MEMOIRE D'ETUDIANT
Mr LABORIEUX ELIE
SCIENCE ECONOMIE ET GESTION
2008/2009
Thème: Les problèmes du
développement et de l'environnement.
Sous la Direction de: Mr VICTOR Jean
Bernard
REMERCIMENTS
La rédaction de ce mémoire sur le
déploiement des principes du développement durable au terme de
cette Licence a été facilitée grâce à
l'aimable collaboration de mes professeurs :
Mr ROSELECHIM Paul pour ses cours, ses
conseils, son dévouement à la réussite des
étudiants et qui m'a personnellement influencé durant ses trois
dernières années de ma Licence.
Mme JANTET Claudine pour son sens
relationnel qu'elle a su mettre au service des étudiants et à son
poste au sein de l'université et de l'association SEG/AES.
Mr. VICTOR Jean Bernard pour ses
conseils et ses séances de TD, son rôle incontournable et son
orientation à la réalisation de ce mémoire.
J'adresse mon remerciement également aux professeurs
Mr. SANZ Nicolas ;
Mr. VERO Claude.; Mr BALIAS Olivier etc.
pour leurs patiences durant les séances de TD; les cours et les
JE.
Enfin j'exprime ma gratitude à Mlle
CIAS Marie Michelle (Michou) pour son attention et son soutien
moral durant mes années d'études et la saisie de mes notes et de
sa disponibilité et son professionnalisme à la rédaction
de ce mémoire.
Aussi bien à tous mes collègues et les
personnels administratifs de l'université des Antilles et de la Guyane
qui ont été durant ses trois dernières années
fidèles au rende- vous et à l'ensemble du personnel que nous
avons rencontré et interviewé.
Qu'il en soit ici remercié chaleureusement
!INSTITUT D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA GUYANE UNIVERSITE DES ANTILLES
ET DE LA GUYANE
PROJET DE MEMOIRE
SUJET: « Les problèmes de
développement et de l'environnement »
Nom: LABORIEUX
Prénom: Elie
Tél. 0694 46 24 37/ 0694 93 65 48
@: laborieuxelie@hotmail.fr
PROBLEMATIQUE:
Le développement est-il lié à
l'écosystème ? Quelles sont les luttes contre la pollution et
la dégradation des ressources environnementales? Le développement
durable serait-il un remède au problème du développement
de ce siècle?
Résumé du sujet
La science économie contribue
à rendre le concept du développement opérationnel et
dynamique, cette économie n'est pas prise comme une science exacte mais
comme une science sociale. En Europe, les pollutions d'origine industrielles,
la disponibilité et la qualité de l'eau sont
considérées comme des problèmes majeurs comme en
témoignent la plupart de la législation européenne. Ce
concept est le résultat de plusieurs étapes car l'histoire de la
genèse du développement dégage différentes
approches:
Une approche mondiale qui cherche à dépasser le
clivage Nord-sud en insistant sur le fait que la dégradation de
l'environnement a une dimension planétaire.
Une gestion écologique qui a comme objectif la
transmission intergénérationnelles du capital naturel et la
promotion de nouvelles images sociales de la nature comme ressources, une
source de bien-être telle la beauté d'un site, la santé et
des loisirs.
Une crise de conscience des inégalités sociales
et d'une éthique nouvelle qui cherche à remédier aux
conditions inégales dans lesquels s'exprime les choix économiques
industriels.
Toutes ces approches nous conduisent à un
écosystème qui désigne une unité fonctionnelle de
cellules vivantes et de leur environnement
D'où l'économie n'est pas fondamentalement
contrainte par la nature, le développement est complémentaire
à la théorie des ressources naturelles enfin on dira que
l'économie est un sous-système environnemental qui l'englobe.
Sous la direction de: Mr VICTOR Jean
Bernard
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
4
CHAPITRE I: Le développement
durable
6
I- La définition et l'objet du
développement durable
7
A-Emergence du développement durable:
8
B- Les trois piliers du Développement
Durable : économique écologique et social
9
II Les
problèmes liés au développement durable
11
A- L'Agenda 21 et les agendas 21 locaux
12
B- Le débat sur le protocole de Kyoto
15
III Le développement
durable et la présence étatique
16
A- Action de l'état: charte de
l'environnement, grenelle de l'environnement
17
B-Pourquoi entreprendre des démarches
éco-responsables ?
20
CHAPITRE II :
Eco-économie
25
I- L'écologie avant l'économie
26
A- La primauté de la nature
sur l'homme...............................................................
26
B- Eco-Industrie
27
II - Les rapports entre l'homme et la nature
29
A: Le problème avec l'accroissement
démographique
30
B: Les dangers du consumérisme
31
III - Les problèmes soulevés sur la
taxe écologique
32
A-Débat sur les écotaxes :
situation française
33
B- Avantages et inconvénients sur son
affectation
34
CONCLUSION GENERALE
36
BIBLIOGRAPHIE
38
INTRODUCTION GENERALE
L'idée de développement a été comme une cible
où nous sommes tous concernés. Car sa
définition même renvoie à des controverses auxquelles
il est question d'un ensemble de pratiques parfois contradictoires en
appartenance pour assurer la reproduction sociale, oblige à transformer
et à détruire de façon généralisée le
milieu naturel et les rapports sociaux, en vue d'une production croissante
de marchandises, de biens, et de services à travers
l'échange pour une demande solvable.
Le développement concerne fondamentalement des
êtres humains. Il se fait par et pour eux. Il doit consister à
identifier les besoins humains, à élever le niveau de vie des
populations et à donner à tous les êtres humains la chance
de développer leurs potentiels.
Le principal objectif du développement humain est d'élargir des
choix offerts à la population, qui permettent de rendre le
développement plus démocratique et plus participatif.
Historiquement, le mode de pensée à l'origine de
la
Révolution
industrielle du
XIXème
siècle a introduit des critères de croissance essentiellement
économiques:
ainsi le
Produit national
brut dont l'origine remonte aux années 1930, est souvent vu comme
l'indicateur de la bonne santé d'un
pays.
Mais les
pays
développés (ou pays du Nord) ont pris conscience
depuis les années 1970 que leur prospérité était
basée sur l'utilisation intensive de
ressources
naturelles finies, et par conséquent, outre
l'économique et le social, un troisième aspect avait
été négligé: l'environnement.
Pour certains analystes, le modèle de
développement industriel n'est pas viable ou insoutenable sur le plan
environnemental, car ne permettant pas un "développement" qui puisse
durer. Les points cruciaux sont l'épuisement des ressources naturelles (
matières
premières,
énergies
fossiles pour les humains), la destruction et
fragmentation
des
écosystèmes,
la diminution de la
biodiversité qui
diminuent la
résilience
de la planète ou encore le
changement
climatique dû aux émissions de
gaz à effet
de serre.
Les problèmes environnementaux globaux sont
caractérisés par une dimension mondiale, une incertitude radicale
sur leur évolution et leurs conséquences. Une liste non
exhaustive de tels sujets de préoccupation contient entre autres le
changement climatique, la destruction de la couche d'ozone, les pluies acides,
la diminution de la biodiversité, le risque nucléaire, la
désertification, la diminution des ressources halieutiques.
Pour combattre ce défis l'organisation des nations unies (ONU) a
fixé certains objectifs parmi les quels on retient l'idée
d'assurer un environnement durable reposant sur une intégration des
principes du développement économique dans les politiques et les
programmes nationaux et d'inverser la tendance actuelle à la
dégradation des ressources environnementales.
La science économie contribue à rendre le concept du
développement opérationnel et dynamique, cette économie
n'est pas prise comme une science exacte mais comme une science sociale. En
Europe, les pollutions d'origine industrielles, la disponibilité et la
qualité de l'eau sont considérées comme des
problèmes majeurs nous témoignent la plupart de la
législation européenne.
Ce concept est le résultat de plusieurs étapes car l'histoire de
la genèse du développement dégage différentes
approches:
-Une approche mondiale qui cherche à dépasser le
clivage Nord-sud en insistant sur le fait que la dégradation de
l'environnement a une dimension planétaire.
-Une gestion écologique qui a comme objectif la
transmission inter générationnelle du capital naturel et la
promotion de nouvelles images sociales de la nature comme ressources, une
source de bien-être telle la beauté d'un site, la santé et
des loisirs.
-Une crise de conscience des inégalités sociales
et d'une éthique nouvelle qui cherche à remédier aux
conditions inégales dans lesquelles s'exprime les choix
économiques industriels.
Toutes ces approches nous conduisent à un écosystème qui
désigne une unité fonctionnelle de cellules vivantes et de son
environnement.
D'où l'économie n'est pas fondamentalement contrainte par la
nature, le développement est complémentaire à la
théorie des ressources naturelles enfin on dira que l'économie
est un sous-système environnemental qui l'englobe.
Par contre; pour régler les rapports entre pollueurs et pollués,
il faut établir à qui appartient l'environnement. L'État
doit définir le droit à polluer, le taux d'émission de gaz
carbonique (CO2) maximum à dégager dans la nature et des
principes de répartition sur l'écotaxe (taxe
écologique).
Via le réchauffement climatique les dirigeants Européens ont
adopté un accord pour mettre en oeuvre les ambitieux objectifs de la
protection du climat sans oublier c'est aussi une politique majeure du nouveau
président des USA (Barack H. Obama). Une des priorités
accordées aux énergies et principalement au système
écologique afin de réparer l'erreur du gouvernement de Bush qui
n'a pas voulu ratifier le protocole de kyoto.
Donc nous pouvons dire que les politiques environnementales
représentent les voies et méthodes retenues, à la
lumière de conditions données, pour guider et déterminer
les décisions présentes et futures concernant l'environnement.
Nous sommes amenés à répondre aux différentes
questions que nombre de consommateurs et observateurs de grandes perturbations
écologiques pourront se poser:
« Le développement est-il lié à
l'écosystème ? Quelles sont les luttes contre la pollution et la
dégradation des ressources environnementales? Le développement
durable serait-il un remède au problème du développement
de ce siècle?»
Pour mener à bien notre démarche nous nous intéresserons
dans un premier temps d'analyser le développement durable son objet et
son rôle, une efficacité pour une conscience collective et d'autre
part nous pencherons sur la situation écologique, les rapports de
l'homme avec la nature, la position entre pollueurs et pollués et enfin
nous évoquerons les débats sur la taxe écologique, la
responsabilité sociale des entreprises et des citoyens, enfin l'emprise
sur les ressources non renouvelables.
CHAPITRE I: Le développement durable
Depuis
Hiroshima, l'homme a pris
conscience de sa capacité à s'autodétruire. Jusqu'aux
années soixante, les questions d'environnement sont
reléguées au second plan. Les politiques environnementales sont
pour l'essentiel sectorielles. Elles visent à lutter contre les
pollutions localisées dans l'espace et dans le temps et dont les acteurs
sont facilement identifiables (déchets, eaux etc.).
L'ensemble des dommages environnementaux à cette époque ne sont
pas traités et parmi ces dommages (pollution atmosphérique et
agricole), les risques technologiques; et se ne sont que des effets positifs de
la croissance et du progrès tant scientifiques que techniques qui sont
mis au premier rang.
