulent sortir glorieux du cercle vicieux de la
pauvreté.
En effet, personne d'autre ne viendrait développer le
Sud en dehors de ceux qui y sont originaires. C'est pourquoi les actions de
coopération décentralisée Sud-Sud favoriseront ce
développement par les populations locales avec l'appui des Etats.
Les pays du tiers-monde sont très divisés du
point de vue économique et politique. Nonobstant cette division
palpable, ils ont un ennemi commun qui est la pauvreté. C'est pourquoi
certaines voix s'élèvent pour revendiquer une unité entre
pays du Sud.
Dans le cadre de la coopération
décentralisée Sud-Sud, il est impérieux aux
collectivités territoriales des PVD de créer des rapprochements
par une franche collaboration, cela catalysera les Etats à rassembler
leurs maigres ressources pour atteindre les grandes ambitions qui les animent.
La réussite de la coopération Sud-Sud se trouve dans une
unité d'esprit et d'actions entre collectivités territoriales du
Sud. S'unir pour vaincre d'abord la pauvreté et faire ensuite de
l'hémisphère du Sud une zone de paix et de
sécurité.
La crise internationale qui sévit dans le monde entier
a des répercussions financières et monétaires
défavorables sur les économies du Sud, particulièrement
fragiles. L'indépendance économique est une condition
fondamentale pour sauvegarder l'indépendance politique. C'est pourquoi
les actions commerciales entre les populations à la base au Sud
donneront une bouffée d'oxygène à leurs Etats.
La coopération décentralisée Sud-Sud peut
favoriser la complémentarité entre pays du Sud. Cette
complémentarité se fera dans le domaine scientifique,
socioculturel et peut pousser les Etats vers une complémentarité
monétaire.
Les collectivités locales du Sud, dans la mise en
oeuvre de leurs partenariats, peuvent étudier ensemble les projets de
développement en tenant compte d'une technologie appropriée,
disponible sur place, dans l'ultime but d'amoindrir le coût de leur
réalisation, en évitant le transfert de technologies qui
coûte de plus en plus cher pour leurs budgets.
Sur le plan socioculturel, les collectivités locales
des pays du Sud ont beaucoup de choses à échanger car elles se
trouvent dans une zone de diversités culturelle et sociale efficientes.
En effet, la potentialité de développement socioculturel existe
d'abord dans le Sud. Il ne reste qu'à l'exploiter et cette exploitation
ne serait possible que par une complémentarité agissante, se
matérialisant par des échanges périodiques entre
collectivités locales du Sud sur les plans sanitaires, de l'habitat, des
manifestations culturelles (exposition d'objets d'arts, de livres etc.), de
l'éducation (coopération interuniversitaires par exemple) et de
l'animation des jeunes.
La complémentarité dans les domaines financier
et monétaire dépend de la possibilité des
collectivités locales du Sud à mobiliser leurs Etats afin d'aider
à financer leurs projets de développement, à se diriger
vers une communauté économique et monétaire. Pour cela,
les différents pays peuvent harmoniser leurs politiques
financières et monétaires en vue d'atteindre des objectifs de
grande envergure à partir des moyens insignifiants dont ils
disposent.
Au niveau de la coopération
décentralisée, dans le cadre des relations Sud-Sud, au lieu que
les actions restent la plupart du temps dans des déclarations
d'intention, ces coopérations, au lieu d'être inactives, doivent
être formalisées. L'informel caractérise le partenariat
Sud-Sud pratiqué par seulement 7,80%7(*) des communes du Bénin.
Malgré cela, la commune d'Ifangni devient de plus en
plus un exemple avec sa relation avec le « Local Government of
IPOKIA8(*) ». Nous
avons souhaité présenter ce partenariat afin de montrer les
avantages qui en découlent.
Par une correspondance en date du 29 juillet 2004, le maire
d'alors de la commune d'Ifangni M. Joseph O. AKPATA a exprimé à
son homologue d'Ipokia son ardent désir d'amorcer un partenariat entre
les gouvernements locaux d'Ifangni et d'Ipokia. Cette requête du maire
d'Ifangni a reçu un écho favorable du Chairman du local
Government of Ipokia. Ainsi, la première rencontre de coopération
décentralisée entre les deux communes frontalières s'est
ténue à Idiroko au Nigéria le 12 août 2004. Au cours
de cette rencontre historique, les autorités locales d'Ifangni et
d'Ipokia ont mis l'accent sur la maîtrise de la sécurité
transfrontalière qui est primordiale pour préserver la
sécurité et la paix et promouvoir le développement
à la base dans les deux localités frontalières.
