REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA - DE BEJAIA FACULTE DES
SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE DES ORGANISMES ET DES
POPULATIONS
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
En vue d'obtention du diplôme d'ingénieur
d'état en :
ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT OPTION : PATHOLOGIE DES
ECOSYSTEMES
Thème :
ETUDE DE QUELQUES SOURCES DE
POLLUANTS ATMOSPHERIQUES DANS LA REGION DE BEJAIA
Présenté par : Membres du jury :
Président : - Mr R. ALKAMA
> Mr MOUAICI Karim Examinatrices : -
Mme N. BENSELAMA
> Melle ABBACI Fadila - Mme A.
ZEBBOUDJ
Promoteur : - Mr K. OURTIRANE
Remerciements
Au terme de ce modeste travail, nous tenons à exprimer
notre profonde gratitude et nos vifs remerciements :
· Avant tous, nous remercions Dieu pour nous avoir
donné la force et la patience pour mener à terme ce
travail.
· A Monsieur OURTIRANE Kaci, notre promoteur pour avoir
voulu mettre à notre disposition son savoir, son expérience et sa
collaboration fructueuse pour la réalisation de ce
mémoire.
· Aux membres de jury, pour avoir accepté de
juger notre travail.
· A tous ce qui ont contribuer de prés ou de
loin à la réalisation de ce travail, en particulier ; Mouhand.B,
Djeddi (Lakhdar), mon ami (Yahia), Bob, Larbi et Ouahiba.
Sommaire
Chapitre I : Généralités sur la
pollution atmosphérique.
Introduction : 1
I-1 Définition de la pollution atmosphérique : 2
I-2 sources de pollution atmosphériques : 2
I-3-Facteurs intervenant dans le transport et la diffusion de
polluants: 3
I-4-Les différentes échelles de la pollution
atmosphérique : 4
I-5-Polluants atmosphériques : 5
I-5-1-Monoxyde de carbone : 6
I-5-2-Dioxyde d'azote : 7
I-5-3-L'ozone: 8
I-5-4-Les particules en suspension: 10
I-5-5-Le dioxyde de soufre : 11
I-5-6-Les composés organiques volatils : 13
I-5-7-Le plomb : 14
I-5-8-Autres polluants : 14
I-6-Les grands types de pollution : 19
I-7-Effet de la pollution sur les végétaux : 19
I-8-Les effets à grande échelle : 20
I-9-Législation et norme de qualité de l'air en
Algérie : 21
I-10-Normes international de qualité de l'air : 23
I-11-Quelques définitions : 23
Chapitre II : Présentation des
différentes sources et moyens de mesure
Introduction : 26
II-1- Présentation des différentes sources : 26
II-1-1- Unité de transformation du bois (TRANSBOIS) :
26
II-1-2-Unité goudron d'El-Kseur (SNTP) : 27
II-1-4-E.N.L. (Entreprise Nationale du Liège) : 29
II-1-5-La décharge publique de BOULIMAT : 29
II-2-La campagne de mesure : 30
II-2-1-Choix des sites de mesures : 30
II- 2-2 Période de mesure : 30
II-2-3 Mesures et appareillage : 30
II-2-4 Utilisation : 30
Représentation des unités industrielles
visitées sur carte géographique : 33
Chapitre III : Résultats et
interprétations
Introduction : 34
1- Nature des polluants dominants : 34
I-1-Décharge de Boulimat : 34
I-2-Unité TRANSBOIS : 35
I-3- Unité SNTP : 36
I-4- Unité SOCERCA : 36
I-5- Unité de liége : 37
2- Impact de la hauteur de la cheminée sur la pollution :
38
3- Influence de la distance à la source :
modélisation : 40
3-1- L'unité TRANSBOIS : 41
3-1-1- Evolution des polluants en fonction de la distance : 41
3-1-2-Modélisation statistique : 41
3-2-L'unité SNTP : 42
3-2-1- Evolution des polluants en fonction de la distance : 42
3-2-2-Modélisation statistique : 43
3-3-L'unité Liège : 44
3-3-1-Evolution des polluants en fonction de la distance : 44
3-3-2-Modélisation statistique : 44
3-4-La décharge publique de Boulimat : 45
3-4-1-Evolution des polluants en fonction de la distance : 45
3-4-2-Modélisation statistique : 46
4- Evolution temporelle de la pollution à
l'émission : 46
Conclusion : 47
Conclusion générale 49
Introduction générale
Introduction générale
La pollution atmosphérique est un
phénomène très complexe compte tenu de la diversité
des polluants susceptibles d'être présents dans
l'atmosphère. Les niveaux de pollution au sol dépendent de la
nature et des conditions de rejets polluants ainsi que des conditions
atmosphériques qui déterminent le transport, la diffusion et les
retombées de ces mêmes polluants. Ces phénomènes ont
lieu dans la troposphère (la plus basse couche de
l'atmosphère).
Des quantités croissantes de gaz et de particules
potentiellement nuisibles sont émises dans l'atmosphère et
entraînent des dommages à la santé humaine et à
l'environnement. Elles endommagent également, à long terme, les
ressources nécessaires au développement durable de la
planète.
Pour chacun des polluants, les niveaux atteints sont
comparés aux références disponibles. Celles-ci peuvent
être des valeurs limites qui doivent obligatoirement être
respectées, et dont le dépassement implique l'élaboration
de plans de réduction visant à diminuer la pollution. Il existe
également des valeurs cibles, aussi appelées valeurs guides, qui
sont indicatives, ainsi que des seuils d'alerte, seuils d'information, seuils
de protection de la santé et seuils de protection de la
végétation.
Le danger relatif, présenté par les
différents polluants gazeux et particulaires pour la santé, varie
avec la concentration de ces polluants dans le temps et dans l'espace, et ainsi
les effets sur la santé de ces polluants peuvent varier d'un pays
à l'autre. En conséquence, la surveillance continue,
soignée et attentive des concentrations est nécessaire avant
qu'une estimation inacceptable des effets soit faite. La situation est encore
plus compliquée car certaines combinaisons de polluants ont des effets
cumulatifs et parfois synergétiques.
C'est dans le même contexte qu'est conçu l'essentiel
de notre travail.
Au chapitre I, nous avons décrit nombre de polluants
existant dans la nature (type, source, impacts et législation).
Le chapitre II, est consacré à la,
présentation des unités industrielles considérées
et des moyens de mesures des polluants atmosphérique.
Les résultats obtenus, ainsi que leurs
interprétations, sont présentés au chapitre III. Nous
terminons par une synthèse des différents résultats et un
certains nombre de propositions.
.
|
|
|
> Définition de la pollution atmosphérique
|
> sources de pollution atmosphériques
|
> Facteurs intervenant dans le transport et la diffusion de
polluants:
|
> Les différentes échelles de la pollution
atmosphérique :
|
> Polluants atmosphériques
|
> Les grands types de pollution
|
> Effet de la pollution sur les végétaux
|
> Les effets à grande échelle
|
> Législation et norme de qualité de l'air en
Algérie :
|
> Normes international de qualité de l'air
|
> Quelques définitions
|
|
I-1- Définition de la pollution
atmosphérique :
«On entend par pollution de l'atmosphère,
l'émission dans l'atmosphère, de gaz, des fumées ou de
particules solides ou liquides, corrosifs, toxiques ou odorantes de nature
à incommoder la population, à compromettre la santé ou la
sécurité publique ou à nuire aux
végétations, la production agricole et aux produits
agro-alimentaires, à la conservation des constructions et monuments ou
au caractère des sites ».
(Journal Officielle, 1983)
I-2- Sources de pollution atmosphériques
:
I-2-1-Les sources naturelles :
L'atmosphère renferme, à coté des
éléments de base, une quantité variable de substances
naturelles provenant de sources très diverses qui, dépassant un
seuil, crée une source de pollution :
> Les feux des forêts, des cultures ou des prairies
contribuent à des émissions importantes de noyaux de
condensation, d'imbrûlés et de gaz.
> Les volcans émettent des gaz comme le dioxyde de
soufre et de l'hydrogène sulfureux, et des particules des cendres en
grande quantité, dont les nuages peuvent parcourir des distances
considérables.
> Les embruns marins sont constitués par des
aérosols renferment des cristaux de sels qui peuvent entraîner
à une pollution.
> Les végétaux sont à leur tour à
l'origine d'une pollution par les pollens, les spores et les champignons.
> L'homme et les animaux rejettent des quantités
importantes de dioxyde de carbone et sont à l'origine d'une pollution
microbienne.
> L'ozone est formé naturellement à haute
altitude à partir de réaction photochimique impliquant
l'oxygène de l'air, ainsi une fois transporté dans les zones
rurales par le vent, l'ozone se forme en grande quantité lorsque
l'insolation est très élevée.
(DAY, 1999).
I-2-2-Les sources dues aux activités industrielles
:
De nombreux types d'installations industrielles
émettent cependant également des polluants dans
l'atmosphère, constituent généralement un problème
local à l'échelle d'une région ou d'un quartier, et
planétaire à grande échelle.
I-2-2-1-Les installations fixes de combustions
:
Parmi ces installations, nous pouvons citer les centrales
thermiques, les foyers de combustions de l'industrie et les usines
d'incinérations des ordures ménagères.
I-2-2-2-Les installations industrielles
:
Très diverses, citons la sidérurgie comme la
poussière métallique, la pétrochimie, le stockage des
produits pétrolières, la métallurgie de l'aluminium, les
industries des dérivés azotés, et les cimenteries.
I-2-2-3-Les sources automobiles :
Le trafic automobile occupe sans conteste une place
déterminante. Les prestations de circulation ont en effet subi une
croissance très marquée au cours des dernières
décennies. Les principaux polluants sont le monoxyde de carbone (CO),
les oxydes d'azote (NOx), les composés organiques volatiles
(COV), le dioxyde de soufre (SO2).
I-3-Facteurs intervenant dans le transport et la
diffusion de polluants:
I-3-1-Facteurs météorologiques:
Nous dénombrons trois facteurs prédominants : le
vent, le gradient vertical de température et la turbulence. Nous allons
voir successivement leurs influences.
I-3-1-1-Le vent:
Il résulte du déplacement des masses d'air et
dilue continuellement la pollution libérée au point
d'émission. Une absence de vent contribuera donc à l'accumulation
des polluants près des sources. Sa vitesse augmente
généralement avec l'altitude.
I-3-1-2-Le gradient vertical de température
:
Les mouvements des masses d'air sont dus aux
différences de densité entre elles. Le gradient de
température conditionne ainsi le mouvement ascendant ou descendant d'une
couche ou l'absence de celui-ci .La température de l'air diminue
généralement avec l'altitude de 1 °C tous les 100 m.
Le gradient vertical de température est
également utilisé pour définir la stabilité de
l'atmosphère. Si la température décroît trop
rapidement, l'atmosphère est instable, ce qui
favorise la dispersion des polluants. Une inversion thermique
conduira au contraire à de forts niveaux de pollution. Cette inversion
peut se produire la nuit quand le sol refroidit rapidement ainsi que l'hiver
par temps clair. L'absence de vent en général favorise
l'apparition d'une inversion thermique.
I-3-1-3-La turbulence :
La turbulence est l'irrégularité du mouvement du
vent. Elle est caractérisée par le croisement des trajectoires
des masses d'air et par la superposition d'une fluctuation
irrégulière, aléatoire et non reproductible de
l'écoulement moyen du vent. Ce facteur est très difficile
à traiter mathématiquement. La diffusion tourbillonnaire est le
processus de mélange le plus important dans les basses couches de la
troposphère. Il provoque la dispersion des polluants dans l'air.
