Thèse pour l'obtention de Master
Spécialisé en Audit Comptable et Financier en
Environnement International
FINANCEMENT DES PME AU
MAROC :
CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
PRÉPARÉE PAR :
EL AMRY ALI
ENCADRÉ PAR :
MOULAY ALI RACHIDI
Les membres du jury :
Jean-François Verdié : Docteur en
sciences de gestion
Samir Jouti : Expert comptable
DPLE
Alain Guy-Moyat
: Directeur du Price water house Coopers
Année
Universitaire
2007-2008
Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
A mes parents les biens aimés,
A ma femme,
A ma petite fille Imane,
A mes frères et soeurs,
A toute ma famille,
A mes ami (e) s
fidèles,
Et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
participé à l'élaboration de ce travail.
Remerciements
Au début ; je témoigne tous
mes remerciements , ma reconnaissance et ma gratitude aux chères
personnes, qui ont contribué de près ou de loin, de par leur
courtoisie et soutien et qui ont accepté de m'orienter et de m'apporter
leur assistance et leur aide inestimable durant la période de
préparation de cette thèse. Je cite entre autres M. Samir JOUTI
expert comptable et responsable local de la formation, Alain Guy-Moyat
Directeur du Price water house Coopers ainsi que M François VERDIE
docteur en science de gestion et responsable de la formation et à tous
les amis et chers collègues qui n'ont épargné aucun effort
pour enrichir le contenu de ce modeste travail.
Toute fois La réussite d'un travail de
thèse exige un esprit imprégné d'abnégation ;
une construction identitaire que l'étudiant ne peut faire tout seul. Il
lui faut l'appui et l'assistance d'un accompagnateur qui sache être
« ressource » pour lui et, tel un bon « coach », sache
être l'entraîneur du champion en lui. Alors toute ma gratitude et
mes sincères remerciements à M.MOULAY ALI RACHIDI , qui par son
encadrement, ses conseils qu'il n'a cessé de me prodiguer, ses
réflexions et sa constante disponibilité m'a permis d'enrichir
davantage le contenu de cette thèse .
A cette occasion je tiens ensuite à exprimer
toute ma gratitude à ma grande famille ESC TOULOUSE (corps
professoral, staff administratif) et à mes chers collègues
étudiants qui par leur sympathie et simplicité vont rester
toute ma vie gravé dans mon coeur.
Plan détaillé
PARTIE ² : Approche générale
sur la PME et les modalités
de son financement
CHAPITRE ² : conceptions
générales sur la PME
Section ² : Définition et rôles
de la PME dans le développement économique et social au Maroc
PARAGRAPHE 1 : Les
définitions de la PME
A- PME dans les pays industrialisés
Définition
de la PME aux USA
Définition de la PME à L'union
européenne
Définition de la PME au japon
B- PME dans les pays en voie de développement
C- PME au Maroc
Définition de la procédure
simplifiée accélérée
Définition de la ligne pilote
Définition du programme d'assistance
intégrée (PAI)
Définition du code d'investissement
Définition de la PME selon la charte de
2002
D-les limites des définitions de la PME
PARAGRAPHE 2 : Les Rôles de la
PME
A- La PME, facteur de croissance économique
B- La PME, moteur de développement régional et base
d'équilibre
C- La PME, facteur de promotion social
D- La PME, facteur de souplesse et de renouvellement
industriel
E- La PME, base de la sous- traitance
Section 2: Forces et faiblesses de la PME au
Maroc
PARAGRAPHE 1 : Les forces de la PME
A- La flexibilité
B- L'efficacité
C- La qualité et simplicité des relations sociales
PARAGRAPHE 2 : les faiblesses de la PME
A- Rôle de la personne du dirigeant
B- Absence de facteurs de compétitivité
C- Les difficultés financières
D- Contraintes d'accès aux marchés et aux zones et
locaux d'implantation
E- Les obstacles d'ordre législatifs, administratifs et
judicaires.
F- Faiblesse dans la commercialisation
Section 3 : Mise à niveau de la PME au
Maroc
PARAGRAPHE 1 : les réformes
inhérentes à l'environnement de la PME
A- La Charte de la PME
B- Réforme bancaire et financière
C- Nouveau code de travail
D- Autres réformes affectant l'environnement de la PME
PARAGRAPHE 2 : création
d'organismes pour la promotion de la PME
A- L'agence nationale de la promotion de la PME (ANPME)
B- Création des centres régionaux
d'investissement
C- La fédération de la PME-PMI affiliée
à la CGEM
Chapitre Ð : Les modalités de
financement des PME au MAROC
Section 1: les besoins de financement des PME
A-les besoins de financement liés à
l'investissement
B-les besoins de financement lié à
l'exploitation
C-Les besoins de financement liés
à l'innovation
Section 2:Les sources de financement des
PME
PARAGRAPHE1 : Le financement interne des
PME
A- L'Autofinancement
1-Notion de l'autofinancement
2-Les Avantages et
Inconvénients de l'autofinancement
B-les cessions d'élément d'actif et les
cessions-bail
1-Les cessions d'actif immobilisé
2-Les cessions bail (lease-back)
C-Les prélèvements sur le fond de roulement
D-le recours aux associes
1- L'augmentation du capital
L'augmentation de capital par apport en numéraire
L'augmentation de capital par apport nature
L'augmentation de capital par conversion de dette
2-Les apports en compte courant
PARAGRAPHE2 : Le financement externe des
PME
A-le financement bancaire
Les crédits à court terme
Les crédits à moyen et long terme
B- Autres moyens de financement
I -le crédit bail : Avantages et
inconvénients du crédit bail
II- le financement par le capital risque
III-Le financement interentreprises.
IV-le financement via le marché boursier
Section 3 : le financement des PME au Maroc et
comparaison avec d'autres pays
PARAGRAPHE1 : Les
Caractéristiques des moyens de financement au Maroc
A- Le crédit bancaire
B- Le marché boursier
C- Le crédit bail
D- Le Capital risque
E- Les lignes de financement international.
F- Les Micro crédits
G- Crédit moukawalati
PARAGRAPHE2: Position du
Maroc par rapport à d'autres pays.
A- Position du Maroc par rapport aux pays concurrents
- La Tunisie - Turquie
- L'Egypte
C- Position du Maroc par rapport aux pays
européens.
PARTIE Ð : ETUDE EMPIRIQUE SUR LE FINANCEMENT
DES PME MAROCAINES
Chapitre I: LE CADRE GENERAL DE L'ENQUETTE
Section 1 : L'échantillon choisi
Section 2 : les questionnaires
A- questions fermées
B- questions ouvertes
Chapitre II: ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMENDATIONS
Section 1; dépouillement et
analyse
A- L'analyse du questionnaire adressé aux PME
B- L'analyse du questionnaire adressé aux banques
Section 2 : Recommandations
A- Recommandations pour optimiser les choix
des moyens de financement par les PME Marocaines
B- Recommandations pour le
développement des PME Marocaines.
INTRODUCTION
GENERALE
Dés les années 60 l'industrialisation a
été inscrite parmi les objectifs du développement, mais
l'option pour les grandes unités industrielles n'a pas répondu
aux attentes prévues. Il devient donc nécessaire de
développer des PME capables de promouvoir l'économie nationale et
de donner une nouvelle poussée en avant.
La PME fait l'objet actuellement d'une étude
particulière dans la mesure où elle participe au
développement économique et social du pays, c'est l'outil le plus
efficace pour mobiliser la volonté et les capacités
créatrices humaines.
L'importance de la PME vient du fait qu'elle est
dotée d'un certain nombre d'atouts irremplaçables. Cette
catégorie d'entreprise peu capitaliste, mais dont la contribution
à l'emploi est intéressante, surtout dans un pays comme le Maroc
où le problème du chômage tend à s'intensifier
chaque année, elle permet de décentraliser les investissements,
de mobiliser l'épargne privé, par conséquent favoriser la
régionalisation et enfin, rationaliser la production par la diminution
des coûts qui permet l'amélioration de la concurrence de
l'économie sur les marchés étrangers.
En effet, au Maroc Les PME représentent plus de
95% des entreprises, occupent 50% des salariés, réalisent 31% des
exportations et 51% des investissements nationaux et 40% de la production.
Cependant sa participation au PIB se limite seulement à environ
20%contre 60% dans certains pays, cela peut s'expliquer par le nombre flagrant
d'entraves à qui se heurte la PME marocaine surtout sur le plan
administratif et aux difficultés d'accéder aux sources de
financement ce qui limite son progrès.
De ce fait pour favoriser le développement de la
PME partout où elle existe, les pouvoirs publics se sont attelés
à lui assurer un environnement macro-économique, juridique,
réglementaire et fiscale transparent,stable et prévisible et lui
faire bénéficier de renforcement du dispositif financier national
à travers la modernisation du secteur financier et l'apport d'une
assistance technique au secteur bancaire afin d'améliorer
l'investissement au niveau des PME.
Les PME de leur part doivent faire preuve de plus de
transparence, de créativité et d'imagination afin de convaincre
ses partenaires et permettre l'instauration des rapports solides et plus sains
entres eux.
De ce fait, nous allons présenter dans une
première partie la PME, son rôle et les divers aspects
théoriques qui l'entourent ainsi que ses moyens de financement au Maroc
et un benchmarking en la matière avec d'autres pays.
La deuxième partie sera consacrée à
une étude empirique afin de dégager les difficultés
d'accès des PME aux sources de financement et suggérer des
recommandations pour son épanouissement.
PREMIERE PARTIE :
APPROCHE GENERALE SUR LA
PME ET LES MODALITÉS DE SON
FINANCEMENT
CHAPITRE ² : Conceptions
générales sur la PME
La plupart des études et
recherches en matière de développement économique mettent
de plus en plus l'accent sur la capacité potentielle des petites et
moyennes entreprises (PME) d'être un facteur de croissance
économique. Les raisons en sont pour l'essentiel, la souplesse de leur
gestion, la rapidité de leur réaction et leur capacité
d'adaptation aux exigences d'un environnement de plus en plus pressant.
Cependant, ces entreprises au Maroc se heurtent encore dans l'exercice de leurs
activités à de multiples contraintes liées notamment au
monopole des grandes entreprises, des procédures administratives,
à la faiblesse et au cloisonnement du marché intérieur,
ou encore à la difficulté de disposer des compétences et
des qualifications nécessaires. Autant de difficultés qui
menacent les performances économiques et financières de la PME.
Celle-ci exige, en vue de jouer pleinement son rôle de création
de richesse, l'adaptation d'une stratégie adéquate et
cohérente en matière de promotion et d'assistance.
L'objet de ce chapitre se limite dans la
présentation des diverses définitions de la PME, son rôle
dans la vie économique et sociale, ses forces et ses faiblesses, les
mesures d'encouragement mises en oeuvre par l'État ainsi que ses moyens
de financement.
Section I : Définitions et
rôles de la PME dans le développement économique et social
au Maroc
Paragraphe I : Les Définitions de
la PME
La définition de la PME pose un problème
épineux, elle a fait l'objet de plusieurs écrits et controverses,
ainsi que plusieurs révisions, mais toutes tentatives d'une
définition universelle a été abandonnée au profit
des définitions élaborées en fonction des conditions
propres à chaque pays. On distingue deux famille de critères
(1) : les critères quantitatifs et les
critères qualitatifs.
les premiers s'efforcent principalement de cerner l'aspect
représentatif de la taille, parmi eux, nous trouvons :
l'effectif, le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la part du
marché, les investissements, les bénéfices, le capital
social, la surface occupée, la capacité de production....etc.
Cependant les deuxièmes sont utilisés pour compléter les
premiers mais aussi pour donner à la PME une image fidèle
puisqu'ils renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses
méthodes de gestion.
Avant d'aborder le problème de la
définition tel qu'il se pose au Maroc, il nous parait opportun de faire
un survol sur les définitions adoptées ailleurs, et cela non pas
pour faire une comparaison ce qui serait à nos yeux une aberration,
mais pour démontrer que derrière toute définition se cache
en fait des réalités et des stratégies très
différentes.
(1) Synthèse: A.Bouzid, PME et stratégie
du développement au Maroc, Ed.1997. P 21
A-La PME dans les pays industrialisés
La définition de la PME dans les pays
industrialisés se base sur des critères différents et
très diversifiés, ceci reflète la pluralité des
objectifs à réaliser sur les plans démographiques
.économiques et financiers .....
Néanmoins, le critère retenu reste celui
de l'effectif des employés dans l'unité de
production. (2)
La Définition de la PME aux
USA :
Les Etats-Unis d'Amérique retiennent plusieurs
critères à savoir l'emploi, la taille et le chiffre d'affaires.
Les PME représentent plus de 99,5% des entreprises qui exportent
directement les marchandises à l'étranger et contribuent pour
une bonne part non seulement à la croissance économique mais
aussi à la création d'emploi (53% d'emploi sont crée par
les PME).
D'après le « Small Business
Administration » une petite et moyenne entreprise est celle qui
emploie moins de 500 salariés, mais ce seuil est porté à
1500 dans l'industrie manufacturière. Le chiffre d'affaires annuel doit
être inférieur à 50 millions de Dollars dans les services,
à 13,5 millions Dollars dans le commerce et à 17millions Dollars
dans la construction. (3)
La Définition de la PME à l'Union
européenne (UE)
Une première définition des PME avait
déjà été donnée par la commission
européenne dans sa recommandation 96/280/CE du 3 avril 1996. Suite
à deux consultations publiques effectuées en 2001 et 2002, la
commission a décidé de modifier celle-ci afin,
notamment :
- De prendre en compte l'évolution des prix et
l'accroissement de la productivité depuis 1996 dans la fixation des
seuils financiers, leur augmentation permettra à un nombre important
d'entreprises de maintenir leur statut de PME, tout en garantissant que seules
les entreprises qui nécessitent réellement un soutien soient
ciblées par les programmes publics.
- De Promouvoir les micro entreprises : plusieurs
micro entreprises sont créés dans l'ensemble de l'union,
d'où la nécessité de tenir compte de cette
évolution en fixant des nouveaux seuils financiers spécifiques.
- D'encourager la formation professionnelle en
éliminant la prise en compte des apprentis ou étudiants en
formation professionnelle dans le calcul d'effectif.
- Améliorer l'accès au capital :
cette nouvelle définition facilite le financement en fonds propres pour
les PME,en accordant un traitement favorable à certains investisseurs
tels que les fonds régionaux, les sociétés de capital
risque et les business angles. (4)
(2) : A.Bouzid, PME et stratégie du
développement au Maroc, Ed.1997.P 22
(3) : Small Business
Administration
(4) : synthèse site web: La
nouvelle définition de la PME (Source :
http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf)
La PME est définie dans l'UE «
comme une entreprise qui occupe moins de 250 salariés et dont le
chiffre d'affaire annuel n'excède pas 50 millions d'Euros ou le total du
bilan annuel n'excède pas 43 millions
d'Euros. »(5)
Cette nouvelle définition distingue trois
catégories d'entreprises différentes, cette distinction est
nécessaire pour obtenir une image claire de la situation
économique des entreprises et exclure celles qui ne sont pas de
véritable PME comme retrace le tableau suivant :
Source :
http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf
La Définition de la PME au
Japon
Le japon est doté d'un secteur de PME
très actif dont les complémentarités avec celui des
grandes entreprises ont réussi. La puissance des PME dans le Japon
réside dans sa flexibilité, la souplesse de sa structure et sa
capacité à cumuler une technologie.
La définition retenue se base uniquement sur des
critères quantitatifs, et le secteur d'activité.
(5) Extrait de l'article 2 de l'annexe à la
recommandation 2003 /361/CE
« Une entreprise
industrielle est classée petite et moyenne si elle emploie moins de 300
personnes et dont le capital n'atteint pas 100 millions de
yens » (6)
B-La PME dans les pays en voie de
développement (PVD) :
A l'instar des pays développés, les PME
dans les pays en voie de développement (PVD) forment l'ossature du
secteur privé. Leur contribution au processus du développement
est vitale car elles sont d'importantes pourvoyances d'emploi, 90% des
entreprises sont des PME et elles représentent entre 50% et 60% des
emplois voire 80% dans certains pays. Elles assurent une meilleure allocation
des capacités productives, leur développement s'affirme aussi
comme un axe majeur de la lutte contre la pauvreté et permet la
réduction des écarts et disparités économiques
entre les villes et les compagnes.
Il ressort des critères fixés par les
pays en voie de développement (PVD) pour la délimitation de la
PME que la priorité est donnée à l'emploi. En effet, le
maximum demandé dans les PVD, ne dépasse pas 199 salariés,
alors que dans les pays industrialisés ou la main d'oeuvre fait
défaut avance jusqu'à 1500, logiquement c'est l'inverse qui
devrait se produire, ceci est expliqué par le haut niveau
d'industrialisation et de technologie de ces pays et par la faiblesse des
capitaux dans les pays en voie de développement.
Si on prend l'Afrique comme exemple, la PME est définie
comme suit « Toute entreprise agricole,
commerciale, industrielle ou de service qui soit sortie du stade artisanal et
d'une structure d'entreprise individuelle pour avoir un certain nombre de
salariés plus ou moins grand. Cette entreprise sera dirigée en
général par un seul homme à savoir le patron autour duquel
tourne la PME ». (7)
C-la PME au Maroc
La définition de la PME au Maroc a connu une
évolution allant de la procédure simplifiée et
accélérée (PSA) établie en 1972, à la charte
de la PME en 2002, en passant par la ligne pilote mobilisée en 1978, le
programme d'assistance intégré (PAI) puis le code
d'investissement promulgué en 1983.
La PMI est généralement
considérée comme composante des PME, il est souvent difficile de
les différencier.
Définition de la
procédure simplifiée accélérée
(PSA)
Durant la période allant de
1972 à 1988 la politique de financement des PME a été
centralisée au niveau de la BNDE (Banque nationale pour le
développement économique). En collaboration avec les
autorités monétaires et les banques commerciales, la BNDE avait
mis en place la PSA de financement
(6) idem. P : 22
(7) idem. P : 22
des PME, le critère retenu était celui du
programme d'investissement dont le montant devait plafonner à
5000.000Dhs.
En Janvier 1973, le critère a disparu pour
être remplacé par trois autres :
- Le plafond du crédit était de 500.000 Dhs
maximum.
- Le total actif après investissement était
de 2000.000 Dhs.
- Le chiffre d'affaires était de 3.000.000 Dhs
maximum.
Après plusieurs modifications, les
critères retenus (8) jusqu'au 31
Décembre 1987 étaient comme suit :
- Le Plafond de crédit maximum est de
1.000.000Dhs ;
- Le total actif après investissement est de
5.000.000 Dhs ;
- Le chiffre d'affaires est de 7.500.000 Dhs.
La PSA avait l'avantage d'être souple et
ouverte à toutes les demandes d'investissement quelque soit la
région économique, le secteur ou l'activité. Le promoteur
présente sa demande de crédit à une banque commerciale qui
sollicite à son tour l'accord de la BNDE de réescompter
auprès de l'institut d'émission (Banque du Maroc).En effet cette
procédure à permis à la PME de bénéficier
des crédits de moyens termes réescomptables ne dépassant
pas le plafond de 1000 000 Dhs.
La PSA a réalisé de très bons
résultats depuis sa mise en place en 1972 jusqu'à son abrogation
le 31-12-87.Abstraction faite des orientations économiques, la PSA a
joué un rôle important dans la promotion d'un certain nombre de
secteurs vitaux pour la population marocaine.
Définition de la ligne pilote
(1978-1979)
Surnommée telle, car elle constitue la
première expérience en matière de financement direct des
PME au moyen des ressources extérieures, les plafonds
fixés (9) pour cette ligne
étaient comme suit :
- Actif total après investissement 5.000.000Dhs.
- Chiffre d'affaires 7.500.000 Dhs.
- Coût par emploi 25.000 Dhs.
Définition du Programme d'assistance
intégrée (PAI)
Les lignes étrangères destinées
au financement de la PME ont été baptisées
« programme d'assistance intégrée »,
essentiellement en raison des objectifs visés.
Dans le cadre de ce programme, la définition
financière ne retient plus le chiffre d'affaires qui disparaît au
profit de l'actif net.
(8) idem P.11
(9) ibid. P : 12
Définition du code d'investissement de 1983
Jusqu'à la promulgation de ce code, il
n'existait pas une définition légale de la PME. Le code
définit la PME dans son article 3: « comme
étant l'entreprise dont les investissements à la
création ou à l'extension ne
dépassant pas 5 millions de Dhs et dont la valeur en biens
d'équipements par emploi stable crée ne dépasse pas 70.000
Dhs.». (10) Il faut souligner que
cette définition ne tient pas compte du nombre des emplois
créés puisqu'elle insiste sur le coût par emploi.
Définition de la PME selon la
charte de 2002
C'est la définition officielle de la PME au
Maroc, qui essaie de l'identifier juridiquement et d'énumérer des
critères complémentaires.
Selon l'article premier de la charte, on entend par
PME : « toute entreprise gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas
détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une
entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas
à la
définition de la
PME » (11)
En outre, les PME doivent répondre aux
conditions suivantes :
- Pour les entreprises existantes, avoir un effectif
permanent ne dépassant pas 200 personnes et avoir réalisé,
au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel hors
taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de bilan
annuel n'excédant pas 50 millions de dirhams . Lorsqu'il s'agit
d'une PME qui détient directement ou indirectement plus de 25% du
capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait
addition des effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes
ou des totaux des bilans annuels de PME et des autres entreprises
précitées, sans toutefois que le total de chacun de ces
critères dépasse les seuils fixés ci-dessus.
- Pour les entreprises nouvellement créées
(toute entreprise ayant moins de deux années d'existence), sont
considérées comme PME ,les entreprises ayant engager un
programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de
dirhams et respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de 250 000
dirhams.
(10)Article 3 code des investissements
(11) Charte de la PME/PMI DE 2002Dahir n° 1-02-188
du 12 joumada I 1423 (23 juillet 2002) B.O n°5036 du
15/09/2002
Type d'entreprise
|
Effectif
|
CA ou Total du bilan
|
PME
|
=<200 personnes
|
=<75 millions de Dhs
|
=<50 millions de Dhs
|
Cette définition reste l'un des vecteurs
appropriés pour relancer l'activité économique, renforcer
la cohésion sociale en luttant contre le chômage, et contribuer au
développement régional.
D-les limites des définitions de
la PME
Après avoir exposer les différentes
définitions de la PME. On constate qu'il est impossible de
dégager une définition orthodoxe valable pour tous les pays ou
même pour un seul.
Au Maroc, étant donné de
développement inégal des différentes régions ainsi
que la dissémination très irrégulière de la
population sur le territoire national, et le développement
disproportionnel d'un secteur à un autre ou d'une branche par rapport
à une autre, il est impératif de définir la PME sur la
base des critères d'éligibilité dans le cadre
général d'une définition par région, zone,
branche....etc. Le chiffre d'affaires de l'électromécanique par
exemple ne doit par être le même que celui de l'agro-industrie,
autrement dit, la définition doit prendre en compte plusieurs facteurs
socio-économiques (le niveau de vie, le prix, les salaires....) ainsi
une telle définition ne devra pas par conséquence retenir
simplement des plafonds maximum ou planches minimum, mais prendre en
considération les paramètres pris dans notre
réalité socio-économique.
Paragraphe Ð : Rôles de la
PME
Dans une économie en voie de
développement comme celle du Maroc, la PME occupe certainement une
place de grande importance en vue de sa participation efficace à la
promotion de dimension sociale et du développement économique.
A-La PME, facteur de croissance
économique
Selon la direction des statistiques
(12), la PME est présente dans tous les
secteurs d'activité économique avec un taux de 98% :
l'industrie, l'artisanat et le BTP,les commerces et enfin les services qui
englobent le tourisme,les communications,le transport, les services
financiers .D'après le graphique ci-dessous , la part des PME est
de plus de 90% dans toutes les branches d'activité sauf celle de la
production et de la distribution d'électricité, gaz et eau,
où cette participation est uniquement de 50%.
(12) synthèse : Direction de la politique
économique générale « les PME au Maroc
éclairage et propositions »
document de travail
N°50
Cependant la participation des PME dans la création de
la valeur ajoutée globale est de 21%.Cette participation est très
variable allant de 0.2% pour la branche de la production et de distribution
d'électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche de
l'immobilier et des services et de 20% dans le cas des industries
manufacturières comme présente le graphique ci-dessous.
En termes d'exportation, les industries textiles et
cuir viennent également en tête (46%), suivies, cette fois-ci par
les industries agro-alimentaires (39%), et les industries chimiques et
parachimiques (10%)
Par contre en terme d'investissement, ce sont les industries
chimiques et para chimiques qui viennent en têtes (34%), suivies des
industries agro-alimentaires (30%), et des industries textiles et cuir
(21%).
B-La PME, moteur de développement
régional et base d'équilibre
Un développement économique
équilibré pour une nation n'est atteint que lorsque chaque
citoyen peut disposer des moyens de faire carrière dans sa région
ou dans sa localité sans être dans l'obligation de s'expatrier
vers quelques grands centres urbains.
Cet objectif qui est celui de toute politique
d'aménagement du territoire ne peut être atteint qu'avec le
concours actif des PME dont l'intégration à un tissu
économique préexistant est plus facile que celle de la grande
entreprise.
L'implantation dans les différentes
régions du Maroc contribuera efficacement à la valorisation des
richesses et des potentialités et à l'amélioration des
conditions de vie des populations locales. Les données de la direction
des statistiques (13) révèlent que
la grande Casablanca regroupe 41? des PME-PMI, les régions de
Tanger-Tétouan 9?, de Rabat-Salé-khémisset 8? ,de
Meknes-Fés 9? et que les 33? restantes se repartissent sur les 14
dernières régions.
C-La PME, facteur de promotion social
Si auparavant, le rôle de l'entreprise
était limité à la simple production des biens et services
pour réaliser un profit et par conséquent participer à la
croissance économique nationale, le nouveau concept de
développement durable met à sa charge des nouvelles
responsabilités vis-à-vis de son environnement notamment social
et écologique.
En effet, pour s'inscrire efficacement dans le
processus de développement, les entreprises aujourd'hui, doivent prendre
en compte d'autres objectifs, dans leurs stratégies, en plus de
l'efficacité économique pour être un " bon citoyen " qui
est socialement responsable.
Le principe de responsabilité sociale
définit l'entreprise comme une communauté de recherche des
profits qui ne doit pas occulter l'engagement social et environnemental. Ce
principe encourage une éthique et un souci que doit avoir l'entreprise
volontairement et l'oriente aux bonnes relations avec ses stakholders
(employés, clients, médias, Etat, société
civile...) au-delà de la législation existante.
Dans une économie en voie de
développement comme celle du Maroc, la PME occupe certainement une place
de grande importance en vue de sa participation efficace à la
promotion de
(13) Synthèse Najib ibn
abdeljalil "l'entreprise et son environnement page n° 94 édition
1999 et document de travail N°50 de la Direction
de la politique économique générale « les
PME au Maroc éclairage et propositions »
dimension sociale. On estime qu'actuellement les PME
emploient plus de 80? de la population active repartie comme
suit (14):
secteur d'activité
|
nombre d'employés
|
Secteur industriel
|
250 000
|
Secteur artisanal
|
2000 000
|
Secteur du commerce
|
888 000
|
Secteur de tourisme
|
600 000
|
A la lumière de ces statistiques on peut dire
que les PME représentent le réservoir souple et important des
catégories les plus exposées au chômage notamment les
jeunes universitaires. Les facilités juridiques et les aides
spécifiques de l'État ont amené certains demandeurs
d'emploi à créer leurs propres entreprises.
D-La PME, facteur de souplesse et de renouvellement
industriel
La souplesse d'une économie est jugée
à sa capacité de faire face aux déséquilibres
(conjoncturels ou structurels) induits par l'évolution
économique. Les déséquilibres sont d'autant plus
intensément ressentis qu'ils affectent des branches concentrées
et lourdes et des entreprises de grande taille .Ces dernières se
caractérisent par une certaine rigidité de structure à
l'adaptation rapide au changement.
Le tissu des PME par contre ressent et réagit
à un déséquilibre économique de manière
inégale et différente selon les situations respectives des
entreprises, ainsi ce tissu joue un rôle d'amortisseur qui ralentit les
effets de la crise et qui dynamise la relance par sa capacité de
réaction rapide.
Au delà de cette souplesse, les PME sont sources
de renouvellement industriel à travers le processus de disparition et de
création d'entreprises, c'est à dire que si les PME se
caractérisent par un certain degré de mortalité et par une
plus grande sensibilité en phase de récession, elles
représentent le gros des troupes au niveau de la création des
entreprises et réagissent plus rapidement à toute politique de
relance de l'activité économique.
Elles constituent ainsi un facteur de renouvellement
et de vitalité industrielle par la diversité de leur
présence sectorielle.
(14) synthèse : Direction
de la politique économique générale « les
PME au Maroc éclairage et propositions »
document de travail
N°50
L'essentiel pour le tissu économique est
de maintenir un taux de naissance de ces entreprises dit taux de rotation ou de
renouvellement positif et de qualification progressive par la création
de nouvelles activités porteuses et à forte valeur
ajoutée. (15)
E-La PME, base de la sous- traitance
"Nous appelons sous-traitance, tout travail dont la
réalisation nécessite l'intervention d'un agent extérieur
à partir, soit de la définition du travail (en réalisant
le document de définition détaillée); soit de la
définition des méthodes de travail (en réalisant le
document méthode); soit encore de l'exécution du travail parler
(en exécutant la pièce ou le service), cette intervention se
faisant jusqu'à l'aboutissement complet du travail".
(16)
De nombreuses PME évoluent dans le champ des
grandes entreprises avec lesquelles des relations financières,
juridiques ou commerciales sont tissées et qui contribuent à
l'amélioration de leur compétition.
Les relations entre grandes entreprises et PME
constituent un des éléments structurels
prépondérants du système productif qui sont au cours des
dernières années particulièrement renforcées. Il
est certain que ce type de relations est plus structurant économiquement
et plus profitable à la croissance de la PME, l'exemple japonais est
une illustration convaincante à cet égard.
L'industrialisation ne provient pas seulement de la
mise en place de nouvelles unités, mais aussi et surtout, de la
naissance de complémentarités intersectorielles et
interentreprises de dimensions inégales. La PME semble capable de
survivre et de croître en compagnie de la grande entreprise, non pas en
concurrence directe et continue avec elle mais dans une sorte de
complémentarité :
- générée par l'évolution
économique, la PME exploite des créneaux plus ou moins
permanents.