Grâce à ce partenariat, les forces de
sécurité publique et les agents civils de sécurité
se sont mis en synergie pour identifier et traquer les malfrats de grand
chemin, ce qui a permis non seulement de réduire sensiblement la
criminalité transfrontalière, mais aussi de réduire
considérablement le trafic des enfants et des jeunes filles qui sont
vendus ou placés au Nigéria pour exécuter les travaux
forcés ou pour être livrées en mariage forcé.
Le dynamisme et l'efficacité de la coopération
entre les communes d'Ifangni et d'Ipokia ont suscité l'admiration des
communes d'Adjarra et d'Avrankou qui ont rejoint les deux premières
communes et les quatre participent régulièrement aux rencontres
de coopération décentralisée entre les communes
frontalières bénino-nigériane.
Avant cet accord, la commune d'Ifangni, était
réputée être une « zone rouge »
où les malfrats, recherchés de part et d'autre des
frontières trouvaient un abri sûr. C'est pour mettre un terme
à cette pratique qui terrorisait les deux populations
frontalières que le premier point de cette coopération est la
sécurité transfrontalière.
Des perspectives sont déjà mises en branle pour
étendre cette collaboration dans les domaines commercial et sportif.
En effet, selon les affirmations du Secrétaire
général de la commune d'Ifangni, l'Etat n'a jamais apporté
son soutien à cette coopération malgré plusieurs demandes
en direction des autorités déconcentrées à l'heure
où la sécurité de la population béninoise en
général est menacée par la criminalité
transfrontalière.
Tirant leçon de cette coopération
décentralisée Sud-Sud, nous pouvons affirmer que c'est un
partenariat pragmatique, basé sur l'amitié, la fraternité
et qui convient aux populations. C'est un partenariat efficace. Nous avons
aussi constaté que les deux parties ont les mêmes problèmes
et la réciprocité y est.
En général, la coopération
décentralisée Sud-Sud peut favoriser la sauvegarde de la paix en
vue du respect de la vie humaine et des droits à cette vie, à
travers une reconversion des budgets alloués aux armements de guerre en
dépenses dans le cadre du progrès économique et social, au
développement de tous les secteurs de la vie économique au moyen
d'échanges, d'expériences en éducation, culture,
artisanat, sport, gestion etc., de l'apprentissage en plus de la langue
originelle, d'une langue africaine en vue du dialogue mutuel entre tous les
peuples du continent, gage d'une union africaine franche.
Paragraphe 2 : conditions de mise en
oeuvre des solutions proposées
Les recommandations vont d'abord à l'endroit de l'Etat
et des communes béninoises (A) et ensuite à l'endroit de la
société civile (B).
A. Recommandations à l'endroit de l'Etat et
des communes béninoises
?Recommandations à l'endroit de
l'Etat
Le gouvernement, par le biais du MDGLAAT est
l'initiateur de l'élaboration de la politique nationale de
l'Administration Territoriale.
La Réforme de l'Administration Territoriale (RAT),
déclenchée au Bénin après la Conférence des
Forces Vives de la Nation continue de porter ses fruits dans l'environnement de
la décentralisation qui prône le développement des
populations à la base.
Vouloir occulter le rôle de l'Etat en matière de
coopération décentralisée serait illusoire. L'Etat est et
demeure un acteur déterminant du développement. Quoi qu'il
advienne, il conserve et doit conserver un rôle d'harmonisation des
processus locaux de développement. Il doit assurer à un
degré supérieur, l'intérêt de la collectivité
nationale. Lui seul peut avoir une action de contrôle des importations,
une politique de bonification des taux d'intérêts, une
stratégie de distribution spéciale des infrastructures lourdes,
etc.
L'Etat doit définir, par un droit souple, les
procédures par lesquelles les collectivités locales
établiront leurs règles de gestion de la coopération
décentralisée. Il doit tracer ce cadre et veiller à son
respect par une vision à long et à moyen terme.
Dans le cadre de la coopération
décentralisée Sud-Sud, l'Etat doit exercer un rôle de
garant de la légalité. Il doit apporter son conseil et assistance
aux communes pour l'aboutissement et le développement de leurs
initiatives relatives à la coopération
décentralisée Sud-Sud. A ce titre, il doit apporter un appui par
la promotion des activités de formation, d'information et de recherche
de partenariats par le canal de ses services déconcentrés tels
que les préfectures, le MDGLAAT, etc.
Au plan international, il existe un programme auprès
des Nations Unies chargé d'appuyer la coopération entre les Etats
du Sud. En vue d'atteindre cet objectif, le Bénin peut solliciter
auprès du PNUD :
la création d'un Fonds d'Appui aux Initiatives de la
Coopération Décentralisée Sud-Sud (FAICDSS) ;
l'organisation des assises de la coopération
décentralisée Sud-Sud.
