![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais1.png)
DÉPARTEMENT DE GESTION
Méthodologie des Sciences Humaines
Présentation du projet :
La liberté d'expression chez les jeunes
casablancais
Travail réalisé par :
Bennani Saadia
Eddahbi Mustapha
Essalki Brahim
Saidy Hind
Encadré par :
Mr. Imad-Eddine Hatimi, Institut Polytechnique
DATE DU DÉPÔT
22 / 05 /2008
Table des matières
Introduction.....................................................................................P.3
? Première partie - La liberté
d'expression : approche théorique ....................P.6
Section 1: La liberté, différentes
approches :.................................P.7
1.1) Approche philosophique
...........................................P.7
1.2) Approche
politique...................................................P.8
1.3) Approche
juridique...................................................P.9
Section 2: Le concept de la
liberté d'expression :...........................P.10
2.1) Le cadre d'évolution de la liberté
d'expression.....................P.10
2.2) Les autres formes de
liberté...........................................P.10
2.3) Où s'arrête la liberté d'expression au
Maroc........................P.11
2.4) Les obstacles à la liberté d'expression au
Maroc...................P.12
Section 3: Les jeunes Marocains et la
liberté d'expression :..............P.13
3.1) Les sujets tabous aux yeux des jeunes
marocains...................P.13
3.1.1) La
sexualité......................................................P.13
3.1.2) La
royauté.......................................................P.14
3.2) Les formes d'expression de la jeunesse
marocaine..................P.14
3.2.1) Le
tatouage ......................................................P.15
3.2.2) Le style
vestimentaire..........................................
P.15
3.2.3) Le langage
jeune.................................................P.15
3.2.4) La
musique........................................................P.15
Deuxième partie - La liberté
d'expression aux yeux des jeunes marocains ......P.16
Section 1 : Modèle de
questionnaire..............................................P.17
Section 2 :
Représentation, analyse des
graphiques.............................P.21
Section 3 : Interprétation
des résultats du
questionnaires.......................P.30
Conclusion..........................................................................P.31
Webographie &
bibliographie..................................................P.32
Introduction
La liberté s'explique comme étant une
possibilité d'agir sans être soumis à un pouvoir
d'autrui.
La liberté de penser est la possibilité pour
chacun, d'avoir ses propres opinions sur tous les sujets, sans avoir à
être inquiété par une quelconque autorité.
Dans un régime totalitaire, le délit d'opinion
est l'opposé de la liberté de pensée, il consiste à
poursuivre ceux qui auraient l'audace de soutenir une opinion qui a
été interdite par l'Etat.
Dans des pays comme l'URSS ou la Chine, on a poursuivi des
intellectuels pour leurs opinions dites
« réactionnaires », dès qu'ils
s'écartaient de la doctrine du parti et de la propagande officielle.
La liberté de penser est réduite par la censure
du pouvoir.
L'Homme en tant qu'un être privilégié de
pensées et de conscience, possède des droits qui assurent son
humanité.
De ce fait, la liberté d'expression citée dans
l'article 19 de la déclaration universelle des droits de l'Homme
(10décembre 1949) se présente comme suit :
« Tout individu a droit à la
liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de
recevoir et de répondre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelque moyen
d'expression que ce soit».
L'intérêt et la justification du choix
du sujet :
· L'importance de la jeunesse
dans la population et le développement du pays
· Le rôle de la
liberté dans l'épanouissement de la jeunesse
· L'appréciation de la
valeur et des limites de la liberté d'expression dans la
société
La problématique
générale :
« La liberté d'expression est un
aspect remarquable de la démocratie.
L'évolution de la société
détermine son épanouissement, chez les jeunes
casablancais. »
Objectif de notre recherche :
Comment les jeunes casablancais conçoivent-ils, leur
liberté d'expression?
Justification des outils de recherche
utilisés :
Nous allons recueillir directement, auprès de la
population, des informations, et nous tenterons ensuite d'établir des
relations d'association, entre la liberté d'expression et son
épanouissement au sein des jeunes casablancais.
Nous nous adresserons directement à des participants
sans recourir à la méthode expérimentale, nous utiliserons
donc la méthode d'enquête.
Le sondage est la meilleure technique
permettant de recueillir l'opinion des gens, et c'est la seule qui permet de
généraliser les résultats.