- tolérée ou souhaitée par la grande
entreprise qui préfère bénéficier de la
présence et des services de la PME
- arrachée par la PME dynamique, plus productive et
plus rentable dans certaines activités.
Cette complémentarité est source
d'une grande efficacité industrielle et d'une meilleure
allocation des ressources, et en outre source de relations
véhiculant la formation et l'apprentissage techniques et
organisationnels.
Or le tissage des relations PME grande entreprise; se
heurte à un triple obstacle :
- L'absence d'un tissu de PME performantes et
potentiellement sous- traitantes.
(15) Synthèse Najib ibn
abdeljalil "l'entreprise et son environnement page n° 93;94
édition 1999
(16) B.Chaillou « définition et
typologie de la sous traitance « revue économique n°2
1977
.
- Les grandes entreprises rochignent à faire
appel aux faibles potentialités locales existantes appréhendant
une mauvaise qualité, une faible compétitivité, une
incertitude de délais de livraisons etc.....
- La grande entreprise recours à l'importation ou
à l'intégration complète en fabriquant elle même
ce qu'elle aurait dû sous-traiter.
Il résulte de ce qui précède, une
absence de modernisation du tissu de PME et un blocage des éventuelles
nouvelles initiatives de création.Le développement du tissu de
PME est alors freiné.
Section Ï : forces et faiblesses de la PME au Maroc
Paragraphe I : les forces de la PME
La PME ne peut être
considérée comme un simple modèle réduit de
l'entreprise ou pire encore comme l'inverse de la grande entreprise .Elle est
une entité propre qui possède des atouts originaux, qui sont
principalement au nombre de trois :
A- La
flexibilité
La flexibilité peut être définie
comme la capacité de s'adapter rapidement aux variations qualitatives et
quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la
conjoncture est essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez
les PME. Cela revient à dire que les grandes entreprises se
caractérisent par une certaine rigidité de structure
défavorable à l'adaptation rapide au changement, ce sont souvent
handicapés et paralysées par leur bureaucratie interne et la
longueur de leur communication. Le tissu de la PME réagit à un
déséquilibre économique de manières
différentes selon des situations respectives des entreprises.
B- L'efficacité
Etant donné que les charges de structures sont
plus faibles dans ce type d'entreprise. Les PME
vont obtenir par conséquent un coût de
revient plus faible que celui des grandes firmes. De ce fait elles peuvent
aisément maîtriser l'ensemble des données de leur
environnement.
C-La qualité et
simplicité des relations sociales
La modestie de la taille des PME leur permet une
gestion du personnel plus efficace et plus économe : Plus efficace
parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse d'utilisation de la
main d'oeuvre et par une meilleure implication de celle-ci, Plus économe
parce que la main d'oeuvre y est en générale moins
qualifiée et peu syndicalisée ce qui tend à réduire
le coût du travail.
Paragraphe II : Les faiblesses de la PME
La PME soufre d'un ensemble d'handicapes aussi
multiples que divers qui se situent presque au niveau de toutes ses fonctions
et réduisent de ce fait ses capacités de production et de
commercialisation.
A- Le rôle de la personne du
dirigeant
L'une des caractéristiques propres aux PME
marocaines réside dans le rôle que joue la personne du dirigeant.
Non seulement il cumule les fonctions techniques commerciales et
financières mais en outre il assume le plus souvent seul la
responsabilité de son affaire. Cette concentration des tâches de
gestion entre ses mains le rassure certainement dans la mesure où il est
informé de ce qui se passe à l'intérieur de l'entreprise,
mais en contre partie, elle ne lui permet pas d'optimiser la
rentabilité de son temps et par conséquent il devient sous-
informé des réelles potentialités de son entreprise, et
perd ses premiers objectifs et sa mission initiale d'élaborer ses
stratégies de conquête de nouveaux marchés et de
développement de son entreprise.
La grande majorité des dirigeants sont des
hommes de production ou de commerce sans grande expérience dans le
domaine de Finance, Marketing, Comptabilité, Approvisionnement, gestion
de stocks. Or, il faut savoir gérer une entreprise dans son ensemble et
saisir les interrelations qui existent entre ses diverses fonctions.
Cependant, si actuellement on assiste à une
accélération du taux d'échec au niveau des jeunes PME,
ceci n'est pas dû seulement à la conjoncture ou à
l'environnement économique mais également aux erreurs commises
par leurs dirigeants à titre
d'exemple (17):
- La stratégie de se limiter à un seul client
alors qu'il faudrait mieux diversifier la clientèle.
- Par son style de management, le dirigent de la PME instaure
inconsciemment un esprit défavorable au développement de
l'entreprise (perte de tout comportement créatif de son personnel) et
dont les conséquences se traduisent par l'alourdissement des charges, la
baisse de la productivité et de la rentabilité de l'entreprise et
la détérioration du climat social.
- La négligence du besoin en fonds de roulement. En
effet afin d'accrocher des nouveaux clients, le dirigeant leur accorde des
délais de paiement plus long, alors qu'il doit régler ses
fournisseurs dans un délai beaucoup plus court.
- La peur de travailler dans le « claire »
situation qui l'expose au poids de la fiscalité et qu'il qualifie de
très pénalisante pour sa société.
-Pour l'amélioration du niveau de formation de son
personnel, ni l'importance ni le besoin en formation sont
considérés à leur juste valeur.
(17) L AKHMIRI .A&
BENCHEKRON.S « la fonction financière dans la
PME-PMI » revue gestion et société avril 2007,
n°26 page 20.
-Pour des raisons culturelles (crainte de
révéler le secret de son affaire), mais aussi
financières, le conseil externe sous toutes ses
formes (études, consultations pour les questions techniques,
financières, juridiques..) est considéré comme peu
important et ne mérite pas le prix demandé.
-La décision de recrutement d'un cadre, lorsqu'elle
est prise, n'est que rarement accompagnée des taches qui lui seront
confiées.
-L'insuffisance des technologies locales et l'adoption de
technologies avancées des pays industrialisés inadaptées
aux spécificités locales (fortes intensités
capitalistiques, création d'emploi coûteux, surcoûts,
gaspillage de ressources).
B-Absence de facteurs de
compétitivité :
1èreniveau : Manque d'informations
Le contexte économique marocain se
caractérise par le manque d'informations sur son organisation et son
fonctionnement.
Cependant Les PME n'ont pas les moyens (humains,
financiers, matériels) d'avoir une intelligence économique
propre, elles ont pourtant un besoin crucial d'information qui diffère
suivant leur objectif : opportunités d'investissement, normes,
nouveautés technologiques, marchés et produits nouveaux, etc...
Les statistiques sont faibles en dehors de celles de
bank al Maghrib et l'office de change. Le créateur d'entreprise n'a pas
d'informations précises sur les branches d'activités et plus
particulièrement sur les créneaux qui peuvent l'intéresser
sans investigation personnelle. Ces investigations sont
généralement partielles, incomplètes et parfois
erronées. Il n'existe pas encore au Maroc de base de données
informatisées et actualisées.
Très vite les données qui ont pu
être collectées dans le cadre des études sectorielles
vieillissent et perdent leur intérêt en l'absence de cette
actualisation nécessaire. (18)
(18) Synthèse Najib ibn abdeljalil
"l'entreprise et son environnement page n°103,104
édition1999
2èmeniveau : Insuffisance
d'accès aux nouvelles technologies et
l'innovation
L'une des faiblesses aujourd'hui soulignées
pour les PME Marocaines et leur accès insuffisant aux technologies
nouvelles et à l'innovation, cette faiblesse sera d'autant plus
handicapante que l'économie marocaine s'ouvre à la concurrence
internationale. Or, il est également établit que le niveau de
développement technologique et scientifique d'un pays est à
l'image de son progrès économique et que la volonté
d'accroître ce dernier nécessite une intégration et une
gestion des technologies nouvelles importées puis
régénérées sur place. L'exemple du japon des
années 60 et plus récemment des pays d'Asie du Sud -Est est
édifiant à cet égard.
Au Maroc, une déconnexion évidente entre
les quelques centres de recherche universitaires et les PME, les moyens
matériels et humains sont faibles, l'ouverture et la coopération
avec des centres étrangers plus développées sont
limitées, les centres de recherche privés ou de grandes
entreprises demeurent peu nombreux et à portée réduite. Le
plus grave, semble être un certain désintérêt de la
puissance publique et des décideurs des entreprises à
l'égard de la recherche et du développement technologique. Sans
doute, le manque des ressources humaines suffisamment formées et
qualifiées, le faible niveau général de qualification
technique et bien sur l'insuffisance des moyens financiers sont autant de
facteurs explicatifs de ce sous-développement technologique et
technique de nos PME.
L'innovation, même relative est faible dans nos
PME, le financement de cette dernière est inexistant et les
structures d'assistance aux innovateurs sont absentes. Il y a un manque de
canaux structurels et organisés d'alimentation en informatique et
d'apport de connaissances en provenances de l'étranger pouvant nous
irriguer avec continuité et permettant aux entreprises d'intégrer
ce qui se passe ailleurs. (19)
3èmeniveau : le manque de
personnel qualifié
Les PME se plaignent d'une manière
générale de manque de personnel qualifié notamment dans
les services, et surtout de ne pas trouver à l'embauche à presque
tous les niveaux des personnes spécialisés correspondant aux
emplois offerts. Cette remarque vaut d'ailleurs également pour les
grandes entreprises, mais la situation se trouve aggravée chez les PME
par les méthodes même de
caractère passif, qu'elles suivent en matière
d'embauche , celles-ci sont faites au coup par coup sous la pression des
événements immédiats : par retenue d'une candidature
spontanée,recommandé par un membre de la famille, ce qui
mène à des erreurs nombreuses, multiples essais,coût et
perte de temps.
(19) Idem édition1999 page
n°320
C-Les difficultés financières
Les principales difficultés qu'en souffrent les
PME sont de caractère financières, allant jusqu'au menacer leur
existence. Ces difficultés trouvent leurs explications dans plusieurs
raisons, d'abord il y'a une relative instabilité de leur autofinancement
comparé à celui des plus grandes entreprises.
Ensuite, en ce qui concerne les crédits, la
banque intervient dans le financement des projets des PME suivant une
étude de faisabilité laquelle est fondée sur des
données techniques et economico-financières, si le projet est
fiable la banque le finance. Certains promoteurs estiment que la banque refuse
de financer leurs projets mais occultent les raisons qui ont motivé le
refus.
Enfin les autres moyens de financement (le capital
risque- financement via le marché boursier-le crédit bail) ne
sont pas bien exploités par les PME (20)
pour maintes raisons que le deuxième chapitre va traiter
avec détail.
D- Contraintes
d'accès aux marchés et aux zones et locaux
d'implantation
1- Contraintes
liées à l'accès aux marchés
Le soutien pour l'accès au marché
constitue un des moyens pour pérenniser la PME, qu'il s'agisse de
l'accès au marché local où l'Etat mobilise des ressources
budgétaires importantes dans le cadre des marchés publics ou aux
marchés extérieures par l'accompagnement de la PME à
l'exportation. Mais très souvent les PME évitent d'accéder
aux différents marchés (publics, extérieurs) et ce pour
plusieurs raisons (21) :
- La plupart des gros donneurs d'ordre privilégient les
grandes structures.
- Les dispositions réglementaires inadaptées
aux PME.
- Le manque d'informations sur les organismes internationaux
à contacter, les opportunités d'affaires....
- Les difficultés d'accès au financement
à l'exportation.
- L'insuffisance du concept d'ouverture sur
l'extérieur.
L'analyse de l'état des lieux permet de
constater globalement que par sa taille et sa structure, la PME ne peut
accéder facilement aux marchés publics et ne peut, à
elle seule faire face à la complexité et aux coûts
d'approches des marchés extérieurs.
(20)Conjoncture N °863 septembre
2005 « financement des PME page 22 ,23
(21)Synthèse A.Bouzid, PME et stratégie
du développement au Maroc, Ed.1997.P 56
2- Contraintes liées aux zones
et locaux d'implantation :
Le développement des PME
nécessite la mise en place d'une logistique et des infrastructures
d'accueil nécessaires à l'importation des projets. En effet le
montage de tout projet dépend, dans une large mesure de la
disponibilité de terrains, de parcs industriels entièrement
viabilisés et de locaux à des prix abordables. Le coût
élevé de ces derniers présente un réel frein au
développement des PME marocaines par rapport à celles des pays
concurrents (Turquie, Jordanie, tunisie..).
E- Les obstacles d'ordre
législatif, administratif et judiciaire
L'expression <<obstacles administratifs>>
est un terme générique qui recouvre une multitude de cas de
figures et de situations.
L'offre de service administratif est jugé en
deçà des attentes des opérateurs, les remarques
récurrentes formulées à l'encontre des procédures
administratives identifient des déficits dans la gestion du temps, dans
la démarche, dans les procédures et dans la communication, ceci
se manifeste par une complexité, lourdeur et retard dans le traitement
des dossiers, et dans l'insuffisance de l'information et le manque de
coordination. En revanche la réglementation des entreprises est à
l'origine de trois séries d'appréhension liées à la
complexité, l'éparpillement des textes, le manque de transparence
et à la non prise en compte des spécificités liées
à la tailles des entreprises. (22)
1-Le droit des
sociétés :
Les reformes entreprises par le code de commerce ont
prévu la possibilité de la constitution de la
société unipersonnelle mais sans toutes fois déterminer la
taille de la société considérée, ainsi des
sanctions pénales ont été prescrites en cas du non
accomplissement d'un certain nombre de procédures, tant en ce qui
concerne les formalités à remplir lors de la constitution de la
société, ainsi que celles à établir au cours de
leur fonctionnement ou lors de leur dissolution. C'est la raison pour laquelle
un nombre significatif de sociétés ont
préféré prendre la forme de SARL pour éviter les
contraintes que leur exige le statut de sociétés anonymes.
2- le code des
douanes :
Les formalités douanières peuvent
être raccourcies malgré le souci d'amélioration, car les
garanties exigées posent le problème des cautions dont
l'obtention nécessite des procédures très
contraignantes.
(22) A.Bouzid, PME et stratégie du
développement au Maroc,.page 51,52,53 édition1997
Les exigences pour l'importation et l'exportation de
certains produits fait que les importations rencontrent souvent des
problèmes avec les services douaniers concernant l'évaluation des
marchandises,la classification des produits et la préparation des
formulaires.
3- la réglementation comptable
et fiscale
Le plan comptable n'est pas adapté à
toutes les formes des PME, les obligations en terme de production d'information
financière sont globalement lourdes.
L'ensemble des obligations déclaratives
comptables, fiscales et sociales sont trop complexes et trop nombreuses, il
existe par exemple plus de 30 formulaires différents ayant trait
impôts au niveau national. Ainsi les chefs des entreprises doivent
soumettre de nombreux formulaires contenant pratiquement les mêmes
informations et devant être accompagnés des mêmes
pièces. Les investisseurs considèrent que la complexité du
système fiscal marocain mène souvent à la confusion et
à de nombreuses erreurs dans les déclarations. Ce qui oblige
souvent les investisseurs de recourir aux services des fiduciaires et des
cabinets de conseil. Pour les PME, le coût des conseillers est
très élevé, ceci incite un bon nombre d'entre elles
à l'évasion fiscale, engendrant ainsi de grosses pertes dans les
recettes fiscales de l'Etat.
4- La législation sociale
Le droit du travail et de la sécurité
sociale en cours, comporte de nombreuses dispositions dont le respect des
prescriptions dépasse à la fois les capacités
matérielles de la PME (c'est le cas de la représentation du
personnel au sein de l'entreprise, du mode de règlement des conflits
collectifs, de la flexibilité dans les horaires du travail, de la
couverture sociale des salariés).
5- Les procédures
administratives et judiciaires
Le problème le plus fréquent
mentionné par les investisseurs au cours de chaque étape du
processus de démarrage de l'investissement est le manque de transparence
des procédures. Cette situation est due à la discordance entre
les différentes administrations et parfois au sein d'une même
administration.
Le problème de l'enchevêtrement des
compétences se manifeste bien clair lors de l'étude d'un dossier
ou l'octroi d'une autorisation pour la réalisation ou l'extension d'un
projet de PME.
Malgré la volonté simplificatrice des
hauts fonctionnaires de l'Etat, malgré les affirmations du gouvernement
voulant assister et encourager les créateurs d'entreprises, il semble
qu'au niveau exécutif et au niveau des échelons bas de
l'administration beaucoup d'efforts restent à réaliser pour
traduire le discours au niveau des actes.
F- Faiblesse dans la commercialisation
La fonction commerciale des PME a
présenté et présente encore, malgré une
amélioration notable dans les dernières années, des
lacunes persistantes. On rapproche à un certain nombre de PME un manque
de connaissance de leurs marchés existants ou potentiels, la
programmation insuffisante d'une action commerciale menée au coup par
coup, un effort trop modéré de présentation des produits
et services à écouler, mais aussi une qualité parfois
médiocre de l'accueil et du service après vente, et une assez
forte résistance aux formes modernes de la publicité et des
médias. (23)
Section III : Mise à niveau de la PME
au Maroc
Paragraphe I : les réformes
inhérentes à l'environnement de la PME
Au lendemain de l'indépendance, le principal
problème qui s'est posé devant le Maroc, était celui d'une
reconversion profonde des structures économiques façonnées
durant plus de 40 ans du régime colonial, et de la création des
conditions sociales, politiques et culturelles pour un véritable
décollage économique.
En réalité, deux grandes orientations
ont caractérisé le Maroc indépendant : La politique
d'import-substitution, qui a prévalu jusqu'à la fin des
années 1970, et l'adoption du programme d'ajustement structurel (PAS)
à partir de 1983.
En effet, contraint par le poids de sa dette
extérieure et la nécessité de son
rééchelonnement, le Maroc a accepté l'application des
recommandations des bailleurs de fonds internationaux. Le FMI exigeait, entre
autres :
- Un retrait progressif et un
désengagement de l'Etat ;
- Une stabilité du cadre
macro-économique.
- La libération interne et externe à travers
la privatisation.
- La réforme de la fiscalité.
- La Création des conditions d'épanouissement
de l'économie du marché...
Face à l'ouverture et la libéralisation
dictées par le programme, qui était concrétisé par
l'adhésion du Maroc au GATT (l'OMC actuellement) en 1985 et par la
signature de nombreux accords de libres échanges, notamment avec l'union
européenne et les Etats-Unis, et vue la nature fragile des entreprises
marocaines (sous-capitalisation, sous-encadrement...) déjà moins
dynamiques et peu préparées à la concurrence , la
question qui se pose est : comment peut-on viabiliser les entreprises au
Maroc et leur permettre de faire face à la concurrence
exacerbée ?
Pour répondre à cette question, le Maroc
s'est engagé dans un ensemble de réformes touchant l'entreprise
et son environnement (économique, politique, social, culturel...).
Nous essayerons de reprendre les principales dans cette
section.
A-la charte de la PME
Conscients de l'importance et du rôle que joue la
PME dans le développement économique et
social du pays, les pouvoirs publics n'ont pas manqué
de lui apporter l'appui et le soutien nécessaire,
(23)Synthèse Najib ibn abdeljalil "l'entreprise et
son environnement page n°305édition1999
tant sur le plan du financement et de la formation que les
infrastructures d'implantation et les incitations fiscales à
l'investissement, une nouvelle politique de promotion spécifique
à la PME doit être initiée .Ainsi pour
bénéficier des programmes de soutien de l'Etat, la PME doit
obligatoirement adhérer à une association professionnelle.
La loi 53-00 formant la charte de la PME (Bulletin
officiel n°5036 du 15/09/2002) constitue à cet égard, le
cadre de référence de l'action que compte mener l'Etat, en
partenariat avec les acteurs privés, dans les années à
venir.
Considérée comme une véritable
plate-forme de développement de la PME au Maroc, la charte
prévoit notamment la création de l'Agence National de la
Promotion des PME (ANPME) en tant qu'organe de coordination, de suivi et de
contrôle, l'agence s'appuyant, pour la mise en oeuvre de ses missions,
sur le réseau des institutions publiques et privés de promotion
existantes tout en les dynamisant et en coordonnant leurs actions.
Dans son troisième titre, la charte
prévoit des mesures d'aides pour les PME. Ces dernières portent
aussi bien sur l'amélioration de l'environnement des affaires que sur la
mise en place des instruments pour l'appui direct aux entreprises. (24)
Les principales mesures d'aides sont :
- L'aide de l'Etat au titre de prestations de
services
- Des mesures d'ordre foncier
- Des mesures fiscales
- Des mesures relatives au financement des PME.
B- La Reforme bancaire et
financière
L'environnement financier de la PME joue un rôle
important dans la promotion de l'investissement soit dans le cas de la
création de l'entreprise, soit dans le cas de son extension.
En effet, le secteur bancaire marocain a vu un ensemble
de réformes (25) dès le début
des années quatre vingt (80) pour répondre à un certain
besoin de l'économie nationale, ces reformes ont touché plusieurs
axes principaux : l'encouragement de la désintermédiation,
de la déspécialisation et de la déréglementation
suivies par le désencadrement des crédits, la
libéralisation des taux d'intérêts et une refonte des
critères de refinancement obéissant plus aux lois du
marché. Mais il semble que ces réformes restent insuffisantes,
puisqu'il y a une continuité du coût de l'argent plus
élevé, la garantie encore excessive, et l'existence d'une
surliquidité bancaire.
1- Le décloisonnement des structures
des organismes financiers
Le processus de décloisonnement des
structures tend vers la mise en place de la banque
(24) synthèse la loi N° 53-00 formant
charte de la PME
(25) synthèse de la loi bancaire 1993 et de
2006
universelle, faisant sauter le verrou entre les banques
de dépôt et les organismes financiers
spécialisés (OFS) (26), ainsi depuis
1986, on assiste à un processus d'extension des OFS dans la perspective
d'une spécialisation de l'intermédiation financière. Ils
ont été autorisés à recevoir des
dépôts du public et à ouvrir des agences et à
octroyer des crédits à moyens terme réescomptables.
L'orientation vers la banque
universelle a été commencée par la promulgation de la loi
bancaire du 6 juillet 1993 qui par son article premier :
« est considérée comme établissement de
crédit toute personne morale qui effectue à titre de profession
habituelle l'une des opérations suivantes :
- la réception de fonds.
- la distribution des crédits.
- la mise à disposition à la
clientèle de tout moyens de paiement et leur
gestion ».
2- la libération des taux
d'intérêts
La libération des taux d'intérêts
a été enclenchée progressivement en touchant d'abord les
taux d'intérêts créditeurs (le 1 janvier 1990) avant
d'être étendue aux taux d'intérêts débiteurs
appliquée respectivement aux crédits à moyen terme et
long terme (le 1er janvier 1990). Malgré cette
tendance,
on peut dire que la libéralisation n'a
été commencée réellement qu'à partir du 15
février 1996,date à laquelle Bank-ALMaghrib dans sa circulaire
n°8 /G/96) avait supprimé les critères de
détermination
des taux débiteurs et de leurs plafonds respectifs,
ainsi que les taux fixes.
3- Les normes prudentielles
Pour éviter que les banques ne soient
tentées de prendre des engagements excessifs et plus risqués en
faveur de la libéralisation, les règles prudentielles ont
été réaménagées en vue de :
- Conforter les fonds propres des
établissements bancaires proportionnellement à l'extension de
leurs engagements et ce à hauteur de 8% (coefficient de
solvabilité).
- Limiter davantage les grands risques des banques,
qui ne peuvent dépasser 10%du montant global de leurs crédits par
décaissements et par signature (coefficient de division des risques
bancaire), ce coefficient monte depuis avril 2000 pour atteindre 20%.
- Mieux couvrir les risques inhérents aux
créances en souffrance et éviter que les banques puisent dans les
ressources monétaires pour financer les crédits à moyen
terme.
Ces différentes règles
ont été renforcées par les mesures de surveillance et de
contrôle prévues par la nouvelle loi bancaire dont notamment
l'audit annuel de la comptabilité des Banques est devenu
obligatoire. Il convient à noter, à cet égard, que les
établissements bancaires ont été invités, à
différentes reprises, par les autorités monétaires
à :
(26) Système bancaire au Maroc comporte 17
banques commerciales, 6 OFS (BNDE, CDC, CMM, CNCA, CIH et la SNI) en plus d'une
banque spécialisée dans le financement des investissements des
résidents marocains à l'étranger
- tenir compte des objectifs d'augmentation des crédits
souhaités par elles.
- Respecter les règles d'une saine gestion en veillant,
notamment, à ce que la distribution des crédits corresponde aux
besoins réels des sociétés soit en harmonie avec leur
structure financière et leurs efforts d'autofinancement.
- Renforcer leurs fonds propres.
- Encourager les ressources stables et ainsi
l'épargne.
- Favoriser les secteurs productifs, particulièrement
ceux tournés vers l'équipement et l'exportation.
- Éviter de soutenir les activités
spéculatives, tant commerciales qu'immobilières, et la
constitution de stocks pléthoriques.
4- Le Désencadrement des crédits
(1991)
Vu les inconvénients des encadrements des
crédits qui consistent ainsi à assigner au cours d'une
période déterminée et par rapport à une date de
référence, un taux maximum à la progression des concours
accordés par les banques, l'autorité marocaine a
décidé d'annuler ce contrôle direct, cette mesure est prise
pour renforcer la libéralisation financière et pour motiver les
banques les plus dynamiques.
C- Nouveau code de travail
Après de longues hésitations, et sous
la pression de mouvement syndical, des recommandations de l'organisation
mondiale du travail (OMT) et surtout plus d'attractivité des IDE, le
Maroc a, enfin reformé sa législation du travail pour donner
naissance à l'actuel code de travail.
Entré en vigueur le 08 Juin 2004, ce nouveau
code constitue, par sa modernité et sa souplesse, un véritable
saut qualitatif vers le renforcement des conditions du développement de
l'économie nationale et un outil d'attraction de l'investissement.
Parmi les apports de ce code rappelons
(27):
- L'augmentation de l'âge d'activité 12
à 15 ans, pour éviter l'exploitation des enfants.
- La flexibilité de l'emploi pour des raisons
structurelles, techniques, économiques.
- La diminution du nombre d'heures de travail par semaine
de 48 à 44 heures
- L'augmentation du congé de maternité de 12
à 14 semaines.
- Augmentation et généralisation de
période d'essai.
- L'institution de nouvelles formes plus souples de
contrats de travail.
Ce code est considéré moderne,
encourageant l'investissement et préparant la paix sociale actuellement
indispensable pour l'entreprise.
(27) Synthèse de nouveau Code de travail
2004
D-Autres réformes affectant l'environnement des
PME
A coté des réformes
précitées, un ensemble de restructurations productives et
spatiales ont eu lieu pour préparer un terrain favorisant l'acte
d'entreprendre et mettre à niveau l'entreprise marocaine pour plus de
compétitivité. Dans cette logique est intervenue une
série intégrant plusieurs variantes :
- La reforme fiscale : Mise en place en 1986, a permis de
substituer un système fiscal moderne et synthétique à
l'ancien système cédulaire.
- La charte d'investissement : Intervenu en 8/11/1985,
apporte effectivement des réponses aux préoccupations des
investisseurs dans la mesure où elle simplifie les procédures,
banalise l'acte
d'investissement et se propose d'inclure dans le droit commun
un certains nombre d'avantages qui n'était pas automatique et qui
nécessitaient auparavant des autorisations préalables.
- La réglementation des changes.
- La réforme de l'enseignement : Charte national
d'éducation et de formation : Intervenu pour fournir un capital
humain compétent et efficace permettant plus de rationalité aux
entreprises.
- Restructuration de l'administration :
décentralisation.
Toutes les réformes et les restructurations que
nous avons traitées, qu'elles soient en relation directe ou indirecte
avec l'entreprise, préconisent le développement de l'entreprise
notamment la PME.
Paragraphe II : Création
d'organismes pour la promotion de la PME
Pour dynamiser la ·PME marocaine, les pouvoir
publics ont crée des organismes pour la soutenir et l'aider.
A- L'Agence Nationale de Promotion des
PME(ANPME):
C'est un établissement public doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, placé
sous la tutelle de l'Etat. C'est un organe de coordination, de suivi et de
contrôle ; s'appuyant, pour la mise en oeuvre de ses missions, sur le
réseau des institutions publiques et privées de promotion
existantes tout en les dynamisant et en coordonnant leurs actions.
les missions de l'Agence :
D'après l'article 5 de la charte
(28), l'ANPME est chargée de :
- Participer à la mise en oeuvre, en
coordination avec les départements ministériels concernés,
de la politique de l'Etat en matière de promotion et de soutien de la
PME ;
- Encourager par son assistance technique, les
programmes de promotion de création d'entreprises initiés par les
collectivités locales, les chambres et les organisations
professionnelles, les établissements d'éducation et de formation
publics et privés et les organisations privées à but non
lucratif .
- Promouvoir au profit des PME, la prestation de services
d'information, de conseil, d'assistance,
(28) charte de la PME
technique, d'expertise et de formation en matière de
gestion et d'administration de l'entreprise, par les organismes publics et
privés spécialisés.
- Appliquer les orientations et les normes relatives aux
programmes d'action en matière de prestations de services et en
matière d'aménagements fonciers.
- conclure pour le compte de l'Etat les conventions
visées aux articles 23 et 24 de la présente loi et s'assurer de
leur exécution.
- Assister les PME, en relation avec l'administration
et les organismes publics concernés, dans les domaines de l'accès
aux marchés extérieurs, de l'acquisition des nouvelles
technologies et du développement de l'innovation et de la
qualité.
- Entreprendre toute action de sensibilisation,
d'information et d'assistance auprès des administrations, des
collectivités locales et des organismes publics concernés, en vue
de promouvoir et faciliter l'accès des PME aux marchés publics,
soutenir et appuyer l'action des PME dans ce domaine .
- Apporter son assistance pour la constitution et le
fonctionnement des associations, groupements et réseaux de PME.
- Donner son avis sur les demandes de reconnaissance
d'utilité publique présentées par les associations
prévues à l'article 20 de la présente loi.
- Entreprendre toute action de sensibilisation,
d'information et d'assistance en matière de simplification et
d'allègement des règles juridiques et des procédures
administratives applicables aux PME.
- Diffuser par tous les moyens appropriés, la
législation et la réglementation applicables aux PME.
- Collecter et diffuser l'information relative au
rôle de la PME, à sa contribution à l'économie
nationale et à l'évolution de son activité ;
- Suivre et évaluer les actions et programmes
visant la promotion de la PME ;
- Etablir un rapport annuel sur l'état de la
PME.
