4. Résultats
Pour l'expression des résultats nous avons
utilisé les correspondances en 6 classes (TRAP ,1985)
Classe 0 : Pas de parasites observé
Classe 1 : Parasitémie inférieure à
50 parasites par microlitre de sang
Classe 2 : de 50 à 500 parasites
par microlitre de sang
Classe 3 : de 500 à 5000 parasites
par microlitre de sang
Classe 4 : de 5000 à 50000 parasites
par microlitre de sang
Classe 5 : Parasitémie supérieure à
50000 parasites par microlitre de sang
III/ METHODOLOGIE DE L'ETUDE ENTOMOLOGIQUE
1. Echantillonnage des populations
culicidiennes
L'échantillonnage des populations de moustiques a
été effectué au moyen de captures nocturnes sur sujets
humains et de récoltes matinale de faune résiduelle après
pulvérisation de pyréthrine dans les habitations.
1.1. Capture sur sujet humain
Pour chaque lieu les captures sur sujet humain ont
été réalisées par 4 hommes adultes volontaires,
préalablement formés aux techniques de capture nocturne des
moustiques. Les captures de moustiques se déroulent simultanément
à l'intérieur et à l'extérieur (cour ou
véranda) de la case de 21h à 07h du matin. Deux agents
travaillent l'un à l'intérieur et l'autre à
l'extérieur de 21h à 01h ils sont relayés par deux autres
de 01h à 07h. Chaque agent est équipé d'une torche, de
tubes à hémolyse, de coton et de sachets portant le lieu et
l'heure de la capture. Les moustiques qui viennent se poser sur les jambes
dénudées sont prélevés avant la piqûre.
1.2. Récolte diurne de la faune
résiduelle
Au niveau de chaque village d'étude, les moustiques ont
été également récoltés le matin (7h-9h)
après pulvérisation d'insecticides à l'intérieur de
10 à 15 chambres à coucher. Avant la pulvérisation les
issues sont bouchées et un drap est étalé sur le plancher,
lits et tables de manière à récolter les moustiques
tués ou abattus par l'insecticide (effet Knock - down) qu'on laisse agir
10 minutes.
1.3. Traitement du matériel
récolté
Les moustiques récoltés ont été
dénombrés et morphologiquement identifiés au niveau genre
et espèce. Les glandes salivaires et les ovaires des femelles de vecteur
du paludisme ont été disséqués pour
déterminer respectivement l'infection et l'âge physiologique. Les
femelles de vecteur non disséquées et les thorax de femelles
disséquées ont été acheminés au laboratoire
pour être par la suite analysées par la méthode ELISA-CSP
pour déterminer la présence de l'antigène
circumsporozoïtique.
2. Détermination des indices entomologiques de
la transmission
2-1 Densité agressive pour l'homme
Les captures de nuit sur sujets humains permettent
d'étudier le contact entre l'homme et le vecteur, d'estimer le taux
d'agressivité et de déterminer le cycle d'agressivité
(rythme de piqûre). Le taux d'agressivité pour l'homme (TAH)
évalué au cours de la nuit correspond au nombre moyen de femelles
prises par homme au cours de la nuit (PHN).
2-2 Densité des femelles au repos à
l'intérieur des cases (DRI)
La collecte de la faune résiduelle à
l'intérieur des chambres permet de déterminer la densité
des femelles au repos à l'intérieur des cases correspondant au
nombre moyen de femelles par case. La DRI renseigne sur le comportement de
repos des vecteurs (endophilie / exophilie) et sur ses variations
saisonnières.
2.3 Détermination de l'infection plasmodiale
2.3.1 Dissection des glandes salivaires
La dissection des glandes salivaires consiste à les
extraire (entre tête et thorax) des moustiques dans du sérum
physiologique (Nacl à 0,9 %). Les glandes sont écrasées
entre lame et lamelle et observées à l'objectif x 40 pour la
rechercher de sporozoïtes.
La recherche de sporozoïtes dans les glandes salivaires
permet de déterminer l'indice sporozoïtique (IS) ou
encore la proportion de femelles infectées dans la population
vectrice.
2.3.2 Recherche de l'antigène
circumsporozoïtique par la méthode ELISA-CSP
Les femelles d'anophèles non disséquées
et ce qui reste des femelles disséquées sont analysés par
le teste ELISA pour la détection de l'antigène
circumsporozoïtique selon la méthode de Wirtz et al (1985). Il
s'agit de la méthode du « Sandwich », le test
commence par la sensibilisation des plaques en polystyrène par la
fixation des anticorps monoclonaux de capture spécifique sur la paroi
des puits. Après incubation d'une nuit, les plaques sont vidées
sans lavage, les broyats de moustiques sont introduits dans les puits pour
permettre la réaction avec les anticorps monoclonaux fixés et la
formation éventuelle d'un complexe antigène circumsporozoïte
/ anticorps monoclonal. Les plaques sont ensuite lavées deux fois avec
du PBS Tween 20 avant d'ajouter dans les puits les anticorps monoclonaux
spécifiques conjugués à une enzyme (peroxydase). Si un
complexe antigène / anticorps c'est déjà formé lors
du premier temps de réaction, l'anticorps marqué se fixera sur
l'antigène circumsporozoïte. Le test se termine par l'addition du
substrat correspondant à l'enzyme après avoir vidé et
lavé 4 fois les plaques. La réaction du substrat avec l'enzyme si
le complexe antigène/ anticorps/enzyme est en place se traduit par un
changement de coloration dans les puits. La lecture est faite avec un lecteur
ELISA à 450nm.
2.4 Taux de parturité
La dissection des ovaires consiste à les extraire de
l'abdomen du moustique dans une goutte d'eau distillée. Les ovaires sont
ensuite séchés puis observés au microscope optique
à l'objectif x 40 pour voir l'état des trachéoles. Ces
trachéoles sont pelotonnés chez les femelles nullipares et
déroulés chez les femelles pares.
Le taux de parturité est donné par le rapport du
nombre de femelles pares sur l'ensemble des femelles pares et nullipares.
2.5 Taux d'inoculation entomologique
C'est le nombre de piqûres infectées
reçues par un homme en un temps donné, il est calculé a
partir de la formule de MACDONALD (1957): h = ma s où
ma est le nombre de piqûre par homme et
s la proportion de femelles infectées ce taux
d'inoculation entomologique permet de mesurer l'intensité de la
transmission et de suivre ses variations dans le temps et dans l'espace.
3. Analyse des résultats
La méthode du X2 (chi carré) est
employée lorsqu'il s'agit d'étudier
l'homogénéité d'une série de résultats et de
déterminer si les différences observées entre les
résultats comparables sont dus ou non au simple hasard. Le seuil
critique de signification est situé à p = 0,05 et la table
utilisée est celle de Fisher et Yates (1963).
Si p< 0,05 on a une différence significative
Si p>0,05 on a une différence non significative
IV/ DONNES CLIMATIQUES
Les quantités de pluies tombées tout au long de
l'étude ont été mensuellement recueillies à l'aide
de pluviomètres au niveau des services compétents situés
dans les différentes zones étudiées. Les hauteurs
limnimétriques au niveau du fleuve Sénégal ont
été aussi collectées.
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