Nous interrogerons, à l'aide de
questionnaire, un nombre considérable de personnes.
Vu la sensibilité du sujet choisi, nous assurerons
l'anonymat pour obtenir des informations exactes.
Première
partie :
La liberté d'expression
Approche théorique
Section1. La notion de la
liberté :
Le concept de liberté d'expression a été
cité dans plusieurs champs cognitifs : la philosophie, la
politique, la justice...
1.1) Approche philosophique
Lors de l'usage de sa raison, le philosophe ne saurait se poser
des limites ou des
Tabous intellectuels. L'exercice de sa philosophie requiert une
liberté absolue.
Autrefois, la liberté a d'abord été
pensée dans un cadre comparatif du statut politique de l'homme libre
à celui de l'esclave.
L'esclave est celui qui est privé de droit, ainsi, sa
condition est celle de l'animal domestique, doué d'assez d'intelligence
pour comprendre un ordre. En fait, cet être ne diffère de l'animal
que par sa raison.
Le citoyen, lui, est à la fois commandant et
obéissant.
En effet, il commande dans l'exercice de son droit dans les
assemblées des citoyens, dans la participation à la vie publique,
donc le citoyen doit exercer un pouvoir législatif et judiciaire.
Et l'on demande de nos jours au citoyen de siéger comme
juré au tribunal, d'élir les députés
chargés de faire la loi. Il est ainsi obéissant lorsqu'il
respecte le droit qui résulte des décisions communes.
Il est néanmoins important de distinguer entre
liberté naturelle, qui est indépendante de la loi, et
responsabilité civile. Rousseau écrit d'ailleurs :
« Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui
déplaît à d'autres, et cela ne s'appelle pas un état
libre ».
Toutefois la liberté ne se définit pas comme un
respect absolu de la liberté de l'autre jusqu'à la soumission
à l'autre citoyen. Aussi Rousseau ajoute : « la
liberté [...] consiste encore à ne pas soumettre la
volonté d'autrui à la nôtre ».
La liberté naturelle dans la conception de
« je peux faire ce que je veux », peut détruire et
finir par nier la liberté elle-même, la même liberté
que je me donne je dois la prêter au autres.
Aussi faut-il admettre qu'il « n'y a point de
liberté sans lois, où quelqu'un est au dessus des
Lois ». S'il advenait qu'un peuple soit dominé par un pouvoir
qui se placerait au dessus des lois, il y perdrait du même coup sa
liberté.
Cette situation se révèle pourtant trop souvent
dans l'Histoire. Ainsi le citoyen ne fait qu'obéir sans commander.
« Quand cette contrainte vient du
pouvoir politique, nous parlons de despotisme, de tyrannie, de dictature et de
régime totalitaire. Le despotisme est un
pouvoir excessivement étendu et confié à un souverain, au
dépend du peuple. La tyrannie est un despotisme violent et cruel, qui
s'impose par la terreur. Une dictature est un
régime politique qui s'instaure à la faveur d'un putsch miliaire,
en renversant un régime plus modéré. Un régime est
totalitaire quand la diversité des opinions y
est interdite, et que règne une pensée unique, l'idéologie
du régime, qu'un seul parti possède un pouvoir total à
tous les étages de l'Etat. »
1.2) Approche politique
La liberté demande une sagesse de la conscience d'un
peuple pour qu'il devienne pleinement capable d'en user. La liberté
suppose la pleine responsabilité des
citoyens. Mais cela pose aussitôt un problème, car que veut dire
être mûr pour la liberté ? La liberté politique
peut-elle s'apprendre ? Quand peut-on dire qu'un peuple est mûr pour
la liberté ?
Kant explique qu'« il faut d'abord
avoir été mis dans la liberté pour apprendre la
liberté ».
Ce serait un raisonnement étrange que de décider que les hommes
ne seront jamais prêts et qu'ils ont d'abord besoin d'être
placé sous tutelle, avant de pouvoir assumer leur liberté.
Pour celui qui tient en main les rennes du
pouvoir, donner la liberté au peuple est un risque à prendre,
mais c'est en prenant ce risque que le peuple gagne sa maturité
politique.
Pour que l'arbre atteigne son plein développement
adulte, il faut qu'il soit délivré des liens qui l'attachent au
tuteur.
Politiquement, le peuple aussi doit être traité
en tant qu'adulte.
