CHAPITRE II : ANALYSES DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
Ce chapitre consacré à la présentation
des résultats de l'enquête est quasiment basé sur la
présentation des questionnaires.
La première section sera réservée
à l'analyse des résultats obtenus à partir du traitement
statistique des données, qui nous permettra de mettre en évidence
un certain nombre de relation significatif entre la PME et ses moyens de
financement.
Dans La seconde, nous essayerons de faire des recommandations
pour un meilleur développement de la PME Marocaine.
Section I : Dépouillement et analyse
A- L'analyse du questionnaire adressé au PME
Les besoins de financement
Quels types de besoins de financement
avez-vous?
La plupart des PME enquêtées (68%) ont un besoin
d'investissement, tandis que le ¼ ont un besoin
d'exploitation et seulement 8% ont exprimé un besoin de
rénovation.
L'autofinancement
De combien l'autofinancement peut couvrir vos besoins de
financement ?
La majorité des entreprises enquêtées
dégagent une capacité d'autofinancement (CAF) qui couvre environ
la moitié de leur financement, trois entreprises n'ont pas besoin de
combler leur financement par des moyens externes et recourent 100 % à
leur fonds propres.
Acceptez- vous l'entrée de nouveau actionnaire en
cas de difficultés financières?
Dans quelle limite du capital ?
|
L'ouverture du capital
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
3
|
22
|
Fréquence
|
12 %
|
88 %
|
(88 %) des PME enquêtées n'acceptent pas
l'entrée de nouveaux actionnaires en cas de difficulté
financière, cela peut s'expliquer par la montalité des
gérants des PME qui ont peur de perdre le contrôle et la gestion
de leurs propres sociétés.
Financement bancaire:
Recourez-vous au financement bancaire ? Accédez
-vous facilement au crédit bancaire ?
Si non pourquoi ?
|
Recours au financement bancaire
|
Oui
|
Non
|
|
Accès difficile
|
Accès facile
|
|
Effectif
|
16
|
6
|
3
|
Fréquence
|
64%
|
24%
|
12 %
|
La majorité des PME enquêtées recours
à l'emprunt bancaire qui reste un moyen de financement primordial pour
faire face à l'insuffisance chronique des fonds propres dont 6
trouvent un accès difficile à ce dernier à cause du taux
d'intérêt élevé, l'excès de garanties et le
manque d'information, tandis que 3 % des entreprises recourent à leurs
propres moyens.
Quelle est la forme de crédit la plus
demandée ?
On remarque que la forme de crédit la plus
demandé par les PME est le crédit à court
terme (45%), suivie des crédits à moyen terme (41%).En
revanche le recours aux crédits à long terme reste timide avec
un faible taux de 14%.
Quelle banque avez-vous choisi pour financer votre
projet ?
Banque
|
Nombre
|
%
|
Attijari Wafa banque
|
5
|
23 %
|
BMCE
|
8
|
36 %
|
BMCI
|
2
|
9 %
|
SGMB
|
2
|
9 %
|
Banque Populaire
|
3
|
14 %
|
Crédit agricole
|
2
|
9 %
|
Total
|
22
|
100 %
|
On remarque que la BMCE dispose de la
majorité des clients avec une fréquence de 36%. Attijari Wafa
banque se place dans le deuxième rang avec un taux de 23%, la banque
populaire occupe le troisième avec un taux de 14% , la BMCI, la
SGMB et le crédit agricole sont en dernier avec un pourcentage de
10%.
Sur quels critères vous étiez basés
pour choisir votre banque ?
|
Les critères de choix de la banque
|
Durée plus longue
|
Taux d'intérêt moins élevé
|
Peu de garantie
|
Qualité de service
|
Effectif
|
3
|
9
|
4
|
6
|
Fréquence
|
14%
|
41%
|
18%
|
27%
|
Le taux d'intérêt moins élevé
reste le 1er critère pour le choix de la banque par les PME,
mais vu l'indifférence des taux appliqués par l'ensemble des
banques, les entrepreneurs se basent sur la qualité de service avec un
taux de 27%, suivi de peu de garantie avec un taux de 18% et la durée
plus longue avec un taux de 14%.
Etes- vous client de plusieurs banques ? Si oui,
pour quelles raisons?
A partir d'une certaine taille, l'entreprise a besoin
de plusieurs banques pour bien mener sa structure financière (85% des
PME qui recourent au financement bancaire choisissent plusieurs banques)
afin de pouvoir obtenir plus de faciliter de caisse et donc augmenter le niveau
de leur activité, avoir la possibilité de cumuler un certain
montant de crédit supérieur à celui qu'elles pouvaient
obtenir au prés d'une seule banque et enfin bénéficier
d'une qualité de service variable.
Avez-vous bénéficié de
l'assistance de votre banque dans l'étude de votre projet
d'investissement ?
L'assistance des banques au projet
d'investissement:
|
L'assistance des banques au projet d'investissement
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
7
|
15
|
Fréquence
|
32%
|
68 %
|
68 % des PME enquêtées affirment qu'elles n'ont
pas bénéficié d'aucune assistance à leurs projets
par les banques, alors que 32 % ont en bénéficié.