Nous pouvons distinguer deux types de turbulence : la
turbulence mécanique (tourbillons créés par la
différence de vitesse des masses d'air, ou par le mouvement de l'air qui
entre en contact avec des objets), et la turbulence thermique (tourbillons
créés par la différence de température des masses
d'air).
I-3-2-Facteurs physiques :
Il s'agit d'obstacles (relief, bâtiments...) qui
modifient le régime des vents. La direction des vents sera
déviée autour des obstacles. Le vent pourra suivre des
trajectoires préférentielles (Vallée...). La vitesse sera
elle aussi modifiée (plus élevée au sommet des ondulations
du terrain et plus faible au fond de celles-ci).
(AHLVIK, 1997)
I-4-Les différentes échelles de la
pollution atmosphérique :
Nous pouvons scinder la pollution atmosphérique en trois
catégories :
> Pollution de proximité et à
l'échelle locale :
Elle concerne les sources d'émission de gaz ou d'autres
substances indésirables le plus souvent produites en milieu urbain
(industries, chauffage, trafic...). Elle affecte en premier lieu la
santé des populations par son action directe à court terme mais
exerce aussi une toxicité à plus long terme pour certaines
pathologies. Elle peut également procurer une gène olfactive
importante et participer à la dégradation du patrimoine
bâti (corrosion, salissure).
> Pollution à l'échelle régionale
:
Elle concerne les zones situées à quelques
dizaines de kilomètres (voire des centaines de kilomètres) des
sources d'émission de pollution. Elle regroupe souvent sous ce terme les
deux phénomènes de pollution que sont :
- Les pluies acides qui participent au
dépérissement des forêts et des lacs. Elles
désignent les phénomènes de retombées au sol de
dépôts acides, secs et humides, qui touchent des zones
étendues et éloignées des sources en raison des
transformations physico-chimiques et des conditions climatiques (HCl,
H2SO4 issu des émissions de SO2, HNO3 liées à
celles des NOx). - La pollution photochimique qui désigne les
mécanismes conduisant à la rupture naturelle de formation et de
destruction de l'ozone troposphérique (à basse altitude) et
à l'augmentation de sa concentration dans l'air.
> Pollution planétaire :
Qui concerne les deux problèmes identifiés :
- La diminution (« trou ») de la couche d'ozone
stratosphérique due essentiellement à l'action des
composés halogénés (chlore, brome, iode)
libérés par les activités humaines, et la réduction
du pouvoir filtrant de la couche d'ozone a des conséquences
néfastes sur la santé (cancers de la peau).
- L'augmentation de l'effet de serre qui constitue un
processus naturel à la vie terrestre car sans ce
phénomène, la température de l'air serait
inférieure de 30°C à la valeur moyenne actuelle qui est de
15°C sur notre planète. Cependant, son augmentation liée
à la production excessive de certains gaz (CO, CO2, COV)
entraînera de graves changements climatiques (élévation de
la température du globe et modifications climatiques lourdes de
conséquences pour la vie terrestre).
(ANONYME I, 1999)
I-5-Polluants atmosphériques :
Trop de n'importe quelle substance au mauvais endroit ou au
mauvais moment est un polluant. Plus spécifiquement, la pollution
atmosphérique peut être définie comme 'la présence
de substances dans l'atmosphère, résultant des activités
synthétiques ou des processus naturels, entraînant des
effets nuisibles pour l'homme et pour l'nvironnement'. La pollution
atmosphérique est un terme employé pour décrire tous les
produits chimiques non désiré ou d'autres matériaux qui
contaminent l'air que nous respirons ayant pour résultat la
dégradation de la qualité de l'air.
I-5-1-Monoxyde de carbone :
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz sans couleur, inodore,
toxique produit lorsque des carburants contenant du carbone sont
brûlés où il y a trop peu d'oxygène. Il se forme
également en raison de la brûlure des carburants à une
température trop élevée. Il brûle dans l'air ou avec
de l'oxygène avec une flamme bleue, et est légèrement plus
léger que l'air.
En présence d'un approvisionnement adéquat en
O2, la plupart du monoxyde de carbone produit pendant la combustion est
immédiatement oxydé en dioxyde de carbone (CO2). Cependant, ce
n'est pas le cas dans l'étincelle du moteur d'allumage dans les
automobiles, particulièrement au ralenti et dans les conditions de
décélération. Ainsi, la source principale du monoxyde de
carbone dans l'atmosphère est le transport routier. De plus petites
contributions viennent des processus impliquant la combustion de la
matière organique, par exemple dans les centrales
électriques et l'incinération des ordures.
(BUCHDAHL, 2000)
+ Emetteurs :
¾ . Les transports
¾ . Les chauffages collectifs et individuels
¾ . Les industries
¾ . Plus généralement la combustion
incomplète de composés contenant du
carbone
+ Effet sur la santé :
A fortes doses, il est un toxique cardio-respiratoire souvent
mortel.
A faibles doses, il diminue la capacité
d'oxygénation du cerveau, du coeur et des muscles. Sa nocivité
est particulièrement importante chez les insuffisants coronariens et les
foetus.
(BLANCHOT, 2002)
+ Effet sur l'environnement :
Le CO, au même titre que les NOx et COV,
intervient en tant que précurseur dans le processus de formation de la
pollution photochimique, notamment de l'ozone troposphérique.
I-5-2-Dioxyde d'azote :
L'oxyde nitrique (NO) est un gaz inodore et sans couleur qui
est produit pendant la brûlure à hautes températures du
carburant à l'intérieur, par exemple, des voitures
et d'autres véhicules routiers, radiateurs et cuisinières. Une
fois qu'il est mélangé à de l'air, il se combine
rapidement avec de l'oxygène, formant du dioxyde d'azote (NO2). La
plupart du dioxyde d'azote dans l'atmosphère est formé de
l'oxydation de l'oxyde nitrique (NO) de cette façon, bien qu'une partie
soit émise directement de la source. Il est également
présent dans la fumée de tabac. C'est un gaz d'un brun
rougeâtre, ininflammable, avec une odeur discernable. Dans des
concentrations importantes, il est fortement toxique, endommageant
sérieusement les poumons avec un effet retardé. Le dioxyde
d'azote est un oxydant fort qui réagit dans le ciel pour former de
l'acide nitrique corrosif, ainsi que des nitrates organiques toxiques. Il joue
également un rôle important dans les réactions
atmosphériques qui produisent de l'ozone ou le smog au
niveau du sol.
(BUCHDAHL, 2000)
+ Emetteurs : > Les industries. > Les
chauffages collectifs et individuels.
> Les transports routiers (véhicules environ 70 % des
émissions).
> Plus généralement, toute combustion vive.
+ Effet sur la santé:
Gaz irritant pouvant pénétrer profondément
dans les poumons. Il altère l'activité respiratoire et augmente
les crises chez les asthmatiques.
Chez les plus jeunes, il favorise des infections microbiennes des
bronches. Les effets de ce polluant ne sont pas tous identifiés. Il est
un bon indicateur de la pollution automobile.
(BLANCHOT, 2002)
+ Effet sur l'environnement :
Les NOX interviennent dans le processus de formation de l'ozone
dans la basse atmosphère. Ils contribuent également au
phénomène des pluies acides.
Les dépôts azotés issus des émissions
d'oxydes d'azote peuvent aggraver les problèmes nutritionnels des
peuplements de végétaux sensibles.
Les NOX, en présence de divers autres constituants et
de rayonnement solaire énergétique ultraviolet, constituent, en
tant que précurseurs, une source importante de pollution photochimique
et, notamment, d'ozone troposphérique.
I-5-3-L'ozone:
L'ozone (O3) est la forme triatomique de l'oxygène
moléculaire (O2). C'est un gaz toxique bleuâtre et instable, avec
une odeur piquante, trouvé naturellement dans l'atmosphère, en
particulier dans la stratosphère, 19 à 30 kilomètres
au-dessus de la surface de la Terre où il forme la couche d'ozone.
À ces altitudes, l'ozone filtre les rayons ultraviolets (UV) entrant
dans l'atmosphère. Cependant, près du niveau du sol, il peut
altérer la fonction des poumons et peut causer des irritations de
l'appareil respiratoire. Les asthmatiques sont connus pour adopter ces
symptômes plus facilement. Les dommages irréversibles au tissu de
la région respiratoire et des poumons peuvent se produire si l'ozone est
présent en quantité suffisamment élevée. L'ozone au
niveau du sol est formé indirectement par l'action de la lumière
du soleil sur les composés organiques volatils en
présence du dioxyde d'azote, et c'est pourquoi il s'agit d'un
polluant secondaire. Il n'y a aucune émission synthétique
directe de l'ozone à l'atmosphère. Environ 10 à 15% de
l'ozone au niveau du sol est transporté vers la stratosphère.
Étant donné que les concentrations en ozone sont
particulièrement dépendantes de la lumière du soleil, les
épisodes sont toujours susceptibles de se développer après
des périodes soutenues de chaleur et un temps calme. Une fois
formé, l'ozone est nettoyé par l'oxyde nitrique (NO),
habituellement présent dans des zones urbaines, à cause des
vapeurs du trafic, mais moins dans la campagne. Par conséquent, l'ozone
se produit habituellement dans des concentrations plus élevées en
été plutôt qu'en hiver, et dans des zones rurales
plutôt que des zones urbaines. Les niveaux de l'ozone à
travers l'Europe sont généralement moins de 15 ppb mais peuvent
être aussi élevés que 60 ppb. Pendant des épisodes
photochimiques de smog, les niveaux peuvent monter à plus de 100
ppb.
(BUCHDAHL, 2000)
I-5-3-1-Circonstances de formation de l'ozone et les
réactions chimiques correspondantes :
L'ozone prend naissance lorsque le rayonnement solaire est
intense et lorsque la température atteint des valeurs de 30°C
à 35°C, ces conditions favorisent les réactions chimiques
complexes à partir des polluants primaires émis principalement
par le trafic automobile (NOx , hydrocarbures). Cela va conduire
à l'augmentation de la teneur en O3 dans la stratopause.
NO NO O *
? +
2
) 2 2 3
NO O NO O
+ ? +
*
O O
? 3
Les principales réactions de destruction de l'ozone
stratosphérique sont les suivantes : O NO NO O
+ ? +
2 2
NO O O
+ ?
3 2
(BAVAY et ROUSSEL, 1992)
+ Emetteurs :
> Il n'y a pas d'émetteurs anthropiques d'ozone mais
des émetteurs de précurseurs à la formation de l'ozone.
> Ce sont les émetteurs de NOX, CO et COV (polluants
industriels et urbains).
+ Effet sur la santé:
Gaz agressif, fortement irritant pour les muqueuses oculaires
et respiratoires. Il pénètre aisément jusqu'aux voies
respiratoires les plus fines. Il peut ainsi entraîner des irritations du
nez, des yeux et de la gorge, des altérations de la fonction pulmonaire,
des essoufflements et des toux. Il exacerbe les crises d'asthme.
Il ne semble pas possible de déterminer un seuil en
dessous duquel ce polluant serait totalement inoffensif. De plus, les effets
d'une exposition chronique sur le long terme restent encore mal connus.
(BLANCHOT, 2002).
+ Effet sur l'environnement:
L'ozone peut perturber l'activité photosynthétique
des végétaux, altérer leur résistance, diminuer la
productivité des cultures et provoquer des lésions
caractéristiques.