C'est au début des années soixante dix que des changements vont
s'opérer tant dans la prise de conscience que dans les débats de
la médiatisation de grandes catastrophes écologiques
occasionnées par les activités économiques.
Cette prise de conscience à l'égard des
problèmes environnementaux par la population s'inscrit au sein
d'inquiétudes de plus en plus prononcées dans les
sociétés du Nord vis-à-vis des impacts négatifs de
l'industrialisation.
Nous pouvons noter que cette prise de conscience environnementale semble moins
importante que celle qui aura eu lieu dans les années 80. Une
montée en puissance écologique qui va interpeller la
communauté des chercheurs au sujet des limites de la croissance.
Des débats sur l'épuisement des ressources
naturelles commencent à faire prendre conscience que les conditions
actuelles de la croissance ne pourront se poursuivre de façon
indéfinie.
Certaines institutions ont été mises en avant
afin de stopper les prévisions selon les quelles d'autres
planètes ne seraient plus vivables, ni habitables à l'avenir donc
il devient un impératif de préserver la terre.
A ce effet, un équilibre serait possible afin de maintenir un niveau
constant de la population et du capital avec la théorie
Malthusienne : «croissance zéro».
A ceci bon nombre de rapports et d'institutions vont se
pencher sur cette question d'assurer l'avenir.
Une première conférence se tiendra
à Stockholm en1972 sur les conditions environnementales et les
stratégies du développement où seront
élaborées des déclarations et des négociations des
différents représentants, le programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE) qui sera la base du développement
durable.
La conférence de Stockholm a été un semi
échec car un an après le monde a connu une crise
économique 1973 avec une crise pétrolière qui a
bouleversé les négociateurs et les représentants de cette
conférence.
Malgré tout, cette pensée continue
à refaire surface. Rappelons que le secrétaire
général de la conférence Mr Maurice STRONG avait
souligné la nécessité d'harmoniser les besoins du
présent avec ceux des générations à venir et
à intégrer les considérations environnementales au sein
des stratégies de développement.
A cette occasion lance le concept écodéveloppement qui
sera l'ancêtre du développement durable.
L'écodéveloppement qui se définit comme « un
développement de la population par elle-même, utilisant aux mieux
les ressources naturelles, s'adaptant à un environnement qu'elle
transforme sans le détruire...c'est le développement en lui
même tout entier qui doit être équilibré,
motivé, soutenu par la recherche d'un équilibre dynamique entre
la vie et les activités collectives des groupes humains et le contexte
spatio-temporel de leur implantation ».
Cette définition est de HUGUE DE
JUVENEL, éditorialiste en chef de la revue
futuriste 1979; on retient que le sens même de cette définition
justifie la prise en compte des trois dimensions essentielles à ce qui
est un développement dans une société c'est-à-dire
la prise en compte équitable des besoins avec le principe de
précaution, la prudence écologique qui incite l'autonomie de
décision et la recherche des modèles endogènes à
l'amélioration de qualité de vie.
I- La définition et l'objet
du développement durable
Le concept ou la référence au
développement durable n'est pas un slogan vide de sens mais devient
désormais incontournable dans les discours.
Pour progresser dans la direction du développement
durable, il est nécessaire d'intégrer aux objectifs
d'amélioration de l'efficience économique et des richesses
matérielles des objectifs d'ordre social et environnemental. Le concept
de développement durable met explicitement l'accent sur
l'équité entre générations, qui implique que les
générations futures devraient avoir les mêmes chances que
les générations présentes. Le développement durable
recèle également la notion d'équité entre les pays
et au sein des pays.
En 1987, la Commission mondiale sur l'environnement et le
développement (CMED) a publié un rapport intitulé «
Notre avenir à tous », également connu sous le nom de
rapport Brundtland. Ce document présentait un certain nombre de
principes directeurs en faveur du développement durable. Il concluait
à la nécessité, entre autres, d'élaborer des
indicateurs qui permettent de suivre dans la durée les progrès
accomplis au regard de l'objectif consistant à « répondre
aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre à leurs propres
besoins ».
A-Emergence du
développement durable
La prise en compte équitable des besoins, la prudence
écologique, le principe de précaution incitent à
l'autonomie de décision et la recherche de modèle endogène
afin d'en parer les retombées.
Les retombées de Stockholm seront très faibles car
l'époque n'était probablement pas encore prête pour ce type
de débat et les indices sur la dégradation de l'environnement
étaient encore partiels.
L'objectif assigné à la communauté internationale
pour affronter les enjeux du développement et de protection de
l'environnement auxquels l'humanité doit faire face.
Le sommet de Rio en 1992 que nous évoquerons plus bas
ainsi que la conférence de Johannesburg de 2002 ont ponctué la
reconnaissance progressive de cette notion.
Le développement durable
est un développement plus efficace, plus solidaire, moins gaspilleur qui
pourrait être étendu aux 6,5 milliards d'habitants de la
planète sans la détruire.
Le développement durable renvoie aux notions de
« durabilité » environnementale, économique et sociale.
S'agissant de la « durabilité » environnementale, l'OCDE
définit plusieurs critères dans sa conception des politiques de
développement durable :
-le degré de substituabilité des
éléments de capital
- la régénération
- l'assimilation
- la prévention de l'irréversibilité.
Ces critères font appel à des concepts
tels que celui d'empreinte écologique et des capacités
de charge des écosystèmes. L'empreinte écologique
pourrait être définie comme la mesure de la charge qu'impose
à la nature une population donnée. Elle représente la
surface de sols nécessaire pour soutenir les niveaux actuels de
consommation de ressources et de production de déchets de cette
population.
Le développement durable recouvre toutes les
politiques. Il est aujourd'hui intégré aux objectifs des
politiques de l'Union Européenne. Le Traité d'Amsterdam (octobre
1997) dispose que « La Communauté a pour mission de promouvoir dans
l'ensemble de la Communauté un développement harmonieux,
équilibré et durable des activités économiques ...,
une croissance durable et non inflationniste ..., un niveau élevé
de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement,
le relèvement du niveau et de la qualité de vie ».
La stratégie de développement durable de
l'Union Européenne reprend la définition de la commission de
Brundtland et en retient deux idées :
· « Il n'y aura de développement durable
que si un équilibre est obtenu entre les différents facteurs qui
contribuent en général à la qualité de la vie
».
· « Les générations actuelles ont
l'obligation de laisser aux générations futures des stocks de
ressources sociales, environnementales et économiques suffisants pour
qu'elles bénéficient de niveaux de bien-être au moins aussi
élevés que les nôtres ».
Le développement durable pose pour les pays
membres de l'Union Européenne un défi : combiner une
économie dynamique avec une société offrant des
opportunités à chacun, tout en permettant de découpler la
croissance de la dégradation de l'environnement.
Il ne doit pas être conçu comme un moyen de
regrouper une série de problèmes sociaux, économiques et
environnementaux, sous une nouvelle étiquette.
Une perspective d'ensemble est nécessaire pour
s'assurer que les politiques dans différents domaines ne sont pas en
conflit mais se confortent mutuellement.
B- Les trois piliers du
Développement Durable : économique écologique et
social
A coté de cette définition méthodique du
développement durable est aussi posée une définition en
terme d'objet décliné selon les trois dimensions : le
social ; l'économique et l'environnemental :
ECOLOGIQUE : utilisation
raisonnée de l'énergie ; attention portée à
l'innovation dans les produits et les services ; réflexion sur l'effet
des usages actuels sur le futur.
ECONOMIQUE : évitement de la
surproduction ; recours restreint à l'endettement ; prise en compte des
problèmes de mobilité, transports, ... ; attention portée
aux risques du progrès technologique sur la santé ; choix d'une
croissance économique compatible avec le développement
durable.
SOCIAL : lutte contre la pauvreté ;
prise en compte du vieillissement de a population ; information du consommateur
; responsabilisation du consommateur ; adhésion aux principes du
développement durable.
Le développement durable ne peut pas ne pas
être pris au sérieux. Ses trois piliers se situent sur un pied
d'égalité. Les politiques mises en oeuvre doivent les mettre en
harmonie, selon une nouvelle concordance des temps.
Le territoire est ici un élément
stratégique, car il constitue la base commune de ces trois «
piliers » et forme le cadre décentralisé le plus favorable
à leur réconciliation. Il est le niveau où se situent les
acteurs locaux responsables et où émergent les initiatives
locales.
Les enjeux de l'éco-responsabilité dans
le service
Environnementaux
Les produits utilisés peuvent avoir des
conséquences non négligeables sur l'environnement naturel (sel,
désherbants, aérosols, désactivant pour béton ou
enrobés, etc.).
_ Économiques
Les activités d'entretien de la voirie et de nettoyage
représentent des coûts non négligeables pour la
collectivité. Ainsi, la ville de Dijon (21) - 151 000 habitants -
dépense 1,2 million d'euros par an pour le nettoyage des trottoirs et
des graffitis, le ramassage des déjections canines et des
détritus abandonnés sur la chaussée.
_ Pédagogiques
La voirie est une partie visible des activités de la
collectivité ; les agents du service sont en prise directe avec la
population (riverains, usagers...) qui est attentive aux travaux
effectués.
_ Sociaux
Une ville propre est attractive. Des voiries bien entretenues
limitent le nombre d'accidents et améliorent les conditions
d'interventions des agents des collectivités.
· Le type d'ampoule et l'efficacité lumineuse
:
13 lumen/Watt pour les lampes à incandescence,
40 à 60 lumen/Watt pour les lampes à vapeur de
mercure,
80 à 140 lumen/Watt pour les lampes au sodium haute
pression, les iodures métalliques, les lampes à induction, les
fluo compactes.
· La morphologie des luminaires : un éclairage
dirigé est plus efficace. Par exemple, 35 % de la lumière
produite par un lampadaire-boule est absorbée par le globe
lui-même et 50 % de la lumière émise n'éclaire pas
là où c'est nécessaire.
· Les systèmes de variation de la puissance de
l'éclairage en fonction des heures et des usages.
· La qualité du courant : la mise en place de
ballasts électroniques permet d'optimiser le fonctionnement des
fluctuations de tension et d'allonger la durée de vie des lampes.
· Le vieillissement de l'ampoule : une lampe
usagée éclaire moins bien et consomme plus.
· L'entretien du réseau : un lampadaire
caché par la poussière ou la végétation est
beaucoup moins efficace.
Le développement durable est souvent
présenté comme la solution permettant de réconcilier les
dynamiques économiques, sociales et écologiques.
Au-delà des définitions qui en sont
données, le développement durable lie l'environnement et les
modes de développement économiques et sociaux dans une dimension
temporelle. Le développement durable n'est donc pas un concept
figé. Il peut s'analyser comme une recherche permanente
d'équilibres et de compromis entre :
- les intérêts des générations
actuelles et ceux des générations futures, dans un contexte
d'équité intergénérationnelle ;
- les intérêts des pays industrialisés du
Nord et des pays en développement du Sud ;
- les besoins des êtres humains et la
préservation des écosystèmes (habitats et espèces)
;
- les intérêts des différents groupes
sociaux au sein même des pays ;
- l'urbain et le rural.