Pour l'exécution de ses missions, l'Agence peut
conclure des accords de partenariat avec les administrations, les
collectivités locales, les établissements publics, les chambres
et organisations
B- Création des centres régionaux
d'investissement (CRI)
La lettre royale du 9 Janvier 2002, adressée au
premier ministre au sujet de la gestion déconcentrée de
l'investissement, a donné le coup d'envoi des CRI qui viennent pour
dynamiser et conforter la dimension régional à travers l'aide
à la création d'entreprises et l'assistance aux investisseurs.
Créés sous la responsabilité des
Walis des régions du Royaume, les CRI ont deux missions directes, l'aide
à la création d'entreprise et l'aide aux investisseurs.
1- L'aide à la création d'entreprise
Pour la lettre précitée, le guichet
chargé de cette mission est l'interlocuteur unique de toutes les
personnes qui veulent créer une entreprise, qu'elle qu'en soit la forme,
et qui souhaiteront avoir recours à ce service. C'est un guichet qui
peut disposer d'annexes au niveau provincial, préfectoral, ou
communal.
Le personnel de ce guichet met à la disposition
des demandeurs un formulaire unique dans lequel figurent tous les
renseignements exigés par la réglementation en vigueur. C'est un
document qui contient :
- Demande de certificat négatif.
- Demande d'inscription à la patente.
- Déclaration d'immatriculation au registre de
commerce.
- Demande d'affiliation à la CNSS.
Nous trouvons alors combiner au CRI quatre administrations :
- Office Marocain de Protection Industrielle et
Commerciale.
- Direction régionale des impôts.
- Tribunal de Commerce.
- CNSS.
2- l'aide aux
investisseurs
A coté de l'aide aux investisseurs, le CRI est
aussi chargé d'identifier les potentialités d'investissement au
niveau régional et d'en faire la promotion.
Le guichet d'aide aux investisseurs doit procurer
toutes les informations utiles pour l'investissement régional à
coté d'autres missions telle que:
- Etude de toutes les demandes d'autorisation
administrative en préparant tous les actes administratifs
nécessaires à la réalisation des projets d'investissement
dans tous les secteurs.
- Préparation d'un climat d'investissement
concurrentiel et adoption des mesures de nature à accroître la
compétitivité et la diversité de l'économie
régionale.
- Mise en place d'une base de données pour aider
les investisseurs à montrer, finaliser et concrétiser leurs
projets ;
- Mise en place d'un système de veille
économique permettant de capter et explorer au niveau régional,
national et international les différents projets d'investissement
pouvant intéresser la région.
- Mise à niveau de tissu économique
existant pour promouvoir la compétitivité territoriale de la
région.
C-La fédération de la
PME-PMI affiliée à la CGEM
La fédération a pour objet principal
de défendre les intérêts de la PME marocaine. Elle est
présente dans les différentes régions du royaume avec les
unions régionales de la CGEM ainsi que dans plusieurs conseils et
comités :
- Au Conseil National du Patronat
- Au Conseil d'Administration (ANPME)
- Au Comité de Financement de la Mise à Niveau
de l'Economie
- Au Comité Régional pour la Création
d'Entreprises
- Au Centre Marocain des Technologies de l'Information et de
la Communication pour les Entreprises (CETIC))
Elle assure entre autres :
- La formation des dirigeants des PME dans les
différents domaines d'activités.
- Soutenir les partenariats entre les PME.
- Fournir les informations nécessaires aux dirigeants
des PME.
- Etablir des conventions de partenariat national et
international au profit des PME.
- Défendre les PME dans les différentes
instances.
CONCLUSTION DU PREMIER CHAPITRE
Les PME constituent des
entités hétérogènes et diversifiées, ce qui
explique les multiplicités des définitions, et l'inexistence
d'une méthode unique et exacte pour appréhender ce
phénomène, par conséquent les PME sont définies
selon les périodes et les pays.
Leur importance vient qu'elles sont dotées de
certains nombres d'atouts inestimables, ces catégories d'entreprises
jouent un rôle important dans le domaine social, surtout dans les pays
comme le Maroc où le problème de chômage tend à
prendre des proportions importantes. Les PME consolident le tissu industriel et
renforcent les investissements publics par des investissements privés
locaux dans un nombre de secteurs.
Cependant ces dernières souffrent d'une
sous-capitalisation, cette situation handicape la capacité de
croissance, ainsi que la faiblesse de commercialisation et les
problèmes qu'elles rencontrent quand elles font appel aux financements
extérieurs.
Pour alléger le problème de financement
et de promotion de la PME, l'Etat à entrepris des reformes et a mis en
place un certain nombre d'organismes pour conseiller et orienter les
promoteurs. Il s'avère que les chantiers ouverts pour
l'amélioration de l'environnement de la PME en vue de consolider la
croissance et la compétitivité sont encore en phase de
réalisation et n'ont pas encore atteint le stade du simple entretien ou
de maintenance. Les efforts à consentir sur tous les plans et notamment
celui de la « valeur travail »sont énormes.
Certains aspects n'ont pas été soulevés ici, tel que celui
de foncier réservé aux activités professionnelles qui est
toujours rare et coûteux ou celui du développement régional
et de la décentralisation des pouvoirs de décisions toujours
faible.
CHAPITRE ²² : Les modalités
de financement des PME
La politique financière de
l'entreprise n'est pas indépendante des univers industriels et
financiers où elle gravite, en outre, une description réaliste du
fonctionnement des rouages financiers de l'entreprise ne peut être
effectuée en dehors d'une étude des relations existant entre la
structure de financement, l'environnement interne de la firme (souvent
apprécié par ces structures de gouvernance), et les
marchés externes où nouent les contrats avec les apporteurs de
fonds.
Pour mieux cerner la problématique de
financement des PME, nous proposons d'étudier les besoins de
financement, voir les déterminants de chaque élément
avant de passer à l'analyse des différents moyens de financement
offerts aux entreprises.
Section I : besoins de financement
Le financement des PME revêt une grande
importance suite aux besoins de plus en plus importants qu'elles prouvent
(besoins d'investissement, besoins d'exploitation, besoins d'innovation)
A- les besoins de financement
liés à l'investissement
« On appelle investissement, l'engagement
d'un capital dans une opération de laquelle, on attend des gains futurs,
étalés dans le temps » Il est également
« le nerf » et « le muscle » en
matière de développement et de croissance de l'entreprise quelque
soit sa taille, l'entreprise pourrait engager quatre types d'actions donnant
lieu à des investissements.
- Maintenir les capacités de production
existantes en procédant à des investissements de remplacement
(remplacement d'un matériel ancien, amorti, usé ou
démodé par un autre).ces investissements sont très
fréquents.
- Améliorer la productivité et pousser
à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on appelle : les
investissements d'expansion ou de capacité qui ont pour but
d'accroître la capacité de production ou de commercialisation des
produits existants et de vendre des produits nouveaux (l'installation d'une
capacité nouvelle ou additionnelle).
- Rationaliser la production : ce sont les
investissements de rationalisation ou de productivité qui visent la
compression des coûts de fabrication.
- Valoriser le capital humain, il s'agit des
investissements humains et sociaux tels que les dépenses de formation,
décisions de recrutement d'employés, dépenses de
l'amélioration des conditions de travail.
(1)
Donc dans sa conception générale,
l'investissement est considéré comme la transformation des
ressources financières en biens corporels ou incorporels, autrement dit,
c'est un sacrifice de ressources financières aujourd'hui dans
l'espoir d'obtenir dans le futur des recettes supérieures aux
dépenses occasionnées par la réalisation de cet
investissement (2), celui-ci constitue un
coût dont les
(1) Youssef Jamal « précis
d'analyse financière de l'entreprise » édition 2003
page 114 et 115.
(2) Hamadan ben Ali « technique de choix
d'investissement » édition 1999 page 25
composantes sont :
- Le prix d'achat des biens constituant
l'investissement.
- Les frais accessoires d'achat
(assurance, transport, douane...)
- Les frais d'installation et de
montage.
B)-Les besoins de financement
liés à l'exploitation
Toute entreprise quelque soit son
efficacité ou quelque soit sa structure financière, peut se
trouver confrontée à un problème de trésorerie de
façon conjoncturelle ou structurelle. Ce problème peut survenir
car, à court terme, l'entreprise doit de manière permanente
chercher à assurer le financement de son actif circulant (stock,
crédits accordés aux clients, créances diverses).
A cet égard, l'entreprise recours à des
crédits de fonctionnement qui ont des données plus courantes que
ceux d'investissement permettant l'équilibrage financier tels
que :
- Les crédits accordés en contrepartie
d'existence à l'actif de créances d'exploitation (ex :
crédits dailly, escompte......).
- Les crédits accordés à l'entreprise
sans contrepartie, à l'actif de créances d'exploitation
(ex : découvert, crédit spot.....).
(3)
Ces crédits de fonctionnement financent de
manière générale les actifs circulants du bilan. Lorsque
ces derniers ne sont pas intégralement financés par des
délais de paiement que l'entreprise obtient des ses fournisseurs et de
ses créances diverses et lorsque cette insuffisance n'est pas couverte
par le fond de roulement (FR), en fait, si le besoin de financement de
l'exploitation est inférieur au FR, l'entreprise aura la
possibilité de se financer sans recourir à des crédits
bancaires ou autres formes de financement. Le besoin de financement de
l'exploitation appelé aussi le besoin de fond de roulement (BFR =
stock+ créances clients- dettes fournisseurs).Cependant on peut
résumer les besoins liés à l'exploitation comme
suit :
1- Les stocks : pour assurer son fonctionnement
normal, toute entreprise doit avoir un stock pour faire face soit à la
demande de la clientèle (stock de produits finis) soit pour des fins de
production (matières premières), or la détention des
stocks implique un coût pour l'entreprise ce qui rend ainsi
nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ces stocks afin de
limiter les coûts et donc minimiser les besoins de financement.
2- les besoins de trésorerie : l'entreprise doit
faire face à des dépenses importantes tels que : les
salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de
gestion...etc.
Le paiement de ces charges peut troubler le
fonctionnement normal de l'activité de l'entreprise, surtout les PME.
(3) : la gestion de trésorerie :
Jean-François verdié Philipe Rousselot, 2e édition page 11
et 22.
Il s'avère donc que cette activité
entraîne la naissance des besoins de trésorerie qui
dépendent des délais de paiement de décaissement des
charges et d'encaissement des recettes. (4)
Enfin, il faut dire que « sans ressources
financières, l'entreprise ne produit pas, ne vend pas et donc ne peut
survivre que si elle a réussit à mobiliser les ressources
nécessaires au maintien de son cycle d'exploitation et au financement de
son exploitation » (5)
C) Besoins de financement lié
à l' innovation
Dés qu'il s'agit de projet de recherche et de
développement ou innovant, il est surtout question de choix
risqués et coûteux, de plus le coût des travaux de
recherches et développement compte parmi les principales contraintes au
développement de tels travaux.
Malheureusement le concours du secteur bancaire au
financement de ce type de projet reste timide.
Les processus d'innovation sont clairement marqués
par la prééminence de nombreuses subventions, avances
remboursables et avantages fiscaux octroyés par les organismes publics,
mais les acteurs privés du capital investissement refusent
généralement d'intervenir avant que les débouchés
industriels et commerciaux de l'innovation ne soient assurés, face
à l'implication des projets innovants, le soutien des acteurs
institutionnels (L'Etat et le secteur bancaire) apparaît plus
nécessaire que jamais.
Donc, d'une part les besoins de financement des PME
sont différents, les plus importants sont liés à
l'investissement, à l'exploitation et à l'innovation et en
d'autre part le caractère familial des PME accentue la relation
d'indépendance entre la famille et les l'entreprises, le dirigeant
propriétaire cherche à sauvegarder sa souveraineté sur
l'entreprise jusqu'à sa mort pour la transmettre à ses
héritiers, pour cela il ne peut pas par conséquent utiliser
certaines politiques des grandes firmes comme l'augmentation du capital ou le
recours à la bourse....etc.
Le caractère familial des PME limite ainsi le
choix du financement qui reste la plupart du temps par des moyens internes
qui ne sont pas suffisants pour financier les besoins de l'entreprise surtout
face à la globalisation.
Section II : les sources de financement des PME
Le financier doit trouver les sources de financement
et évaluer la rentabilité de chaque investissement en la
comparant au coût global de son financement.
Tout d'abord, il convient de signaler que le
scepticisme qui a caractérisé pendant de longues années le
comportement des banques et des entreprises à l'égard des fonds
propres s'est traduit par une insuffisance chronique des ressources des
PME.
(4) Hamadan ben Ali « technique de choix
d'investissement » édition 1999 page 26
(5) Mohamed EL haloui « Banque
-Entreprise : fragilité d'une relation » page
34
Ce comportement était alimenté par des
réflexions émises par certains auteurs, pour
lesquels le financement par fonds propres et nécessaire pour la simple
application des principes d'orthodoxie financière. Cette situation
autant plus inquiétante que la méconnaissance des outils de
gestion fait que les PME n'élaborent pas le plus souvent de politique
financière prenant en compte la structure financière et la
politique de l'endettement dans une perspective
d'allocation optimale des ressources par l'arbitrage entre le risque et la
rentabilité. Ainsi le dirigeant d'une entreprise peut disposer de
plusieurs propositions de financement pour un investissement donné et
doit étudier, son impact sur la rentabilité de la firme et
d'autres incidents tels que la structure de l'endettement de l'entreprise et la
répartition des coûts entre charges variables et fixes.
Paragraphe I : Le financement interne des
PME
Toutes les PME peuvent recourir
à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou
dirigeants pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en
équipement ou en fonds de roulement, ceux-ci constituent le financement
interne qui concerne essentiellement les modes suivants :
- L'autofinancement : qui est
dégagé par l'activité courante de l'entreprise, Ce sont
les disponibilités que génère l'entreprise après
avoir rémunéré l'ensemble de ses parties prenantes.
- les cessions d'éléments de l'actif
immobilisé et les cessions-Bail : ce sont des ressources exceptionnelles
résultant d'opérations sur le capital menées par
l'entreprise, par exemple cession d'immobilisation (notamment de construction
ou de terrain), ou des biens d'équipements à une
société de crédit bail.
- le prélèvement sur le fond de
roulement
- le recours aux associés.
A - L'autofinancement
Dans une entreprise, les bénéfices
après impôts sont utilisés de deux façons: une
partie de ces bénéfices est distribuée aux actionnaires
sous forme de dividendes, l'autre partie est conservée par l'entreprise,
reprise pour investir, c'est l'autofinancement
(6).
I - Notion de
l'autofinancement
L'autofinancement est l'ensemble des ressources
nouvelles engendrées par l'activité de l'entreprise et
conservées durablement par celle-ci pour financer ses
opérations à venir. Il est
(6) B. Belletante, L. Mabéranlt : «
Dictionnaire de la Bourse et des marchés » 2eme édition
2000, p 121.
parfois appelé résultat brut ou profit brut,
toutefois pour lever toute l'ambiguïté que suscite le mot
résultat E. COHEN (7) propose la
définition suivante : « l'autofinancement est le surplus
monétaire dégagé par l'entreprise sur son activité
propre et conservé par elle pour financer son développement futur
» quand à d'autres auteurs
« L'autofinancement correspond à une
rétention de tout ou partie de rémunération annuelle
des actionnaires en vue de couvrir les divers besoins de l'entreprise. Il
s'agit donc d'un processus d'épargne réalisé au niveau de
la société. Comptablement, les sommes non distribuées sont
mises en réserves, et ces réserves lorsqu'elles sont suffisamment
importantes, peuvent donner lieu à la distribution gratuite
d'actions » (8)
L'autofinancement est la part de la capacité
d'autofinancement (CAF) consacrée au financement de l'entreprise. C'est
la ressource interne disponible après rémunération des
associés.
Sa définition résultant du tableau de
financement du plan comptable générale (PCG) est la suivante
:
Autofinancement = Capacité d'autofinancement -
dividendes distribués au cours de l'exercice.
Les dividendes pris en compte correspondent au flux financier
Réel (9).
Les facteurs qui influent sur la détermination
de l'autofinancement peuvent être mis en évidence aux
différentes étapes de sa formation, ces étapes peuvent
être représentées comme suit
(10) :
(7) E.COHEN - Gestion financière et
développement financière P : 194
(8)J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance
d'entreprise, finance de marché » édition 1994, p.
143
(9)-Christian et Mirrlle Zambotto « Gestion
financière, finance d'entreprise « édition 1997,
P:22
(10)E.COHEN. Gestion financière op.cit P :
199
Les déterminants
de l'autofinancement :
Politique et réalisations
commerciales.
Maîtrise des coûts en matières et
fournitures.- Politique d'approvisionnement.
Formation de la valeur ajoutée
Partage de la valeur ajoutée, notamment entre
Profits et charges salariales
Excédent brut d'exploitation
Politique de financement et de placement
Activités spéculatives diverses
Politique d'amortissement et de provision
Cash flow net ou marge brute d'autofinancement
ou
Capacité d'autofinancement
Cash flow brut
Politique de dividendes
Autofinancement
Les déterminants de l'autofinancement, en
tant que surplus monétaire sécrété et
réinvesti dans l'entreprise, sont au nombre de cinq :
1-La politique de vente
:
La détermination de la valeur
ajoutée subit l'incidence directe de la politique et des conditions de
vente de l'entreprise ainsi que la maîtrise plus au moins grande de la
consommation de matières premières et d'énergie.
2-Les conditions de l'activité
courante :
A ce niveau la formation de l'autofinancement est
influencée par les conditions de l'activité courante. Les
financiers mettent fréquemment l'accent sur l'influence
exercée par la relation de partage salaires/profits. Mais l'ensemble
des caractéristiques de l'exploitation influencent aussi favorablement
ou défavorablement sur le niveau de l'excédent brut
d'exploitation et par conséquent sur l'autofinancement qu'il contribue
à dégager.
3-La politique de financement et de
placement :
Cette incidence se situe à deux
niveaux :
- D'une part le montant des prélèvements
sur l'excédent dégagé sur les opérations courantes
sera conditionné par le niveau d'endettement et les taux
d'intérêts subis, par des incidents divers (vols, incendies,
pénalités...etc.),
- D'autre part les gains obtenus sur des titres de
placements ou de participations (produits financiers) ; des gains
spéculatifs (plus-value de cession par exemple) déterminent une
augmentation de l'excédent.
Les facteurs financiers et les éléments
exceptionnels interviennent eux aussi dans la détermination de
l'autofinancement.
4-L'amortissement, la provision et leur
relation avec l'autofinancement
L'amortissement et l'autofinancement
L'amortissement est l'élément le plus
important de l'autofinancement puisqu'il persiste quelque que soit les
conditions de rentabilité de l'entreprise, il permet de libérer
en franchise d'impôt un volant de liquidités qui doit en
principe, sauvegarder voire renforcer les ressources internes. La contribution
de l'amortissement à l'autofinancement est tributaire de la
méthode d'amortissement adoptée par l'entreprise.
Les entreprises disposent de deux systèmes
d'amortissement : l'amortissement linéaire et l'amortissement
dégressif, d'où l'importance des règles fiscales en la
matière (durée, taux....).D.V1TRY attribue à
l'amortissement un rôle moteur dans le financement de l'expansion de
l'entreprise « il est la principale des deux sources de l'autofinancement,
la seconde étant les profits non distribués »
(11)
Dans le cas de l'amortissement linéaire,
l'entreprise constitue chaque année la valeur 1 /n de chaque
investissement réalisé tout au long de la durée n. La
contribution de l'amortissement au financement de l'investissement dans ce cas
diminue avec l'augmentation de la durée de vie
« n », celle du taux de croissance
« r » ou les deux à la fois .On en
déduit que la contribution de l'amortissement au financement des
investissements est une fonction décroissante des valeurs n et r.
Il est importe de remarquer l'effet positif de la
diminution de la durée de vie des actifs sur la capacité
d'autofinancement de l'entreprise.
L'administration fiscale peut donc inciter les
entreprises à réinvestir en leur permettant d'amortir leurs
actifs sur une durée plus courte ou par l'accélération de
l'amortissement.
L'amortissement dégressif permet à
l'entreprise de constituer des dotations très importantes au cours des
premières années, mais qui sont décroissantes.Il s'agit
donc pour l'entreprise de reporter l'impôt vers la fin de la
durée d'amortissement. La contribution des dotations constitue
l'autofinancement diminué avec l'accélération du taux de
croissance et une durée de vie allongée. Mais il est importe de
remarquer que la contribution de ce dernier est beaucoup plus forte que celle
du système linéaire.
Les provisions et l'autofinancement
A défaut d'une définition
générale pour l'ensemble des provisions dans le CGNC, il nous
semble que la suivante pourrait être retenue : «
La provision est définie comme étant la constatation en
comptabilité soit de la dépréciation d'un ou de plusieurs
éléments de l'actif non amortissables, soit d'une charge ou d'une
perte non encore réalisée que les événements en
cours rendent probable » (12)
Si l'amortissement constate une
dépréciation certaine. La provision a pour objet de constater une
perte probable. Cette constatation rentre dans le cadre du respect de l'un des
principes fondamentaux de la comptabilité générale
à savoir le principe de la prudence. Il peut
s'agir d'une perte de valeur d'un élément de
l'actif : on parle ici de provisions pour dépréciations,
comme il peut s'agir d'une charge ou d'un risque que l'entreprise va
probablement
(11)Daniel Virty : "Amortissement et autofinancement".
Développement économique édition 1968 p 735
(12 ) Manuel pédagogique « code
général de la normalisation comptable »
supporter : on parle de provisions pour risques et
charges comme indique la définition. Les entreprises peuvent
également constituer des provisions à caractère social ou
économique La constitution d'une provision à doubles avantages
offre d'une part un avantage provisoire de trésorerie puisque la
provision devra nécessairement être
réintégrée dans le résultat fiscal, en effet, il
importe de distinguer entre les cas suivants :lorsque la
perte ou la charge, objet de la provision constituée, se réalise,
elle sera compensée par la reprise de cette provision,et si elle n'est
pas employée, en tout ou en partie, contrairement à sa
destination, la fraction détournée de son objet doit être
réintégrée au résultat de l'exercice en cours
duquel le détournement a eu lieu. D'autre part elle permet à
l'entreprise de renforcer son autofinancement et d'assurer le renouvellement et
la modernisation de son équipement.
5 - la politique de dividendes
Une partie du cash-flow net sera éventuellement
prélevée pour la rémunération des
propriétaires sous forme de dividendes et sort de l'entreprise. L'autre
partie reste à la disposition de l'entreprise et permettra de financer
ses activités futures : c'est l'autofinancement.
Théoriquement les dividendes distribués minimisent la
capacité d'autofinancement de l'entreprise. Mais on constate que cette
notion de dividende est étrangère à la
réalité financière des entreprises qui ne distribuent
quasi-aucun dividende.
II - les avantages de
l'autofinancement et ses inconvénients
Les Avantages :
L'autofinancement présente des avantages
certains sur un plan stratégique et sur un plan financier :
- Sur le plan stratégique :
L'autofinancement confère à l'entreprise des degrés de
liberté en matière de choix des investissements.
- Sur le plan financier :
L'autofinancement constitue un facteur d'indépendance financière
appréciable, en particulier en période d'encadrement du
crédit, il permet à l'entreprise de limiter le recours à
l'endettement et d'améliorer donc sa rentabilité, en
réduisant le poids des charges financières.
De plus, l'amélioration de la situation nette de
l'entreprise s'accompagne généralement d'une appréciation
par le marché de la valeur boursière de l'action pour les
sociétés cotées (13).
De la même, l'autofinancement joue un rôle
fondamental tant au niveau d'entreprise qu'au niveau de l'économie
nationale :
· Au niveau de l'entreprise
- L'autofinancement est un financement interne
disponible pour l'investissement tant en vue de
maintenir le capital économique qu'en vue d'assurer la
croissance de l'entreprise.
(13)- Rachid Beikahia, Hassan Oudad «
Finance d'entreprise » p. 154.
- Un gratuit remboursement des emprunts, donc un
élément essentiel de la capacité d'endettement de
l'entreprise.
A ces deux titres, l'autofinancement est un moteur de
croissance de l'entreprise. Son ambiguïté demeure toutefois grande
car s'il s'agit incontestablement d'un moyen de financement, il ne signifie pas
directement un enrichissement de l'entreprise.
· Au niveau économique
L'autofinancement fait l'objet de vives controverses
de caractère parfois politique. On lui reproche de diminuer, de
manière sensible, la mobilité du capital car il maintient
l'épargne dans un secteur de l'économie. On l'accuse aussi
de mobiliser les conditions de partage du revenu au détriment des
consommateurs, des travailleurs ou des actionnaires
(14)
Les inconvénients :
Les principaux inconvénients de
l'autofinancement sont les suivants :
- L'autofinancement limite la croissance de la PME
à sa capacité bénéficiaire diminuée de
l'impôt qui affecte les résultats.
- L'autofinancement constitue un frein à la
mobilité du capital dans la mesure où les bénéfices
sécrétés sont automatiquement réinvestis dans la
même activité, il contribue ainsi à une mauvaise allocation
des ressources.
- Une politique d'autofinancement trop volontariste peut
léser à court terme les actionnaires de l'entreprise.
- Un autofinancement trop élevé peut
susciter la mise en oeuvre d'investissements inutiles.
- De la même façon, trop d'autofinancement
peut amener l'entreprise à négliger
l'endettement(15).
- L'autofinancement est également insuffisant
pour couvrir tous les besoins de fonds de l'entreprise. Si cette
dernière ne fait pas appel à l'épargne extérieure,
elle peut être conduite à étaler ses dépenses sur
une période trop longue où à choisir des investissements
de taille modeste (16).
B-les Cessions d'actif
immobilisé et les cessions-bail
1- Les cessions d'actif
immobilisé
De manière occasionnelle, l'entreprise peut
obtenir des ressources en cédant une partie de ses actifs
immobilisés. La ressource est alors tirée de la plus value de
cession après impôt. Cette cession peut résulter d'un
renouvellement d'immobilisation ou d'une volonté stratégique de
l'entreprise de se désengager d'activités jugées non
prioritaires.
(14) - P. Conso, F. Hemici, Op. Cit p 47.
(15) Rachid Belkahia, Hassan Oudad, Op. Cit, P
155.
(16) P. Conso, F. Hemici, Op. Cit p : 254.
En effet, alléger l'actif immobilisé doit
être une démarche systématique, non seulement parce que
cela procure des nouvelles ressources pour s'adapter et répondre aux
besoins du marché, mais aussi pour améliorer sa
rentabilité économique, améliorer le taux de rotation de
l'actif. (17)
2- Les cessions bail (lease-back)
Opération voisine du crédit bail, le
lease-back est un système par lequel une entreprise cède des
immobilisations à une société de crédit-bail pour
lui relouer ensuite.
Outre une amélioration de sa trésorerie, le
lease-back permet à l'entreprise cédante de
récupérer des fonds et d'alléger sa structure
financière, mais l'oblige par ailleurs à s'engager envers
l'acquéreur sur la durée de la location et le montant des
loyers. (18)
C- les
prélèvements sur le fond de roulement
(F.D.R)
Lorsque le fond de roulement d'une affaire est
supérieur à ses besoins d'exploitation (trésorerie
excédentaire), l'entreprise peut en prélever certaines sommes
pour réaliser des investissements supplémentaires.
Ces retraits de fonds doivent être
opérés sans préjudice de l'équilibre financier et
n'entraînent pas, notamment, un déficit de trésorerie au
delà de ce qui est raisonnable et généralement admis
à savoir 15 jours à un mois de chiffre d'affaires. Les
prélèvements sur F.D.R qui ne sont pas réalisés de
manière raisonnable peuvent engendrer des difficultés
financières et commerciales et amener le banquier à exiger des
mesures de redressement. (19)
D- Le recours aux associés
Le recours aux deniers des associés est un
procédé plus courant dans la vie de l'entreprise. Ce recours se
présente sous plusieurs formes, soit lors de la création de
l'entreprise ou lors de l'exploitation. il prend deux formes
essentielles :
- L'augmentation du capital.
- Les apports en compte courant associés.
1- l'augmentation de
capital :
L'augmentation du capital revêt plusieurs
formes :
-L'augmentation de capital par apport en
numéraire.
-L'augmentation du capital par apport en nature et
incorporation de réserves.
-L'augmentation du capital par conversion de
dette.
Essayons maintenant d'examiner les différentes
mesures d'augmentation du capital. Toutefois, si les augmentations du capital
par apport en numéraire ou en nature apportent des moyens nouveaux
à
(17)- Cabane. P : L'essentiel de la finance à
l'usage des moyens, éd 2004, Page 381.
(18) - Hutin. H : toute la finance
d'Entreprise en pratique, édition d'organisation 2003, page
136.
(19) Vernimen P, Finance d'entreprise, édition
Dalloz 2004, Page 185.
l'entreprise qui en bénéficie et contribuent
effectivement à son financement. Certaines formes d'augmentation de
capital n'apportent pas de ressources nouvelles, mais se bornent à
stabiliser des ressources déjà mises à la disposition de
l'entreprise (l'augmentation du capital par incorporation de réserves et
par conversion de dettes).
· L'augmentation de capital
par apport en numéraire :
Pour une souscription du capital en numéraire,
les formalités à accomplir sont identiques à celle de la
constitution du capital de départ.
C'est un procédé couramment
utilisé en matière de financement des investissements. Il
présente un intérêt stratégique pour le financement
de l'entreprise car, il assure son autonomie financière et augmente le
fond de roulement par les apports en trésorerie, améliore sa
capacité d'endettement à terme et renforce sa
crédibilité vis-à-vis des tiers.
En cas de distribution des bénéfices,
les actionnaires recevront des dividendes accrus du fait de l'augmentation du
nombre de leurs actions.
Le législateur a imposé que
l'augmentation du capital en numéraire, doit être approuvée
par l'assemblée générale extraordinaire qui ne peut
recourir à cette modalité de collecte des fonds que si le capital
a été intégralement libéré. Afin de
protéger l'ancien actionnaire de tout transfert de richesse
résultant du choix d'un prix d'émission trop faible, une
augmentation de capital par apport en numéraire s'accompagne de la
création de droit préférentiel de
souscription.(20)
· L'augmentation du
capital par apport en nature :
Il s'agit d'apport d'actifs en nature
d'immobilisations corporelles, incorporelles, financières ou d'actifs
circulant en contrepartie de l'inscription des actifs au bilan.
Les apports en nature (locaux d'exploitation,
machine...) peuvent suppléer d'une façon appréciable aux
apports en numéraire réalisés dans le cadre d'un
investissement. S'ils ne permettent pas le renforcement des liquidités
monétaires d'une entreprise, ils lui confèrent en contrepartie
l'avantage d'éviter des décaissements importants.