Selon Koffi ANAN, « La réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dépend
à plus de 70% des collectivités locales ». Ce fonds et
ces assises pourraient être pilotés par un comité paritaire
composé des acteurs de la coopération décentralisée
Sud-Sud sur les plans national et international ;
la formation des acteurs nationaux de la coopération
décentralisée Sud-Sud par la MCL ;
l'aide à la recherche des partenaires pourrait
être réalisée par le MAEIAFBE dans sa droite ligne de la
mise en oeuvre de la politique de l'intégration africaine.
?Recommandations à l'endroit des communes
béninoises
Les collectivités locales agissent à
l'échelle locale. Les initiatives locales à la base font appel au
dynamisme local, à l'action locale, à l'inventivité des
populations et des dirigeants locaux et aux efforts des associations locales.
Toutefois, l'action à l'échelle nationale, régionale et
internationale peut favoriser une participation effective des populations
à un contexte élargi au plan international.
Pour avoir une chance d'aboutir, les programmes visant
à promouvoir le développement local participatif par le biais de
la coopération décentralisée doivent impérativement
tenir compte du rôle des collectivités locales dans les
stratégies de décentralisation et de développement que
peuvent aider à promouvoir les collectivités locales tant du Nord
que du Sud par le biais de partenariat entre municipalités à
l'échelle internationale.
L'intercommunalité s'entend de la coopération
entre des communes limitrophes ou proches, fondée sur la libre
volonté de réaliser en commun un certain nombre de projets de
développement ou d'aménagement, ou de gérer en commun un
certain nombre de leurs compétences. Du coup, il ressort de cette
définition que l'expression intercommunalité désigne les
différentes formes de coopération existant entre les communes au
niveau interne ou national. En clair, elle vise à organiser la
solidarité ou la coopération des communes pour des actions
communes ou la gestion de services publics en vue de la satisfaction des
besoins des populations vivant sur les territoires des communes
concernées.
Etant donné que les communes de Porto Novo, d'Ifangni,
d'Adjarra et d'Avrankou sont en partenariat Sud-Sud avec des
collectivités territoriales nigérianes, l'idée d'une
intercommunalité sur la gestion de cette coopération s'impose du
moment où toutes ces communes sont logées dans le Sud-est de la
République du Bénin. Cela leur permettra de mettre en oeuvre une
politique commune afin de mieux mener cette coopération. Cette
stratégie pourrait être financière au cas où elles
décideraient d'investir dans certains domaines.
De la même manière, les communes
béninoises qui décideraient d'avoir un partenaire au Sud peuvent
aussi s'unir en intercommunalité afin de mettre en synergie leurs moyens
matériels, intellectuels et financiers pour mener à bien cette
coopération et assurer une franche réciprocité.
La création des comités de concertation est
aussi indispensable dans ce cas de figure et lesdits comités pourraient
être dirigés à tour de rôle par les maires de ces
différentes localités selon un plan défini de sorte que
les propositions d'actions soient mises en place compte tenu des besoins des
communes liées à cette coopération par un comité
composé d'agents techniques des différentes mairies.
L'analyse de l'Etat des lieux de la coopération
décentralisée Sud-Sud nous laisse comprendre que les communes
béninoises entretiennent tous, dans le cadre de leurs partenariats, des
relations informelles. De toutes ces communes, aucune n' signé un acte
pour la concrétisation de ces partenariats. Parfois les domaines
d'activités ne sont pas encore définis. Cet état de chose
nous amène à dire que malgré ce qui se fait par les
communes frontalières avec les collectivités territoriales du
Nigeria, il y a un manque de sérieux, un manque de motivation qui plane
encore sur cette volonté d'oeuvrer ensemble pour le développement
local du Sud.
C'est pourquoi nous lançons un appel à l'endroit
des autorités locales concernées par la coopération
décentralisée Sud-Sud, de mettre tout en oeuvre pour signer des
accords et prévoir des conventions cadres afin de permettre le
réchauffement de leurs coopérations.
Sur le plan national, nous proposons la création d'un
cadre composé d'acteurs de la coopération
décentralisée Sud-Sud qui auront pour missions de faire des
propositions à l'Etat et de suivre les actions de la CNCD et de l'Etat
en coopération décentralisée Sud-Sud afin de favoriser une
amélioration.
B. Recommandations à l'endroit de la
société civile
Il est aujourd'hui indéniable que la
société civile a un rôle fondamental à jouer dans le
développement local.
Elle a souvent contribué, par ses actions, à la
prise de conscience des populations pour la promotion et la défense des
droits de l'homme, de la démocratie, de l'Etat de droit et du
développement durable. Elle est aussi le catalyseur du
développement local en créant les conditions nécessaires
pour une dynamique sociale.
C'est donc tout à fait légitime que l'ensemble
des acteurs de la société civile participe pleinement et
activement, aux côtés des collectivités locales et de
l'Etat, à l'expansion de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin.