Trouvez- vous que la garantie exigée par la
banque est raisonnable ?
|
La garantie exigé par les Banques
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
2
|
20
|
Fréquence
|
9%
|
91%
|
91% des PME qui recourent au financement bancaire trouvent
que la garantie exigée n'est pas raisonnable.
Accédez-vous à d'autres moyens de
financement autre que la banque ?
Moyen de financement
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Capital risque
|
0
|
0 %
|
Leasing
|
17
|
68 %
|
Micro crédits
|
0
|
0 %
|
Bourse
|
2
|
8 %
|
Ligne internationale
|
0
|
0 %
|
Pour évaluer les dispositifs financiers
dédiés à la PME, le graphique ci-dessus montre
l'efficience de certaines sources de financement mises en place pour soutenir
leurs fonds propres. Par ailleurs, il se voit clairement que la
majorité des PME optent au leasing pour financer leurs activités
alors qu'il y a un manque d'accès aux autres moyens à savoir le
capital risque, les micro crédits et le financement par les lignes
internationales et ce est dû à la méconnaissance et la
rigidité de ces moyens.
.
Relation PME - Bourse :
Etes-vous au courant de la création d'un
troisième compartiment pour les PME
en bourse ?
|
Etre au courant de la création d'un
troisième compartiment réservé aux PME dans la
bourse.
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
8
|
17
|
Fréquence
|
32 %
|
68%
|
32% des PME déclarent être au courant de la
création d'un troisième compartiment réservé aux
PME dans la bourse contre 68%, ce qui montre un déficit en
matière d'information et de communication.
Pensez vous à introduire votre entreprise en
bourse ?
|
Oui
|
Non
|
Déjà introduite
|
Effectif
|
5
|
18
|
2
|
Fréquence
|
20%
|
72%
|
8%
|
Si non, pourquoi ?
|
Capital minimum
|
Ouverture d'un pourcentage minimum du capital
|
Coût d'introduction en bourse
|
Effectif
|
2
|
4
|
12
|
Fréquence
|
11%
|
22%
|
67%
|
.
Les PME enquêtées semblent être
désintéressés à l'introduction en bourse avec un
taux 72% contre seulement 20% qui ont la volonté d'y accéder.
Les causes de ce désintérêt sont en
premier lieu le coût d'introduction très élevé pour
67% des PME, en deuxième lieu la volonté de garder le
contrôle de l'affaire et rester à l'abri des fluctuations du
marché boursier pour 22% et en troisième vient le problème
du capital minimum exigé avec un taux de 14%.
Si oui, quels sont les objectifs envisagés (par
ordre préférence) par cette introduction ?
|
Reconnaissance dans le secteur professionnelle
|
Diversification de l'offre financier et bancaire
|
Opportunité de croissance externe
|
Effectif
|
1
|
4
|
2
|
Fréquence
|
14%
|
57%
|
29%
|
En ce qui concerne les objectifs envisagés par les PME
ayant la volonté de s'introduire ou déjà introduites en
bourse la diversification de l'offre financier et bancaire vient en tête
avec un taux de 57% , suivie de l'opportunité de croissance
externe avec un taux de 29% et la reconnaissance dans le secteur
professionnelle avec un taux de 14%.
VOLET 2: FORMATION
Voulez-vous déterminer le niveau d'instruction
du gérant parmi les choix suivants ?
|
|
secondaire
|
baccalauréat
|
DEUG
|
licence
|
Etudes supérieures
|
Formation professionnelle
|
Effectif
|
-
|
3
|
-
|
7
|
11
|
4
|
Fréquence
|
0%
|
12%
|
0%
|
28%
|
44%
|
16%
|
Toutes les études réalisées
indiquent que la personnalité du dirigeant est le critère
déterminant de la réussite ou l'échec de l'entreprise, du
fait de la place capitale qu'occupe ce dernier entant que décideur et
gestionnaire .il a fallut qu'il soit de haute qualification. Une simple lecture
du tableau ou du graphique, nous permet de constater que 44% des dirigeants ont
un diplôme des études supérieur, 28% sont des
licenciés, 16% ont bénéficié d'une formation
professionnelle et 14% ont le baccalauréat.
La politique de formation du personnel et de
recrutement dans la PME
Comment jugez-vous le niveau de formation de votre
personnel ?
|
Satisfaction de la formation du personnel
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
5
|
20
|
Fréquence
|
20%
|
80%
|
80% des entreprises enquêtées ne sont pas
satisfaites de la formation de leurs personnels contre 20 %.
Disposez- vous d'une politique de formation du
personnel ?
|
Avoir la politique de formation du personnel
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
6
|
19
|
Fréquence
|
24%
|
76%
|
76% des PME ne disposent d'aucune politique de formation de leurs
personnels par contre 24% l'adopte.
Que pensez-vous du niveau de formation des nouveaux
recrutés ?
|
La politique de recrutement
|
|
formation très théorique
|
Incompatibilité de la formation avec les besoins de la
société
|
Convenable
|
Effectif
|
20
|
12
|
5
|
Fréquence
|
80%
|
48%
|
20%
|
On remarque que 80% des entreprises soufrent de la
formation théorique des jeunes recrutés, et 48% soufrent de
l'incompatibilité de cette dernière avec leurs besoins.