La sensibilité varie selon les espèces :
mélèzes, tabac (espèces sensibles), pin sylvestre, pin
(espèces moyennement sensibles), épicéa commun,
chêne pédonculé (espèces peu sensibles). Les effets
chroniques se traduisent par l'apparition de petites taches nécrotiques
réparties sur la surface des feuilles.
L'ozone contribue aussi avec les dépôts acides et
d'autres facteurs défavorables (sécheresses, pauvreté des
sols...) aux troubles forestiers et accentue le pouvoir acidifiant des NOX et
des SO2 en accélérant leur oxydation en sulfates et nitrates.
L'ozone contribue à l'effet de serre.
Enfin, ce polluant photochimique accélère la
dégradation des matériaux tel que le caoutchouc (craquelures).
(ANONYME II, 1999/2000)
I-5-4-Les particules en suspension:
Les particules en suspension sont un mélange complexe
des substances organiques et inorganiques, présentes dans
l'atmosphère en tant que liquides et solides. Les particules brutes
peuvent être considérées comme celles avec un
diamètre plus grand que 2,5 micromètres (um), et les fines
particules plus petites que 2,5 um. Les grosses particules contiennent
habituellement des matériaux provenant de la croûte terrestre et
de la poussière des véhicules routiers et des
industries. Les particules fines contiennent les aérosols
secondairement formés, les particules de combustion et les vapeurs
organiques et métalliques recondensées. Le composant acide des
particules en suspension dans l'air se présente souvent en tant que
fines particules. Une autre distinction qui peut être faite est de
classifier les particules en suspension en tant que primaires ou secondaires,
selon leur origine. Les particules en suspension primaires sont celles
émises directement dans l'atmosphère, tandis que les particules
en suspension secondaires sont celles constituées par des
réactions impliquant d'autres polluants. Dans l'environnement urbain, la
plupart des particules secondaires se produisent lorsque les sulfates et les
nitrates ont formé, pendant des réactions impliquant le
dioxyde de soufre, les oxydes d'azotes.
(BUCHDAHL, 2000)
+ Emetteurs:
> . Les volcans
> . Les industries
> . Les usines d'incinération
> . Les chauffages collectifs et individuels > . Les
transports routiers
> . Les activités de bricolage
+ Effet sur la santé:
Les plus grosses sont retenues par les voies aériennes
supérieures. Les plus dangereuses sont les plus fines, car elles peuvent
pénétrer profondément dans les poumons et transporter des
composés toxiques.
Elles augmentent le risque d'infections respiratoires aiguës
chez l'enfant et renforcent des sensibilités allergiques ou des
pathologies préexistantes.
Une grande partie de cette pollution vient des transports. Les
émissions des moteurs diesels sont particulièrement riches en
particules de petites tailles. De plus, certaines particules en suspension
contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) aux
propriétés mutagènes et cancérogènes
(BLANCHOT, 2002)
+ Effet sur l'environnement:
Les particules en suspension sont à l'origine de salissure
sur les bâtiments.
D'autre part, elles ont une influence sur la formation des
nuages, des brouillards et des précipitations.
Elles tendent à réduire la visibilité.
Chez les végétaux, elles peuvent provoquer une
réduction de la croissance et des nécroses.
I-5-5-Le dioxyde de soufre :
Le dioxyde de soufre (SO2) est un gaz sans couleur et
ininflammable avec une odeur pénétrante qui irrite les yeux et
les voies respiratoires. Il réagit sur la surface d'une
variété de particules en suspension solides, il est soluble dans
l'eau et peut être oxydé dans les gouttelettes
d'eau portées par le vent. Les sources les plus
communes de dioxyde de soufre incluent la combustion des combustibles
fossiles, la fonte, la fabrication d'acide sulfurique, la conversion de la
pulpe de bois en papier, l'incinération des ordures et la production du
soufre élémentaire. Le charbon brûlant est la plus grande
source synthétique de dioxyde de soufre représentant environ 50%
des émissions globales annuelles, avec la brûlure de
pétrole représentant 25-30% en plus. Les volcans sont la
source naturelle la plus commune de dioxyde de soufre.
(BUCHDAHL, 2000)
+ Emetteurs :
> . Les industries
> . Les chauffages collectifs et individuels
> . Les transports (dans une moindre mesure)
+ Effet sur la santé:
Gaz irritant pouvant entraîner des crises chez les
asthmatiques, augmenter les symptômes respiratoires aigus chez l'adulte
et l'enfant : gène respiratoire, accès de toux ou crises
d'asthme
(BLANCHOT, 2002)
+ Effet sur l'environnement:
En présence d'humidité, il forme de l'acide
sulfurique qui contribue au phénomène des pluies acides et
à la dégradation de la pierre et des matériaux de
certaines constructions.
La formation des dépôts acides (pluies acides)
peut avoir des effets néfastes sur la végétation et
changer les caractéristiques des sols. Lorsque ces sols sont
déjà très pauvres, ils entraînent des pertes
importantes de cations aggravant ainsi les difficultés d'alimentation en
magnésium et en calcium des végétaux.
Des particules charbonneuses ou alumino-silicatées
ayant absorbé du SO2 peuvent se déposer sur les pierres. L'acide
sulfurique formé en présence d'eau réagit avec le calcium
contenu dans les particules et donne naissance à des cristaux de gypse
qui par leur action mécanique et chimique participent la
dégradation des monuments.
0(ANONYME II, 1999/2000)
I-5-6-Les composés organiques volatils :
Les composés organiques volatils (hydrocarbures,
solvants...) proviennent notamment des sources mobiles et de
procédés industriels tels que le raffinage du pétrole, le
dégraissage des métaux, l'application de peintures et de vernis,
l'imprimerie,... etc.
Ils constituent une famille de polluants d'une forte
diversité et d'une grande complexité.
Ils se différencient des hydrocarbures par le fait
qu'ils comportent, en plus des atomes de carbone et d'hydrogène
(constituants uniques des hydrocarbures), d'autres atomes divers et
variés (chlore, oxygène, soufre, azote...). C'est pour cette
raison qu'on les qualifie de composés organiques volatils non
méthaniques (COV NM).
(ANONYME I, 1999)
+ Emetteurs :
> . Les industries (procédés ou combustion
incomplète des combustibles) > . L'évaporation des bacs de
stockage pétroliers ou durant le remplissage des réservoirs
automobiles
> . Les transports
> . Les chauffages collectifs et individuels
> . L'application des peintures, des encres, le nettoyage des
surfaces métalliques et des vêtements
¾ . L'agriculture et le milieu naturel
¾ . Les activités de bricolage
+ Effet sur la santé:
Les effets sur la santé sont appréhendés
à partir des études en milieu professionnel. Les solvants
organiques peuvent être responsables de céphalées, de
nausées... Les composés oxygénés sont plus ou moins
réactifs (alcools). Les plus réactifs regroupent
formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine,...
responsables d'irritations des yeux, du nez, de la gorge et des voies
respiratoires, de modifications pouvant aggraver l'état d'un
asthmatique, voire sensibiliser les voies respiratoires (participation au
développement de phénomènes allergiques).
Certains composés sont probablement
cancérigènes (formaldéhyde) ou cancérigènes
possibles (acétaldéhyde).
(ANONYME III, 2002)
+ Effet sur l'environnement :
Les COV au même titre que les NOX et CO interviennent en
tant que précurseurs dans le processus de formation de la pollution
photochimique, notamment de l'ozone troposphérique.
I-5-7-Le plomb:
Il est principalement émis par le trafic automobile,
d'où l'interdiction de l'essence plombée dans certains pays.
Autres sources de plomb ; la fabrication de batteries électriques, la
fabrication de certains verres (cristal), etc.
+ Effet sur la santé:
Le plomb est à l'origine de perturbations
neurologiques, hématologiques et rénales. Le saturnisme est une
pathologie ancienne dont les symptômes sont bien corrélés
au taux de plomb dans le sang. Les taux mesurés dans une population
urbaine sont inférieurs à 200 ug/l chez l'homme, 150 ug/l chez la
femme. Chez l'enfant, à partir de 100 ug/l - et peut-être en
dessous - , une altération du développement intellectuel est
à craindre (mesurable par le Quotient Intellectuel). Elle est
démontrée au-delà de 250 ug/l.
(ANONYME III, 2002)
+ Effet sur l'environnement :
Les effets sur l'environnement du plomb, résident
essentiellement dans son accumulation au sein de la faune, de la flore et du
sol.
I-5-8-Autres polluants :
I-5-8-1- CH4 - Méthane :
Il participe directement au phénomène
d'accroissement de l'effet de serre. Les principales sources
émettrices sont : l'exploitation des mines de charbon, les
décharges d'ordures ménagères, l'élevage, la
distribution du gaz, . . .etc.
I-5-8-2- N2O - Protoxyde d'azote :
Il participe au phénomène de l'accroissement de
l'effet de serre avec le CO2, le CH4, etc. Le N2O est émis lors
de la combustion des combustibles fossiles, par quelques procédés
industriels, par les véhicules automobiles et par les sols (surtout ceux
cultivés avec des engrais azotés). Les océans et les sols
naturels contribuent aussi aux émissions.
I-5-8-3- CFC - Chlorofluorocarbures
Ils sont totalement artificiels (à l'exception du chlorure
de méthyle d'origine marine). Les émissions de CFC provenaient de
l'utilisation de ces produits dans les biens de consommation courante
(aérosols propulseurs, mousses, extincteurs, réfrigérants,
etc.). A la suite d'accords internationaux, la production de ces substances,
qui participent à diminution de la couche d'ozone, est désormais
très fortement réduite voire interdite pour la plupart.
I-5-8-4- HFC - Hydrofluorocarbures
Synthétisés exclusivement par voie chimique, ces
composés sont aujourd'hui utilisés comme agent de propulsion des
aérosols, comme fluides réfrigérants, solvants, agents
d'expansion des mousses, etc.
I-5-8-5- PFC - Perfluorocarbures
Synthétisés exclusivement par voie chimique, les
PFC sont largement utilisés lors des étapes de production des
semi-conducteurs.
(CITEPA, 2002)
I-5-8-6- SF6 - Hexafluorure de soufre :
Synthétisés exclusivement par voie chimique le SF6
est utilisé dans un grand nombre d'applications techniques. Le SF6
participe à l'effet de serre.
(CITEPA, 2002)
I-5-8-7- HF - Acide fluorhydrique :
Le fluor est surtout émis au cours de la
première fusion de l'aluminium. Du fait que le fluor est présent
dans de nombreux minéraux, les utilisateurs de ces minéraux sont
donc des émetteurs potentiels. Les plus connus sont les briqueteries,
les fabriques de fibre de verre, d'émaux, les aciéries, la
sidérurgie, etc.... qui épurent généralement leurs
gaz avant rejet à l'atmosphère.
I-5-8-8- H2S - Hydrogène sulfure
Très connu pour son odeur et pour sa toxicité
très supérieure à SO2, (le seuil de perception olfactive
de H2S est de 0,1 ppm), le H2S est surtout produit par les usines de production
de pâte à papier et par les unités des raffineries de
pétrole.
I-5-8-9- Métaux lourds :
Il existe différentes sources de métaux lourds qui
contaminent l'atmosphère :
+ L'arsenic (As) : provient, d'une part, de
traces de ce métal dans les combustibles minéraux solides ainsi
que dans le fuel lourd et, d'autre part, dans certaines matières
premières utilisées notamment dans des procédés
comme la production de verre, de métaux non ferreux ou la
métallurgie des ferreux.