· L'augmentation de capital
par conversion de dettes :
Comme l'incorporation des réserves,
l'augmentation du capital par conversion de dettes semble n'avoir aucune
incidence sur le financement de l'entreprise. Il suffit de virer en capitaux
propres des montants qui étaient auparavant dans des comptes de dettes.
Toutefois, on peut dénombrer trois effets de cette opération en
terme de financement des entreprises :
(20) El Amrani Mohammed Thèse 2002
« l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens
de financement de l'investissement de la
PME» Page 40,41
- La libération de l'entreprise d'une
échéance future en transformant la dette en
participation au capital.
- L'amélioration de la structure
financière par l'augmentation des capitaux propres et la diminution des
dettes, ce qui facilite l'appel à de nouveaux emprunts.
L'opération aura permis ainsi la reconstitution de la capacité
d'endettement de l'entreprise.
- L'allégement de la pression exercée sur
la trésorerie de l'entreprise et la réduction de ses besoins de
financement immédiats. (21)
2. Les apports en compte
courant :
Les apports que réalisent les actionnaires en
comptes courants sociaux peuvent être assimilés à des
prêts qu'ils accordent à leur propre société. Il
s'agit d'une source de financement fréquemment utilisée par les
PME en raison de ses nombreux avantages juridiques, financiers ou fiscaux.
En effet, contrairement aux augmentations du capital,
ils ne nécessitent ni paiement du droit d'enregistrement, ni
formalités, les fonds apportés peuvent être retirés,
par ailleurs, à tout moment sauf stipulation contraire lors de la
réalisation de l'apport. Financièrement, ces apports sont
rémunérés à un taux
prédéterminé et fixe indépendamment des
résultats de l'activité même de l'entreprise.
(22)
En outre, une telle rémunération est
considérée fiscalement comme une charge déductible du
résultat imposable et pour l'entrepreneur propriétaire cette
modalité n'augmente pas sa responsabilité patrimoniale, ne
modifie pas la répartition du capital et du pouvoir. Comme le souligne
A.Liger « le compte courant, par sa simplicité, sa
rapidité et son économie, peut jouer un rôle
intéressant dans le financement de l'entreprise lors de sa
création ou pendant sa croissance comme financement d'appoint
» (23)
S'ils sont par la suite, plus appréciés
que les augmentations du capital, les apports en comptes courants
présentent pour le banquier l'inconvénient de pouvoir être
récupérés pratiquement à vue par les
intéressés. Le déséquilibre financier qui peut
résulter d'un retrait à court terme de ces apports explique que
les établissements bancaires ou financiers complètent le
financement d'un programme d'investissement qui leur soient moins
favorable.
Les entreprises n'accordent en pratique aux apports
en comptes qu'une place limitée dans les ressources de financement d'un
investissement et les assortissent généralement d'une garantie de
blocage s'étalant sur la durée du prêt.
(21) El Amrani Mohammed Thèse 2002
« l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens
de financement de l'investissement de la
PME» Page 40
(22) synthèse thèse
Najib .Ibnabdeljalil page : 482,483
(23)A.Liger « Gestion Fiscale de la
PMEI. op.cit page :104
Généralement les PME
préfèrent le genre de financement interne pour combler au moins
une partie de leurs besoins en fonds de roulement ou en équipement. Ce
genre de financement à l'avantage de les protéger contre les
malentendus et la dépendance pouvant résulter d'un engagement
avec d'autres organismes financiers.
L'autofinancement reste la voie traditionnellement
préférée par les dirigeants des PME, car la
propriété du capital reste familiale et concentrée.
En effet seule cette démarche est susceptible
de conforter les pouvoirs établis dans l'entreprise et de permettre
ainsi aux dirigeants de conserver leur autonomie de décision.
Mais, il est à constater que le financement
interne est rarement suffisant à financer la croissance de la firme, qui
est amenée à se tourner vers le financement externe ou autres
moyens de financement.
Paragraphe II : le financement externe des
PME
Dans un monde globalisé, où la
concurrence est devenue très rude entre les entreprises, où les
crédits clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles
parts de marché, et où le développement des marchés
financiers est extraordinaire, l'entreprise doit trouver des sources de
financement pour son cycle d'exploitation et chercher à optimiser les
coûts liés à ces financements. L'insuffisance
des capitaux propres se manifeste lors de la réalisation des
événements importants dans la vie de la PME tels que
des projets d'investissements ou restructurations diverses. Le financement de
ces opérations nécessite couramment un apport important de
capitaux propres car d'une part les ressources d'autofinancement, si elles
existent, ne leur permettent pas de faire face à leurs besoins
financiers et d'autre part les associés sont incapables d'apporter les
fonds nécessaires. L'appel à l'extérieur, tel que le
secteur bancaire, le marché financier et à d'autres moyens de
financement, pour une augmentation des fonds propres apparaît comme une
fatalité à l'égard de l'insuffisance des sources internes
de financement.
A- Le financement bancaire
Pour atténuer les effets du
phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres sur
les équilibres financiers de la PME, le système bancaire a
été conduit depuis de nombreuses années à
intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit
sous forme de crédit à court terme ou de crédit à
long ou moyen terme.
Cette transformation progressive du rôle du
système bancaire s'est accompagnée d'une remise en cause parfois
radicale du rôle des fonds propres.
I- les crédits à court
terme
On désigne sous le terme des crédits
à court terme l'ensemble des techniques de financement
spécialisées relatives aux opérations du cycle
d'exploitation et d'autre part des moyens de financement dont la durée
est extrêmement courte, de quelques jours à quelques
mois. Pour préciser cette définition, il faut
examiner la nature des opérations auxquelles le crédit est
attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de
commercialisation, le crédit à court terme peut être
relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on
désigne alors ces crédits sous le nom de court terme
prolongé, et on les distingue des opérations plus courtes qui
portent sur une période de trois à six mois.
(24)
Les concours bancaires à court
terme consentis par les banques comme moyens de financement à court
terme aux entreprises sont décomposés en deux
catégories :
- les crédits de trésorerie dits
objectifs qui s'appuient sur l'existence d'une créance commerciale qui
assure la garantie du crédit octroyé (escompte, CMCC, dailly,
l'affacturage.....)
- les crédits de trésorerie
« classiques » dits subjectifs dans la mesure où
leur objet est d'assurer l'équilibre de la trésorerie courante de
l'entreprise lorsque celui-ci ne peut pas être obtenu par la mobilisation
de créances commerciales.
En raison de l'absence de garantie hypothécaire
et de leur caractère très court terme, ces crédits sont
particulièrement risqués pour les banques. Ils sont donc
octroyés après une étude approfondie des besoins à
satisfaire et de la structure financière de l'entreprise .Dans ce
contexte, on distingue une autre classification :
- les crédits de trésorerie à
objet général : le découvert, le crédit spot,
l'escompte de billet financier, le crédit global d'exploitation,
l'avance en devises...
- les crédits de trésorerie à
objet spécifique : le crédit de compagne, l'avance sur
marchandise, le warrant.....destinés à couvrir une
opération particulière. (25)
1- Le crédit par caisse
Réalisé par une avance en compte
courant, le crédit par caisse est techniquement très simple,et
vivement recherché par les entreprises qui peuvent
ainsi faire fonctionner leur comptes sur des bases débitrices à
l'intérieur d'un plafond préalablement défini, il est de
pratique courante même s'il fait courir à la banque des risques
bien supérieurs à ceux des crédits de mobilisation, tel
par exemple l'escompte commercial.
24) Pierre conso « gestion
financière de l'entreprise « page 310,311
(25)Philippe Rousselot,Jean-François
verdié « la gestion de la trésorerie » page
133,134
1-1 La facilité de caisse
La facilité de caisse est essentiellement
destinée à donner à la trésorerie une
élasticité de fonctionnement .Elle est consentie aux entreprises
pour leur permettre de faire face aux décalages de très courte
durée qui peuvent affecter leur trésorerie à certaines
périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, de
payé du personnel ou du règlement de la TVA.
(26)
1-2 le découvert
La notion de découvert est fort
imprécise. Les entreprises utilisent généralement ce mot
en pensant à une aide bancaire par caisse, plus ou moins longue, sans
faire distinction ni dans le temps ni dans l'objet entre la facilité et
le découvert. Les banquiers ont coutume de dire qu'un compte en position
débitrice est « à découvert »
Le découvert, appelé également
« crédit blanc», ne porte pas en lui-même son
dénouement (créance commerciale en garantie).Sa bonne fin
résulte de la qualité de la gestion du client et peut être
contrariée par des phénomènes internes ou externes
à l'entreprise : hausse salariales, recherches infructueuses,
mévente passagère, perte de marchés, faillite de clients,
etc.
Il est donc fortement risqué pour le banquier
qui l'octroi dans la mesure où il s'agit d'un concours bancaire à
court terme subjectif qui n'est adossé à aucune opération
commerciale. Nombreuses sont les PME qui financent leurs investissements sur
leur trésorerie courante sans s'attacher à solliciter
préalablement les concours idoines. Plus dangereuses pour les banquiers
sont celles qui trouvent dans le crédit par caisse un excellent moyen
de couvrir leurs pertes... (27)
2-les Crédits
« objectifs »basés sur la mobilisation de
créances commerciales
Dans une économie marquée par
l'importance du crédit inter-entreprises, la mobilisation du poste
clients est une priorité pour l'entreprise désireuse de se
procurer des liquidités auprès de son banquier.
Dans ce cadre, le système bancaire propose aux
entreprises une large gamme de concours, allant de l'escompte de papier
commercial, crédit de mobilisation des créances commerciales
(CMCC), à la formule plus récente de la cession
de créances professionnelles (Dailly) en passant par
l'affacturage ou factoring.
2-1
l'escompte commercial
La mobilisation auprès de l'appareil
bancaire à travers l'escompte des créances commerciales que les
entreprises détiennent sur leur clientèle est un outil de
financement ancien, simple et largement diffusé qui conserve encore
aujourd'hui une place importante dans les emplois des banques.
(26)Gérard Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement» page 85
(27)Synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie »e page 138Gérard Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement »page( 88)
L'escompte commercial peut être défini
comme « l'opération de crédit par laquelle le banquier met
à la disposition d'un client le montant d'une remise d'effets sans
attendre leur échéance. Le recouvrement des effets, qui lui sont
cédés en pleine propriété, doit normalement
procurer au banquier escompteur le remboursement de son avance »
(J.Ferronnière) (28)
Autrement dit, l'escompte permet à un
fournisseur (porteur ou cédant) de mobiliser,avant terme , les
créances qu'il détient sur sa propre clientèle en
les cédant, en cas de besoin, à son banquier
(cessionnaire) qui le règle par anticipation et se
charge à l'échéances du recouvrement sur
l'acheteur. (29)
Pour les entreprises, l'escompte des effets est un mode
de financement simple et facile car les banques accordent ce crédit
auto-liquidatif rapidement et avec le minimum de formalités.
En revanche, la banque trouve dans l'escompte un
emploi avantageux, bien que de prime abord moins rentable que le crédit
par caisse. Il possède cependant sur ce dernier trois
avantages :
- L'escompte présente un moindre risque de non
remboursement : fondée sur une transaction commerciale qui
trouve normalement son issue auprès de l'acheteur qui a pris livraison
de la marchandise, l'opération donne à la banque un double
recours, l'un contre son client en vertu du contrat d'escompte, l'autre contre
l'acheteur en vertu de la créance de provision.
- Il est générateur de
dépôts dans la mesure où les fonds
crédités au compte, non entièrement utilisés,
forment des ressources au même titre que des soldes créditeurs
provenant de versement d'espèces ou de remises de chèques.
- Il immobilise peu les fonds de la banque
car sa courte durée n'excède pas 90 jours en
règle générale. (30)
Malgré un grand nombre
d'inconvénients, le rôle et l'importance de l'escompte n'ont
cessé de s'accroître ses dernières années pour les
PME-PMI, alors que dans le même temps il disparaissait quasiment de la
palette des modes de financement à court terme utilisé par les
grandes entreprises.(31)
2-2 Le crédit de mobilisation
des créances commerciales (CMCC)
La procédure de l'escompte des effets
commerciaux est assez lourde, c'est pourquoi une nouvelle technique de
crédit à court terme a été apparue, cette nouvelle
technique permet aux entreprises de mobiliser auprès des banques leurs
créances commerciales, sans avoir recours à l'émission
d'effets de commerce.
Les entreprises qui peuvent bénéficier de ces
CMCC sont des entreprises industrielles, commerciales, et agricoles qui ont
obtenu l'autorisation de la banque centrale et qui ont choisi de
(28) Rouyer,Alain choinel « la banque et
l'entreprise techniques actuelles de financement »
3e édition page 29
(29) Berrada Mohamed Azzedine « les
techniques de banque de credit et de commerce exterieur au
Maroc »
édition 99 page 626
(30) Rouyer, Alain choinel « la banque
et l'entreprise techniques actuelles de financement »
3e édition page 31
(31) Philippe Rousselot,Jean-François
verdié « la gestion de la trésorerie » page
143
renoncer à ce CMCC.
Comme dans le cas de l'escompte, la procédure
du CMCC est associée à une opération commerciale
entre des clients et leur fournisseur. Dans la cas où ce dernier a
besoin de trésorerie, il souscrit un billet à l' ordre de son
propre banquier « garanti » par un certain nombre de
créances portant sur une même échéance laquelle est
identique à celle du billet à ordre remis au banquier . Le
banquier escompte ce billet à ordre à la demande de son client et
le crédite après prélèvement des commissions
d'usage.
Á l'échéance du billet à
ordre, l'entreprise encaisse le paiement de ses créances commerciales et
son banquier prélève le remboursement du crédit
accordé lors de l'escompte du billet à ordre.
Dés son lancement, le CMCC ne convient
qu'à une minorité d'entreprises de bon standing et ne
répond pas aux attentes de ses promoteurs. Le Découvert
mobilisé n'apportant aucune garantie aux banques, il n'allége
nullement leurs frais généraux puisqu'il ne supprime ni ne
réduit l'emploi de l'effet de commerce.
Pour des raisons différentes, les entreprises
hésitent à adopter le CMCC car, en l'absence de conditions
dérogatoires sur l'escompte des billets de mobilisation et sur
l'encaissement des effets primaire, son coût est élevé par
rapport à celui de l'escompte commercial.
En raison des nombreuses contraintes qui
pèsent sur ce type de concours bancaire à court terme, cette
technique de financement des déficits de trésorerie n'a pas connu
beaucoup de succès, ce qui a amené les banques et les pouvoirs
publics à mettre en place le crédit ou loi dailly qui a le
principal avantage de ne plus nécessiter l'autorisation de la banque
centrale. (32)
2-3-La Loi, crédit ou bordereau
dailly
Du nom du sénateur Étienne Dailly qui en
est l'investigateur, Cette procédure (crée en 2 janvier1981
modifié par la loi bancaire du 24 janvier 1984) prévoit la
possibilité par simple remise d'un bordereau, de procéder
à la cession ou au nantissement d'un ensemble de créances
à la banque qui accorde le crédit. Le mécanisme est en
principe une simplification considérable de la procédure
d'escompte. Le bordereau a les caractéristiques d'une lettre de change.
(33)
La banque notifie en principe au débiteur la
cession et celui-ci règle directement la banque .En pratique c'est
l'entreprise qui mentionne la procédure sur la facture et transmet
le règlement au banquier pour éviter une charge administrative
trop lourde.
Si le crédit Dailly est très proche de
l'escompte dans son mode de fonctionnement, il reste néanmoins beaucoup
moins lourd en création et en circulation de papier qui sont souvent
sources de commissions facturées. En toutes logique, il devrait donc
être nettement moins onéreux que l'escompte,
mais en pratique, les banques compensent l'économie de
manipulation par l'accroissement des risques
(32) Synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 151,152 et
Rouyer,Alain choinel « la
banque et l'entreprise techniques actuelles de financement »
3e édition page 56
(33) Pierre conso « la gestion
financière de l'entreprise » page 316
d'impayés. Ainsi, une entreprise n'obtient du
crédit Dailly que sur des clients ayant une bonne surface
financière (diminution du risque de non paiement) et supporte une
commission de risque et de charge de 1%à 2.5% du montant TTC de la
facture portée sur le bordereau. Cette commission reste acquise
même dans le cas où la créance est annulée (avoir)
ou fait l'objet d'une ristourne.
De façon générale,la raison pour
laquelle la cession de créances commerciales professionnelles par CMCC
ou Dailly n'a pas eu le succès mérité, est certainement
due au fait que les banques ne l'ont pas pleinement adoptée. Seules les
entreprises saines ont pu en bénéficier volontiers alors que les
plus fragiles, notamment les PME-PMI , ont beaucoup de mal à y
avoir accès en raison de la lourdeur d'application , mais aussi du
caractère très hermétique et méfiant des banques
vis-à-vis de telles innovations,sources de risques non
négligeables(absence d'hypothèques, de caution, et plus
généralement de garanties).( 34)
2-4 L'Affacturage ou factoring
Les origines du factoring remontent au Moyen Age, le
mot viendrait du français facteur,sont des commerçants
itinérants auxquels sont confiées des marchandises en vue de la
vente. A partir du XVe siècle les factors deviennent les
dépositaires, dans les nouvelles colonies, des fabricants et
commerçants de la métropole. Peu à peu ils assument le
risque de non-paiement de la part des débiteurs et financent, par des
prêts et avances à leurs commettants, les marchandises qui leur
remises en dépôts. Après s'être
développée au XIXe siècle en grande Bretagne et aux
Etats-Unis, la fonction de factor connaît au XXe siècle une
véritable mutation dans ce dernier pays.
L'amélioration des conditions de transport
fait passer au second plan le rôle de dépositaire-vendeur tandis
que s'affirme celui d'intermédiaire financier.
Apparu en France au milieu des années 60,
francisé par la suite sous le nom d'affacturage,l'arrivée de
grands groupes informatiques américains*
(IBM ,Compaq...)et les difficultés économiques des
années 1980 ont contribué au succès de ce dernier.
L'affacturage est très proche de la loi
Dailly, néanmoins c'est une technique dont les modalités
sont fixées par un contrat et non pas par une loi. Il
permet donc à l'établissement financier de les fixer librement.
Il peut être définit comme « un
contrat par lequel un établissement de crédit
spécialisé, appelé factor, achète ferme les
créances commerciales ».
Pour sa part, la banque de France en donne la
définition
suivante : « l'affacturage consiste en un
transfert de créances commerciales de leur titulaire à
un factor qui se charge d'en opérer le
* Les sociétés
anglo-saxonnes et notamment nord américaines ne pratiquent pas ou pas le
crédit -client.
(34) Synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 152,153.
recouvrement et en garantit la bonne fin, même en cas de
défaillance momentanée ou permanente du débiteur. Le
factor peut régler par anticipation tout ou partie du montant des
créances transférées. L'affacturage est donc à la
fois un procédé de recouvrement, une technique de garantie des
risques et éventuellement un moyen de financement des
créances ».
L'affacturage connu également sous le nom
anglo-saxon de factoring n'est pas exclusivement une technique de financement
à court terme : sa vocation est plus large, elle peut être
pratiquée dans des opérations de commerce intérieur ou
extérieur .Le contrat a pour objet, moyennant une commission, de
décharger le fournisseur des opérations de recouvrement des
créances sur ses clients. Il s'agit alors de l'achat ferme des
créances de l'entreprise sur ses clients. Ainsi, la mise en oeuvre d'une
procédure d'affacturage passe par la signature d'un contrat- cadre du
type emprunt d'intuitus personae. Il s'agit en général d'un
contrat d'exclusivité liant les deux parties : le factor d'une part
et son adhérant d'autre part. Au terme de ce contrat, le factor
sélectionne son adhérant en fonction de critères qui sont
propres et qui peuvent être différents d'un facteur à
l'autre.
Aux conditions communes à tous les contrats
(durée, modalités de réalisation, résiliation,
préavis....), s'ajoutent un grande nombre de conditions
particulières propres à chaque adhérant et qu'il convient
de bien étudier et parfois négocier. Il s'agit de
périodicité des remises de factures, de la durée moyennes
de crédits accordés, des modes de règlement
utilisés, des modalités de rémunération du
factor,l'encours maximum autorisé, de la constitution éventuelle
de provisions de commissions annuelles, de la caution personnelle et solidaire
des dirigeants, de la constitution d'un fond de garantie bloqué
alimenté par un pourcentage de 5%à 10%du montant des factures
remises qui reste propriété de l'adhérant...
L'affacturage n'est donc pas une simple mobilisation
de créance commerciale. Cette procédure permet au
fournisseur :
-De simplifier sa gestion administrative
(facturation, encaissement, secrétariat, contentieux,
comptabilité)
- D'avoir une assurance sur le crédit
consenti aux clients.
- De dégager des liquidités.
Malgré toutes les démarches marketing qui
accompagnent sa commercialisation, cette technique reste onéreuse pour
l'entreprise qui y recourt. Elle peut parfois être
« imposée » par un banquier qui
souhaite diminuer le recours systématique de son client à des
concours bancaires à court terme de plus en plus risqués pour lui
(découvert, facilité de caisse, dailly....)
(35)
(35) synthèse Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement » 3e édition page 65
Philippe Rousselot,Jean-François
verdié «la gestion de trésorerie» »
page 154,155,15.
3- Les Crédits
« subjectifs » sans mobilisation de créances
commerciales.
Contrairement à toutes les techniques de
financement à court terme que nous venons de voir, ces crédits ne
sont pas compensés par des mobilisations de créances
commerciales. Ce sont donc des crédits à court terme de nature
et de modalités « traditionnelles »
soit :
- un montant de crédit accordé
à la date de décision
- un intérêt calculé à
partir d'un taux appliqué au montant et à la durée de mise
à disposition des fonds (date d'échéance exclue)
majorée de jours de banque éventuels et auquel viennent se
rajouter d'éventuelles commissions facturés en sus ;
- un remboursement de montant prêté
à l'échéance du crédit.
Ces crédits sont pour la plupart d'entre eux
mobilisables sur le marché monétaire auprès,
notamment de la banque centrale afin de permettre aux banques qui les octroient
de se refinancer. (35)
3-1- Le Crédit spot ou
crédit par billet financier
Utilisé principalement par les entreprises
ayant des besoins durables de trésorerie, le crédit spot
répond à ses besoins pour des montants souvent importants et sur
des périodes très courtes allant de quelques jours à un ou
deux mois et très rarement au delà .
Certains offices publics et sociétés
d'envergure n'hésitent pas à mettre en concurrence les
établissements bancaires en lançant, à cet égard,
des appels d'offres de crédit spot (par fax) afin d'obtenir les
meilleurs conditions de financement possibles et les taux les plus bas.
Selon son besoin de trésorerie, l'entreprise qui
souhaite obtenir ce type de crédit, souscrit un billet à l'ordre
de son banquier par lequel elle s'engage à rembourser celui -ci à
une échéance fixée à l'avance. Lorsque l'entreprise
mobilise cet effet, la banque crédite le compte courant du montant de
l'effet escompté puis le débite à l'échéance
en prélevant également les agios dus. Ce billet est librement
renouvelable selon le besoin de l'entreprise pour un montant et une
durée éventuellement modifiables.
Les avantages de ce crédit spot sont important
et expliquent le succès obtenu par ce type de concours bancaire au cours
de ces dernières années où il est devenu le mode de
financement à court
terme le plus utilisé après le découvert
dans les entreprises de taille moyenne. (36)
3-2-Les Billets de
trésorerie
Leur création date au début du XIX eme
siècle aux Etats-Unis. Ils avaient pour objectifs d'élargir le
marché des capitaux et de donner plus de souplesse au financement des
entreprises à travers d'une part, l'atténuation de la
pression qui s'exerçait sur les crédits et la mobilisation de
l'épargne liquide ; d'autre part, la création des conditions
nécessaires à l'établissement et au développement
des relations financières entre des agents économiques non
bancaires.
(35) Philippe Rousselot,Jean-François
verdié « la gestion de la trésorerie » page
160
(36) Berrada Mohamed Azzedine « les
techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au
Maroc »
édition 99 page 610 et Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 160
Les billets de trésorerie sont définis
comme des titres de créances négociables, d'une durée
déterminée, émis au gré de l'émetteur en
représentation d'un droit de créance et qui portent
intérêt.
L'entreprise fait appel dans ce cas directement au
marché. Elle émit du papier financier « non
causé » pour une durée de l'ordre de dix jours à
quelques mois, elle l'escompte soit directement auprès d'une entreprise,
soit en passant par l'intermédiaire d'une banque. Les souscripteurs de
ces billets peuvent être des personnes physiques et morales, peu importe
leur nationalité, mais capable d'évaluer le risque
inhérent à cette opération et mesurer la surface
financière de l'émetteur.
Cette forme de désintermédiation
dépasse le cadre du court terme car elle assure à l'entreprise
un financement revolving de caractère permanent. Les banques ont ainsi
perdu du trafic et n'ont conservé que l'encaissement des commissions de
placement. (37)
3-3-Les Crédits garantis
Utilisés par les grandes entreprises qui
détiennent des marchandises ou des titres qui permettent, en cas de
besoin de trésorerie, d'anticiper la mobilisation de leurs
créances en percevant immédiatement leurs montants. En
contrepartie et selon la technique retenue, ces créanciers cèdent
les créances concernées aux mobilisateurs choisis ou les mettent
temporairement en garantie au profit de ces derniers.
Dans la pratique, on distingue des crédits
garantis par des stocks de marchandises ou de produits finis et des
crédits garantis par des titres détenus.
(38)
3-3-1-Le Crédit
relais
Le crédit relais est une facilité de
caisse d'une durée plus longue, lié à une opération
ponctuelle hors exploitation, qui permet à une entreprise d'anticiper
une rentrée de fonds à provenir soit d'une opération
financière (augmentation de capital ou déblocage d'un emprunt
obligataire), soit d'une cession d'un bien (immeuble ou fonds de commerce),
soit de la TVA payée sur un investissement.
Il s'agit donc d'une avance destinée à
financer exceptionnellement les immobilisations dans l'attente d'une
rentrée certaine et prochaine. (39)
3-3-2-Le Crédit de compagne
Le crédit de compagne a pour objet de financer
les entreprises dont l'activité est saisonnière (sucreries,
conserveries, industrie du jouer....) qui se trouvent dans l'un des deux cas
suivants : soit elles supportent de très importants
décaissements à l'entrée du cycle puis réalisent
des ventes échelonnées dans le temps, soit elles
décaissent très progressivement puis vendent d'un coup sur le
marché leurs produits en fermant le cycle. Mais quel que soit le cas
de figure il leur faut disposer des
(37) Synthèse Gérard Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement »page 106
(38) Philippe Rousselot,Jean-François
verdié « la gestion de la trésorerie » page
166
(39) Synthèse Gérard Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement »page 86
concours nécessaires pour stocker
entre le moment où elles achètent ou fabriquent et celui
où elles vendent. Le crédit est généralement un
crédit par caisse ou par billet, accordé par une ou plusieurs
banques:
- le crédit de compagne par
caisse : est d'une grande simplicité et
présente pour l'entreprise tous les avantages du crédit par
caisse, puisqu'elle revient à mettre à disposition de
l'entreprise un découvert dans lequel le client peut piocher en fonction
de ses besoins quotidiens sous contrainte de ne pas dépasser le plafond
autorisé.
- le crédit de compagne par
billet : seules diffèrent les
modalités d'utilisation du concours c'est-à-dire au lieu de
rendre son compte débiteur, l'entreprise escompte auprès de sa ou
ses banques des billets financiers dans la limite de l'autorisation qui lui est
accordée.
L'octroi de ce crédit n'est pas exempt de
risques importants pour le banquier qui le réservera en
conséquence à des clients surs (ayant réussi les
précédentes compagnes, avec structure financière
équilibrée...) la banque s'assurera donc que de nombreuses
conditions sont remplies avant d'accorder ce type de crédit .Ainsi
,le risque maximum que peut subir la banque est celui de l'échec d'une
compagne qu'il a financée .Afin d'éviter de supporter seule ce
risque , la banque peut exiger des engagements fermes : cautions
personnelles de dirigeants, réserves de trésorerie
conséquentes, apports éventuels en compte courant des
actionnaires .... . (40)
3-3-3-Les Avances sur marchandises et
warrant
Les avances sur marchandises peuvent être
définies comme les crédits bancaires qui ont pour objet de
procurer à certaines entreprises industrielles ou commerciales les
capitaux complémentaires nécessaires au financement de leurs
besoins en stockages : approvisionnement en matières
premières, achat de marchandises, constitution de stocks de produits
fabriqués, maintien de stockages de sécurité,
en contre partie une garantie des marchandises sont remises en
gage au banquier.
En pratique, ce type de crédit consiste pour
le bénéficiaire à émettre un billet à
l'ordre de son banquier. Ce billet financier est alors escomptable et garanti
par le nantissement des marchandises.
Cette technique de financement reste très
risquée pour le banquier qui doit estimer la valeur, la
qualité et la liquidité du gage, il s'appuiera souvent sur les
compétences d'un expert,en réservant ce type de crédit
à des clients très bien sélectionnés.
Le warrantage ou escompte de warrant est une forme de
crédit de compagne qui permet d'affecter des marchandises en garantie
des avances accordées par la banque, le warrant est souvent
utilisé par les entreprises ayant une activité saisonnière
(les producteurs de vins, de céréales, l'alcools, de
fromages...)
et qui stockent des marchandises dont elles n'ont pas
immédiatement l'utilité.
(40) synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 166,167 et Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques
actuelles de financement » 3e édition page
101
Les marchandises apportées en garanties
doivent être déposées dans des magasins
généraux souvent localisés dans des grandes villes, contre
soit un simple récépissé de dépôt qui est un
reçu non négociable, soit un titre spécial
négociable appelé récépissé- warrant qui
contient deux partie, le récépissé et le warrant.
Le récépissé est la
reconnaissance signée par le magasin général des
marchandises qu'il a reçues en dépôt ; il incorpore
le droit de propriété qui se transmet avec le titre lui
-même. (41)
3-4 Les cautionnements
Il est difficile de les citer tous, mais leur objet
est toujours le même, soit éviter à l'entreprise
d'immobiliser des sommes importantes sous forme de cautionnements en
espèces, soit lui permettre d'obtenir des délais de
règlements de sa dette à l'égard de fisc et parfois
même de ne pas faire l'avance de droits, qu'elle n'aura peut-être
jamais à payer, en cas de contestation d'impôts.