Malgré cet handicap seulement 6 PME adoptent un plan de formation pour
pallier à ce problème.
Il s'avère claire que les PME n'ont pas
arrivé à comprendre l'intérêt de la formation du
personnel et son efficacité au développement de l'entreprise.
VOLET 3: FONCTIONNEMENT INTERNE
Disposer vous des services suivants ?
Les services
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Service comptable
|
25
|
100%
|
Service financier
|
12
|
48%
|
Service technique
|
7
|
28%
|
Service de GRH
|
6
|
24%
|
Service de qualité
|
5
|
20%
|
Service de contrôle de gestion
|
1
|
4%
|
Service d'audit interne
|
1
|
4%
|
Service marketing
|
0
|
0%
|
Service commercial
|
16
|
64%
|
L'inexistence du service marketing
et presque l'absence du service de contrôle de gestion et l'audit interne
dans la majorité des PME interviewées peuvent être
expliquées par le fait que la plupart des dirigeants pensent avoir
une connaissance suffisante de leurs entreprises pour les contrôler et
les développer sans avoir recours à des systèmes qui
pourraient nuire l'efficacité et l'esprit d'initiative.
En revanche on remarque que les dirigeants ont
commencé à comprendre le rôle que peut jouer le
financier dans le développement des affaires de la
société. C'est pour cette raison 48% des PME ont instauré
ce service en parallèle du service de comptabilité.
Avez-vous réalisé une étude
prévisionnelle sur le marché avant la création de
votre entreprise ?
|
étude prévisionnelle la création de
l'entreprise
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
23
|
2
|
Fréquence
|
92%
|
16%
|
Pour satisfaire,
fidélisé et conserver sa
clientèle, et pour réaliser le maximum de profit toutes
entreprise doit connaître son marché .En effet, 92% des PME
interviewés ont effectué une
étude prévisionnelle sur le marché avant le lancement de
leur projet.
Pensez-vous à exporter vos
produits ?
|
Exportation des produits
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
3
|
22
|
Fréquence
|
12%
|
88%
|
Par manque des moyens financiers, peur de concurrence
et manque d'un cadre réglementaire encourageant l'exportation, les PME
préfèrent de se contenter au marché local.
Accordez- vous une importance aux recherches et
développement ?
|
Recherche et développement
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
4
|
21
|
Fréquence
|
16%
|
84%
|
La recherche et développement sont
presque inexistants dans les PME enquêtées, sauf 4
sociétés qui ont exprimé leurs volontés de
réserver un budget à ces derniers en vue de se démarquer
et obtenir des brevets d'invention dans leur domaine d'activité.
Compte tenu de votre situation actuelle, quel est le but
de votre entreprise?
Objectif de la PME
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Survivre
|
12
|
48 %
|
Etre une entreprise citoyenne
|
3
|
12%
|
Augmenter la part de marché
|
22
|
88%
|
La majorité des PME cherche d'augmenter leur
part du marché et surmonter les contraintes et obstacles tandis que 12
sociétés essayent de survivre et maintenir leur niveau actuel.
Par contre devenir une entreprise citoyenne ne préoccupe qu'une
minorité des PME qui disposent d'une structure financière
aisée et un gérant bien instruit.
VOLET 4: LE FONCIER
D'après vous quelles sont les entraves fonciers
les plus fréquentes ?
L'emplacement choisi est-il conforme avec la nature de
votre activité ?
|
Conformité de l'emplacement avec l'activité
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
10
|
15
|
Fréquence
|
40%
|
60%
|
Le problème d'infrastructure foncière, et l'un
des principaux problèmes dont souffre la PME marocaine en particulier.
En effet, 60% des PME révèlent que La hausse des prix des locaux
ne favorise pas leur développement.
A cela s'ajoute l'absence d'une zone industrielle bien
adaptée aux besoins des PME malgré les efforts récemment
déployés, ainsi que le manque des terrains dans les zones
industrielles.
Ces facteurs agissent défavorablement sur l'emplacement
choisi par les PME ,qui selon l'enquête la majorité ( 60%) ne
disposent pas d'un emplacement conforme avec la nature de leur
activité.
VOLET 5 : FISCALITE ET L'ENVIRENEMENT EXTERNE
Quels sont à votre avis les problèmes
fiscaux que rencontrent les PME ?
|
Les Problème fiscaux rencontrées par les PME
|
Multitude d'impôts
|
Manque d'un cadre spécifique à la PME
|
Domaine de l'imposition forfaitaire
|
Manque de spécialiste en fiscalité
|
Effectif
|
13
|
6
|
2
|
4
|
Fréquence
|
52 %
|
24%
|
8%
|
16%
|
La multitude des impôts constitue la principale
contrainte rencontrée par les PME enquêtée, suivi par le
manque d'un cadre fiscal spécifique à la PME avec un taux de 24%.
Le manque de spécialiste en fiscalité pour optimiser les choix
fiscaux de la PME constitue lui aussi un handicap
avec un taux de 16% , en revanche le domaine de
l'imposition forfaitaire a connu un recul important 8%, cela revient au
recours des PME aux services des fiduciaires et aux différentes
réformes qu'a connu la fiscalité marocaine.