+ Le cadmium (Cd) : pour sa part est émis
par la production de zinc et l'incinération de déchets
essentiellement.
+ Le chrome (Cr) : provient essentiellement de
la production de verre, de ciment, de la métallurgie des ferreux et des
fonderies.
+ Le cuivre (Cu) : provient majoritairement
de l'usure des caténaires induites par le trafic ferroviaire. Le
traitement des déchets et la combustion constituent à des
degrés divers les principales sources émettrices de cuivre.
+ Le mercure (Hg) : est émis en
quantité faible, mais toujours trop importante, par la combustion du
charbon, du pétrole, la production de chlore, mais aussi par
l'incinération de déchets ménagers, hospitaliers et
industriels.
+ Le nickel (Ni) : est émis
essentiellement par la combustion du fuel lourd qui contient de traces de ce
métal.
+ Le Sélénium (Se) : provient
essentiellement de la production de verre. L'utilisation du fuel lourd
contribue également aux émissions du fait des traces de ce
métal qu'il contient.
+ Le Zinc (Zn) : provient de la combustion du
charbon et du fuel lourd mais aussi de certains procédés
industriels appartenant à la métallurgie des ferreux et non
ferreux ainsi qu'à l'incinération des déchets.
(CITEPA, 2002)
I-5-8-10-Parmi les autres polluants, nous pouvons citer
:
+ L'ammoniac (NH3) : pour lequel les
activités agricoles constituent l'essentiel des sources
émettrices.
+ Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP)
: liés à certains phénomènes de
combustion.
+ Les dioxines et furannes (DIOX) : qui peuvent
se former dans certaines conditions particulières et dont certaines
variétés sont très toxiques.
(CITEPA, 2002)
+ Les dioxines :
Le terme de "dioxines" désigne les
polychlorodibenzo-p-dioxines (PCDD) et les polychlorodibenzofuranes (PCDF) qui
sont des composés aromatiques tricycliques chlorés. Selon
l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et le
Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution
Atmosphérique (CITEPA), les principaux secteurs industriels à
l'origine d'émissions de dioxines et furanes sont la combustion et
l'incinération en présence d'éléments
chlorés d'une part, la sidérurgie d'autre part.
(ANONYME II, 1999/2000)
+ Les émissions radioactives :
Les Installations Nucléaires de Base (INB) sont à
l'origine de rejets dans l'air quantifiés par l'activité de leurs
constituants, à savoir :
· . le tritium.
· . les gaz autres que le tritium (gaz rares tel que le
xénon 133, le krypton 85).
· . les halogènes (iode 131).
· . les aérosols.
+ Les nuisances olfactives :
Les odeurs perçues sont généralement dues
à une multitude de molécules différentes, en concentration
très faible, mélangées à l'air respiré. De
nombreuses activités agricoles, industrielles et même domestiques
sont sources de nuisances olfactives. Arbitrairement,
il est possible de les réunir suivant leur provenance en
deux catégories :
1. . Les odeurs provenant de la fermentation
: un grand nombre de déchets (solides ou liquides) ou de substances
minérales ou végétales sont susceptibles d'évoluer
en produisant des matières volatiles odorantes (station
d'épuration, épandage...).
2. . Les odeurs des usines de transformation :
c'est le cas de l'industrie chimique mais aussi de l'agro-alimentaire, des
parfums...
La matière première de ces activités est
parfois odorante, mais leurs synthèses donnent aussi souvent des
sous-produits volatils responsables de l'odeur. Il convient aussi de noter que
les traitements des produits fabriqués (séchage, manutention,
emballage) sont des sources possibles d'effluents gazeux odorants. La
très grande sensibilité de l'organe olfactif humain fait que les
odeurs sont une nuisance incommodante, bien avant d'être un danger pour
la santé. En effet, le seuil de détection, donc de
désagrément, est en général très
inférieur au seuil de nocivité.
D'autre part, la perception olfactive varie beaucoup d'un
individu à l'autre.
(ANONYME II, 1999/2000)
+ Les polluants d'origine agricole :
L'activité agricole est elle aussi à l'origine
d'émission de polluants dans l'atmosphère.
La plus connue est l'émission de méthane qui
participe à l'augmentation de l'effet de serre ; l'élevage est le
principal responsable de cette situation avec près de 15 % des
émissions. L'utilisation des pesticides peut également contribuer
à la pollution atmosphérique par volatilisation des produits lors
de leurs mises en oeuvre. Ils sont alors adsorbés sur de fines
particules et transportés à de grandes distances. Le
caractère persistant de produits comme la simazine ou l'atrazine fait
qu'on les retrouve, bien après leur application dans le milieu aquatique
(mer, lacs, rivières...).
Enfin, les sols fertilisés au moyen d'engrais
azotés produisent des émissions d'oxydes d'azote qui peuvent
être à l'origine de pluies acides ou participer au
réchauffement de la planète.
(ANONYME II, 1999/2000)
I-6-Les grands types de pollution : >
Pollution hivernale :
Pollution acido-particulaire caractérisée par la
présence d'oxydes d'azote, de dioxyde de soufre et de particules.
Un temps froid et des journées peu ensoleillées
favorisent la formation d'inversions de températures pouvant durer
plusieurs jours. Les polluants provenant des chauffages, des industries et du
trafic automobile, s'accumulent alors sous la couche d'inversion.
> Pollution estivale :
Pollution photochimique caractérisée par une hausse
des teneurs en ozone troposphérique. La chaleur et l'ensoleillement
participent à la formation de l'ozone troposphérique, ce polluant
secondaire résulte de l'action du soleil sur des polluants primaires
(oxydes d'azote NOx, composés organiques volatils COV,
monoxyde de carbone CO) provenant surtout des gaz d'échappement, des
solvants et des industries.
(Anonyme IV, 2001)
I-7-Effet de la pollution sur les
végétaux :
Les végétaux sont exposés de manière
durable à la pollution atmosphérique.
Dans certaines recherches, ils sont d'ailleurs utilisés
comme bio indicateur (lichens par exemple).
Ils peuvent être l'objet d'atteinte aiguës telles que
les nécroses et d'atteintes chroniques telles que le trouble de la
croissance. A part les forêts, la pollution de l'air touche aussi
les céréales et les plantes agricoles, comme les pois, les
épinards et le trèfle. Certaines espèces d'arbres
fruitiers sont également très sensibles ; le cas des abricotiers
est bien connu. Les végétaux sont exposés à la
fois à l'action des polluants en suspension dans l'atmosphère,
aux retombées sèches de poussières et de métaux
et aux dépôts acides. Ils sont atteints directement par le
feuillage et aussi indirectement par l'intermédiaire du sol (lessivage
d'éléments nutritifs). Bien que chaque polluant a un effet
spécifique, c'est surtout les oxydants photochimiques qui sont
agressifs et dangereux pour les végétaux. La couche protectrice
des feuilles et des aiguilles (cutine) peut subir des lésions
visibles, telles que les fentes et
l'augmentation de la taille des pores. Les dégâts
imputables à l'ozone et au PAN se reconnaissent par l'apparition de
taches de couleur suivies d'un jaunissement.
En forêt, l'action des retombées est fortement
augmentée par l'effet de filtre qui retient les polluants et provoque
ainsi une accumulation de produits toxiques dans le feuillage et dans le sol.
L'eau de pluie ruisselant à l'intérieur des forêts
(pluviolessivats) présente un pH inférieur à celui des
pluies en terrain découvert. La base du tronc est ainsi fortement
atteinte.
L'augmentation de l'acidité des sols peut
entraîner des lésions aux radicelles des arbres et se
répercuter sur l'activité des micro-organismes, comme les
bactéries de l'azote par exemple.
En tant qu'oligoélément, les plantes ont besoin
de composés métalliques à base de cuivre, fer, zinc,
etc....mais une accumulation de ces métaux équivaut à un
empoisonnement. En ce qui concerne les teneurs en ozone, on admet aujourd'hui
que les valeurs relatives à des durées de 6 à 8 heures ne
devraient pas dépasser 100 à 200 ug/m3. On notera donc
qu'il suffit d'un faible apport anthropogène pour dépasser les
concentrations toxiques. Il convient toutefois de remarquer que les relations
de causes à effets entre la pollution de l'air et le
dépérissement forestier font encore l'objet de recherches
approfondies.
(MARTIN et LUCIEN, 1988).
I-8-Les effets à grande échelle :
Les longues cheminées qui surmontent les installations
industrielles n'éliminent pas les polluants, mais les rejettent
simplement plus haut dans l'atmosphère, réduisant ainsi leur
concentration sur le site même. Ces polluants peuvent ensuite être
transportés sur de grandes distances et provoquer des effets nocifs dans
des régions très éloignées de leur lieu
d'émission. Ainsi, le dioxyde de soufre et l'oxyde d'azote émis
en Grande-Bretagne provoquent des pluies acides en Norvège et en
Suède. Dans ces pays, le niveau du pH, ou acidité relative, de
nombreux lacs a été à un tel point affecté par les
pluies acides que des populations entières de poissons ont
été détruites. Les émissions de dioxyde de soufre
et la formation d'acide sulfurique qui s'ensuit peuvent aussi être
responsables de l'attaque de calcaires et de marbres à une grande
distance de la source.
L'accroissement mondial de la combustion de charbon et de
pétrole depuis la fin des années 1940 a conduit à une
augmentation continue des concentrations en dioxyde de carbone. L'augmentation
de l'effet de serre qui en résulte, qui laisse l'énergie solaire
pénétrer dans l'atmosphère mais limite la
réémission des rayonnements infrarouges, pourrait très
bien favoriser une tendance au réchauffement, laquelle affecterait le
climat de l'ensemble de la
Terre et provoquerait la fonte partielle des calottes
glaciaires aux pôles. Il est possible qu'une augmentation de la
nébulosité ou de l'absorption de l'excès de gaz carbonique
par les océans vient alors contrecarrer l'accroissement de l'effet de
serre avant que les calottes glaciaires ne commencent à fondre.
Néanmoins, les comptes rendus de recherches effectuées dans les
années 1980 indiquent que l'augmentation de l'effet de serre est
manifeste, et que les différentes nations devraient prendre
immédiatement des mesures pour s'attaquer au problème.
(Encyclopédie Encarta ,2000)
I-9-Législation et norme de qualité de
l'air en Algérie :
Pour prévenir et réduire les pollutions et les
nuisances, l'Algérie dispose d'un arsenal juridique important qui
s'article autour de la loi cadre sur la protection de l'environnement 83- 03 du
05 février 1983, qui a été suivie par toute une
série de textes d'application .
Mais, au plan pratique, l'abondance de normes juridiques, n'a pas
toujours été suivie d'une réelle application sur le
terrain.
Ce dispositif juridique se résume comme suit :
Le décret N° :93-165 du 10/07/1993,
réglemente les émissions atmosphériques de gaz, de
fumées ou de particules solides ou liquides, corrosifs, toxiques ou
odorantes, de nature à incommoder la population, à compromettre
la santé ou la sécurité publique, ou à nuire aux
végétaux et à la production agricole ainsi que la
conservation des constructions et des monuments historiques et naturels.
Le décret N° 88-149 du 26/07/1988, définit la
réglementation applicable aux installations classées et fixe leur
nomenclature.
Les installations classées sont soumises aux
dispositions de la présente loi : les usines, ateliers, chantiers,
carrières, et d'une manière générale, les
installations exploitées ou détenues par toute personne physique
ou morale, publique ou privé, qui peuvent présenter des dangers
ou des inconvénients, soit pour la commodité du voisinage, soit
pour la santé, la sécurité, la salubrité publique,
soit pour la conservation des sites et monuments.