3-4-1- les obligations
cautionnées
Les obligations cautionnées constituent un
mode de financement important pour les entreprises importatrices. En effet,
l'administration de la douane peut accorder un crédit à
l'entreprise pour le paiement de certains impôts (Droit de douane, TVA
à l'importation..). Le crédit est matérialisé par
un billet à ordre, au bénéfice de la douane,
cautionné obligatoirement par une banque.
3-4-2- Les cautionnements en
douane
Pour l'enlèvement des marchandises
importées, l'importateur fournit une soumission cautionnées, et
s'engagent à payer les droits dans un délai de 30 jours
après liquidation.
3-4-3-Les cautions administratives
Ce sont les différentes cautions exigées
par les administrations lorsqu'elles confient l'exécution de
marchés à des entreprises privées.
4- Crédits à
l'exportation
Avec le développement du commerce
extérieur, les PME exportatrices peuvent se trouver confrontées
à un problème de financement, d'où l'intérêt
à ces PME de recourir aux formules de crédit à
l'exportation particulièrement adaptées à ces
opérations, pour éviter les tensions trop grandes sur sa
trésorerie et les délais de paiements souvent très long
accordés à l'international.
On distingue trois techniques de financement utilisées
en commerce international :
- La mobilisation de créances nées
à l'exportation ;
- Le préfinancement à l'export ;
- L'avance en devise ;
- L'affacturage à l'international.
(41) Berrada Mohamed Azzedine
« les techniques de banque de crédit et de commerce
extérieur au Maroc »
édition 99 page 650 et Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 168,169.
4-1- Mobilisation de créances
nées à l'exportation (MCNE)
La MCNE est une technique permettant aux
exportateurs de mobiliser leurs créances sur des acheteurs
étrangers. L'avantage de cette technique réside dans le
financement assez avantageux des délais de paiement qui peuvent aller
jusqu'à 18 mois alors que dans l'escompte ne peuvent excéder 3
mois. Au delà de délai l'entreprise trouve son
intérêt si elle facture avec sa monnaie nationale ; en
revanche si ces créances sont libellés en devises,l'entreprise
conserve un risque de change pour autant qu'elle ne procède pas à
une couverture par l'une des techniques appropriées.
(42)
4-2- Le préfinancement à
l'export
Contrairement aux avances sur créances
nées à l'étranger qui est un crédit de mobilisation
d'une créance commerciale, le préfinancement à l'export
est un crédit qui finance l'exploitation des activités
exportatrices. Les PME trouvent dans ces crédits dits de
préfinancement les ressources nécessaires leur permettant soit
d'entretenir leur activités régulières avec
l'étranger (préfinancements généraux) soit de
répondre à des commandes spécifiques d'un montant
très important (préfinancement spécialisé).
4-3- L'avance en devise
Les avances en devises à l'export, qui
financent des exportations facturées en monnaie étrangères
mais plus rarement des exportations libellés en monnaie nationale,
consistent à mettre des fonds à la disposition des entreprises
avant paiement par les débiteurs étrangers.
4-4- L'Affacturage international
L'affacturage n'est pas exclusivement une technique
de financement à court terme. Elle peut être utilisée dans
des opérations de commerce intérieur ou extérieur,
l'avantage le plus significatif de faire des cessions des créances
à la banque permet de neutraliser le risque de change spécifique
à l'environnement international. En effet le
« factor » garantit la bonne fin du
recouvrement et
refinancera la société exportatrice dans sa
monnaie locale et le paiement sera garanti une fois la cession acceptée.
(43)
II- les crédits à moyen et à
long terme :
Pour financer les besoins d'investissements des
entreprises en création ou en phase de modernisation, la banque propose
des crédits sur une période allant jusqu'à 7 ans pour les
emprunts à moyen terme, et jusqu'à 15 ans, voire 20 ans pour les
emprunts à long terme.
En réalité, la question du crédit
des entreprises est un long malentendu entre le banquier et
(42) synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 175 et Rouyer,Alain
choinel « la banque et l'entreprise techniques actuelles de
financement » 3e édition page 353
(43) synthèse Philippe
Rousselot,Jean-François verdié « la gestion de la
trésorerie » page 177
l'entrepreneur, en effet, aucune banque ne fera crédit
à une entreprise si elle ne dispose pas d'un minimum de fonds propres.
En moyen l'apport initial tourne de 30? des besoins de financement.
En général, les banques demandent des
garanties pour accorder ces prêts. Et pour tous ces emprunts, il existe
trois sortes de remboursement :
- Remboursement par amortissement constants : le
montant du capital remboursé à chaque échéance est
le même.
- Remboursement par anuitées constantes : le
montant remboursé à la banque est identique à chaque
échéance.
- Remboursement de la totalité de la somme due
enfin d'emprunt : le capital est remboursé en totalité lors
de la dernière échéance et les intérêts
versées à la fin de chaque période ont un montant
identique (44) .
B- Autres moyens de financement
I-le financement par crédit
bail :
1- la définition du crédit
bail
Le crédit bail est une opération par
laquelle une entreprise demande à une société
financière spécialisée d'acheter, à sa place
un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce dernier pendant une
période convenue à l'avance, variable mais toujours suffisante
pour permettre son amortissement intégral. A l'issue de cette
période, trois solutions s'offrent généralement à
l'entreprise :
- relouer le bien considéré contre une redevance
modeste.
- Le racheter à une valeur résiduelle (la
promesse de vente est obligatoire dans les contrats de crédit bail
immobilier .Elle prévoit un prix de cession , éventuellement
indexé, représentant un faible pourcentage de la valeur initiale
du bien .la vente est même parfois réalisée du franc
symbolique ).
- Le restituer purement et simplement.
(45)
2-les caractéristiques du contrat
bail
Un contrat de crédit de bail est un contrat de
location où le bailleur par le biais d'une promesse de
vente, donne la possibilité au locataire enfin de contrat de devenir
propriétaire du bien.
Tant que cette option d'achat n'est pas exercée, le
bailleur reste propriétaire du bien. Les contrats de crédit bail
peuvent financer des biens immobiliers ainsi que divers
équipements. (46)
3- le champ d'application des
contrats
On distingue traditionnellement le crédit
bail mobilier du crédit bail immobilier
(47)
(44) Griffiths, o Stéphanie,
« gestion financière, édition d'organisation 1999, page
184-185.
(45) Glois Michel,
le diagnostic financier de l'entreprise, édition 1986.
(46) - jobard, jean pierre, finance d'entreprise,
édition Dalloz 1994.p177
(47) - synthèse Teulié. Topscalian, Op
cit, édition Vuibert 2000. P338.
3-1 le crédit bail mobilier
En ce qui concerne le crédit bail mobilier,
le bien est généralement choisi par l'utilisateur qui
détermine avec le vendeur les conditions de vente qui sont
appliqués au bailleur, ce dernier achètera concrètement ce
bien pour le céder ensuite au locataire qui l'utilisera, une plaque
opposé sur le bien en désigne le propriétaire effectif. Le
locataire a des obligations semblables à celles d'un propriétaire
en matière d'assurance et d'entretien.
3-2 - le crédit bail
immobilier
De part sa nature de longue durée, le
crédit bail immobilier présente, outre des
caractéristiques générales communes, des
caractéristiques particulières, une vente à un prix
déterminé au bout d'un certain temps. Cette période d'une
durée de douze à vingt cinq ans doit être telle que les
loyers permettent la récupération de la
rémunération du capital.Les loyers et valeur de rachat sont
généralement indexés.
4-les avantages et les
inconvénients du crédit bail
les avantages du crédit bail
On a parfois évoqué le fait que, le
crédit bail constitue un engagement hors bilan, les entreprises
conserveraient intacte leur capacité d'endettement. Cependant, les
organismes prêteurs prennent tous les mêmes précautions et
ont tous la même approche du risque.
Les avantages de cette formule de financement sont,
pour partie, évidents :
- Elle permet tout d'abord de disposer d'un
équipement sans avoir à avancer les fonds correspondants à
son achat, ni à s'endetter, si ce n'est que les analystes financiers
procédant à des retraitements permettant de mieux saisir
l'état des engagements de l'entreprise.
- Cette modalité de financement présente
aussi l'avantage d'offrir des garanties au crédit
bailleur, ce qui facilite d'autant sa mise en
place. En tant que location assortie d'une
promesse unilatérale de vente, le contrat de
crédit bail ne transfert la propriété du bien à
utilisateur qu'à la date de levée de la promesse, avant cela en
cas de paiement des loyers, le crédit bailleur à la
possibilité de récupérer le bien.
- Les loyers sont entièrement déductibles
si le prix de levée de l'option est au moins égale à la
valeur du terrain calculée à la signature du contrat, la fraction
correspondant à la différence entre la valeur de l'option et le
prix du terrain n'est pas déductible.
les inconvénients du
crédit bail
Le coût n'est pas un facteur vraiment
défavorable, certes les taux pratiqués sont relativement
élevés et comprennent toujours une commission de gestion de
l'établissement financier et une prime de risque. Il ne faut cependant
pas oublier qu'il ne suffit pas de comparer ce coût au coût
nominal du financement par emprunt par exemple car l'emprunt entraîne
toujours des frais élevés (au niveau des garanties par exemple)
et s'accompagne toujours ; tôt ou tard, d'une augmentation des
capitaux propres dont le coût et le plus souvent très
élevé. Mais au-delà de cet aspect, il faut surtout
insister sur le fait que le résultat sur une courte période
n'est pas un élément déterminant du choix. La souplesse du
crédit bail permet de l'adapter à chaque cas et de reporter les
décaissements sur la période d'usage du bien en fonction des
besoins de l'entreprise. (48)
II-le financement par le
capital risque
Le capital risque est devenu au cours des dernières
années, une source importante de financement des entreprises et plus
particulièrement celles qui développent de nouvelles technologies
et conquièrent de nouveaux marchés. Il joue aussi un rôle
très important dans le développement de l'esprit de l'entreprise.
Quelles sont alors, ses définitions, ses caractéristiques, ainsi
que ses méthodes d'intervention dans le cycle de vie de
l'entreprise ?
A- Définitions et
caractéristiques du capital risque
1- Définition du capital
risque :
Il existe plusieurs définitions qui varient d'un
auteur à l'autre et d'un pays à l'autre, cette notion traduit
imparfaitement le concept américain de venture capital :
Pour MONDHER Chérif
(49) la version française
fait primer la notion de risque sur celle d'aventure, ce qui est une traduction
assez approximative et inadaptée, il s'agit pourtant d'une aventure
entre industriels et financiers, associés dans un projet
d'entreprise.
Le venture capital est définit par
l'Européen Capital Association (EUCA 1990) comme
« Tout capital investi par un intermédiaire financier
dans des sociétés ou des projets spécifiques à fort
potentiel » (50), cette
définition restrictive concerne plutôt des entreprises de hautes
technologies, avec un fort potentiel de croissance, les risques
généralement élevés de ces opérations sont
compensés par des perspectives de plus values importantes à
réaliser au bout d'un certain temps.
Les investisseurs en capital risque
définissent leur métier comme « le financement et
l'assistance au management » (51) et ils
mettent en avant l'expression de partenaire actif de l'entreprise ou du
dirigent.
(48)- Hemici Farouk , P conso,op cit,
édition1999,P463
(49) CHERIF MONTHER « le capital
risque »Edition banque éditeur, 2000 P 14.
(50) Encyclopédie de gestion, tome 1. P
287.
(51)G.HIRIGORSEN « TRANSMISSION des PME et
participation des salariés »Banque.n°412, Mai 1978.P
484.
M.BERTONECHE et L.VITEERY
(52) affirment au sens large du terme
« le capital risque peut couvrir toutes les activités d'apport
des fonds propres à des sociétés non
cotées » à l'autre extrême,
« Certaines considèrent que le capital risque est
limité aux opérations d'investissement dans des entreprises en
création ou dans les jeunes entreprises technologiques »
(53)
Hilmi Abdelouhad a défini le capital
risque « comme un mode de financement par lequel un investisseur (capital
risqueur) met des ``fonds propres'' généralement en capital dans
une des entreprises ou un projet qui réunit les conditions fondamentales
suivantes :
- Des bonnes perspectives de profit.
- Un esprit de partenariat et d'association.
- Une mobilité du capital
Pour rapprocher les termes du capital risque et le
venture capital, certains auteurs utilisent le terme du capital investissement
au lieu du capital risque pour distinguer généralement l'ensemble
du métier, et utilisent celui du capital risque aux opérations
d'investissement dans des entreprises en création ou des jeunes
entreprises technologiques.
Jean LAGHMANN « Le métier
du capital risqueur ne définit plus qu'une partie de l'industrie du
capital investissement, ainsi le capital investissement n'est pas
réservé aux entreprises en création ou de high-tech, et en
forte proportion comme le voulaient ses pionniers,
les interventions de la profession se concentrent sur
de belles affaires en développement ou en forte
croissance »(54)
J.B EGGENS et C. CLEIFTIE : « le
financement du capital risque privilégie les PME et distingue les
sociétés financières de l'innovation qui financent des
entreprises innovatrices à fort potentiel de croissance, des
sociétés financières de participation (nationales ou
régionales) en faveur des entreprises de petites taille qui affrontent
le double problème de l'insuffisance des fonds propres et de frein
à l'ouverture de leur capital »
(55)
Selon M.D NOUVELLET : « le capital risque
peut se définir comme l'association d'un entrepreneur et d'un
capitaliste, qui vont ensemble couvrir le risque de l'entreprise et se partager
leurs éventuels profits »
(56)
D'après l'ensemble des définitions, il ressort
que la traduction du vocable anglo-saxon venture capital au terme du capital
risque n'a pas manqué d'engendrer des difficultés de
définitions et d'approches, ces difficultés sont apparues au
niveau de ses interventions et ses secteurs visés.
(52) MARK BERTONECHE« que
sais-je : capital risque ».Edition :Presses universitaires
de France,1987.P 5
(53) LEVANINA PAOLI - GAGIN « le capital
risque : acteurs, pratiques ,outils » Edition
Gualinoééditeur paris 2000 P14
(54) J.LAGHMANN"capital rique et capital
investissement "Edition economica,1999 P 13
(55) Cité par pierre BATTINI "capital risque:
mode d'emploi "Edition d'organisation 1998,2000-2001 P36
(56)D-NOUVELLET"le capital risque, un métier
"risque banque n° 496 1989
Quoi qu'il en soit la diversification des
définitions et la divergence entre les auteurs, l'important
c'est que ce nouveau mode de financement se caractérise par l'existence
d'un partenariat entre l'industriel et l'investisseur du capital risque,
basé sur la confiance et l'intérêt mutuel, les deux parties
partagent le risque et le profit en fonction des résultats de
l'entreprise.
2-Les caractéristiques
du capital risque
Le capital risque n'est pas comme les autres modes
de financement traditionnels, il comporte plusieurs caractéristiques,
ainsi PRATT (57) a cité trois :
- Une participation au capital social
- L'apport d'une valeur ajoutée au capital investi par
une participation active.
- L'orientation à long terme (de 5ans à 10
ans)
a-Une participation au capital
social
En capital risque, l'instrument financier fondamental
qu'utilise l'investisseur lors de son intervention dans une entreprise, soit au
moment de la création, soit au moment de son expansion, est la
souscription à une augmentation du capital (capitaux propres).
Néanmoins, d'autres instruments financiers
peuvent se mettre à la disposition de l'investisseur en capital risque
afin de combler l'insuffisance des capitaux propres des entreprises, comme les
comptes courants d'associés, les obligations convertibles, les
prêts participatifs.
Selon NOUVELLET, les deux modes de financement
crédit bancaire et le capital risque se différencient par
plusieurs caractéristiques, tout d'abord, le concours par prise de
participation est illimité dans le temps alors que le concours par le
crédit bancaire est par définition contractuellement
limité dans le temps. Cette participation en fonds propres par la SCR
(société du capital risque) dans les sociétés
financées est souvent minoritaire, comme signale, A.CHOINEL et G.ROYER :
« le capital risque est un procédé de financement de
l'entreprise à potentiel basé essentiellement
sur des apports
Minoritaires en fonds propres »
(58)
b- L'apport d'une valeur
ajoutée au capital investi par une participation active
Les investisseurs en capital risque
définissent leur métier comme des financiers et assistants au
management, ils mettent en avant un partenariat actif avec l'entreprise. Avec
leur savoir faire les investisseurs en capital risque fournissent l'assistance
à la détermination de la politique générale, la
croissance de l'entreprise, la mise en place de sa stratégie,
l'évaluation financière, et le recrutement du personnel.
(57) S-E .PRATT "GUIDE TO VENTURE CAPITAL"Cité
par J.LAGHMANN dans son ouvrage ; « capital risque et capital
investissement »
(58) A.CHOINEL & G.ROUYER « le
marché financier structure et acteurs ».Revue
banque.1990
L'investisseur est un partenaire
actif, en plus des capitaux, il apporte des aides aux entreprises en
management, il occupe souvent un siège au conseil d'administration.
Le capital risque est une activité d'apport en
fonds propres dans des entreprises innovantes non cotées, naissantes ou
en développement présentant un fort potentiel de croissance. Les
capitaux apportés permettent de constituer l'entreprise, de financer le
développement d'un premier produit ou encore de financer sa fabrication
et sa commercialisation.
c--L'orientation à long terme
Le travail du capital risque n'est pas facile, il
demande une longue durée (à partir de la conception de
l'idée au lancement de l'affaire et le suivi des opérations puis
son introduction en bourse) pour réaliser une plus value
élevée s'il y a un succès du projet.
Pour MONDHE R CHERIF (59) : la
profession se situe sur un horizon à long terme, bien que le
développement des nouveaux marchés des valeurs de croissance tend
à faire recourir les durées. Le financement d'entreprise
déficitaire est aussi fréquent, l'horizon de placement
professionnel se situe généralement entre 4 et 7ans. Pour un
projet d'entreprise qui se trouve au stade de la conception (seed stage), les
investissements en capital risque doivent compter sur une période de 10
à 14ans avant de pouvoir liquider leur participation dans des bonnes
conditions.
d-Autres caractéristiques
· Un partenariat entre des
hommes
L'originalité du capital risque tient au fait
qu'il repose sur un partenariat entre les hommes ou les équipes " il
n'est de force et de richesse que d'homme» écrivait BODIN, pour
PRATI (60), les cinq
facteurs de réussite de venture capital sont :
« Du management, du management encore du management, un
créneau et un produit ».
Lorsque l'entrepreneur présente un bon dossier,
il n'y a plus de problème de ressources, l'essentiel est la
continuité du dialogue et la transparence entre l'investisseur et
l'entrepreneur. Ce qui donne la validité à ce type de
financement, c'est le fait que chaque partenaire à un sens de
responsabilité, les
investisseurs en capital risque définissent leur
métier comme la combinaison de deux ensembles inséparables : le
financement et une assistance de management.
(59)CHERIF MONDHER « le capital
risque »Edition banque 2000
(60) S-E .PRATT "GUIDE TO VENTURE CAPITAL"1981
·La sélection des
projets est sévère
Le capital risque est un moyen de financement en
fonds propres très sélectif, réservé à des
entreprises présentant un potentiel de développement et de
rentabilité élevée sur le moyen et le long terme.
La sélection et l'évaluation des
dossiers sont plus rigoureuses que dans des modes de financement par dette. Le
financement en capital risque ne s'accompagne en principe d'aucune prise de
garantie, la seule garantie pour accéder à ce type de financement
est la forte présentation des dossiers qui doivent remplir les
conditions suffisantes pour rendre le projet plus crédible. Afin
d'encourager le courant des affaires relativement difficile à
identifier, tous les canaux de prospection sont mis en oeuvre et
développées. La stratégie de la pyramide imaginée
par D.SILVER (61) 1985 est parfaitement
illustrative de la méthodologie généralement
préconisées à l'entonnoir.
A partir d'un grand membre de contacts,il n'est retenu
qu'un éventail de plus en plus restreint de projets qui donneront lieu
à un petit nombre suffisant de projets éligibles à
l'échelon supérieur:
LA STRATEGIE PYRAMIDALE DU CAPITAL
RISQUE
(61)D.SILVER" la stratégie de la pyramide "
cité par jean LACHAMANN dans le"capital risque et capital
investissement" P 48
·La sortie du capital
risque
La sortie de la société du capital risque
de la société financée est l'un des
éléments les plus importants de ce nouveau type de financement.
Etant donné que les fonds sont pour l'essentiel
rémunérés par les plus values en capital
réalisées au moment de la cession de ses participations. Il est
clair que les conditions de sortie peuvent avoir une influence sur ses
résultats financiers ; certaines spécialistes américains
(62) prétendent même qu'il faut
organiser la sortie en même temps que l'investissement initial.
Même s'il est difficile d'organiser une cession cinq voire dix ans
à l'avance, il est nécessaire que les investisseurs et les
entrepreneurs en aient discuté dès l'investissement initial. Ils
peuvent ainsi convenir de l'horizon raisonnable et du mode de sortie
souhaitable.
Notons, toutes fois que le prix de cession peut
être inférieur au prix d'acquisition. Généralement
la sortie du capital risque se fait par quatre voies :
- cession par voie de la bourse
- cession à des tiers financiers ;
- cession à des tiers industriels ;
- cession aux entreprises ou aux dirigeants.
B- Le capital risque et le cycle de vie
de l'entreprise
Pour bien comprendre l'intervention du capital risque
dans différents niveaux de l'entreprise, il est intéressant
d'examiner en détail ses différents stades de
développement, de la conception à la maturité, en passant
par le décollage puis le développement.
Le capital risque peut intervenir donc dans
différentes phases de la vie de l'entreprise, il peut financer :
- l'innovation technologique ou commerciale
particulièrement risquée et qui ne pourra que difficilement
accéder à des financements externes classiques
- le projet en création ou start-up en
particulier dans des activités nouvelles telles que les domaines de
l'information, des télécommunications, des services
informatiques ;
- le développement de l'entreprise dont les
perspectives d'évolution paraissent ouvertes et porteuses mais
freinés par le manque des moyens financiers mobilisables par la
société ;
- la transmission d'entreprise :
c'est-à-dire que le capital risqueur accompagne le dirigeant de
maturité qui voudrait soit engager une dernière ou une nouvelle
poussée de croissance, soit se retirer en vendant tout simplement son
affaire, soit réaliser une partie de son patrimoine. De même elle
peut s'agir d'une cession d'une entreprise familiale ou une filiale d'un
groupe industriel ou financier reprise par les salariés ou par un
manager extérieur.
(62)Marc BERTONECHE " le capital risque.un
métier"que sais- je: capital risque"Edition
Presses universitaires de France 1987P 5
Dans ce sens, nous allons présenter les quatres
formes du capital risque à savoir : seed capital ou capital
amorçage, capital création, capital développement et enfin
le capital transmission.
1- Le capital amorçage :
définition et objectif
a-définition
Le capital amorçage ou seed capital est le
financement très en amont démarrage d'une entreprise, autrement
dit, ce sont des dépenses préalables à la création
de l'entreprise, il est appelé également « seed
Money »qui peut être définit comme
« Financement en espèce requis pour développer
une idée initiale jusqu'au point où elle peut être
déclarée techniquement et commercialement
faisable » (63)
Donc, c'est une phase intermédiaire entre
l'idée et l'industrialisation avant le lancement du projet, ce qui donne
l'impression que l'intervention du capital risque dans cette phase de
conceptualisation constitue un risque élevé par rapport aux
autres cycles de croissance de l'entreprise.
b-L'objectif du capital amorçage
Le capital amorçage vise à établir un
ensemble des objectifs :
- Il prépare psychologiquement les entrepreneurs
à ouvrir leur capital ou à s'appuyer plus spontanément sur
le partenariat financier.
- Il constitue un grand appui pour les projets
innovants ou la création des PME de haute technologie qui souffrent des
difficultés des capitaux propres.
- Il élabore le plan de développement
pour convaincre les investisseurs à financer le démarrage ou le
lancement d'un nouveau projet, et à prouver la faisabilité du
projet ou de l'idée.
- Il permet d'optimiser le passage de la phase de
faisabilité au lancement industriel et commercial.
- Il stimule la création d'entreprises en
augmentant les sources de financement des projets en phase de démarrage
par la constitution des structures de seed capital.
- Il participe à l'amélioration du taux
de réussite et la qualité des projets à l'état
embryonnaire grâce aux ressources mobilisées et aux services
spécifiques qui pourront être apportés.
- Il encourage la stimulation des moyens financiers
émanants du secteur privé pour la phase en amont du
démarrage.
- Enfin, l'action pilote de stimulation du seed capital
est destinée essentiellement à des petits groupes quant à
leur taille, que le financement traditionnel refuserait du fait de l'absence
d'information sur la viabilité.
(63) J.LAGHMANN"capital rique et capital
investissement "Edition economica,1999 P27
2-Le financement de start-up par le
capital risque
Ce financement concerne des entreprises nouvelles en
phase de création ou de démarrage (deux ans ou trois ans de
début de l'activité) ou très jeunes entreprises offrant un
potentiel de croissance important, dans cette phase l'entreprise se trouve en
difficulté à cause de l'existence d'énormément de
dépenses, en contre partie les ressources sont rares ou inexistantes,
le recourt à l'endettement est inacceptable pour une simple raison que
les banques demandent des garanties très exigeantes, dans ce cas
l'entreprise est entièrement tributaire du capital risque qui va combler
l'insuffisance de ses capitaux propres pour financer ses innovations.
Le projet dont toutes les conditions sont remplies est
certainement accepté par cette organisme .En phase de démarrage,
le risque est trop élevé pour réaliser une cession, et le
taux d'échec reste encore en probabilité élevé,
mais une fois le projet réalise un succès, les perspectives de
rentabilité seront donc très importantes. (64)
3-Le capital risque en phase de
développement
Au cours de son développement, l'entreprise a
également besoin des capitaux propres pour financer sa croissance
(interne ou externe) comme par exemple : le renforcement de la politique
marketing, lancement d'un nouveau produit, accroissement de la part du
marché, la mise en place d'un tableau de bord pour renforcer les
informations de l'entreprise, le recrutement des cadres et employés
compétents....
Si l'entreprise ne peut pas gérer toutes ces choses
là, le risque de perdre tous les projets est très
élevé, c'est pourquoi le recours aux sociétés de
capital risque est une fatalité, le capital risqueur ou investisseur
intervient généralement en participant à une augmentation
du capital .Il contribue de la sorte à renforcer la capitalisation des
entreprises en fonds propres.
Jean LACHMANN (65) distingue le
développement de l'entreprise en trois sous étapes :
- Le financement du second stade de développement
(second stage) ou du deuxième tour de table financier permet de couvrir
les besoins en fonds de roulement résultants de la croissance des
ventes, en particulier quand l'entreprise trouve des
difficultés d'accorder des délais de paiement plus longs pour
accéder à certains marchés.
-Le financement de l'expansion (expansion capital) ou
du troisième tour de table permet la réalisation de nouvelles
extensions de capacités de production ou du réseau
commercial
-Le financement d'attente (Mezzanine financing) ou le
financement relais (bridge financing) permet à l'entreprise de faire le
relais pour préparer la reprise par une autre société ou
l'introduction en bourse nécessitant des moyens financiers que les
dirigeants ou les repreneurs ne peuvent pas
(64) JOEL BESSIS « capital risque et
financement des entreprises »Edition Economica P22
(65) J.LACHMANN"capital risque et capital
investissement "Edition économica, 1999 P 31
toujours mobiliser, il s'agit
généralement d'un financement obligatoire ou des prêts
subordonnés, voire des prêts relais, qui permettent
éventuellement au « préteur mezzanine »une
entrée au capital avec des conditions avantageuses
4-La transmission ou le capital
risque transmission
Le quatrième type de financement des
entreprises par le capital risque est la transmission qui est l'activité
d'apport en fonds propres et l'appui en ingénierie financière
permettant le rachat par des cadres et /ou salariés, issus ou non
de l'entreprise, des sociétés indépendantes ou de filiales
(ou division filialisées) de grands groupes.
Les opérations de transmission ou de reprise
d'entreprises s'organisent au moyen de leverage by out (66) et
connaissent un vif succès grâce à la baisse des taux
d'intérêt, elles offrent ainsi aux financiers des
opportunités d'investissements, et à leurs propres cadres
l'opportunité de développer leurs carrières. Les LBO ont
pour objectif d'utiliser l'effet de levier par l'endettement, ils donnent lieu
à des montages variés en fonction du type de cette dette.
Les domaines d'interventions du capital
transmission concernent principalement la situation de redressement
d'entreprises en difficulté et le rachat des entreprises par leurs
propres salariés ou par des cadres extérieurs.
III-le crédit
interentreprises
Le crédit inter-entreprises ou
crédit fournisseurs est un élément important dans la
gestion de trésorerie.Le crédit inter-entreprises est un
délai de paiement que les entreprises s'accordent mutuellement. C'est
une caractéristique fort ancienne du système économique.
Les secteurs débiteurs pour lesquels les dettes fournisseurs sont plus
importantes que les créances clients (les entreprises de la grande
distribution), trouvent dans le crédit inter-entreprises une ressource
financière appréciable.
La politique de crédit inter-entreprises
détermine l'importance des comptes clients et des comptes
rattachés. Ces comptes constituent un investissement et leur taille
optimale est fonction de leur rentabilité. En effet, le crédit
consenti à la clientèle dans le cadre des échanges
commerciaux constitue pour le fournisseur un emploi de fonds
particulièrement important. Les conditions de crédit sont
négociées entre les deux parties contractantes et font partie de
la politique commerciale de l'entreprise. Les conditions de paiement sont
généralement les suivantes (67) :
Paiement avec escompte
Paiement à 30 jours, 60 jours, 90 jours...
à la date de facture.
Une augmentation du délai de paiement accroît
l'importance des comptes clients et donc une augmentation du besoin en fonds de
roulement. L'utilisation des délais de paiement est un
élément
(66)CHERIF MONTHER « le capital
risque »Edition banque éditeur, 2000 P 14
(67) synthèse Berrada Mohamed Azzedine
« les techniques de banque de crédit et de commerce
extérieur au Maroc »
édition 99 page 660
de la transaction au même titre que le prix et les
conditions de livraison physique. Pour le client,
c'est une manière aisée de trouver des
ressources financières puisque le coût du crédit offert est
inférieur à celui des autres sources de financement. Les
avantages du crédit interentreprises résident avant tout dans sa
souplesse : il est un véritable marché financier
parallèle. Mais il a ses limites : son coût pour les
entreprises prêteuses, le risque d'impayés lorsque les
délais de paiement s'allongent et le danger de défaillances en
chaîne pour les entreprises trop dépendantes de leurs principaux
clients. Les crédits consentis aux clients ont pour conséquence
des actifs circulants très sensibles à l'évolution de la
solvabilité de la clientèle. Face à un impayé de
100000 Dhs, une entreprise qui pratique une marge finale de 10% doit
réaliser un chiffre d'affaires supplémentaire d'un million de
Dhs.
