Benjamin Zuili Avril
2009
La mutation des fondamentaux dans la fixation des prix
des métaux de base
SOMMAIRE
Introduction............................................................................3
Note ; focus sur le cuivre
............................................................5
I. Le London Metal
Exchange.................................................7
I.1
Objectif........................................................................
8
I.2
Rôle.............................................................................
.9
I.3
Organisation...................................................................11
I.4 L'influence du
LME.........................................................13
I .5 Le LME au début de la
crise................................................15
I.II Les nouveaux acteurs du London Metal Exchange
.....................15
I.II.2 La spéculation dans la fixation des cours :
L'analyse du BME ......19
II. L'impact de la Chine dans la consolidation du
secteur minier...21
II.1 La recomposition de l'environnement
concurrentiel.................23
II.2 La montée en puissance des compagnies
minières Chinoises......28
II.3 Focus: la colossale refonte de l'acier Chinois
II.4 La question du
dumping..................................................31
II.5 La montée en puissance des producteurs
chinois......................33
II.6 L'impact de la crise dans l'environnement
concurrentiel............35
III Les plans de relance mondiaux ; Quel avenir
pour les métaux ?.39
III.1 Le plan de relance américain et son impact sur
le marché du métal.41
III.2 Impact du plan de relance automobile pour
l'aluminium
III.3 Impact du plan de relance
Chinois.......................................44
Conclusion.............................................................................46
Introduction
Les métaux sont et ont toujours été au coeur
de notre vie quotidienne. De l'ordinateur depuis lequel j'écris ces
lignes à votre chaise sur laquelle vous être en train de les lire,
les métaux sont omniprésents. L'homme les a progressivement
découverts, utilisés, renforcés, pour accompagner son
développement au long des siècles.
Il existe une centaine de métaux différents,
présents dans la couche terrestre à l'état pur, ou
nécessitant des transformations comme les alliages par exemple. Afin de
cadrer au mieux l'étude, les métaux abordés au long de
cette étude sont les métaux de base ;
Les métaux regroupent 6 variétés de
métal : Le Cuivre, l'aluminium, le zinc, l'étain, le nickel
et le plomb.
Le secteur des métaux est une industrie très vaste,
regroupant aussi bien les groupes miniers, les compagnies de transformations,
les négociants indépendants qu'impliquant dans de nombreux les
états eux même.
L'industrie des métaux, si gigantesque soit elle, est
plutôt laissée pour compte par la plupart des grands médias
économiques, et pour trouver des informations spécifiques sur ce
secteur stratégique les sources d'informations
spécialisées offrent un large éventail d'analyses.
Il semble en effet bien plus aisé de trouver des
informations sur des secteurs dont le consommateur final à
accès ; La presse économique et financière parle bien
plus souvent de l'industrie automobile, de l'aéronautique, du
bâtiment ou de l'informatique.
Et pourtant, nous retrouvons le secteur des métaux dans
toutes ces industries ; Il se situe en amont de tous ces secteurs et se
place donc au coeur de l'économie réelle,
Au cours des dernières années, des bouleversements
ont conduit cette industrie millénaire à des transformations sans
précédents.
La croissance mondiale ayant atteint des records, la
montée en puissance de pays émergents et une économie
mondiale de plus en plus financiarisé ont amenés le secteur des
métaux de base à se modifier et à avoir un impact durable
sur les fondamentaux de la fixation de leurs prix.
Le prix du métal est fixé par 3 critères
fondamentaux ; Ces fondamentaux se composent du cycle des stocks officiels
de métal physique du LME, le cycle de la production industrielle,
fortement corrélé à l'évolution de la demande en
métaux, et la variable des taux de change
Ce sont ces impacts sur les fondamentaux de fixations de prix qui
va être étudié au long de ce mémoire, avec une
analyse de ce qui a poussé les métaux à voir leur cours
évoluer de manière complexe.
Tout d'abord le marché du métal sera
étudié au travers de London Metal Exchange, le marché
à terme des métaux de base. Un intérêt tout
particulier sera donné aux activités spéculatives,
résultat de la financiarisation de ce marché, et qui a
contribué à éloigner dans certains cas le prix du
métal de la réalité du marché physique
Dans un second temps, la croissance mondiale tirée
notamment par la Chine. L'avènement de ce pays au coeur de
l'économie international a été un facteur
déterminant, et a directement contribué à consolider
l'environnement concurrentiel et ainsi entrainé une mutation des
fondamentaux des prix du métal ; il sera analysé pourquoi.