Nous devons accorder notre confiance à la raison pour
qu'elle trouve son chemin dans la liberté. La conscience ne mûrit
pas POUR la liberté, elle mûrit d'abord DANS la liberté.
Ainsi la liberté de penser est la capacité pour
chacun d'avoir ses propres opinions sur tous les sujets, sans devoir être
inquiété par une quelconque autorité, parce qu'il pense
ceci ou cela, qu'il n'est pas d'accord notamment avec les vues du pouvoir
politique en place.
1.3) Approche juridique
Dans la législation marocaine le terme liberté
est présent dans « la constitution de 1996 »
puisqu'elle adhère aux principes des droits de l'homme tels qu'ils sont
reconnus universellement. Cela parait clairement dans l'article
9 :
« La Constitution garantit à tous les
citoyens :
-La liberté de circuler et de s'établir
dans toutes les parties du Royaume
-La liberté d'opinion, la liberté
d'expression sous toutes ses formes et la liberté de
réunion
-La liberté d'association et la liberté
d'adhérer à toute organisation syndicale et politique de leur
choix.
Il ne peut être apporté de limitation
à l'exercice de ces libertés que par la loi »
(constitution marocaine 1996)
On confirme que la liberté du citoyen est l'expression,
la circulation, la réunion ainsi que l'adhésion à toute
organisation.
Cependant la limitation est claire et le concept de
« liberté d'expression » ne peut jamais atteindre la
liberté absolue. L'article finit d'ailleurs par conclure qu'il y a des
limites définies par la loi.
La législation mondiale, a été la
première à déterminer le cadre juridique de la
liberté de l'homme, à travers le texte de la déclaration
universelle des droits de l'homme. Et ceci dans les articles 3, 4, 13,
18, 19, 20
Section2. Le concept de la liberté
d'expression au Maroc :
2.1- Le cadre d'évolution de la liberté
d'expression:
La liberté comme définie ci-dessous, est la
possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le
cadre d'un système politique ou social, dans la mesure ou l'on ne porte
pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité
publique.
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et
d'expression, cela implique le droit de ne pas être marginalisé
pour ses opinions, ainsi, que le droit de recevoir et de répondre, sans
considérations de limites, éliminant ainsi toute sorte de
contrôle, de censure, ou de manipulation de la part des états ou
de groupe de pression.
Ce droit exige l'accès de l'Homme, aux moyens culturels
et techniques de la communication. Autrement dit, le droit de diffuser et de
recevoir l'information en pleine égalité de conditions sans que
les progrès technologiques en matière de communication aggravent
la soumission de certains pays vis-à-vis d'autres.
2.2-Les autres formes de liberté :
· Liberté naturelle : état à ce
que l'être soit soumis à la fatalité et au
déterminisme biologique.
· Liberté civile : droit d'agir a sa guise,
sous réserve de respecter les lois établies.
· Liberté politique : celle d'exercer une
activité politique, d'élire des représentants, etc.
· Liberté individuelle : droit de chaque
citoyen de disposer librement de lui-même et d'être protéger
contre toute mesure arbitraire ou vexatoire.
· Liberté de conscience (choix d'une religion ou
le refus d'avoir une religion).
· Liberté de culte, concernant l'exercice du culte
public des diverses religions.
· Liberté d'opinion, de pensée,
d'expression(en matière politique, religieuse, philosophique).
· Liberté de la presse : droit de publier des
journaux, des livres sans autorisation préalable ni censure.
· Liberté de mouvement,
· Liberté d'association,
La recherche de la liberté religieuse encourage les
autres libertés, notamment les libertés d'expression, de
réunion et de conscience. Lorsqu'on sert la cause de la liberté
religieuse, on favorise la démocratie.
· Liberté syndicale : droit d'adhérer
à un syndicat de son choix ou de n'adhérer à aucun.
· Liberté économique
· liberté surveillé, régime
imposé à certains délinquants mineurs qui sont rendus
à leur famille, mais sous la surveillance et le contrôle d'un
délégué.
· Liberté provisoire, état d'un
inculpé qui n'est pas emprisonné, tant qu'il n'est pas encore
jugé.
· Etc...
2.3- Où s'arrête la liberté
d'expression au Maroc ?