VI-le financement via le marché
boursier :
On peut définir la bourse comme « un lieu de
rencontre et d'échange entre une offre et une demande de capitaux
à long terme dont le support est représenté par une valeur
mobilière » (68).
Le financement direct sur le marché des capitaux
ouvre des nouvelles portes aux PME. En effet il leur permet d'avoir des fonds
propres plus importants sans intérêts ni contraintes de
remboursement (financement gratuit), ce qui réduit leur
dépendance vis-à-vis des banques et en même temps, diminue
leur vulnérabilité aux cycles économiques, ainsi il leur
permet aussi d'acquérir une image saine, transparente et moderne,
qu'elles pourraient utiliser pour se valoriser sur le marché national et
international.
Toutefois, ce choix présente aussi des
contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de tout faire pour, non
seulement être éligible mais séduire le marché,
intéresser les investisseurs en leur offrant du papier de bonne
qualité avec des rendements intéressants, chose qui n'est pas
aisée.
Il y a aussi des préalables à toute
introduction avant de prétendre et tirer profit et lever des ressources
financières à moindre coût et sans garantie ; qui
touchent essentiellement l'organisation juridique (ajustement des statuts pour
se conformer aux dispositions légales relatives à l'appel public
à l'épargne), comptable (certification des comptes) et la gestion
de l'entreprise.
Il faut noter que la préparation d'une
introduction en bourse comporte trois grandes étapes :
- La due_ diligence :
Analyse des risques inhérents à
l'entreprise et son marché, reprise dans la note d'information
visée par le CDVM, ce qui permet aux investisseurs de se faire
sur le patrimoine, la situation
financière et les perspectives de la
société
(68) ETIENNE GUIGEMBRE « Les mots
clés pour comprendre la bourse ». Capital, mars 1998
- L'analyse financière et
l'évaluation :
Réalisée par les analystes financiers des
banques d'affaires.
- La communication financière et le marketing
de placement :
Y sont analysés les questions juridiques,
fiscales et comptables, la gestion, le reporting, l'activité de la
société et son plan de développement.
Cette opération ne coûte pas moins d'un
million de dirhams, (si non, selon le cas, la commission va de 2% à 5%
de volume de l'opération).
En réalité, aller en bourse est, pour
l'entreprise, le chemin le plus court et le plus difficile en même temps,
pour lever les fonds nécessaires à son développement et
donc pour renforcer ses fonds propres .Cela à un prix :
être performent et transparent et se soumettre aux jugements du
marché. Avoir la confiance du marché ne peut se bâtir que
sur la performance et le partage des richesses.
Section 3 : le financement des PME au Maroc
et comparaison avec d'autres payes.
Paragraphe1 : Les
Caractéristiques des moyens de financement au Maroc
A-Le crédit bancaire
Malgré les efforts employés par les
autorités marocaines en matière de la libéralisation
financière pour rendre le système bancaire plus adapté et
plus ouvert au changement de la mondialisation dans le domaine de
l'ingénierie financière, il semble que le secteur bancaire garde
la même mentalité et la même vision, c'est la maximisation
de la rentabilité rentière sans partager le risque avec les
dirigeants des PME, ce comportement est clair dans la mesure où les
banques se caractérisent par la surliquidité, en contre partie
les entreprises est surtout les PME souffrent encore de la sous-capitalisation.
De même, le taux d'intérêt est encore plus
élevé ce qui alourdit les PME et par conséquent les rend
moins compétitives sur le marché.
Enfin, le problème de garantie constitue un
handicap pour les entreprises surtout les PME.
- La sur-liquidité des Banques
marocaines
Le système bancaire marocain connaît
une sur-liquidité, ce qui est en contradiction avec la
réalité économique. Selon le ministre
délégué auprès du Premier Ministre, chargé
des Affaires économiques et générales, M. Rachid Talbi
Alami, Soixante quinze milliards de dirhams dorment dans les banques
marocaines, donc il s'agit d'un stock énorme qui n'est ni investi, ni
utilisé, ni placé. "Nous avons l'argent des Marocains
résidant à l'étranger (MRE), mais pour le moment nous ne
savons pas l'utiliser".(1)
-Le taux d'intérêt
élevé
Au Maroc, le taux d'intérêt demeure cher,
il procure un avantage de rémunération excessif aux rentiers au
détriment des entrepreneurs capablent d'investir et de produire une
rémunération élevée de l'épargne. Ce taux
est élevé (9 HT en 2008) malgré la faiblesse de
l'inflation ce qui témoigne de l'inefficacité et du manque de
concurrence dans le système bancaire. Ceci est bon pour les banques,
mais il est beaucoup plus difficile pour les entreprises souhaitant investir et
s'étendre .Cependant, on trouve dans les pays développés
qui servent de référence en matière de croissance
équilibrée le taux d'intérêt ne peut
s'élever au dessus de 2 à 3%.
-Le problème de garantie
Les garanties bancaires constituent un
vari handicap pour les entreprises et surtout la PME, On distingue deux types
de garanties (2):
- les garanties à porter
générale.
- les garanties à porter
spécifique.
(1) Le journal "Libération", publiée
mardi 24 avril 2004
(2) M.El Haloui « banque-
entreprise : fragilité d'une relation». Edition BREDA .Juillet
1997 P.64
1- les garanties à porter
générale
Ce sont essentiellement les cautionnements personnelles
et les nantissements de fonds de commerce :
- La caution est l'engagement de payer le créancier si
le débiteur ne fait pas lui-même .Cette caution peut être
conjointe, c'est-à-dire engage plus d'une personne.
- Le nantissement du fonds de commerce est un
gage assis sur la quasi-totalité des éléments corporels et
incorporels. Cette garantie dépend naturellement de la valeur marchande
du fonds de commerce au moment de la vente aux enchères publiques, elle
est donc sujette à la variation raison pour laquelle banquier
n'hésite pas à exiger souvent d'autres garanties.
2-les garanties à porter
spécifiques
Ces sûretés
revêtent plusieurs formes selon la nature du
crédit octroyé.. Le client peut ainsi gager les biens de son
entreprise ou les siens propres sans distinction, ce peut être de
numéraire, des actifs immobilisés ou des actifs circulants.
Dans une enquête faite par Mr ABDELLAOUI
(3) sur 144 entreprises répartie sur 16 régions,il a
conclut qu'en cas de financement bancaire, les garanties fournies sont
approximativement les mêmes pour toutes les catégories
d'entreprises .On note cependant que « L'hypothèque sur le
terrain est la plus utilisée avec 56% des entreprises, suivie par le
nantissement sur le fonds de commerce avec 47% , puis le nantissement
sur matériel avec 46% , et enfin le cautionnement personnel avec
40% des entreprises interrogées »
Pour un grand nombre de chefs des PME, le financement
en soi n'est pas une problématique, mais ce sont les conditions rigides
d'accès aux crédits qui posent problème, les PME souffrent
d'une discrimination en faveur de la grande entreprise. En effet les banques se
limitent de donner de l'argent, sans valeur ajoutée. Au lieu
d'être un véritable partenaire du développement et un
établissement d'affaires, la banque marocaine garde encore l'image d'un
organisme de dépôt «banques
épicerie». Ainsi les garanties exigées pour
bénéficier d'un concours bancaire, les taux débiteurs
élevés, le manque d'information et de communication entre
entrepreneurs et banquiers le peu d'importance qu'accordent les cadres des
agences aux requêtes d'investissement sont autant des motifs
avancés par les PME pour justifier la difficultés d'accès
aux prêts bancaire.
Les banquiers quant à eux, soulignent que pour
garantir une plus grande disponibilité, les PME doivent être
attestées d'une transparence, notamment en ce qui concerne
l'établissement des bilans et la fiabilité de leur
comptabilité et intégrer une approche de gestion moderne qui
implique aussi bien le marketing que le management rationnel. Face à
cette situation, un recul de 22.1% s'est enregistré entre 1996 et 2004 (
voir le graphique ci-dessous) quant à la distribution des crédit
à court terme
(3) M.ABDELLAOUI « fiscalité et
incitation à l'investissement » thèse de doctorat 2003
.Faculté des sciences juridiques ,économiques et sociales de
FES.
dédiés aux PME (de 14890 millions de dirhams
en 1996 à seulement 3219 millions en 2004) alors que le
déploiement de ces crédits par le système bancaire dans la
même période à augmenté de 6.4% par an en moyenne.
Ce dangereux recul apparaît plus important et
plus significatif dans la mesure où la part des crédits à
moyen terme accordés aux PME n'a représentée en 2004 que
7.7% de l'encours total des crédits à moyen terme
distribués par les banques contre 49.4% en 1996.
Cette régression s'explique notamment
par :
-l'accroissement des créances en souffrance qui
s'élevaient à 17.9% en 2004 contre 11.5% en1996.
- l'application d'une prime de risque aux PME de 2%
supérieure à celle appliquée(en moyenne 1%) : - le
taux d'intérêt appliqué aux PME 12 à 12.75% est
supérieur à celui accordé aux grandes entreprises 4
à 4.5%.
-la prédominance nette de liquidité dans la
structure financière des banques. Les avoirs liquides et les placements
à court terme constituaient environ 71.1% de tous les actifs en 2004
contre 40.1% en 1996.(4)
B-le marché boursier
Crée en 1929, la bourse de Casablanca a connu plusieurs
réformes, la première en 1948 a attribué à la
bourse des valeurs la personnalité morale , la seconde en 1967 a permis
de la réorganiser juridiquement et techniquement et de la
définir comme un établissement public.
Depuis 1993, la promulgation d'un ensemble de textes
de lois portant réforme du marché financier a donné
à la bourse de Casablanca le cadre réglementaire, ce qui a permet
à la bourse
(4) Hind laouli « Evaluation du financement
de la PME au Maroc » document de travail n°91, direction de la
politique économique générale Août 2003 page
8
d'avoir quinze sociétés qui
ont pour objet, outre la négociation en bourse, la garde des titres, le
placement des titres émis par les personnes morales, la gestion de
portefeuille en vertu d'un mandat, et le conseil de la clientèle. Ces
sociétés sont le vecteur directeur du professionnalisme et du
dynamisme du marche boursier. De par les dispositions de la nouvelle loi
n°2900, les sociétés de bourse ont désormais pour
mission aussi d'assister les personnes morales faisant appel public à
l'épargne pour la préparation des documents d'information
destinés au public et d'animer le marché des valeurs
mobilières inscrites dans la bourse des valeurs.
Le financement des PME par le marché des capitaux
semble inexistant malgré la création d'un troisième
compartiment dédié aux PME/PMI en 2000 en raison de plusieurs
facteurs :
- les conditions exigées pour y accéder et
l'étroitesse de ce marché comme explique le tableau
suivant :
|
1" marché
|
2tme
marché
|
Marché Réservé au PME
|
Capital social
états financiers certifies
Taux Diffusion dans le public
|
15.000.000 DHs
3 ans
20%
|
10.000.000 DHs
3 ans
15%
|
5.000.000 DHs
1 an
40%
|
- Le caractère familial des PME qui n'acceptent
pas l'ouverture du capital.
- La peur du fisc, sous prétexte que la bourse
exige une transparence financière trop exagérée.
-Le coût élevé de l'introduction en
bourse : les commissions de courtages, les coûts de publicité et
de la communication financière qui constituent une barrière de
rentrée pour les PME.
Toutefois et en dépit des reformes fiscales
adoptées et qui encouragent l'introduction à la bourse, 10 PME
seulement, appartenant à différents secteurs, sont cotées
en bourse, elles représentent 12,5% du total des entreprises
cotées et seulement 0,1% des PME nationales.(5)
C- le crédit
bail
La pratique de crédit bail au Maroc n'est pas
nouvelle, elle est datée depuis 1965 par la création de la
première société de crédit bail : Maroc Leasing,
puis cette pratique commence à s'étendre pour atteindre un nombre
de 9 sociétés avec un total des bilans (6) de
11.2 milliards de dirhams, parmi ces sociétés on trouve à
titre d'exemple :
- BMCI-Leasing
- Compagnie marocaine de location d'équipements
"Maroc-Leasing"
(5)Idem page 14
(6) BANK AL MAGHREB Rapport
exercice 2001
- DIAC-Leasing
- Société
générale de Leasing du Maroc "SOGELEASE Maroc"
- Société
Maghrébine de Crédit-bail (Leasing) "MAGHREBAIL"
- Tissir Bail
- Union Bail
-WAFABAIL.
Ce qui caractérise les sociétés
de leasing du Maroc, c'est le fait qu'elles émanent toutes d'une banque
ou d'un groupe de banques. A cotes des banques, nous trouvons souvent des
sociétés d'assurances. La participation des banques et des
assurances dans les sociétés de leasing répond sans doute
à leur logique d'action.
En effet, la participation de la première
institution "Banque" vise à valoriser une partie de leurs ressources
dans cette activité d'une part, d'autre part ce type d'activité
permet aux entreprises de conserver une partie de leur clientèle en
jouant un rôle de prescripteurs et d'élargisseurs et garder par la
même leur gamme de produits financiers.
En ce qui concerne l'intérêt des
assurances pour les sociétés de leasing, il s'explique par le
fait
qu'elles génèrent des ressources
financières à longs termes. Ces ressources font I' objet de
placement dans le cadre des réserves techniques d'assurances.
Le recourt des entreprises au financement par le biais
du crédit bail a enregistré une nette augmentation sur la
période 1996-2001 (7) de 4671 millions
de dirhams à 10.916 millions de dirhams,
réalisant un taux de croissance annuel moyen de 18,5%, ainsi le taux
appliqué est de 15.63% par rapport au taux d'intérêt
appliqué aux crédits a moyen terme accordés aux PME (12%)
.
Les abattements fiscaux accordés aux
professionnels sur le plan de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), de I'
impôt sur Société (IS) et de I' impôt sur le Revenu
(IR) ont encouragé le crédit-bail. Malgré les efforts
fournis par ces sociétés, il semble que le recours au leasing
comme moyen de financement des investissements ne se montre pas encore aux PME
conscientes du rôle que pourrait jouer le leasing comme palliatif aux
sources de financement traditionnelles.
D-Le capital risque
Comme beaucoup des pays voisins, les sociétés
du capital risque au Maroc sont récemment constituées. Cette
formule de financement n'a démarré qu'à partir de 1990,
avec la création de « AL
(7)Hind laouli « Evaluation du financement
de la PME au Maroc » document de travail n°91, direction de la
politique économique générale Août 2003 page
12
Moussahama », ensuite elle a été suivie
par un groupe de sociétés, dont l'accélération
s'est faite
ressentir en 1997à 1998, pour atteindre un nombre de 15
sociétés dont le capital d'une dizaine de fonds est de 1,75
milliards de dirhams, ce qui constitue une épargne importante
prête à s'investir dans les investissements productifs des
entreprises marocaines.
Plusieurs sociétés d'investissement ont
été créés par des banques commerciales Marocaines,
c'est le cas de la société « Capital
Invest»créée en décembre 1999, de la
société « Attijari capital risque » filiale
de la BCM et de « Wafa investissement»qui sont inscrites dans le
cadre de l'innovation financière et de l'adoption d'une
stratégie de diversification par leur positionnement sur divers produits
et marchés.
D'autres organismes du capital risque sont
créés par l'établissement d'une coopération mixte
entre le Maroc et les pays étrangers comme « Asma Invest»
Société d'investissement et de développement saoudienne -
marocaine créée en 1992 dans le but de dynamiser le secteur
productif par l'encouragement du flux des capitaux et leur utilisation dans des
projets économiquement et financièrement rentables.
Enfin, d'autres organismes du capital risque sont
créés par des organismes étrangers, c'est le cas de la
société de promotion et de participation pour la
coopération économique « Proparco »,
société
financière et filiale de la caisse française de
développement qui est autorisée à intervenir en capital
risque au Maroc depuis 1992.
L'activité du capital risque a enregistré
un essor considérable, depuis la signature de la convention de
financement en 1999 qui s'est manifestée par :
-Le décaissement, de 44.6% (20 millions d'euros)
de l'enveloppe global de la ligne capital risque administrée par la
banque européenne d'investissement.
-La contribution au financement de 85% participations
dont 20% sont réalisées par le trésor public. Le montant
engagé, dans ce cadre, s'élève à environ 760
millions de dirhams.
-L'intervention du capital risque dans tous les
secteurs (84%) sauf ceux de l'immobilier, du négoce et des services non
liés à l'industrie(8).
Cependant, ce moyen de financement apparaît
moins adapté à la PME en raison de plusieurs facteurs :
- Les critères d'éligibilité des
sociétés du capital risque sont très rigides et la prise
de risque est limitée à l'accompagnent du développement
des PME,
- L'insuffisance de l'encadrement de la PME (financier
et technique) ce qui limite ses possibilités d'accéder au
capital-risque.
- La limite du capital risque au financement des PME
potentielles, innovantes et en croissance.
(8) Mohamed boussetta, professeur à la
faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Rabat-Agdal, journée de l'économie -gestion management des
organisations et PME.
- La concentration de ce métier à
Casablanca et au financement des sociétés qui se situent
géographiquement proches.
E- Les lignes de crédits
internationales
Dans le cadre de coopération économique
et financière internationale, le Maroc signe des accords avec d'autres
pays ou organismes internationaux, en vue d'accorder des crédits plus
avantageux (taux d'intérêt moins élevé,
différés plus importants...).
Toutefois, ces lignes exigent des critères
d'éligibilité, portant généralement sur la taille,
le secteur d'activité....
Le tableau ci-dessous présente quelques exemples de ces
lignes (9) :
Intitulé et objet de la ligne de
crédit
|
Critères d'éligibilité
|
Contact
|
LIGNE DE CREDIT FRANÇAISE
Crédits pour achat de biens et services d'origine
française
|
-Entreprise de droit marocain, à fort potentiel de
développement, notamment à l'exportation.
- entreprises ayant réalisé au cours des deux
exercices soit un chiffre d'affaire annuel HT n'excédant pas 75 millions
de DH, soit un total bilan ne dépassant pas 50 millions de dh
|
- crédit agricole, BCP, BMCE, BMCI, Crédit du
Maroc
- Ministère des finances et de la privatisation
|
LIGNE DE CREDIT ITALIENNE
Crédits finançant l'achat d'équipements
productifs, le transfert de technologie, les licences et les brevets
industriels. Les biens et services acquis doivent être d'origine
italienne
|
- PME de droit marocain ou sociétés mixtes
Maroco-italiennes ayant résidence au Maroc et qui ont
réalisé au cours des deux derniers exercices soit un chiffre
d'affaires annuel HT n'excédant pas 75 millions de DH,soit un total
bilan ne dépassent pas 50 millions de DH ;
- Université et centres de recherche développant
des projets pilotes dans le secteur de l'innovation technologique et de la
protection de l'environnement
|
- Crédit Agricole, BCP, BMCE, BMCI, Crédit du
maroc.
- Ministère des finances et privatisation
-Unité de promotion des Investissements - ONUDI
|
LIGNE DE CREDIT PORTUGAISE
Crédits ouverts à toutes les entreprises mixtes
Maroc portugaises en création ou en développement, pour l'achat
de biens et services d'origine portugaise.
|
- PME _ PMI privées marocaines ou PME mixtes Maroc
portugaises ayant réalisé au cours des deux derniers exercices
soit un chiffre d'affaires annuel HT n'excédant pas 75 Millions de
DH,soit un total bilan ne dépassant pas 50 millions de DH.
|
- Crédit Agricole, BCP, BMCE, BMCI, Crédit du
Maroc
- Ministère des finances et Privatisation
|
LIGNE DE CREDIT ALLEMANDE
Ligne de crédit « acheteur »
dotée de 50 millions d'euros, destinée à financer les
importations des biens d'équipements d'origine européenne
|
- entreprise marocaine exportatrice
|
- BMCE BANK
(Direction Financement des Projets)
|
(9)
http://www.eljadida-invest.ma/lien/guide-inv/cadre-reg/cadre%20r%E9glementaire%20et%20fiscal/principalelignedefinancement.pdf
|
Ligne française
|
Ligne italienne
|
Ligne portugaise
|
Ligne allemande
|
Quantité finançable
|
Crédit max.
|
2.286.735,26 €
|
2.065.825 €
|
2.000.000 €
|
85%max du montant du contrat d'exportation
|
Crédit min.
|
152.449,09 €
|
52.000 €
|
-
|
Financement
Part local
|
15% HT
|
20%
|
15%
|
conditions
de crédit
|
Taux d'intérêts
|
5,25%HT
|
5,25% HT
|
5,25% HT
|
Libor ou Euribor + marge (possibilité de taux
fixe).
|
Durée de
Remboursement
|
6 à 12 ans
|
6à 12 ans
|
8 à 16 ans
|
5 à 12 ans
|
Différé
|
4ans
|
4 ans
|
2 ans
|
-
|
remboursement
|
Trimestriel
ou semestriel, quadrimestriel
|
Trimestriel
ou semestriel, quadrimestriel
|
Semestriel
|
-
|
Les lignes de crédits étrangères
destinées au PME se caractérisent, jusqu'à
2004(10), par une sous utilisation :
- la méconnaissance de ce dispositif de financement par
la plupart des PME Marocaines.
- La ligne portugaise n'a jamais été
débloquée.
- La ligne PME/PMI française est engagée à
hauteur de 50%. Son décaissement effectif est de 35% contre seulement
10% débloqués par le FASEP-garantie.
- La ligne italienne est engagée à hauteur de 25%
avec un taux d'utilisation limité à 7%.
-La ligne espagnole PME/PMI est utilisée à hauteur
de 12% alors que la ligne espagnole de
partenariat n'a jamais été utilisé.
F-les Micro-
crédits
Au Maroc, le système du micro-crédit
semble avoir fait ses preuves. Les aides financières des institutions
nationales et internationales en faveur des associations du
micro-crédit s'expliquent par leur capacité de financer des
micros- projet ou des micro-structures et aider des populations
marginalisées. C'est dans cette logique le fonds Hassan II avait
octroyé un don de 100 million de dhs aux associations de micro-credit
pour les encourager à répondre à la demande croissante de
prêts. Les 13 associations agréées ont
réalisé depuis leur création des résultats
très satisfaisantes et servent plus de 450000 clients actifs dont 75%de
femmes, les 5 plus grandes sont Al Amana, Zakoura et la fondation Banques
Populaires,Ardi, Fondep.
(10) Hind laouli
« Evaluation du financement de la PME au Maroc » document
de travail n°91, direction de la politique economique
générale Août 2003 page 16.
La réussite de cette formule de financement
réside dans la quasi- absence des impayés : les taux de
remboursement qui s'élèvent à environ de 99% sont
expliqués essentiellement par le fait que les prêts
accordés sont des prêts solidaires, c'est-à-dire qu'ils
sont accordés à des personnes qui disposent chacun d'eux d'un
projet personnel et lorsqu'une personne refuse d'honorer ses engagements de
remboursement, le groupe est tenu solidairement de payer à sa
place..
Cependant, et même si le nombre des
micro-crédits distribués a atteint 2 millions de prêts
pour un total de 5,5 milliards de dirhams. Sa distribution reste en
deçà des attentes en raison de (11) :
- la prédominance, des montants inférieurs ou
égale à1500 dhs et augmentation des prêts croisés
(30% des bénéficiaires) montrent que les micro-crédits ne
satisfont pas les besoins et se limitent à 1'apport d'un plus social.
- la rigidité des conditions
d'éligibilité et de remboursement car la présence d'une
activité rentable et génératrice de revenu est très
exigée.
- la hausse des taux d'intérêt entre (15% et
30%) limite l'efficience socio-économique des micro- crédits.
- Les contraintes légales qui limitent la
diversification de l'offre des associations du micro-crédit telles que
le financement des projets dépassants 5000 dollars, la micro
-assurance.
(11) Mohamed boussetta, professeur à la
faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Rabat-Agdal, journée de l'économie -gestion management des
organisations et PME.
G- Le projet
Moukawalati
Parallèlement aux projets Idmaj et
Taâhil qui visent l'insertion de jeunes diplômés. Le
gouvernement marocain a lancé au 1er juillet 2006 le projet
Moukawalati dédié aux diplômés chômeurs
âgés entre 20 et 45 ans (Les diplômés
lauréats de la Formation Professionnelle, les diplômés de
l'enseignement supérieur ainsi que Les bacheliers) désirant
créer une entreprise dont le montant d'investissement ne dépasse
pas 250 000 DH. Le projet est ambitieux, il visait la création de 30.000
petites entreprises à l'horizon 2008 dans l'ensemble des régions
du Maroc. L'objectif était de générer 60 000 emplois au
minimum et un objectif idéal de 90 000 emplois en 2008 et ainsi,
contribuer à la réduction du chômage et assurer la
pérennité progressive du tissu économique par un
dispositif de suivi des entreprises créées au cours de la
période de démarrage. Des guichets au sein des Chambres de
commerce, d'industrie et de services, des universités ou écoles
supérieures, entre autres, permettaient aux jeunes, idée en
tête, d'être accueillis et de déposer un dossier.
Les avantages mis en place pour promouvoir ce projet
sont :
- l'Accompagnement pré et post
création, des jeunes porteurs de projets ;
- La prise en charge par l'Etat des frais d'accompagnement
à hauteur de 10.000 DH par projet ;
- La garantie à hauteur de 85% du crédit
bancaire
- L'avance sans intérêts représentant 10%
de l'investissement et dans la limite de 15.000 DH remboursable sur six
(6) ans dont trois (3) de grâce ;
Malheureusement le projet Moukawalati est loin
d'être une réussite. Ce dernier n'a pas arrivé à
atteindre même pas 1% des objectifs fixés. Les doigts se pointent
et se dirigent vers les banques qui n'ont pas joué le jeu malgré
le système de garantie prévue par le programme. Armés de
leur dossier et d'un plan de financement, les candidats, parfois
inexpérimentés, doivent, en plus, négocier les taux de
crédit. Ce qui n'était pas le cas pour le crédit jeunes
promoteurs pour lequel le taux de crédit était stipulé en
amont. Du côté des banquiers, c'est la prudence qui règne.
Devant les projets considérés non viables par le système
bancaire, les refus d'octroi de crédit se multiplient. Et lorsque le
crédit est alloué, le rythme de traitement des dossiers semble
être relativement lent.
12) AMEL NEJJARI journal
Libération
(Casablanca) 9 Avril 2008 Publié sur le web le 9 Avril 2008
Paragraphe 2 : Position du Maroc par rapport
à d'autres pays
A-position du Maroc par rapport aux pays
concurrents
Selon les résultats d'un benchmarking
international (12), publié dans le magazine
économique de BMCE Bank. Le Maroc est relativement bien
positionné par rapport à d'autres pays concurrents (la Tunisie,
l'Egypte et la Turquie), En effet, en ce qui concerne la proportion des
crédits distribués au secteur privé et au secteur public
non financier par rapport au PIB, le Maroc devance l'Egypte et se situe
derrière la Tunisie avec 56,7% en 2004 comme retrace le tableau
suivant :
1999 2000 202002 2003 2004
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Tunisie
l'Egypte
Maroc
|
66
-
54
|
66
52
56.6
|
68
54.9
54.5
|
69.5
54,7
54,4
|
67.4
53.9
55.9
|
-
49,3
56,7
|
|
Source : Access to finance for SMEs of the MENA region
1900 2001 2002 2003 2004
Les résultats de cette étude vont plus loin en
soulignant qu'il n'existe pas vraiment de problématique de financement
de la PME marocaine. Les PME financent, en effet, en moyenne 30% de leur
investissement et 20 % de leur fonds de roulement par crédits bancaires.
Dans le même ordre d'idées, 68 % des entreprises marocaines
bénéficient d'une autorisation de facilité de caisse.
Cette nette amélioration peut être expliquée par la
réforme de la loi bancaire, la promulgation de la nouvelle loi bancaire
2006 et la poursuite de la baisse des taux d'intérêt.
D'après l'analyse, la problématique du
financement de la PME en Turquie est bien réelle, puisque seulement 5 %
des crédits bancaires sont octroyés à des PME
industrielles. Les institutions bancaires dans ce pays préfèrent
plutôt investir dans des obligations d'Etat ou dans les grandes
entreprises. Pour leur part, les PME égyptiennes pâtissent
également de difficultés d'accès au financement
malgré la réforme du secteur financier et de la
libéralisation des taux d'intérêt. La proportion des
crédits octroyés au secteur privé est de 3,5% du total des
crédits à l'économie. De plus, le secteur bancaire
égyptien fait preuve de discrimination vis-à-vis des petites et
moyennes entreprises : seules 13 % des PME ont eu accès au crédit
bancaire contre 36 % pour les grandes entreprises. Par contre en Tunisie, le
financement bancaire reste le principal instrument de financement des
entreprises. La part des concours bancaires aux PME représente en
moyenne annuelle près de 49 % de l'ensemble des concours. En outre,
l'Etat tunisien ambitionne de créer 70 000 entreprises à
l'horizon 2009.
A cet effet, il a été décidé
d'instituer la Banque de financement des petites et moyennes entreprises. Cette
institution sera chargée de la mobilisation des crédits à
la dynamisation de l'investissement et l'évaluation de la
faisabilité des projets bancables avec des méthodes scientifiques
en leur offrant
(12) Khadija Skalli Journal aujourd hui le Maroc,
numéro d'apparition 1355 du 22 /02/2007
l'encadrement et le suivi nécessaire.
B- position du
Maroc par rapport aux pays européens
En comparaison avec les pays européens, le
Maroc péche au niveau du financement de la PME. Seules 14% des
entreprises européennes, en moyenne, se plaignent d'un handicap de
financement.Toutefois, la majorité des PME considèrent le manque
de main d'oeuvre qualifiée comme la contrainte la plus importante.
Schématiquement, on peut distinguer 2
systèmes de financement en Europe ; l'un est basé sur les
banques, comme en Allemagne et en Autriche, et l'autre est basé sur le
marché financier comme au Royaume Uni. Dans un système financier
basé sur les banques, les prêts sont la source
préférentielle pour le financement des investissements;
c'est-à-dire que les banques jouent le rôle le plus important dans
la fourniture des financements. Les systèmes financiers basés sur
le marché financier sont, au contraire, caractérisés par
des marchés concurrentiels, où d'autres formes de financement
(par exemple, actions et obligations) sont plus importantes que les prêts
bancaires.