Quels sont à votre avis les problèmes qui
freinent le développent de la PME?
La complexité de réglementation demeure
le premier obstacle qui freine le développement de la PME avec un
taux de 80%, suivi de la corruption (60%) qui devenu un vrai fléau qui
menace la société marocaine. Le manque de transparence et le
manque de soutien de l'Etat s'égalisent avec un taux de 25% tandis que
l'effet de la mondialisation reste marginal.
Que suggérez- vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
76% des sociétés n'ont pas répondu
à cette question, les autres ont proposé les recommandations
suivantes :
- l'instauration et l'application d'un taux
d'intérêt bas.
- Créer une banque pour les PME.
- L'élaboration d'une nouvelle formule de garantie moins
contraignante à leurs investissements.
- Élargir et diversifier les supports d'information et de
formation dédiés aux dirigeants.
- Revoir les conditions d'introduction en bourse : diminuer
les coûts d'introduction et le seuil du capital minimum
exigé.
- Baisser le taux d'impôt sur les sociétés
(IS) pour encourager l'autofinancement.
- Présenter des subventions et des avantages fiscaux
aux PME innovantes.
B-L'analyse du questionnaire adressés aux
banques
Les banques enquêtées sont :
- Attijari
wafabanques
- BMCE
-Banque
populaire
-SGMB
-Crédit agricole
-BMCI
Quelle est la relation que vous entretenez avec les
PME ? Assurez vous des services de conseil et d'assistance envers les
PME ?
|
La relation banque PME
|
|
Partenariat
|
Clientèle
|
Autres
|
Effectif
|
2
|
6
|
0
|
Fréquence
|
34%
|
100%
|
0
|
|
La relation entre les Banque et les
PME est une relation « cliente »et rarement une
relation de partenariat mais sans toutefois négliger le service
d'assistance, d'accompagnement et de conseil fournie au profit de toutes les
entreprises et non seulement aux PME.
Y a t- il un département ou une cellule au
sein de votre banque réservée uniquement aux
PME ?
Toutes les banques interviewées ont
affirmé qu'elles disposent d'une cellule réservée aux PME
sauf le crédit agricole.
Sur quels critères êtes-vous basé
pour octroyer un crédit aux PME ?
|
Les critères d'octroi d'un crédit
|
|
garantie
|
Autres
|
Effectif
|
0
|
6
|
1
|
Fréquence
|
0 %
|
100%
|
16%
|
|
Toutes les banques exigent des garanties pour octroyer
des crédit aux PME, la BMCE demande on plus des cautions solidaires, des
hypothèques et des nantissements sur fond de commerce.
Quels sont les types de crédits
fréquemment sollicités par les PME ?
|
Types de crédit
|
|
Moyen terme
|
Long terme
|
Effectif
|
6
|
5
|
4
|
Fréquence
|
100 %
|
84%
|
67%
|
|
On remarque la prédominance
des crédits à court terme sur les autres crédits. En effet
les banques financent les PME à hauteur de 100%
quant il s'agit de ce type de crédit, ce pourcentage baisse de 16% pour
les crédits de Moyen terme et de 33% pour les crédits à
long terme.
Généralement on constate un usage assez
accentué des crédits à court terme, par rapport
aux crédits à moyen et long terme. Y a t-
il une crainte d'octroyer des crédits à long
terme ?
La majorité des banques ont
exprimé leur crainte d'octroyer des crédits
à long terme car ce type de crédit
présente un risque très
élevé.
Quel est le pourcentage de financement de l'affaire
d'une société ?
Toutes les banques enquêtées peuvent
accorder un financement des projets des PME
à hauteur de 80%.
Quelles sont les garanties que vous exigez en contre
partie ?
Afin d'échapper aux risques de
non remboursement de la part des PME, les banques exigent des
garanties :
- des garanties réelles
- hypothèques
- nantissement sur fond de commerce
Quelles sont les lignes nationales offertes par votre
banque au service des PME ?
Les ligne nationale sont les plus utilisées par
les entrepreneurs à titre d'exemple : la ligne d'escompte
commercial, ligne de crédit documentaire, ligne de financement des
importation, cautions diverses.
Y a t-il une préférence pour le
financement par Les lignes étrangères ?
Toutes les banques ont affirmé qu'il n'y a aucune
préférence pour le financement par Les lignes
étrangères.
Quel est le pourcentage des PME adhérentes
à ce type de financement ?
Aucun pourcentage n'est fourni, la majorité des
banques ont répondu que ce type de financement se limite aux PME ayant
opté pour un matériel d'origine étranger.
Quelles sont vos intentions concernant la qualité
des crédits octroyés aux PME en l'an 2010 ?
La plupart des banques ont affirmé que les
crédits seront meilleurs avec l'entrée des banques
étrangères.
Que suggérez-vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
Afin de résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc, l'ensemble des banques
enquêtées ont suggéré plusieurs
recommandations :
- Dynamiser une relation de partenariat entres la
confédération générale des entreprises marocaines,
les banques et organismes de promotion et d'investissement (CRI, ODI, CDG).