Le Maroc est un pays qui fut très longtemps
privé de toute forme de liberté d'expression. La soif de
liberté a soudainement explosé ces dernières
années, la marmite ne pouvant plus contenir son contenu...
Dans un pays où les dénigrements font
légion dans les comportements des citoyens, la définition par la
loi, d'un cadre stricte d'évolution de la liberté d'expression
est nécessaire. En effet nous ne sommes pas encore prêts pour le
fixer indépendamment de toute autorité.
Dans des pays où la liberté d'expression existe
depuis bien longtemps, toute information est sujette à
vérification, et à un examen objectif de sa validité.
Des propos tenus pour ragots ailleurs, se trouvent
consolidés, au Maroc, par l'effet de masse.
Il ne s'agit pas de mettre la liberté d'expression en
cause, mais de la préserver des dérives. Les citoyens ont besoin
d'apprendre à utiliser leur conscience, dans l'épanouissement de
leur liberté d'expression.
2.4-Les obstacles à la liberté
d'expression au Maroc :
Des obstacles font entrave à la bonne application de la
liberté d'expression au Maroc, parmi eux :
La proportion élevée d'enfants non
scolarisés (1.5 millions), d'enfants ouvriers ou enfants vivant dans la
rue.
L'émergence de zones de non droit, où la loi est
dictée par des barons interdisant toute déviation.
La prononciation de lourdes sentences à l'encontre de la
presse, leur interdisant de paraître, ou leur infligeant de lourdes
amendes mettant en péril leur existence.
Le manque évident de réelle volonté
politique à changer cela.
Section3 : Les jeunes marocains et la
liberté d'expression :
3.1 Les sujets tabous aux yeux des jeunes marocains,
quelques exemples :
Le tabou, représente l'interdit, c'est à dire
l'existence d'un espace sacré où l'homme n'a plus le droit de se
comporter comme il le désire individuellement. L'homme est donc soumis
à des forces divines qui restreignent sa volonté. La notion de
tabou est encore plus étroite que celle de l'interdiction, car il n'est
jamais motivé par une quelconque raison.
3.1.1 La sexualité:
La sexualité a toujours été un sujet tabou
au sein de notre société. Pourtant, elle demeure une partie
intégrante de notre vie. Celle-ci représente la source de
l'humanité et du plaisir physiologique.
L'islam n'a jamais interdit sa pratique, mais a définit le
cadre de son évolution.
Mais, dans une société où le manque de
communication règne, l'adulte grandit dans l'esprit que la
sexualité est synonyme de tabou.
Comment peut-on imaginer qu'il aura une vie normale en
couple ? Et comment pourra-t-il exprimer ses désirs envers son
partenaire ?
Heureusement, les jeunes hésitent de moins en moins
à s'exprimer librement sur un sujet encore considéré comme
tabou.
Les recueils sur le sujet sont rares. Mais la situation change
peu à peu. Des enquêtes sociologiques et psychologiques
menées au Maroc, apportent des illuminations précieuses sur
l'évolution des coutumes.
Selon la sociologue Soumaya Naamane-Guessous, rares sont les
jeunes qui ont droit à l'éducation sexuelle. « Au sein des
familles marocaines, l'éducation chez la fille se résume aux
interdits : « Ne touche pas à ton corps ! », «
Méfie-toi des hommes ! »1(*), etc. Ce qui n'est pas sans induire, plus tard, une
absence totale de conversation chez les couples adultes.2(*)
3.1.2 La royauté :
La royauté au Maroc est le droit exclusif
d'exercer l'autorité politique. Mais c'est aussi un pouvoir lié
à une norme, une loi religieuse, celle de l'Islam.
C'est dans ce contexte que le Maroc se démarque en
faisant des valeurs propres de l'islam sa ligne de conduite.
La royauté au Maroc, semble constituer un objet
essentiel de la réflexion politique. Le problème politique
primordial s'avère être la limitation du pouvoir souverain quel
qu'il soit. La royauté doit nous apparaître comme une forme
politique indifférente, soumise aux règles de l'Etat de droit.
Celle-ci conserve ainsi sa supériorité et assure mieux que tout
autre régime l'autorité et l'unité de commandement, qui
sont nécessaires à la survie de la cité.
Cependant, ce qu'on appelle communément « les
années de plomb », a été une période
où toutes les formes d'expression et de révolte ont
été écrasées par un pouvoir dévastateur,
soucieux de consolider son règne sur l'ensemble du territoire.