A tout ceci, la croissance économique ne cesse
d'augmenter et causant bien des dégâts à l'environnement.
Maitriser cette croissance suscite des stratégies politiques en tenant
compte de l'apport des citoyens.
Comment se fait-il que l'homme arrive à vivre durant
des siècles sans en apercevoir des problèmes liés à
leur environnement ?
II- Les problèmes
liés au développement durable
Un problème dans son acception la plus courante,
est une
situation dans laquelle un
obstacle empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que
l'on voulait faire. Un problème est usuellement défini comme l'
occurrence d'
événements
qui perturbent le fonctionnement habituel d'un
système.
Un des problèmes majeurs pour le développement
durable au 21ème siècle, c'est l'approvisionnement adéquat
en énergie. Adéquat, c'est à dire permettant la
croissance économique et l'élévation des niveaux de vie,
en particulier dans les pays moins développés, tout en limitant
à des valeurs suffisamment faibles les impacts négatifs sur la
santé des populations et sur l'environnement.
Le problème est beaucoup plus large. Quand on fait une
liaison directe entre développement durable et environnement, ce qui ne
va pas de soi. C'est effectivement une façon de traduire le
développement durable qui est né d'une triple inquiétude :
la poursuite de la croissance, la persistance des inégalités
entre les hommes et la reconnaissance des dangers que nos modes de vie font
peser sur la planète. Le point central réside dans la question de
la richesse, y compris de sa répartition.
En 2004, par exemple, un rapport du Programme des Nations
unies pour le développement (Pnud) faisait état de la
dégradation de la situation socioéconomique de 21 pays, et de
l'accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres,
mais aussi à l'intérieur de chaque pays. L'environnement n'est
donc qu'un volet du développement dur...
La demande inévitablement croissante d'énergie
liée à la croissance de la population, et à un besoin
d'élévation du niveau de vie des populations les plus
défavorisées ne pourra être durablement satisfaite qu'en
combinant des programmes d'économie et d'efficacité
énergétique.
Notons qu'en étudiant le 21ème
siècle, nous nous plaçons dans un long terme du point de vue des
économistes. Toutefois quand on parle de développement durable,
un siècle n'est plus un long terme et nous ne nous interdirons pas de
présenter quelques réflexions à plus long terme.
C'est l'une des raisons que l'on constate dans les programmes
politiques les questions concernant l'environnement, l'énergie, le
développement durable est de prime à bord. La France semble un
bon exemple dans la matière pour l'établissement d'un
ministère et applique dans des différentes approches à
poursuivre une voie de réparation des dégâts des nos
ancêtres.
A- L'Agenda 21 et les agendas 21
locaux
La Conférence sur l'Environnement et le
Développement, appelée «Sommet de la planète Terre
» en 1992 à RIO de Janeiro au Brésil, a constitué une
étape décisive dans l'engagement des pays en faveur du
développement durable et dans l'expression des finalités et
principes fondateurs de ce concept. Elle a mis en valeur l'idée selon
laquelle « le monde se localise en même temps qu'il se mondialise
».
De ce point de vue elle a marqué une convergence entre
le Nord et le Sud, que le processus de mondialisation a rompu.
Par la suite, le Programme Action 21 (Déclaration
de Rio sur l'environnement et le développement de 1992) a appelé
les pays à « élaborer des indicateurs du
développement durable » qui « contribuent à la
durabilité autorégulatrice des systèmes
intégrés de l'environnement et du développement ».
Il formule des recommandations dans des domaines aussi
variés que :
· · la
pauvreté.
· la
santé ;
· le
logement ;
· la
pollution de
l'air ;
· la gestion des
mers, des
forêts et des
montagnes ;
· la
désertification ;
· la gestion des
ressources en eau
et de l'
assainissement ;
· la gestion de l'
agriculture ;
· la
gestion des
déchets ;
En parallèle à ce plan d'action, une
déclaration sur l'environnement et le développement a
été adoptée. Elle énumère 27 principes
à suivre pour mettre en oeuvre l'Agenda 21.
Les collectivités territoriales sont appelées,
dans le cadre du chapitre 28 de l'Agenda 21 de Rio, à mettre en place un
programme d'Agenda 21 à leur échelle, intégrant les
principes du développement durable, à partir d'un
mécanisme de consultation de la population : ainsi naît
l'Agenda 21 local.
Aucune règle simple, aucune recommandation claire ne se
déduit cependant des principes énoncés. De nombreuses
incertitudes scientifiques demeurent sur l'existence et les niveaux de seuils
dans les transformations des équilibres biogéophysiques et sur
les conséquences de leur dépassement.
Se référer au développement durable
invite donc à formuler un certain nombre de critères et de
principes de « second rang », reflétant les incertitudes
existantes et permettant de ne pas arbitrer sur les visions « ultimes
».
On aura ainsi recours au principe de précaution
et aux effets d'apprentissage. Cette approche permet de déboucher sur la
recherche d'éléments communs ou de compromis et des options de
moyen terme, partagées, qui ne préjugent pas des orientations
ultérieures.
A ce titre le développement durable est en lui
même un nouveau mode de gouvernance.
Partant des concepts et des travaux suscités en France
sur « l'économique et le vivant » ou le principe de
précaution, la stratégie française s'inspire de cette
approche. Elle vise à surmonter les clivages, les contradictions et les
difficultés conceptuelles apparus, par la fixation d'objectifs et
d'actions permettant de prendre simultanément en compte les trois
dimensions du développement durable, dans une démarche de
réconciliation du développement et des limites du milieu de vie.
Cette stratégie se décline aux niveaux national et territorial,
dans un contexte européen et mondial.
La période qui s'échelonne du milieu des
années 1980 jusqu'aux années 1992 se caractérise
par :
-
Une émergence et la reconnaissance institutionnelle des pollutions
qualifiées de globales et parmi lesquelles on peut compter la
détérioration de la couche d'ozone stratosphérique
« effet de serre » ou l'augmentation de la concentration
atmosphérique de gaz carbonique (CO2).
-
L'accumulation et l'ampleur de divers sinistres dont certains relèvent
des risques technologiques majeurs, Tchernobyl 1986 alors que d'autres
relèvent des catastrophes écologiques.
-
Les risques d'épuisements des ressources naturelles, menace d'extinction
de diverses espèces et envers la biodiversité et des atteintes
environnementales accentuées par des pluies acides.
Le terme développement durable est donc aujourd'hui
à la mode et de plus en plus détourné. Le
développement tout court se limite actuellement, quoi qu'on en dise,
à valoriser la croissance économique : une société
ne peut progresser que si elle développe sa production de richesse. Dans
l'idée de développement, la croissance reste le maître mot,
en sous-entendant qu'elle engendre le bien-être. Ce qui, dans les faits,
ne se vérifie pas.
On peut dire que l'émergence du développement
durable discrédite le développement. Dans les années
charnières de la fin de la guerre froide, le développement a
commencé à être perçu comme une norme imposée
jusque-là aux pays du Sud par les pays du Nord avides de plaquer leurs
dispendieux modèles de croissance économique, fondés sur
le « toujours plus » (de production et de consommation de biens
matériels), dans un gaspillage effréné des ressources non
renouvelables.
Pour mettre fin à cette fuite en avant, dont les
dangers paraissaient menacer la survie de l'humanité tout
entière, un concept a émergé, celui de
développement durable. Autant le développement devenait soudain
un concept impérialiste et prédateur, autant le
développement durable se paraît lui, inversement, de toutes les
vertus, parce qu'il se proclamait respectueux non seulement des hommes mais
aussi de l'environnement.
Le développement durable a ainsi
déconsidéré les théories classiques du
développement, autour desquelles s'étaient organisés les
politiques d'aide publiques menées depuis la fin de la seconde Guerre
mondiale.
Le développement durable introduit donc une nouvelle
vision écologiste et environnementaliste qui insiste
sur le strict respect des ressources limitées et non renouvelables de la
planète. Le terme planète prend ici un sens central dans les
discours des politiques et autres développeurs.
Utilisé comme référent essentiel, il
insiste sur le fait que la terre est un système interdépendant,
qu'il faut se préoccuper des effets à long terme des actions
humaines car toute l'humanité est embarquée dans le même
bateau.
En fait, le concept de développement durable n'est pas
nouveau, il était mis en avant en 1970, mais malheureusement la guerre
froide et les stratégies qu'elles imposaient l'on mit « sous le
boisseau » jusqu'au début des années 1990. Le concept
réapparaît avec la fin de la guerre froide.
En somme, de la Conférence de Rio en 1992 à
celle de Johannesburg en 2002 ; le développement durable s'installe dans
le vocabulaire international et s'impose dans les politiques de
coopération : il s'agit de mettre en oeuvre des politiques
économiques efficaces, qui soient en même temps socialement
équitables et écologiquement tolérables.
Il faut dire que les trois piliers : l'économie, le
social et l'environnement se révèlent difficiles à
concilier. L'analyse des principes de l'Agenda 21 en est la preuve.
L'Agenda 21 met en lumière en somme trois principes :
-concilier protection de l'environnement
-efficacité économique
-efficacité sociale.
Plus précisément, il s'agit d'une trilogie
où l'économique (produire plus, en principe au service du plus
grand nombre) s'allie au social (répartir mieux, lutter contre la
pauvreté) dans le respect de l'environnement (préserver la
nature, donc les conditions de vie des générations future) qui
fondent les trois composantes essentielles du développement durable.
B- Le débat sur le protocole
de Kyoto
Le
Protocole
de Kyoto vise à lutter contre le changement climatique en
réduisant les
émissions
de
gaz
carbonique.
Le Sommet de la
Terre,
à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience internationale du
risque de changement climatique. Les états les plus riches, pour
lesquels une baisse de croissance ne semblait plus supportable et qui
étaient en outre responsables des émissions les plus importantes,
y avaient pris l'engagement de stabiliser en 2000 leurs émissions au
niveau de 1990. C'est le Protocole de Kyoto, en 1997, qui traduisit en
engagements quantitatifs juridiquement contraignants cette volonté.
Les
gaz
à effet de serre concernés sont :
- le gaz carbonique ou dioxyde de
carbone
(CO2) provenant essentiellement de la
combustion
des énergies
fossiles
et de la
déforestation,
- le méthane (CH4) qui a pour origine principale l'élevage
des ruminants, la culture du riz, les décharges d'ordures
ménagères, les exploitations pétrolières et
gazières, - les halocarbures (HFC et PFC) sont les gaz
réfrigérants utilisés dans les systèmes de
climatisation
et la production de froid, les gaz
propulseurs
des
aérosols,
- le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O) provient de l'utilisation des
engrais azotés et de certains procédés chimiques, -
l'hexafluorure de soufre (SF6) utilisé par exemple dans les
transformateurs électriques.
Ces objectifs sont difficiles à atteindre parce
que les institutions internationales ne travaillent pas de concert. Le
Fond monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ne se
concertent pas avec le bureau international du travail (BIT) ou le CNUCED,
tandis que de son côté le PNUE travaille dans le sens de son
mandat : la préservation de l'environnement.