- Encourager les PME qui ont un statut de SARL de se
transformer à des sociétés anonymes.
- Encourager les regroupements des
PME
- Plus de transparence dans la
présentation des dossiers de crédits.
Section II : Recommandations
A- Recommandations pour optimiser les choix
des moyens de financement par les PME marocaines.
Les PME contribuent à la dynamique
productive dans tous les pays du monde, mais leur rôle est peut
être encore plus grand dans les pays émergents, si l'on prend
l'exemple du Maroc elles contribuent au maintien du contrôle national sur
l'économie marocaine, ce sont donc à terme, les PME qui
garantiront l'indépendance économique du pays.
Si les PME sont l'avenir du Maroc, force est de
reconnaître qu'elles vivent dans un environnement économique
particulièrement hostile surtout dans le domaine financier, c'est
probablement dans ce domaine que le désavantage compétitif des
PME est le plus marqué.
Rappelons-le : les besoins des PME sont
spécifiques pour être elles même flexibles, elles doivent
avoir des partenaires qui le sont aussi .Or, à ce jour, le
système financier marocain n'est pas véritablement
organisé pour répondre à toutes les demandes des PME. Que
faire ?
Pour sortir de cette impasse, il y a six
réformes qu'il faut prioritairement mener à bien :
Première recommandation
Renforcer les fonds propres des PME
Les PME souffrent du manque de capitaux propres, ce
qui contribue à croître leur endettement et donc, leurs frais
financiers. Pour relever ce défi à savoir, le renforcement de
leurs fonds propres, nous proposons les points suivants :
- Encourager les réinvestissements des
bénéfices et l'auto- financement par la mise en oeuvre d'une
fiscalité adapté aux résultats et à la
réévaluation des bilans.
- Exonérer les droits d'enregistrement sur
augmentation de capital par capitalisation de compte courants
d'associés et de dettes dans une approche de restructuration de
bilans.
Deuxième recommandation
Créer une banque pour les PME
La création d'une banque des PME ne doit pas
être perçue comme un élément de concurrence abusive
vis à vis du système bancaire marocain.
La banque spécialiste des PME doit coexister de
façon parfaitement harmonieuse avec des banques traditionnelles. Les
formes de crédit octroyées par les banques des PME doivent
être adaptées sur le plan du montage juridique (en matière
des garanties notamment) et aussi sur le plan des procédures l'octroi,
mais une banque des PME ne doit pas se contenter de l'octroi de crédit,
elle construit son avantage compétitif par rapport aux autres banques
sur la fourniture de services financières adaptés aux PME.
Il y a deux domaines d'intervention de la banque des
PME auxquels il faut donner une absolue priorité, ce sont d'une part,
l'intervention en fonds propres et d'autre part l'octroi de garanties.
Alors, le Maroc doit structurer une véritable
culture de l'entreprise et rattraper son retard en matière de
financement des PME et pour cela, et face à la concurrence
internationale qui s'intensifie, le temps presse, il faut créer une
banque des PME (BDPME) très vite
Troisième recommandation
Dynamiser la bourse de Casablanca
Le financement des PME marocaines nécessite la
dynamisation de la bourse de Casablanca, celle-ci ne peut se dynamiser que
lorsque les entreprises marocaines, et plus spécialement les PME,
seraient cotées en bourse. Actuellement la participation du
marché boursier au financement des PME est faible malgré les
réformes fiscales qui encouragent l'introduction à la bourse
.Ainsi, nous remarquons, jusqu'à présent, seulement 10 PME
appartenant à différents secteurs sont cotées en bourse,
elles représentent 12,5% du total des entreprises cotées et
seulement 0.1% des PME nationales .Par ailleurs, une seule entreprise
spécialisée dans les nouvelles technologies de l'information a
été cotée en 2001 sur ce nouveau marché .
La bourse de Casablanca est invitée à :
- Entreprendre une action de sensibilisation et de
prospection à travers des réunions en one to one avec les
dirigeants des PME pour les séduire et les intéresser au monde
prestigieux de la cotation.
- Expliquer les bienfaits d'une introduction en bourse
à travers les moyens de communications (tv-radio-les journaux).
- convaincre les dirigeants des PME que l'ouverture du capital
ne leur fait pas perdre le contrôle de la société.
- Revoir les conditions d'introduction en bourse
jugées sévères et les rendre plus adaptées aux
PME Marocaines.
Quatrième recommandation
Développer le capital risque
Jusqu'à présent, le métier du
capital risque au Maroc se caractérise par un vide juridique, ce qui
empêche l'apparition de nouvelles sociétés du capital
risque. Dans ce cadre nous suggérons les points suivants :
-Mise en place d'un cadre juridique pour engendrer une
confiance entre les acteurs du capital risque et résoudre certains
problèmes tels que le problème lié à la
législation fiscale.
-Établir des compagnes de promotion du capital risque
en faveur des dirigeants des PME à travers des visites de salons
professionnels et des mailings personnalisés.