Mais de nos jours, le système semble procurer aux
médias une marge de manoeuvre leur permettant d'aller jusqu'à
s'immiscer dans l'intimité du Roi, en personne. Bien que quelques
dérapages aient été sévèrement
sanctionnés, le Maroc est en légère progression dans le
classement mondial de la liberté de la presse, établi par
« Reporters sans frontières ». En effet, le Maroc
passe de la 131ème place en 2003, à la 126ème en 2004,
à la 119ème 2005, puis à la 97ème en 2006, pour
finalement légèrement descendre à la 106ème
place en 2007.
Les jeunes sont ainsi moins contraints à tenir leur
langue dans leur poche, utilisant la blogosphère pour répandre
leurs idées.
3.2 Les formes d'expression de la jeunesse
marocaine :
Une expression citoyenne est une tenue de parole à
particularité publique, permettant de s'affirmer face aux autres. C'est
une identification des personnes, renvoyant à une liberté,
obtenue ou désirée.
Les formes d'expression sont très variés,
à titre d'exemple : La musique, le cinéma, le
théâtre, les journaux, les poèmes, l'art, la radio et la
télévision...
On distingue aussi différents manières
d'expressions individuelles et collectives tel que : le vote, la
pétition, la grève, les forums... Ceux-ci montrent les
différentes interventions au sein de la société.
3.2.1 Le tatouage :
L'art traditionnel marocain, conserve une grande part dans
notre vie. Les jeunes artisans s'en imprègnent pour nous livrer des
dessins de lignes et de points, qu'ils appliquent sur les objets usuels, ou
qu'ils gravent sur le corps humain, sous forme de tatouage.
Le tatouage sert ainsi de moyen d'expression, connu dans les
cultures les plus anciennes. Il porte la trace d'une culture qui rend la peau
intermédiaire entre la pensée et l'expression de la personne
tatouée.
3.2.2 Le style vestimentaire :
Les jeunes adoptent le style vestimentaire comme un symbole
d'appartenance, une identité avancée qui leur procurent
l'impression d'exister.
Se vêtir autrement est avant tout, pour eux, une
façon de s'exprimer, et d'attirer l'attention de leur milieu.
3.2.3 Le langage jeune :
Les jeunes marocains s'expriment différemment. Ils
possèdent un nouveau langage, propre à eux, fait de termes
nouveaux, venus d'autres langues et cultures.
Des auteurs ont essayé de retracer l'origine et
l'évolution de ces termes, mais la confusion règne toujours.
D'autres pensent également que le langage des jeunes
est un fait de sous-culture.
3.2.4 La musique :
Nous pouvons reprendre l'évolution du langage des
jeunes, en tenant compte des propos du rapeur marocain Bigg :
« Utiliser le langage des jeunes pour leur parler vrai. J'exprime
ainsi le fond de ma pensée et la leur. Je crie haut sur scène ce
que les Marocains pensent tout bas ».
Le rap et le Hip Hop marocain apparaissent comme la musique de
la jeunesse. Une musique traditionnelle imprégnée d'ampleurs et
d'harmonies, visant une appartenance populaire, souvent musulmane et restant
respectueuse de certaines valeurs sociétales.
Ces jeunes chanteurs clament des messages politiques et
sociaux et avouent ce qu'est la misère, la pauvreté, la
corruption, et autres fléaux inquiétants...
Deuxième partie :
La liberté d'expression aux yeux des jeunes
marocains
Annexes
Section1 : Modèle de
questionnaire
La liberté d'expression chez les jeunes
casablancais
Nous sommes un groupe d'étudiants de l'institut
polytechnique privé de Casablanca.
Nous réalisons, dans le cadre de notre cours de
« méthodologie de recherche en sciences humaines »,
une enquête sur la perception de la liberté d'expression.
Cette enquête aboutira à la réalisation d'un
rapport décrivant l'épanouissement de la liberté
d'expression des jeunes casablancais.