Ce décret définit trois (03) classes d'installation
suivant la taille, la gravité des dangers et les inconvénients
que peuvent présenter leurs exploitations.
1. Les installations soumises à l'autorisation du
ministre chargé de l'environnement.
2. Les installations soumises à l'autorisation du Wali
territorialement compétent.
3. Les installations soumises à une simple
déclaration du président de l'APC.
Pour ce qui est du décret N° 84-378 du 15/12/1984, il
fixe les conditions de nettoiement, d'enlèvement et de traitement des
déchets solides urbains.
Un déchet, au sens de la présente loi, est
relatif à tout résidus d'un processus de production, de
transformation ou l'utilisation, toute substance, matériaux, produit ou
plus généralement tout bien, meuble abandonné ou
destiné a l'abandon.
La loi fait l'obligation à toute personne physique ou
morale produisant ou détenant des déchets d'en assurer ou d'en
faire assurer l'élimination dans les conditions propres afin
d'éviter les effets nocifs sur le sol, la flore, la faune,
l'atmosphère, les ressources en eau, la santé de l'Homme,
à dégrader les sites ou les paysages, à engendrer des
bruits et des odeurs.
Au cas ou les déchets sont abandonnés,
déposés ou traités contrairement à cette
prescription, il est procédé d'office à leur
élimination au frais du contrevenant.
Le décret N°93-68 du 01/03/1992, est relatif aux
modalités de la taxe sur les activités polluantes ou dangereuse
pour l'environnement.
Par contre, le décret N°90-78 du 27/02/1990, est
relatif aux études d'impact sur l'environnement.
Au titre de la loi, l'étude d'impact est un outil de
base pour la mise en oeuvre de la protection de l'environnement, elle vise
à faire connaître et évaluer les incidences des projets de
développement socio-économique sur l'équilibre
écologique ainsi que sur le cadre de vie.
Ce décret détermine les prescriptions techniques et
réglementaires de l'étude d'impact. Contenu minimal de
l'étude d'impact exigé par le décret :
1. Description du projet.
2. Analyse de l'état initial du site et de son
environnement affecté par le projet.
3. Analyse des effets sur l'environnement.
4. Justification du projet retenu.
5. Description et évaluation des coûts des mesures
de mitigation et de protection de l'environnement.
Mais, il faut dire que le droit a lui seul est incapable de
résoudre tous le conflits d'intérêts que suscite la
problématique environnementale.
L'action législative et réglementaire, par
ailleurs incontournable, exige, pour produire des effets probants, qu'elle soit
accompagnée par d'autres actions, de recherche, d'études,
d'intervention directe sur le terrain et surtout d'information et de
sensibilisation.
(Journal Officiel, 1983)
I-10-Normes international de qualité de l'air
:
L' Union Européenne a fixé des normes concernant
les concentrations de polluants dans l'air ambiant :
> Le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en
suspension ont été réglementés en 1980.La valeur
à ne pas dépasser 7 jours par an (en moyenne sur 24 heures) est
de 250 ou 350 microgrammes par m3 pour le dioxyde de soufre selon le
niveau de particules en suspension (inférieur ou supérieur
à 150 microgrammes par m3).
> Pour le dioxyde d'azote (NO2), une directive a
également fixé en 1985 une valeur limite horaire de 200
microgrammes par m3 d'air (percentile 98 annuel des valeurs moyennes
horaires, c'est-à-dire valeurs ne pouvant être
dépassées que 2 % du temps soit 7 jours par an).
> Pour le monoxyde de carbone, la moyenne sur 8 heures doit
être inférieure à 10000
microgrammes /m3 (objectif valeur en microgrammes par
m3 air, en 1998).
> Pour le plomb (1982), la teneur limite a été
fixée à 2 microgrammes par m3 en moyenne
annuelle.
> Une directive européenne plus récente (1992)
concernant l'ozone (O3), a défini 3 seuil (objectif valeur en
microgrammes par m3 air ) :
1. Seuil de protection de la santé 110 sur 8 heures.
2. Seuil d'information de la population 180 sur 1 heure.
3. Seuil d'alerte de la population 360 sur 1 heure.
(Décret du 6 mai 1998)
I-11-Quelques définitions : + Le smog
oxydant:
Lorsque le rayonnement solaire est important et les conditions
météorologiques défavorables à la dispersion des
polluants, on assiste alors à un épisode de pollutions par ces
oxydants photochimiques, appelé "smog". (Smog de Los Angelés )
(Pauwels, 1999)
+ le smog acide :
Smog : (= fumée + brouillard). Un des plus mauvais
épisodes de smog en Grande-Bretagne s'est produit à Londres le
4 décembre 1952. Le Grand Smog de Londres (Great London Smog)
a duré cinq jours et eu comme résultats
approximativement 4000 décès. C'est un mélange
d'aérosols et de SO2.
(BUCHDAHL, 2000)
+ Acidification :
La pollution acide (ou pluies acides) est liée aux
polluants acides (SO2, NOx, NH3, HCl, HF) émis par les
activités humaines qui retombent en partie à proximité des
sources, mais aussi à des centaines, voire des milliers de
kilomètres de leurs sources émettrices. Ces polluants retombent
sous forme de retombées sèches ou humides. Pendant le transport,
ces polluants se transforment, SO2 et NOx se transforment en
sulfates (SO4 -2) et en nitrates (NO3 -2) dans le cas
où l'atmosphère est sèche, ainsi qu'en acide sulfurique
(H2SO4) et en acide nitrique (HNO3) dans le cas où l'atmosphère
est humide.
(CITEPA, 2002)
+ Eutrophisation :
L'eutrophisation correspond à une perturbation de
l'équilibre biologique des eaux due à un excès d'azote
notamment d'origine atmosphérique (NOx et NH3) par rapport
à la capacité d'absorption des écosystèmes.
(CITEPA, 2002)
+ Pollution photochimique :
La pollution photochimique (ou pollution photo-oxydante) est
un ensemble de phénomènes complexes qui conduisent à la
formation d'ozone et d'autres composés oxydants (peroxyde
d'hydrogène, aldéhydes, peroxyde acétyle nitrate ou PAN)
à partir de polluants primaires (appelés précurseurs) :
oxydes d'azote et composés organiques volatils (COV) et d'énergie
apportée par le rayonnement Ultra Violet (UV) solaire. Ces
phénomènes ont lieu dans les couches d'air proche du sol et dans
la troposphère libre. L'ozone formé à ce niveau est
qualifié de "mauvais ozone" en raison de ses effets
néfastes sur la santé humaine et sur les végétaux.
(CITEPA, 2002)
+ Effet de serre :
L'effet de serre est un phénomène naturel
lié à l'absorption des rayonnements Infra Rouge (IR) de grande
longueur d'onde renvoyés, par la surface terrestre, par des
composés présents dans l'atmosphère : CO2, CH4, H2O, O3,
N2O, CFC . Une partie du rayonnement IR n'est pas renvoyé vers l'espace.
Il y a donc absorption d'énergie. Cette énergie est
transformée en chaleur. La plupart de ces composés sont
présents à l'état naturel, ce qui a permis le
développement et le maintien de la vie sur Terre. La température
moyenne sur terre est de 15°C, si l'effet de serre naturel n'existait pas,
la température moyenne serait de - 18°C.
+ Appauvrissement de l'ozone stratosphérique
:
L'ozone est le composé prépondérant dans
la haute atmosphère à une altitude de 25 km. L'ozone
stratosphérique est qualifié de bon ozone car il absorbe le
rayonnement UV solaire et nous préserve ainsi contre le risque de cancer
cutané et autres mutations génétiques. Il préserve
également l'activité photosynthétique des plantes.
De nombreux composés peuvent détruire l'ozone
(OH, H, NO, Cl, Br, HO2). Une forte corrélation entre le déficit
en ozone et les concentrations en ClO a été mise en
évidence. La présence des radicaux Cl et ClO dans la
stratosphère est liée à l'émission naturelle de
chlorure de méthylène par les océans et aux
chlorofluorocarbures (CFC) émis par les activités humaines. Les
CFC sont des molécules très stables. Ces molécules sont
transportées dans la stratosphère où elles libèrent
le chlore et perturbent ainsi l'équilibre naturel régissant la
présence d'ozone à cette altitude. (CITEPA, 2002)
+ Les Brises marines :
Les brises marines sont générées par le
contraste thermique existant entre la terre et la mer.
La nuit et tôt le matin, la terre se refroidit plus vite
que la mer : il se forme alors une brise de terre soufflant de la terre vers la
mer, les masses d'air se déplaçant toujours du froid vers le
chaud.
L'après midi et en fin de journée, sous l'effet du
rayonnement solaire, la terre se réchauffe plus vite que la mer : une
brise de mer est ainsi créée soufflant de la mer vers la terre,
pouvant rabattre vers la terre tout polluants émis en mer. (AHLVIK,
1997)
|
> Introduction
> Présentation des différentes sources
> La campagne de mesure
> Choix des sites de mesures > Période de mesure
> Mesures et appareillage > Utilisation :
|
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CHAPITRE II
PRESENTATION DES DIFFERENTES
SOURCES ET MOYENS DE MESURE
DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE
DANS LA REGION DE BEJAIA
Introduction
Les différentes sources de pollution
considérées au niveau de la région de Bejaia, sont celles
des unités industrielles fabriquant du bois (TRANSBOIS), du liège
(E.N.L.), du goudron (S.N.T.P., El Kseur) et de la céramique (SOCERCA,
Amizour) ainsi que celle correspondant à la décharge publique de
Boulimat. Sur la carte de la figure 1, on montre les endroits où se
situent ces sources.
Afin de bien étudier la pollution émise par les
différentes sources, nous avons mesuré les polluants
atmosphériques CO, NO2 et SO2 à différentes distances des
cheminées : 0 m, 0.5 m, 1 m, 2.5 m, 5 m, 10 m, 20 m, 40 m, et 80 m. Dans
chacun des cas, nous relevons la hauteur de la cheminée et les
différentes mesures effectuées. Nous avons aussi effectué
d'autres mesures en fonction du paramètre temps dans le but
d'étudier l'évolution temporelle des polluants.
Nous commencons par présenter les différentes
sources polluantes considérées. Ensuite, nous décrirons le
processus industriel et les moyens de réduction des polluants (types de
dépoussiéreur) dans chacune des unités industrielles.
Enfin, on décrit l'appareillage et les conditions de mesure.
II-1- Présentation des différentes
sources :
II-1-1- Unité de transformation du bois (TRANSBOIS)
:
L'entreprise a été créée en 1972 sous
le nom de combinat de bois de BEJAIA, son objectif est la production des
différents bois. L'unité se situe à l'arrière-port
de la ville de Bejaia.
Dans cette entreprise, on trouve différentes chaînes
de fabrication dont nous citons :
· La chaîne contre - plaqué
· La chaîne latté
· La chaîne particules
La matière première de toutes les chaînes est
le bois, mais le processus de fabrication diffère d'une chaîne
à une autre.
Les mesures ont été faite au niveau de la
cheminée correspondant à la chaîne particules
La chaîne particules :
Contrairement aux autres chaînes de fabrication, celle
ci consomme toute sorte de bois, quelque soit sa forme ou sa qualité.