-Élargir l'offre à toutes les PME et ne se
limiter pas aux seules PME innovantes
Cinquième recommandation
Aider et assister les jeunes créateurs des PME
Nos recommandations peuvent être
formulées comme suit :
-La réalisation de locaux au profit des jeunes
promoteurs à la recherche d'implantation, et avec des conditions
raisonnables ;
- La mise en place de zones industrielles aux jeunes
entrepreneurs par les collectivités
locales tout en réservant une part de ces zones
à cette catégorie d'entrepreneurs.
- Réserver une part des marchés publics aux
jeunes promoteurs par l'intermédiaire d'une sensibilisation de
certains établissements publics.
- La création d'un guichet unique qui remplace les
centres régionaux d'investissement qui n'ont pas réussi à
répondre à leurs besoins pour que le financement de leurs
projets d'investissement ne traîne pas.
- traiter les jeunes promoteurs dans le même pied
d'égalité.
- Assistance et encadrement aux jeunes promoteurs.
-Interdire aux spéculateurs tant nationaux
qu'étrangers de s'approprier des actions de ces entreprises
bénéficiant d'un arsenal d'avantages.
- Dynamiser le projet Moukawalati.
Sixième recommandation
Encourager la
transparence
Accroître la transparence comptable et
financière des PME marocaines, car sans comptes lisibles, il
n'y a pas de financement sain. Les PME marocaines ont, dans ce domaine, un
gros progrès à faire en contre partie le cadre
réglementaire qui régit le fonctionnement des entreprises
marocaines doit être modernisé.
B- recommandations générale
pour le développement des PME Marocaines .
Les recommandations précédentes
constituent des conditions nécessaires pour la modernisation des PME
mais elles ne sont pas suffisantes, il faut que l'Etat marocaines engagent
pour réaliser un vrai décollage des PME marocaines qui sont par
nature moins armée pour résister à des difficultés
durables.
La connaissance des facteurs qui affectent les
mouvements de création et de disparition des PME, ainsi que les
éléments constituant leur force et les éléments de
découragement, nous a aidé à citer quelques
recommandations qui peuvent remédier à leurs
problèmes :
Première recommandation
Faire évoluer la définition de la PME
La définition actuelle de la charte
d'investissement de 2002, ne nous semble pas adaptée car :
- la taille d'une entreprise est fortement liée
à son domaine d'activité.
-elle ne distingue pas entre petite et moyenne PME.
Nous suggérons donc de fixer des seuils en
fonction de l'activité de l'entreprise .ils seraient adoptés
après une large consultation des organisations professionnelles
concernées et révisable sur demande justifiée.
Pour aller loin :
Etablir un guide comme Guide to SBA's définitions
of Small Business mais qui prend en considération la
spécificité de la PME marocaine.
Deuxième recommandation
Lever les obstacles administratifs et réglementaires
L'évaluation des procédures
administratives a mis en évidence la nécessité
d'améliorer l'efficacité de l'administration par la
simplification de son fonctionnement et de renforcer son rôle
d'accompagnateur, l'objectif étant de réduire le temps et les
ressources que les chefs d'entreprise consacrent à accomplir les
diverses procédures administratives, les leviers d'action pour
l'amélioration sont multiples et se déclinent à plus au
moins long terme.
L'objectif qui sous tend
l'ensemble des mesures mises en oeuvre est d'aboutir à une
amélioration des comportements du personnel administratif
orientée vers la notion de service au citoyen. Cette
amélioration doit obligatoirement porter tant sur l'environnement
administratif général que sur celui plus spécifique
à la PME, les deux étant intimement liés.
Troisième recommandation
Faciliter
l'accès aux marchés publics
Les marchés publics jouent un rôle crucial dans
le développement et le succès des PME, pour cela plusieurs
mesures doivent être prises pour leurs assurer une part importante de
l'achat public et l'accès facile à des nouveaux marchés
internationaux. De ce fait nous proposons les suggestions suivantes :
- Réserver une quotte- part
(de 30 à 40%) des marchés publics aux PME.
- Inciter les PME au regroupement :
ce procédé est sous utilisé par les PME alors que dans
des cas il pourrait constituer pour elles une alternative intéressante
à la sous traitance ou à l'allotissement, tout en offrant de
meilleures garanties d'exécution de marché pour le donneur
d'ordre.
.
Quatrième recommandation
Mettre en place des plans de sous-traitance
dans les marchés publics supérieurs à 10
million de dirhams
Nous proposons pour Les administrations publiques
(maitre d'ouvrage) susceptibles de passer des « marchés publics
technologiques » à des sociétés nationales ou
internationales avec un montant qui dépasse 10 million de dirhams,
d'exiger dans les cahiers de charges de sous traiter une partie des
prestations chez les PME sérieuses et innovantes. Il s'agirait d'un
engagement a priori, qui devrait pouvoir être utilisé comme l'un
des critères de sélection des offres.
Cinquième recommandation
Favoriser la recherche et développement dans les PME
innovantes
Le challenge que le Maroc doit relever est celui
d'entrer dans l'économie du savoir, s'il veut conquérir de
nouveaux marchés, car plus l'intensité de recherche et
développement est plus importante, plus la part à l'exportation
est très élevée, donc avoir sa part dans le commerce
mondial.