L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (le 16
février 2005) a eu lieu dès lors qu'au minimum 55 pays de la
Convention sur les changements climatiques avaient déposé leurs
instruments de ratification. Parmi ces pays, devaient figurer des pays
développés dont les émissions de dioxyde de carbone
représentaient en 1990 au moins 55% des émissions totales de ces
pays à la même date.
La Russie a ratifié également le Protocole de
Kyoto. Néanmoins les États-Unis, qui à eux seuls
émettent 30 à 35% du total des gaz à effet de serre
d'origine humaine, ont décidé en 2001 de ne pas ratifier le
Protocole. Mais la mise en oeuvre effective est désormais acquise et
interviendra officiellement aujourd'hui.
Les engagements souscrits par les pays
développés sont ambitieux. Pour faciliter leur
réalisation, le protocole de Kyoto prévoit, pour ces pays, la
possibilité de recourir à des mécanismes dits " de
flexibilité " en complément des politiques et mesures qu'ils
devront mettre en oeuvre au plan national.
Le protocole de Kyoto fournit les mécanismes qui encourageront les
investissements dans des projets respectueux du climat, ce qui contribuera
à réduire les émissions de gaz à effet de serre et,
dans le même temps, promouvra le développement durable dans les
PED.
L'entrée en vigueur aujourd'hui du Protocole de
Kyoto n'obligera pas seulement les pays industrialisés à
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais
aussi favorisera le développement durable dans les pays en voie de
développement (PED), selon l'Organisation des Nations unies pour
l'agriculture et l'alimentation (FAO).
Les pays s'attachent à résoudre les problèmes
liés au développement durable, en particulier au changement
climatique mondial et aux nouvelles options énergétiques, et
l'OCDE reconnaît qu'ils jouent un rôle considérable à
cet égard.
Pour sa part, l'Organisation a pour mission d'aider ses
membres à se préparer à ce que sera demain en leur
proposant une analyse rationnelle des choix publics ainsi que des
possibilités d'actions pour atteindre leurs objectifs d'une
manière rentable pour l'économie et efficace pour
l'environnement.
À cette fin, un certain nombre de projets sont en cours
dans plusieurs directions de l'Organisation et les organismes
spécialisés associés à l'OCDE et dans chaque
état membre en particulier.
III - Le développement
durable et la présence étatique
Concrètement un développement durable se traduit
au niveau du citoyen par des gestes quotidiens qui préservent son
environnement, une implication dans la vie sociale et politique de la
cité et une contribution à la richesse de l'économie
locale.
Toute la société est concernée :
gouvernement, collectivités territoriales, acteurs économiques,
associations, institutions publiques ou privées etc. ayant chacun un
rôle à jouer.
Les dirigeants de l'Union Européenne ont trouvé
un accord pour mettre en oeuvre leurs ambitieux objectifs de protection du
climat, qui doit servir d'exemple pour les négociations internationales
permettant à la France d'achever sur un succès sa
présidence de l'UE décembre 2008.
Dans la région d'Amérique latine et de la
caraïbe les problèmes sont cruciaux. Dégradation et
surexploitation des ressources aquatiques, dégradation des ressources
naturelles et atmosphériques, des eaux côtières etc.
Ces problèmes varient selon le pays tout en tenant
compte le partage des ressources aquatiques qui conduit à la perte des
ressources biologiques, la contamination et des effets dommageables.
Pour faciliter la traduction opérationnelle dans un
engagement à l'échelle des territoires, le ministère en
charge de l'écologie a élaboré en 2006 un « cadre de
référence pour les projets territoriaux de développement
durable et agendas 21 locaux » qui définit cinq finalités du
développement durable :
-Lutte contre le changement climatique et la protection de
l'atmosphère,
-Préservation de la biodiversité,
-Protection des milieux et des ressources
-Épanouissement de tous les êtres humains,
-Cohésion sociale et solidarité entre
territoires et entre générations, dynamique de
développement suivant des modes de production et de consommation
responsables.
A- Action de l'état:
charte de l'environnement, grenelle de l'environnement
Le Grenelle Environnement (appelé "Grenelle de
l'environnement") est un ensemble de rencontres politiques organisées
en
France en octobre 2007,
visant à prendre des décisions à long terme en
matière d'
environnement et de
développement
durable.
Le terme «
Grenelle »
renvoie aux
accords de
Grenelle de
mai 1968, et désigne
par analogie un débat multi-partie réunissant des
représentants du gouvernement, d'associations professionnelles et d'
ONG.
Le Grenelle de l'environnement a été
annoncé le
18
mai
2007 par
Alain Juppé,
alors
ministre
de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement
durables, un mois avant sa démission du
premier
gouvernement Fillon après sa défaite au second tour des
élections
législatives. Il fait suite au
Pacte
écologique précédemment proposé par
Nicolas Hulot et a
donné lieu à un projet de loi (dit «Grenelle
I») adopté à la quasi-unanimité à
l'Assemblée en octobre 2008, examiné à partir de janvier
2009 et validé le 11 février 2009 par le Sénat, qui devra
ensuite examiner le « Grenelle II » avant son
futur passage au Parlement.
À ce jour de nombreux engagements pris par les pouvoirs
publics n'ont pas été tenus voire ont été remis en
cause.
Ainsi le plan grenelle de l'environnement 2007 en a
donné le chemin sûr de l'action du gouvernement jusqu'à
aboutit à l'éco-responsabilité.
L'éco-responsabilité s'attache principalement aux
finalités environnementales du développement durable. Être
éco-responsable, c'est en effet adapter son comportement et agir
auprès de ses partenaires pour limiter les impacts environnementaux de
ses activités.
On compte près de 55 000 collectivités
territoriales en France dont 36 783 communes. Les services qu'elles organisent,
les décisions qu'elles prennent, notamment en matière
d'aménagement du territoire, mais aussi l'ensemble de leurs
activités influent sur l'état de l'environnement.
Elles peuvent agir pour lutter contre le changement climatique
et préserver les ressources naturelles par le biais d'actions
éco-responsables : réduction des consommations, recours aux
énergies renouvelables, développement des transports collectifs,
commande publique, etc.
Conçu autour d'une centaine d'exemples, ce guide
propose des actions qui peuvent être menées par les
collectivités en interne ayant trait aux comportements individuels et
à la gestion des services. Opérationnel, il propose à la
fois des actions nécessitant peu de moyens et des actions
nécessitant des investissements plus importants.
La stratégie nationale de développement durable
(SNDD) de 2003 invite les acteurs publics à se montrer exemplaires
dans leur fonctionnement quotidien.
Dans ce cadre, les services de l'Etat doivent intégrer
le développement durable dans leurs modalités de fonctionnement
interne, notamment pour réduire l'impact sur l'environnement de leurs
activités quotidiennes.
La SNDD fixe des objectifs concrets et quantifiables en
matière d'éco-responsabilité dans les domaines de
l'énergie, de l'eau, des déchets, des achats, des
bâtiments, des transports, des gaz à effets de serre.
La mise en oeuvre de l'éco-responsabilité
s'articule autour des hauts fonctionnaires du développement durable au
niveau central et des pôles de compétences et missions
interservices au niveau déconcentré. Tous les agents et tout
particulièrement les agents de maintenance, les gestionnaires,
logisticiens, acheteurs, chefs de service déconcentré et
d'administration centrale ont un rôle important à jouer.
Des indicateurs de suivis tels que l'évaluation des
programmes ministériels, des bilans énergétiques... sont
mis en place. Les informations ainsi collectées seront restituées
notamment par : les rapports d'activités ministériels et un
rapport annuel.
L'ADEME et l'association des maires de France (AMF) ont
donc conçu un guide adapté aux collectivités.
L'ADEME participe à la mise en oeuvre des politiques
publiques en matière d'
énergie et de
protection de l'environnement. Elle intervient, depuis la recherche
jusqu'à la diffusion de l'information, dans les domaines
suivants :
· la prévention de la
pollution de
l'air ;
· la limitation de la production des
déchets ;
· la
maîtrise
de l'énergie ;
· la promotion des
énergies
renouvelables ;
· le traitement des sols pollués ;
· la réduction des
nuisances sonores ;
· le
management
environnemental.
Pour remplir ses missions, l'ADEME dispose de trois types de
compétences :
· scientifiques et techniques, pour faire émerger
des solutions plus respectueuses de l'environnement ;
· d'expertise et de conseil, pour accompagner les
décideurs dans leurs projets et de faciliter leurs choix ;
· de "centre de ressources" capitalisant les
résultats des expériences de terrain, pour favoriser la diffusion
des bonnes pratiques.
Pour appuyer son action, l'ADEME développe de nombreux
partenariats,
avec :
· des
petites
et moyennes entreprises ;
· des
chambres
consulaires ;
· des
Centres
techniques industriels ;
· des grandes entreprises ;
· des
collectivités
territoriales ;
· des
associations ;
· des organismes homologues, à
l'étranger.
L'action de l'ADEME est plus manifeste auprès des
petites
et moyennes entreprises qui, contrairement aux grandes entreprises, ne
disposent pas toujours d'expertises propres et de moyens financiers suffisants
dans le domaine de l'énergie et de l'environnement.
Ses
compétences
multiples permettent à l'Agence d'intervenir sous des formes très
diversifiées :
· Orientation, animation et financement de programme de
recherche ;
· Conseils et expertises ;
· Elaboration d'outils méthodologiques et
diffusion de bonnes pratiques ;
· Financement d'aides à la décision,
d'opérations exemplaires et de projets ;
· Actions de formation, d'information, de communication
et de sensibilisation.
L'ADEME intervient tant au niveau d'études techniques
que d'études économiques, ou technico-économiques.
Pour assurer sa mission d'information générale
vers le grand public, l'ADEME diffuse des brochures d'information,
réalise des outils pédagogiques pour différents publics et
mène des campagnes de sensibilisation. Elle développe et
coordonne un réseau d'
espaces info
énergie qui apporte informations et conseils pratiques de
proximité sur la maîtrise de l'énergie et les
énergies
renouvelables.
Face à l'augmentation des
gaz à
effet de serre liée à l'activité humaine, l'ADEME a
lancé en
2004 une campagne de
mobilisation de 3 ans autour de la maîtrise de l'énergie et du
changement
climatique, changement qui a pour principale origine l'activité
humaine.
Au-delà d'une organisation et d'un fonctionnement
sensiblement différents de ceux des administrations, les
collectivités sont par ailleurs autorités organisatrices de
services publics. Il paraissait alors utile de leur proposer un outil prenant
en compte leur spécificité.
Élaboré à partir d'enseignements
tirés d'expérimentations menées par des
collectivités volontaires et enrichies par de nombreux exemples
d'actions et retours d'expériences, ce guide s'attache à apporter
aux élus et aux agents des moyens d'engager et de pérenniser des
démarches éco-responsables.
Il s'efforce de répondre de façon
concrète, argumentée et pragmatique aux questions que se pose le
chef de projet lorsqu'il lance une telle démarche :
- quels arguments utiliser pour convaincre les élus et
les agents de l'importance de s'engager dans une démarche
éco-responsable ?