Enfin, en pleine crise économique mondiale, qui
durablement affectée le secteur, les plans de relance, et leurs impacts
directs et indirects sur l'industrie des métaux de base sera
étudié afin d'en entrevoir l'avenir et sa place future dans
l'économie globale.
Note : Focus sur le
Cuivre
Au long de cette étude qui porte sur les métaux en
général, un intérêt tout particulier sera
donné au cuivre, et ce, pour différentes raisons.
Tout d'abord il existe des dizaines de variétés de
métaux différents et même bien plus si l'on prend en compte
les alliages. Dans un souci de concision et de cohérence tout au long du
mémoire, il est donc plus efficace dans le cadre de l'étude
globale de se concentrer et détailler l'évolution de quelques
métaux et notamment du cuivre ;
Ce choix est d'autant plus significatif que se concentrer sur le
cuivre ne remet pas en cause la volonté d'étudier
l'évolution de l'ensemble des métaux, le cuivre
bénéficiant d'un statut particulier.
En effet, en étant probablement le premier métal
exploité par l'Homme, avec des objets retrouvés contenant du
cuivre datant de 8000 av. JC ; le cuivre, utilisé par toutes les
grandes civilisations a accompagné l'Homme tout au long de son
développement : pièces de monnaies, bâtiments,
instruments scientifiques (balance, boussole), navires etc. Il a connu un essor
extraordinaire au 20e siècle avec le développement
de l'électricité, de l'automobile, de l'aéronautique et de
l'informatique. Le cuivre est par exemple aujourd'hui massivement
utilisé dans la construction électrique en raison de sa
conductivité.
Sa ductilité, sa résistance à la corrosion
et sa possibilité de recyclage à 100%, sont des
propriétés qui font du cuivre une des ressources naturelles les
plus utiles au monde. En alliage avec d'autres métaux, il peut
acquérir des caractéristiques supplémentaires telles que
la dureté, l'élasticité et une plus grande
résistance à la corrosion.
Ses domaines d'application couvrent ainsi l'éventail
complet de l'activité économique, depuis les pièces et
matériels les plus traditionnels jusqu'aux systèmes de haute
technologie les plus évolués.
Les industries qui l'utilisent sont très sensibles aux
cycles économiques (automobile, électrique...), ce qui explique
sa grande volatilité. En période de récession, la demande
chute et impacte négativement les cours du cuivre, tandis qu'une phase
de croissance tire les cours du cuivre à la hausse. Il est
considéré comme le baromètre des métaux de base
puisqu'il est lié à un nombre important de secteurs industriels
(télécommunication, aéronautique, automobile...). Il est
le premier à réagir aux changements de conjoncture
économique. Le prix du cuivre permet donc de prendre le pouls de
l'industrie mondiale. Alan Greenspan confie dans ses mémoires, que
pendant sa jeunesse, il complétait ses analyses macroéconomiques
avec une étude approfondie des cours du cuivre afin d'avoir une
idée plus juste des perspectives d'évolution de l'économie
américaine.
En étant complètement intégré
à de très nombreux secteurs de l'économie, les cours du
cuivre agissent comme un véritable indicateur économique.
Dans le cadre de cette étude, l'intérêt va
être mis sur les fondamentaux dans la fixation du prix des métaux,
et du cuivre en particulier.
Le marché des métaux au sens large étant une
industrie mondialisée, regroupant des centaines de compagnies employant
des millions d'individus dans le monde est un des marché dominants de
l'industrie mondiale. Dès lors le prix de cette matière
première reflète en partie la santé de l'économie
mondiale. Ce prix est donné en grande partie, (pour les métaux
non ferreux, coeur de l'étude) par les cotations du London Metal
Exchange. Cette même cotation est le résultat de multiples
critères, qui, sujets à de nombreuses fluctuations de
l'économie mondiale, ont été amené à muter
ses dernières années. Ces transformations ont entrainé des
évolutions majeures sur le marché des métaux, notamment
dans la reformation de l'environnement concurrentiel ; Ces changements
seront étudiés à la lumière de la mutation des
prix.