La recherche-développement
(R&D) au Maroc, comme le fait remarquer Mohamed Boussetta professeur
d'université à la faculté des sciences de Rabat-Agdal,
demeure encore une « activité marginale ». Bien
sûr, des efforts ont été déployés ces
dernières années pour accroître les financements (internes
et externes) destinés à la R&D : de 0,3 % du PIB en
1998, les dépenses en R&D par rapport au PIB sont passées
à 0,79 % en 2005, soit quelque 4 milliards de dirhams, selon le
département de la recherche scientifique. Mais cela reste
négligeable quand on sait qu'Israël, par exemple, dépense
pour la R&D l'équivalent de 4,75% de son PIB (un PIB qui est plus
supérieur à celui du Maroc), l'Allemagne 3% du PIB et la Chine
1,2% du PIB qui dépasse les 2 200 milliards de dollars, soit environ 26
milliards de dollars dédiés à la
R&D.(1)
Dans cette perspective, plusieurs mesures peuvent
fonder les orientations d'une politique nationale de l'innovation:
- Identifier une structure nationale d'appui à
l'innovation chargée de mettre en oeuvre la politique nationale de
promotion en matière.
- Mettre en place un fond de soutien de l'innovation,
considérée comme un risque que la PME ne peut prendre seule.
Les innovateurs ont besoins de système de crédits pour les aider
à surmonter les périodes difficiles.
-Encourager la création
d'associations régionales de PME, où les entrepreneurs et les
innovateurs trouvent un lieu de partage de leurs projets et de leurs
problèmes.
Sixième recommandation
Encourager les PME exportatrice
On ne peut pas évoquer le point de l'export
sans parler des PME allemandes qui constituent l'exemple réussi au
monde après les Etat unis. En effet elles réalisent 14% de leur
chiffre d'affaires à l'exportation (30 % du PIB) contre 8% des PME
françaises.
A la lumière de cette expérience nous
suggérons les recommandons suivantes :
- Améliorer la connaissance des marchés
étrangers et des conditions d'implantation.
- Augmentation la taille des entreprises par des mesures qui
favorisent l'embauche et la souplesse en matière de droit social, car
90% des PME marocaines ont moins de 10 salariés.
- Donnez confiance aux PME et les reconnaître à
leur juste valeur.
-Coordonner les efforts des organismes de
promotion des exportations, adapter leurs missions aux
spécificités de la PME et réformer le statut des cadres
qui y travaillent.
- Mettre en place des services
spécifiques pour les PME ayant un potentiel d'exportation dans diverses
régions.
(1)Salah Agueniou , la vie économique du 11
juillet 2007
Septième recommandation
Améliorer le rendement des universités
Le développement des PME réellement
innovantes nécessite la mise en place des laboratoires dans les
universités et les grandes entreprises. Cette nécessité de
l'existence d'une université plus proche des sociétés est
l'une des réussites incontestables des Etats-Unis.
En ce qui concerne notre pays. Il semble qu'il persiste une
séparation entre les universités et les jeunes entreprises, en
effet, les entrepreneurs ne bénéficient pas des idées
issues de la recherche universitaire dans les secteurs qui les
intéressent, de même la nature des matières
étudiées au sein de l'université ne répond pas
suffisamment aux besoins du marché de travail et la
réalité des problèmes des entreprises marocaines. Dans ce
sens, il faut que les universités donnent plus d'importance au sujet de
l'innovation parce que ce dernier constitue l'un des facteurs du
développement économique et social du pays.
Huitième recommandation
Encourager la qualité
La qualité est devenue incontournable, la
négliger coûte cher. La maîtriser est un enjeu important
pour la survie et le développement des états et notamment des
PME.
Les principales actions de promotion de la qualité se
résument ainsi :
- Cibler la PME de manière
sectorielle dans les actions qualité. (Communiquer avec les PME avec
un langage simple et concret).
- Renforcer et adopter le système national de la
qualité (normalisation, certification) en vue de lui permettre
d'accompagner la PME dans son projet qualité.
- Distribuer des prix de
mérite pour les PME qui respectent la qualité.
Neuvième recommandation
Instaurer une politique de promotion du foncier
Pour promouvoir l'accès aux zones et locaux
d'implantation, le gouvernement doit élaborer une politique de la
promotion du foncier; nos suggestions sont :
- Mettre à la disposition des investisseurs des lots
dotés de tous les équipements d'infrastructures
nécessaires pour l'installation et le fonctionnement des
unités industriels.
- Rationaliser la politique des zones d'activité
en fonction des potentialités régionales, des besoins
d'entrepreneurs et des capacités d'écoulement.
- Instaurer des mesures dissuasives pour lutter contre la
spéculation des terrains et locaux professionnels.
- Favoriser le partenariat public/privé.
- Assouplir les procédures administratives.
- Créer une agence pour favoriser la reconstitution de la
réserve foncière de l'Etat.
- Etablir un programme d'aménagement du territoire c'est
à dire généraliser pour l'ensemble du territoire les
normes d'implantations pour les PME.
- Promouvoir la création de zones d'activités
économiques avec des cellules d'appui et de suivi
intégrées.
Dixième recommandation
Améliorer la compétitivité de la
fiscalité Marocaines
L'administration fiscale est invitée
à :
- Harmoniser entre l'intérêt privé et
l'intérêt public en réduisant les taux d'imposition et en
révisant les bases de calcul de certaines impôts et taxes.