- quelles méthodes utiliser pour élaborer une
démarche éco-responsable dans une collectivité ?
- comment conduire des actions éco-responsables et
mobiliser les agents dans la durée ?
En associant dans leur mode de fonctionnement, des « bons
» réflexes au quotidien et des choix de gestion
intégrés, les collectivités peuvent diminuer les pressions
exercées par leurs activités sur l'environnement et contribuer
ainsi à la préservation des ressources.
Nous espérons que ce guide amène de nombreuses
collectivités à s'investir dans des démarches
d'éco-responsabilité et que, au-delà de la diminution de
leurs propres impacts, elles conduisent par leur exemplarité nos
concitoyens à contribuer efficacement à la lutte contre les
émissions de gaz à effet de serre, à la
préservation des ressources et de la biodiversité et à
agir ensemble pour un développement durable.
B-Pourquoi entreprendre des
démarches éco-responsables ?
· Être exemplaire et montrer qu'il est possible
d'agir à tous les niveaux pour préserver le territoire et
impulser auprès des citoyens des comportements plus respectueux de
l'environnement.
· Agir pour l'environnement et participer à
une démarche citoyenne et solidaire pour préserver les ressources
naturelles et limiter les émissions de gaz à effet de serre.
· Fédérer les agents autour d'un projet
commun et créer une dynamique entre les services.
Les méthodes
Cette rubrique propose quelques conseils
méthodologiques pour mener une démarche éco-responsable au
sein d'une collectivité. Une démarche éco-responsable doit
en effet être « organisée », « pilotée
», et « connue ».
-« Organiser » c'est définir l'architecture
générale du projet c'est-à-dire le périmètre
d'action retenu, les modalités ainsi que les moyens humains et
financiers de son portage.
-« Piloter » c'est se fixer des objectifs à
partir d'un état des lieux des pratiques, définir un plan
d'action permettant de les atteindre, conduire et évaluer ces
actions.
-« Communiquer » c'est informer, former,
échanger pour motiver les acteurs et faire vivre la démarche mais
aussi pour rendre compte de l'exemplarité de la collectivité aux
habitants.
Définir le périmètre du projet
éco-responsable
Au choix, le projet éco-responsable peut concerner
l'ensemble des services de la collectivité ou ne cibler qu'un service,
un bâtiment ou un site.
Il peut s'agir d'une unité :
- physique : un site homogène (l'ensemble d'un
bâtiment, d'un groupe de bâtiments ou un étage même
s'il est composé de plusieurs services ou organisations) ;
- institutionnelle, organisationnelle ou liée à
l'organigramme : une même direction, un même service.
Il faut néanmoins garder à l'esprit que la
complexité du projet est fortement liée au
périmètre choisi.
Aussi, il peut être utile de commencer par un
périmètre réduit et de l'étendre par la suite. Ce
choix doit être au moins en partie guidé par la motivation des
agents et des services.
Si chacun est convaincu du bien-fondé des actions
éco responsables, tous ne les mettent pas pour autant en
pratique.2
2
Les grands thèmes d'action
Les collectivités ont un impact sur l'environnement. Le
précédent chapitre a insisté sur l'importance d'en
atténuer les effets négatifs. Chaque service de la
collectivité ayant des activités différentes, certaines
actions leur seront spécifiques. Toutefois, un grand nombre d'actions
peuvent être mises en place de manière générale par
tous les services.
En effet, une collectivité peut agir sur la
qualité de l'air, le bruit, la gestion de ses déchets l'eau et
l'énergie qu'elle consomme. Elle peut aussi optimiser les aspects
liés à l'hygiène et à la sécurité
pour ses agents ainsi que diminuer l'impact lier à leurs
déplacements.
Pistes d'actions générales concernant tous les
services
- Veiller à bien refermer les robinets après
usage.
- Utiliser correctement la chasse d'eau double débit
(lorsqu'elle existe).
- Réduire le volume de la chasse d'eau en introduisant
une bouteille lestée dans le réservoir.
- Consommer plutôt de l'eau en carafe que les bouteilles
en plastique individuelles (déchets).
- Installer des robinets poussoirs et/ou à brise-jet et
des pommeaux de douches à faible débit.
- Laver les voitures dans des stations de lavage.
- Planter des végétaux nécessitant une
faible quantité d'eau.
- Remplacer progressivement les écrans cathodiques
d'ordinateurs par des écrans plats.
- Favoriser l'éclairage naturel en créant des
espaces naturellement lumineux.
- Changer les appareils anciens en favorisant l'achat
d'équipements à basse consommation
- Installer, pour l'éclairage des lieux qui le
justifient, des détecteurs de présence, des minuteries, des
programmateurs.
- Renforcer l'isolation (interne, externe) ; changer
progressivement les fenêtres mal isolées. Utiliser des
énergies renouvelables bois, solaire, géothermie, sources d'eaux
chaudes ...).
- Éteindre la lumière en sortant d'une
pièce, les ordinateurs et imprimantes le soir.
- Mettre les imprimantes en réseau.
- Ne pas laisser les chargeurs d'appareils branchés
inutilement.
- Paramétrer la veille des appareils pour minimiser
leur consommation entre deux périodes d'utilisation.
- Éviter les éclairages inutiles.
- Remplacer les ampoules classiques par des ampoules basses
consommation.
- Installer des systèmes de production d'énergie
renouvelable sur les bâtiments communaux et sur le territoire de la
collectivité (photovoltaïques, éoliennes, micro centrales
hydrauliques...).
Installer un chauffe-eau solaire (si les usages sont
suffisamment importants).
- Construire des bâtiments selon la norme basse
consommation ou « passifs » (qui ne consomment pas plus
d'énergie qu'ils n'en produisent).
- Équiper les radiateurs de robinets
thermostatiques.
- Installer des thermostats dans toutes les
pièces.3
8
Pôle Espaces verts, parcs et jardins
Les communes gèrent, entretiennent et aménagent
les espaces verts, parcs et jardins. Les gestionnaires de monuments ou de
centres culturels (conseils généraux, établissements
publics, etc.) ont souvent à leur charge l'entretien des espaces verts
attenant aux bâtiments.
En France, 2 % de la consommation de pesticides est
liée à l'entretien des espaces verts publics (Source :
rapport sur la qualité de l'eau et de l'assainissement - Sénat -
2000).
Ces produits de synthèse sont fortement consommateurs
d'énergie pour leur fabrication et leur acheminement.
L'arrosage des espaces verts des collectivités
territoriales représente 47 millions de m3 d'eau par an (Source :
EUREVAL 2005).
Les enjeux de l'éco-responsabilité dans le
service
Les principaux risques pour la biodiversité,
liés aux pratiques culturales de gestion des jardins et espaces verts,
sont les suivants :
- plantation d'espèces qui vont s'avérer
invasives, par exemple le bambou
- usage de produits de traitement trop peu sélectifs
supprimant la base de la chaîne alimentaire de nombreuses
d'espèces (insectes, oiseaux...).
71
Déclinaison de la démarche
éco-responsable dans le service - Exemples d'actions
Actions à coût nul ou modéré
Actions nécessitant de l'investissement
- Prévoir une gestion adaptée à chaque
type d'espace vert.
- Former les agents à des pratiques culturales
écologiques.
- Utiliser des produits phytosanitaires non dangereux.
- Mettre en place des bacs à papier et des bornes de
récupération des piles.
- Sensibiliser le personnel et les usagers au tri des
déchets.
- Estimer les types et quantités de déchets
produits par bâtiment et en établir un suivi.
- Entretenir les lieux de manière appropriée.
C'est-à-dire en fonction de leurs usages : si une école
maternelle doit être nettoyée chaque jour, il n'en va pas
forcément de même pour un bureau.
- Sensibiliser les agents (ou sociétés) de
nettoyage aux pratiques de tri des déchets.
- Sensibiliser les agents (ou sociétés) de
nettoyage à une bonne utilisation des produits de lavage.
- Utilisation de produits de nettoyage
éco-labellisés.
Pôle environnement et écologie urbaine
Services de la voirie et de la propreté et la
SRU
Les services de la voirie et de la propreté sont
souvent rattachés au sein des collectivités. Leurs champs
d'interventions peuvent concerner :
· L'entretien des espaces publics extérieurs
(balayage/nettoyage, déneigement, désherbage des trottoirs,
fauchage et débroussaillage des bas-côtés, entretien des
« poubelles de rue », interventions sur graffitis et affichage
sauvage, gestion des alignements d'arbres sur les chaussées...),
· Les actions d'entretien et de réfection des
voiries (nettoyage des cunettes, réparation des défauts de
chaussés ou des routes, des bordures de trottoirs).
Il est à constater que ces actions concernent de plus
en plus des petits travaux de remise en état, notamment pour les petites
communes ; les grands travaux étant souvent confiés à des
entreprises spécialisées.
CHAPITRE II :
Eco-économie
L'économie mondiale d'aujourd'hui a été
constituée par les forces du marché, pas par des principes de
l'écologie. Malheureusement, en se référant aux
véritables coûts des biens et des services, le marché
fournit des informations erronées aux décideurs
économiques à tous les niveaux.
C'est ce qui a été créé une
économie déformée qui n'est pas en harmonie avec
l'écosystème de la terre. Le marché ne
reconnaît pas les concepts écologiques de base du rendement
durable, il ne prête pas attention au déséquilibre
croissant entre les émissions de carbone et la capacité de la
nature à fixer le carbone et encore moins au rôle que joue
l'utilisation des combustibles fossiles dans ce déséquilibre.
L'éco économie est une économie qui
satisfait nos besoins sans mettre en danger les besoins des
générations futures. Loin de considérer l'environnement
comme une donnée contraignante à intégrer dans le
système économique, elle envisage l'économie comme un
outil de production d'un meilleur environnement.
Cette économie est fondée sur le recyclage des
énergies propres et l'essor des services qui pourraient à la fois
assurer le plein emploi et le progrès du niveau de vie.
20 juillet 1969
considéré comme « base de
tranquillité » l'homme marche pour la première fois sur
la lune et regarde la terre pour la première fois. De là ;
l'homme peut porter une analyse sur la fragilité sa planète. Le
club de Rome crée en 1968 annonce les éléments du
problème :
-explosion démographique
-diminution des ressources naturelles
-l'écart entre nord-sud
27 avril 1987 Gro Harlem Brundtland
est présidente de la commission des nations unies sur l'environnement et
le développement, elle publie un rapport intitulé
« notre futur commun » qui préconise une
stratégie permettant de conjuguer développement et
préservation de l'environnement. La naissance du principe de
développement durable.
13 juin 1992 le sommet de Rio qui
regroupe près de 180 pays qui s'accordent sur 27 principes afin de
mettre en place et d'assurer le développement durable de notre
planète. Dans le même temps, Rio fait son agenda 21 qui renvoie
à la réalisation d'agenda 21 locaux.
28 février 2005 la charte de
l'environnement qui précise que chacun a le droit de vivre dans un
environnement équilibré et respectueux de la santé, elle
est introduite dans la constitution française. Cet engagement constitue
un engagement fort pour la France en matière de développement
durable.