Une condition à la mise en place d'une concertation
avec l'Etat et d'un système de coopération
décentralisée Sud-Sud semble donc être l'existence d'une ou
de plusieurs structures au sein desquelles serait représenté
l'éventail des acteurs décentralisés. Dans un plus grand
nombre de pays, la participation de la société civile
s'avère indispensable.
Pour une meilleure participation des acteurs de la
société civile, il faut :
le recensement, par les collectivités locales, de
l'ensemble de toutes les composantes de la société civile ayant
une représentativité réelle dans leur localité,
transmis aux autorités centrales ;
l'organisation de rencontres périodiques avec les
différents acteurs en vue de la validation des actions et projets de
coopération décentralisée Sud-Sud ;
la participation des représentants locaux de la
société civile aux activités de la structure
chargée de jouer le rôle d'observatoire de la coopération
décentralisée Sud-Sud. Pour cela, des rencontres
périodiques doivent être organisées avec les
différents acteurs en vue de la validation des actions et projets de
cette coopération. Ceci permettra de palier le déficit de
communication entre société civile et administration.
En effet, il serait avantageux pour l'émancipation de
la coopération décentralisée Sud-Sud, que la
société civile introduise la logique de cotisation auprès
des populations. Cette logique consiste à rapprocher le payeur de
l'utilisateur. Cette disposition offre en outre l'avantage d'éviter de
transformer l'aide extérieur en une aide gratuite.
On peut supposer alors que la contribution financière
rompt avec la logique du cadeau et renforce la culture de l'impôt, ce qui
peut permettre aux collectivités locales béninoises d'être
à la hauteur en termes de réciprocité.
CONCLUSION
Au fil de ce travail, il nous parait important de rappeler
quelques notions essentielles. Au début de la décennie 80, on ne
parlait pas encore de la coopération décentralisée. Eu
égard au monopole étatique de la diplomatie, la seule
évocation du principe d'action extérieure des
collectivités locales, soupçonnées de mettre en
péril la souveraineté de l'Etat, avait des accents
révolutionnaires. Dix ans plus tard, la coopération
décentralisée est un phénomène reconnu et
légalisé.
Depuis l'avènement de la décentralisation au
Bénin, nous avons assisté à un transfert de
compétences et de ressources de la part de l'Etat central vers les
communes ; ceci, dans l'optique de favoriser l'implication réelle
des populations dans le processus du développement et un réel
développement à la base. Tout le processus de la
décentralisation doit conduire à une situation de fait où
les capacités organisationnelles et institutionnelles des populations
locales auront été augmentées de façon
significative.
Dans le souci d'atteindre la réalisation de leurs PDC,
les autorités des collectivités locales perçoivent la
coopération décentralisée de nos jours comme un moyen leur
permettant de réaliser leurs ambitions en faveur du développement
économique et social. C'est pourquoi, depuis plus de dix ans, on assiste
à une multiplication des accords de partenariats et de
coopérations internationaux qui prennent la forme d'échanges
institutionnels entre les collectivités locales de différents
pays. En majorité ces accords concernent les relations Nord-Sud. Les
accords Sud-Sud sont quasi inexistants.
En effet, la coopération décentralisée
Sud-Sud loin de certaines visions néfastes qui lui sont
attribuées, permet un partenariat pragmatique, basé sur
l'amitié, la fraternité, la réciprocité, la
capitalisation des expériences entre plusieurs pays pour un lendemain
meilleur des collectivités du Sud. Cette coopération convient aux
populations dans un environnement où l'on parle de plus en plus de
l'unité des pays pauvres afin d'affronter les défis de la
mondialisation.
Pour une meilleure coopération
décentralisée Sud-Sud, il faut une coopération plus
étroite qui doit être fondée sur la fierté
d'appartenir au Sud, la confiance en ses possibilités et la
détermination dans tous les secteurs sociaux des différentes
collectivités. C'est seulement sur de telles bases qu'une association
durable peut se créer entre les partenaires et les peuples du Sud.
En outre, les pays du Sud doivent prendre conscience de leur
pauvreté et susciter un courant d'opinion favorable à
l'établissement des liens entre eux.
Pour relever le défit et permettre à l'Etat
d'encourager la coopération décentralisée Sud-Sud dans les
différentes collectivités locales du Bénin, nous avons
proposé un certain nombre de solutions qui passent par :
des actions de la CNCD pouvant susciter le partenariat
Sud-Sud ;
l'institution des Communications pour un Changement de
Comportement (CCC) en coopération décentralisée
Sud-Sud ;
la connaissance des avantages de la coopération
décentralisée Sud-Sud dans le processus du développement
local et de l'Etat.