Rappelons que le taux d'impôt sur les sociétés (IS) au
Maroc est l'un des taux les plus élevé dans le monde.
-Ouvrer pour la création d'un climat de confiance
entres ses différents département et les PME.
-Organiser des journées d'étude ou des
conférences au profit des dirigeants pour leur expliquer
le contenu de toutes incitation fiscales à
l'investissement et montrer comment l'entreprise pourrait -elle en
bénéficier.
-Sensibiliser les dirigeants à gérer
l'impôt par la publication des ouvrages et des articles traitant la
question ou par l'animation de séminaires et d'ateliers
spécialises.
En contre partie les PME sont sollicitées
à :
-Adopter un comportement actif voire offensif face à
l'impôt.
-Pratiquer une gestion fiscale basée sur la
prévention du risque fiscal et l'intégration de la variable de
l'impôt dans toutes les décisions stratégiques et
tactiques.
-Demander aux experts comptables de leur montrer les choix
fiscaux offerts aux PME et de les aider à les optimiser au lieu de se
contenter de leur préparer les déclarations fiscales.
Onzième recommandation
Formation du personnel
Dans le contexte actuel marqué par de fortes
évolutions technologiques, par une pression concurrentielle croissante,
l'information constitue de plus en plus une ressource essentielle, sa
maîtrise procure un avantage compétitif décisif.
Cependant l'enjeu dans l'organisation du système de
formation n'est pas de définir préalablement les besoins en
formation mais de concevoir un système flexible, et évolutif,
capable de réaliser des formations. La proximité de ces actions
de formation est essentiellement proximité géographique mais
aussi proximité « temporelle » (à savoir la prise en
compte de l'emploi du temps des entrepreneurs dans le choix des horaires de
formation).
La formation du personnel des PME peut prendre de
multiples sujets : programmes de financement, gestion de
trésorerie, tenu de livre coût de fabrication et gestion
d'inventaire développement de nouveaux marchés, gestion de la
paie stratégie marketing , exportation, croissance et
restructuration d'entreprise, etc....
Douzième recommandation
L'information et la
planification stratégique
L'entreprise, organe vital dans l'économie est
tenue d'être à l'écoute perpétuelle de son
environnement, pour pouvoir se démarquer de la concurrence et maintenir
une position confortable dans son secteur d'activité.
Alors l'information constitue une matière
première pour la prise d'une décision et amène une
planification stratégique, car cette dernière est perçue
comme un moyen de réduire les incertitudes, elle n'est pas seulement
l'affaire des grandes entreprises qui ont été les 1ère
à l'initier, elle doit être utilisée comme un outil de
gestion par la PME.
Planifier c'est donc fixer les objectifs de
l'entreprise et définir les moyens mis en oeuvre pour les atteindre afin
que toute personne externe à l'entreprise puisse avoir des informations,
cependant pour être plus performant, un plan doit être
élaboré sur une période de trois ans.
Treizièmes recommandation
Le partage du risque avec les collectivités locales
Nous recommandons aux collectivités locales
et aux régions d'aider à la mise en place des
sociétés intermédiaires spécialisées dans
la collecte d'épargne, création d'entreprise, elles
devraient accompagner les PME par la mise en place d'un système de
garantie en cas d'échec financé par un fonds spécial que
la loi leur permet de créer.
La collectivité locale peut participer au
mouvement entrepreneurial en partageant le risque de l'entrepreneur, elle peut
aussi offrir aux banques les garanties que la PME ne peut elle-même
apporter
Quatorzièmes recommandation
Résorption du secteur
informel et de la contrebande
Le secteur informel pèse
lourdement sur l'économie nationale. Des milliers d'entreprises
échappent à toutes réglementations et exercent une
concurrence déloyale vis à vis des PME agissant dans le cadre de
droit. Personne ne peut nier que ce secteur est difficilement cernable. Dans ce
cadre, nous proposons les recommandations suivantes :
- le secteur informel n'est pas une affaire seule de
l'administration fiscale, A cet effet une coopération nationale inter
administrations doit être institutionnalisée.
- Envisager d'autres procédures d'imposition plus
adaptées pour aider les personnes du secteur informel à une
transaction vers le secteur formel.
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE
L'évaluation de financement des PME marocaines
montre une difficulté d'accès de ces dernières au premier
rang au crédit bancaire et spécialement aux crédits
d'équipement et ce malgré l'augmentation de la part des
crédits à moyen terme dans l'encours total des banques. Ensuite
la sous exploitation du marché boursier et la faiblesse d'utilisation
des moyens de moyens de financement alternatif (le capital risque et le
crédit bail).
Face à cette situation et pour favoriser la mise
à niveau et améliorer la compétitivité des PME
soumises aux exigences de libre échange, des efforts
complémentaires visant la promotion des fonds privés au service
de la PME méritent d'être mis en oeuvre. Ces efforts devraient
converger vers l'appui de son financement par la mobilisation des fonds
bancaires, la dynamisation du capital risque et la consolidation voire la
révision du rôle de la bourse, des institutions de micro
crédits, des sociétés de leasing.
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