2.1.2.1.- Problèmes
socio-politiques
Après les séquelles du coup d'état de
1991, les crises socio-politiques continuent de rendre
particulièrement difficile la conjoncture économique. En 2004, la
dégradation de la situation politique a eu des effets néfastes
sur l'évolution économique. Les conditions favorables à la
relance de l'économie n'ont pas été au rendez-vous. En
effet, les revendications salariales enregistrées en série dans
les administrations publiques, les grèves prolongées et
répétées, les incertitudes autour de la réalisation
effective des réformes économiques et institutionnelles, les
votes tardifs des budgets au parlement, sont autant de facteurs négatifs
qui agissent directement ou indirectement sur le taux de change. Ces
évènements découragent les entrepreneurs haïtiens et
étrangers qui oeuvrent dans les différents secteurs de
l'économie, réduisant ainsi le volume des exportations
d'Haïti vers le reste du monde.
Ces crises, ne découragent pas seulement les
entrepreneurs, mais aussi les touristes étrangers, car avec une
situation d'instabilité politique, les touristes ne viendront pas
risquer leurs vies. Cela a pour effet de réduire l'offre de devise
étrangère sur le marché des changes.
2.1.2.2.- Anticipations
Certaines informations économiques de nos jours, sont
diffusées quotidiennement par les médias. Les anticipations des
agents économiques sont formées avec la connaissance de ces
informations. Selon la conjoncture du moment, les agents savent quand vendre ou
stocker le contenu de leur portefeuille, et ceci a une très grande
répercussion sur le taux de change.
Des évènements tels que, l'annonce faite par la
communauté internationale en juillet 1993 concernant la levée de
l'embargo commercial imposé à Haïti, tous ceux qui
possédaient du dollar en stock et qui s'en servaient à des fins
de spéculations, s'empressaient de s'en débarrasser. Tout ceci
fait varier directement ou indirectement le taux de change.
|