Il importe donc que cette approche soit intégrée
au sein d'une véritable politique de développement durable de
l'Etat, s'appuyant sur tous les acteurs de la coopération
décentralisée, leur participation, leur responsabilisation ainsi
que l'appui financier au processus de la coopération
décentralisée Sud-Sud. Ces changements d'attitude sont aussi
nécessaires dans le guide de l'ensemble des acteurs de la
décentralisation, qui devront impérativement faire des efforts
pour adapter leurs comportements et leurs structures à cette nouvelle
coopération.
Le pari peut paraître audacieux, mais face aux
défis de la démocratisation à la base, aux aspirations
croissantes des populations à participer à la gestion de leur
futur, aux objectifs de la coopération décentralisée
Sud-Sud ainsi qu'à la cruelle réalité des moyens
financiers, cette approche s'avère tout simplement essentielle.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
ADJAHO, R. (2002) : « Décentralisation
au Bénin, en Afrique et ailleurs dans le monde ».
Première édition, Cotonou.
« Coopération
décentralisée et coopération multilatérale
francophone », Agence de
coopération culturelle et technique, 314p.
DEHOUMON P. (2006) : « La
décentralisation entre risques et espoirs »,
Edition COPEF, Cotonou.
PETITEVILLE, F. (1995) « La
coopération décentralisée : les collectivités
locales dans la coopération Nord-Sud » ;
l'Harmattan, 278p.
Lexique des termes juridiques, 13ème
édition.
Lois et règlements :
Loi n°90-032 du 11décembre 1990, portant
Constitution de la République du Bénin ;
Loi n°97-028 du 15 janvier 1999, portant organisation de
l'Administration territoriale de la République du Bénin ;
Loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des
communes en République du Bénin ;
Décret n°2005-763 du 09 décembre portant
approbation de la politique nationale de coopération
décentralisée ;
Décret n°2005-764 du 09 décembre 2005
portant définition et modalité de la coopération
décentralisée en République du Bénin ;
Décret n° 2007-448 du 02 octobre 2007 portant
attributions, organisation et fonctionnement du MDGLAAT.
Documents tirés sur
Internet :
HOLMAN Claire (2002-2003), « la
coopération décentralisée : réflexion sur les
enjeux, limites et perspectives d'avenir ? » mémoire
de DESS en management du secteur public : collectivités et partenaires
(M.S.P.C.P) à l'Institut d'Etudes Politiques
de Lyon, 99p,
(1998) « Identifier un partenaire et engager
une démarche de coopération décentralisée
», http://www.resacoop.org/boite outils/fiches
Techniques/identifier partenaire.asp
« Journée des Nations-Unies pour
la coopération Sud-Sud : déclaration du Burkina
Faso » http://
www.lefaso.net
Mémoires
BABIO ISSA Yacoubou (2003) « La
coopération bénino-nigériane : un exemple de
la coopération Sud-Sud » FADESP
BAKARY Afissou (2003) « Dynamique de la
coopération Sud-Sud : cas de la coopération
bénino-arabe libyenne » FADESP
KANTCHEKON Mahugnon Hervé, (2006)
« Les problèmes structurels liés à
la mise en oeuvre de la coopération
décentralisée au Bénin »
ENAM I.
ANNEXES
1. Guide d'entretien avec les autorités des communes de
Cotonou, Porto-Novo et d'Ifangni.
2. Questionnaire d'enquête
3. Guide d'entretien avec les autorités de
différentes structures
4. Plan d'action de la coopération
décentralisée bénino-nigériane 2008
5. Tableau du regroupement de problèmes spécifiques
en centres d'intérêts
6. Organigramme du MDGLAAT
GUIDE D'ENTRETIEN
(Avec les autorités des communes de Cotonou, Porto-Novo
et d'Ifangni)
Dans le cadre de réalisation de mémoire de fin
de formation en « Administration Générale et
Territoriale » au cycle I à l'Ecole Nationale d'Administration
et de Magistrature (ENAM) sur le
thème « Contribution à
l'amélioration de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin », nous souhaiterions avoir un
entretien avec vous afin de trouver réponses à certaines de nos
préoccupations.
Nous vous remercions d'avoir accepté de consacrer votre
temps pour répondre à nos questions.
Guylain-Junior NDOUBENOUE
Tél. : 93 23 19 24 / 96 30 25 81
E-mail: guylena
2000@yahoo.fr
1. Qu'entendez-vous par coopération
décentralisée Sud-Sud? Quels en sont les fruits dans votre
commune ?
2. Comment et pourquoi votre commune est rentrée en
relation de coopération décentralisée avec la commune de
Brazzaville ? (Cotonou); Libreville? (Porto-Novo) ; avec le Local
Government of Ipokia ? (Ifangni).
3. Quels sont les problèmes auxquels vous vous
confrontez dans la concrétisation de cette relation ?
