CONCLUSION
Le secteur du travail social qui concernait d'abord le
problème des intégrations insuffisantes de certaines couches
sociales défavorisées s'est ouvert progressivement sur les
problèmes de l'inter culturalité.
En effet, la crise économique mondiale et les crises
politiques associées ont entraîné de nombreux
phénomènes migratoires. Les couches sociales
défavorisées et mal intégrées sont devenues
à la fois plus nombreuses et plus diversifiées quant à
leur appartenance nationale et culturelle.
Dès lors, un intense travail interculturel est devenu
nécessaire pour éviter les deux extrêmes opposés de
l'assimilation réductrice (qui est la forme d'intégration
à la française) et une ghettoïsation (voir annexe 1).
Les travailleurs sociaux sont confrontés dans la
relation avec l'usager migrant ou enfant de migrants à une position
ambiguë ou se mêlent attirance et répulsion,
intérêts et incompréhensions. Néanmoins, à la
décharge des professionnels leur formation ne les prépare pas
toujours à la confrontation interculturelle bien que certains efforts
soient faits ces dernières années dans les centres de
formations.
J'en arrive à la fin de ce travail de réflexion
et il est temps pour moi de faire le point sur mon mémoire. A travers
toute la réalisation de ce mémoire je n'avais qu'un seul but en
tête, celui de confirmer les hypothèses que j'avais émises.
Si, pour l'existence d'une influence de la culture d'origine des parents sur
leurs enfants, nés et vivants en France, se vérifie, en revanche
ma seconde hypothèse doit être nuancée.
En effet, la lecture de nombreux ouvrages, les échanges
avec Joëlle Dutruilh, l'analyse à postériori des situations
sont autant de données qui m'amènent à nuancer mon
hypothèse initiale. Par conséquent, la prise en compte des
aspects culturels de l'usager dans la relation éducative me semble
importante cependant elle ne doit pas les enfermer dans leurs
particularités culturelles.
Ce travail de réflexion qu'est le mémoire m'a
surtout permis de saisir la spécificité et la complexité
de chaque situation. En effet, les aspects culturels peuvent être
partagés par un groupe donné mais l'appropriation de la culture
est avant tout un processus individuel où la personne est acteur dans
son enculturation et son acculturation.
J'ai pu également apprécier le processus de
transformation intellectuelle qu'a induit la poursuite d'un tel travail, qui
m'a permis d'affiner mon regard sur notre pratique d'éducateur.
Par ce travail, j'espère avoir contribué
à valoriser une pratique professionnelle qu'est l'approche
interculturelle que j'estime importante dans nos relations éducatives
avec les usagers.
Je tiens à rappeler que ce travail ne prétend ni
à la scientificité, ni à l'exhaustivité, c'est en
toute modestie qu'il rend compte d'un éclairage sur la
réalité du métier d'éducateur dans un club de
prévention.
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