La Province du Nord est la région du Cameroun
où le taux de croissance est le plus élevé.
Supérieur à 4%, il s'explique par la forte migration à
partir de l'Extrême-Nord dont les populations recherchent de nouvelles
terres d'accueil (Djankoua, 2001). On recense environ 50 villages autour du
parc dont 12 dans les ZIC 1 et 4, ceci explique diverses sollicitations des
ressources des aires protégées. Le peuplement rural est
constitué de plusieurs ethnies inégalement réparties :
· les Haoussas essentiellement commerçants ;
· les Foulbés particulièrement
éleveurs ;
· les Fali, Kangou, Mboum, Laka, Dourou, Veré,
Tchamba, Bata: agriculteurs ;
· les Immigrants venus de l'Extrême-Nord
essentiellement agriculteurs. Ce sont les Toupouris, Massa, Matakam, Moundang,
Guiziga (WWF, 2002).
Les migrations sont intimement liées à la
culture du coton et sont à l'origine de défrichements
anarchiques. L'exploitation et la vente de bois de chauffage, qui participent
à la destruction de l'habitat, sont des activités importantes
pour les immigrants. En dépit des conditions climatiques peu favorables
à l'homme et à ses activités, l'agriculture est à
la base de l'économie de la Province et occupe plus de 60% de la
population. Les principales spéculations rencontrées sont le mil,
le coton, le maïs, l'arachide, le manioc et la patate.
Par ailleurs, l'élevage est aussi une activité
importante de la Province et constitue une source de revenus pour près
de 30 % de la population. Avec la construction du barrage
hydroélectrique de Lagdo, la pêche a connu un essor
considérable dans la zone, elle se pratique essentiellement dans les
fleuves
Bénoué et le lac artificiel du barrage de
Lagdo. La densité d'occupation autour du PNB est faible et la population
humaine est concentrée en bordure du parc dans les principaux villages
que sont Gamba, Sakdjé, Banda, Doudja, Mbaou, Na'ari. L'activité
humaine se manifeste par les défrichements culturaux, les
prélèvements de bois et d'autres ressources
végétales, les feux de brousse et les activités de
chasse.