4. En quoi votre commune bénéficie de cette
relation ? Quelle en est votre contrepartie ?
5. Quelles appréciations faites-vous de cette relation
par rapport à la coopération décentralisée
Nord-Sud ?
6. Pensez-vous que cette coopération doit être
revue ?
7. A l'aire de la régression de l'aide publique au
développement, pensez-vous que ce genre de coopération peut
remplacer la coopération décentralisée Nord-Sud ?
8. Quelles sont les raisons de manque d'intérêt
des autorités locales à l'égard de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin ?
9. Pourquoi il n'a que peu d'initiatives prises en
matière de coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ?
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de réalisation de mémoire de fin
de formation en « Administration Générale et
Territoriale » au cycle I à l'Ecole Nationale d'Administration
et de Magistrature (ENAM) sur le
thème « Contribution à
l'amélioration de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin », nous réalisons la
présente enquête.
Nous vous remercions d'avance de votre
disponibilité.
Guylain-Junior NDOUBENOUE
Tél. : 93 23 19 24 / 96 30 25 81
E-mail: guylena
2000@yahoo.fr
Nom et Prénom :
(Facultatif)..............................................................................
Profession.................................Localité ou
structure...........................................
1. Pratiquez-vous la coopération
décentralisée Sud-Sud dans votre commune ?
OUI NON
Pourquoi?.........................................................................................
2. Avez-vous bénéficié des fruits de
cette coopération ?
OUI NON
Si oui, en
quoi ?...........................................................................................................
3. Pensez-vous que la coopération
décentralisée Sud-Sud peut remplacer la coopération
décentralisée Nord-Sud ?
OUI NON
Si oui,
pourquoi ?.......................................................................................................
4. Selon vous, est-ce qu'il y a un manque
d'intérêt de la part des autorités locales à
l'égard de la coopération décentralisée
Sud-Sud ?
OUI NON
Si oui,
pourquoi ?.........................................................................................................
5. Pensez-vous que la méconnaissance de l'existence de la
coopération décentralisée Sud-Sud par les autorités
locales peut être à la base de sa quasi- inexistence au
Bénin ?
OUI NON
6. Est-ce que par les actions de communication, la CNCD pourra
lancer la coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ?
OUI NON
Si oui,
lesquelles ?..........................................................................................................
7. Les expériences de certaines communes en
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
peuvent-elles susciter des volontés de partenariat Sud-Sud ?
OUI NON
Pourquoi ?......................................................................................................................
GUIDE D'ENTRETIEN
(Avec les autorités des différentes
structures)
Dans le cadre de réalisation de mémoire de fin
de formation en « Administration Générale et
Territoriale » au cycle I à l'Ecole Nationale d'Administration
et de Magistrature (ENAM) sur le
thème « Contribution à
l'amélioration de la coopération décentralisée
Sud-Sud au Bénin », nous souhaiterions avoir un
entretien avec vous afin de trouver réponses à certaines de nos
préoccupations.
Nous vous remercions d'avoir accepté de consacrer votre
temps pour répondre à nos questions.
Guylain-Junior NDOUBENOUE
Tél. : 93 23 19 24 / 96 30 25 81
E-mail: guylena
2000@yahoo.fr
1. Qu'entendez-vous par coopération
décentralisée Sud-Sud?
2. Pourquoi la coopération décentralisée
Nord-Sud est privilégiée au détriment de la
coopération décentralisée Sud-Sud au
Bénin ?
3. Selon vous, en quoi bénéficient les communes
béninoises de la coopération décentralisée
Sud-Sud ?
4. Quelles appréciations faites-vous de la
coopération décentralisée Sud-Sud par rapport à la
coopération décentralisée Nord-Sud ?
5. A notre aire caractérisé par la
régression de l'aide publique au développement, pensez-vous que
la coopération décentralisée Sud-Sud peut remplacer la
coopération décentralisée Nord-Sud ?
6. S'il s'agit d'améliorer la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin, quels sont vos
apports ?