L'importance du recours au prêt bancaire
varie d'un pays à l'autre. Toutefois, la majorité des PME
européennes dépend du financement bancaire et il semble qu'il y
ait un manque de sources de financement alternatives. Le Grant Thornton
Business Survey (Enquêtes entreprises de Grant Thornton) donne une
indication des différents types de financement par l'endettement auquel
ont recours les entreprises de taille moyenne (voir Graphique ce dessous). Dans
la majorité des Etats membres ces entreprises utilisent principalement
le financement bancaire (à savoir découvert et emprunt).
Toutefois, le crédit-bail constitue également une source
importante de financement.
En Espagne, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et
au Portugal le crédit-bail est utilisé plus souvent que les
découverts. L'affacturage, par ailleurs, semble être
particulièrement important en France. A l'opposé du Maroc les
crédits à long et moyen terme octroyés par les banques en
faveur des PME ont connu une chute remarquable de 14890 millions de dirhams
en 1996 à seulement 3219 millions en 2004, alors que les autres
moyens de financement ne sont pas bien exploités à cause de la
méconnaissance , la rigidité de ces moyens et le manque de
transparence .
En Europe, la part des capitaux propres dans le bilan
est identique pour toutes les catégories de taille des entreprises. De
ce fait, il n'existe qu'une faible discrimination de la part des banques
à l'encontre des petites entreprises en matière d'accès au
crédit, situation qui n'existe pas au Maroc.
( Source observatoire des PME européenne 2003,
No.2)
CONCLUSTION DU DEUXIEME CHAPITRE
Généralement les petites moyennes
entreprises préfèrent le genre de financement interne pour
combler au moins une partie de leurs besoins en fonds de roulement ou en
équipement. Ce genre de financement à l'avantage de les
protéger contre les malentendus et la dépendance pouvant
résulter d'un engagement avec d'autres organismes financiers.
L'autofinancement reste la voie traditionnellement
préférée par les dirigeants des PME car la
propriété du capital reste familiale et concentrée.
En effet seule cette démarche est susceptible
de conforter les pouvoirs établis dans l'entreprise et de permettre
ainsi aux dirigeants de conserver leur autonomie de décision.
Mais, il est à constater que le financement
interne est rarement suffisant à financer la croissance de l'entreprise,
qui est amenée à tourner vers le financement externe (secteur
bancaire qui est le plus visé par la PME dans les pays en voie de
développement) qui même présente certains avantages pour la
croissance des PME, et par conséquent le secteur bancaire doit leur
offrir des solutions plus simples et plus attractives que les solutions
classiques qui ont montré leurs limites.
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EMPIRIQUE SUR
LE FINANCEMENT DES PME
CHAPITRE I : LE CADRE GENERAL DE L'ENQU?TE
Au différentes stade de leur existence, les PME ont
manifesté toujours un besoin accru vers les fonds propres mais vue les
insuffisances de ces derniers et afin de soutenir leur développement,
elles se sont orientés vers le financement externe
représenté par un environnement financier diversifiés et
le coté national ou international.
En dépit de cette multitude de source de financement,
les PME marocaines ont eu presque la même tendance de recourir le plus
souvent au secteur bancaire, ce qui a permis la naissance et le
développement de certaines relations entre les banques et les PME. Donc
quelle est l'ampleur de cette relation ? Quel est son effet sur
l'économie nationale ?
Afin de répondre à ces questions et à
d'autres, et pour mieux cerner la problématique de financement des PME,
notre étude a été menée suivant une démarche
quantitative consistant à l'élaboration puis l'administration de
deux questionnaires suivis d'une analyse et interprétation des
résultats, le premier adressé aux PME, contenant des questions
sur plusieurs volets à savoir le financement, la formation, le
fonctionnement interne, le foncier, la fiscalité et l'environnement
externe est ce pour comprendre l'ensemble des obstacles qui entravent son
développement, et avoir une vue d'ensemble sur la PME au Maroc. Le
deuxième est adressé aux banques afin d'identifier leur relation
et leur comportement envers les PME.
Section I : l'échantillon
choisi
Dans les sciences humaines, un échantillon
désigne un certain nombre d'individus choisis dans une population de
manière à la représenter et pouvant servir pour
l'appréciation de cas du même genre. La question qui se pose
à propos de tout échantillon est celle de sa
représentativité. Il y a toujours une incertitude. Il faut
être prudent pour décider dans quelle mesure les résultats
établis
sur un échantillon peuvent être valables pour toute
la population. Des risques d'erreurs existent toujours.
Ainsi, notre enquête a été
réalisée sur la base d'un échantillon de vingt cinq PME
éparpillées sur plusieurs villes du Maroc et oeuvrent dans divers
secteurs:
- 17 PME dans le secteur industriel.
- 3 PME dans le secteur agricole.
- 5 PME dans le secteur de services
Toutefois, l'échantillon sur lequel s'est
basée cette étude est un échantillon de convenance qui ne
respecte pas la rigueur académique requise pour de telles études,
il permet néanmoins par sa taille de 25 entreprises de conceptualiser
une idée et certaines tendances générales sur
l'état présent de la PME marocaine.
Un travail en profondeur demande des moyens
très importants et des facilités de la part des dirigeants des
PME. A ce propos, il faut signaler que notre attention était
d'enquêter à travers un contact direct avec les dirigeants, mais
on s'est heurté à des problèmes énormes. Parfois,
il nous a été difficile, voir impossible, de
pénétrer dans certaines entreprises. Autrement dit, le
questionnaire est déposé auprès d'un responsable qui nous
demande de revenir ultérieurement ce qui rend presque impossible le
dialogue direct.
La réalisation de notre enquête, nous a
permis d'une part de connaître les spécificités des PME
notamment sa structure fortement centralisée et la difficulté
d'accès aux informations pour tout intéressé notamment le
chiffre d'affaires, elle nous a permis également de constater que la
majorité des entreprises ont un esprit de méfiance quant
à la réponse aux questions , cet état de fait
témoigne les complications que rencontre la recherche scientifique dans
notre pays.
Cependant, il nous a fallu faire un préalable
aperçu, même bref, sur la manière d'élaboration des
questionnaires aussi bien sur leur efficacité que sur leur limites.
Dans ce cadre nous allons présenter les
étapes poursuivies pour réaliser les questionnaires.
Section II : les questionnaires
Du point de vue de leurs contenus, les 2 questionnaires ont
combiné entre les questions de fait et les questions d'opinion, et du
point de vue forme ont a combiné entre questions ouvertes laissant la
liberté de répondre à la personne interrogée et
d'autres fermées en leur proposant une liste de réponses parmi
lesquelles elle doit choisir celle qui paraît plus explicative de son
opinion.
A - Questions fermées
Chaque question fermée est suivie d'une liste de
consignes parmi lesquelles on peut citer :
- Déterminer un nombre de réponses convenables
(ce nombre n'est pas imposé)
- Déterminer la réponse convenable.
- Classer toutes les réponses proposées.
-Classer toutes les réponses convenables.
Il est facile de dépouiller de telles questions,
toutefois, il faut être prudent quant aux réponses inattendues qui
peuvent être un indicateur quant à la non-exhaustivité de
la liste proposée.
B- Questions ouvertes
Ces questions sont généralement
proposées lors du processus de préparation des questionnaires et
ce pour essayer de limiter les réponses qui seront
présentées dans les questions fermées. Mais la
réalisation des questionnaires demande le mélange entre les 2
types de questions, car se contenter à des questions fermées
crée une certaine monotonie à celui qui répond aux
questionnaires et qui voit l'absence de son opinion personnelle et
se baser seulement sur des questions ouvertes pose beaucoup de
problèmes au niveau de dépouillement.
Cependant, la réalité est tellement
dédommageante, la plupart des questions de nos questionnaires sont
fermées pour économiser le temps pour ceux qui répondent
au détriment des questions ouvertes dont les réponses peuvent
nous donner une interprétation globale sur la manière de voir les
choses chez les dirigeants des PME et les banquiers.
CHAPITRE II : ANALYSES DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
Ce chapitre consacré à la présentation
des résultats de l'enquête est quasiment basé sur la
présentation des questionnaires.
La première section sera réservée
à l'analyse des résultats obtenus à partir du traitement
statistique des données, qui nous permettra de mettre en évidence
un certain nombre de relation significatif entre la PME et ses moyens de
financement.
Dans La seconde, nous essayerons de faire des recommandations
pour un meilleur développement de la PME Marocaine.
Section I : Dépouillement et analyse
A- L'analyse du questionnaire adressé au PME
Les besoins de financement
Quels types de besoins de financement
avez-vous?
La plupart des PME enquêtées (68%) ont un besoin
d'investissement, tandis que le ¼ ont un besoin
d'exploitation et seulement 8% ont exprimé un besoin de
rénovation.
L'autofinancement
De combien l'autofinancement peut couvrir vos besoins de
financement ?
La majorité des entreprises enquêtées
dégagent une capacité d'autofinancement (CAF) qui couvre environ
la moitié de leur financement, trois entreprises n'ont pas besoin de
combler leur financement par des moyens externes et recourent 100 % à
leur fonds propres.
Acceptez- vous l'entrée de nouveau actionnaire en
cas de difficultés financières?
Dans quelle limite du capital ?
|
L'ouverture du capital
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
3
|
22
|
Fréquence
|
12 %
|
88 %
|
(88 %) des PME enquêtées n'acceptent pas
l'entrée de nouveaux actionnaires en cas de difficulté
financière, cela peut s'expliquer par la montalité des
gérants des PME qui ont peur de perdre le contrôle et la gestion
de leurs propres sociétés.
Financement bancaire:
Recourez-vous au financement bancaire ? Accédez
-vous facilement au crédit bancaire ?
Si non pourquoi ?
|
Recours au financement bancaire
|
Oui
|
Non
|
|
Accès difficile
|
Accès facile
|
|
Effectif
|
16
|
6
|
3
|
Fréquence
|
64%
|
24%
|
12 %
|
La majorité des PME enquêtées recours
à l'emprunt bancaire qui reste un moyen de financement primordial pour
faire face à l'insuffisance chronique des fonds propres dont 6
trouvent un accès difficile à ce dernier à cause du taux
d'intérêt élevé, l'excès de garanties et le
manque d'information, tandis que 3 % des entreprises recourent à leurs
propres moyens.
Quelle est la forme de crédit la plus
demandée ?
On remarque que la forme de crédit la plus
demandé par les PME est le crédit à court
terme (45%), suivie des crédits à moyen terme (41%).En
revanche le recours aux crédits à long terme reste timide avec
un faible taux de 14%.
Quelle banque avez-vous choisi pour financer votre
projet ?
Banque
|
Nombre
|
%
|
Attijari Wafa banque
|
5
|
23 %
|
BMCE
|
8
|
36 %
|
BMCI
|
2
|
9 %
|
SGMB
|
2
|
9 %
|
Banque Populaire
|
3
|
14 %
|
Crédit agricole
|
2
|
9 %
|
Total
|
22
|
100 %
|
On remarque que la BMCE dispose de la
majorité des clients avec une fréquence de 36%. Attijari Wafa
banque se place dans le deuxième rang avec un taux de 23%, la banque
populaire occupe le troisième avec un taux de 14% , la BMCI, la
SGMB et le crédit agricole sont en dernier avec un pourcentage de
10%.
Sur quels critères vous étiez basés
pour choisir votre banque ?
|
Les critères de choix de la banque
|
Durée plus longue
|
Taux d'intérêt moins élevé
|
Peu de garantie
|
Qualité de service
|
Effectif
|
3
|
9
|
4
|
6
|
Fréquence
|
14%
|
41%
|
18%
|
27%
|
Le taux d'intérêt moins élevé
reste le 1er critère pour le choix de la banque par les PME,
mais vu l'indifférence des taux appliqués par l'ensemble des
banques, les entrepreneurs se basent sur la qualité de service avec un
taux de 27%, suivi de peu de garantie avec un taux de 18% et la durée
plus longue avec un taux de 14%.
Etes- vous client de plusieurs banques ? Si oui,
pour quelles raisons?
A partir d'une certaine taille, l'entreprise a besoin
de plusieurs banques pour bien mener sa structure financière (85% des
PME qui recourent au financement bancaire choisissent plusieurs banques)
afin de pouvoir obtenir plus de faciliter de caisse et donc augmenter le niveau
de leur activité, avoir la possibilité de cumuler un certain
montant de crédit supérieur à celui qu'elles pouvaient
obtenir au prés d'une seule banque et enfin bénéficier
d'une qualité de service variable.
Avez-vous bénéficié de
l'assistance de votre banque dans l'étude de votre projet
d'investissement ?
L'assistance des banques au projet
d'investissement:
|
L'assistance des banques au projet d'investissement
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
7
|
15
|
Fréquence
|
32%
|
68 %
|
68 % des PME enquêtées affirment qu'elles n'ont
pas bénéficié d'aucune assistance à leurs projets
par les banques, alors que 32 % ont en bénéficié.
Trouvez- vous que la garantie exigée par la
banque est raisonnable ?
|
La garantie exigé par les Banques
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
2
|
20
|
Fréquence
|
9%
|
91%
|
91% des PME qui recourent au financement bancaire trouvent
que la garantie exigée n'est pas raisonnable.
Accédez-vous à d'autres moyens de
financement autre que la banque ?
Moyen de financement
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Capital risque
|
0
|
0 %
|
Leasing
|
17
|
68 %
|
Micro crédits
|
0
|
0 %
|
Bourse
|
2
|
8 %
|
Ligne internationale
|
0
|
0 %
|
Pour évaluer les dispositifs financiers
dédiés à la PME, le graphique ci-dessus montre
l'efficience de certaines sources de financement mises en place pour soutenir
leurs fonds propres. Par ailleurs, il se voit clairement que la
majorité des PME optent au leasing pour financer leurs activités
alors qu'il y a un manque d'accès aux autres moyens à savoir le
capital risque, les micro crédits et le financement par les lignes
internationales et ce est dû à la méconnaissance et la
rigidité de ces moyens.
.
Relation PME - Bourse :
Etes-vous au courant de la création d'un
troisième compartiment pour les PME
en bourse ?
|
Etre au courant de la création d'un
troisième compartiment réservé aux PME dans la
bourse.
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
8
|
17
|
Fréquence
|
32 %
|
68%
|
32% des PME déclarent être au courant de la
création d'un troisième compartiment réservé aux
PME dans la bourse contre 68%, ce qui montre un déficit en
matière d'information et de communication.
Pensez vous à introduire votre entreprise en
bourse ?
|
Oui
|
Non
|
Déjà introduite
|
Effectif
|
5
|
18
|
2
|
Fréquence
|
20%
|
72%
|
8%
|
Si non, pourquoi ?
|
Capital minimum
|
Ouverture d'un pourcentage minimum du capital
|
Coût d'introduction en bourse
|
Effectif
|
2
|
4
|
12
|
Fréquence
|
11%
|
22%
|
67%
|
.
Les PME enquêtées semblent être
désintéressés à l'introduction en bourse avec un
taux 72% contre seulement 20% qui ont la volonté d'y accéder.
Les causes de ce désintérêt sont en
premier lieu le coût d'introduction très élevé pour
67% des PME, en deuxième lieu la volonté de garder le
contrôle de l'affaire et rester à l'abri des fluctuations du
marché boursier pour 22% et en troisième vient le problème
du capital minimum exigé avec un taux de 14%.
Si oui, quels sont les objectifs envisagés (par
ordre préférence) par cette introduction ?
|
Reconnaissance dans le secteur professionnelle
|
Diversification de l'offre financier et bancaire
|
Opportunité de croissance externe
|
Effectif
|
1
|
4
|
2
|
Fréquence
|
14%
|
57%
|
29%
|
En ce qui concerne les objectifs envisagés par les PME
ayant la volonté de s'introduire ou déjà introduites en
bourse la diversification de l'offre financier et bancaire vient en tête
avec un taux de 57% , suivie de l'opportunité de croissance
externe avec un taux de 29% et la reconnaissance dans le secteur
professionnelle avec un taux de 14%.
VOLET 2: FORMATION
Voulez-vous déterminer le niveau d'instruction
du gérant parmi les choix suivants ?
|
|
secondaire
|
baccalauréat
|
DEUG
|
licence
|
Etudes supérieures
|
Formation professionnelle
|
Effectif
|
-
|
3
|
-
|
7
|
11
|
4
|
Fréquence
|
0%
|
12%
|
0%
|
28%
|
44%
|
16%
|
Toutes les études réalisées
indiquent que la personnalité du dirigeant est le critère
déterminant de la réussite ou l'échec de l'entreprise, du
fait de la place capitale qu'occupe ce dernier entant que décideur et
gestionnaire .il a fallut qu'il soit de haute qualification. Une simple lecture
du tableau ou du graphique, nous permet de constater que 44% des dirigeants ont
un diplôme des études supérieur, 28% sont des
licenciés, 16% ont bénéficié d'une formation
professionnelle et 14% ont le baccalauréat.
La politique de formation du personnel et de
recrutement dans la PME
Comment jugez-vous le niveau de formation de votre
personnel ?
|
Satisfaction de la formation du personnel
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
5
|
20
|
Fréquence
|
20%
|
80%
|
80% des entreprises enquêtées ne sont pas
satisfaites de la formation de leurs personnels contre 20 %.
Disposez- vous d'une politique de formation du
personnel ?
|
Avoir la politique de formation du personnel
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
6
|
19
|
Fréquence
|
24%
|
76%
|
76% des PME ne disposent d'aucune politique de formation de leurs
personnels par contre 24% l'adopte.
Que pensez-vous du niveau de formation des nouveaux
recrutés ?
|
La politique de recrutement
|
|
formation très théorique
|
Incompatibilité de la formation avec les besoins de la
société
|
Convenable
|
Effectif
|
20
|
12
|
5
|
Fréquence
|
80%
|
48%
|
20%
|
On remarque que 80% des entreprises soufrent de la
formation théorique des jeunes recrutés, et 48% soufrent de
l'incompatibilité de cette dernière avec leurs besoins.
Malgré cet handicap seulement 6 PME adoptent un plan de formation pour
pallier à ce problème.
Il s'avère claire que les PME n'ont pas
arrivé à comprendre l'intérêt de la formation du
personnel et son efficacité au développement de l'entreprise.
VOLET 3: FONCTIONNEMENT INTERNE
Disposer vous des services suivants ?
Les services
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Service comptable
|
25
|
100%
|
Service financier
|
12
|
48%
|
Service technique
|
7
|
28%
|
Service de GRH
|
6
|
24%
|
Service de qualité
|
5
|
20%
|
Service de contrôle de gestion
|
1
|
4%
|
Service d'audit interne
|
1
|
4%
|
Service marketing
|
0
|
0%
|
Service commercial
|
16
|
64%
|
L'inexistence du service marketing
et presque l'absence du service de contrôle de gestion et l'audit interne
dans la majorité des PME interviewées peuvent être
expliquées par le fait que la plupart des dirigeants pensent avoir
une connaissance suffisante de leurs entreprises pour les contrôler et
les développer sans avoir recours à des systèmes qui
pourraient nuire l'efficacité et l'esprit d'initiative.
En revanche on remarque que les dirigeants ont
commencé à comprendre le rôle que peut jouer le
financier dans le développement des affaires de la
société. C'est pour cette raison 48% des PME ont instauré
ce service en parallèle du service de comptabilité.
Avez-vous réalisé une étude
prévisionnelle sur le marché avant la création de
votre entreprise ?
|
étude prévisionnelle la création de
l'entreprise
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
23
|
2
|
Fréquence
|
92%
|
16%
|
Pour satisfaire,
fidélisé et conserver sa
clientèle, et pour réaliser le maximum de profit toutes
entreprise doit connaître son marché .En effet, 92% des PME
interviewés ont effectué une
étude prévisionnelle sur le marché avant le lancement de
leur projet.
Pensez-vous à exporter vos
produits ?
|
Exportation des produits
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
3
|
22
|
Fréquence
|
12%
|
88%
|
Par manque des moyens financiers, peur de concurrence
et manque d'un cadre réglementaire encourageant l'exportation, les PME
préfèrent de se contenter au marché local.
Accordez- vous une importance aux recherches et
développement ?
|
Recherche et développement
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
4
|
21
|
Fréquence
|
16%
|
84%
|
La recherche et développement sont
presque inexistants dans les PME enquêtées, sauf 4
sociétés qui ont exprimé leurs volontés de
réserver un budget à ces derniers en vue de se démarquer
et obtenir des brevets d'invention dans leur domaine d'activité.
Compte tenu de votre situation actuelle, quel est le but
de votre entreprise?
Objectif de la PME
|
Nombre
|
Fréquence%
|
Survivre
|
12
|
48 %
|
Etre une entreprise citoyenne
|
3
|
12%
|
Augmenter la part de marché
|
22
|
88%
|
La majorité des PME cherche d'augmenter leur
part du marché et surmonter les contraintes et obstacles tandis que 12
sociétés essayent de survivre et maintenir leur niveau actuel.
Par contre devenir une entreprise citoyenne ne préoccupe qu'une
minorité des PME qui disposent d'une structure financière
aisée et un gérant bien instruit.
VOLET 4: LE FONCIER
D'après vous quelles sont les entraves fonciers
les plus fréquentes ?
L'emplacement choisi est-il conforme avec la nature de
votre activité ?
|
Conformité de l'emplacement avec l'activité
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
10
|
15
|
Fréquence
|
40%
|
60%
|
Le problème d'infrastructure foncière, et l'un
des principaux problèmes dont souffre la PME marocaine en particulier.
En effet, 60% des PME révèlent que La hausse des prix des locaux
ne favorise pas leur développement.
A cela s'ajoute l'absence d'une zone industrielle bien
adaptée aux besoins des PME malgré les efforts récemment
déployés, ainsi que le manque des terrains dans les zones
industrielles.
Ces facteurs agissent défavorablement sur l'emplacement
choisi par les PME ,qui selon l'enquête la majorité ( 60%) ne
disposent pas d'un emplacement conforme avec la nature de leur
activité.
VOLET 5 : FISCALITE ET L'ENVIRENEMENT EXTERNE
Quels sont à votre avis les problèmes
fiscaux que rencontrent les PME ?
|
Les Problème fiscaux rencontrées par les PME
|
Multitude d'impôts
|
Manque d'un cadre spécifique à la PME
|
Domaine de l'imposition forfaitaire
|
Manque de spécialiste en fiscalité
|
Effectif
|
13
|
6
|
2
|
4
|
Fréquence
|
52 %
|
24%
|
8%
|
16%
|
La multitude des impôts constitue la principale
contrainte rencontrée par les PME enquêtée, suivi par le
manque d'un cadre fiscal spécifique à la PME avec un taux de 24%.
Le manque de spécialiste en fiscalité pour optimiser les choix
fiscaux de la PME constitue lui aussi un handicap
avec un taux de 16% , en revanche le domaine de
l'imposition forfaitaire a connu un recul important 8%, cela revient au
recours des PME aux services des fiduciaires et aux différentes
réformes qu'a connu la fiscalité marocaine.
Quels sont à votre avis les problèmes qui
freinent le développent de la PME?
La complexité de réglementation demeure
le premier obstacle qui freine le développement de la PME avec un
taux de 80%, suivi de la corruption (60%) qui devenu un vrai fléau qui
menace la société marocaine. Le manque de transparence et le
manque de soutien de l'Etat s'égalisent avec un taux de 25% tandis que
l'effet de la mondialisation reste marginal.
Que suggérez- vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
76% des sociétés n'ont pas répondu
à cette question, les autres ont proposé les recommandations
suivantes :
- l'instauration et l'application d'un taux
d'intérêt bas.
- Créer une banque pour les PME.
- L'élaboration d'une nouvelle formule de garantie moins
contraignante à leurs investissements.
- Élargir et diversifier les supports d'information et de
formation dédiés aux dirigeants.
- Revoir les conditions d'introduction en bourse : diminuer
les coûts d'introduction et le seuil du capital minimum
exigé.
- Baisser le taux d'impôt sur les sociétés
(IS) pour encourager l'autofinancement.
- Présenter des subventions et des avantages fiscaux
aux PME innovantes.
B-L'analyse du questionnaire adressés aux
banques
Les banques enquêtées sont :
- Attijari
wafabanques
- BMCE
-Banque
populaire
-SGMB
-Crédit agricole
-BMCI
Quelle est la relation que vous entretenez avec les
PME ? Assurez vous des services de conseil et d'assistance envers les
PME ?
|
La relation banque PME
|
|
Partenariat
|
Clientèle
|
Autres
|
Effectif
|
2
|
6
|
0
|
Fréquence
|
34%
|
100%
|
0
|
|
La relation entre les Banque et les
PME est une relation « cliente »et rarement une
relation de partenariat mais sans toutefois négliger le service
d'assistance, d'accompagnement et de conseil fournie au profit de toutes les
entreprises et non seulement aux PME.
Y a t- il un département ou une cellule au
sein de votre banque réservée uniquement aux
PME ?
Toutes les banques interviewées ont
affirmé qu'elles disposent d'une cellule réservée aux PME
sauf le crédit agricole.
Sur quels critères êtes-vous basé
pour octroyer un crédit aux PME ?
|
Les critères d'octroi d'un crédit
|
|
garantie
|
Autres
|
Effectif
|
0
|
6
|
1
|
Fréquence
|
0 %
|
100%
|
16%
|
|
Toutes les banques exigent des garanties pour octroyer
des crédit aux PME, la BMCE demande on plus des cautions solidaires, des
hypothèques et des nantissements sur fond de commerce.
Quels sont les types de crédits
fréquemment sollicités par les PME ?
|
Types de crédit
|
|
Moyen terme
|
Long terme
|
Effectif
|
6
|
5
|
4
|
Fréquence
|
100 %
|
84%
|
67%
|
|
On remarque la prédominance
des crédits à court terme sur les autres crédits. En effet
les banques financent les PME à hauteur de 100%
quant il s'agit de ce type de crédit, ce pourcentage baisse de 16% pour
les crédits de Moyen terme et de 33% pour les crédits à
long terme.
Généralement on constate un usage assez
accentué des crédits à court terme, par rapport
aux crédits à moyen et long terme. Y a t-
il une crainte d'octroyer des crédits à long
terme ?
La majorité des banques ont
exprimé leur crainte d'octroyer des crédits
à long terme car ce type de crédit
présente un risque très
élevé.
Quel est le pourcentage de financement de l'affaire
d'une société ?
Toutes les banques enquêtées peuvent
accorder un financement des projets des PME
à hauteur de 80%.
Quelles sont les garanties que vous exigez en contre
partie ?
Afin d'échapper aux risques de
non remboursement de la part des PME, les banques exigent des
garanties :
- des garanties réelles
- hypothèques
- nantissement sur fond de commerce
Quelles sont les lignes nationales offertes par votre
banque au service des PME ?
Les ligne nationale sont les plus utilisées par
les entrepreneurs à titre d'exemple : la ligne d'escompte
commercial, ligne de crédit documentaire, ligne de financement des
importation, cautions diverses.
Y a t-il une préférence pour le
financement par Les lignes étrangères ?
Toutes les banques ont affirmé qu'il n'y a aucune
préférence pour le financement par Les lignes
étrangères.
Quel est le pourcentage des PME adhérentes
à ce type de financement ?
Aucun pourcentage n'est fourni, la majorité des
banques ont répondu que ce type de financement se limite aux PME ayant
opté pour un matériel d'origine étranger.
Quelles sont vos intentions concernant la qualité
des crédits octroyés aux PME en l'an 2010 ?
La plupart des banques ont affirmé que les
crédits seront meilleurs avec l'entrée des banques
étrangères.
Que suggérez-vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
Afin de résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc, l'ensemble des banques
enquêtées ont suggéré plusieurs
recommandations :
- Dynamiser une relation de partenariat entres la
confédération générale des entreprises marocaines,
les banques et organismes de promotion et d'investissement (CRI, ODI, CDG).
- Encourager les PME qui ont un statut de SARL de se
transformer à des sociétés anonymes.
- Encourager les regroupements des
PME
- Plus de transparence dans la
présentation des dossiers de crédits.
Section II : Recommandations
A- Recommandations pour optimiser les choix
des moyens de financement par les PME marocaines.
Les PME contribuent à la dynamique
productive dans tous les pays du monde, mais leur rôle est peut
être encore plus grand dans les pays émergents, si l'on prend
l'exemple du Maroc elles contribuent au maintien du contrôle national sur
l'économie marocaine, ce sont donc à terme, les PME qui
garantiront l'indépendance économique du pays.
Si les PME sont l'avenir du Maroc, force est de
reconnaître qu'elles vivent dans un environnement économique
particulièrement hostile surtout dans le domaine financier, c'est
probablement dans ce domaine que le désavantage compétitif des
PME est le plus marqué.
Rappelons-le : les besoins des PME sont
spécifiques pour être elles même flexibles, elles doivent
avoir des partenaires qui le sont aussi .Or, à ce jour, le
système financier marocain n'est pas véritablement
organisé pour répondre à toutes les demandes des PME. Que
faire ?
Pour sortir de cette impasse, il y a six
réformes qu'il faut prioritairement mener à bien :
Première recommandation
Renforcer les fonds propres des PME
Les PME souffrent du manque de capitaux propres, ce
qui contribue à croître leur endettement et donc, leurs frais
financiers. Pour relever ce défi à savoir, le renforcement de
leurs fonds propres, nous proposons les points suivants :
- Encourager les réinvestissements des
bénéfices et l'auto- financement par la mise en oeuvre d'une
fiscalité adapté aux résultats et à la
réévaluation des bilans.
- Exonérer les droits d'enregistrement sur
augmentation de capital par capitalisation de compte courants
d'associés et de dettes dans une approche de restructuration de
bilans.
Deuxième recommandation
Créer une banque pour les PME
La création d'une banque des PME ne doit pas
être perçue comme un élément de concurrence abusive
vis à vis du système bancaire marocain.
La banque spécialiste des PME doit coexister de
façon parfaitement harmonieuse avec des banques traditionnelles. Les
formes de crédit octroyées par les banques des PME doivent
être adaptées sur le plan du montage juridique (en matière
des garanties notamment) et aussi sur le plan des procédures l'octroi,
mais une banque des PME ne doit pas se contenter de l'octroi de crédit,
elle construit son avantage compétitif par rapport aux autres banques
sur la fourniture de services financières adaptés aux PME.
Il y a deux domaines d'intervention de la banque des
PME auxquels il faut donner une absolue priorité, ce sont d'une part,
l'intervention en fonds propres et d'autre part l'octroi de garanties.
