1.4.2- Les contraintes mineures
Les contraintes mineures ont trait à
l'éducation, la santé et l'eau potable.
1.4.2.1-L'éducation
La part des dépenses publiques de l'éducation
dans le budget total régresse d'année en année depuis 1992
comparativement à l'effectif des apprenants. Ces fonds destinés
aux écoles publiques se sont révélés insuffisants
face à l'évolution de la demande d'éducation. L'Etat a
démissionné devant sa responsabilité en cédant sa
place aux écoles privées qui, pour la plupart, donnent une
formation au rabais à prix élevé. Or sans
éducation solide, l'avenir du pays est incertain. Par ailleurs, les
enfants en difficulté, vulnérables et défavorisés
sont laissés pour compte. L'Etat doit par conséquent faire de
l'éducation sa priorité car elle contribue à
réduire la pauvreté.
1.4.2.2- La santé
L'état de santé de la population d'un pays
indique le niveau de développement économique de ce pays. Car
plus on est en bonne santé plus on a la force de travailler plus la
productivité est élevée. Au Togo la part des
dépenses publiques dans le budget général
réservé à ce secteur se dégrade d'année en
année. Elle représente moins de 10%. De 1990 à 2001, elle
varie entre 5,98% en 1998 et 12,3% en 1999.Par manque de moyens financiers, les
pauvres sont exposés à toutes sortes de maladies comme le
paludisme qui tue plus que le VIH/SIDA. Il revient donc à l'Etat de
renforcer le système national de santé.
1.4.2.3- Eau potable
L'un des vecteurs de la maladie est l'eau. Plus l'on consomme
de l'eau sale plus l'on est malade. Généralement ce sont les
pauvres qui n'ont pas les moyens de se procurer l'eau potable qui en sont
victimes. L'accès à l'eau et l'assainissement doivent être
des actions prioritaires de l'Etat.
1.5-Les
perspectives
Le Togo a connu une élection législative
relativement libre et transparente en octobre 2007. Après des
années de troubles politiques et des critiques de la part des
organisations internationales relatives aux violations des droits de l'homme,
le Togo reprend progressivement sa place dans la communauté
internationale. Ainsi, l'UE a repris sa coopération financière
avec le Togo et la Banque Mondiale prépare un plan d'actions incluant
les services d'aides humanitaires aux communautés locales qui
débuteront en juin 2008. Une conférence des bailleurs de fonds
est prévue en juin 2008. Au moment où s'annonce la prochaine
rencontre avec les bailleurs de fonds, le Gouvernement du Togo a publié
sa Stratégie Intérimaire de Réduction de la
Pauvreté (SIRP). La stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté repose sur trois grands axes
stratégiques à savoir :
Ø Axe stratégique 1 : Amélioration
de la gouvernance politique et économique ;
Ø Axe stratégique 2 : Consolidation de la
relance économique et promotion du développement
durable ;
Ø Axe stratégique 3 : Développement
des secteurs sociaux, des ressources humaines et de l'emploi.
Ces axes comportent chacun des orientations claires que le
Gouvernement ajustera périodiquement, à la lumière de
l'évolution du contexte économique et social, de la
disponibilité des ressources et du progrès dans leur mise en
oeuvre. Le Gouvernement entend s'appuyer sur le redressement des finances
publiques et les réformes structurelles pour relancer la croissance
économique et la compétitivité extérieure dans le
cadre du régime de change actuel. L'augmentation du solde
budgétaire primaire devient un objectif afin de dégager un
excédent d'au moins 0,5 pour cent du PIB à l'horizon 2010 pour
éviter d'accumuler de nouveaux arriérés et réduire
la nécessité de faire appel à de nouveaux emprunts. De
même, la stratégie de réforme de l'économie
togolaise s'appuie sur une augmentation de l'aide extérieure et un
allégement global de la dette dans le cadre de l'initiative PPTE. Selon
le scénario de base, le taux de croissance du PIB réel atteindra
4,1% en 2015.
L'économie Togolaise dans son ensemble est
entravée d'une multitude de contraintes face à quelques rares
atouts dont elle dispose. Ces contraintes constituent un goulot
d'étranglement aux diverses initiatives de développement du pays,
ce qui justifie l'etat de pauvreté des ménages et par
conséquent celui de leurs enfants. Toutefois, il est à noter que
le type de développement dont le Togo a besoin pour sortir de cette
impasse ne peut en aucun cas être considéré comme
étant trop exigeant ou impossible. Il est possible et faisable, car les
ressources (humaines, professionnelles et matérielles) qu'il
nécessite existent au Togo comme partout ailleurs en Afrique. Il ne
manque que la volonté, la détermination à mobiliser les
ressources, qui présentement sont exploitées pour soutenir
l'expansion hors du pays et la bonne gestion de ces ressources pour en faire
les facteurs d'un développement autocentré et auto
dépendant. Il s'agit, parlant de la mobilisation des ressources pour un
développement endogène autocentré, de réduire
autant que faire se peut la dépendance multiforme du Togo de
l'extérieur, en recentrant les politiques, stratégies et efforts
de développement sur le pays.
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