PLAN D'ACTION 2008 DE LA COOPERATION DECENTRALISEE
BENINO-NIGERIANE ENTRE LES COMMUNES D'ADJARRA, D'AVRANKOU, D'IFANGNI (BENIN) ET
LE LOCAL GOVERNMENT OF IPOKIA (NIGERIA)
NN°
|
Activités
|
Responsables
|
Période
|
Indicateurs
|
01
|
Adoption de la convention-cadre de la coopération
décentralisée
|
-Maire des 04 communes
|
Mai
|
La convention-cadre est adoptée
|
02
|
Séance de formation et de recyclage des membres des
organisations civiles de sécurité à Ifangni
|
-Maire d'Ifangni
-CB Gendarmerie
-Commissaire Igolo
|
Mai
|
La séance de formation a eu lieu
|
03
|
Visite d'amitié et de travail des opérateurs
économiques béninois et nigérians à Ipokia
|
-Conseil communal d'Ipokia
-Maire Ipokia
|
Juin
|
La visite a été effectuée
|
04
|
Visite des élèves des communes béninoises
à Ipokia pour faire un bain linguistique en anglais
|
-Maire Ipokia
-Responsable de l'Education au Nigeria
|
Juillet (1ère semaine)
|
La visite a été effectuée
|
05
|
Visite des élèves d'Ipokia à Adjarra pour
faire un bain linguistique en français
|
-Maire d'Adjarra
-CCS d'Adjarra
|
Juillet (3ème semaine)
|
La visite a été effectuée
|
06
|
Organisation d'une semaine culturelle à Avrankou
|
-Maire Avrankou
-Direction départementale de la Culture
|
Août
|
La semaine culturelle a eu lieu
|
07
|
Visite d'amitié et de travail des cadres des communes
d'Adjarra, d'Avrankou et
d' Ifangni au Local Government of Ipokia
|
-Maire Ipokia
|
Septembre
|
La visite a eu lieu
|
08
|
Visite d'amitié et de travail des cadres du local
Government of Ipokia dans les mairies d'Adjarra, d'Avrankou et d'Ifangni
|
Maire des 3 communes béninoises
|
Octobre
|
La visite a eu lieu
|
DATE DES RENCONTRES DE COOPERATION
DECENTRALISEE
Rencontre
|
Date
|
Lieu
|
Rencontre préparatoire des forces de
sécurité publique
|
Jeudi 06 mars 2008
|
IFANGNI
|
Rencontre des élus locaux
|
Jeudi 13 mars 2008
|
IFANGNI
|
Rencontre préparatoire des forces de
sécurité publique
|
Jeudi 08 mai 2008
|
IPOKIA
|
Rencontre des élus locaux
|
Jeudi 15 mai 2008
|
IPOKIA
|
Rencontre préparatoire des forces de
sécurité publique
|
Jeudi 03 juillet 2008
|
ADJARRA
|
Rencontre des élus locaux
|
Jeudi 10 juillet 2008
|
ADJARRA
|
Rencontre préparatoire des forces de
sécurité publique
|
Jeudi 04 septembre 2008
|
AVRANKOU
|
Rencontre des élus locaux
|
Jeudi 11 septembre 2008
|
AVRANKOU
|
Rencontre préparatoire des forces de
sécurité publique
|
Jeudi 06 novembre 2008
|
IFANGNI
|
Rencontre des élus locaux
|
Jeudi 13 novembre 2008
|
IFANGNI
|
Tableau II : Regroupement des
problèmes par centre d'intérêt : détermination des
Problématiques possibles.
|
Centres d'intérêts
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématique
|
|
Gestion du personnel
|
-Insuffisance du personnel
-vieillissement du personnel
-inexistence d'un système de motivation
-sous occupation de certains cadres
|
Gestion non optimale du personnel
|
Problématique d'une meilleure gestion du personnel
|
|
Lenteur administrative
|
-Insuffisance de locaux
-non application du décret n°2007-448 du 02
octobre 2007 portant AOF du MDGLAAT
-absence de description claire des postes
-inexistence d'un site pour le ministère en
général et pour la DGDGL en particulier
-insuffisance des agents d'exécution à la
DGDGL
|
Insuffisance en matière de performance
administrative
|
Problématique d'une efficacité de la performance
administrative
|
|
Coopération décentralisée Sud-Sud
|
-Retard dans l'opérationnalisation de la CNCD
-absence d'initiatives prises en matière de
coopération décentralisée Sud-Sud
-peu d'intérêt de certaines autorités
communales face à la coopération décentralisée
Sud-Sud qu'elles estiment moins efficace pour la réalisation des
infrastructures sociocommunautaires
|
Réticence dans la pratique de la coopération
décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
Problématique de l'amélioration de la
coopération décentralisée Sud-Sud au Bénin
|
Source : Résultat de
l'état des lieux de base décembre 2008
ORGANIGRAMME DU MDGLAAT
Secrétaire Général Adjoint du
Ministère
Directeur Adjoint de Cabinet
Directeur de Cabinet
Secrétariat particulier
Secrétaire Général du Ministère
Maison des Collectivités locales
Société de gestion des marchés
autonomes
Service des relations avec les collectivités locales
Service de Pré-archivage
Service du protocole
Secrétariat administratif
Cellule de passation des marchés
Cellule de Communication
Conseillers techniques
Chargé de Missions
MINISTRE
Inspection générale des Affaires
Administratives
Assistant du Ministre
Attaché de Cabinet
Service informatique
Direction Générale de l'Administration d'Etat
Direction de transmissions de l'Administration Territoriale et
des Collectivités locales
Direction Générale de la Décentralisation
et de la Gouvernance Locale
Direction de la programmation et de la Prospective
Direction des Ressources Humaines
Direction des Ressources financières et du
Matériel
Secrétariat permanent du CONAFIL
Secrétariat permanent de la Commission Nationale des
Affaires Domaniales
Organismes sous tutelle
Délégation à l'Aménagement du
Territoire
TABLE DES MATIERES
IDENTIFICATION DU
JURY.........................................................i
DECLARATION
D'ENGAGEMENT..............................................ii
DEDICACES...........................................................................iii
REMERCIEMENTS...................................................................iv
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS.......................................v
LISTE DES
TABLEAUX.............................................................vi
GLOSSAIRE DE