Enfin 2007 le lancement du
grenelle de l'environnement et la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ce chapitre vise a donné une idée a quoi ressemblera
l'éco économie et fait sentir aussi l'ampleur dans les rapports
de l'homme avec la nature enfin les difficultés sur la question de la
taxe écologique.
I- L'écologie avant
l'économie
La reconnaissance de l'existence des problèmes
environnementaux et de la nécessité de les résoudre
émergent à partir des années 1970 qui suscitent des
réactions et des prises de position parfois contradictoires entre
économistes et écologistes.
Sur le plan quantitatif l'économiste Alfred
Marshall « Principes d'économie politique,
1890 » à qui l'on doit la première réflexion sur
les effets externes dits aussi externalités. Ces effets sont dits
externes lorsque du fait de l'interdépendance des agents, des
phénomènes se produisent sans que le marché fasse payer ou
rétribuer les conséquences de ces effets.
La pollution en est un exemple type d'externalité
négative. Car elle entraîne des coûts pour les victimes sans
que le marché intègre spontanément ces coûts dans
les coûts d production des pollueurs.
Notons aussi que les effets externes peuvent être
positifs. On cite le célèbre exemple A. Marshall concernant
l'apiculteur et l'arboriculteur, tous deux producteurs d'externalités
positives pour l'autre partenaire. Il sait particulièrement
intéressé aux effets positifs.
Il montre comment la progression générale de la
société permet à une entreprise insérée dans
une constellation de petites firmes, sur un territoire donné,
d'élever grâce à l'atmosphère
générale son revenu sans dépenses directes, et cette
découverte lui a permis d'expliquer en partie l'existence de rendements
croissants.
Les écologistes comprennent les processus écologiques qui
soutiennent la vie sur terre. Ils comprennent le rôle fondamental du
développement durable.
Ce corpus constitué de connaissances écologiques les Etats
nationaux ont étendu l'activité économique au
détriment du rendement durable et des équilibres fragiles de la
nature.
A- La primauté de la
nature sur l'homme
Les physiocrates mettent la nature au centre du processus de
création de richesses prônent en conséquence une gestion de
la nature qui permettrait de la préserver et de l'entretenir. Les
économistes se sont intéressés tardivement aux
problèmes majeurs soulevés par l'écologie.
Durant le dernier demi -siècle, l'expansion qui a
multiplié par l'économie mondiale a porté la demande
envers les écosystèmes locaux au delà du rendement durable
dans tous les pays. Le quintuplement de la prise de poisson dans le monde
depuis 1950 a accru la demande sur la plupart des pêcheries
océaniques au delà de leur capacité durable a produire du
poisson. Le sextuplement de la demande mondiale de papier fait
rétrécir les forêts du monde. Le doublement des troupeaux
de bovins, de moutons et de chèvres depuis 1950 dégrade les
pâturages et les transforme en déserts.
Il nous
semble que c'est notre travail en Europe de tenir un tableau de veille sur les
grands équilibres. Dans le World Watch les statistiques forment un
tableau de bord. C'est de ce tableau de bord dont l'anti-OGM devrait s'inspirer
eux aussi.
· La pêche
· La foret
·
L'élevage
· La population mondiale
Si les Chinois devaient consommer autant de papier et d'automobiles que
les Américains, la Chine à elle seule utiliserait plus de bois et
de pétrole que le monde n'est capable d'en produire.
On sait bien que la généralisation de notre modèle de
croissance est matériellement impossible. Mais aujourd'hui, plus qu'une
inéluctable pénurie de ressources naturelles, les
spécialistes redoutent surtout que nous soyons encore en mesure d'en
consommer assez pour rendre la planète invivable.
Peut-on échapper à l'impasse
écologique où nous conduit un mode de développement
fondé sur l'accumulation et la consommation matérielle
?
Les
écologistes radicaux soutiennent que la seule issue de secours consiste
à nous engager au plus vite sur la voie de la " décroissance ".
Devons-nous vraiment renoncer aux transports internationaux, aux grands
magasins, au réfrigérateur et au téléphone portable
pour survivre ? Telle est en réalité la question vitale du XXIe
siècle. Quoique sans concession sur les impasses de notre mode de
développement.
B- Eco-Industrie
L'existence
du développement et de croissance sous entend la pollution. Le lien
entre la pollution et la croissance économique étroitement
lié, car il exprime une interaction permanente entre les
activités humaines et le milieu naturel.
Cependant, il est évidemment trompeur d'imaginer qu'un
niveau de vie élevé en d'autre terme un niveau de bien
être et échapper à la pollution. Certes, on peut se mettre
temporairement à l'abri de la pollution locale, mais comme la pollution
ne connaît pas de frontière, les riches comme les pauvres sont
confrontés à un destin commun.
Si aujourd'hui la protection de l'environnement renforce
l'univers incertain dans lequel se prennent les décisions
économiques à l'échelon international, elle ne pèse
donc pas encore très lourdement face à des incertitudes
proprement financières qui caractérisent l'ordre
économique international.
Si nous acceptons la révolution mentale qui consiste
à repenser l'économie en fonction de l'environnement, et non
l'inverse, nous disposons dès aujourd'hui des moyens techniques
nécessaires pour un développement durable.
Les nouvelles technologies, les énergies renouvelables
et non polluantes, les politiques de la ville, la reforestation, entre autres,
sont autant de pistes aujourd'hui connues, expérimentées et
maîtrisées qui dessinent la route vers une
éco-économie, une économie écologique et
soutenable.
Le fonds Demeter, lancé en novembre 2005, par la Caisse des
dépôts, est le premier fonds de capital investissement
européen, centré sur le développement durable. Doté
de 100 millions d'euros, il a pour vocation d'investir dans des PME dont la
production est orientée sur l'environnement, l'énergie, et la
sécurité de cadre de vie. Ces secteurs existent au sein de grands
groupes mais plus de 50 % de l'activité est réalisé par
2000 PME en France. Si on trouve une présence significative du
capital risque dans les éco-industries, le fonds Demeter permet d'y
apporter du capital développement. L'objectif affiché est de
constituer un portefeuille d'une vingtaine de PME indépendantes, non
cotées et profitables, notamment en France, en Allemagne et en Espagne.
En juin 2005, l'association EcoResp «Pour une économie
responsable», avec le soutien de Corinne Lepage, ancienne ministre de
l'environnement, lançait une initiative originale.
Regroupant, via le Centre des Jeunes Dirigeants, des
éco-entreprises françaises et des professionnels du secteur.
EcoResp a proposé la réalisation d'un livre blanc sur le mode
participatif, réalisé avec les analyses et propositions des
différents acteurs des éco-industries.
Objectif : identifier les freins et les leviers pour faciliter
l'émergence d'une « éco-économie »,
déjà très développée aux Etats-Unis et dans
plusieurs pays européens. Ce secteur en plein essor, grâce
notamment aux nouvelles réglementations environnementales, rassemble de
nombreuses activités-l'automobile, l'énergie, les transports,
l'habitat, la chimie, le recyclage, les éco-produits...-
intégrant des critères écologiques dans leurs modes
de production.
L'ensemble des entreprises sur ces marchés est
hétérogène, puisqu'on retrouve aussi bien les
multinationales de la distribution d'eau et d'énergie, que des PME
spécialisées sur les marchés de niche de
l'éco-conception.
D'où la nécessité de structurer, dans la mesure du
possible, ce qui est en train de devenir un facteur de différenciation
économique pour les pays industrialisés.
Comme le souligne Cécile Jolly dans son ouvrage intitulé
« L'entreprise responsable »: l'éco-innovation
crée de nouveaux marchés et peut même détrôner
des produits presque aussi vieux que le monde, dont la pérennité
semblait assurée. L'auteure donne
l'exemple de la fibre polaire, produite à partir du recyclage de
bouteilles en plastique ce qui permet d'économiser le pétrole et
la matière première dans le processus de fabrication.
Autre exemple, celui du « pneu vert », dont la
création a été initiée au début des
années 90 par Rhodia et Michelin et qui est devenu, depuis, un standard
du marché en Europe, au Japon et aux Etats-Unis.
En matière de déchet, la plupart des pays
industrialisés possèdent une législation fondée sur
le principe des «3R» : Réduire, Réutiliser,
Recycler.
Si cette règle concerne la plupart des secteurs, son
application concrète reste illusoire, les notions
«Réduire» et «Réutiliser» étant en
opposition totale avec le concept de croissance économique et une
société de consommation très réceptive aux
phénomènes de mode privilégiant le jetable ou le
faiblement durable.
Mondialement, les pneumatiques sont un des biens qui
illustrent le mieux les 3R. Les constructeurs se sont attachés depuis
les années quatre vingt- dix à augmenter leur
longévité, ce qui concourt à limiter les volumes.
Usés, les pneus peuvent avoir une seconde vie avec le
rechapage, une technique qui permet de renouveler la bande de roulement avec
l'apport d'une nouvelle couche de gomme; enfin, lorsque le rechapage n'est plus
possible, ils sont transformés en une poudre de caoutchouc qui sert de
matériaux dans la fabrication de chaussées, de sol d'aires de
jeux, de murs antibruit, etc.
Ainsi l'utilisation des produits bios est fortement
conseillée dans des grandes surfaces, car en Guyane la production des
déchets est estimée à 100.000 tonnes par an. La seule zone
du centre littoral regroupe près de 75 % de la population de la Guyane
et génère par conséquent la plus grande partie des
déchets. Si on ne fait rien pour enrayer cette progression, la
production des déchets devrait augmenter de façon spectaculaire
à proportion de l'évolution démographique et de la
consommation des ménages, avec en perspective de graves perturbations
dans le secteur de l'environnement et de la santé. Aussi, la gestion des
déchets reste un élément déterminant de notre
politique environnementale qui s'inscrit dans le cadre du dispositif
législatif mis en place par la loi du 13 juillet 1992. Il s'agit de
prévenir et de réduire la quantité des déchets non
récupérables, de développer la valorisation des
déchets, de respecter le principe de proximité dans leur
transport.
Nous constatons une condamnation par l'Union Européenne
dans la manière dont la Guyane stocke ses déchets et la mise en
valeur pour une réutilisation en vue de pratiquer un système de
recyclage.
II - Les rapports entre l'homme
et la nature
Les liens entre l'homme et la nature ont toujours
intéressé les philosophes, mais ce débat dépasse
largement les discussions académiques. Des décisions prises
quant au droit des hommes à disposer de la nature comme ils l'entendent,
dépendent des règles adoptées en termes de droits et/ou
de devoirs.
La reconnaissance de l'existence des problèmes d'environnement et
de la nécessité de les résoudre qui émerge à
partir des années 1970 suscitent des réactions et des prises de
position parfois contradictoires de la part des écologistes et des
économistes.
Après le climat, la diversité génétique du globe
pourrait devenir dans les prochaines années la grande
préoccupation de l'humanité. Avec raison, estime les
biologistes qui, par l'entremise de l'organisme international Diversitas,
tentent de mieux documenter les effets néfastes de l'érosion des
ressources biogénétiques sur la planète. Afin d'inciter
les politiciens à passer à l'action.