Le choix de commencer cette étude par une analyse du LME
s'explique par le fait qu'il est incontournable dans la fixation des prix
mondiaux ; ils sont définis par lui. L'étude des prix du LME
pourra ensuite déboucher sur l'analyse de l'environnement
économique mondial avec en particulier l'impact de la Chine sur le
secteur des métaux en particulier.
Ceux-ci sont comme tous les produits classiques fixés par
le niveau de l'offre, caractérisé dans ce cas par les stocks du
LME, le niveau de la demande dépendant étroitement de la
conjoncture mondiale, et de la variable taux de change. Les deux premiers
critères étant les plus importants, l'offre sera centrée
sur eux.
Le London Métal Exchange
Le London Metal Exchange est le premier marché mondial
pour la cotation des 6 métaux non ferreux. Ses prix servent de
référence pour les négociations à tous les niveaux
de l'industrie : production, fonderies etc.
L'origine du London Metal Exchange remonte au 16e
siècle avec le Royal Exchange, une des premières bourses en
Europe, qui regroupait à l'époque les négociants de
matières premières à Londres.
Avec la Révolution Industrielle et l'expansion de
l'empire Britannique, un nombre croissant de marchands, négociants et
financiers du monde entier afflua vers Londres, rendant le Royal Exchange trop
exigu et désordonné. Les marchés se réorganisent et
en en 1876, le London Metal Exchange est crée pour devenir le premier
marché de contrat à terme de métaux au monde.
Le London Métal Exchange est aujourd'hui le marché
de référence incontesté de cotation des six grands
métaux non ferreux : cuivre et étain (depuis l'origine), plomb et
zinc (1920), aluminium (1978) nickel (1979), auxquels s'ajoutent depuis 2008,
et pour la première fois dans l'histoire, l'acier, ainsi qu'un contrat
sur une livraison de plastique.
Devenus des traditions, beaucoup d'usages d'alors ont
perduré et coexistent aujourd'hui avec les pratiques ultramodernes du
négoce électronique.
Dans cette étude, nous concentrerons l'analyse sur les
produits non ferreux.
I.1. Objectif du LME :
Le LME n'est pas un lieu de vente pour les métaux mais un
marché financier qui a pour objectif premier d'établir la
possibilité de couverture pour l'ensemble des risques liés au
négoce de métaux.
Contrairement à ses homologues des produits agricoles
(LIFFE, NYCE...) et du pétrole brut (NYMEX), le LME n'est pas un vrai
marché à terme (cotation d'échéances mensuelles),
mais un marché de dates : le LME cote quotidiennement un délai
fixe de trois mois, ce qui crée en pratique autant
d'échéances que de jours ouvrables.
Cette originalité, est un héritage de
l'époque où le temps moyen de transport des navires marchands en
provenance d'Amérique du Sud ou d'Extrême-Orient était
précisément de trois mois. Le LME permettait ainsi aux marchands
de garantir les prix du métal le temps de leur acheminement.
Cette spécificité l'ancre ainsi aujourd'hui plus
dans le court terme : le report/déport entre le cours au comptant
et le cours à terme est l'objet du contrat, est influencé par le
niveau des stocks détenus officiellement dans les magasins ou
entrepôts agrées du LME. Ceux-ci, au nombre de 400,
localisés dans la plupart des grands ports mondiaux, ont un rôle
central dans la fixation du prix. En effet, un producteur peut déposer
des métaux en échange de warrants, un document qui certifie que
le métal a été déposé.
Ce système de warrants, permet à la fois de
partager le coût du stockage entre tous les industriels, et de fournir
une information sur le niveau global des stocks. Les producteurs et les
consommateurs de ces métaux ont ainsi une meilleure visibilité
sur les perspectives d'évolution des cours, qu'ils peuvent
sécuriser en se couvrant sur le marché.
En 2007, le LME répondant à une demande latente
crée un index regroupant des contrats sur le cuivre, l'aluminium et le
zinc.