Les bois sont passés directement à un premier
broyage, puis à un raffinage dans le but d'avoir une matière plus
au moins fines que l'on mélange avec de la colle liquide
préalablement préparée. Ce mélange est obtenu
grâce à deux malaxeurs.
Le mélange obtenu passe à la station de
conformation pour extraire une matière très fine qui sert pour la
couche intérieure. Les lattes, sur lesquelles nous avons formé
notre panneau, passent directement à la presse. Cette dernière
est formée de six étages de placage parcourue à
l'intérieur par un serpentin d'eau chaude dont la chaleur est au
voisinage de 150°C. Après un pressage de six à sept minutes,
on obtient six panneaux qui sont destinés à la consommation
après ponçage.
Nous avons remarqué que les gaz mesurés sont
dégagés après chaque ouverture de la presse; celle-ci est
de type hydraulique et atteint une pression avoisinant les 200 bars.
II-1-2-Unité goudron d'El-Kseur (SNTP) :
L'unité a été créée en 1979
à Béjaia. Après la plainte des habitants par rapport aux
problèmes de pollution, l'unité à été
transférée à El-Kseur. Cette unité se situe sur une
colline près de la route nationale N° 26.
Le processus de fabrication se fait par le passage des
agrégats au niveau de la chaudière, on y ajoute du goudron
à une température qui avoisine les 150 C°. Le mélange
sera ensuite récupéré par les engins de transport. La
matière première se compose d'agrégats de
différentes tailles et du goudron. La quantité de production
journalière est de 400-500 tonnes/jour.
Selon le responsable de l'unité, le tronc de la
cheminée possède un système de réduction des
particules émises et qui se fait par arrosage avec de l'eau. L'eau
utilisée est récupérée dans des bassins qui se
situent à proximité de la cheminée à environ 2-6
mètres.
L'unité se prépare dans les jours à venir
à se doter d'un système de fabrication identique, mais plus
grand, pour augmenter la quantité de production. Selon toujours le
même responsable, ce système va permettre de réduire
davantage la pollution avec le même système d'arrosage.
II-1-3-Unité S.O.C.E.R.C.A :
a) Présentation de l'unité :
La Société Céramique Carreaux Sol
d'Amizour a été créée en 1989 et a commencé
à produire à partir de septembre 1993 (fabrication de la dalle de
sol) et elle emploie 180 travailleurs. Cette unité des carreaux est
conçue pour une production de 1040 carreaux par heure. Le processus de
production se fait en plusieurs étapes :
La préparation de la matière première se
fait par dosage des matières suivantes à des proportions
différentes : tuf (15%), feldspath (35%), deux types d'argiles (17% et
18%), sable (15%). A tous ces composants, on ajoute 39% d'eau et 0,233 % de
tripolyphosphate. Le mélange obtenu est appelé barbotine. La
dernière étape est relative à l'atomisation ; elle se fait
par un atomiseur pour obtenir une poudre ayant une température variant
de 300 à 1200 C°. Une fois la poudre prête pour
l'exploitation, elle est acheminée des silos vers l'atelier utilisant la
presse hydraulique. Le façonnage se fait à une pression de
pressage qui envoisine les 250 bars. Les carreaux façonnés sont
transportés vers le séchoir à balance, puis
acheminés vers l'atelier émaillage - décoration. Les
carreaux sont ensuite transportés vers le four pour subir la
dernière étape de processus de fabrication qui est le cuisson ;
à ce niveau, les carreaux sont exposés à des
températures très élevées variant de 500 à
600 C°. Les carreaux accusent une perte aux feux de 6,9%. Cette perte de
masse résulte de la calcination de carreaux qui se fait par
décomposition de la matière organique et la transformation des
éléments chimiques de la matière première, ce qui
conduit à la formation d'une phase vitreuse (T° = 900C°) avec
un dégagement de la vapeur d'eau et de gaz (CO2, SO2, CO, NO... etc).
b) Moyens de réduction :
Système d'aspiration :
Au niveau de la presse, il y a des pertes qui sont
récupérées à l'aide d'un système
d'aspiration, la poudre récupérée est ensuite
stockée dans des big-bangs en attendant sa mise en recyclage
ultérieure.
II-1-4-E.N.L. (Entreprise Nationale du Liège)
L' Entreprise Nationale du Liège sous tutelle du
Ministère des Industries Légères a été
créée en 1967 par ordonnance n° 067.153 du 09/08/1967 suite
à la nationalisation de la Compagnie Algérienne du Liège (
CAL ), entreprise privée coloniale.
En 1972, la S.N.L. fusionne avec la Société
Nationale des Bois (SINB) prenant ainsi la dénomination de
Société Nationale des Lièges et Bois (SNLB). En 1982, et
suite à la restructuration des entreprises, la SNLB prend l'appellation
de S.N.I. - unité de Bejaia- qui est située dans la zone
industrielle de Bejaia. Cette entreprise s'étend sur une surface de
26.677m2 formant ainsi les ateliers de production et de stockage des produits
finis. L'entreprise a été filialisée en mars 2000 sous le
nom de « E .P .E BEJAIA -LIEGE ». Ce qu'on peut déplorer,
c'est l'inexistence de moyens de réduction de la pollution.
II-1-5-La décharge publique de BOULIMAT :
La décharge publique de la commune de Bejaia est
située au nord ouest du Parc National de Gouraya, dans la zone
périphérique. Elle est limitée au nord par la mer
Méditerranée, au sud, par la route nationale N° 24, à
l'est, par Adrar Imalou, et à l'ouest, par Ighzer N'Salah. Le transfert
de la décharge de Bougie-plage vers Boulimat a été
effectué suite a un arrêté de Monsieur le Wali en 1984,
sous le conseil de l'organisation Mondiale de la Santé (OMS). La
superficie occupée par la décharge est de environ 10 hectares.
(DAY, 1999)
Nature des objets rejetées dans la
décharge :
Les ordures rejetées dans la décharge de
Boulimat sont ménagères et industrielles. Les déchets sont
déversés sans aucun contrôle, ce qui fait que cette
décharge constitue un danger permanent pour les
écosystèmes sur un rayon de plusieurs
kilomètres. Par conséquent, elle revêt un
aspect déplaisant et porte atteinte à la faune et à la
flore du Parc National de Gouraya dont elle fait partie. Cette décharge
pollue l'atmosphère suite aux dégagements des gaz hautement
toxiques émanant de l'incinération quotidienne et de la
dégradation biologique des déchets. De ce fait,
l'atmosphère ambiante du site de la décharge publique de Boulimat
se trouve polluée par différents composés chimiques tels
que les oxydes d'azotes, les oxydes de souffres, les oxydes de carbone, le
fluor et autres.
II-2-La campagne de mesure
II-2-1-Choix des sites de mesures
Les unités industrielles que nous avons
considérées sont des unités étatique de
différentes production et que nous avons considéré comme
étant polluantes. Nous n'avons pas pu prendre des mesures dans deux
entreprises privées soupçonnées polluantes, ce sont
CEVITAL et Unité Céramique de la Soummam. Les responsables de ces
deux entreprises nous ont refusé l'accès, malgré l'accord
de la D.M.I.
II- 2-2 Période de mesure
Nous avons choisi la période estivale pour effectuer
nos mesures. La plupart des mesures ont été faites en fonction de
la distance, à l'exception de l'unité SOCERCA où l'on a
tenu compte du facteur temps (mesures étalées sur une
période d'une heure avec un pas d'échantillonnage de cinq
minutes).
II-2-3 Mesures et appareillage.
Nous avons pu avoir des mesures grâce à un
appareil : MX21 PLUS qui est un détecteur de gaz portatif, il permet la
détection simultanée d'un maximum de trois gaz dans l'air au
moyen de cellules de mesures spécifiques à chacun des gaz dont on
souhaite la détection.
II-2-4 Utilisation :
+ Fonction du clavier (touches tactiles), sur le
terrain
- La mise en marche ou l'arrêt de l'appareil.
- L'acquit de l'alarme sonore gaz.
- Le rétro éclair de l'afficheur (extincteur
automatique après 15 secondes environs). - La sélection des
masures lors de la phase d'utilisation.
+ Lecture des mesures
La teneur en gaz mesurée par chacune des cellules " en
service" est sur l'afficheur alphanumérique; celui ci est divisé
en quatre zones indépendantes (quadrants), chacune d'elles correspondant
à une cellule ou "voie".
Un maximum de quatre mesures peut ainsi être
affiché simultanément. Toutefois, le nombre d'information utile
au porteur étant supérieur à la capacité de
l'afficheur, sur chaque quadrant, la mesure est affichée cycliquement
comme suit :
- mesure - unité de mesure
- mesure - symbole du gaz
Ainsi l'utilisateur lit :
- La mesure qui est continuellement affichée.
- L'unité de mesure qui précède le symbole
du gaz.
Exemple :
Les valeurs relatives à la concentration en gaz
méthane (0% LIE CH4) en CO (10ppm CO) ; en NO2 (0,0ppm NO2) et en
oxygène (20,9% O2) sont nettement lisibles.
0 LIE 10 PPM
0.0 PPM 20.9%
0 CH4 10 CO
0.0 NO2 20.9 O2
Exemple d'affichage alterné (mesure - nature du gaz)
mettant en évidence la succession des informations aux fins de la
lecture.
+ Mise en marche
- Appuyez momentanément sur la touche
ON/OFF.
- L'appareil passe par une phase de tests pendant quelques
secondes en indiquant :
- Si les tests internes, cellules, électronique, etc....
sont concluants, l'afficheur indique les valeurs mesurées par les
cellules.
- Si les tests sont incorrects, l'appareil passe en alarme
(signal sonore discontinu rapide, clignotement du voyant d'alarme commun et
clignotement du voyant d'alarme de la voie concernée).
+ Mise à l'arrêt
Elle s'effectue par appui maintenu de trois secondes sur la
touche ON/OFF ; l'afficheur affiche le décomptage comme
suit avant de s'éteindre :
DEMANDE D'ARRET
.
.2
Lors de l'arrêt de l'appareil, les valeurs
mémorisées (données de réglage des cellules, seuils
d'alarme, histogramme, etc...) ne sont pas perdues.
La durée de mémorisation théorique de ces
valeurs varie de 3 à 5 ans, en fonction de la durée de vie de la
pile au lithium.
Lors du retour à l'atelier, il sera peut être de
procéder à la recharge des batteries.
|
> Introduction
> Nature des polluants dominants :
> Impact de la hauteur de la cheminée sur la pollution
> Influence de la distance à la source : modélisation >
Evolution temporelle de la pollution à l'émission
> Conclusion
|
|
1,5% 0,2%
à la source
98,3%
CO NO SO2
9,9% 1,0%
à 200 m
89,1%
CO NO SO2
CHAPITRE III
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier d'abord la nature de
la pollution dominante, pour chacune des sources considérées, en
comparant les teneurs de l'air en polluants au niveau des cheminées et
à différents points. Nous analyserons ensuite l'impact de la
hauteur de la cheminée et de la concentration à l'émission
sur la pollution dans l'environnement. L'étude de l'influence de la
distance à la source sur la teneur de l'air en polluants permettra de
modéliser le phénomène de dispersion de la pollution
atmosphérique et de prévoir la concentration en n'importe quel
point de l'environnement.
Enfin, nous allons étudier l'évolution temporelle
des polluants émis par les sources et on décrit les
paramètres responsables de cette variation.
1- Nature des polluants dominants :
I-1-Décharge de Boulimat :
La comparaison des polluants mesurés à la source,
montre que le CO est le polluant dominant. Sur la figure 2, nous montrons la
part de chacun des polluants à différents points de mesure.