Questionnaire
1.) Quel est votre sexe ?
o Masculin
o féminin
2.) Dans quelle tranche se situe votre age ?
o Moins de 20 ans
o 20 à 22 ans
o 22 à 24 ans
o 24 à 26 ans
o 26 à 28 ans
o 28 à 30 ans
o 30 ans et plus
3.) Quel est votre statut social ?
o Célibataire
o Marié
o Veuf
o Divorcé
o Séparé
4.) Quel est votre degré d'éducation ?
o Brevet des collèges
o Bac général
o Bac+1
o Bac+2
o Bac+3
o Bac+4
o Bac+5 et plus
o Sans diplômes
5.) Pensez vous que le développement est nécessaire
pour exercer la liberté d'expression ?
o Pas du tout d'accord
o Plutôt pas d'accord
o Cela dépend
o Plutôt d'accord
o Tout à fait d'accord
6.) Pensez vous que la démocratie est nécessaire
pour exercer la liberté d'expression ?
o Pas du tout d'accord
o Plutôt pas d'accord
o Cela dépend
o Plutôt d'accord
o Tout à fait d'accord
7.) Pensez vous que tout le monde a le droit d'exercer la
liberté d'expression ?
o Pas du tout d'accord
o Plutôt pas d'accord
o Cela dépend
o Plutôt d'accord
o Tout à fait d'accord
8.) Pensez vous qu'il est possible de gérer la
liberté d'expression de chacun ?
o Oui
o Non
o Brièvement
9.) Pensez vous qu'il est possible de juger la liberté
d'expression ?
o Oui
o Non
o Ne sait pas
10.) Pensez vous qu'il devrait y avoir un lien entre conscience
et liberté d'expression ?
o Oui
o Non
11.) Pensez vous que la liberté d'expression existe au
Maroc ?
o Sans réponse
o Oui
o Non
o Un peu (brièvement)
12.) Pensez vous que la liberté d'expression au Maroc est
en développement ?
o Sans réponse
o Oui
o Non
o Un peu
13.) Pensez vous qu'il devrait y avoir des limites à la
liberté d'expression au Maroc ?
o Oui
o Non
o Ne sait pas
14.) Pensez vous qu'il faut défendre la liberté
d'expression ?
o Oui
o Non
o Sans réponse
15.) Êtes vous pour ou contre la liberté
d'expression au Maroc ?
o Pour
o Contre
o Ni pour ni contre
16.) Êtes vous pour ou contre les lois de liberté
d'expression au Maroc ?
o Pour
o Contre
o Ni pour ni contre
17.) Quelles sont les meilleures formes d'expression au
Maroc ?
o Presse
o Chaînes télé
o Journal intime
o Organismes sociaux
o Autres
18.) Comment jugez vous la liberté d'expression de la
presse au Maroc ?
o Médiocre
o Passable
o Moyenne
o Assez bonne
o Bonne
Section 2- Représentation, analyse des
graphiques.
Age
Moins de 20
18
De 20 à 22
18
De 22 à 24
20
De 24 à 26
16
De 26 à 28
12
De 28 à 30
9
30 et plus
6
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais2.png)
Non réponse
1
Brevet des
Collèges
1
Bac général
12
Bac+1
14
Bac+2
16
Bac+3
16
Bac+4
14
Bac+5 et plus
24
Sans diplôme
1
Diplôme
0
24
![]()
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais4.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais5.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais6.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais7.png)
Jugement de liberté d'expression
50
2
2
12
50
35
Non réponse
Oui
Non
Ne sait pas
![]()
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais9.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais10.png)
Le développement de la L.E au Maroc
67
2
Sans réponse
Oui
Non
Un peu
![]()
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais12.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais13.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais14.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais15.png)
![](la-liberte-d-expression-chez-les-jeunes-casablancais16.png)
Jugement sur la liberté et la presse
Sans réponse
1
Mediocre
38
Passable
35
Assez-Bonne
24
Bonne
1
![]()
Section 3 : Interprétation des résultats
questionnaires.
Notre échantillon représentatif de la population
mère est constitué de 100 personnes, 48% d'entre eux sont de sexe
féminin, et 52% sont de sexe masculin. Un faible écart subsiste
entre les deux sexes.
Leur age varie entre 18 et 30 ans, avec une moyenne de 23,19
années. On observe par ailleurs une proportion importante des jeunes
âgés de 22 à 24 ans (20%).
Comme prévus, la majorité des personnes
interrogées sont célibataires (63 personnes), suivi des
mariés, devant une faible représentation des divorcés,
veufs et séparés.