Alors, le Maroc doit structurer une véritable
culture de l'entreprise et rattraper son retard en matière de
financement des PME et pour cela, et face à la concurrence
internationale qui s'intensifie, le temps presse, il faut créer une
banque des PME (BDPME) très vite
Troisième recommandation
Dynamiser la bourse de Casablanca
Le financement des PME marocaines nécessite la
dynamisation de la bourse de Casablanca, celle-ci ne peut se dynamiser que
lorsque les entreprises marocaines, et plus spécialement les PME,
seraient cotées en bourse. Actuellement la participation du
marché boursier au financement des PME est faible malgré les
réformes fiscales qui encouragent l'introduction à la bourse
.Ainsi, nous remarquons, jusqu'à présent, seulement 10 PME
appartenant à différents secteurs sont cotées en bourse,
elles représentent 12,5% du total des entreprises cotées et
seulement 0.1% des PME nationales .Par ailleurs, une seule entreprise
spécialisée dans les nouvelles technologies de l'information a
été cotée en 2001 sur ce nouveau marché .
La bourse de Casablanca est invitée à :
- Entreprendre une action de sensibilisation et de
prospection à travers des réunions en one to one avec les
dirigeants des PME pour les séduire et les intéresser au monde
prestigieux de la cotation.
- Expliquer les bienfaits d'une introduction en bourse
à travers les moyens de communications (tv-radio-les journaux).
- convaincre les dirigeants des PME que l'ouverture du capital
ne leur fait pas perdre le contrôle de la société.
- Revoir les conditions d'introduction en bourse
jugées sévères et les rendre plus adaptées aux
PME Marocaines.
Quatrième recommandation
Développer le capital risque
Jusqu'à présent, le métier du
capital risque au Maroc se caractérise par un vide juridique, ce qui
empêche l'apparition de nouvelles sociétés du capital
risque. Dans ce cadre nous suggérons les points suivants :
-Mise en place d'un cadre juridique pour engendrer une
confiance entre les acteurs du capital risque et résoudre certains
problèmes tels que le problème lié à la
législation fiscale.
-Établir des compagnes de promotion du capital risque
en faveur des dirigeants des PME à travers des visites de salons
professionnels et des mailings personnalisés.
-Élargir l'offre à toutes les PME et ne se
limiter pas aux seules PME innovantes
Cinquième recommandation
Aider et assister les jeunes créateurs des PME
Nos recommandations peuvent être
formulées comme suit :
-La réalisation de locaux au profit des jeunes
promoteurs à la recherche d'implantation, et avec des conditions
raisonnables ;
- La mise en place de zones industrielles aux jeunes
entrepreneurs par les collectivités
locales tout en réservant une part de ces zones
à cette catégorie d'entrepreneurs.
- Réserver une part des marchés publics aux
jeunes promoteurs par l'intermédiaire d'une sensibilisation de
certains établissements publics.
- La création d'un guichet unique qui remplace les
centres régionaux d'investissement qui n'ont pas réussi à
répondre à leurs besoins pour que le financement de leurs
projets d'investissement ne traîne pas.
- traiter les jeunes promoteurs dans le même pied
d'égalité.
- Assistance et encadrement aux jeunes promoteurs.
-Interdire aux spéculateurs tant nationaux
qu'étrangers de s'approprier des actions de ces entreprises
bénéficiant d'un arsenal d'avantages.
- Dynamiser le projet Moukawalati.
Sixième recommandation
Encourager la
transparence
Accroître la transparence comptable et
financière des PME marocaines, car sans comptes lisibles, il
n'y a pas de financement sain. Les PME marocaines ont, dans ce domaine, un
gros progrès à faire en contre partie le cadre
réglementaire qui régit le fonctionnement des entreprises
marocaines doit être modernisé.
B- recommandations générale
pour le développement des PME Marocaines .
Les recommandations précédentes
constituent des conditions nécessaires pour la modernisation des PME
mais elles ne sont pas suffisantes, il faut que l'Etat marocaines engagent
pour réaliser un vrai décollage des PME marocaines qui sont par
nature moins armée pour résister à des difficultés
durables.
La connaissance des facteurs qui affectent les
mouvements de création et de disparition des PME, ainsi que les
éléments constituant leur force et les éléments de
découragement, nous a aidé à citer quelques
recommandations qui peuvent remédier à leurs
problèmes :
Première recommandation
Faire évoluer la définition de la PME
La définition actuelle de la charte
d'investissement de 2002, ne nous semble pas adaptée car :
- la taille d'une entreprise est fortement liée
à son domaine d'activité.
-elle ne distingue pas entre petite et moyenne PME.
Nous suggérons donc de fixer des seuils en
fonction de l'activité de l'entreprise .ils seraient adoptés
après une large consultation des organisations professionnelles
concernées et révisable sur demande justifiée.
Pour aller loin :
Etablir un guide comme Guide to SBA's définitions
of Small Business mais qui prend en considération la
spécificité de la PME marocaine.
Deuxième recommandation
Lever les obstacles administratifs et réglementaires
L'évaluation des procédures
administratives a mis en évidence la nécessité
d'améliorer l'efficacité de l'administration par la
simplification de son fonctionnement et de renforcer son rôle
d'accompagnateur, l'objectif étant de réduire le temps et les
ressources que les chefs d'entreprise consacrent à accomplir les
diverses procédures administratives, les leviers d'action pour
l'amélioration sont multiples et se déclinent à plus au
moins long terme.
L'objectif qui sous tend
l'ensemble des mesures mises en oeuvre est d'aboutir à une
amélioration des comportements du personnel administratif
orientée vers la notion de service au citoyen. Cette
amélioration doit obligatoirement porter tant sur l'environnement
administratif général que sur celui plus spécifique
à la PME, les deux étant intimement liés.
Troisième recommandation
Faciliter
l'accès aux marchés publics
Les marchés publics jouent un rôle crucial dans
le développement et le succès des PME, pour cela plusieurs
mesures doivent être prises pour leurs assurer une part importante de
l'achat public et l'accès facile à des nouveaux marchés
internationaux. De ce fait nous proposons les suggestions suivantes :
- Réserver une quotte- part
(de 30 à 40%) des marchés publics aux PME.
- Inciter les PME au regroupement :
ce procédé est sous utilisé par les PME alors que dans
des cas il pourrait constituer pour elles une alternative intéressante
à la sous traitance ou à l'allotissement, tout en offrant de
meilleures garanties d'exécution de marché pour le donneur
d'ordre.
.
Quatrième recommandation
Mettre en place des plans de sous-traitance
dans les marchés publics supérieurs à 10
million de dirhams
Nous proposons pour Les administrations publiques
(maitre d'ouvrage) susceptibles de passer des « marchés publics
technologiques » à des sociétés nationales ou
internationales avec un montant qui dépasse 10 million de dirhams,
d'exiger dans les cahiers de charges de sous traiter une partie des
prestations chez les PME sérieuses et innovantes. Il s'agirait d'un
engagement a priori, qui devrait pouvoir être utilisé comme l'un
des critères de sélection des offres.
Cinquième recommandation
Favoriser la recherche et développement dans les PME
innovantes
Le challenge que le Maroc doit relever est celui
d'entrer dans l'économie du savoir, s'il veut conquérir de
nouveaux marchés, car plus l'intensité de recherche et
développement est plus importante, plus la part à l'exportation
est très élevée, donc avoir sa part dans le commerce
mondial.
La recherche-développement
(R&D) au Maroc, comme le fait remarquer Mohamed Boussetta professeur
d'université à la faculté des sciences de Rabat-Agdal,
demeure encore une « activité marginale ». Bien
sûr, des efforts ont été déployés ces
dernières années pour accroître les financements (internes
et externes) destinés à la R&D : de 0,3 % du PIB en
1998, les dépenses en R&D par rapport au PIB sont passées
à 0,79 % en 2005, soit quelque 4 milliards de dirhams, selon le
département de la recherche scientifique. Mais cela reste
négligeable quand on sait qu'Israël, par exemple, dépense
pour la R&D l'équivalent de 4,75% de son PIB (un PIB qui est plus
supérieur à celui du Maroc), l'Allemagne 3% du PIB et la Chine
1,2% du PIB qui dépasse les 2 200 milliards de dollars, soit environ 26
milliards de dollars dédiés à la
R&D.(1)
Dans cette perspective, plusieurs mesures peuvent
fonder les orientations d'une politique nationale de l'innovation:
- Identifier une structure nationale d'appui à
l'innovation chargée de mettre en oeuvre la politique nationale de
promotion en matière.
- Mettre en place un fond de soutien de l'innovation,
considérée comme un risque que la PME ne peut prendre seule.
Les innovateurs ont besoins de système de crédits pour les aider
à surmonter les périodes difficiles.
-Encourager la création
d'associations régionales de PME, où les entrepreneurs et les
innovateurs trouvent un lieu de partage de leurs projets et de leurs
problèmes.
Sixième recommandation
Encourager les PME exportatrice
On ne peut pas évoquer le point de l'export
sans parler des PME allemandes qui constituent l'exemple réussi au
monde après les Etat unis. En effet elles réalisent 14% de leur
chiffre d'affaires à l'exportation (30 % du PIB) contre 8% des PME
françaises.
A la lumière de cette expérience nous
suggérons les recommandons suivantes :
- Améliorer la connaissance des marchés
étrangers et des conditions d'implantation.
- Augmentation la taille des entreprises par des mesures qui
favorisent l'embauche et la souplesse en matière de droit social, car
90% des PME marocaines ont moins de 10 salariés.
- Donnez confiance aux PME et les reconnaître à
leur juste valeur.
-Coordonner les efforts des organismes de
promotion des exportations, adapter leurs missions aux
spécificités de la PME et réformer le statut des cadres
qui y travaillent.
- Mettre en place des services
spécifiques pour les PME ayant un potentiel d'exportation dans diverses
régions.
(1)Salah Agueniou , la vie économique du 11
juillet 2007
Septième recommandation
Améliorer le rendement des universités
Le développement des PME réellement
innovantes nécessite la mise en place des laboratoires dans les
universités et les grandes entreprises. Cette nécessité de
l'existence d'une université plus proche des sociétés est
l'une des réussites incontestables des Etats-Unis.
En ce qui concerne notre pays. Il semble qu'il persiste une
séparation entre les universités et les jeunes entreprises, en
effet, les entrepreneurs ne bénéficient pas des idées
issues de la recherche universitaire dans les secteurs qui les
intéressent, de même la nature des matières
étudiées au sein de l'université ne répond pas
suffisamment aux besoins du marché de travail et la
réalité des problèmes des entreprises marocaines. Dans ce
sens, il faut que les universités donnent plus d'importance au sujet de
l'innovation parce que ce dernier constitue l'un des facteurs du
développement économique et social du pays.
Huitième recommandation
Encourager la qualité
La qualité est devenue incontournable, la
négliger coûte cher. La maîtriser est un enjeu important
pour la survie et le développement des états et notamment des
PME.
Les principales actions de promotion de la qualité se
résument ainsi :
- Cibler la PME de manière
sectorielle dans les actions qualité. (Communiquer avec les PME avec
un langage simple et concret).
- Renforcer et adopter le système national de la
qualité (normalisation, certification) en vue de lui permettre
d'accompagner la PME dans son projet qualité.
- Distribuer des prix de
mérite pour les PME qui respectent la qualité.
Neuvième recommandation
Instaurer une politique de promotion du foncier
Pour promouvoir l'accès aux zones et locaux
d'implantation, le gouvernement doit élaborer une politique de la
promotion du foncier; nos suggestions sont :
- Mettre à la disposition des investisseurs des lots
dotés de tous les équipements d'infrastructures
nécessaires pour l'installation et le fonctionnement des
unités industriels.
- Rationaliser la politique des zones d'activité
en fonction des potentialités régionales, des besoins
d'entrepreneurs et des capacités d'écoulement.
- Instaurer des mesures dissuasives pour lutter contre la
spéculation des terrains et locaux professionnels.
- Favoriser le partenariat public/privé.
- Assouplir les procédures administratives.
- Créer une agence pour favoriser la reconstitution de la
réserve foncière de l'Etat.
- Etablir un programme d'aménagement du territoire c'est
à dire généraliser pour l'ensemble du territoire les
normes d'implantations pour les PME.
- Promouvoir la création de zones d'activités
économiques avec des cellules d'appui et de suivi
intégrées.
Dixième recommandation
Améliorer la compétitivité de la
fiscalité Marocaines
L'administration fiscale est invitée
à :
- Harmoniser entre l'intérêt privé et
l'intérêt public en réduisant les taux d'imposition et en
révisant les bases de calcul de certaines impôts et taxes.
Rappelons que le taux d'impôt sur les sociétés (IS) au
Maroc est l'un des taux les plus élevé dans le monde.
-Ouvrer pour la création d'un climat de confiance
entres ses différents département et les PME.
-Organiser des journées d'étude ou des
conférences au profit des dirigeants pour leur expliquer
le contenu de toutes incitation fiscales à
l'investissement et montrer comment l'entreprise pourrait -elle en
bénéficier.
-Sensibiliser les dirigeants à gérer
l'impôt par la publication des ouvrages et des articles traitant la
question ou par l'animation de séminaires et d'ateliers
spécialises.
En contre partie les PME sont sollicitées
à :
-Adopter un comportement actif voire offensif face à
l'impôt.
-Pratiquer une gestion fiscale basée sur la
prévention du risque fiscal et l'intégration de la variable de
l'impôt dans toutes les décisions stratégiques et
tactiques.
-Demander aux experts comptables de leur montrer les choix
fiscaux offerts aux PME et de les aider à les optimiser au lieu de se
contenter de leur préparer les déclarations fiscales.
Onzième recommandation
Formation du personnel
Dans le contexte actuel marqué par de fortes
évolutions technologiques, par une pression concurrentielle croissante,
l'information constitue de plus en plus une ressource essentielle, sa
maîtrise procure un avantage compétitif décisif.
Cependant l'enjeu dans l'organisation du système de
formation n'est pas de définir préalablement les besoins en
formation mais de concevoir un système flexible, et évolutif,
capable de réaliser des formations. La proximité de ces actions
de formation est essentiellement proximité géographique mais
aussi proximité « temporelle » (à savoir la prise en
compte de l'emploi du temps des entrepreneurs dans le choix des horaires de
formation).
La formation du personnel des PME peut prendre de
multiples sujets : programmes de financement, gestion de
trésorerie, tenu de livre coût de fabrication et gestion
d'inventaire développement de nouveaux marchés, gestion de la
paie stratégie marketing , exportation, croissance et
restructuration d'entreprise, etc....
Douzième recommandation
L'information et la
planification stratégique
L'entreprise, organe vital dans l'économie est
tenue d'être à l'écoute perpétuelle de son
environnement, pour pouvoir se démarquer de la concurrence et maintenir
une position confortable dans son secteur d'activité.
Alors l'information constitue une matière
première pour la prise d'une décision et amène une
planification stratégique, car cette dernière est perçue
comme un moyen de réduire les incertitudes, elle n'est pas seulement
l'affaire des grandes entreprises qui ont été les 1ère
à l'initier, elle doit être utilisée comme un outil de
gestion par la PME.
Planifier c'est donc fixer les objectifs de
l'entreprise et définir les moyens mis en oeuvre pour les atteindre afin
que toute personne externe à l'entreprise puisse avoir des informations,
cependant pour être plus performant, un plan doit être
élaboré sur une période de trois ans.
Treizièmes recommandation
Le partage du risque avec les collectivités locales
Nous recommandons aux collectivités locales
et aux régions d'aider à la mise en place des
sociétés intermédiaires spécialisées dans
la collecte d'épargne, création d'entreprise, elles
devraient accompagner les PME par la mise en place d'un système de
garantie en cas d'échec financé par un fonds spécial que
la loi leur permet de créer.
La collectivité locale peut participer au
mouvement entrepreneurial en partageant le risque de l'entrepreneur, elle peut
aussi offrir aux banques les garanties que la PME ne peut elle-même
apporter
Quatorzièmes recommandation
Résorption du secteur
informel et de la contrebande
Le secteur informel pèse
lourdement sur l'économie nationale. Des milliers d'entreprises
échappent à toutes réglementations et exercent une
concurrence déloyale vis à vis des PME agissant dans le cadre de
droit. Personne ne peut nier que ce secteur est difficilement cernable. Dans ce
cadre, nous proposons les recommandations suivantes :
- le secteur informel n'est pas une affaire seule de
l'administration fiscale, A cet effet une coopération nationale inter
administrations doit être institutionnalisée.
- Envisager d'autres procédures d'imposition plus
adaptées pour aider les personnes du secteur informel à une
transaction vers le secteur formel.
CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE
L'évaluation de financement des PME marocaines
montre une difficulté d'accès de ces dernières au premier
rang au crédit bancaire et spécialement aux crédits
d'équipement et ce malgré l'augmentation de la part des
crédits à moyen terme dans l'encours total des banques. Ensuite
la sous exploitation du marché boursier et la faiblesse d'utilisation
des moyens de moyens de financement alternatif (le capital risque et le
crédit bail).
Face à cette situation et pour favoriser la mise
à niveau et améliorer la compétitivité des PME
soumises aux exigences de libre échange, des efforts
complémentaires visant la promotion des fonds privés au service
de la PME méritent d'être mis en oeuvre. Ces efforts devraient
converger vers l'appui de son financement par la mobilisation des fonds
bancaires, la dynamisation du capital risque et la consolidation voire la
révision du rôle de la bourse, des institutions de micro
crédits, des sociétés de leasing.
Conclusion Générale
Vu l'importance qu'elles occupent dans
l'économie et particulièrement dans le tissu industriel
surtout dans un pays en voie de développement comme le Maroc, Les PME
largement répandues d'après les études et les
constatations souffrent beaucoup plus de faiblesses et ceux pour
plusieurs raisons, soit internes, c'est à dire propres
à l'entreprise, soit externes liées à son
environnement.
Les PME sont devenues de plus en plus
dépendantes de l'environnement économique international, elles
subissent des impératifs macro-économiques et les conditions de
leur survie et du développement sont certes liées au contexte
législatif, financier et social du pays.
Ici au Maroc, l'expérience de promotion des PME
est très récente, dans ces dernières décennies que
les autorités Marocaines l'ont optée pour résoudre les
problèmes socio-économiques (Chômage- l'exode rural...).
Alors, il faut encourager les PME, cependant le
principal obstacle qui entrave son développement reste le
problème de financement, soit par la faiblesse des moyens de
financement, soit par la complexité des procédures à
suivre pour octroyer des crédits.
Malgré les efforts menés par les
organismes nationaux et internationaux pour préparer un climat favorable
aux PME, il reste beaucoup à faire de la part de l'Etat et de la part
des bailleurs des fonds tant que les PME réclament une assistance
financière accrue, l'assouplissement des procédures et la
diversification des techniques bancaires.
Le nouvel ordre économique international,
marqué par la Mondialisation de l'économie (systèmes
productifs, marchés, biens et services, capitaux et main-d'oeuvre)
impose des règles de gestion (planification et contrôle) plus
strictes aux entreprises, catégories, tailles et secteurs confondus.
Dans un tel contexte turbulant et incertain, les
frontières technico-économiques et socio-politiques des
entreprises, n'est pas clairement définies, sont devenues d'avantages
flous et perméables. Ce qui était éprouvé
défaille, ce qui était clair s'embrouille et ce qui était
maîtrisé se rebelle .L'action de l'entreprise sur son
environnement devient encore malaisée.
La PME doit faire face à une
compétitivité multidimensionnelle impliquant toutes ses fonctions
et domaines d'activités. Elle doit s'organiser pour mieux agir,
exploiter rationnellement ses ressources, diffuser à grande
échelle ses produits, anticiper le comportement des différents
intervenants et faire défendre ses intérêts dans le but de
continuer à assurer son existence.
ANNEXES
QUESTIONNAIRES POUR LA PME ET LES
BANQUES
Questionnaire pour les PME
Dans le cadre de la préparation d'une thèse
professionnelle intitulée
« Financement des PME au
Maroc : contraintes et perspectives»pour
l'obtention du Master Spécialisé en Audit Comptable et
Financier en Environnement International de L'ESC TOULOUSE.
Nous vous prions de contribuer à l'enrichissement de cette étude
toute en remplissant le questionnaire suivant, avec notre ferme engagement
d'assurer la grande confidentialité des informations fournises.
Merci d'avance pour votre collaboration
IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE
Dénomination sociale
..........................................................................................
Siège social
:....................................................................................................
Forme juridique
:..........................................................................................
Activité principale
:..........................................................................................
Nombre des employés
..........................................................................................
Chiffre d'affaires
:..............................................................................................
Date de création
:................................................................................................
Responsable contacté
...........................................................................................
Poste occupé :
...................................................................................................
VOLET 1 : FINANCEMENT DES PME
Quels types de besoins de financement
avez-vous?
Besoin d'investissement Besoin
d'exploitation
Besoin de rénovation
L'autofinancement
De combien l'autofinancement peut
couvrir vos besoins de financement ?
De 0% à 25%
De 25% à 50%
De 50% à 75%
De 75% à 100%
Acceptez- vous l'entrée de nouveau actionnaire en
cas de difficultés financières?
.........................................................................................................................
financement bancaire
Recourez vous au financement bancaire ?
Oui
Non
Accédez -vous facilement au crédit
bancaire ?
Oui
Non
Si non pourquoi ?
......................................................................................................................
Quelle est la forme de crédit la plus
demandée ?
Crédit à long terme
Crédit à moyen terme
Crédit à court terme
Quelle banque avez-vous choisi pour financer votre
projet ?
.....................................................................................................................
Sur quels critères vous étiez basés
pour choisir votre banque ?
Peu de garantie
durée plus longue
Taux d'intérêt moins élevé
qualité de service
Etes- vous client de plusieurs
banques ?
Oui
Non
Si oui, pour quelle raison?
..................................................................................................................................................................................................................................................Avez-vous
bénéficié de l'assistance de votre banque dans
l'étude de votre projet d'investissement ?
.................................................................................................................................................................................................................................................
Trouvez- vous que la garantie que exige la banque est
raisonnable ?
Oui
Non
Autres moyens de financement
Accédez-vous à d'autres moyens de
financement autre que la banque ?
Oui Non
Si oui, les quels ?
Ligne internationale de financement
Micro crédits
Crédit bail
Capital risque
Bourse
Autres
............................................................
...................................................
Si non, pourquoi ?
Réticence
Manque d'information
Méconnaissance de ces moyens
Etes-vous au courant de la création d'un
troisième compartiment pour les PME en bourse ?
Oui Non
Pensez vous à introduire votre entreprise en
bourse ?
Oui Non
Si non, pourquoi ?
Capital minimum
Coût d'introduction
Ouverture d'un pourcentage du capital Autres
................................... ..........
Si oui, quels sont les objectifs envisagés (par
ordre préférence) par cette introduction?
Reconnaissance dans le secteur professionnelle
Diversification de l'offre financier et bancaire
Opportunité de croissance externe
VOLET 2 : FORMATION
Voulez-vous déterminer le niveau d'instruction
du gérant parmi les choix suivants ?
|
secondaire
|
baccalauréat
|
DEUG
|
licence
|
Etudes supérieures
|
Formation professionnelle
|
Niveau d'instruction du gérant
|
|
|
|
|
|
|
Comment jugez-vous le niveau de formation de votre
personnel ?
Très satisfaisante
satisfaisante
Peu satisfaisante Pas
du tout satisfaisante
Disposez- vous d'une politique de formation du
personnel ?
Oui
Non
Que pensez-vous du niveau de formation des nouveaux
recrutés ?
Leur formation est très théorique
Manque de communication
Autres...............................................................................................................
VOLET 3 : FONCTIONNENT INTERNE
Disposer vous des services suivants ?
Service comptable Service de
qualité
Service financier Service de
contrôle de gestion
Service technique Service
d'audit interne
Service de GRH Service
marketing
Avez-vous réalisé une étude
prévisionnelle sur le marché avant la création de votre
entreprise ?
Oui
Non
Pensez-vous à exporter vos
produits ?
Oui
Non
Accordez- vous une importance aux recherches et
développement ?
Oui
Non
Compte tenu de votre situation actuelle, quel est le but
de votre entreprise?
Survivre
Augmenter la part de marché
Etre une entreprise citoyenne
Autres..............................
VOLET4 : FONCIER
D'après vous quelles sont les entraves fonciers
les plus fréquentes ?
Indisponibilité de terrains
indisponibilité des parcs industriels
Hausse des prix de locaux
Absence d'un vrai programme d'aménagement
Zone industrielle non adaptées aux besoins des entreprises
Autres...............................................................................................................
L'emplacement choisi est-il conforme avec la nature de
votre activité ?
Oui
Non
VOLET 5 : FISCALITE ET L'ENVIRENEMENT EXTERNE
Quels sont à votre avis les problèmes
fiscaux que rencontrent les PME ?
Manque d'un cadre spécifique à la PME
Manque de spécialiste en fiscalité
Multitude d'impôts
Domaine de l'imposition forfaitaire
Administration fiscale bureaucratique
Autres.......................................
Quels sont à votre avis les problèmes qui
freinent le développent de la PME?
Bureaucratie administrative
Manque de transparence
Corruption
Complexité de réglementation
Difficulté d'accès au marché local
Manque de soutien de l'ÉTAT
Effet de la mondialisation
Faible pouvoir d'achat
Autres.........................................................................................................
Que suggérez- vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Questionnaire pour les banques
Dans le cadre de la préparation d'une thèse
professionnelle intitulée « Financement des PME au
Maroc : contraintes et perspectives»pour l'obtention du
Master Spécialisé en Audit Comptable et Financier en
Environnement International de L'ESC TOULOUSE. Nous vous
prions de contribuer à l'enrichissement de cette étude toute en
remplissant le questionnaire suivant, avec notre ferme engagement d'assurer une
grande confidentialité des informations fournies.
Merci d'avance pour votre collaboration
La relation banque-PME du point de vue
banque
Identification de l'agence
bancaire :
Nom de l'agence bancaire
:
L'adresse :
Quelle est la relation que vous entretenez avec les
PME ?
Partenariat
clientèle
autres
Si autres, veuillez préciser
SVP ?
........................................................................................................................
........................................................................................................................
........................................................................................................................
Assurez vous des services de conseil envers les
PME ?
Oui
Non
Y a t- il un département ou une cellule au sein
de votre banque réservée uniquement aux PME ?
Oui
Non
Assurez vous des services d'assistance envers les
PME ?
Oui
Non
Le comportement des banques envers les
PME
1) les critères d'octroi d'un
crédit
Sur quels critères êtes-vous basé
pour octroyer un crédit aux PME ?
Confiance garantie
Autres
Si autres veuillez les précisez SVP ?
.........................................................................................................................
.........................................................................................................................
2)les crédit bancaires
Quels sont les types de crédits fréquemment
sollicités par les PME ?
Court terme moyen terme
long terme
Quel est le pourcentage de financement de l'affaire
d'une société ?
........................................................................................................................
........................................................................................................................
3)les risques et garanties
Quelles sont les garanties que vous exigez en contre
partie ?
.........................................................................................................................
........................................................................................................................
.........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Généralement on constate un usage assez
accentué des crédits à court terme, par rapport aux
crédits à moyen et long terme. Y a t- il une crainte d'octroyer
des crédits à long terme ?
.................................................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................
4)l'usage des lignes de financement
Quelles sont les lignes nationales offertes par votre
banque au service des PME ?
................................................................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................................................................
Y a t-il une préférence pour le financement
par Les lignes étrangères ?
Oui
Non
Si oui veuillez les précisez ?
........................................................................................................................
........................................................................................................................
........................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Quel est le pourcentage des PME adhérentes
à ce type de financement ?
........................................................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5) l'évaluation de financement par la
banque
Les différents instruments de financement
utilisés par les PME ont-ils donné le résultat
escompté ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Quelles sont vos intentions concernant la qualité
des crédits octroyés aux PME en l'an 2010 ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Que suggérez-vous pour résoudre la
problématique de financement des PME au Maroc ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
BIBLIOGRAPHIE
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L'entrepreneur propriétaire de la PME
IBN ABDELJALIL NAJIB - Entreprise
et son environnement
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stratégie de développement au Maroc
GINGLINGER EDITH -
Financement d'entreprise par capitaux
GERARD ROUYER/ALAIN CHOINEL - La banque et l'entreprise
GAGNON -
L'entreprise et son environnement
MOHAMMED EL HALOUI - Banque -
entreprise : fragilité d'une Relation
JACQUES ROYER-MACHART - Réussir nos
PME
JEAN-FRANÇOIS VERDIË -
gestion de trésorerie
CHRISTIAN ET MIRRLLE ZAMBOTTA - gestion
financière, finance d'entreprise
P.CONSO, F.HEMICI -
gestion financière de l'entreprise
RACHID BELKAHIA, HASSAN OUDAD - finance d'entreprise
j.PIERRE HEFEIR ET J.ORSONI - gestion
financière
CABANE.P -
l'essentiel de la finance à l'usage des moyens
PIERRE VERNIMEN - finance
d'entreprise.
E.COHEN
- gestion financière
GALESENCE ALAIN -le
financement d'entreprise
RAPPORTS
-Ministère des affaires générales du
gouvernement : « la PME : moteur de la croissance
économique »
-Ministère des finances et de la privatisation :
« Evaluation du financement de la PME au Maroc »hind.
louali Août 2003 « les PME au Maroc éclairage et
propositions » MARS 2000
-Rapport bank el maghrib
-Guide d'investisseur de la BMCE
-Le livre blanc des PME au Maroc
-Observatoire des PME européenne
2003 : « l'accès au financement des
PME »
-Buelltin des PME en France 2007
- Ambassade de France au Maroc : Missions
économiques de Rabat « les PME-PMI au Maroc »
-Bulletin de la banque de France N 165 septembre 2007 :
« Contribution des PME à la croissance Revue de
la littérature » Delphine IRAC
- Regards sur l'économie allemande N74 /2005 :
« Comment l'intelligence vient aux PME allemandes »
- Livre blanc des PME innovantes 2003 : « vers un
Small Business Act européen
MAGAZINES
-Le magazine économique de BMCE bank N°6 janvier
2007« Problématique du financement des PME »
-Le financement des PME en Afrique « Repère
N°7 » par Céline Kauffmann
SITES WEB
www.Mediterranean2000/org/eng /pdf/ETUDE.PME.PDF
www.egem.ma « site de la
confédération générale des entreprises au
Maroc »
www.dree.org/maroc :
Etude « enjeux et perspectives la mises à niveau des
entreprises marocaines
www.anpme.ma « site de l'agence nationale pour la
promotion de la PME »
www.afd.frajalia
« restructuration financière des PME tunisienne »
:
http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf
« La nouvelle définition de la
PME»
JOURNAUX
L'ECONOMISTE « PME un benchmark
sous-régional»du lundi 03/03/2008 :
Salah Agueniou , la vie économique du 11 juillet 2007
Khadija Skalli Journal aujourd hui le Maroc, numéro
d'apparition 1355 du 22 /02/2007