24,4%
à 400 m
2,4%
73,2%
CO NO SO2
0,69% 0,03%
99,28%
à la source
6,67% 0,00%
à 10 m
93,33%
CO NO SO2
Figure 2 : Comparaison entre polluants contenus
dans les fumées
de la décharge de Boulimat à différentes
distances
Nous remarquons que le monoxyde de carbone (CO) est le
polluant dominant dans la décharge. Nous pouvons expliquer ce
résultat par un certain nombre de combustions incomplètes. En
outre, la matière organique est prédominante dans les
déchets solides de la décharge de Boulimat (DAY, 1999),
d'où la présence des atomes de carbone. Le carbone est aussi
présent dans les matières plastiques (chaîne de
molécules carbonées) dont l'incinération produira un fort
dégagement de CO. En s'éloignant de la décharge, on note
une diminution du taux de CO, ceci est probablement lié à la
recombinaison de CO dont le résultat de la réaction chimique est
la formation du CO2.
I-2-Unité TRANSBOIS :
Nous considérons les mesures des trois polluants (CO, NO
et SO2) à la source, à 10 m et 40 m. Les résultats sont
illustrés sur les graphes de la figure 3 ci-après.
à 40 m
0,00%
18,18%
81,82%
CO NO SO2
0Figure 3 : Comparaison entre polluants contenus
dans les fumées de l'unité TRANSBOIS à différentes
distances
Les résultats sont presque semblables à ceux de
la décharge. Nous constatons que le SO2 présente un taux
très négligeable, suivi du NO dont le taux ne dépasse pas
19 %. Le CO reste toujours le polluant dominant. Ces résultats sont
probablement liés à l'utilisation de la colle (urée
formol) fabriquée à base d'ammoniac. En outre, les mesures ont
été réalisées au niveau de la chaîne
`'particules». Les fumées dégagées émanent
surtout de la décomposition d'urée.
I-3- Unité SNTP :
1,64% 0,00%
98,36%
à 20 m
CO NO SO2
La comparaison entre les trois polluants (CO, NO et SO2),
à la source, à 20 m et à 200 m, est
représentée à la figure 4 suivante :
à la source
2,91% 0,00%
CO NO SO2
97,09%
25,00%
à 200 m
0,00%
75,00%
CO NO SO2
Figure 4 : Comparaison entre polluants
contenus dans les fumées de l'unité SNTP à
différentes distances
Parallèlement aux résultats obtenus à la
décharge publique de Boulimat et celle de l'unité de TRANSBOIS,
le CO reste toujours le polluant le plus dominant par rapport à NO et
SO2 ( ce dernier est de l'ordre de zéro), ceci est probablement dû
à la matière première utilisée dans la combustion
à savoir ; les agrégats de différentes tailles
particulièrement les plus fins, et le goudron.
I-4- Unité SOCERCA :
28,05%
5,86%
à 11h00
66,08%
CO NO SO2
La comparaison entre les polluants CO, NO et SO2 à des
instants différents (10h25, 11h00 et 11h25), dans la même
journée, est illustrée à la figure 5:
à 10h25
21,90%
55,18%
CO NO SO2
22,92%
34,85%
1,47%
à 11 h25
63,67%
CO NO SO2
Figure 5 : Comparaison entre polluants contenus
dans les fumées de l'unité SOCERCA à différents
temps
Malgré, les taux élevés de NO et SO2 par
rapport aux unités précédentes, le CO reste toujours le
polluant dominant. Ce taux élevé des deux autres polluants (NO,
SO2) est dû probablement à la matière première
utilisée dans le processus de fabrication (tuf, feldspath, argile, sable
et tripolyphosphate) avec une température très
élevée allant de 300 à 1200 C°.
I-5- Unité de liége :
0,00%
100,00%
à 4 m
0,00%
CO NO SO2
La comparaison des mesures des trois polluants (CO, NO et SO2)
à la source, à 4 m et à 10 m, les résultats est
illustrée sur les graphes de la figure 6.
à la source
0,00%
0,00%
CO NO SO2
100,00%
à 10 m
0,00%
0,00%
100,00%
CO NO SO2
0Figure 6 : Comparaison entre polluants contenus
dans les fumées de l'unité de liège à
différentes distances
Contrairement aux autres mesures où l'on a remarqué
la prédominance de CO, dans cet échantillon, c'est le NO qui
apparaît seul.
Les fumées dégagées par l'unité
liège présentent donc un fort taux de NO. Ce résultat est
probablement lié à la combustion à haute
température.
2- Impact de la hauteur de la cheminée sur la
pollution :
L'étude de ce phénomène présente un
grand intérêt au point de vue de la pollution, car il est
évident que la dispersion à partir d'une cheminée de
faible hauteur fixée sur le toit d'un bâtiment sera tout à
fait différente de celle obtenue avec une cheminée de grande
hauteur qui bénéficiera de conditions de dispersion plus
favorables.
Dans le premier cas, la dispersion de la fumée
dépendra de l'emplacement de la cheminée sur le toit et de sa
hauteur. On admet, généralement, que la hauteur minimale de la
cheminée correspond à l'épaisseur du sillage turbulent qui
se développe sur le toit du bâtiment ; la sortie de la
cheminée se trouvera ainsi au dessus de la zone hautement
perturbée où se produisent des phénomènes
d'entraînement et de recyclage des fumées.
Cependant, même dans ce cas, on observera des
phénomènes d'entraînement partiel : en règle absolu,
pour éviter toute interaction du bâtiment, la plupart des auteurs
semblent admettre, pour la hauteur des cheminées, la règle dite
« des 2,5 fois » ( la hauteur du bâtiment).
Néanmoins, lorsque les obstructions sont
constituées par des collines, falaises, arêtes montagneuses, etc.
des problèmes de pollution importants peuvent se poser pour les
cheminées de grandes hauteurs.
Ainsi, l'utilisation de hautes cheminées assure une bonne
dispersion des polluants gazeux, et conduit à des concentrations en
polluants faibles au niveau du sol, mais la solution à ce
problème de pollution n'est pas là, car son impact ne se
résume pas seulement au niveau de la source, mais se propage à
des grande distances à l'aide des facteurs météorologiques
(vents... etc.).
Dans le cas des unités industrielles
considérées, la cheminée la plus haute a une hauteur de 12
mètres par rapport au sol, ce qui est insuffisant pour éviter
l'accumulation des polluants dans la basse atmosphère.
Pour étudier l'impact de la hauteur de la cheminée
sur la dispersion des polluants, nous avons considéré deux cas :
l'unité de fabrication du liège et la S.N.T.P. (unité
Goudron d'El Kseur). Nous montrons, sur la figure 7, l'évolution du
rapport C0/C5 (NO) en fonction de la hauteur de la cheminée.
C0 et C5 désignent respectivement les concentrations des polluants
à 0 m (source) et à 5 mètres de la source.
C0/C5
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Unité de
liège
SNTP
5 m 10 mhauteur de la
cheminée
Figure 07 : Evolution du rapport
C0/C5 des concentrations en NO en fonction de la hauteur de la
cheminée
Nous pouvons bien constater que lorsque la cheminée est
haute, le rapport entre la concentration à la source et la concentration
à 5 mètres est plus important, ce qui est évident ;
0en effet, lorsque on dispose de hautes cheminées, la
dispersion des polluants se fait rapidement, ce qui a pour conséquence
une diminution brusque de la concentration à quelques mètres de
la source.
3- Influence de la distance à la source :
modélisation
Les polluants qui se propagent dans l'air se combinent pour
former ce que l'on appelle les polluants secondaires, raison pour laquelle qu'a
chaque fois qu'on s'éloigne de la source le degré de pollution
diminue.
Notre étude s'est basée sur les unités
suscitées qui se situent au centre et aux alentours de la ville de
Béjaia. Nous pouvons alors supposer une analyse par rapport à la
dispersion des polluants et aux facteurs qui affectent cette dispersion. En
effet, les unités qui se situent dans la ville peuvent être
considérées comme des unités plantées au dessus
d'un terrain plat et dégagé, il en résulte une diffusion
due à deux (2) causes :
- La turbulence créée par le panache
lui-même à la sortie de la cheminée, qui est
caractérisée par un jet d'air chaud se déplaçant
dans un milieu résistant, cette diffusion est due à la turbulence
induite par son mouvement. Les caractéristiques des affluents en sortie
de la cheminée (diamètre de la cheminée, vitesse et
température des gaz) et les caractéristiques du milieu
atmosphérique (température, vitesse) vont jouer un rôle
déterminant à la fois sur la hauteur maximale atteinte par le
panache et sa diffusion propre.
- La turbulence d'origine mécanique et convective de
l'atmosphère environnante, le mécanisme du mélange est
principalement déterminé par les propriétés de
l'atmosphère environnante. Dans cette phase, il n'intervient que les
caractéristiques propres de l'atmosphère (champs des vitesses et
des températures).
En revanche, les unités SNTP et SOCERCA, ainsi que la
décharge publique de Boulimat, sont plantées dans des terrains
possédant des obstacles (reliefs) qui peuvent modifier les conditions de
dispersion des affluents. L'influence des obstacles se fait peu sentir à
l'amont, sur une distance de l'ordre de grandeur de la taille de l'obstacle ;
par contre, à l'aval, se créent des sillages turbulents qui
peuvent complètement modifier l'écoulement.
Pour mieux quantifier la dispersion des polluants dans
l'atmosphère, nous avons réalisé un certain nombre de
mesures à la source et à des distances allant jusqu'à 400
mètres. Nous avons utilisé l'outil statistique afin de montrer,
d'une part, l'évolution des polluants en fonction de la distance
à la source, et, d'autre part, trouver d'éventuelles relations
entre la concentration à la source et la concentration dans
l'environnement. Pour chacune des unités considérées, nous
avons illustré les différentes relations à l'aide des
histogrammes et des courbes de régression.
3-1- L'unité TRANSBOIS :
3-1-1- Evolution des polluants en fonction de la distance
:
L'évolution des différents polluants mesurés
à l'unité TRANSBOIS, en fonction de la distance, est
représentée sur la figure 8.a suivante :
8
6
4
2
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 5 10 20 40 60 80 distance
(m)
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 5 10 20 40 60 80 distance
(m)
1200
1000
400
800
600
200
0
distance (m)
Figure 8.a : Evolution des polluants en fonction
de la distance à l'unité Transbois
Nous notons une décroissance accrue de la concentration
des trois polluants à mesure que l'on s'éloigne de la source.
Pour le CO, la décroissance est presque exponentielle. Pour le NO,
à partir de 2 mètres, on atteint une concentration presque
constante (2 ppm), ceci montre que ce polluant se mélange rapidement
avec les gaz de l'air pour atteindre son niveau moyen
dans l'environnement. Le SO2 évolue différemment
des deux autres et présente une faible concentration à
l'émission ; à partir de 1 mètre, sa concentration est
réduite à néant.
3-1-2-Modélisation statistique :
Pour mieux modéliser l'effet de la distance sur la
concentration, nous avons fait appel à la méthode de la
régression linéaire. Les résultats de la régression
entre les polluants considérés et la distance ne sont pas
significatifs, nous avons donc opté pour la recherche de la
corrélation et de la régression entre la concentration et
l'inverse de l'exponentielle de la distance [EXP(-
D)]. Sur la figure 8.b, nous illustrons les différentes
droites de régression entre polluants
et EXP(-D).