D'autre part, notre échantillon est diversifié
en terme de niveau de formation. Celui-ci est faible auprès de la
catégorie sans diplôme, ainsi que les brevets de collège,
mais nous notons une importante part des jeunes ayant un bac+5.
La majorité des jeunes pensent que le
développement est nécessaire pour exercer la liberté
d'expression, comme la majorité d'entre eux pensent également
qu'elle est le socle de la démocratie.
Une part importante de l'échantillon questionné
pense que l'exercice de la liberté d'expression n'est pas donné
à tout le monde. Cela rejoint l'idée de la présence d'une
conscience derrière cette liberté (60 personnes).
Cependant, ce facteur conscience résolu, la
majorité des jeunes pensent qu'il n'est pas admis de juger la
liberté d'expression quelque soit sa forme (50 personnes). Ils la
conçoivent ainsi comme absolu et sans limites.
Mais lorsqu'on demande à l'échantillon de
prouver la validité de concept au Maroc, seul 19 personnes
prétendent que la liberté d'expression existe bel et bien au
Maroc, contre 45 personnes qui n'y voient pas la moindre trace.
Dans le même esprit 69 pensent que la liberté
d'expression est en stagnation au Maroc. Alors qu'ils sont 60 à penser
qu'elle devrait être sans limites dans notre pays, et qu'ils sont 58
à vouloir la défendre à tout prix.
L'étude portée sur notre échantillon
révèle également que 52 personnes se déclarent
être pour le développement des lois de liberté d'expression
au Maroc, alors que seulement 28 d'entre eux se déclarent contre
celles-ci.
D'autre part, notre cible utilise plusieurs méthodes
pour s'exprimer. En effet la presse, les médias et les associations sont
représentés à proportions égales.
Quant à la liberté de la presse, elle est
jugée insuffisante par la majorité de l'échantillon (73
personnes), ce qui rejoint les rapports établis par
« Reporters sans frontières ».
Conclusion
La liberté d'expression est devenue un thème
central dans les différents débats concernant les
paramètres de la démocratie.
Le Maroc, étant un pays aspirant à la
démocratisation et l'instauration de « l'Etat de
droit », connaît une phase de transition, où les droits
de l'Homme sont mis en avant par la création de plusieurs associations
actives dans leur domaine, tel que :
« L'instance d'équité et de
réconciliation »
« Diwane al madalime »
« Le conseil consultatif des droits de
l'Homme »
La libération progressive des médias et de la
presse, rentre en jeu également dans cette initiative de
libération de l'expression.
Ces transformations, marquant l'environnement politique
marocain, nous ont poussé à choisir la « liberté
d'expression chez les jeunes casablancais » comme thème de
recherche pour notre projet de fin de session.
Nous nous sommes tout d'abord basés sur une
étude théorique, étudiant les principales approches,
ensuite nous avons interprété les résultats d'une
investigation faite sur le terrain, prenant pour cible une tranche de la
jeunesse casablancaise.
Ceci étant, tout le monde s'accorde sur le fait que
notre pays veut aller de l'avant, et que les dirigeants n'ont cesse de
répéter l'importance de la liberté d'expression, bien que
la cadence laisse souvent à désirer.
La jeunesse, de par sa nature, aspire un changement rapide.
Entre réalité et espoir, les jeunes marocains
sentent la différence, et aspirent à rapprocher les deux, pour
s'inscrire dans une nouvelle dynamique de développement.
Webographie
http://www.rsf.org
http://fr.wikipedia.org/wiki/libert%C3%19_d%27expression
http://www.toupie.org/dictionnaire/democratie.htm
http://www.jeuneafrique.com/
http://www.lematin.ma/
http://www.marocinfo.net/to/index.php/Chroniques/Le-nouveau-langage-des-jeunes-marocains.cfm
Bibliographie
Ouvrage
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Auteur
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Date de publication
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Page et édition
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Les Travaux et les Jours
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Hésiode
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La sexualité en islam
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Bouhdiba Abdelwahab
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Le mystère humain de la sexualité
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Marc Oraison
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La GAZETTE DU MAROC ;
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Danilo Casti
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Du 28 Mars au 3 Avril, 2008
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Page : 18 ,19 ,20
Edition : n°570
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* 1
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN05087lesmaexesel0
* 2
http://www.jeuneafrique.com
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