L'ETUDE.........................................................vii
RESUME..............................................................................viii
INTRODUCTION......................................................................1
CHAPITRE
PRELIMINAIRE..........................................................5
Section 1 : Du cadre institutionnel à
l'état des lieux................................5
Paragraphe 1 : Cadre institutionnel de
l'étude......................................5
A. Présentation du
MDGLAAT.......................................................5
B. Structures de l'Etat intervenant dans la coopération
décentralisée.........10
Paragraphe 2 : Etat des lieux de base et ciblage de la
problématique...........12
A .Etat des
lieux.......................................................................13
B. Ciblage de la problématique, justification du sujet
et vision globale de résolution de la
problématique.......................................................16
Section 2 : Cadre méthodologique de
l'étude.....................................17
Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèses de
l'étude.................................17
A. Les objectifs de
l'étude...........................................................18
B. Des hypothèses de l'étude et du tableau de
bord..............................18
Paragraphe 2 : Revue de littérature et
méthodologie adoptée..................21
A. Revue de
littérature................................................................21
B. Méthodologie
adoptée.............................................................25
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA COOPERATION
DECENTRALISEE ET COLLECTE DES DONNEES.........................27
Section I : Historique et clarification conceptuelle,
cadre juridique et
institutionnel...........................................................................28
Paragraphe 1 : Historique et clarification
conceptuelle............................28
A. Historique de la coopération
décentralisée.....................................28
B. Clarification
conceptuelle..........................................................33
Paragraphe 2 : Cadre juridique et institutionnel de la
coopération
décentralisée............................................................................36
A. Cadre
juridique.....................................................................36
B. Cadre
institutionnel................................................................38
Section 2 : Collecte et présentation des
données..................................39
Paragraphe 1 : De la collecte des
données.........................................39
A. Identification de la population et
échantillonnage..............................39
B. Réalisation de l'enquête et difficultés
liées à la collecte des données.....40
Paragraphe 2 : De la présentation des
données collectées........................42
A. Présentation des
données..........................................................42
B. Analyse des
données................................................................44
CHAPITRE DEUXIEME : DE LA VERIFICATION DES HYPOTHESES ET
ETABLISSEMENT DU DIAGNOSTIC AUX PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET A LEURS CONDITIONS
DE MISE EN
OEUVRE......................................................................................................47
Section 1 : De la vérification des
hypothèses et de l'établissement du
diagnostic...............................................................................48
Paragraphe1 : Mode opératoire et
vérification des
hypothèses.............................................................................48
A. Mode
opératoire....................................................................48
B. Vérification des
hypothèses.......................................................49
Paragraphe 2 : Etablissement du
diagnostic........................................50
A. Eléments du diagnostic n°1 et
n°2..............................................50
B. Eléments du diagnostic
n°3.......................................................51
Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise
en oeuvre..........51
Paragraphe 1: Approches de
solutions..............................................51
A. Approches de solutions aux problèmes
spécifique 1 et 2....................52
B. Approches de solutions au problème spécifique
n°3..........................54
Paragraphe 2 : Conditions de mise en oeuvre des solutions
proposées........59
A. Recommandations à l'endroit de l'Etat et des
communes du Bénin........59
B. Recommandations à l'endroit de la
société civile.............................63
CONCLUSION
........................................................................65
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................69
ANNEXE...............................................................................71
TABLE DES
MATERES..............................................................72
* 1 Loi n°97-029 du 15
janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin en son titre VII et la loi n°98-007 du 15 janvier 1999
portant régime financier des communes en République du
Bénin en son chapitre VI.
* 2 Du nom d'un enseignant de
l'ENAM, décédé tragiquement
* 3 Un Français,
Docteur en science politique, auteur de plusieurs ouvrages en
coopération décentralisée.
* 4 www.lefaso.net
* 5 Capitale de
l'Argentine
* 6 Institut pour la
Formation Sociale, Economique et Civique.
* 7 D'après nos
investigations
* 8 Une localité de
l'Etat d'OGUN au Nigeria
|