L'idée de mettre ce patrimoine, et tous les autres,
à l'abri de la disparition est pleine de bon sens. Mais,
étrangement, elle a toujours de la difficulté à trouver
son chemin dans les instances politiques, économiques et sociales un peu
partout sur la planète.
Et pourtant. «La
biodiversité, c'est une sorte d'assurance contre les changements futurs,
lance-t-il. C'est un réservoir naturel qui est là pour nous
aider, tous, à faire face à de nouvelles réalités,
climatiques ou sanitaires par exemple. C'est elle qui permet et facilite
l'adaptation.»
«Étrangement, dans le domaine de
l'écologie, les scientifiques n'avaient pas, jusqu'à maintenant,
l'habitude de se tenir ensemble. Contrairement aux physiciens ou aux
océanographes, tout le monde dans ce domaine travaille dans son coin,
sur une bestiole précise, un système ou une plante
différente. On est moins portés à collaborer» et
à parler d'une seule voix pour mieux se faire entendre.
Et c'est
là que le bât blesse. «Sans une évaluation
scientifique sérieuse et organisée de la perte de
biodiversité, les pouvoirs politiques peuvent plus facilement justifier
leur inertie. Il faut donc travailler avec eux pour leur faire prendre
conscience du problème, mais aussi pour leur expliquer qu'on peut le
régler.»
A- Le problème avec
l'accroissement démographique
La population mondiale avoisinera les 9,2 milliards
d'habitants en 2050. Il y a un consensus général des
démographes sur cette prévision.
La « bombe démographique »
annoncée dans les années 1960 n'est plus
d'actualité. Si la planète a connu une croissance
démographique exponentielle au XXIème siècle, en passant
de 1 milliard à plus de 6 milliards d'habitants, le nombre d'habitants
de la Terre est maintenant en voie de stabilisation.
Sous l'effet de l'accroissement de la population mondiale, qui, sur cette
période de temps, devrait dépasser les 10 milliards d'habitants
selon plusieurs prévisions, la biodiversité risque effectivement
d'en prendre pour son rhume. Pour cause, avec plus de bouches à nourrir,
plus de corps à habiller et à couvrir d'un toit, la terre va
devoir inexorablement composer avec l'érosion de ses ressources.
Nous
sommes actuellement dans une phase où l'on utilise 40 % de
l'énergie capturée par les plantes, si la population double,
cette utilisation va doubler elle aussi, avec à la clef une diminution
de la diversité des écosystèmes et, du même coup, un
affaiblissement de ces mêmes systèmes qui risquent alors de
devenir moins productifs.
Les
systèmes les plus performants sont les plus diversifiés, sans
compter que certaines maladies se transmettent davantage lorsqu'un
écosystème perd justement de sa diversité.
La population africaine enregistre une croissance
démographique deux fois plus rapide que celle du monde. Problème
majeur, la production agricole ne parvient pas à suivre cette croissance
d'où de gros problèmes de sous-nutrition auxquels s'ajoutent ceux
de la malnutrition.
« L'explosion démographique » se
visualise concrètement au sein des villes qui en plus de l'accroissement
naturel enregistrent l'arrivée massive issue de l'exode rural. Les
« campagnards » s'installent dans les bidonvilles où
les conditions de vie décente sont quasi inexistantes. Chacun se
débrouille pour subsister.
Cet afflux de pauvreté entretient en ville un climat
d'insécurité (importance de la violence) et l'économie
informelle (« travail au noir ») se développe. Des
enfants se retrouvent à travailler et des réseaux de prostitution
et de drogue se développent. Pour certains, la solution consiste
à tenter sa chance dans un pays voisin moins pauvre et si possible de
rejoindre l'Europe (souvent en tant que clandestin) et ce qui a
été un vrai slogan lors de l'élection
présidentielle de 1995 où Chirac sortait « l'odeur
et le bruit » dans les quartiers.
Ainsi avec la montée en puissance de cette
population les réserves d'eau se font ressentir car des gestes
éco citoyens ne sont presque pas respectés. Le fait de laisser le
robinet ouvert pendant le brossage, les appareils en veille dans
les maisons comme au bureau correspondent à des gestes utiles pour
l'économie d'énergie et la réduction des coûts de
consommations.
B- Les dangers du
consumérisme
L'année 1960 est marquée par la crise de la
vache folle qui fait naître de nombreuses interrogations sur des
sujets comme l'alimentation, les qualités des produits. Une notion
voit le jour le consommateur citoyen ou consom'acteur avec pour principal
objectif comment consommer responsablement ?
Ce constat a d'ailleurs incité l'Organisation des Nations unies pour
l'agriculture et l'alimentation (FAO) à sonner l'alarme à
plusieurs reprises cette année, afin d'inciter l'industrie
agroalimentaire à revoir ses façons de faire en favorisant la
variété et le respect du patrimoine génétique
mondial pour assurer l'avenir de l'humanité et de ses enfants.
La
tâche vise à remettre en question l'approche utilitariste de
l'environnement qui guide actuellement les décisions des États,
des individus et des grandes entreprises.
Le problème, c'est que toute cette activité économique ne
tient pas compte des coûts à long terme liés à la
dégradation de la biodiversité. Ces coûts sont pourtant
là, mais on ne les comptabilise pas et, surtout, on ne les paie pas. Et
sans une politique active et restrictive qui va obliger à l'avenir
à cesser de faire des calculs à court terme, ce sont certainement
les générations futures qui vont en faire les frais.
De nos jours, on fait face à des situations
éminentes dont l'histoire n'est pas en mesure de donner l'explication.
Au tant bouches à nourrir les substances ne sont pas renouvelables et la
production devient bouclée.
Après les vaches surviennent les poulets et en ce
moment les porcs. Les écologistes se pointent le doigt visant les
utilisateurs d'OGM et des pesticides pour une production de masse sans en
rendre compte des externalités qui pourront en résulter.
III - Les problèmes
soulevés sur la taxe écologique
Bien que continuant à privilégier l'approche
règlementaire, les pays de l'OCDE recourent de plus en plus souvent aux
instruments économiques. Un clivage apparaît toutefois entre les
pays européens qui préfèrent utiliser l'instrument fiscal
et créent des écotaxes et des redevances, alors que les USA qui
sont le seul pays à avoir institué un marché de permis
négociable.
L'écotaxe est une taxe Pigouvienne, du nom de l'économiste
libéral Arthur Cecil Pigou, qui proposa d'internaliser les
déséconomies externes, c'est-à-dire les dommages
engendrés par l'activité d'un agent qui en rejette le coût
sur la société. L'écotaxe concerne spécifiquement
les dommages environnementaux.
Une réforme fiscale écologique est l'intégration du souci
environnemental dans la conception des systèmes fiscaux. Cette
préoccupation apparaît sous deux aspects:
- La création de nouveaux prélèvements
que l'on qualifie d'écotaxe ou taxe polluante
- La restructuration de la fiscalité existante par la
suppression ou la modification de ses éléments
préjudiciables à l'environnement.
Les pays signataires du
protocole de
Kyoto se sont engagés à réduire d'ici
2010 leurs émissions de
dioxyde de carbone (
CO2)
de 8% par rapport à leur niveau de
1990. Si l'on occulte les
limites administratives et les normes, jugées insuffisamment flexibles,
il existe deux outils concurrents pour réduire ces émissions. Ce
sont les taxes et les
permis
d'émissions négociables (PEN), qui ont chacun leur
légitimité, leurs effets pervers et leurs champs d'application
privilégiés.
Le principe des taxes, qu'elles portent sur l'énergie
ou directement sur les émissions (ce qui demande de mettre en place un
dispositif de mesure systématique et précis), est simple :
il s'agit d'inciter les unités de production à réduire
leurs émissions en pénalisant ces dernières. Le principe
des permis d'émissions est moins connu : il s'agit de titres
échangeables sur le marché, comme des actions, qui
confèrent à leur détenteur un «droit à
polluer». Le volume de titres étant contrôlé par les
autorités, le système permet de fixer précisément
la quantité d'émissions.
A-Débat sur les
écotaxes : situation française
En France, on a longtemps confié le rôle de
l'arlésienne à la fiscalité écologique. Les
économistes en vantent les avantages depuis plusieurs décennies
pour assurer l'internalisation des coûts environnementaux et la gestion
des nouvelles raretés non marchandes.
Le débat public en a été saisi
depuis mais la concrétisation s'est fait attendre. Les projets
sérieux de taxe sur le carbone, en France et en Europe remontent au
début des années 90 sans jamais abouti.
La loi Barnier de 1995, avec le principe de précaution
qui est un principe selon lequel l'absence de certitudes compte tenu des
connaissances scientifiques et techniques au moment ou on ne doit pas
retarder l'adoption des mesures effectives et proportionnelles visant a
prévenir un risque de dommages graves et irréversibles a
l'environnement a un cout économiquement acceptable.
· En 1999, le gouvernement de Lionel Jospin a
cherché à instaurer une écotaxe pour financer le passage
aux 35 heures mais le projet a été invalidé par le conseil
constitutionnel.
· Une « écotaxe »
porte sur les équipements électriques et/ou électroniques
depuis 2006 pour financer la collecte, recyclage ou valorisation des
Déchets d'équipements électriques et électroniques
(DEEE) La taxe (ex : 7 à 15 euros pour un
réfrigérateur) est touchée par les municipalités
qui doivent soutenir le tri sélectif des DEEE (environ 15 Kg/hbt/an de
produits chaque année en France, par habitant).
· En Août 2007, lors du début du Grenelle de
l'environnement, une proposition d'aquataxe a été faite
par l'association de consommateurs. Enfin en 2009 on assiste à une
écotaxe environ 10.87€ sur les réfrigérateurs et de
200 à 2600€ sur une voiture pour l'émission de gaz à
effet de serre etc.
· Dans le cadre de l'achat d'une voiture, partir de 161g
d'émission de CO2 par kilomètre parcouru le consommateur devra
payer une surtaxe suivant le barème ci-après. Il s'agit dans ce
cas d'une volonté de sensibiliser les consommateurs à une
démarche d'achats durables.
Il peut être judicieux d'envisager une combinaison
entre taxes et permis, à l'image du programme présenté par
le gouvernement français en janvier
2000 : instituer une
écotaxe dont seraient exemptées les entreprises fortement
consommatrice, à condition qu'elles entrent dans un système
restreint de permis. Invalidé par le conseil constitutionnel en
décembre
2000, ce système hybride avait le mérite de permettre la
convergence des coûts marginaux dans le secteur où ils sont
élevés, et de préserver la concurrentialité de
l'économie française.
L'
Union
européenne, quant à elle, a imaginé un
mécanisme hybride pour l'application du protocole de Kyoto : chaque
pays membre s'est vu assigné un objectif de réduction de ses
émissions, de telle sorte que la réduction globale corresponde
à l'engagement pris mais avec un coût global le plus faible
possible.
Ainsi, la
France, dont les
émissions par habitant sont déjà très basses, doit
se stabiliser à 0% tandis que l'
Allemagne, dont les
coûts marginaux de réduction sont peu élevés
à cause de la restructuration à l'est, doit réduire ses
émissions de 35% par rapport à
1990. À chaque pays
d'adopter par la suite les mesures qu'il préfère : permis,
écotaxe ou une combinaison des deux.