I.2. Rôle du LME
En tant que marché à terme, le rôle du
LME, est de fournir aux différents agents intervenants sur les
marchés au comptant, une couverture efficace contre les fluctuations de
prix auxquelles ils peuvent être confrontés.
En effet, en raison l'impossibilité de se
protéger contre les risques prix sur les marchés au comptant, les
marchés à terme ont été créés pour
assurer les agents contre les risques d'une hausse ou d'une baisse des cours
sur les marchés au comptant.
Chaque contrat à terme négocié peut
conduire à deux dénouements, soit la livraison effective de la
marchandise, soit l'annulation des positions qui sont prises au début
par chacune des parties contractantes.
Ainsi le vendeur du contrat s'engage à livrer le
sous-jacent (le produit de base dont la quantité est
négocié) à l'échéance du contrat ;
inversement l'acheteur du contrat s'engage à prendre livraison du
sous-jacent à l'échéance du contrat.
Les deux agents prennent donc position, l'un prend la position
d'acheteur, l'autre la position de vendeur.
Les contrats à terme aboutissent toujours à la
liquidation des positions avant échéance, ce qui permet aux
agents de ne pas être obligés de respecter les engagements de
livraison.
Ainsi pour liquider leur position, l'opérateur qui
détient une position vendeuse va en fait acheter le même nombre de
contrat qu'il a initialement mis en vente, et celui qui a la position acheteuse
va vendre la même quantité de contrat à terme qu'il devait
acheter initialement.
La liquidation des contrats est permise grâce à
la chambre de compensation qui assure le rôle de garant et
d'intermédiaire de la transaction entre l'acheteur et le vendeur du
contrat.
L'opérateur qui liquide sa position avant
l'échéance du contrat doit encaisser ou débourser la
différence entre les deux transactions par l'intermédiaire de la
chambre de compensation.
Avant toutes opérations d'achat et de vente de contrat
à terme, un deposit, c'est-à-dire un dépôt de
garantie doit être fait auprès de la chambre de compensation.
Ce « deposit » représente selon la
nature du marché et de l'opération, un certain pourcentage de la
transaction (entre 1 et 10%).
Cela sert ainsi de garantie pour des transactions ou les
paiements se font après échéance.
Donc sur le LME, les agents, opérant sur le
marché du métal physique, achètent (ou vendent) des
contrats à terme qui sont compensés par la position inverse avant
l'échéance du contrat.
La liquidation des positions initiales permet en fait de
percevoir, selon l'évolution des cours, le gain ou la perte qui
correspond à la différence entre le prix d'achat et de ventre du
contrat à terme.
Si tous les contrats à terme se dénouent par la
liquidation des positions initiales et donc non pas par une livraison effective
des produits de base, le lien qui existe entre le marché au comptant et
le marché à terme en général, est à
établir :
En fait, noter que les contrats à terme vont se
dénouer par une livraison effective des produits de base permet
d'établir un lien entre ces deux marchés qui va permettre
d'envisager que les cours des matières premières sur les
marchés à terme et sur les marchés au comptant vont
évoluer dans le même sens.
A mesure que l'on s'approche de l'échéance du
contrat à terme, les prix à terme et les prix au comptant ont
tendance à se rapprocher.
S'ils divergent, des opérations d'arbitrage entre les
deux marchés vont assurer une liaison étroite entre les
évolutions sur les marchés au comptant et celles sur les
marchés à terme.
Cette liaison entre les prix des marchés à terme
et ceux des marchés au comptant permet d'expliquer, non seulement
comment se détermine, de façon général, les prix
à terme, mais aussi de mettre en évidence, la principale
finalité des marchés à terme, à savoir, les
opérations de couverture.
Les déterminants du prix d'un contrat à
termes de matières premières
C'est donc la possibilité de pouvoir dénouer un
contrat à terme par la livraison effective des marchandises qui permet
d'introduire un lien entre les prix à terme et les prix au comptant.
Avant l'échéance du contrat à terme, les
prix peuvent être différents de ceux qui prévalent sur les
marchés au comptant.
De manière générale, on appelle ainsi la
base, la différence entre le prix à terme et le prix au comptant
d'une commodité. Cette base tend, en général, à se
réduire au fur et à mesure que l'on se rapproche de
l'échéance du contrat à terme.