1100
-100
900
700
500
300
100
-0,1 0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 1,1
EXP __D_ vs. CO CO = 3,6579 + 929,15 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,98494
EXP __D_
Régression IC à 95%
7,5
6,5
5,5
4,5
3,5
2,5
1,5
-0,1 0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 1,1
EXP__D_ vs. NO NO = 1,7535 + 5,4586 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,96645
EXP __D_
Régression IC à 95%
-0,05
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
-0,1 0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 1,1
EXP__D_ vs. SO2 SO2 = -,0290 + ,27311 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,91675
EXP __D_
Régression IC à 95%
Figure 8.b : Droites et équations de
régression entre
les trois polluants et EXP(-D)
Ces figures démontrent bien la décroissance
exponentielle des polluants au fur et à mesure qu'on s'éloigne de
la cheminée. Ce modèle n'est pas loin de ceux de Gauss et de
Sutton montrant une relation linéaire entre [C] et EXP(-D2).
Les tests statistiques sont très significatifs.
3-2-L'unité SNTP :
3-2-1- Evolution des polluants en fonction de la distance
:
L'évolution des différents polluants mesurés
à l'unité SNTP, en fonction de la distance à la source,
est représentée sur la figure 9.a suivante :
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
1 2 3 4 5 10 15 20 40 200
distance (m)
40
20
30
10
0
1 2 3 4 5 10 15 20 40 200
distance (m)
Figures 9.a : Evolution des polluants en
fonction de la distance à l'unité de Goudron (SNTP)
Dans cette unité, la teneur de l'air en SO2 est nulle.
Le CO présente une concentration maximale de la source jusqu'à
une distance de 5 mètres (1200 ppm) ; à partir de 10
mètres, la concentration a subi une décroissance accrue (de 1200
à 85 ppm). Nous pouvons expliquer ce phénomène par le fait
que le panache de fumée ne commence à se disperser
réellement qu'à
partir de 10 mètres et que sur les 5 premiers
mètres le panache a gardé plus au moins sa densité.
Contrairement au CO, le NO s'est diffusé rapidement et a perdu plus 80 %
de sa concentration initiale à partir de 3 mètres. La mauvaise
dispersion des polluants est probablement liée aux facteurs
topographiques (site situé au versant d'une colline).
3-2-2-Modélisation statistique :
La seule régression significative est celle qui relie le
NO à EXP(-D) (R=0.906). Sur la figure 9.b, on représente la
courbe de régression entre [NO] et EXP(-D).
40
35
30
25
20
15
10
-5
5
0
-0,05 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
EXP__D_ vs. NO NO = 3,5322 + 102,45 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,90630
EXP __D_
Régression IC à 95%
Figure 9.b : Régression entre [NO] et
EXP(-D)
Pour cette unité, le même modèle
(décroissance exponentielle) est aussi significatif que dans le cas de
l'unité TRANSBOIS.
3-3-L'unité Liège :
3-3-1-Evolution des polluants en fonction de la distance
:
Le seul polluant mesuré dans cette unité est le NO.
Les autres polluants présentent des concentrations nulles. Nous
montrons, sur la figure 10.a, l'évolution de ce polluant en fonction de
la distance à la source.
30
25
20
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10
distance (m)
Figures 10.a : Evolution de NO en fonction de la
distance à l'unité Liège
1000
400
800
600
200
0
0 0 0 150 200 400 450
distance (m)
6
4
2
5
3
0
1
0 0 0 150 200 400 450
distance (m)
Relativement aux autres unités industrielles, cette
unité présente une forte concentration en monoxyde d'azote. Au
fur et à mesure que l'on s'éloigne de la source, la concentration
chute davantage ; elle passe de 27 ppm (à la source) à 1 ppm
(à 10 mètres). Cette importante dispersion de NO dans
l'atmosphère est peut-être liée aux facteurs à
l'émission (hauteur de la cheminée, température
d'émission).
3-3-2-Modélisation statistique :
Comme le seul polluant existant dans les fumées
dégagées par cette installation industrielle est le NO, nous
illustrons donc la seule courbe de régression (figure 1 0.b).
30
26
22
18
14
10
-2
6
2
-0,1 0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 1,1
EXP__D_ vs. NO NO = 2,2658 + 24,919 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,99586
EXP D
Régression IC à 95%
Figure 10.b : Régression entre [NO] et
EXP(-D)
3-4-La décharge publique de Boulimat :
3-4-1-Evolution des polluants en fonction de la distance
:
L'évolution des différents polluants mesurés
à la décharge publique de Boulimat, en fonction de la distance,
est illustrée sur la figure 11 .a suivante :
4
3
2
0
1
0 0 0 150 200 400 450
distance (m)
Figures 11.a : Evolution des polluants en
fonction de la distance dans la Décharge publique de Boulilmat
Nous remarquons que la pollution est très importante au
coeur de la décharge et diminue en s'éloignant de celle-ci. Par
exemple, le CO passe de 808 ppm (coeur de la décharge) à 3 ppm
(à 450 mètres de la décharge). Nous observons donc une
forte dispersion des polluants émanant de la décharge en se
mélangeant avec les gaz de l'air. Le déplacement de la
fumée se fait selon une direction privilégiée (vers le
haut de la colline qui se trouve du côté ouest de la
décharge).
Ce cheminement du panache est forcément dû au
phénomène de la brise de mer qui est responsable de la forte
dispersion.
3-4-2-Modélisation statistique :
Dans le cas de la décharge, nous avons remarqué que
les régressions ne sont pas significatives. La figure 11 .b illustre
bien ceci.
-0,5
4,5
3,5
2,5
0,5
1,5
-0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
EXP__D_ vs. SO2 SO2 = ,10000 + 1,4333 *
EXP__D_ Corrélation: r = ,53397
EXP __D_
Régression IC à 95%
Figure 11.b : Régression [SO2] -
EXP(-D)
4- Evolution temporelle de la pollution à
l'émission :
L'évolution temporelle de la pollution à
l'émission est caractérisée par une variation peu
considérable de la concentration des polluants, par rapport à
l'évolution en fonction de la distance, ceci peut être
expliqué par les propriétés des polluants à se
combiner avec des gaz trouvés dans l'atmosphère.
Dans notre étude, nous avons pris en considération
cette évolution au niveau de l'unité SOCERCA. Les mesures ont
été prises au niveau de la source mais à des temps
différents (intervalle de 5 minutes, pendant 1 heure). Nous avons
constaté que cette évolution est caractérisée par
de légères diminutions et parfois même des augmentations
peu considérables comme illustré à la figure 12.
120
100
40
20
80
60
0
0 5 1015202530354045505560
temps (mn)
CO NO SO2
Figure 12 : Variation en fonction du temps des
trois polluants
Nous rappelons que les mesures sont réalisées entre
1 0h25mn et 11h25mn et que le démarrage de l'unité se fait
à 08 heures. Ces légères fluctuations de la concentration
à l'émission, pour tous les polluants, sont peut-être dues
à des défauts de fonctionnement des systèmes. La
quasi-stabilité de la concentration en CO caractérise le
régime permanent atteinte par l'unité après trois heures
de démarrage. La diminution linéaire de SO2 et l'augmentation de
NO en fonction du temps sont illustrées sur la figure 13 suivante :
48
42
60
54
36
30
24
0 10 20 30 40 50 60 70
TEMPS_M_ vs. NO NO = 24,121 + ,53986 *
TEMPS_M_ Corrélation: r = ,96337
TEMPS _M_
Régression IC à 95%
28
24
20
16
12
4
8
0
0 10 20 30 40 50 60 70
TEMPS_M_ vs. SO2 SO2 = 24,464 - ,3773 * TEMPS
_M_ Corrélation: r = -,9628
TEMPS _M_
Régression IC à 95%
Figure 13 : Régression entre les
polluants et le temps
Nous notons bien que ces courbes sont très significatives.
Pendant que NO augmente, en fonction du temps, SO2 diminue. Comme NO est un
polluant émis lors des combustions à hautes températures,
nous pouvons donc expliquer son augmentation par la hausse de la
température dans les fours (phase de cuisson). La diminution de SO2 est
difficile à expliquer.
Conclusion
Les différentes mesures effectuées dans les
installations industrielles considérées ont permis de soulever un
certain nombre de lacunes dans le respect des normes de la qualité de
l'air. Les industriels ignorent en effet le véritable danger que
représente la pollution atmosphérique pour la biocénose et
les écosystèmes. Les mesures réalisées à
l'émission et dans l'environnement dépassent de loin les seuils
tolérés par la réglementation. Parmi les lacunes
observées, nous pouvons citer :
- les hauteurs des cheminées ne sont pas conformes aux
normes exigées ;
- l'inexistence de moyens de prévention contre la
pollution en milieu de travail ;
- l'insuffisance et même l'inexistence de moyens et de
techniques de réduction de la
pollution à la source (filtres,
dépoussiéreurs, désulfuration des effluents,...) -
l'absence de contrôle de la pollution à l'émission ;
- la non prise en compte des facteurs topographiques et
climatiques lors de l'installation des unités industrielles sur les
sites (sites industriels en milieu urbain).
Bien que les résultats obtenus n'illustrent pas une
étude complète de la pollution dans la région de
Béjaia, ils démontrent néanmoins les dépassements
exagérés des seuils tolérés. Un réseau de
surveillance et d'alerte à la pollution est obligatoire pour y
remédier à ce danger.
Conclusion générale
La mesure des émissions ne constitue pas une fin en
soi, mais un moyen d'investigation destiné à montrer les endroits
où la pollution de l'air est excessive. Elle fait appel à des
techniques de pointe de la physico-chimie et s'intègre dans une approche
pluridisciplinaire de notre environnement.
Le contrôle des émissions constitue la
stratégie la plus efficace de lutte contre la pollution. Les
émissions provoquées par des installations fixes devraient
être limitées non seulement en termes de concentrations, ainsi que
l'exige la législation, mais aussi en terme de flux.
Les niveaux de pollution mesurés permettent
d'apprécier la nocivité éventuelle de l'atmosphère,
de suivre l'évolution de la pollution ainsi que de déterminer
l'impact des mesures d'assainissement.
Sans une information continue, le citoyen ne se sent pas
concerné par la qualité de l'air qu'il respire. Il accepte mal
des dispositions qui sont destinées à réduire la teneur de
l'air en gaz toxique mais qu'il considère comme entraves à sa
liberté.
Contrairement à une idée trop répondue,
la lutte contre la pollution atmosphérique ne concerne pas exclusivement
les autorités et les administrations. En effet, si chacun peut choisir
l'eau ou la nourriture qu'il consomme, il est obligé de respirer l'air
qui l'entoure. Le maintient de la qualité de l'air constitue par
conséquent une nécessité vitale.
Les résultats obtenus dans cette étude
confirment la nécessité d'une prise en charge sérieuse de
la pollution atmosphérique dans la région de bejaia. Nous
proposons qu'il y ait un contrôle continu des émissions afin de
préserver notre environnement, car l'air qu'on respire est aussi
important que l'eau qu'on boit.
Cette étude présente toutefois quelques
insuffisances telles que :
- L'accès libre à toutes les installations
industrielles de la région.
- Des polluants tels que le plomb, les suies, le fluor, le
méthane, n'ont pas été mesurées.
- Nous n'avons pas pu mesurer simultanément, dans les
différentes unités, les trois polluants
considérés.
- Pour pallier ces insuffisances, nous proposons, comme
première initiative, l'installation d'un réseau de mesure, de
surveillance et d'alerte à la pollution atmosphérique dans la
ville des Hammadites.
Bibliographie
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