B- Avantages et
inconvénients sur son affectation
Les obstacles à des progrès significatifs
vers une véritable réforme environnementale de la
fiscalité sont de divers ordres. L'environnement traité par la
théorie des biens publics pose problèmes :
-Le premier provient du fait qu'il est parfois très
difficile d'identifier le pollueur
- Le deuxième problème provient du
caractère réciproque de certaines actions polluantes. Si toute
activité économique pollue, comment peut-on en déterminer
le niveau optimal ? De même l'objectif de réduire la
quantité d'émissions de gaz à effets de serre quel
procéder serait avantageux aux pays en développement ?
L'affectation des recettes, largement pratiquée dans de
nombreux pays, est contraire au principe budgétaire bien admis.
L'inscription dans la loi fondamentale du droit à
l'environnement n'est pas une idée nouvelle en France. Dès 1970
Louis Armand adopte les 100 mesures pour l'environnement qui conduisent
à la mise en place le ministère de l'environnement l'année
suivante.
L'efficacité
d'une taxe environnementale réside dans le signal-prix qu'il fournit aux
agents dont il est censé modifier le comportement. La
détermination de son taux et de son assiette ne doit financer mais en
fonction de l'élasticité-prix des comportements, des
fonctions de coûts et des possibilités techniques.
Le
principe polluer payeur implique l'internalisation des coûts
environnementaux. Cela suppose que ceux-ci, subis par le polluer sous forme de
taxation, deviennent des coûts de production semblables aux autres qu'il
doit supporter et intégrer dans son calcul économique.
L'affectation
n'est pas une application du principe pollueur-payeur. Le montant d'une
écotaxe incitative n'a le plus souvent aucun rapport, sur le plan
quantitatif avec le coût social de la pollution. Elle est
destinée à réaliser un objectif souhaité de
réduction de ce dernier.
Le
reversement de la taxe aux pollueurs sous forme d'aides peut avoir des effets
pervers qui ont été dénoncés dans le cas des
Agences de l'eau en France. La revendication du juste retour amène les
pollueurs à confondre la taxe avec l'acquisition d'un droit de
polluer. L'affectation des recettes à la réparation de
l'environnement conduit à la logique suivante : on pollue et on
paie pour la remise en état de l'environnement mais on n'est pas
incité à polluer moins. Cette démarche est donc
très insuffisante et les écotaxes affectées n'ont en
réalité aucun effet dissuasif sur la pollution.
Comme avec n'importe quelle politique mise en place, qui
coûte à l'industrie et aux consommateurs de l'argent, quelques
critiques existent.
Certains affirment que n'importe quel impôt vert
affectera plus les pauvres que les riches. Par exemple si un impôt est
mis sur l'utilisation de l'électricité, les pauvres auront plus
du mal à trouver l'argent pour payer l'augmentation de ce coût.
Cependant, il y a des manières de surmonter ce problème. Par
exemple, l'impôt pourrait être ajusté selon le revenu.
D'autres critiques disent que le gain monétaire des
impôts ne serait pas employé à la protection de
l'environnement. Mais cette critique ne prend pas en compte le fait que le but
d'une écotaxe n'est pas de gagner de l'argent, mais d'empêcher les
personnes de détruire l'environnement.
La réforme d'éco taxe est un processus
très lent. Tandis que ceci ne devrait certainement pas être une
raison d'éviter de l'employer, il y a le risque que d'autres
problèmes plus rapides deviennent prioritaires.
Les industries énergétiques sont, naturellement
l'un des plus grands opposants de l'impôt vert, car elles sont
directement concernées par ce nouvel impôt qui aura un grand
impact financier, les rendant de ce fait moins compétitives. Il y aura
toujours des perdants quand des impôts sont imposés (producteurs
et consommateurs payant plus), mais à la fin tout le monde est gagnant,
avec un meilleur environnement.
CONCLUSION GENERALE
Les politiques de développement économique et
social posent comme condition pour leur réalisation la croissance
économique. Ce développement se ou s'est fait au détriment
de la nature. Les exemples sont nombreux qui montrent les effets pervers de la
croissance économique notamment sur l'environnement : destruction de la
nature, le dégage des gaz à effet de serre, les pluies acides, la
déforestation et la désertification etc. Les cas des continents
européen et surtout américain et même asiatique nous le
montrent à suffisance.
Pour pallier ces erreurs, les
spécialistes des problèmes environnementaux interrogent de plus
en plus les pratiques des populations. La question est de savoir comment ces
populations ont réussi à vivre pendant des millénaires en
symbiose avec la nature. Cette communication se propose d'interroger ces
pratiques à travers leur dynamique structurelle. La question est celle
de savoir si ces pratiques dites millénaires peuvent s'insérer
dans la « mondialisation » de l'économie, autrement dit :
peuvent-elles impulser le développement ?
On peut penser que la pénétration de
l'énergie nucléaire dépendra naturellement des efforts de
ses promoteurs :
- la mise au point de nouvelles centrales et de cycles de
combustible associés, sûrs, économiques et
résistants à la prolifération ;
- la mise au point de solutions au problème de
disposition des déchets radioactifs;
- le maintien d'excellentes performances
opérationnelles et de sûreté des centrales existantes;
- l'assurance d'un haut niveau de culture de
sûreté dans tous les pays nucléaires et une organisation
adéquate des contrôles internationaux.
Il semble toutefois que cette pénétration
dépendra aussi, et même surtout, de l'évolution des
solutions alternatives. A court et à moyen terme, c'est la
compétition avec le gaz et le charbon et donc le traitement des
problèmes du CO2, d'appauvrissement des ressources, de la
sécurité d'approvisionnement, qui seront décisifs. Par
exemple; si rien n'est fait sur le plan international pour s'attaquer vraiment
au problème du CO2 dans les pays clés, comme la Chine et l'Inde,
nous avons vu alors vraisemblablement la construction de quantités
massives de centrales au charbon.
Cette tendance pourrait être freinée si des
"mécanismes de développement propres" reconnaissant
l'énergie nucléaire comme source propre d'énergie sont mis
en place entre les pays industriels et ces pays en développement. Cela
aurait un effet majeur sur le développement de l'énergie
nucléaire lors des prochaines décennies.
A plus long terme, c'est la mise au point éventuelle
technique et économique des énergies nouvelles, comme la fusion
ou le solaire de l'espace, qui pourrait limiter le rôle de
l'énergie nucléaire.
L'amélioration sensible de la performance
économique des énergies renouvelables pourrait aussi limiter le
développement de l'énergie nucléaire. On peut toutefois
remarquer qu'au moins pour l'approvisionnement en électricité des
grandes mégapoles, l'énergie nucléaire devrait être
mieux placée que les énergies renouvelables qui sont des
énergies très dispersées. L'approvisionnement de ces
mégapoles est un problème majeur car la plupart des
prévisionnistes qui prévoient le déplacement des
populations des campagnes vers ces mégapoles.
Dans une perspective plus lointaine, l'environnement doit il
être sacrifié à l'obtention de taux de croissance
économique plus stables et plus soutenus ?
L'accès à la plupart des ressources de la nature
qui fondent directement ou indirectement cette croissance reste marquer par des
inégalités plus ou moins fortes. L'environnement n'est pas
quelque chose d'extérieur à l'homme ou à
l'humanité. Concevoir une politique économique de l'environnement
suppose d'avoir préalablement compris que l'environnement est avant tout
une production sociale.
L'économie politique a longtemps négligé
le fait que l'activité productive est transformatrice de ressources
naturelles. Aujourd'hui la protection de l'environnement est devenue un enjeu
fondamental et impératif de notre société.
Quels indicateurs les économistes mettent-ils en avance
pour évaluer l'environnement ? Comment favoriser une
économie plus propre ? Quelles politiques peut-on mettre en oeuvre
pour réduire l'épuisement des énergies non
renouvelables ?
Les entreprises sont au coeur des enjeux du
développement durable par leur contribution à l'évolution
et à la richesse d'un pays. Les dimensions sociale et environnementale
du développement durable sont étudiées afin de promouvoir
l'industrie écologique et la gestion durable des entreprises.
Un modèle nouveau, construit sur d'autres paradigmes,
doit être inducteur de nouvelles pratiques, sans quoi il se transforme
rapidement en un discours creux, facilement récupérable. Dans un
certain nombre de cas, les problèmes sont tellement évidents que
des mesures sont déjà proposées.
Pour d'aucuns elles signifient un pas vers un changement en
profondeur et pour d'autres elles sont destinées à sauver le
système. Dans l'immédiat en tous les cas il existe des zones de
consensus permettant aux organisations internationales de faire appliquer des
décisions concrètes. Mais à terme, il ne sera pas possible
d'arriver à de véritables solutions sans une remise en question
radicale du système des valeurs, de l'organisation économique et
des formes de pouvoir politique du monde occidental contemporain.
BIBLIOGRAPHIE
-Alain Jounot : « Lé développement
durable », les 100 questions pour comprendre et agir. Edition AFONR
2004
-Aggeri, F., E. Pezet, C. Abrassart, A. Acquier, Organiser le
développement durable Expériences des entreprises
pionnières et formation de règles d'action collective.
Paris, Vuibert, 2005.
- BEAT bürgenmeir : « Economie du
développement durable » 2ème édition
de BOECK 2007
- Annie VALLE: «Economie de l'environnement»
Edition du seuil octobre 2002
-Lester R. BROWN: «Eco économie» édition
du seuil 2003
-Lahseur ABDELMAHKI et Patrick MUNDLER: «Economie de
l'environnement» Edition Hachette Supérieur 1997
-Gérard AZOULAW: «Les théories du
développement» Presse Universitaire de Rennes (PUR), 2002
- Jacques AVENTUR: « Introduction au développement
économique» Presse Universitaire de France (PUF), 1997
-La documentation
Française « problèmes politiques et
sociaux » n° 954 novembre 2008 (La société de
consommation face aux défis écologiques)
-Benoît HEILBRUNN « la consommation et ses
sociologies » Paris (c)Armand Colin 2005
-Hervé KEMPF « Comment les riches
détruisent la planète »
Parsis (c) Editions du Seuil 2007
- « perspectives de l'environnement de l'OCDE à
l'horizon 2030 » (c) OCDE 2008
- Frédéric DEROCHE « Peuples autochtones
et ordre mondial » Paris Harmattan 2006
-Ronald COASE « L'entreprise, le marché et le
droit » Editions d'organisation cop. 2005
-Stéphane BONNEVAULT " le développement
insoutenable" Editions du croquant 2003
Cécile Jolly « L'entreprise
responsable » (Editions le félin)
- La conférence de Stockholm de 1972 et sa
déclaration
- Le rapport Brundtland 1987
- Le sommet de Rio 1992, l'Agenda 21 et les agendas 21 locaux
- Le protocole de Kyoto 1997(réduction du gaz à
effet de serre)
- Objectifs du millénaire pour le développement
(OMD) 2000
- La conférence de Johannesburg 2002 (Rio +10)
- La charte de l'environnement 2003
- Le grenelle de l'environnement 2007
|