Lorsque cette base est positive, c'est-à-dire que
lorsque le prix au comptant est inférieur au prix à terme, on
parlera de report.
Dans ce cas la, chaque agent, ayant des capacités de
stockage importantes, aura intérêt à stocker sa marchandise
est à la vendre à terme.
La baisse de l'offre de produit sur les marchés au
comptant, va pousser à la hausse les prix, qui au fur et à
mesure vont rejoindre les niveaux des prix à termes. Inversement, si la
base est négative, c'est-à-dire que le prix au comptant est
supérieur au prix à terme, on parlera alors de report.
Les opérateurs rationnels vont donc vendre dur le
marché au comptant et acheter sur le marché à termes.
La hausse de l'offre sur les marchés au comptant fait
baisser les prix qui rejoignent les niveaux des prix à terme. Ce
mécanisme permet ainsi aux prix sur les marchés à terme de
varier plus au moins simultanément dans le même sens. On parle
alors de convergence de base (cash convergence) pour exprimer l'idée que
les prix des contrats à terme ont tendance à converger à
mesure que l'on se rapproche de l'échéance du contrat.
I.3 Organisation du LME
En raison de sa riche histoire, le LME est un mélange
parfait entre traditions et pratiques ultra modernes.
Sur le parquet, les opérations se font à la
criée au travers de compagnies membres du LME. Les traders sont
disposés autour d'un cercle (« la corbeille »), en
fonction de leur rang ;
Ces membres sont également propriétaires du
LME Holding Limited, qui est la maison mère du London Metal
Exchange.
Il existe ainsi 5 catégories de membres. Il faut
forcément passer par eux pour accéder aux contrats du LME.
Les membres de catégorie 1 : Nommés
Ring Dealers, ils forment la Clearing House (chambre de compensation) et sont
installés à l'intérieur de la corbeille ; ils ont le
droit exclusif de proposer des contrats et de les traiter au sein de celle-ci.
Ses membres sont généralement des firmes opérant sur les
marchés de commodities, et peuvent aussi bien être des
producteurs, que des courtiers.
Ils sont aujourd'hui au nombre de 12, parmi lesquels des
filiales de la Société Générale et de Natixis.
Les membres de catégorie 2 : Nommés
« Associate Brokers Clearing », ils
bénéficient de tous les avantages excepté celui
d'opérer au sein même de la corbeille. Ils négocient ainsi
pour leurs clients au téléphone, 24h/24. Ils passent leurs ordres
aux membres 1, installés au sein du cercle. Ils ne sont pas membres de
la chambre de Compensation.
Les membres de catégorie 3 :
« Associate Trade Clearing ». Ils n'ont pas le droit de
traiter au sein du cercle, ni de créer leur propres contrats.
Les membres de catégorie 4 :
« Broker Associates » ; ils ne peuvent traiter au sein
du cercle, mais peuvent délivrer des contrats LME ; Ils
opèrent 24h/24, par téléphone.
Les membres de catégorie 5 :
« Associate Trade » ; Ils n'ont pas le droit de
traiter autrement qu'en tant que clients.
Les courtiers sont autorisés de délivrer des
contrats (achat/vente pour leurs clients). « Les Trade
Members » sont des industriels ou des compagnies financières
ayant un intérêt dans les métaux. Leurs appartenances au
LME leurs permet de rester de façon continue au contact de
l'évolution des échanges. Ils ne peuvent émettre des
contrats. Si ils souhaitent traiter ceux-ci, ils doivent le faire au travers
d'un courtier, ou d'un agent opérant pour un courtier.
Pour être membres du London Metal Exchange, les compagnies
candidates doivent remplir un cahier des charges précis, qui est
ensuite examiné par le Conseil du LME, qui approuve ou non la
démarche.
Particularités :
Les métaux sont traités les uns après les
autres au cours de la journée, par intervalles de 5 minute, le matin et
l'après midi. Les traders et brokers ont ainsi 5 minutes pour passer
leurs ordres et fixer ainsi la position du marché.
De plus le LME à ses unités de mesures bien
précises : ainsi, l'aluminium, le zinc, le plomb et le cuivre se
négocient par lot de 25 tonnes, l'acier par lot de 65 tonnes.
|