INTRODUCTION
La période d'après seconde guerre mondiale,
particulièrement celle faisant suite à la dislocation du glacis
socialiste, à la chute du mur de Berlin à la réunification
de l'Allemagne a permis la mise en pace d'un troisième système
international : « l'espace monde ».
En effet, sous la houlette des nouvelles technologies
(révolution des transports, des télécommunications,
l'avènement de l'informatique etc.), l'économie mondiale en
général et le commerce international en particulier enregistrent
des bonds formidables.
La production, la distribution sont animées par
des firmes oligopolistiques qui ont délibérément choisi le
marché mondial comme échelle.
La mondialisation consacre ainsi l'avènement de
produits universels qui sont consommés partout de la même
manière. Elle opère en même temps une mutation profonde
qui se manifeste dans tous les secteurs. Désormais tout est
marchandisé, cela tant au niveau de la production que de la circulation
et de la distribution des biens et services.
La mondialisation peut donc être définie comme
l'échange généralisé entre les différentes
parties de la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de
transactions de l'humanité.
Les pays africains à l'instar des autres pays
développés ou non ont intérêt à participer
aux échanges internationaux. Mais cette insertion nécessite une
participation active à l'élaboration des politiques et aux
négociations au sein des institutions.
Malheureusement, la plupart pour ne pas dire la
totalité des pays africains jouent un rôle encore trop marginal
dans ces institutions, même lorsque des aspects déterminants de
leur développement sont en jeu.
Cette marginalisation des pays africains au niveau de ces
institutions reflète la faiblesse de leur poids économique au
niveau international.
En effet, malgré les nombreux efforts des
dirigeants africains au lendemain des indépendances et les
opportunités offertes par la globalisation, l'Afrique n'a pas su tirer
son épingle du jeu.
La fin du colonialisme avait libéré de
nouvelles énergies et les dirigeants étaient résolus
à ce que leurs pays rattrapent le monde développé.
La formule « il nous faut courir pendant qu'ils
marchent » résume bien l'état d'esprit qui
régnait au niveau de cette ère nouvelle. Nombreux étaient
ceux qui encourageaient les Africains à faire preuve d'audace, affirmant
que le continent pourrait trouver des raccourcis vers le
développement.
C'est ainsi que tous les secteurs de l'économie ont
connu une révolution.
Cependant, en dépit des progrès
réalisés, l'Afrique aborde le 21eme siècle dans la
catégorie des pays les moins avancés. Elle est le seul continent
où la pauvreté est en hausse, 200 millions de pauvres. Et, quoi
qu'elle représente 10 % de la population mondiale, l'Afrique ne
génère que 1,5 % des échanges commerciaux
mondiaux.
Ce retard profond des pays africains pose des questions
capitales. L'Afrique se heurte - t-elle à des problèmes
structurels particuliers qui n'ont pas été bien compris ?
À t-on négligé la dimension institutionnelle ? Les
réformes entreprises ont-ils été trop limitées ou
superficielles ? À t-on correctement évalué l'impact
des facteurs externes ? L'assistance externe et les mesures
d'allégement de la dette sont-elles inappropriées et
insuffisantes ?
Cette présente étude se propose de
répondre à ces questions en étudiant la part que
détient l'Afrique dans les échanges internationaux d'abord, puis
les obstacles rencontrés par cette dernière dans le cadre de son
développement et enfin nous ne manquerons pas de proposer des
solutions.
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